« Mon sauveur ! » [Lachlan/Leeroy]

Lachlan était en congé ce jour-là. Malheureusement, ses enfants étaient tous à l'école et le plus petit chez ceux qu'il appelait papi et mami, à savoir l'oncle et la tante de son père.
Voici donc notre policier, complètement seul, à broyer du noir. Il n'aimait pas lorsqu'on lui forçait la main sur les shifts. Il faisait d'habitude tout ce qu'il pouvait pour se retrouver à la maison les jours de repos des enfants, mais ce n'était malheureusement pas toujours possible. Il s'est donc mis à tourner en rond, puis l'heure passant, décida qu'il serait temps de faire un peu de ménage. L'appartement était dans un sale état, des jouets jonchant le sol, des tas de vêtements trônant sur les chaises et le canapé du salon. Il responsabilisait les plus grands de des petits, en leur donnant des tâches ménagères pour l'aider chaque week-end. Mais bien évidemment, cela ne suffisait jamais. Après avoir ramassé et rangé ce qui recouvrait le sol et passé l'aspirateur, il entreprit de soigneusement replier les vêtements. Ce fut à cet instant qu'il reconnut le bruit provoqué par la sonnette de son appartement. A chaque fois qu'il entendait ce son alors qu'il n'attendait concrètement personne, la peur de recevoir une mauvaise nouvelle grandissait en son sein. Sans doute une séquelle du fait de la mort de ses parents. Il poussa un léger soupire, avant d'aller ouvrir. Quelle ne fut sa surprise de tomber sur Sarah, pleine de vomi. Il hésite clairement un instant, songeant à la laisser dehors pour la souffrance qu'elle faisait endurer à son frère. Mais, au fond, bien qu'il ait pu l'insulter devant Leeroy, il ne le pensait pas. Sarah et Lachlan se sentaient proches et même s'il était devenu plus froid envers elle, il n'aurait jamais le coeur de la laisser dans l'embarras par une sombre vengeance complètement stupide. Il se poussa donc après l'avoir saluée pour la laisser entrer, évitant de la toucher.

"Ca pue, c'est quoi ce truc? Du vomi.?" Et il ne croyait pas si bien dire. S'il s'attendait à voir arriver Sarah pleine de vomi... on le lui aurait dit qu'il ne l'aurait pas cru. Il lui indiqua ensuite simplement le chemin de la salle de bains d'une main. "Fais comme chez toi, je vais tâcher de te trouver un truc."

Bien sûr, Lachlan n'avait rien gardé de son épouse. Il n'avait pas de haine envers elle, mais il avait mis tout ce qui restait du passage de sa femme dans sa vie à la poubelle. Pour oublier. Tout simplement.
Lorsqu'enfin il eut sorti un t-shirt de l'armoire de l'une des piles de vêtements trônant sur le canapé, il se précipita pour toquer à la porte de la salle de bain et lui tendre ledit t-shirt par la porte entrouverte.

Il retourna ensuite à ses occupations jusqu'à ce que la trentenaire reparaisse dans le salon, en petite tenue. Heureusement le t-shirt était assez long et lui descendait sous les fesses.
"Ca te va plutôt pas mal en plus." rit Lachlan un instant avant de baisser le regard et de faire mine de continuer de plier ses vêtements. Le lien entre eux était indubitablement ébranlé ... La complicité, cassée. Et notre père de famille aurait aimé parler de Leeroy à Sarah, avoir sa version des faits de l'affaire, et ainsi des éléments de réponse. Peut être que les réponses de Sarah répondraient à ses pourquoi à propos de sa propre épouse.

