contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: The one with the screamer (#) Lun 1 Mai - 23:32
The one with the screamer. scott & gabriella
Depuis la sortie de son tout premier bouquin, le plus intime de tous ceux qu'elle avait pu écrire jusqu'ici, le succès de Gabriella ne faisait que grandir au fil des années. Elle était fière du chemin qu'elle avait parcouru depuis son premier livre qui retraçait, bien que de manière romancée, sa modeste petite vie, avec l'accident de ses parents, le décès de sa mère, le départ de son frère... Car jamais la petite blonde ne s'était imaginée vivre de sa passion, et enchaîner à ce point les best-sellers. A vrai dire, la jeune femme avait toujours manqué de confiance en elle, et ce, même au niveau de sa passion: l'écriture. Alors, lorsqu'elle s'était lancée dans cette aventure, elle s'était dit qu'il ne fallait rien regretter. C'est pour cela qu'elle avait mis beaucoup d'elle-même dans son premier roman: pour ne rien regretter. Ensuite, peut-être qu'elle pourrait enseigner la littérature, ou la poésie. Mais, à sa grande surprise, le succès avait été au rendez-vous. Elle n'avait pas eu besoin de se rabattre sur un plan B. Gabriella avait réussi à toucher un certain nombre de lecteurs, et c'est ce qui la rendait fière, car c'était là l'une des principales raisons pour lesquelles elle souhaitai être écrivaine: toucher les gens à travers ses mots, comme d'autres écrivains avaient pu la toucher et la touchaient encore en tant que lectrice. Depuis, l'inspiration ne l'avait jamais quittée, et elle priait intérieurement pour que cela n'arrive jamais, ou alors le plus tard possible. Une chose plus incroyable encore: elle commençait à se faire un nom à l'étranger, dans les pays anglophones tels que le Royaume-Uni et l'Australie. Des séances de dédicaces dans les capitales de ces deux pays étaient même prévues dans les mois à venir. C'était fou, totalement fou. Mais ça la comblait de joie. Pour l'heure, c'est chez elle, à Wellington, qu'elle avait prévu de rencontrer son public. Ses fidèles lecteurs qui répondaient toujours présents. Ca lui faisait chaud au coeur, et lui donnait encore plus de pression quant à la suite, car elle se devait de ne pas les décevoir. Avec un sourire à la fois amusé et nostalgique, Gabriella se souvint de son état de stress avant sa toute première séance de dédicaces qui s'était déroulée à la Library Foster. Elle avait peur que personne ne vienne. En fait, la veille d'une dédicace, elle cultive toujours cette peur de ne voir personne devant elle. Mais ils étaient là, toujours un mot gentil à son égard. Parfois, elle repartait même avec des petits cadeaux comme du chocolat ou des petites peluches franchement adorables, qu'elle prenait soin de garder précieusement. Mais cette fois, c'était une autre appréhension. Son nouveau livre était sorti il y a maintenant un mois, et c'était, depuis, la première séance de dédicaces qu'elle faisait. La première fois que depuis la sortie de son livre, la Néo-Zélandaise allait se retrouver confrontée à l'avis des lecteurs. C'était toujours un moment angoissant, même si cela se passait toujours bien. Mais il suffisait d'une fois, d'une seule fois... Ca y est. Les portes s'ouvrirent, et les premiers lecteurs se dirigèrent vers Gaby, installée à une table avec quelques exemplaires de son livre, pour ceux qui ne l'auraient pas encore, et une bouteille d'eau. Le strict minimum. Les personnes défilaient. Gabriella prenait soin de prendre du temps pour tout le monde, n'hésitant pas à échanger sur ce qu'ils avait pu lire et ressentir. Leurs avis étaient importants, même essentiels pour elle. Et surtout, son sourire ne la quittait jamais. Non, elle n'était pas contrainte et obligée de sourire comme une potiche. Elle était tout simplement heureuse d'être ici, de rencontrer ces gens bienveillants et se rendait compte de la chance qu'elle avait de réaliser son rêve. Tout ce qu'elle vivait depuis des années n'était que du bonheur. Mais voilà, cette séance de dédicaces ne se déroula pas tout à fait comme elle l'avait espéré. En effet, un homme, âgé d'une cinquantaine d'années à première vue, s'approcha de l'écrivaine avant de lui balancer le bouquin sur la table. Surprise, Gabriella eut un mouvement de recul et leva ses petits yeux verts vers l'homme en question, se