when i'm with you (maggbe #3)

Mes sentiments envers la jeune femme sont indéfinissables, bien trop puissant pour arriver à mettre un mot dessus. Faire l’amour avec elle est une chose dont je rêvais depuis onze ans, depuis notre séparation après notre première fois déjà incroyable. Rares sont les personnes qui vivent à merveille leur première fois, rares sont les premiers amours qui durent malgré les années et la distance, mais ce que nous vivons avec Maggie est loin de tout ça. Avec elle, tout rime comme une première fois. Chaque baiser est comme le premier. Chaque caresse s’apprécie comme au premier jour. Je suis littéralement dingue d’elle, et il m’en faut peu avant de sombrer dans mes gémissements, mon bassin ondulant sous sa cadence, l’incitant à aller plus vite pour me rendre encore plus folle qu’elle n’y arrive déjà. Je ne peux me résoudre à me retenir plus longtemps, et mes gémissements, mon souffle, ma respiration sont déjà plus rapides, plus intenses, plus passionnés. Le nirvana m’enivre intégralement, et mon corps s’écroule sur le canapé après la série de spasmes que vient de m’offrir la femme que j’aime. « Toujours aussi bruyante à ce que je vois... » J’ouvre légèrement les yeux pour plonger mon regard dans le sien, et rougis légèrement à sa remarque. Je ne savais pas que j’étais aussi bruyante, ce n’est pas ce qui ressort d’habitude. Mais ce moment n’est en rien habituel, je le sais, et je refuse de considérer Maggie comme une petite amie, ou quoi que ce soit d’appellation trop singulière et commune. C’est plus fort, nous sommes comme deux âmes soeurs, nous nous aimons sans doute malgré nous, nous nous attirons malgré les kilomètres. Je l’aime, et je m’en rend compte chaque jour. Je chérie la vie de m’avoir mise sur son chemin, je l’aime d’un amour inimaginable. Je ne veux pas laisser le désir s’évanouir, mais surtout, je ne veux pas perdre mon temps. Glissant ma main dans celle de la brune, je l’attire à nouveau à moi pour dévorer ses lèvres, plus passionnément encore. « Phoebe. » A l’entente de mon prénom, je me décale légèrement de ses lèvres, laissant mon souffle les embrasser. « Je… » Je fronce un peu les sourcils, et mon coeur bat un peu plus fort, de peur qu’elle ne m’annonce qu’elle ne veut plus continuer. Je sais que ce n’est pas ça, ou du moins je l’espère, et je plonge mon regard dans le sien pour tenter de comprendre. « Je t’aime. » Mon coeur explose à l’entente de ces mots, et accélère considérablement. Ils sont si importants pour moi, si doux à mes oreilles, que je ne me lasserais jamais de les entendre. Toujours. A jamais. « Je t’aime plus que tout au monde. » Mes yeux pétillent, et une larme coule le long de ma joue tant l’émotion est intense, exceptionnelle. « Je t’aime aussi, plus que tu l’imagines. » Je n’ai pas le temps d’en dire plus que déjà, mon amour repose ses lèvres sur les miennes, accélérant les choses. Elle n’en peut plus, son coeur bat à l’unisson avec le mien, et je glisse déjà mes mains sous ses fesses pour la rapprocher un peu de moi, enroulant mes jambes autour d’elle pour rapprocher nos deux intimités en manque l’une de l’autre. « J’ai tellement envie de toi... » Je souris, et je lui mord la lèvre inférieure avant de renverser nos deux corps sur le canapé, mon corps surplombant celui de Maggie. Sans plus attendre, je quitte ses lèvres pour les glisser dans son cou, dans sa nuque, soufflant doucement dans son oreille. Mon chemin se poursuit par sa clavicule, puis sa poitrine que j’embrasse sincèrement. Le souffle de la jeune femme s’accélère, et le mien également, tant la tension est palpable. Le désir également, c’est incroyable. Je m’attarde un peu sur sa poitrine avant de glisser sur son ventre, mes mains se glissant malgré elles sur les seins de la brune comme un besoin primitif, et quand j’arrive au sud, je saute volontairement son intimité pour déposer de doux baisers à l’intérieur de ses cuisses, afin d’attiser encore plus le manque, et l’envie. Au bout de quelques secondes qui m’ont paru une éternité, je dépose enfin mes lèvres sur la féminité de la femme que j’aime, glissant une de mes mains sur ses jambes pour qu’elle ne les referme pas sur moi sous le poids du plaisir. Sa respiration haletante est un bijou à mes oreilles, et je souris à l’entendre, ma langue s’initiant autour de son bouton des plaisirs. Je veux la rendre folle, lui offrir le plaisir qu’elle mérite, lui prouver mon amour. Je veux l’aimer, entièrement.