Je détestais avoir des jours de repos. Je m'emmerdais royalement quand c'était comme ça. Je m'emmerdais d'ailleurs même au boulot. Ce travail me tapait un peu sur le système. Je ne m'y sentais pas vraiment à ma place. J'avais l'impression d'avoir totalement échoué sur toute la ligne. Le travail, Sarah, heureusement qu'il me restait la famille … bien qu'on soit loin d'être une famille ordinaire. Mes frères avaient leur caractères eux aussi. Tout ça était loin d'être facile à gérer. Mais heureusement qu'ils étaient là. J'allais d'ailleurs chez Lachlan aujourd'hui. Je ne l'avais pas prévu, mais je passais par hasard devant chez lui. J'avais fini mon jogging matinale et je rentrais à l'appartement mais je m'étais dis que je devais lui parler de la dernière fois, maintenant qu'ils savaient pour Sarah et moi. J'allais sonné mais j'ai été surpris de voir la porte entrouverte. Il avait du oublier de la fermer. J'ai soupiré. Étant agent de sécurité je comptais lui dire deux mots s'il tenait à sa vie privé et à sa sécurité. J'étais en chemin vers le salon et j'ai :

« Bro, tu sais qu'avec ta porte ouverte tu as plus de risque que quelqu'un entre chez toi sans que tu le saches, tu incite carrément les vol... »

Je n'ai pas fini ma phrase. Je suis tombé des nus. Je crois même que je viens de décomposer sur place. La dernière fois où j'avais eu cette tête c'était quand j'avais trouvé ma femme avec un autre et j'avais l'horrible sentiment que ça se reproduisait, sauf que l'autre c'était mon frère. Je sentais déjà que la colère me monter au nez.

« Vous vous foutez de moi. Qu'est-ce que tu fais là Sarah ? Dans cette tenue … me dis pas que … »

Je ne préférais même pas imaginer ce qu'ils pouvaient faire. Vu le nombre de gosse que Lachlan avait Sarah aurait bien pu être tenté par mon frère. Je leur lançais à tous les deux des regards accusateur attendant des explications.

« Bonne réponse ! Une connasse m'a vomi dessus à la sortie de la librairie. » Répondais-je en grimaçant autant pour la situation complètement dégoûtante que pour l'odeur que je dégageais. J'aurais probablement du faire payer la demoiselle qui m'avait mit dans cet état. Par chance, j'avais une très bonne mémoire des visages. C'était préférable pour elle que je ne croise plus son chemin. Sinon, je serais tenter de me faire vomir et lui en mettre en pleine figure. Bref...

« Oh merci mon dieu tout puissant ! » M'étais-je exclamé en faisant un léger sourire en prenant directement la direction de sa salle de bain. Hors de question de rester dans cet état plus longtemps. J'avais partie l'eau de la douche quand Lachlan était venu pour me passer un haut par un ouverture de porte. Ensuite, je ne m'étais pas fait prier pour aller me nettoyer ne m'attardant pas trop longtemps inutilement sous la douche. Sortant de la salle de bain avec le simple tee-shirt qu'il m'avait filer et mes sous-vêtements. Note à moi-même : ''laisser des vêtements de rechange dans la voiture''.

« Sauf que je ne vais pas rentrer chez mois dans cette tenue.... T'aurais pas un vieux bas de pyjama ou pantalon de jogging ? » Disais-je alors que Leeroy venait de faire son apparition dans l'appartement. À voir la tête qu'il tirait en me voyant, j'avais tout de suite comprit ce qu'il venait de s'imaginer. Et ses paroles confirmaient le tout.

« Hey oh, du calme Leeroy... il m'est juste arrivé un incident dégueulasse. » Me contentais-je de l'informer. J'espère que cela allait suffire. Car dans le pire des cas, mes preuves étaient entasser dans un sac dans le fond de la douche. Et croyez moi, il risquait d'avoir un second vomissement si je devait m'en servir.

Lachlan rit de nouveau en entendant la remarque de sa belle-soeur, amusé. Il était vrai qu'il ne serait guère judicieux de se promener dans cette tenue en pleine rue... que ce soit pour des raisons de santé ou des raisons de sécurité. Il poussa un léger soupire et indiqua une pile de linge de la main:
"Je dois avoir ça quelque part par ici. Je te laisse fouiller, t'es beaucoup plus habile. J'ai pris plein de temps à bien plier ces affaire et je sais que si je fouille dans le tas, ce sera la catastrophe. Tu veux que je te fasse un thé en attendant ?"