demandant bien ce qu'il lui prenait pour réagir ainsi. "C'est de la merde !" affirma alors le quinquagénaire en voyant que la petite blonde n'osait pas prendre la parole. L'écrivaine n'était pas du genre à prendre mal les critiques qu'on pouvait lui faire. Au contraire. Si celles-ci étaient fondées et un minimum argumentées, dans le but de la faire s'améliorer et progresser, elle était preneuse. Or, ici, l'homme critiquait juste pour le plaisir de critiquer, et c'est ce qui la blessait: la méchanceté gratuite. D'abord sonnée, Gabriella secoua la tête avant de bredouiller. "Ecoutez, je... Je veux bien qu'on en discute. Me dire ce que vous n'avez pas aimé, et pourqu..." Il lui coupa alors la parole. "C'est simple, je n'ai rien aimé. Rien ne va. L'intrigue, les personnages... C'est minable. Et votre style d'écriture... C'était limite dans vos romans précédents, mais ça passait encore. Or, là, on touche le fond. C'est ce qu'il y a de pire. Vous êtes mauvaise". Gabriella se retrouva comme une idiote à ne pas savoir quoi répondre à cet homme clairement irrespecteueux. Heureusement, une voix s'éleva parmi le brouhaha émis par la foule, une voix qui lui était familière, une voix qu'elle connaissait par coeur. Un léger sourire étira ses lèvres. Sa bonne étoile était avec elle.
electric bird.
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Sujet: Re: The one with the screamer (#) Mar 16 Mai - 2:38
ft. Scott & Gaby
The one with the screamer
Il y’a parfois des choses que l’on fait sans raison. Sans motif précis, par simple instinct, envie ou simplement pour le geste, on ne sait pas, mais on le fait. Comme une pulsion, un désir soudain d’agir, de faire cette chose, on ne réfléchit pas mais on agit simplement. Parfois la seule envie de faire plaisir par exemple. Ce matin-là, Scott avait envie de se lever et d’aller courir. Mais pas seulement, il avait aussi envie d’aller s’acheter le journal et de revenir avec des pâtisseries, rien que pour lui. Il faisait beau, il était de bonne humeur. Que demander de plus ? Tout était réunis pour passer une belle journée. Du moins, il en avait envie. Alors il prit son sourire, sa bonne humeur, son chien et son portable, ouvrit la porte de chez lui et sortit répandre sa joie dans les rues d’Island Bay. Après une heure de course et un arrêt express à la boulangerie du coin, il revint chez lui, pris une douche, prépara son petit déjeuner et se posa sur sa terrasse dehors. Le moment était parfait. Presque trop pour être vrai. C’est aussi pour ce genre de chose que Scott appréciait tellement sa vie sur la presqu’île. La liberté. La liberté de faire ce qu’il veut quand il en a envie, de déjeuner à l’heure qu’il le souhaite, de mettre les pieds sur la table ou de traîner au lit le week-end. Une vie sans prise de tête. En tout cas, durant les weekends. Pressant deux oranges toutes fraîches, à l’aide d’une machine dont il ne se servait quasiment jamais, il continua de s’affairer sur la préparation de son petit déjeuner de rêve. Une fois le tout prêt à être lentement déguster, il s’installa sur sa chaise, posa ses lunettes de soleil sur son nez et se frotta les mains. L’odeur alléchante du pain tout chaud et des viennoiseries lui offrait un spectacle assez amusant d’un ensemble de petites bêtes venant l’espionner pendant son repas. Chats, volatiles et son chien, bien évidemment, toujours à l’affût de la moindre miette qui terminerait sa route sur le sol. Quelques parts, cela rendait l’instant plus vivant. Scott décida donc d’ouvrir les hostilités en prenant un croissant, son petit péché mignon. Une bouchée plus loin et il était déjà partit. Loin, très loin ! En France sûrement, là où les croissants avaient la réputation d’être les meilleurs au monde. Il savoura cet instant quelques secondes avant de finalement ouvrir son journal, se plongeant ainsi dans les actualités du jour à Island Bay. A peine ouvert, il posa son thé qu’il avait en main. Sur la première page, devant lui, écrit en gras gros et même souligné
" Gabriella Sawyers en dédicace aujourd’hui pour la deuxième fois dans votre librairie à Island Bay "
