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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 jealousy is the fear of comparison [Tawis #6]

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Kiana Davis
Kiana Davis
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jealousy is the fear of comparison [Tawis #6] 92b8c3f25e17f6d8b8ce6445f1799d847ed3f112
○ âge : 34 ans (29.10.89)
○ statut : mariée à un délinquant, elle vit seule depuis trois mois avec sa fille Leah, âgée de 4 ans.
○ métier : gynécologue obstétricienne à l'hôpital de Wellington
○ orientation sexuelle : puisque peu de personne sont au courant de sa relation avec une jeune femme à l'aube de ses vingt ans, le reste du monde la pense hétéro. elle, elle ne met pas de mot sur sa sexualité.
○ posts : 4002
○ points : 50
○ pseudo : Loudsilence. (Vicky)
○ avatar : Lively
○ crédits : selly (ava)
○ inscrit le : 23/06/2016
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MessageSujet: jealousy is the fear of comparison [Tawis #6] (#)   jealousy is the fear of comparison [Tawis #6] EmptyJeu 4 Mai - 18:08

❝ jealousy is the fear of comparison ❞
lois & tawny

Deux jours, toujours pas de message, ma tête tourne sans cesse à la recherche d’une explication, appelle à l’aide pour une éventuelle réponse pouvant m’aiguiller dans les méandres de mes réflexions. Assise sur une chaise à la caserne, je fais glisser mon téléphone entre mes doigts le faisant tournoyer sur un axe imaginaire. Dos voûté, regard épousant le vague qui s’étend devant moi, esprit concentré sur ce qui pourrait représenter ma relation avec ma jeune soeur. Encore le même perpétuel recommencement, périodes cycliques et serpent qui se se mordra toujours la queue. Je n’ai plus vraiment de doutes quant aux sentiments qu’elle semble ressentir à mon égard, mais son besoin de liberté est encore si prononcé que l’idée même de se laisser aller à la réflexion d’un avenir en duo la pousse à se renfermer encore un peu plus sur elle même. Illusion d’un futur où elle pourrait être seule à régir sa vie sans personne à ses côtés pour l’empêcher de quoi que ce soit. Je ne veux pas ce rôle, j’aimerai seulement qu’elle prenne conscience que la poursuite de cette pseudo liberté n’est qu’une chimère et qu’elle s’évanouira à l’instant même où elle aura essayé de l’approcher d’un peu plus près. Je comprends sans doute un peu mieux son amour pour les étoiles et ce besoin de s’attacher à l’inatteignable par peur sans doute de ce qui pourrait arriver si elle y parvenait. Amour de l’illusion et refus d‘appartenir à la réalité comme on l’entend, avec tout ce que ça représente comme responsabilités. Je me savais complexe dans certaines de mes réflexions, mais j’étais loin d’imaginer que cet état d’esprit pouvait être un trait de caractère hérité de notre mère. Peut-être pas finalement, mais certaines de nos similitudes me poussent souvent dans mes retranchements, avec la peur sans doute que ce lien de sang qui nous unit ne vienne un jour tout détruire. Et s’il n’y avait que ça. « Graham tu dors ? » Je me redresse un peu au passage de mon supérieur et me racle la gorge, laissant mes pensées s’évanouir immédiatement au profit d’une attitude plus professionnelle. « Si tu n’as rien à faire, River est en train de nettoyer les camions en bas, t’as qu’à aller l’aider. » Je hoche la tête et me lève laissant alors de côté mes pensées les plus perdues, reprenant mon travail alors que la nuit est en train de s’évanouir, le soleil reprenant doucement ses droits sur la clarté de la lune. River est nouvelle, elle est gentille et plutôt mignonne. Si elle était arrivée plus tôt, sans doute que j’aurai essayé de me renseigner pour voir si elle était libre ou non, mais étrangement, je me retrouve confrontée à la pâleur de toutes les femmes que je rencontre, quand je sais que j’ai trouvé celle qui me met dans des états absolument fabuleux de son simple regard. Et voilà que la nouvelle lieutenant me fait comprendre que je suis à son goût. Je ne suis pas du genre à jouer les timides, et le jeu pourrait bien en valoir la chandelle. Après tout, aucune nouvelle de celle qui hante mes pensées. Les lèvres de la rouquine se retrouvent plaquées sur les miennes et c’est en cet instant que je me rends compte que Loïs a tout chamboulé sur son passage. Soufflé sur le château de carte, piétiné la glaise encore humide d’une poterie tout juste érigée, fendu mon âme jusqu’à me priver du plaisir d’embrasser une femme, de puiser en moi le désir naissant d’une nouvelle conquête à chérir. Rien. Le calme plat dans ma cage thoracique et la même histoire dans mon bas ventre. Je romps notre étreinte et m’excuse auprès de la jolie rousse. Je n’arrive pas à croire que je suis en train de tirer un trait sur toutes ces années de conquêtes, à aimer les femmes au point de vouloir les goûter toutes. Et voilà que l’une d’entre elle a chamboulé tout ce que pouvaient former mes pseudo certitudes.