≈ ≈ ≈
{when i'm with you, i feel like a better person
i feel happier, less alone, less lonely}
crédit/ tumblr ✰ maggbe.

Je lui ouvre mon cœur, mon âme. J’ai tellement besoin qu’elle sache à quel point je suis dingue d’elle. Littéralement. Parfois, les mots ne sont pas assez forts pour exprimer tout ce que notre cœur peut ressentir. C’est le cas, aujourd’hui, maintenant. Mes sentiments envers la jeune femme dépassent tout ce qu’il est possible d’imaginer. C’est au-delà des mots, au-delà de tout. C’est quelque chose qu’on ressent au plus profond de son cœur, à l’intérieur. Quelque chose de beau, de grand. D’inexplicable. Phoebe mérite toutes les preuves d’amour du monde. Elle mérite les plus belles déclarations, les plus belles attentions. Tout ce que je suis en mesure de lui donner. Finalement, la plus belle des évidences, c’est que mon amour pour elle ne s’est jamais arrêté. Malgré la séparation, la distance, les doutes. Je n’ai jamais cessé de l’aimer du plus profond de mon cœur. D’un amour incommensurable. Avec elle, je me sens entière. Complète. Et c’est une sensation que je ne veux perdre pour rien au monde. Jamais. C’est simple, sans elle, je ne vis qu’à moitié. Je ne respire pas correctement. Elle est mon oxygène, mon souffle. Ma vie toute entière. Sous le coup de l’émotion, j’aperçois une larme perler sur la joue de la jeune femme. « Je t’aime aussi, plus que tu l’imagines. » Je viens caresser sa joue avec mon pouce tout en lui remettant une mèche de cheveux derrière l’oreille. Ses mots en retour me font chaud au cœur. Même si je ne doute aucunement de ses sentiments, c’est toujours un privilège pour moi de l’entendre de ses lèvres. Lèvres que je viens d’ailleurs capturer une nouvelle fois. Les mains de Phoebe viennent se glisser sous mes fesses afin de rapprocher mon corps tout contre le sien. Nos deux intimités se frôlent, s’appellent. Comme si elles ne pouvaient plus se passer l’une de l’autre. Une proximité qui met mon corps totalement en émoi, submergé par un élan de pulsions incontrôlées. La tension est palpable et la chaleur de ma peau prouve aisément tout le désir que je ressens pour elle, à cet instant. Je n’ai jamais autant désiré quelqu’un de toute mon existence. Mon corps réagit tellement différent quand il s’agit de Phoebe, la femme de ma vie. Il en veut encore, toujours plus. Et je ne rêve que de ce moment où je pourrais m’évader au septième ciel. Son corps surplombant le mien, elle commence à embrasser mon cou, ma nuque, son souffle chaud qui glisse sur tous les endroits de mon corps. De nombreux frissons viennent se loger sur ma peau alors que ma respiration devient haletante. Phoebe continue sa descente infernale en effleurant ses lèvres contre mes cuisses. Elle se fait désirer, encore, et je suis sur le point d’exploser. Mon corps la réclame par tous les pores de ma peau. Et enfin, la libération. Cette sensation exquise de sentir ses lèvres sur mon intimité. La douceur de sa langue, l’onctuosité de son souffle. Je suis déjà ailleurs, sur un nuage. Et mes gémissements commencent déjà à se faire entendre. Ma respiration s’accélère et mes mains s’agrippent là où elles peuvent. « Mon amour... » Entre deux gémissements, le souffle court. Je ne veux surtout pas qu’elle s’arrête. Les mouvements de sa langue sont délicieux. Mon bassin se relève légèrement sous le plaisir, l’encourageant à m’en donner encore plus. Et lorsque je sens ses doigts venir se mêler à la danse, je laisse échapper un nouveau gémissement. Plus fort, plus sauvage. Elle va vraiment finir par me rendre complètement dingue. C’est tellement bon, aussi. Inhumain. Mon corps se cambre encore un peu plus, l’incitant à accélérer ses mouvements. Et au fur et à mesure des secondes, je me sens partir. Je suis en train de perdre pied. Elle ne met pas longtemps à venir toucher du doigt le plaisir ultime alors que mon corps commence à trembler, mes muscles se contractant. Un long dernier gémissement de plaisir s’échappe de mes lèvres entre deux soupirs avant de lâcher mon corps contre le canapé. A cet instant, je suis sur une autre planète. Je tente tant bien que mal de reprendre une respiration correcte pendant quelques secondes avant de prendre la jeune femme dans mes bras. « T’es vraiment une déesse. » Je lui souris, juste, heureuse. Et je viens à nouveau poser mes lèvres contre les siennes. Je pourrais rester, là, comme ça, pendant une éternité. Je n’ai rien besoin d’autre.