Un sourire se dessina sur les lèvres du coach sportif. Il venait seulement de terminer le livre de sa cousine qu’elle en était déjà à sa deuxième dédicace dans la ville. Le constat était là, c’était bel et bien un succès. Mais ce n’est pas comme s’il ne l’avait pas prédit. Cela fait des années que Scott clame haut et fort le talent de sa cousine, quitte à se décrédibiliser aux yeux de certains ayant pour argument un souci d’objectivité. De belles conneries selon lui. Il n’y avait même pas besoin d’être subjectif pour remarquer le talent qu’elle possédait. Certes, ce n’était pas forcément son style de roman, mais elle avait eu justement, le talent de parvenir à le toucher avec un message fort et un texte accrocheur et ça, peu d’auteurs pouvaient se vanter de l’avoir fait avant elle. Cela relevait d’autant plus de l’exploit car Scott est un sportif. La fameuse réputation du sportif qui ne s’intéresse pas à l’art en général lui collait donc à la peau. Chose totalement fausse dans son cas. Quand bien même, il avait quand même du mal avec les films et romans de type romantique. Mais Gabriella avait donc réussi à lui faire passer outre ses goûts, primaires, pour le genre. Alors qu’il rêvassait sur le titre du journal, sûrement heureux de voir le nom de sa cousine en haut de l’affiche, une idée lui passa par la tête. Oui oui, c’était encore possible, même de bon matin ! Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas vu sa cousine, c’était donc l’occasion rêver d’ajouter une deuxième dédicace à son magnifique exemplaire déjà dédicacé, qu’il avait reçu en avant-première, au même titre que toute la famille. L’occasion aussi de passer un moment avec elle, de lui faire plaisir et de reprendre l’habitude qu’ils avaient pris de se retrouver selon leurs envies, chez l’un ou chez l’autre, pour discuter de tout, de rien. L’avis de Gaby était essentiel pour Scott. Elle lui apportait la stabilité, quelque part, qu’il recherche depuis si longtemps. Des conseils souvent avisés et réfléchis, qui différent de ceux de Sean ou James, mais qu’il apprécie particulièrement. Alors, toujours dans cette optique d’envie et cette bonne humeur particulièrement appréciable, il termina son petit déjeuner, pris son bouquin, son chien, sauta dans son pick-up et tranquillement se rendit à la librairie non loin de chez lui. Parce qu’il en avait envie.
A son arrivée, la surprise ne fut pas bien grande. Un amas de fan s’entassait depuis l’extérieur du bâtiment, faisant déjà la queue pour obtenir le sésame auprès de sa chère cousine. Scott n’était pas vraiment surpris par tout ça. Il avait observé son succès grandissant de prêt, tout en gardant la même proximité avec elle. Malgré la célébrité, elle n’avait pas changé d’un pouce. Sa force de caractère, sa douceur, tout était comme avant. Sûrement un peu grâce au gêne Sawyers, mais aussi et surtout, grâce à sa droiture et à la belle personne qu’elle était. Et puis, si vraiment elle avait dû changer, il se serait empressé de l’a remettre dans le droit chemin, accompagné de Sean sans aucun doute. Mais là n’était pas la question. A l’heure actuelle, la préoccupation principale de Scott était de trouver une place dans cette file d’attente aussi longue que l’ouverture d’un Hollister en plein New York. Elle était devenue un peu une Lady Gaga locale finalement. A cette pensée, il sourit. Avec Vahalla qui en était déjà à sa deuxième sortie du jour, il alla donc se placer en bout de queue, derrière un groupe de personnes âgées, toutes impatientes de rencontrer Gaby. Sous le soleil matinal, les minutes défilèrent, la file avançant lentement, mais sûrement au rythme des gens demandant des photos et autres souvenirs en tout genre. Au bout d’une heure, Scott pouvait enfin apercevoir sa cousine, toujours aussi souriante et disponible. Et puis, comme sortit de nulle part, Scott fut interpeller par une voix grave, assez puissante, qui s’éleva de la foule, accompagné du bruit sec d’un objet qui venait d’être jeté. Curieux, il se déporta sur la droite de la file pour regarder le spectacle et découvrir qu’un homme venait d’interpeller violemment Gabriella. Visiblement, cet homme semblait avoir ses raisons. Mais le ton employait était violent. Beaucoup trop au goût de Scott qui se retint de ne pas intervenir pendant une bonne trentaine de seconde. Sentant le ton monté, il se déporta sur la droite, confia Vahalla qui se mit à aboyer à une gentille dame devant lui et se dirigea vers cet homme. Il était remonté. On ne touchait pas à la famille. Encore moins à Gabriella.