A peine eut-il fini cette phrase qu'il sursauta, entendant la porte s'ouvrir et une voix masculine retentir subitement dans la piece, enveloppant les lieux de son timbre puissant. Fort heureusement, elle lui était familière puisqu'il s'agissait de celle de son frère! Cependant, ce ne fut pas le fait qu'il avait laissé la porte ouverte comme une invitation au vol et à l'insécurité à plus profonde qui lui innonda l'esprit, mais plutôt le regard que lui lançait Leeroy.
Il lui fallut cependant quelques secondes pour comprendre cet air accusateur car il n'aurait jamais imaginé que son frère puisse songer à de telles sottises. C'était comme un couteau asséné en plein dans son coeur déjà brisé. Comment pouvait-il penser que Sarah et lui le duperaient d'une si indigne façon? Comment pouvait-il penser cela de son propre frère?
Il déglutit lourdement avant de reprendre contenance, laissant la demoiselle expliquer la situation en premier lieu.

Puis, le policier se décida à surenchérir:
"Sarah vient d'arriver. Ses habits étaient sales, comme elle vient de te le dire, et elle vient de prendre une douche. Comment tu peux croire qu'on.. enfin tu sais très bien de quoi tu parles, je présume?" déclara-t-il, croisant les bras sur sa poitrine, indigné.

Je sentais monter en moi une rage nouvelle et aussi une pointe de déception. J'étais trop con. Comment pouvais-je croire qu'elle m'aimait encore? La situation me rappelait douloureusement la fois où je l'avais surprise avec mon meilleur ami, ex-meilleur-ami. J'aurais peut-être du accepter ce divorce finalement. Ça m'aurait évité toute ces conneries.

« Bien sur. Un accident … et comme pas par hasard tu te retrouve en petite tenue et chez mon frère. Tu crois que je ne suis assez idiot pour gober encore une fois ce genre de conneries? Une fois ça ne t'a pas suffit?»

Je ne suis pas souvent en colère, ça m'arrive, mais j'ai plus tendance à garder mon calme, sauf que l'objet de ma colère me tenait vraiment à cœur et là ça avait d'autant plus d'importance qu'on était en instance de divorce et qu'il s'agissait de mon frère. Il avait beau faire l'étonné, j'étais déçu. Comme par hasard pile au moment où je lui ai fait part de ma situation je le retrouve avec ma femme. Je l'ai regardé les yeux pleins de colère et je lui ai lancé :

« Évidement que je vois de quoi tu parles et c'est bien ce que je pensais. Comment je peux le croire ? Tu n'as qu'à lui demander, ça ne serait pas la première fois mais toi … Ce n'est pas parce que ta femme t'a quitté que tu peux te permettre de sortir avec la mienne. »

J'étais clairement énervé et j'avais haussé le ton. Dans ces moments là il fallait mieux ne pas m'énerver plus, sinon je risquais encore plus de m'emporter. C'était peut-être pour ça que je n'avais pas réussis mon concours dans la police, parce qu'au final je ne savais pas bien gérer ma colère.

« Ah bordel Leeroy ! » Lâchais-je en restant calme, comme à mon habitude. Ouais, je n'étais pas le genre de femme à crier après les gens lorsque je m'emporte. De toute façon, c'était mieux ainsi, sinon je risquais de tout balancer ce qui me tombait sur la main au visage de la personne en face de moi.

« Je n'ai pas essayé de nier lorsque j'ai fait une boulette... J'ai même été très franche sur toute la ligne. » Répondais-je aussi vite qu'il m'avait fait le reproche. Putain parfois il pouvait être lourd.

« Maintenant, arrête de crier sur ton frère. Nous n'avons pas couché ensemble et cela n'arrivera jamais ! » Balançais-je en plein visage à l'intention de celui atteint de rage. Non mais oh, jamais au grand jamais je n'oserai toucher à son frère. Pas parce qu'il soit moche, parce qu'il était super canon, mais parce que la famille c'est sacré !

« Rah, j'en ai marre ! » M'exclamais-je en attrapant un bas de pyjama dans la pile de vêtement de Lachlan sans pour autant foutre le bordel dans tout ce qu'il venait de plier. Puis je me barrais dans la salle de bain pour mettre ledit bas. J'avais oublié de verrouiller la porte derrière moi, mais tant pis. Une fois prête, je posais mes deux mains contre le comptoir de a pièce me fixant dans le miroir quelques secondes. Soupirant face à cette situation merdique dans laquelle je venais de me retrouver. Tout cela à cause de cette connasse à la sortie de la librairie. Celle-là j'allai lui refaire le portrait !