Nous avons besoin de nous retrouver. Ce week-end n’est que le début, mais ce que nous sommes en train d’accomplir n’est qu’une évidence. Nous sommes attirées l’une par l’autre, nous l’avons toujours été. Mon bassin ondule contre ses mouvements, et le nirvana ne tarde pas à m’atteindre, plus fort encore que les fois précédentes. Avec Maggie, je savais que je n’allais pas être déçue. L’amour plus fort que le désir, l’amour décuple le plaisir. Je l’aime, et rien que d’entendre ses mots d’amours, je me sens chavirer dans un état secondaire, de plénitude, là où plus rien n’existe autour de nous. L’émotion est si vive, si puissante, le plaisir est si présent qu’une larme coule le long de ma joue. Larme que récupère la jeune femme en me caressant doucement, et je souris avant qu’elle ne vienne capturer à nouveau mes lèvres. Je voudrais mourir contre elle, mes lèvres embrassant les siennes, nos corps collés entre eux. Comme un remerciement de ce qu’elle vient de m’offrir, mais aussi grâce à l’envie de la faire mienne, je glisse son corps en superposition au mien de manière à rapprocher nos deux intimités qui sont déjà folles. Nos bassins ondulent l’un contre l’autre, pour faire monter le désir encore un peu plus, même si il est déjà à son apogée. Sans plus attendre, je quitte les lèvres de la jeune femme pour partir à l’aventure de ses lèvres les plus intimes, rencontrant sur mon chemin sa poitrine, ses cuisses. Quand enfin, j’épouse la partie la plus érogène de son anatomie, je ne peux m’empêcher de gémir avec le sourire, tant la sensation est exquise. Je sens que la respiration de Maggie s’accélère, au même titre que la mienne, et je continue mes mouvements de langue de manière à la rendre plus folle encore. Plus rapide, plus doucement, jouant de son bouton des plaisirs que je prend un malin plaisir à suçoter comme la plus exquise des friandises. « Mon amour... » Je relève doucement les yeux vers elle avec le sourire. L’entendre m’appeler comme ça me ferait presque perdre pied, moi aussi, encore une fois. Je continue de lui offrir ce qu’elle mérite, son bassin appelant ma langue, et quand je sens qu’elle est prête, je glisse délicatement mes doigts sur sa féminité pour la caresser. M’attardant d’abord sur son bouton des plaisirs, que je frictionne doucement tandis que son bassin se soulève plus encore. Quand je sens enfin qu’elle est prête, je glisse d’abord un, puis deux doigts en elle. Je ne peux me retenir de me mordre la lèvre inférieure, et glisse ma main libre sur ses genoux pour les écarter davantage, de manière à être plus à l’aise dans mes mouvements. Jouant de mes doigts, je me surprend à prendre autant de plaisir à offrir qu’à recevoir. Ses gémissements me rendent littéralement dingues, ma respiration s’accélère au même rythme que la sienne, et mon prénom prononcé entre deux soupirs m’encourage à continuer. Rapidement, les muscles de la femme que j’aime se contractent, et je sens qu’elle n’est plus capable de maintenir ses jambes seules, sous le poids du plaisir. Tandis que je l’emmène doucement vers le nirvana, je caresse davantage ses tétons. Quand ses gémissements se font plus forts, plus longs, je continue encore plus rapidement les mouvements de mes doigts jusqu’à sentir son corps tomber sur le canapé sous le poids du plaisir. Un dernier gémissement de sa part qui sonne comme la plus douce des mélodies à mes oreilles, je soupire moi aussi une dernière fois avant de retirer mes doigts, pendant que Maggie me remonte doucement contre elle. Je me love dans ses bras, entremêlant nos jambes pour la caresser encore, et encore. « T’es vraiment une déesse. » Je lui rend son sourire, et elle vient m’embrasser à nouveau. Mes doigts glissent une de ses mèches de cheveux derrière son oreille, et je l’embrasse à nouveau avant de caresser doucement sa joue, séparant nos lèvres de quelques centimètres. « C’était… » Je n’ai pas les mots pour expliquer ce que je viens de ressentir, c’est impossible, inexplicable, inqualifiable. « Je t’aime mon ange. » Un surnom que je me refusais à lui offrir jusqu’à aujourd’hui, mais qui est désormais de circonstances. « Tu es si… exquise. Magnifique. Irréelle. » Les mots sortent difficilement, les gestes ont toujours été plus importants dans notre couple. Les gestes sont plus forts que les mots. Telle est notre devise.