« Eh, l’ancêtre ! »
Maintenant qu’il avait capter l’attention du bonhomme, il pouvait commencer à dégainer ses armes.
« De quel droit tu te permets de parler comme ça à quelqu’un sur son lieu de travail ? Tu vois, ça aurait pu passer à la limite si tu avais dit les choses calmement, gentiment, avec le sourire. Là, tu débarques avec ta politesse de boucher et en plus de te plaindre, t’agresses verbalement quelqu’un qui n’a rien demandé. Pas de chance pour toi, c’est ma cousine. Donc maintenant, tu vas me faire le plaisir de reprendre ton bouquin que tu ne mérites pas, mais bon, je te remercie tu lui as rapporté des sous au moins. Tu vas prendre ta tronche de mec pas content, tu vas prendre ta mauvaise humeur de merde et tes cinquante ou soixante balais et sortir de là avant que ça soit moi qui te sorte, et crois moi, tu vas préférer la sécurité. »
Scott avait gardé ses lunettes de soleil et son sourire malgré la tension qui montait en lui. D’habitude calme et souvent diplomate, il ne supportait le fait qu’on touche à quelqu’un qui lui est cher. Encore moins quand cette personne est de sa famille. Cet homme avait fait une grave erreur, mais il ne semblait toujours pas s’en rendre compte. D’ailleurs, sûrement frustré par l’intervention du coach, il se retourna et arma son poing en tentant d’attendre le visage de Scott. En vain. D’un pas sur le côté, il se déporta sur le côté de l’homme et le poussa simplement au sol. Il n’avait aucun intérêt à le frapper en retour et en plus de ça, il avait horreur de ça. Leur différence d’âge avait sûrement fait la différence et puis, le message était passé. Du moins il le pensait. Alors, s’excusant d’un regard auprès de sa cousine à qui il adressa un sourire, il enjamba l’homme qui était encore un peu sonné.
« La prochaine fois, tu sauras qu’on ne s’attaque ni à ma famille, ni à un quelqu’un de la sorte. Pour toute réclamation, moi c’est Scott Sawyers. Passe une bonne journée »
Scott se replaça alors dans la file, remerciant gentiment la dame qui tenait son chien, visiblement encore choqué de la scène qui venait de se produire. Patiemment, il attendit son tour, laissant la sécurité prendre en charge le perturbateur du jour. C’était une belle journée et rien n’y personne ne pourrait entacher cela. Parce qu’il en avait envie.