« La voilà ta preuve toute fraîche et l'odeur dans ma voiture pourra confirmer. » Lançais-je à Leeroy en lui lançant le sac au visage qui contenait mes vêtements rempli de vomit.

« Désolée... » M'exclamais-je en regardant Lachlan.

Le trentenaire ne savait pas s'il devait hurler et s'énerver face aux propos de son petit-frère ou s'il devait se mettre à en pleurer. Ce que faisait Leeroy en ce moment était la destruction pure et dure de son coeur déjà tant abîmé par la vie. Comment son propre frère pouvait aussi peu lui faire confiance? Surtout que leur explication était cohérente, ils n'auraient jamais inventé quelque chose de si stupide s'ils venaient de les surprendre post-coït!
Il voulut reprendre la parole, mais les mots de ses deux interlocuteurs l'intriguèrent. Il écarquilla les yeux, dépité et très étonné. Sarah avait donc trompé Lee? Il tombait des nues, encore un peu et il se sentirait mal. C'était trop d'informations, trop de mauvaises nouvelles à accepter.

Et Leeroy lui rappelait encore une fois qu'il avait été quitté par son épouse. Cette dernière l'avait trompé pendant des mois après la naissance de leur dernier enfant....Il semblerait même que cela faisait un certain temps pendant sa grossesse qu'elle allait partager le lit d'un autre. Il n'avait rien vu venir. Comme il n'avait rien vu venir à propos de Sarah. Il serra les poings, il avait la mâchoire qui tremblait. En l'espace de quelques minutes, il se sentait anéanti.

Dépité, Lachlan hocha la tête de façon négative, avant de prendre la parole de nouveau.
"Lee... Arrête tes conneries, s'il te plaît.... Tu peux pas croire que je t'ai fais ça?" demanda-t-il simplement. Il n'avait pas la force de crier. Il était déçu, il venait de perdre toutes ses illusions. La belle image qu'il avait de son amie Sarah venait de se fissurer et que dire de ses sentiments pour son frère. Il était déjà fragile, et cette situation fissurait ses fondations. Bientôt, il s'effondrerait.

La demoiselle profita de ce moment pour se faufiler dans la salle de bains. Lachlan resta alors en tête à tête avec son frère, les yeux dans les yeux. "T'es vraiment qu'un idiot, Lee." souffla-t-il, énervé, serrant les dents, gardant encore son sang-froid.
Lorsque Sarah revînt et balança le sac de vêtements sales sur Leeroy, notre policier s'écarta soudainement, fuyant l'odeur et tout autre désagrément, affichant un air de dégoût sur le visage. Elle se tourna ensuite vers lui et lui indiqua qu'elle était désolée pour tous ces désagréments. Il l'observa un instant, lui lançant un regard lourd de sens. On pouvait très nettement y lire qu'il ne lui en voulait pas pour cette dispute vide de sens, mais surtout : que non, il ne lui pardonnerait pas si facilement sa tromperie. Il connaissait ce calvaire et il la détestait de le faire vivre à son petit-frère.

J'avais de plus en plus de mal à contenir ma colère. Les voir tous les deux c'était trop difficile à supporter. Je n'arrivais pas à m'enlever l'idée de la tête qu'ils pouvaient m'avoir fait ce sale coup, même s'ils le niait tous les deux. Sarah me disait qu'elle avait été franche sur tout la ligne. Dommage qu'elle n'ai pas été aussi fidèle, ça m'aurait évité d'avoir ce genre d'idées. Je me suis passé une main sur le visage. Pourquoi fallait-il toujours que les choses se compliquent ? Je commençais à croire que tout était de ma faute. Si je n'avais pas menti, si je lui avais dis tout de suite que j'étais stérile peut-être qu'elle ne serait pas partie. Sauf que je l'avais appris sur le tard et que j'avais eu peur qu'elle aille voir ailleurs, et mes peurs étaient justifiés, puisqu'elle s'était retrouvé dans les bras de mon meilleur ami. J'ai fixé Sarah, ne faisait pas vraiment attention à mon frère qui me disait d'arrêter mes conneries et j'ai répondu :