≈ ≈ ≈
{when i'm with you, i feel like a better person
i feel happier, less alone, less lonely}
crédit/ tumblr ✰ maggbe.

Je suis au paradis, flottant la tête dans les nuages. Au septième ciel. C’est bien la seule personne capable de me faire ressentir autant d’émotions, autant de plaisir. Elle est unique, parfaite. Dans les bras l’une de l’autre, nos lèvres se retrouvent le plus naturellement du monde. « C’était… » Phoebe plonge son regard dans le mien, cherchant ses mots. « Je t’aime mon ange. » Mon cœur fond comme une guimauve. A chaque fois qu’elle prononce ces mots, c’est comme si elle me le disait pour la première fois. Les mêmes papillons dans le ventre, le même sourire niais sur les lèvres. Tous les symptômes mielleux de la femme amoureuse. « Je t’aime aussi mon amour. » A un point que personne ne peut imaginer. « Tu es si… exquise. Magnifique. Irréelle. » Je me surprends à rougir, malgré moi. Les mots qui sortent de la bouche de ma petite-amie ont une saveur toute particulière. Un effet, sur moi, considérable. Je ne peux pas rester insensible lorsqu’elle me regarde dans les yeux, comme ça. Elle me fait littéralement craquer. Nous restons là, silencieuses, lovées dans les bras l’une de l’autre. Mes mains sont attirées par sa peau comme des aimants. Et je me fonds en de nombreuses caresses. C’est notre moment de douceur. Notre moment de tendresse. Rien qu’à nous. Il n’y a rien qui puisse venir semer le trouble dans la bulle de bonheur que nous venons de nous créer toutes les deux. C’est officiel, nous sommes désormais un couple. Des âmes sœurs qui se sont intimement retrouvés. On n’a pas besoin d’en parler pour l’avoir compris. C’est quelque chose que l’on ressent au plus profond de nos cœurs. Une évidence, une réalité. Ce week-end est tout ce dont nous avons rêvé. Nous retrouver rien que toutes les deux. Seules au monde. Ne penser à rien d’autre. Juste, à nous. Après quelques minutes, Phoebe finit par s’endormir dans mes bras. Elle est encore un peu fatiguée depuis son accident et elle a vraiment besoin de se reposer. Je ne peux m’empêcher de la regarder dormir, le sourire aux lèvres. Pour être honnête, j’ai un peur du moment où elle reprendra le boulot. Peur qu’elle retombe dans l’excès qu’elle a déjà connu. Je ne veux surtout pas qu’elle tire trop sur la corde. Pour sa santé, et pour nous, ses proches. Pour rien au monde je n’ai envie de revivre la frayeur que j’ai eue lorsqu’elle était dans le coma. Et à mon erreur de parcours avec Theo. Je préfère ne pas y repenser, chassant ces mauvais moments de mon esprit. Même si, pour le coup, je me promets de lui dire la vérité. Je veux être totalement honnête avec elle maintenant que notre relation est réelle. Je ne sais pas encore comment je pourrais m’y prendre mais ça reste dans un coin de ma tête pour le moment venu. Finalement, je réussis à somnoler à mon tour. Après avoir dormi une petite heure, nous prenons le temps de visiter les autres pièces du chalet. Faut dire que, tout à l’heure, ce n’est pas vraiment ce qu’on avait en tête. C’est cosy, un petit coin de paradis. Une cuisine toute équipée, une salle de bains avec baignoire à remous et une immense chambre avec un lit king size. Sans oublier le jacuzzi extérieur sur la terrasse. Un véritable nid d’amour. Tout ce dont on a besoin pour se ressourcer. Le rêve.

