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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 The night begins to shine (Ft. Ashton)

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MessageSujet: The night begins to shine (Ft. Ashton) (#)   The night begins to shine (Ft. Ashton) EmptyDim 30 Avr - 19:46

THE NIGHT BEGINS TO SHINE
Ashton & May-Line
Je savais que cette sortie entre frère et sœur allait tourner au vinaigre. Ou plutôt au désastre. Peut-être qu'en essayant d'aller trop vite et de tirer le plus rapidement une croix sur le passé on ne fait qu'empirer les choses. Ou alors, c'est simplement parce que nous avons changé. Ou plutôt, j'ai changé. J'ai grandi et je ne suis plus la petite fille qu'il a quitté des années plus tôt. J'ai appris à ne compter que sur moi-même et le côté trop protecteur que j'aimais tant chez lui quand j'étais plus jeune, m'étouffe aujourd'hui. C'est pour ça que je me suis énervée. C'est pour ça aussi que j'ai souhaité remettre sur le tapis cette histoire de retrouvailles. Je voulais savoir comment il avait fait pour me retrouver alors que j'avais tout mis en œuvre pour que jamais ça n'arrive. Et la réponse ne m'a pas plu. Alors je suis partie, en le laissant planté là-bas. Je n'ai pas essayé d'entendre s'il m'appelait, pas même essayé de regarder s'il me suivait. J'ai simplement disparu dans la foule et couru le plus loin possible de tout ça.
Et maintenant, ça fait des heures que je déambule dans la rue, tête baissée. Je pleure, mais personne ne semble s'en soucier. C'est comme-ci je n'existais pas, pour personne. J'aurais donné n'importe quoi à ce moment précis pour que quelqu'un s'intéresse à moi, m'adresse un regard compatissant ou s'approche pour prendre de mes nouvelles. Cette invisibilité alourdie ma peine et déclenche un nouveau sanglot. Peut-être que Claüs aussi, s'en fiche. Pour en avoir le cœur net, je sors mon téléphone de la poche de mon jean et tente vainement de l'allumer. La batterie est à plat. Je peste et me dirige vers une supérette, dans l'espoir de pouvoir brancher mon téléphone et d'obtenir ma réponse. Mais en pénétrant à l'intérieur, mon regard se pose sur l'un des derniers rayons du magasin. Je ne sais pas par quelle force étrange mon corps est dicté, mais je me dirige vers celui-ci. Je ne bois pas d'alcool. Ou très rarement et avec la plus grande des modérations. Pourtant, j'attrape la première bouteille qui tombe sur la main et me dirige vers la caisse. Tant pis pour les principes, les messages, Claüs et tout le reste. Je suis au bout. Et apparemment, quand les gens le sont, ils noient leur chagrin dans l'alcool. Alors pourquoi pas moi ?
Après être sortie du magasin, je marche deux kilomètres avant de me stopper. Je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça et je regrette presque d'avoir dépensé mon argent. Je lève les yeux vers le ciel étoilé et m'approche de la poubelle la plus proche. Je soulève le couvercle, mais revient sur ma décision. Je peux au moins goûter. Alors, je dévisse le bouchon, porte la bouteille à mes lèvres et avale une gorgée.

Il ne doit pas être loin de minuit et ma bouteille est presque vide. Je ne sais même plus si c'est moi qui l'ai bu ou si j'en ai renversé quelque part dans la rue. Au pire, est-ce que c'est vraiment important ? J'avance en titubant jusqu'à m'arrêter devant une maison que je connais bien. Enfin je crois. Si mes souvenirs sont bons, c'est là qu'Ashton vit. Je suis venue une fois, mais je ne suis pas rentrée. Hésitante, je finis par passer le portillon et je manque tomber en trébuchant sur la première marche. Je pousse un juron, insulte les escaliers et les gravit -non sans difficulté- avant de sonner. Et comme le temps me paraît être éternel, j'insiste sur la sonnette, sans me soucier de ce que penseront ses colocataires. En fait, j'ai juste besoin de voir quelqu'un. Un visage familier, rassurant.
Des bruits de pas se font entendre derrière la porte et je retire mon doigt de la sonnerie. Ashton m'ouvre enfin et je me jette à son cou tout en renversant du contenu de ma bouteille. « Mon preux chevalier ! » Je dépose un bisous sur sa joue, me recule de quelques pas et bois une nouvelle fois. « Tu me manquais, alors je me suis dit que j'allais venir te voir. Tu es content ? C'est une belle surprise nan ? »
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MessageSujet: Re: The night begins to shine (Ft. Ashton) (#)   The night begins to shine (Ft. Ashton) EmptyDim 30 Avr - 23:14