Ma moto se faufile dans les rues encore à peine éclairées par le jour, il est tôt, très tôt, et la pluie qui tombe à torrent sur la ville me force à garder mon regard avec précision sur la route qui défile. Mais lorsque je crois reconnaître la moto de Loïs aux abords d’un coin de rue, je freine d’un seul coup dans un dérapage pas tout à fait contrôlé, sans même prendre le temps de regarder dans mes rétroviseurs. Un coup de klaxon violent me rappelle à l’ordre et je me contente de lever la main en guise d’excuse alors que l’automobiliste reprend sa route. Je me gare un peu plus loin, désormais sûre de la propriété de ma jeune soeur, et j’attends là sous la pluie, cherchant à comprendre ce qu’elle peut bien foutre ici. Elle n’y habite pas, ce n’est pas non plus l’appartement d’Ashton, et je ne crois pas entendre de fête se profiler dans les alentours. Je retire mon casque, laissant la pluie s’insinuer dans mes cheveux et jusqu’à mes os, quand je vois de la lumière s’allumer dans le hall. Deux silhouette, dont l’une avec un casque. Bingo. Il n’est pas encore six heures du matin et mon coeur s’affole à l’idée qu’elle ait pu passer la nuit avec quelqu’un. Mon sang ne fait qu’un tour et je me faufile de manière à ce que personne ne me voit, me planquant dans le coin de rue qu’elle est censée croiser avant d’arriver jusqu’à sa moto. A l’instant où elle passe devant moi, j’attrape vivement son bras et l’attire à moi la faisant lâcher son casque sous la surprise, et je la plaque contre le mur, attrapant ses deux poignets pour les coincer dans son dos et mon autre main vient empêcher ses lèvres de s’ouvrir pour n’avoir aucune chance de la laisser échapper un cri. A l’instant où son regard croise le mien, je sens un mélange de colère et d’apaisement de se rendre compte que ce n’est que moi. Mon sang boue à l’intérieur de mon corps et pour la première fois depuis deux jours j’ai enfin retrouvé cette sensation d’être vivante. « J’espère que c’était un bon coup, il est tard vous avez dû bien vous amuser…» Mon corps plaqué contre le sien, mon coeur battant à tout rompre dans ma cage thoracique, je me sens perdue dans ce nouveau tourbillon de sensations et d’émotions qui grouillent et foutent le bordel au plus profond de moi. Elle me fait faire n’importe quoi. N’importe quoi. Si seulement cette pluie torrentielle pouvait laver toutes ces pensées qui me traversent, cette imagination fertile qui me pousse à penser qu’une autre a embrassé ses lèvres et joui de ses doigts.