« Je crois que j'ai le droit de me mettre en colère … ça me rappelle trop de choses pour que je sois calme. Tu n'imagines pas à quel point ça me fait mal. C'est ça que tu veux en fait ? Tu veux tellement que je signe ces putains de papiers? Tu m'as dit l'autre jour que tu ne te gênerais pas pour faire ta vie mais je ne pensais pas que tu le ferais vraiment, parce qu'au fond j'espérais que tu m'aimes encore, mais on dirait que je me suis trompé sur toute la ligne.»

J'avais l'impression d'étouffer, cette tension était trop forte et je détestais ça. J'ai lancé un regard à mon frère qui me disait que j'étais un idiot. Sérieusement c'est moi l'idiot?

« Pardon? Je suis un idiot? Vraiment? Ben au moins on est deux!»

Elle est partie dans la salle de bain et elle est revenu plus habillé. Elle m'a balancé un sac à la figure que je n'ai pas su rattrapé, j'étais peut-être en colère mais ma maladresse légendaire ne s'était pas envolé. Le sac dégageait une odeur nauséabonde. Je ne savais pas ce qu'il y avait dedans et je n'avais pas envie de savoir. Je l'ai lâché.

« Ça n'explique rien du tout! Comment tu as pu ? … Comment vous pouvez ... »

J'avais hurlé ces derniers mots et je les avait hurlé en Allemands.Ce n'était pas bon signe. Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine j'avais cette désagréable impression qu'il allait exploser. Je perdais tout le sens des réalités à cause de ma colère et je sentais les larmes me montait aux yeux. Je détestais quand ça arrivait, mais ça arrivait tout le temps lorsque j'étais en colère. Je finissais pas craquer et par m'effondrait ce qui risquait de ne pas tarder à arriver. On était tous les trois à bout et on disait des choses qu'on ne voulait pas vraiment dire. Je savais bien qu'au fond Lachlan ne me trouvait pas idiot. J'avais besoin de prendre l'air. Je suis allé m’asseoir dans le canapé. J'avais besoin de me calmer sinon je risquais de faire des choses regrettable.

Visiblement Leeroy avait oublier à quel point la famille était importante à mes yeux. Puis, je considérais la plupart de ses frères comme mes propres frères, donc comment pourrais-je me retrouver dans le lit de l'un d'entre eux. Bien que Lachlan soit un mec super mignon et attirent.

J'avais écouté les deux hommes qui semblaient sur le point de vouloir ce sauter dessus pour une bataille complètement inutile. Puis Leeroy c'était dirigé vers le canapé en nous demandant encore : « Comment vous pouvez...» Je soupirais en venait le rejoindre.

« Écoute bien toi ! peu importe ce que j'ai pu dire, jamais... oh non jamais je n'oserai trahir votre lien fraternel. » M'exclamais-je en venant me poser à ses côtés sur le canapé. Sans pour autant effectuer un seul geste pour avoir un contact physique aussi minime qui soit. Non, c'était trop risquer.

« Arrête de te faire des films, le seul Whopper que j'ai... c'était toi gros bêta ! » Ajoutais-je et sans réfléchir, je venais poser ma main contre l'une des siennes. Fermant brièvement les yeux avant de poser mon regard dans le sien. Tous ses gestes finiraient par lui faire comprendre qu'il avait bien fait de me refuser la signature de ses fichus papiers. Peut-être qu'au fond, je n'avais besoin que de temps. Si seulement il savait à quel point j'avais envie de prendre mes jambes à mon coup pour tout ce que j'avais pu lui faire subir...

« Je vais rentrer chez moi... mes vêtements empestent trop cet appartement... Je ne sais pas ce que cette nana avait mangé, mais c'est infecte ! » M'exclamais-je soudainement ayant une bouffé d'odeur nauséabonde au nez. J'avais grimacé avant de lâcher la main de Leeroy pour venir boucher mon nez et me lever pour aller récupérer le sac.

« euh.. je te rapporte tes vêtements au courant de la semaine... merci encore. » Lançais-je à Lachlan le regardant un très bref moment avant de me diriger vers la porte. Puis, mes mains commençaient à trembler... je devrais rentrer chez moi.