the night begins to shine
May-Line & Ashton

Un coup. Puis un autre. Ils s’enchaînent dans un rythme tantôt lent, tantôt rapide, tenu par les deux baguettes au creux de mes mains. Les sons clairs et profonds s’associent selon la volonté de mes poignets, créant une cadence harmonieuse dans laquelle je me perds peu à peu. Les yeux clos, je laisse le champ libre à mon imagination, mon corps n’est plus qu’un simple outil dont je me sers pour transformer des idées en sons. Des gestes précis qu’une simple partition ne peut contenir. J’ai ce besoin brûlant de m’exprimer sans me cantonner à suivre les temps préconçus d’une chanson quelconque, seulement guidé par les instincts de ma créativité. Toute notion du temps oubliée, j’ignore une goutte de sueur venant rouler le long de ma tempe et s’écraser contre mon épaule nue. La sensation de ne faire plus qu’un avec mon instrument, esclave de la musique. C’est dans cet état de transe presque surréaliste que je suis plongé lorsqu’un son dérangeant me fait soudain perdre ma concentration. Sans pour autant cesser mes mouvements, je tends l’oreille pour tenter d’identifier la tonalité étouffée par les murs insonorisés du garage dans lequel je me trouve, sans succès. C’est donc avec un long soupir résigné que je me décide à m’immobiliser, plongeant la pièce dans un silence que seul le son dorénavant reconnaissable perturbe. La sonnerie de la porte d’entrée. « Putain, quoi encore ? » C’est quoi leur problème à tous à vouloir me déranger au beau milieu de la nuit ? Les grommellements et injures se mêlent, indiscernables, alors que je me lève de mon tabouret, attrape le t-shirt préalablement posé sur le rebord du canapé, puis gravit les marches menant au salon en abandonnant ma batterie derrière moi. Bordel, il s’est endormi sur le bouton de la sonnette ou quoi ? Et pourquoi c’est toujours à moi d’aller ouvrir ?! Merde à la fin ! Manquerais plus que ce soit Tawny pour m’accuser d’on ne sait quoi… Cette fois ci je risque d’être beaucoup moins complaisant cependant, une fois mais pas deux. Je jette la petite serviette blanche avec laquelle je me suis essuyé le visage sur le comptoir de la cuisine avant de me diriger d’un pas lourd vers la porte d’entrée, que j’ouvre d’un grand geste. « Qu’est-ce que tu v- » Ma phrase est coupée en son milieu alors que la personne à laquelle je m’attendais le moins se jette à mon cou, me faisant presque perdre l’équilibre. « Mon preux chevalier ! » May-Line dépose un baiser humide et un peu collant sur ma joue avant de me lâcher en titubant. Sous le coup de la surprise, je n’ai pas remarqué la bouteille d’alcool qu’elle tient à la main et porte à sa bouche goulument. Elle est complètement bourrée. « Tu me manquais, alors je me suis dit que j'allais venir te voir. Tu es content ? C'est une belle surprise nan ? » Je ne l’ai jamais vu dans cet état, et même si son attitude m’inquiète, l’expression joyeuse de ses traits manifestée par des paroles qui ne lui ressemblent pas ne peuvent que m’amuser. « Euuuh, oui une très belle surprise. C’est sympa de me rendre visite May-Line mais dans la journée c’est bien aussi. » La fin de ma phrase sonne comme une interrogation, reflet de la confusion dans laquelle je nage. May n’est pas du genre à s’intoxiquer de la sorte sans raison, je ne me souviens même pas l’avoir déjà vu boire une seule fois. Quelque chose ne tourne pas rond. « Qu’est-ce qui t’amènes May ? » Impossible que je la laisse sur le perron dans cet état, qui sait où elle finirait la soirée. « Attends, entre, tu m’expliqueras à l’intérieur. » Je m’écarte et l’invite à franchir le pas de la porte, lui prêtant l’appui de mon bras pour lui éviter de tomber. Une fois dans le salon, je la fait asseoir sur le petit canapé tandis que je reste debout, m’accoudant contre le dossier du fauteuil lui faisant face. Ce qui interpelle mon attention, c’est cette bouteille à laquelle la jeune fille s'agrippe comme si sa vie en dépendait. Si elle avait voulu boire, pourquoi ne pas le faire au bar avec des amis ? Boire seul, c’est une habitude de vieux célibataire au lourd passé, pas celle d’une fille sage et propre sur elle comme May-Line. « Alors ? Une envie soudaine de noyer ses problèmes dans l’alcool ? Et je suis vexé que tu ne m’aies pas invité à finir cette bouteille avec toi d’ailleurs, c’est pas cool. » Mon air faussement sérieux est trahi par un petit sourire en coin amusé, à l’image de ces deux émotions contradictoires auxquelles je fais face.


Dernière édition par Ashton Walker le Lun 1 Mai - 12:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: The night begins to shine (Ft. Ashton) (#)   The night begins to shine (Ft. Ashton) EmptyLun 1 Mai - 0:59