Sujet: Re: The one with the screamer (#) Lun 5 Juin - 15:31
The one with the screamer. scott & gabriella
La bienveillance. Si elle ne devait choisir qu'un mot, et un seul, pour décrire chacune des rencontres qu'elle pouvait faire au cours de ses différentes dédicaces, ce serait celui-ci: la bienveillance. Car du haut de ses trente ans, Gabriella était une jeune femme plutôt timide. Face à une personne qui lui était inconnue, la petite blonde manquait souvent d'assurance et préférait se faire la plus discrète possible. Et puis, les différentes épreuves de la vie, les nombreux départs qu'elle avait connu, l'avaient fragilisée. Elle manquait cruellement de confiance en elle. Souvent, elle s'était demandé si elle n'était pas la cause de tous ces départs. Aujourd'hui encore, parfois, elle se posait la question. Et la réponse n'était jamais la même. Certains jours, elle se disait que oui, qu'elle avait sûrement dû jouer un rôle dans ces départs successifs. Trop de départs en peu de temps pour que cela ne soit que pure coïncidence. Les autres jours, elle se disait que non, que c'était la vie, le destin tout simplement. Si cela s'était passé, c'est que ça devait se passer. Et elle n'y pouvait rien. Mais ce doute perpétuel la fragilisait et était la cause de son manque de confiance en elle. Ainsi, l'exercice des dédicaces n'était jamais simple. Elle craignait toujours que personne ne vienne se pointer aux séances. Mais ce n'était pas le cas. Les gens répondaient présents. Et en plus de cela, ils se montraient adorables avec elle. En effet, ils avaient toujours des mots gentils à son égard, des mots qui avaient le don de lui réchauffer le coeur. Parfois ils lui posaient des questions, et Gabriella prenait, avec plaisir, quelques minutes pour parler avec eux de ses livres, de l'impact qu'ils pouvaient parfois avoir sur les lecteurs, de la littérature en général, de la vie. Sa timidité semblait disparaître, dans ces moments-là. Mieux, elle prenait plaisir à rencontrer toutes ces personnes aussi bienveillantes. Elle se sentait chanceuse d'exercer ce métier, de vivre de sa passion qui lui permettait de rencontrer des tas de personnes incroyables. Mais voilà, parfois... Eh bien parfois, il arrive que tout ne passe pas comme on l'aurait voulu. Alors que depuis une bonne demi-heure maintenant, Gabriella enchaînait les signatures et prenait le temps de discuter avec chaque personne ayant pris le temps de se déplacer pour venir à sa rencontre, un quinquagénaire s'avança vers elle pour lui balancer son dernier livre à la figure tout en faisant comprendre à la petite blonde que c'était très mauvais. Une certaine violence dont Gabriella n'avait pas l'habitude. Pourtant, et malgré sa timidité et sa gêne, l'écrivaine, d'une voix douce, lui annonça qu'ils pouvaient en parler calmement. Elle n'avait rien contre le fait de recevoir des critiques. C'était le métier. Et puis, avant d'être écrivaine, elle était humaine. Tout n'était pas parfait. Et si certains avaient aimé, elle comprenait que d'autres n'aient pas accroché à son histoire. Mais le monsieur resta campé sur ses positions, bien décidé à descendre son livre plus bas que terre, et ce, sans argument valable. Mais voilà. Il lui faisait peur, si bien qu'elle ne sut pas quoi répondre. Comme une idiote, elle restait là à l'observer, alors que déjà, des larmes venaient se nicher dans le coin de ses yeux. Seule fille de la famille Sawyers, elle était la sensible de la famille. Comme une idiote, elle ne savait pas quoi répondre à ses attaques gratuites et méchantes. Alors quelqu'un le fit pour elle. Une voix forte et grave s'éleva parmi le brouhaha de la foule. "Eh l'ancêtre" Une voix qu'elle connaissait par coeur. Sa bonne étoile. Celui qui avait toujours été là pour elle, dans les bons comme dans, et surtout, les mauvais moments. Scott, son cousin. Son frère de coeur. Gabriella l'observa s'avancer vers elle et le quinquagénaire, surprise de le voir ici. Elle n'était en rien au courant de sa venue. Pas un message de sa part, rien. L'homme en question se retourna vers Scott. "C'est à moi que vous parlez ?" demanda-t-il alors, sûrement vexé par l’appellation du jeune homme. Mais Scott, bien moins impressionné