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MessageSujet: Re: jealousy is the fear of comparison [Tawis #6] (#)   jealousy is the fear of comparison [Tawis #6] EmptyJeu 4 Mai - 19:46

❝ jealousy is the fear of comparison ❞
lois & tawny

Vision brouillée, genoux tremblants, et l’amertume de cette chaleur familière brossant lentement les parois de ses poumons. Avec une autre bouffée de cette fumée âcre et rance, elle pourrait s’enfoncer d’avantage dans le confort délirant d’une sérénité illusoire, prétendre tromper son déséquilibre en s’imposant la chute, se forcer encore à la punition qui prouverait son contrôle. Pour tout juste un instant, figé dans le temps qui ne tarderait pas à se dérouler à une vitesse affolante, courant vers elle pour resserrer l’étau accroché à sa gorge maculée d’efforts à la confrontation d’une réalité, elle crut parvenir à l’oublier. Oublier les contours du corps dont elle avait soigneusement mémorisé le moindre trait, sans doute aujourd’hui capable d’en dresser le plus exhaustif des portraits. Oublier la chaleur, les couleurs, l’odeur de sa peau et son tracé, encore présent dans chacun des lieux témoins de leur union, ou de son simple passage égaré. Fantasmagorique, fantomatique, chimère de rêves inavouables, sirène d’une mer de pensées de plus en plus sombre, agitée ; elle était pourtant encore si présente que Loïs se savait toujours capable de saisir jusqu’au plus fin des détails de leurs rencontres passées. Sans avoir besoin de se présenter à la compagnie d’autres femmes, éventuelles conquêtes d’un soir sans explications, sans complications, et surtout détachées d’un quelconque engagement, il n’était plus si difficile de juger impossible l’idée de la remplacer. Le regard plongé dans le sien ce soir était encombré du poids d’une envie non dissimulée, elle y voyait briller l’éclat d’une impulsion viscérale, une passion à l’autorité captivante, ne réclamant que la voir déchaîner l’hostilité de sentiments reniés. Avec l’effort et l’éternelle capacité à ne répondre qu’aux besoins primaire d’un être réduit à la bestialité d’une existence irréfléchie, carnassière dans ses caprices et son excès, elle aurait pu complètement s’exiler du monde dont elle fuyait constamment les responsabilités. Prétendre ne pas avoir remarqué l’alliance emprisonnant le doigt qui avait effleuré sa cuisse sur le sofa en cuir blanc, ignorer le manteau accroché près de la porte contre laquelle elle l’avait doucement adossée, ne jamais détourner le regard des gestes initiateurs du danger, dévorer des yeux les zones de peau sensuellement dévoilées par ces mêmes gestes, la tenue dans laquelle elle était venue l’accueillir en espérant déjà la voir possédée par l’envie de l’en arracher. Elle aurait pu, mais lorsque ses lèvres avaient épousé les siennes, tâchées d’alcool comme liqueur de courage, que ses mains avaient rattrapées sa taille et ses ongles avaient marqué sa chair, c’est son être entier, matériel et spirituel, qui avait expulsé avec une violence rebutante toute notion de plaisir pouvant se dégager de l’issue de cette soirée. Chaque caresse annonçait une nouvelle brûlure ancrée à un corps qui ne lui appartenait déjà plus, un corps concédé inattentivement à la seule personne capable de l’interpréter dans son intégralité. Au delà de l’alliance des chairs, du besoin d’une reconnaissance à l’existence matérielle et crue, lourde, animale, personne n’aurait su lire et comprendre avec autant de précision les paroles qu’elle se savait éternellement incapable de prononcer. Personne sauf elle. Celle qu’elle s’efforçait d’oublier, de fuir, d’occulter par tous les moyens, par tous les maux pour fuir ses soins. Forger le mensonge d’une grossière indépendance pour préserver l’immaturité comme unique repère d’un mode de vie anarchique et défait. A partir de cette brutale réalisation, aucun moyen possible