THE NIGHT BEGINS TO SHINE
Ashton & May-Line
Je lui souris à pleine dent. S'il est content de me voir, alors le reste ne m'importe pas. Par exemple, je m'en fiche éperdument qu'il fasse nuit, qu'à cette heure-ci, les gens normaux dorment. D'ailleurs, je n'arrive même pas à m'étonner de le voir encore debout ou à m'en vouloir pour l'avoir peut-être réveillé. En fait, je n'arrive même pas à aligner deux phrases cohérentes et logiques dans ma tête. Tout se bouscule, mes idées s'entrechoquent et je deviens incapable de penser. Je déteste et j'aime cette sensation. J'ai l'impression de ne plus être libre, de ne plus pouvoir me contrôler. Seulement, le fait que ma raison n'ait plus suffisamment d'emprise sur moi me fait un bien fou. Mais est-ce vraiment moi, cette fille qui se lâche enfin ? Je l'ignore. Pour l'heure, tout ce que je sais, c'est que je ne sais pas pourquoi je suis venue ici, alors j'hausse les épaules avant de glousser. « En fait, l'extérieur de la maison est jolie... » Il m'invite à rentrer et m'escorte jusqu'au salon où il m'aide à m’asseoir. Je le remercie, mais grommelle malgré tout. « Tu sais, j'ai que... » Je compte sur mes doigts avant de poursuivre ma phrase. « J'ai que vingt et un an. Je peux marcher toute seule. Je n'ai pas encore besoin d'une canne. » Je veux croiser les bras sur ma poitrine, mais avec la bouteille dans les mains, je ne sais pas comment faire sans en mettre de partout. Je ne suis pas sûre qu'Ashton apprécie si j'en renverse sur son canapé. Du coup, j'oublie l'idée et me contente de froncer les sourcils pour lui montrer mon désaccord. Je suis une grande fille et je n'ai pas besoin de son aide.
Je l'observe un long moment. Chaque partie de son corps, du moins, ce que j'arrive à voir, passe sous mes yeux. Je m'attarde un peu trop longuement sur ses bras musclés, puis sur son torse. Lorsqu'il reprend la parole, je manque de m'étouffer avec ma salive. Je remonte mes yeux jusqu'à son visage. Il a ce petit sourire en coin et ce regard ironique que j'aime tant. Et pourquoi je pense à ça ? Pourquoi ça me fait cet effet là ? Je reprends une gorgée, en espérant faire dissiper mon malaise et ferme les yeux pour savourer. « Possible. Mais je préférerais me noyer avec eux. » finis-je par dire. « Comme ça, il n'y aurait plus jamais de problèmes. Plus de grand-frère trop collant et qui tente de me protéger comme-ci j'avais encore cinq ans ! Plus de mensonges et de coups bas. » Puis d'un coup, la fin de sa phrase monte jusque dans mon cerveau embrumé. Il est vexé ? Je me lève en tanguant légèrement et me dirige vers lui. Je retire mes chaussures à talons compensés en chemin et m'assoit face à lui, sur le fauteuil où il s’appuie. « Tiens, tu peux la finir si tu veux. » Je lui donne la bouteille et cligne plusieurs fois des yeux lorsque ma main effleure la sienne. Mon cœur rate également un battement. « Il… il fait chaud, non ? » Je retire mon gilet et je tente maladroitement de l'envoyer sur la table basse. Évidemment, c'est un échec et il tombe lamentablement sur le sol. En fait, j'aurais peut-être dû la garder pour moi cette bouteille. Et la finir. Cul sec. Je plonge mon regard dans le sien, puis le porte sur ses lèvres. Je passe une main dans mes cheveux et me mords l'intérieur de la joue. Je nage en plein délire.  Mes sentiments n'ont plus aucun sens. Je n'arrive pas à savoir ce que j'ai envie ou non. Et maintenant je me souviens pourquoi je suis venue. Je voulais être avec un ami. Avec quelqu'un qui m'aime bien et qui m'a toujours fait sourire. Quelqu'un avec qui j'ai cette étrange complicité. Il est là mon problème. Je réfléchis trop. Je dois arrêter. Je cesse de me faire guider par la raison et écoute mon cœur. Pour une fois, c'est ce que je vais faire. Je me redresse sur mes genoux et une fois ma tête en face de la sienne, je dépose mes lèvres sur les siennes.
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MessageSujet: Re: The night begins to shine (Ft. Ashton) (#)   The night begins to shine (Ft. Ashton) EmptyLun 1 Mai - 20:29