***

La journée a défilé à une vitesse déconcertante. Beaucoup trop vite à mon goût. J’aimerais pouvoir arrêter le temps, à jamais. Que ce week-end se prolonge jusqu’à l’éternité. Dans tous les cas, je compte profiter de chaque instant. De chaque seconde. Je ne veux pas avoir à regretter quoi que ce soit. Et ce soir, je continue sur ma lancée pour faire une nouvelle surprise à ma petite-amie. Alors que Phoebe profite de la baignoire relaxante depuis un moment, de mon côté, j’ai pris soin de préparer le diner. Des lasagnes, un plat que nous aimions toutes les deux il y a onze ans. J’ose espérer que ça soit toujours son cas. J’ai même eu le temps de dresser une belle table, dehors, sur la terrasse. Mon âme de romantique n’est jamais loin quand il s’agit de faire plaisir à la femme de ma vie. Elle mérite toutes les attentions du monde. Pour l’occasion, j’ai enfilé une petite robe légère, bleu ciel. Maintenant, il ne reste plus qu’à attendre qu’elle me rejoigne. Ma surprise n’est apparemment pas passée inaperçue puisque Phoebe arrive finalement dans une jolie robe, elle aussi. Je ne pense pas que ça soit une coïncidence. « Je suis si prévisible que ça ? » Je fais la moue, boudeuse, les bras croisés sur la poitrine. Avant de laisser échapper un rire amusé.

L’instant de plaisir est terminé, et je n’ai plus les mots pour lui dire à quel point je l’aime, à quel moins elle me rend complètement folle. Lovée dans ses bras, nos lèvres s’unissent une nouvelle fois, mon coeur s’ouvrant à elle par la même occasion. Je l’aime, je l’ai toujours aimé, et je n’en ai jamais douté une seconde. Nos onze ans de séparation ont rendu cet amour encore plus fort, et je sais qu’il ne s’est jamais éteint. « Je t’aime aussi mon amour. » Je ferme un peu les yeux à l’entente de ses mots d’amour, de ce surnom si important et doux à mes oreilles. Je suis folle d’elle, de son corps, de sa peau, de ses yeux, de ses cheveux, de ses mains, de son être en intégralité. Ses défauts apparaissent à mes yeux comme les plus belles des qualités, sa beauté est divine et m’aveugle chaque jour passé à ses côtés. Elle n’est pas réelle, et quand j’essaie de lui dire, j’en perd mes mots tandis que le rouge s’invite sur ses pommettes. Sa manière de rougir est absolument adorable, et je crois que je suis en train de tomber amoureuse pour la millième fois. Avec elle, dès que je croise son regard, je tombe à nouveau amoureuse, dès que ses lèvres se posent sur les miennes, je suis amoureuse. Elle me rend heureuse, plus encore que quiconque auparavant. Les mots s’anéantissent pour laisser place à des gestes tendres, des caresses plus délicates les une des autres, des baisers discrets, intimes. La fatigue ne tarde pas à se faire ressentir, et je ferme délicatement les yeux, enveloppée dans les bras de la femme que j’aime. La fatigue de la vie, mais aussi la fatigue de l’amour. Je ne voudrais jamais m’endormir et continuer à l’admirer, mais je sais qu’un long week-end m’attend, et j’ai besoin de me reposer afin de pouvoir profiter au maximum de la jeune femme. Quand Morphée m’enroule dans ses bras, je lâche un dernier sourire avant de sombrer dans un sommeil léger, suffisamment important pour me ressourcer. Ma respiration calée à la sienne, je voudrais mourir ici, ne plus jamais bouger, être séparée de ses bras. La sieste est nécessaire, et elle est pleinement réparatrice. Depuis mon accident, le besoin de dormir est important, mais je n’arrive jamais à me reposer pleinement. Dans les bras de Maggie, je peux enfin me laisser aller, rêver d’elle sans en avoir honte. Elle hypnotise mes journées, mais aussi mes nuits, et je ne cesse jamais de penser à elle.