Le pire était que Leeroy semblait toujours y croire, et d'une force incroyable. Il s'était d'ailleurs assis sur le canapé afin d'éviter de s'emporter, tandis que le père de famille, quant à lui, serrait les poings et réfléchissait à sa future réaction. Comment son propre frère pouvait croire qu'il serait capable d'une telle chose? Cela lui briserait réellement le coeur.
Il observa un instant Sarah, qui tentait encore une fois de calmer le jeu, avant.... avant de fuir, tout simplement. Alors, là! Celle-là si elle pensait qu'elle pouvait lâcher une bombe puis se barrer sans dire un mot, elle se fourrait le doigt dans l'oeil.

Il l'attrapa par le bras, avec trop de violence pour le Lachlan que l'on connaissait tous. Il n'était jamais aussi intense dans ses mouvements. C'était quelqu'un de doux d'habitude, très attentif aux autres. Mais cette fois-ci, il avait usé d'une force peut-être bien disproportionnée. Il la tira vers lui et la poussa ensuite légèrement pour qu'elle se rassoit à côté de Leeroy.

"Non, tu restes ici, et vous allez mettre tout au clair ensemble, vous deux. Et si vous pouviez encore une fois discuter de votre différend, je suis sûr que ça pourrait vous faire rudement du bien." conclut-il. Hors de question qu'ils s'en tirent à si bon compte. En plus, ces deux-là s'aimaient encore, c'était flagrant. Ils étaient juste deux idiots en train de gâcher leur bonheur. Lachlan sentait son sang bouillonner dans ses veines. Il posa ensuite un regard sur son petit-frère, un regard presque noir.

"Si t'es capable de penser cela de moi, c'est que tu m'as jamais fait confiance.J'arrive toujours pas à croire que t'aies pu imaginer tout ça. Tu sais pas à quel point tu peux avoir tout cassé..." déclara-t-il fortement. Le policier se perdit alors dans ses pensées, observant les deux êtres assis présentement sur son sofa. S'il devait souffrir de cette relation fraternelle autant y mettre directement un trait. Tant pis pour lui, tant pis pour eux. De toute façon, personne dans cette famille ne s'était jamais intéressé à son propre désarroi. Lui passait son temps à s'inquiéter pour ses frères.
"En fait, j'ai changé d'avis. Vous allez dégager tous les deux et plus jamais remettre les pieds ici." dit-il en indiquant la porte d'une main. Au moins, comme cela, il aurait la paix avec leurs histoires.

Je n'arrivais pas à croire ce qui arrivait. Une merde de plus. A croire que la vie s'acharnait à me faire du mal ou peut-être qu'elle me faisait juste ouvrir les yeux, mais je une part de moi ne voulait pas y croire. Une part de moi doutait que mon frère soit comme ça. Seulement j'étais trop aveuglé par la jalousie et la peur. Je suis allé m’asseoir dans le canapé pour essayer de me calmer et de mettre mes idées au clair. Mon cœur battait à cent à l'heure, j'avais l'impression que je venais de courir un marathon. Sarah s'est énervée. Elle est venue me rejoindre et à plaider non coupable, évidement, sa proximité et son regard me disaient qu'elle ne mentait pas, mais comment lui faire confiance ? Comment pouvais-je être certain que tout ça n'était pas du bluff ?Mes doigts se sont crispé quand elle a posé sa main sur la mienne. Je l'ai regardé intensément dans les yeux, me demandant comment elle pouvait me faire ça. J'ai retiré ma main et je me suis décalé. Sarah allait partir. Elle s'est levée et se dirigeais vers la porte, mais Lachlan l'a attrapé. Je me suis levé et j'ai écarquillé les yeux. Je ne l'avais connu violent. Je n'aimais pas le voir comme ça. Il voulait qu'on s'explique, mais je savais que ça ne servait à rien. On était tous les deux têtu et on finirait par s'engueuler. Et puis il me dit qu'il ne savait pas comment j'avais pu croire tout ça. Que je n'avais jamais du lui faire confiance. J'ai haussé les sourcils et je suis resté sans voix. Qu'est-ce qui lui prenait tout à coup ? Je ne l'avais jamais vu aussi en colère. La dernière phrase qu'il me dit me fit manquer un battement de cœur. Je l'ai regardé sans savoir quoi dire. Je n'ai jamais voulu que ça se passe comme ça. Je me rendais compte à présent que j'avais eu tort. Il ne serait pas énervé autant si ce n'était pas le cas. J'ai dégluti. J'avais ma gorge sèche et je n'arrivais pas à croire ce qu'il nous disait. Mais je n'avais pas l'intention de m'en aller comme ça. Il fallait que je répare tout ça. Je me suis tourné vers Sarah et je lui ai dit :