the night begins to shine
May-Line & Ashton

La réponse qu’elle me donne n’est pas celle à laquelle je m’attendais. « T’as revu ton frère ? Depuis quand il est en ville ? » Ses mots sont confus, mais je comprends vaguement que la raison de ses problèmes n’est autre que son frangin dont j’ai déjà entendu parler à quelques reprises. En revanche, j’ignorais qu’il était venu retrouver sa sœur à Island Bay, et surtout pourquoi. Probablement cette sale histoire avec Gaby… Je balaye toutes les questions qui me trottent dans la tête : inutile de les poser à May-Line, son ivresse ne lui permettra pas de m’éclairer des masses. Déjà, la jeune fille qui ne tient pas en place se lève maladroitement de son siège et s’approche de moi en me tendant sa bouteille presque vide. « Tiens, tu peux la finir si tu veux. » Je lève les yeux au ciel, amusé par son air enfantin, tout en lui prenant l’objet des mains. Même si j’en avais envie, il reste trop peu de liqueur dans ce récipient teintée pour me remplir ne serait-ce qu’un verre. « Merci May, mais non merci. Je vais plutôt aller la poser dans la cuisine, ok ? T’as assez bu pour ce soir. » Et pour la semaine tant qu’à faire. Vu le degré d’alcool affiché sur l’étiquette bon marché, elle va certainement se payer la gueule de bois de sa vie demain matin. Qu’est-ce que son frère a bien pu lui raconter pour la pousser à boire de la sorte ? Ça ne lui ressemble pas. J’espère juste que la situation n’est pas aussi grave qu’elle y paraît. Le regard distraitement posé sur son visage comme si j’allais y lire les réponses à mes interrogations, je suis sorti de mes pensées volages par la voix hésitante de May-Line. « Il… il fait chaud, non ? » Je plisse les yeux en inclinant la tête de côté, un peu confus. Pas étonnant qu’elle ait chaud, elle vient d’ingurgiter un litre d’alcool à elle toute seule ! « Euuuh, pas spécialement mais je peux aller ouvrir une fenêtre si tu veux... ? » Mon pouce indique la baie vitrée derrière mon épaule, mais mes yeux ne quittent pas la brune dont les gestes patauds pour retirer le vêtement encombrant me tirent un sourire moqueur. Elle me fait penser à un petit chiot encore peu à l’aise sur ses quatre pattes. Ce n’est qu’une fois que son regard brun croise le mien et s’attarde à me fixer intensément que je retrouve mon sérieux, ou plutôt un certain trouble inconfortable. « May ? Tout va bien ? Si tu veux gerber c’est dans les toilettes, pas sur moi ! » Je fais passer mon poids d’un pied sur l’autre, gêné par cette nouvelle proximité et incertain quant à la tournure des événements à venir. À raison. J’ai à peine le temps de réaliser ce qu’il est en train de se passer que May-Line ferme totalement le maigre espace qui séparait nos deux visages quelques secondes plus tôt. Ses lèvres humidifiées par l’alcool sont pressées contre les miennes, et je ne peux qu’écarquiller les yeux en réponse, louchant presque. Complètement pris par surprise, ce sont mes reflexes qui me font briser le contact presque aussitôt en effectuant un pas en arrière. « Wow ok ! On va se calmer tout de suite jeune fille ! » Je la repousse gentiment de mes deux mains sur ses épaules afin de m’assurer qu’elle ne plonge pas de nouveau. Il m’est arrivé à plusieurs reprises de devoir gérer des gens éméchés mais ce genre de réaction, c’est une première ! Surtout venant de May, c’est comme si j’embrassais ma petite sœur… Non décidément, c’était très bizarre et je vais mettre ses gestes sur le compte de l'ivresse. Je soupire et passe une main sur mes traits fatigués. Je sens que la nuit va être longue. « Tu restes là, je vais te chercher un verre d’eau, t’en as bien besoin. Bouge pas ! » Je l’averti de mon index levé, la mettant en garde d’esquisser le moindre mouvement malheureux, et tourne les talons vers la cuisine. Une fois la bouteille déposée dans un coin, j’ouvre le robinet d’eau et en rempli un grand gobelet, sans perdre de vue mon amie que je peux surveiller par-dessus le comptoir. De retour à ses côtés, je lui tends le verre et me laisse tomber dans le canapé qui lui fait face, les coudes sur les genoux. « Tu m’étonnes que tu ne bois jamais si à chaque fois tu te jettes sur la première personne à ta portée… » Je ris plus pour moi que pour elle, réalisant enfin ce qu’il vient de se passer. « Ça va mieux ? »
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MessageSujet: Re: The night begins to shine (Ft. Ashton) (#)   The night begins to shine (Ft. Ashton) EmptyLun 1 Mai - 23:14