La sieste est de courte durée, et quand je me réveille, j’en profite pour admirer les dernières minutes de sommeil de ma belle. Quand elle est endormie, elle est encore plus magnifique, son visage est posé, ses traits sont apaisés et elle apparait sous un autre jour. Ses paupières ne tardent pas à s’ouvrir, et je l’accueille en l’embrassant tendrement. Nous nous levons afin de visiter le reste du chalet, et je suis à nouveau en admiration devant ce choix. Il est magnifique, petit, mais pas moins magique. Tout est là pour un week-end de rêve, à nous ressourcer ensembles, à profiter l’une de l’autre.

Je passe la fin de ma journée dans la baignoire relaxante, quasiment endormie à l’intérieur à profiter des jets moussants et massants, je pourrais y passer ma vie. Maggie n’est pas avec moi, sans doute occupée ailleurs, mais elle est toujours dans mon esprit. Je ne pense qu’à elle. Tawny, qui occupe d’habitude la plupart de mes pensées n’est qu’un lointain souvenir, et je me jure inconsciemment de lui envoyer quand même un ou deux messages pendant le week-end pour lui donner des nouvelles. Je sais qu’elle est dans le coup elle aussi, c’est ce que j’ai cru comprendre en partant ce matin. Tawny et Maggie sont les deux femmes qui comptent le plus à mes yeux aujourd’hui. Un dernier soupire, et je m’encourage moi-même à sortir du bain en m’enroulant dans un peignoir que j’avais au préalable posé sur le radiateur pour profiter de sa chaleur. Je reste nue en dessous pendant quelques minutes, puis attrape mes sous-vêtements avant de m’aventurer dans le chalet, sans pudeur. Une odeur bien familière ne tarde pas à s’inviter dans mes narines, et je ferme les yeux en souriant. Des lasagnes, voilà pourquoi Maggie était si occupée depuis tout à l’heure. Je m’avance vers la chambre afin d’enfiler une des robes que j’ai prise pour le week-end, dans les tons parme. Une fois prête, mes cheveux toujours légèrement humides délayés sur le bord de mes épaules, je rejoins la jeune femme sur la terrasse. Elle a installé la table comme une reine, et c’est incroyablement romantique. « Je suis si prévisible que ça ? » Je la regarde bouder avec le sourire, et elle ne tarde pas à rire elle aussi. « Je commence à bien te connaître… » Un léger clin d’oeil pour la charmer, et je m’avance vers elle pour l’enrouler dans mes bras, embrassant ses lèvres doucement. Je pose une dernière fois ma main sur sa joue pour profiter de la douceur de cette dernière. « Tu es vraiment parfaite. » Je lui souris tendrement. « Et l’odeur est vraiment… divine. » Je me mord la lèvre en la regardant. Elle est magnifique.

≈ ≈ ≈
{when i'm with you, i feel like a better person
i feel happier, less alone, less lonely}
crédit/ tumblr ✰ maggbe.