de retrouver une promesse de rêverie libératrice, ni dans les volutes de fumée parfumée, ni dans l’éclat du filet d’alcool bordant les lèvres qui appelaient les siennes, ni dans l’ardeur des regards la suppliant d’agir la première comme elle l’aurait toujours fait. Prétendant avoir à partir pour mieux fuir, elle ne put éviter un dernier baiser, maladroit, douloureux, une douceur pressée contre elle sans qu’elle ne puisse en profiter, sans qu’elle ne puisse prétendre la mériter. En passant l’entrée de la petite propriété, elle put l’entendre encore la suivre, l’imaginer croiser les bras sur la robe de chambre qui couvrait un corps très peu habillé ; une lingerie sans doute réservée à la vue de celui qui ne tarderait pas à rentrer. Lorsqu’enfin la porte se claqua derrière elle, un soupir soulagé s’échappa de ses lèvres entrouvertes, et elle prit en silence la direction de la moto garée un peu plus loin, à l’abri du regard curieux de quelques voisins. Sur ce court trajet, l’esprit et la tête encore péniblement allégés, elle serra les dents en frôlant du bout des doigts le portable glissé dans l’une de ses poches, l’envie terrible de répondre au message qu’elle avait encore ignoré, réprimée par le besoin idiot de préserver la seule fierté pour laquelle elle pourrait encore clamer se défendre. En s’arrêtant brusquement, finalement, elle céda et pianota quelques mots sur le clavier tactile du petit appareil abîmé. Puisque c’est ainsi qu’elle l’avait toujours abordée, elle ne chercherait plus à la préserver de l’inondation de sentiments qu’elle était fatiguée de taire, de condenser dans l’espoir de trouver le calme d’une fausse solitude à la fuir. Dans le pire des cas, elle resterait muette à une éventuelle réponse. Pourtant tout juste le temps de reprendre le pas après avoir ôté de sa tête le casque qu’elle y avait posé, une main attrapa son bras pour la pousser à le lâcher, et lorsqu’il buta contre le sol, elle se retrouva plaquée au mur d’une ruelle sombre, presque persuadée de se retrouver face à l’homme qu’elle cherchait à éviter. A sa grande surprise, elle reconnut instantanément un visage bien plus familier. Avant de pouvoir émettre la moindre hypothèse sur leur rencontre – peut-être l’avait elle suivie jusqu’ici – elle se fit devancer : « J’espère que c’était un bon coup, il est tard vous avez dû bien vous amuser…». Les effets des quelques substances un peu plus tôt consommées l’empêchaient encore d’avoir les idées claires, et parmi tous les élans de pensées possibles, il fallait bien sûr qu’elle se retrouve cernée par le retour brutal de tout désir formulé loin d’elle, retenu captif par la distance imposée. « J’y crois pas. Tu vas faire ça à chaque fois que je vois quelqu’un ? On est pas ensemble, Tawny. Je te dois rien. J’ai pas besoin de toi, ni de ça. » Parler, violemment, tout ce qu’il faudrait pour la faire partir, tout ce qu’il faudrait pour qu’elle n’ait pas le temps de voir ses yeux la trahir. Le bruit d’une vibration, puis le regard de sa sœur posé sur l’écran qui affichait maintenant le message lancé en cachette et lâcheté, l’appel à l’aide qu’elle n’aurait pas pu assumer. En la voyant le lire, elle tressaillit, sentit son coeur bondir, la douleur d’une appréhension juvénile dans l’aveu idiot de ses sentiments. Voilà qu’elle se retrouvait piégée à son propre jeu, et entre ses bras, forcée d’en subir le combat.
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Kiana Davis
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○ statut : mariée à un délinquant, elle vit seule depuis trois mois avec sa fille Leah, âgée de 4 ans.
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○ orientation sexuelle : puisque peu de personne sont au courant de sa relation avec une jeune femme à l'aube de ses vingt ans, le reste du monde la pense hétéro. elle, elle ne met pas de mot sur sa sexualité.