THE NIGHT BEGINS TO SHINE
Ashton & May-Line
Quand mes lèvres touchent les siennes, un raz de marée d'émotions me submerge. Ce contact me réchauffe et me glace le cœur en même temps. Je suis partagée entre l'envie de pleurer de joie et celle de pleurer de tristesse. Je ne sais plus ce que je ressens. À moins que je ne ressente plus rien, tout simplement. Est-ce que ça me plaît ? Aucune idée. Pour obtenir la réponse, il aurait sûrement fallut que cet échange dure plus longtemps. Mais il faut croire que ce contact ne plaît pas à Ash. Je me demande pourquoi… Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ? Je baisse les yeux lorsqu'il me demande de me calmer et me laisse tomber sur le canapé. Je joue avec mes doigts comme une enfant prit en flagrant délit. Sauf que moi, je n'ai pas volé de cookies. Mais est-ce que l'embrasser est plus grave ? Juridiquement parlant, je ne suis pas sûre qu'on puisse punir quelqu'un pour ça, alors que voler, c'est une autre histoire, non ?
Je ramène mes jambes contre ma poitrine et hoche la tête. « D'accord. » De toute façon, où voudrait-il que j'aille ? Dans mon état, je crois que je serais incapable de parcourir la moitié du séjour sans tomber. Et même si j'y parviens, je ne suis pas certaine de réussir à mettre la clef dans la serrure. Rien que d'y penser, j'ai mal à la tête. Pendant qu'il part dans la cuisine, je me penche pour ramasser mon gilet. Mauvaise idée. Ma tête se met à tourner et pendant un court instant, j'ai peur de rendre tout mon estomac sur le sol. Je lâche une petite plainte avant de me redresser et de poser ma tête sur le dos du canapé. Déjà qu'il a l'air fâché après moi, j'aimerais éviter qu'il m'en veuille jusqu'à la fin de nos jours. S'il ne me renvoie pas vite fait bien fait chez moi. Je suis pitoyable.
Quelques secondes après, il me rejoint de nouveau au salon et me tend un verre. « Merci... » Je le récupère et l'observe sous tous les angles. « C'est de l'eau ? » Vu sa tête, je me rends compte que ce que je dis est stupide. Évidemment que c'est de l'eau. Qu'est-ce qu'il aurait bien pu me ramener ? Un verre de vodka ? Sûrement pas. « J'embrasse mal, c'est pour ça ? » J'affiche une petite mine boudeuse avant de boire une gorgée. Je le regarde s'installer et ignore sa dernière question. « Tu n'étais pas la première personne. » finis-je par dire. « Il y avait pleins de monde dehors. » J'accompagne ma phrase en ouvrant grand mes bras, afin de bien appuyer mes propos. En les refermant, un peu trop brusquement, je manque une nouvelle fois d'en mettre de partout. « Oups. » Je glousse. « Tu ne trouves pas que ça ressemble au mouvement des vagues dehors ? » Avec ma bouche, j'essaie d'imiter le bruit, mais je ne suis pas sûre que ce soit très convaincant. Alors je laisse tomber avant de me rendre encore plus ridicule. « C'est comme quand il y a une tempête. Tu sais, j'adore écouter le bruit des vagues. C'est apaisant... » Mes yeux se perdent dans mon verre et je laisse les souvenirs remonter à la surface. « On regardait tout le temps la mer depuis la chambre de la maison. Avec Clarisse. Et parfois, Claüs nous rejoignait... » Mon regard s’assombrit lorsque je prononce son prénom. Encore lui. Pourquoi est-il toujours là ? Pourquoi est-ce qu'il ne me laisse pas respirer ? Pourquoi ?!   Je me lève d'un bon du fauteuil et pose mon verre sur la table basse. Je dois retrouver mon portable. Trouver un chargeur. Je dois regarder mes messages. Et dire à mon frère ô combien je le déteste. Je regarde dans tous les sens, à la recherche de mon sac. « Il est où ? » J'adresse un regard paniqué à Ashton. « Mon sac, il est où ? » Les larmes me montent aux yeux. Si je l'ai perdu, je vais faire comment ? Je me laisse tomber par terre, désespérée. « Je suis nulle… Tout le monde me déteste. Toi aussi tu me détestes hein ? En fait, je ferais mieux de passer le restant de ma vie avec moi-même. »  
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MessageSujet: Re: The night begins to shine (Ft. Ashton) (#)   The night begins to shine (Ft. Ashton) EmptyJeu 4 Mai - 15:35

the night begins to shine
May-Line & Ashton

Toutes ses divagations me font doucement rire. Elle passe de questions sans queue ni tête à des déclarations qui se veulent sérieuses mais relèvent davantage du bagout d’un bambin de trois ans, en passant par des bruitages plus ridicules que convaincants. On croirait presque que c’est la première fois qu’elle se met dans un tel état, une vraie novice en la matière. Je ne prends même pas la peine de lui répondre, adressant des signes de tête approbateurs et un brin moqueurs à chaque question posée dans le vide. Soudain, le sujet de discussion dérive vers les vagues que May pense observer au dehors et l’ambiance change radicalement, presque sérieuse.  « C'est comme quand il y a une tempête. Tu sais, j'adore écouter le bruit des vagues. C'est apaisant... On regardait tout le temps la mer depuis la chambre de la maison. Avec Clarisse. Et parfois, Claüs nous rejoignait... » Sa voix a perdu le côté enfantin qui la caractérisait depuis qu’elle est entrée dans le salon, gagnant en profondeur et en émotion. Je baisse les yeux, ne sachant que répondre au flux de souvenirs qui semblent l’assaillir. Son tempérament sous l’emprise de l’ivresse est encore trop instable pour que j’essaye de comprendre ses problèmes en l’interrogeant, même la réconforter ne fonctionnerait qu’un temps avant qu’un autre délire ne lui vienne à l’esprit. Sans prévenir, la brune se lève d’un coup du fauteuil dans lequel elle était assise et se met à balayer frénétiquement la pièce du regard. « Il est où ? » Son ton paniqué m’interpelle aussitôt. « De quoi ? » « Mon sac, il est où ? » Qu’elle mouche l’a piquée tout d’un coup ? « Ton sac ? Mais… » Disons que ce n’est pas l’existence ou non d’un sac qui a le plus piqué mon intérêt lorsque j’ai ouvert la porte. En redressant la tête, je repère l’objet abandonné dans l’entrée. « Oh ce sac ! Même pas en rêve. Interdiction que tu touches à ton portable dans ton état, les conséquences seraient catastrophiques. Crois-moi, je parle d’expérience. » Ça ne m’est pas arrivé souvent étant donné que maintenant je fais gaffe, mais j’ai connu mes heures de regret à grincer des dents devant un écran ouvert sur le profil de mon ex. Très mauvaise idée, je déconseille vivement. C’est pour cette raison précise que je ne fais aucun geste pour lui révéler la présence de son sac au pied du porte-manteau, et je songe même à le planquer sous un meuble jusqu’à ce que May ait décuvé. Sous le coup de l’émotion, l’intéressée s’effondre par terre sous mes yeux effarés. « Hey hey, c’est pas le moment de nous faire une crise de larmes. » Je me lève enfin pour la rejoindre en position accroupie à ses côtés. « Je suis nulle… Tout le monde me déteste. Toi aussi tu me détestes hein ? En fait, je ferais mieux de passer le restant de ma vie avec moi-même. » Un lourd soupir s’échappe de mes lèvres, expression de mon agacement naissant. « C’est pas vrai… » Mes mains viennent frotter mon visage dépassé par les événements. Je n’avais pas prévu de passer la soirée à baby-sitter une jeune adulte intoxiquée, sans parler de gérer ses crises émotionnelles aléatoires. « Personne ne te déteste, tu racontes n’importe quoi. » Nouveau soupir, plus léger cette fois, avant un sourire rassurant. « Je ne déteste personne, et surtout pas toi. Après si tu veux passer ta vie seule, pourquoi pas, je te vais pas t’en empêcher, mais tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement ! » Je ris pour la rassurer et lui tends un main amicale pour l’aider à se relever et qu'elle suive mon mouvement. « Tu veux que j’appelle quelqu’un pour leur dire que tout va bien ? » Autant que je me rende utile. Une fois debout, je sens May-Line tanguer dangereusement alors je ressers ma prise autour de ses épaules pour la stabiliser. « Et je pense que tu devrais retourner t’assoir. Si tu pouvais éviter de te casser la figure sur le parquet, ce serait pas plus mal. »
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MessageSujet: Re: The night begins to shine (Ft. Ashton) (#)   The night begins to shine (Ft. Ashton) EmptyJeu 4 Mai - 17:39