par le monsieur que sa cousine, enchaîna alors, sous les yeux de cette dernière. "De quel droit tu te permets de parler comme ça à quelqu’un sur son lieu de travail ? Tu vois, ça aurait pu passer à la limite si tu avais dit les choses calmement, gentiment, avec le sourire. Là, tu débarques avec ta politesse de boucher et en plus de te plaindre, t’agresses verbalement quelqu’un qui n’a rien demandé. Pas de chance pour toi, c’est ma cousine. Donc maintenant, tu vas me faire le plaisir de reprendre ton bouquin que tu ne mérites pas, mais bon, je te remercie tu lui as rapporté des sous au moins. Tu vas prendre ta tronche de mec pas content, tu vas prendre ta mauvaise humeur de merde et tes cinquante ou soixante balais et sortir de là avant que ça soit moi qui te sorte, et crois moi, tu vas préférer la sécurité." La petite blonde se mordilla la lèvre en observant Scott prendre sa défense avec autant d'assurance. Et à cet instant précis, elle réalisa la chance qu'elle avait d'avoir un cousin comme lui. Oh bien sûr, elle savait déjà qu'elle était chanceuse de pouvoir le compter parmi ses proches. Ce n'était pas la première fois qu'il volait à son secours. Plus qu'un cousin, il était un ami, un frère. Il était sa bonne étoile. En revanche, s'il y en a un à qui son intervention ne plaisait pas, c'était le monsieur aussi aimable qu'une porte de prison. "Alors déjà, jeune homme, on ne se connait pas. Alors je vous prierai d'éviter de me tutoyer. Et ensuite..." Frustré, et vexé aussi sûrement, il arma son poing en direction de Scott, et de son visage, plus précisément. Gabriella se leva de sa chaise, prête à stopper cette scène avant qu'elle ne dérape complètement. "Ca suffit, stop !" Elle n'aime pas la violence à la base, alors quand en plus, Scott est pris pour cible... Même si bon, il ne ferait qu'une bouchée du type en face de lui. La preuve, parvenant à garder son sang-froid, il s'écarta, évitant ainsi le coup, et bouscula Monsieur le râleur qui se retrouva au sol. L'écrivaine croisa le regard de son cousin qui était désolé pour la petite scène. Mais il avait fait ça pour elle, elle le savait. Elle pencha légèrement sa tête sur le côté, ses lèvres légèrement pincées. Elle reconnaissait bien là le Scott protecteur, prêt à tout pour sa famille. "La prochaine fois, tu sauras qu’on ne s’attaque ni à ma famille, ni à un quelqu’un de la sorte. Pour toute réclamation, moi c’est Scott Sawyers. Passe une bonne journée" Et voilà qu'il repartait vers la file d'attente, sous le regard surpris et impressionné de Gabriella. Elle s'était attendu à ce qu'il reste avec elle, mais non, il savait que d'autres personnes attendaient que Gabriella leur accorde quelques minutes. Lui, il aurait tout le temps ensuite. Car lorsque les deux cousins se retrouvaient, ils avaient l'habitude de passer des heures ensemble. Et aujourd'hui ne ferait sûrement pas exception à la règle. Surtout après ce qui venait de se passer, la petite blonde l'inviterait sûrement à dîner pour le remercier d'avoir pris sa défense. Alors après que le quinquagénaire fut évacué, la demoiselle put passer à ses autres lecteurs, heureusement tous plus adorables les uns que les autres. Puis, enfin, vint le tour de celui qu'elle attendait le plus. Scott. "Ma bonne étoile". Elle se leva de sa chaise pour aller lui faire un gros câlin. Si elle appréciait la bienveillance des gens qu'elle ne connaissait pas, celle de sa famille était plus importante encore. Surtout celle de Scott, qui avait toujours été là pour elle, qui ne l'avait jamais lâchée. "Si tu n'étais pas mon cousin, je t'épouserai !" Elle se mit à rire avant de se reculer. "Merci pour ce que tu as fait pour moi... Encore une fois. Si tu n'avais pas été là... Je sais pas comment j'aurais fait, j'te jure". Enfin, elle remarqua la présence de l'adorable Vahalla. "Salut toi". Elle laissa quelques caresses affectueuses sur le haut de la tête du chien qu'elle adorait. "Tu ne m'avais pas dit que tu viendrais ! Je ne m'y attendais pas du tout. Tu as le temps pour rester après la séance ? On pourrait déjeuner ensemble ? Enfin si tu n'as pas d'autres plans" Elle espérait que non, car elle ressentait le besoin de passer du temps avec son cousin.