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MessageSujet: Re: jealousy is the fear of comparison [Tawis #6] (#)   jealousy is the fear of comparison [Tawis #6] EmptyVen 5 Mai - 19:17

❝ jealousy is the fear of comparison ❞
lois & tawny

L’adrénaline jusqu’au tréfonds de mon être, ce besoin devenu vital de m’approcher d’elle chaque fois que j’en aurai l’occasion, et chercher par tous les moyens d’en connaître les nouveaux détails apparus depuis notre dernière rencontre. Savoir, tout savoir, inévitable soif de possession, je me sens perdre pieds à peine son regard plongé dans le mien avec cette force initiatrice d’un changement puissant en mon for intérieur. Elle est en train de me changer, définitivement, et je ne suis pas certaine que ce soit une bonne chose. Je ne me suis jamais sentie autant moi-même que lorsque je partage avec elle des moments singuliers, lorsque nous sommes seules à nous laisser aller dans les abîmes de nos sentiments les plus profonds. Mais à peine la bulle fendue, à peine l’air pollué entrant dans ce cocon protecteur, que je ressens mes poumons se comprimer, mon coeur partir dans une course folle et jusqu’à mes pupilles se dilater. Je ne suis plus la même lorsqu’elle s’en va, lorsqu’elle me laisse seule, possédée par mes démons intérieurs, ceux là même que j’avais réussi à enfouir jusqu’à ce qu’elle apparaisse et qu’elle me fasse devenir celle aux antipodes de la Tawny que j’ai toujours voulu monter. Elle me fait sortir de mes gonds, exprimer une colère qui m’était quasi inconnue, une jalousie et une possessivité presque maladive, voulant à tout prix cacher la peur première qui me ferait sombrer : la perdre. L’idée même de ne plus avoir à la croiser, à sentir ses yeux s’ancrer aux miens et ses mains posséder ma peau, je sens comme un étau se refermer autour de mon coeur, compressant ma cage thoracique et m’empêchant désormais de respirer correctement. « J’y crois pas. Tu vas faire ça à chaque fois que je vois quelqu’un ? On est pas ensemble, Tawny. Je te dois rien. J’ai pas besoin de toi, ni de ça. » Mon regard s’assombrit instantanément, un vent de panique emplissant chaque pore de ma peau et me faisant trembler sous un frisson glacial prêt à me faire tressaillir. Une fois encore, une suite de mots et me voilà éprise d’un sentiment de colère mêlé à une profonde déception. Les doutes qui pesaient déjà leur poids sur mes épaules pourtant solides, je sens cette épée de damoclès se planter dans ma nuque, perforant la totalité de mon buste dans un geste sec et assuré pour en perforer chaque organe vital. Arrêt respiratoire. D’un instinct protecteur, et mon regard noir toujours plongé dans le sien, je m’écarte d’elle, un pas, de quoi réussir à respirer à nouveau. Alors les choses sont ainsi faites, je dois la laisser vivre sa vie, coucher avec qui elle aura envie, et la laisser me piétiner sans rien dire, sans rien faire. Phoebe a raison, je dois me protéger, il n’est pas question que je la laisse me détruire. Et pourtant l’idée même de prendre une décision me poussant à m’éloigner d’elle me donne l’impression d’étouffer. Oscillant à peine la tête, je me laisse imprégner de cette sensation destructrice d’une prise de conscience brutale, et cette envie de vomir qui l’accompagne. « Très bien, au moins les choses sont claires. » Je n’avais encore jamais utilisé ce ton avec elle, et ces pointes de sonorités si graves qu’elles me semblent sortir de mes entrailles les plus profondes. « Je crois qu’on a… » la sonnerie de mon téléphone me coupe au milieu de ma phrase. Un message, puis un nouveau. Si encore j’avais eu l’intelligence de ne pas lui attribuer une sonnerie particulière, j’aurai sûrement laissé les messages de côté, mais l’idée même qu’elle ait pris le temps de me répondre, même deux jours après, me met dans une émotion encore nouvelle, perdue entre tout ce que mon cerveau cherche à me dire. Une main dans le fond de la poche de mon jean pour en extirper mon smartphone et voilà que les messages de Loïs apparaissent et s’impriment dans ma rétine, soufflée par les mots employés. Pourquoi maintenant ? Pourquoi me dire toutes ces insanités si c’est pour en dire tout l’inverse la seconde qui suivra. Pourquoi me retourner la tête au point de me fair devenir folle ? Je lâche un rire nerveux, mes dents se refermant violemment contre l’intérieur de mes joues, suffisamment pour en sentir le goût si caractéristique de mon propre fluide vital. Une main nerveuse dans mes cheveux trempés et cette pluie qui ne cesse de tomber de manière diluvienne. Foutue scène de film. « C’est quoi ton problème putain ? » Je repose mon regard dans le sien, me refusant à y chercher une quelconque réponse, je suis fatiguée, fatiguée de lui courir après, de me battre dans le vent, de profiter d’une nuit magique pour qu’elle prenne visiblement plaisir à tout détruire le jour levé. « Y’a un truc que j’ignore à ton sujet ? Genre un trouble psychologique ? J’sais pas ça m’échappe là. Pourquoi tu continues de m’envoyer chier comme ça alors que tu viens de m’envoyer ces… putain de SMS. » Nerveusement et d’un geste sec, je balance mon téléphone au milieu de la rue sombre dans un bruit de fracas désagréable. « J’en peux plus ! J’en peux plus de ton petit jeu de merde ! Je joue plus là tu comprends ? T’es juste en train de… » Je sens les larmes me monter aux yeux alors que je m’emporte, que je lui crie dessus et que je la vois là, immobile, presque penaude, peinant visiblement à garder ses yeux posés sur ma silhouette hyper active. « Je sais plus quoi faire avec toi Loïs. C’est en train de me bouffer cette histoire. Alors il va falloir que tu saches ce que tu veux. » Parce que moi, je sais ce que je veux. Mais pour ça il faut être deux.