THE NIGHT BEGINS TO SHINE
Ashton & May-Line
Il ne me déteste pas.
Je me répète inlassablement les paroles d'Ashton. Elles doivent se greffer dans mes pensées, dans chaque parcelle de mon âme. Je suis sûre que ces quelques mots me permettront de passer la nuit sans m’apitoyer sur mon sort. Et de vaincre une bonne fois pour toute cette sensation de solitude qui m'abrite depuis quelques heures. Je n'aurais pas dû boire. J'ai fait n'importe quoi et demain, je sais que je vais le regretter. Si toutefois j'arrive à me souvenir de cette soirée. Mon ami m'aide à me relever et je m'appuie légèrement sur lui pour ne pas chanceler.
Il ne me laissera pas tomber.
Je plonge mes yeux dans les siens et me blottis dans ses bras. Je n'ai pas besoin de voir son visage pour être persuadée qu'il a des yeux aussi rond qu'un merlan frit. Mais j'avais besoin de ce contact, de me sentir protégée comme lorsqu'on s'est rencontré. Même si ça, je ne suis pas prête de l'avouer à voix haute. Je marmonne quelque chose qui s'apparente le plus à des remerciements et me recule d'un pas. « Désolée… C'était peut-être trop bizarre pour être normal. » De toute façon, je suis une fille bizarre. Toutefois, je pense que l'alcool me monte décidément un peu trop à la tête. Je ne sais pas ce qui me prend depuis tout à l'heure à vouloir être aussi tactile avec lui. Ce n'est pas déplaisant. C'est étrange. Et niveau étrangeté, j'imagine qu'il a eu sa dose.
Quand il me propose d'appeler quelqu'un pour leur dire que je vais bien, je ris jaune. Sérieusement ? Et qui donc voudrait-il appeler ? Mes parents ? Mon frère ? Je dégage mes épaules de son emprise et lui adresse un regard noir. « Non. S'il faut qu'ils s'inquiètent pour se soucier de ma personne, ils ne méritent pas de savoir si je vais bien. » Puis sont-ils seulement en train de s'inquiéter pour moi ? Je ne suis pas certaine que Claüs les ait appelé. Leur annoncer que leur deuxième fille s'était subitement volatilisée et restait introuvable ne devait certainement pas être la première chose qu'il ferait. Puis de toute façon, rien ne me dit qu'il n'est pas tranquillement rentrer chez lui en se disant que j'avais besoin d'être seule et que demain, on s'expliquerait calmement comme de grandes personnes. Parce qu'il ne me croit pas capable d'agir ainsi. Parce qu'il pense que je ne suis pas comme lui. Tout le monde le pense. Je suis simplement May, la fille trop sage et coincée. Pas de chance frérot. Même les plus jolies fleurs finissent par faner. Même moi, j'ai changé. Et peut-être pas en bien. J'aurais pu me contenter de vider mon paquet de cigarette au lieu de noyer ma peine et ma colère dans une bouteille d'alcool. D'autant plus que j'ai détesté ça. Ça craint. Je relève les yeux vers mon ami et croise les bras sur ma poitrine. « Puis de toute façon, je ne me souviens pas de leur numéro. Et tu m'as interdit de retrouver mon sac. Mon sac est dans mon portable. Non. Attends… Ce n'est pas dans cet ordre là. Mon portable est dans mon sac. Sans portable, tu ne peux pas appeler mon frère. » Je le regarde avec un petit air de triomphe. « Et j'ai un code pin. Très difficile. » En vérité, je ne l'ai jamais changé et il s'agit du code par défaut que tous les téléphones possèdent. Les quatre zéros. Mais ça, il n'est pas censé le savoir.  « Et je n'ai pas besoin de m’asseoir ! » Comme pour désapprouver mes propos, ma tête se met subitement à tourner. Devant le regard d'Ashton, je me ravise. « C'est bon, arrête de me regarder comme ça… » Je me dirige vers le canapé, mais juste avant de poser mes fesses dessus, un haut le cœur me prend. Oh non. Je me tourne doucement vers lui et parvient à articuler entre mes dents. « Je crois que je vais vomir… » Et je ne sais pas où sont les toilettes.
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MessageSujet: Re: The night begins to shine (Ft. Ashton) (#)   The night begins to shine (Ft. Ashton) EmptyVen 12 Mai - 14:44