« Pars, je te rejoins plus tard on s'expliquera. Je veux parler avec mon frère. Je suis désolé. Je dois arranger les choses … »

J'espérais qu'elle comprendrait. J'avais besoin de me retrouver seul avec Lachlan, de recoller les morceaux. Je ne voulais pas le perdre. Je ne voulais pas m'en aller en mauvais terme parce que je tenais trop à lui.

« Aie ! » M'étais-je tout de suite exclamé lorsque Lachlan avait attrapé mon bras un peu trop fortement. Visiblement, il était très énervé et une limite avait été franchi. Ouais, on dit que ce sont les plus sympa qui ne sont pas beau à voir dans ses moments là. Aussi j'avais préférer ne rien dire lorsqu'il m'avait poussé sur le canapé à côté de Leeroy. Non, je n'avais pas envie de discuter avec celui qui était encore mon époux. J'avais d'autres problèmes à gérer et il était hors de question que je lui en fasse part.

Bien sur, je comprenais toute la colère qu'avait Lachlan envers son frère Leeroy. Celui-ci ayant oser douter de sa fidélité à cause d'une connerie que j'avais fait. Je m'étais contenter de rester assise et espérer que cette histoire s'arrange entre ses deux-là. Puis Lachlan changeait d'idée nous mettant tous les deux dehors.

« C'est bon...  » M'étais-je contenté de répondre à l’intention de Leeroy. En ce qui concernait Lachlan, je lui adressais un simple regard de demoiselle totalement désolée. Je le contacterais plus tard, pour le moment, l'important était de calmer leur relation entre frère. Certes, le fait de savoir que Lachlan était fâché contre moi ne me plaisait pas, mais je pouvais attendre pour tout remettre en place.

Je quittais l'endroit en n'oubliant pas mon sac puant, décidant de l'envoyer dans le gros conteneur à déchet dehors. Hors de question que je mette cet odeur dans mon lave-linge. Ou que je porte à nouveau ses vêtements. J'enverrai un sms à Leeroy plus tard pour lui dire que notre discussion devrait être reporté. Parce que, je n'avais pas envie de me retrouver seul avec lui chez moi...


HS: POUR MOI C'EST FINI !

Ses interlocuteurs avaient l'air touché par sa brutalité, cette violence qu'ils ne lui connaissaient pas. Normal: Lachlan avait toujours su tout gérer avec brio et faire preuve du plus grand sang-froid qu'il soit. Lorsque son épouse était parti, il n'avait absolument rien montré de son désarroi et était devenu un père célibataire des plus exemplaires... Dans son métier, il faisait face à divers situations tendues, sans jamais dépasser les bornes. Lorsque leurs parents étaient morts, il avait été fort, pour soutenir les plus jeunes. En bref, on attendait de lui à ce qu'il sache gérer avec calme n'importe quelle situation et c'était ce qu'il avait toujours fait jusqu'à présent. Mais voilà, depuis toutes ses années, la tension retombait, devenait de plus en plus fortement. Il se sentait brisé, bien qu'il le niait.

Finalement, il les envoya bouler tous les deux. Leeroy l'avait touché, terriblement affecté... Il avait touché la corde sensible, d'abord en parlant de son ex-épouse, puis avec cette histoire de coucherie à deux balles. Ainsi, ne lui faisait-il pas confiance? C'était avec un regard sombre qu'il observa Sarah quitter les lieux. Et le voici seul avec son petit-frère... Mais pourquoi donc restait-il? Qu'attendait-il de lui? Qu'ils se parlent et qu'il oublie cette affaire? Des excuses ne suffiraient pas, pas à présent.