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MessageSujet: Re: jealousy is the fear of comparison [Tawis #6] (#)   jealousy is the fear of comparison [Tawis #6] EmptyVen 5 Mai - 22:21

❝ jealousy is the fear of comparison ❞
lois & tawny

La gorge sèche, les gestes ralentis par l’ivresse et l’anxiété, devenue spectatrice impuissante du chaos réclamé par des mots trop lourds, trop forts, elle serrait maintenant dents et poings en subissant la sanction de ses actes téméraires. Dans l’appréhension d’une telle confrontation, aucune imagerie de son esprit embrouillé n’avait su retranscrire avec fidélité la vigueur de ses gestes dans l’énervement, l’air grave déformant les traits du doux visage dont elle s’était éprise de la beauté, et la froideur dans les yeux où elle ne retrouvait plus son reflet. Face au portrait cauchemardesque de la première muse à l’épanouissement de ses passions, le réflexe inévitable était l’esquive, la fuite, le rejet d’une image à laquelle elle n’aurait pas voulu croire. Tout bonnement incapable de penser que de la plus belle des âmes puisse émerger cette virulente rancœur, cette terrifiante brume, chargée du pouvoir à la faire regretter le moindre acte, la moindre décision prise sans réflexion. Pour regagner contrôle et adoration dont elle était devenue esclave, celle pour qui elle croyait s’être construite lui réclamait implicitement de changer jusqu’à la plus profonde de ses convictions, lui offrir l’immense concession d’une personnalité fragile et camouflée par des années d’ignorance expressivement ouverte au monde, aux autres, à tous ceux qui l’avaient précédé, comme étendard et bouclier face au monde qu’elle n’avait pas su accepter. Arracher le voile sans médiations, sans excuses ni formules suicidaires implorant la fuite. Puis aucune autre violence n’était à craindre, aucun mot n’avait tant d’ampleur que ceux s’échappant des lèvres qui avaient marquées les siennes ; l’unique peur à laquelle elle se retrouvait confrontée résidait donc au cœur du plus cher de ses désirs, et voilà qu’elle était entrain de détruire l’objet de ses songes en cherchant à tuer sa crainte même à la perdre. Paradoxe douloureux et impossible à traiter, d’autant plus que celle qu’elle venait de blesser attendait encore des explications. Le temps ne serait plus aussi clément. « Y’a un truc que j’ignore à ton sujet ? Genre un trouble psychologique ? J’sais pas ça m’échappe là. Pourquoi tu continues de m’envoyer chier comme ça alors que tu viens de m’envoyer ces… putain de SMS. » Les insultes et reproches furent faciles à ignorer, elle les connaissait, mais le bruit du téléphone se fracassant contre le goudron la fit aussitôt sursauter, comme venu la rattraper dans l’isolement privilégié par l’endormissement de son corps encore vaguement ivre, déboussolé. La culpabilité scellait solidement ses lèvres sèches, provoquait son propre énervement, dirigé contre elle-même, la seule personne qu’elle savait blâmer pour éviter de prendre en cible celle qu’elle n’aurait jamais voulu blesser. Puisqu’elle était incapable de se défendre, incapable de la protéger contre elle-même et la prochaine idiotie maladroite et insensible qui sortirait de sa bouche comme nouvelle lame aiguisée à planter au creux du coeur qui lui était servi. « J’en peux plus ! J’en peux plus de ton petit jeu de merde ! Je joue plus là tu comprends ? T’es juste en train de… » Elle n’eut à rattraper son regard qu’une seconde pour retrouver une raison de le fuir, à la vue des larmes bordant les yeux qui cherchaient à sonder les siens. Elle n’avait jamais pensé un jour la voir pleurer, s’imaginait déjà dans l’incapacité de pouvoir l’en préserver. « Je sais plus quoi faire avec toi Loïs. C’est en train de me bouffer cette histoire. Alors il va falloir que tu saches ce que tu veux. » Une inspiration interminable, et finalement un mot, tremblant et tout juste articulé : « Toi. ». En