the night begins to shine
May-Line & Ashton

Sans réelle surprise, May refuse en bloc mon offre d’appeler un de ses proches. Je n’insiste pas davantage mais fais une petite note mentale d’envoyer un texto à son frangin un peu plus tard. Si je pouvais éviter de voir les flics débarquer chez moi avec un avis de recherche à la main, ça ne serait pas plus mal. « Puis de toute façon, je ne me souviens pas de leur numéro. Et tu m'as interdit de retrouver mon sac. Mon sac est dans mon portable. Non. Attends… Ce n'est pas dans cet ordre là. Mon portable est dans mon sac. Sans portable, tu ne peux pas appeler mon frère. Et j'ai un code pin. Très difficile. » Je la regarde d’un air amusé, ne cherchant même pas à l’aider à se dépatouiller dans ses phrases teintées d’ivresse. Je lève les yeux au ciel, sourire au coin des lèvres. « Ouais, c’est ça. » La connaissant, son code doit être basique, genre sa date de naissance ou celle de son chien. Et clairement, j’espère que c’est la première option. Tant bien que mal, la brune prend appui sur mon épaule tandis que je la guide vers le canapé, ignorant ses protestations. « Je t’assure que si. Regarde-toi, tu marches en zigzag. » Comme pour approuver mes propos, elle se met à tanguer dangereusement et sa prise se raffermis sur mon t-shirt alors que je lui adresse un petit sourire moqueur. « C'est bon, arrête de me regarder comme ça… » Une main levée en signe de reddition et notre périple vers le confort du sofa continue… jusqu’à ce qu’un nouvel obstacle de taille se dresse devant nous. « Je crois que je vais vomir… » Soudain paniqué, je baisse les yeux vers May tout en scrutant son visage devenu très pâle. « Quoi ?! Bordel c’est pas vrai, retiens-toi ! » Il manquait plus que ça ! Sans perdre une seconde, je me penche et passe un bras derrière ses genoux pour la porter vers la salle-de-bain en courant à moitié. Une fois à destination, je la repose délicatement devant les toilettes, rassemblant d’une main ses longs cheveux dans une queue de cheval improvisée. « Ok c’est bon, tu peux y aller. » Et elle n’a pas besoin qu’on le lui dise deux fois. Assis sur le rebord de la baignoire, je détourne le regard en grimaçant à l’écoute du bruit dérangeant et beaucoup trop familier à mon goût. Le nombre de fois où j’ai été dans cette position ne se compte même plus sur les doigts d’une main, témoignage de mes années passées à faire les fête tous les jours de la semaine ou presque. D’une main rassurante sur son dos, je tente de lui apporter le calme dont elle a besoin. « La, la… ça va mieux ? » Ses vomissements se sont arrêtés, c’est bon signe. « Ash ? Qu’est-ce que tu fais ? » La voix endormie de mon coloc me fait tourner la tête vers la porte de la pièce où il est appuyé, les cheveux en pétard et un caleçon pour seul vêtement. « Loar ! Tout va bien, retourne te coucher mec. » Un coup d’œil rapide vers la brune à côté de moi. « Elle va rester dormir, je m’en occupe. » Loar émet un grognement indiscernable et fait demi-tour en traînant les pieds, le claquement de la porte de sa chambre comme seul témoin de son retour au lit. Je pousse un léger soupir et reporte mon entière attention sur May-Line dont le visage semble avoir déjà repris quelques couleurs. « Eh beh ! L’alcool ne te va pas très bien au teint. No offence. » Un petit rire s’échappe de mes lèvres, accentué par la réaction bougonne de la jeune fille. « Tu peux te rincer la bouche au robinet. Je dois même avoir une brosse-à-dent neuve, bouge-pas… » Joignant le geste à la parole, je me lève et farfouille dans les tiroirs sous l’évier à la recherche dudit objet. Bingo ! « Et voilà ! Tiens, ça ira mieux après. »
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MessageSujet: Re: The night begins to shine (Ft. Ashton) (#)   The night begins to shine (Ft. Ashton) EmptyDim 14 Mai - 19:00