"Tu veux parler? Bah moi non, j'en ai aucune envie." déclara-t-il, avec nervosité, mais il ne criait pas encore, bien que son ton soit terriblement froid. Il n'y avait plus rien dans ses yeux du gentil et agréable Lachlan. "Tu sais ce que je veux? C'est que tu foutes le camp!" hurla-t-il avec ardeur. "Je veux tu t'en ailles tout de suite, et que tu remettes jamais les pieds ici.... Tu m'entends? JAMAIS." Il se rapprocha du canapé, brusquement.

"Alors, tu vas me faire le plaisir de lever ton cul et de prendre la porte... Avant que je m'énerve vraiment et que je te pousse dehors à coup de coup de pieds dans ta petite gueule!" ajouta-t-il ensuite. Sur ses mots, il attrapa son frère par le bras pour le pousser à se lever et prendre la direction de la sortie. Sur ses joues, des larmes d'énervement et de déception coulaient, se suivant les unes après les autres. La dernière fois qu'il avait ressenti autant de tristesse et de rage, c'était le jour du départ de sa femme...

Sarah était partie. Je me retrouvais seul avec mon frère. Vu son état d'énervement ça n'allait pas être facile de lui expliquer ce qui m'était passé par la tête. Il n'avait pas l'air d'avoir envie de discuter, mais je ne pouvais pas partir comme ça. Je ne voulais pas le perdre. J'avais été crétin de croire qu'il aurait pu faire une chose pareil. Il était vraiment en colère. Je crois que je ne l'avais jamais vu comme ça avant. Je ne comprenais pas pourquoi il était aussi fâché. Il n'avait pas non plus tous les détails de l'histoire me concernant. Peut-être qu'il n'aurait pas réagis aussi violent. Quand il m'a attrapé le bras je me suis écarté. J'avais pris des cours de karaté. Si je le voulais je pouvais le plaquer au sol et l'inciter à m'écouter, mais je risquais d’aggraver encore plus les choses.

« Calme toi Lachlan. Ce n'est pas parce que tu es flic que tu as le droit de me parler sur ce ton et je t'ai dis que j'étais désolé. Tu n'as pas tous les détails pour comprendre pourquoi j'ai pu penser ça. C'est vrai je suis un crétin, j'aurais du te faire confiance et je te crois quand tu me dis que tu n'as rien fait. C'est juste que j'ai perdu la tête. Comme tu es entrain de la perdre là et je ne sais même pas pourquoi tu te mets dans cet état. »

Je n'avais pas l'intention de partir ni de le laisser me casser la figure. On était frère et adulte en plus. Il n'était pas question qu'on se batte. Il fallait que je lui explique pourquoi j'avais cru ça et ça ne me plaisait pas beaucoup de devoir admettre que j'avais été cocu.

« Laisse moi t'expliquer s'il te plaît, après je m'en irais. Tu as le droit de me détester, mais je n'ai pas envie de te perdre. Tu compte aussi beaucoup pour moi et je suis désolé de t'avoir blessé. Je pensais que … en voyant Sarah ici je l'ai revu dans les bras de mon meilleur ami et je n'avais pas envie que ça recommence. Je suis désolé d'avoir imaginé que vous aviez … enfin je suis désolé. Mais tu as toujours été mieux que moi. Tu es plus âgé, plus beau, tu as une meilleure situation que moi. Ça aurait été logique qu'elle te choisisse … »

Je ne savais pas si ça allait le calmer mais peut-être qu'il comprendrait que je l'admirais beaucoup et qu'il n'avait pas de raison de s'énerver contre moi. Il en avait un peu, j'aurais sans doute aussi mal pris si les choses avaient étés inversés, mais je faisais de mon mieux pour qu'il se calme et pour qu'il comprenne ma réaction.

« Je suis vraiment désolé Lachlan. Je ne voulais pas te mettre en colère mais tu peux comprendre que j'ai flippé ? »

J'espérais qu'il le comprenne. Je ne voulais pas qu'on en reste là et que je parte sur une dispute. Ce serait pire que tout.