redressant doucement la tête, elle se força à affronter l’absence de son image dans le regard intrigué qui avait suivi sa réponse. Assaillie de doutes, elle ne réfléchirait plus, bannirait les règles pour lesquelles elle n’avait jamais plié, resterait celle qu’elle avait été au premier instant où leurs lèvres s’étaient rencontrées. « C’est toi que je veux. » La seule chose qu’elle était certaine de désirer, le seul repère dont elle n’aurait pu se passer, la seule personne avec laquelle le futur n’était plus à craindre, plus si difficile à imaginer. « Et j’aime pas ça. Parce que ça me rend… nulle et minable, et je sais pas ce que je fais. » Un nouveau soupir douloureux se faufila lentement hors de ses poumons, entrecoupé par quelques tremblements nerveux, juste avant qu’elle ne détourne encore les yeux pour l’empêcher d’y voir la faiblesse dont elle venait de lui faire part, puis le silence s’installa entre leurs corps hasardeux, séparés par un malaise partagé. Et dans le froid, la brise, l’étreinte de l’aube vint l’éblouir comme pour l’armer du courage nécessaire à se rapprocher, reconstruire ce qui avait été brisé. En bloquant la mâchoire qu’elle tordait nerveusement, d’un pas déterminé, elle vint attraper sa main pour réclamer « Regarde-moi. », avant de délicatement poser ses doigts contre sa poitrine, où battait le coeur chaud, agité, ne vibrant toujours que pour celle qui l’avait éveillé. « C’est difficile de réfléchir, quand il frappe comme ça. » Pour rien au monde elle n'aurait pourtant voulu l'entendre s'arrêter.
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jealousy is the fear of comparison [Tawis #6] 92b8c3f25e17f6d8b8ce6445f1799d847ed3f112
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○ statut : mariée à un délinquant, elle vit seule depuis trois mois avec sa fille Leah, âgée de 4 ans.
○ métier : gynécologue obstétricienne à l'hôpital de Wellington
○ orientation sexuelle : puisque peu de personne sont au courant de sa relation avec une jeune femme à l'aube de ses vingt ans, le reste du monde la pense hétéro. elle, elle ne met pas de mot sur sa sexualité.
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MessageSujet: Re: jealousy is the fear of comparison [Tawis #6] (#)   jealousy is the fear of comparison [Tawis #6] EmptyMer 10 Mai - 18:16

❝ jealousy is the fear of comparison ❞
lois & tawny

Il ne m’en fallait pas d’avantage pour sentir en moi monter une rage pourtant connue. Loïs fait surgir de moi de nouvelles sensations qui ne sont pas toujours les plus agréables, et c’est en ça que je comprends aussi à quel point elle est spéciale. Je ne suis pas certaine de préférer une histoire plus simple à celle que je vis aujourd’hui avec elle. Nous ne sommes pas un couple, elle vient de le dire, et je le prends de plein fouet, comme un coup violent sur ma cage thoracique, bloquant quelques secondes ma respiration déjà incertaine. Alors comme pour tenter d’extirper toute cette rage contenue en moi, je crie, je reproche à ma soeur cadette ce que je déteste en elle, ce qui fait de moi une fille violent. Je déteste être comme ça, ça ne me ressemble pas, je n’ai jamais été jalouse avant elle, et tout est en train de changer sans que je n’ai l’impression de pouvoir faire quelque chose pour l’en empêcher. Elle est ancrée en moi comme un tatouage indélébile. Je m’emporte, encore, balançant mon téléphone sur le goudron criblé de petite flaques d’eau ne demandant qu’à s’élargir. Je sens ma poitrine comprimée, un manque d’oxygène qui m’empêche de poser correctement mes idées, mes pensées, me forçant à m’énerver sur elle alors que c’est sur moi que je devrai hurler. C’est moi que je déteste présentement de m’être autant attachée à elle alors qu’elle s’évertue à me montrer à chaque fois que malgré son attachement, elle ne veut pas la même chose que moi. Mais sais-je seulement ce que je veux, enfin, mis à part elle je veux dire. Je