Je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de jouer les âmes romantiques par le passé mais pour elle, je suis prête à tout. Les petites attentions du quotidien sont importantes. Aussi bien dans le début d’une relation que dans les années qui s’en suivent. Et je rêve de ce week-end depuis tellement longtemps qu’il ne peut qu’être parfait. J’ai envie qu’elle se souvienne de ces moments pour toujours. « Je commence à bien te connaître… » Phoebe vient enrouler ses bras autour de ma taille avant de poser ses lèvres sur les miennes. « Tu es vraiment parfaite. » Je lui souris tendrement. Ses compliments me font toujours le même effet. J’ai l’impression d’avoir seize ans et de vivre mon premier amour. Ce qui, en soit, est un peu le cas. « Et l’odeur est vraiment… divine. » Tout autant qu’elle. Sa robe lui va à ravir. Et je ne peux m’empêcher de glisser généreusement mon regard sur son corps. « C’est toi qui me rend aussi parfaite. » A mon tour, je viens déposer un baiser sur ses lèvres avant de l’inviter à prendre place sur sa chaise. Je m’installe en face d’elle ne la quittant pas une seule seconde du regard. « Je suis tellement bien avec toi. » Ici, loin du reste du monde. Dans un silence aussi agréable qu’apaisant. Je n’ai besoin de rien d’autre. Je m’éclipse quelques minutes pour aller surveiller le four et en profiter pour nous préparer deux verres d’apéritif. Pour nous laisser le temps d’apprécier le moment. Mais j'ai la tête ailleurs. Quelque chose me chagrine depuis tout à l'heure. Je n’arrête pas de repenser à Théo. La culpabilité me ronge depuis que nous avons couché ensemble. Depuis que notre couple est désormais officiel. Phoebe a besoin de savoir la vérité. Et même si je m’étais promis d’attendre le bon moment pour lui dire, je ne suis pas certaine qu’il y ait un jour un bon moment. Autant se soulager de ce poids le plus vite possible. Malgré les conséquences. Je reviens les verres à la main, légèrement mal à l’aise. Je finis par me jeter à l’eau sans vraiment réfléchir. Un peu maladroite. « Phoebe, je dois te dire quelque chose. » Il est possible que ma révélation puisse gâcher le reste de la soirée mais je me dois d’être complètement honnête avec elle. Je ne veux rien lui cacher, je ne veux pas lui mentir. Et je ne veux surtout pas qu’elle l’apprenne dans quelques temps de la bouche d’une autre personne. C’est à moi de lui dire. A moi d’en assumer les responsabilités. Maintenant que nous sommes officiellement ensemble, je ne peux pas me permettre de laisser volontairement une zone d’ombre dans le tableau. Je prends sa main dans la mienne, fuyant légèrement son regard. Je n’arrive pas à la regarder dans les yeux. Phoebe me connait, sur le bout des doigts et sent rapidement qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Son regard est inquiet, méfiant. En réalité, je ne sais pas vraiment à quoi m’attendre comme réaction de sa part. Mais à sa place, je le prendrais sans doute mal. Je ne suis naturellement pas quelqu’un d’extrêmement jalouse et possessive en soit, mais avec elle, c’est différent. Tous les sentiments sont décuplés, multipliés. Et je ne sais pas comment je pourrais réagir en apprenant qu’elle a couché avec quelqu’un d’autre. Certes, en onze années de séparation, je suis consciente qu’elle a eu l’occasion de refaire sa vie. Elle était même en couple lorsque je suis revenue sur Island Bay. Mais je préfère ne plus y penser. Et me concentrer sur le futur. Notre avenir. « Je sais qu’on ne s’était rien promis jusqu’à maintenant mais... » En même temps, nous n’étions pas ensemble. Pas encore. Même si depuis nos retrouvailles, l’évidence des sentiments était là, bien réelle. Au final, c’était comme si nous l’étions déjà. Pas officiellement, mais dans nos cœurs. Pour moi, c’est un peu comme une trahison. Comme si je l’avais plus ou moins trompé en couchant avec un autre. « Enfin... je... » Je cherche mes mots, hésitante. Le regard toujours fuyant, distant. « Je ne veux rien te cacher. » Pour commencer notre relation sur de bonnes bases. L’honnêteté est sans doute le plus important dans un couple. Pas de secrets. « J’ai merdé, Phoebe. » Ma gorge se noue et mon cœur se serre dans ma poitrine. « Après ton accident, j’ai couché avec un homme. » La bombe est lâchée, c’est trop tard. Il n’y a plus de retour en arrière possible. A cette annonce, Phoebe lâche soudainement ma main. Oui, j’ai merdé. J’ai couché avec Théo, complètement bourrée. A vrai dire, je ne me souviens même pas de notre nuit ensemble. Je me suis juste réveillée nue à ses côtés. Pas besoin de faire un dessin pour comprendre. Je l’ai immédiatement regretté, pensant à Phoebe, allongé dans ce lit d’hôpital, encore inconsciente. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris de sortir. Encore moins de boire autant. Sans doute un moyen comme un autre de faire taire la douleur, au fond. J’ai perdu le contrôle. La peur de la perdre m’a littéralement détruite. Anéantie. Mais ça n’excuse en rien mon comportement. Je n’aurais jamais dû. Et si cette erreur venait gâcher ma relation avec Phoebe, je ne pourrais jamais me le pardonner.