THE NIGHT BEGINS TO SHINE
Ashton & May-Line
Je pousse un petit cri de surprise quand Ashton me soulève et me porte jusqu'à la salle de bain presque en courant. Rien que de sentir ses mouvements, je sens que je ne vais pas tenir très longtemps avant de rendre tout ce que j'ai bu ce soir. Je prie pour que les toilettes ne se situent pas à l'autre bout de la maison, parce que sinon, ce sont mes vêtements qui vont ramasser. Et en plus de me taper la honte de ma vie, je n'aurais pas de vêtements pour me changer. Par chance, il ne nous faut pas plus de quelques secondes pour atteindre la pièce. Il me dépose délicatement sur le sol et sans plus attendre, je m'agenouille devant les toilettes. Mon dieu que je regrette ce que j'ai fait. Mon ami relève mes cheveux et je n'ai pas le temps de le remercier que je rends tripes et boyaux. Je mérite ce qui m'arrive, mais ça ne m'empêche pas de me détester à cet instant précis. J'ai fait une bêtise, il faut que j'en assume les conséquences. Malgré toute la bonne volonté que j'ai pour endosser mes responsabilités, je suis prise de quelques sanglots. La honte monte instantanément en moi en réalisant ce qui se passe. Je crois qu'en une soirée, on vient de dépasser tous les stades utiles pour qu'une amitié puisse durer éternellement. Ash glisse une main dans mon dos et tente de me rassurer comme il peut. J'hoche la tête et me redresse légèrement pour tirer la chasse avant de me laisser moelleusement tomber sur la cuvette. Niveau hygiène, on repassera. Son colocataire décide de cet horrible moment pour faire son apparition et honnêtement, j'aimerais disparaître dans les entrailles de la terre. J'ai la tête trop embrumée pour comprendre ce qu'ils sont en train de se dire et je ne préfère pas. L'échange ne dure pas longtemps, mais j'en profite pour fermer les yeux et tenter de reprendre mes esprits. Si la voix de mon ami ne m'avait pas obligé à remonter à la surface, je pense que je me serais noyée dans le pays des songes. « Va-t-il seulement au teint de quelqu'un… ? » dis-je en maugréant. C'est vrai ça ! Pourquoi est-ce qu'il ne me va pas à moi en particulier ? Je suis sûre qu'il s'est retrouvé un nombre incalculable de fois dans la même situation que moi et pourtant, personne n'a dû lui faire la remarque. De toute façon, je ne devrais même plus être étonnée du sarcasme d'Ashton. Depuis qu'on se connaît, me taquiner est l'un de ses boulots à plein temps. Je me redresse et me traîne lamentablement jusqu'au lavabo pendant qu'il cherche une brosse-à-dent. Je la prends et le remercie. Dans un premier temps, je me rince la bouche, puis tout le visage. L'eau fraîche me réveille et me sort un peu de l'état second dans lequel j'étais jusqu'à présent. Pour finir, je me brosse les dents pendant de longues et interminables minutes. Je me retiens même de faire un second brossage, tant j'ai l'impression qu'un seul ne suffira pas. Mais je m'abstiens. Je vais éviter de faire des chichis et de vider le tube de dentifrice.
Je me tourne vers mon ami et passe une main gênée dans mes cheveux. « Je suis vraiment désolée... » Et je le pense vraiment. « Je ne voulais pas gâcher ta soirée. Tu avais sans aucun doute bien mieux à faire. » Je jette un regard à mon reflet dans le miroir et détourne vite la tête. Soit je pourrais jouer dans un film d'horreur, soit je pourrais être la digne fille de Frankenstein. Ou les deux. Jouer dans un film d'horreur mettant en scène la fille de ce célèbre monstre. Je frotte mon visage et soupir.
Pendant que nous nous dirigeons au salon, je me décide enfin d'expliquer plus en détail ce qui s'est passé avec mon frère. Il mérite quand même des explications. Surtout vu l'état dans lequel j'étais quand je suis arrivée chez lui. « Je sais comment il a fait pour me retrouver… Je pense que je l'ai toujours su, mais j'ai eu la confirmation cette fois-ci. » Je m'installe sur le canapé et rapproche me recroqueville. « Il n'avait même pas besoin de me le dire. Je pouvais lire dans ses yeux que j'avais raison. Mais le pire, c'est qu'il ne semblait pas regretter ce qu'il avait fait. Je pouvais lire de la fierté dans son regard. Enfin… Je l'ai traduit comme ça, je me trompais peut-être. Mais il a toujours été comme ça, je crois. » Je pose mon menton sur mes genoux et tourne ensuite la tête vers Ashton. « Dit-moi quel genre de frère emploie un détective privé pour retrouver sa sœur ? Il faut être siphonné du boulon pour faire ça ! » De toute façon, je crois que je vis dans une famille de tarés. Je ne peux pas expliquer les comportements de chacun autrement. On me dit souvent que je suis quelqu'un d'atypique et étonnante, mais ces personnes n'ont visiblement jamais rencontré ma famille. « J'ai été surveillé et épié. Pendant des jours. C'est… peut-être stupide et débile, mais j'ai l'impression que quelqu'un a pénétré dans mon intimité. Je crois que je vais devenir complètement paranoïaque maintenant. » Je me demande même si mon frère continue de communiquer avec ce type. Est-ce qu'il continue de me guetter ? Si ça se trouve, il a déjà mit au courant son… espion de ma disparition. Peut-être même qu'il m'a suivi durant tout ce temps. Non, impossible. Si c'était le cas, Claüs aurait déjà débarqué. Et Dieu soit loué, il ne l'a toujours pas fait.
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