finis par m’arrête au milieu d’une phrase, incapable de poursuivre, trop perdue dans les méandres de mes pensées destructrices, les larmes bordant mon regard sombre. Je lui demande, une dernière fois, de me dire ce qu’elle veut de moi. Est-ce que je dois continuer de me battre pour ce ‘nous’ encore incertain ou est-ce que je dois abandonner pour me protéger ? « Toi. » Un mot, un seul, étriqué entre ses lèves fines et perdu au milieu du bruit de la pluie qui continue de chuter au-dessus de nous. Un mot qui signifie tellement, s’il s’avère être sincère. J’ai appris à connaître Loïs, j’ai compris qu’elle n’était pas du genre à parler pour ne rien dire, et les mots ont une réelle signification pour elle, lorsqu’ils finissent par sortir. Mon regard perdu dans le sien, à la recherche d’une once d’explication de quelque chose de plus même si au fond, je sais que c’est déjà beaucoup. « C’est toi que je veux. » Un souffle s’échappe de mes lèvres comme une délivrance à l’entente de cette phrase construite dans le seul et unique but de me rassurer. Je me laisse quelques secondes pour encaisser le choc d’un tel aveu, avant qu’elle ne reprenne la parole. « Et j’aime pas ça. Parce que ça me rend… nulle et minable, et je sais pas ce que je fais. » Une esquisse de sourire au coin de mes lèvres. Je ne vais pas démentir, je suis comme elle. Je me contente de hausser les épaules et me pincer les lèvres. « Et moi ça me rend jalouse et colérique. A nous deux on fait la paire. » Un très léger rire, comme pour essayer sans doute de faire redescendre la pression, mais je peine encore à la regarder dans les yeux, la peur sûrement qu’elle m’avoue que malgré tout ça elle préfère en rester là. Je crois qu’au fond je serai en mesure de comprendre même si cette décision pourrait me détruire plus encore que je ne l’imagine. Je soupire et Loïs s’approche doucement, attrapant ma mâchoire de ses doigts longilignes pour me pousser à la regarder, ce que je finis par faire, capitulant face à la voix douce qu’elle emploie et qui pourrait me faire chavirer à n’importe quel moment. Ma main portée par la sienne, déposée en silence sur sa poitrine vibrante des battements de son coeur, je me laisse aller à ressentir cet échange d’une manière exacerbée, puissante, les yeux à nouveau clos et le plaisir de sentir son souffle s’écraser sur mes lèvres du fait de notre proximité. « C’est difficile de réfléchir, quand il frappe comme ça. » Si elle savait à quel point le mien cogne tout aussi durement, je peux le sentir jusqu’au fond de mon crâne et jusqu’au bout de mes pieds. Finalement, je ne résiste pas à l’envie de m’approcher encore pour venir la prendre dans mes bras, la serrer contre mon corps encore tendu par les émotions fortes ressenties un peu plus tôt. Nous restons là quelques secondes à simplement profiter de cette présence qui se suffit à elle-même. Je m’écarte finalement, juste assez pour venir capturer ses lèvres des miennes, tendrement. « Je peux t’offrir un petit déjeuner ? Je suis sûre que Draco sera content de te voir. » Je lui adresse un sourire tendre, caressant sa joue du bout de mes doigts avant de venir chercher sa main. Nous ne tardons pas à récupérer nos casques et nos motos, puis je nous guide jusqu’à chez Phoebe où j’ai de nouveau élu domicile. Motos garées, je retire mon casque et libère ma chevelure trempée. « Phoebe a eu un accident de voiture, elle est à l’hôpital et ne rentre pas avant demain ou après-demain, si ça peut te rassurer. » Je sais qu’elles ne s’aiment pas vraiment toutes les deux, j’imagine qu’il y a de quoi, mais si je veux réussir à vivre quelque chose avec Loïs, il va bien falloir qu’elles apprennent à se supporter. J’ouvre la porte de la maison et Draco arrive en sautant partout, sur moi d’abord puis il file directement faire la fête à Loïs, sous mon regard aussi attendri qu’amusé.
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