« C’est toi qui me rend aussi parfaite. » Je regarde la femme que j’aime avec un immense sourire, et quand elle vient chercher à nouveau mes lèvres, je me laisse faire, sans broncher. Je rêverais de pouvoir l’embrasser, encore et encore, jusqu’à m’envoler avec elle. Ses lèvres sont si douces que chacun de nos baisers apparaissent à mes yeux comme le fruit le plus exquis, et je ne m’en lasserais jamais. « Je suis tellement bien avec toi. » Je lui souris. « Et moi dont. » C’est la pure vérité. J’aime tellement Maggie, je ne saurais expliquer à quel point je tiens à elle, à quel point ce qu’elle me procure est merveilleux. Nous nous sommes retrouvées depuis quelques mois seulement, mais j’ai pourtant l’impression que les onze années de séparation se sont envolées. Maggie s’éloigne, et revient quelques minutes après avec deux verres à la main, et je sens que quelque chose ne va pas. Elle est contrariée, je la connais par coeur, et je ne suis pas rassurée à la voir comme ça. « Phoebe, je dois te dire quelque chose. » Je fronce les sourcils. Ça ne s’annonce pas bon du tout, et je ne sais pas quoi en penser. La jeune femme dépose les verres en face de nous, et s’assoit à nouveau face à moi. Je me mord l’intérieur de la lèvre quand elle prend mes mains dans les siennes, je suis en train de m’imaginer tout un tas de choses les plus horribles les une des autres. Qu’est-ce qu’il se passe ? J’ai l’impression que le rêve que nous sommes en train de vivre est en train de s’anéantir, ou du moins que ça va être le cas. « Je sais qu’on ne s’était rien promis jusqu’à maintenant mais... » Cette fois-ci, je commence à réellement paniquer. J’ai un mauvais pressentiment, comment ça rien promis ? J’ai peur, et mon menton tremble sous le poids de l’angoisse qu’elle est en train de me procurer. « Enfin... je... » Je fronce les sourcils, et soupire légèrement. Je ne veux pas être impatiente, mais j’aimerais qu’elle crache le morceau. Son regard fuyant le mien m’incite à m’inquiéter davantage de la tournure de la situation. « Je ne veux rien te cacher. » Je penche légèrement la tête sur le côté, et fixe Maggie. « Maggie… » Je me mord la lèvre. Je ne le sens pas du tout. « J’ai merdé, Phoebe. » Je déglutis, et serre un peu les mains de la jeune femme pour l’inciter à me dire ce qu’il se passe. « Après ton accident, j’ai couché avec un homme. » Je mets quelques secondes avant de comprendre ce qu’elle est en train de me dire, je suis perdue, littéralement. Mes mains se séparent des siennes, et ma tête se tourne naturellement vers le lac se trouvant à côté de nous. Mes yeux se perdent dans le paysage idyllique, même si d’un coup, le rêve prend une tournure de cauchemar. « Ok… » Je ne sais pas comment réagir, si je dois me sentir trompée ou… Je me mord la lèvre, à sang, et glisse mes mains sur mes jambes pour jouer avec mes doigts afin de me détendre et de ne pas exploser en larmes. « Maggie tu… » Elle a couché avec un homme, elle l’a dit, après mon accident et pourtant, je n’arrive pas à y croire. Pourquoi me le dit-elle maintenant, alors que nous venons de nous retrouver ? L’idée même d’imaginer un homme poser ses mains sur Maggie me terrifie, mais savoir que ça a été le cas, c’est encore pire. « T’as pas… t’as pas fait ça… » Je me sens honteuse, complètement. Trahie aussi. « Pourquoi ? » Même si ça semble idiot de vouloir savoir pourquoi, mais j’en ai besoin. Est-ce qu’elle n’est toujours pas sûre d’aimer les femmes ? De m’aimer ? C’est idiot, moi aussi j’ai couché avec des hommes mais… « Tu as couché avec Kenny ? » Déjà que je ne sens pas ce gars, si c’est lui qui a posé ses sales doigts sur le corps de la femme que j’aime, je ne sais pas si je saurais me retenir.