#233 Victoire & Lennon ♦ A story like no other

ONGLET 1 ONGLET 2

Debout dans le salon, je tourne en rond, depuis que j'ai embrassé Victoire tout se mélange en moi, enfin non, je sais ce que je veux, je la veux elle, Craig avait totalement raison quand il m'a dit que je l'aimais vraiment car c'est vrai, je l'aime.. Mes sentiments pour elle sont sincères et jusqu'à présent, je les avais caché... Aujourd'hui, je dois aussi faire attention à tout ça parce qu'il est là... Je ne peux plus penser qu'à moi, il y a aussi mon fils et ça elle ne le sait pas. J'appelle Leah et lui demande si elle peut garder Lélyo, il faut que j'aille voir Victoire, il faut que je lui parle de mon fils, de mes sentiments pour elle mais aussi qu'Evy ne fera plus jamais partie de ma vie. J'ai compris bien trop tard que je ne ressens plus rien pour cette femme. Cela sera ainsi indéfinément comme ça. Plus jamais elle ne nous fera souffrir car elle ne fera plus jamais partie de ma vie, de nos vie. Je tourne autour de mon fils qui dort, j'ai l'impression d'être un lion en cage car j'ai besoin d'elle, j'ai besoin de me retrouver face à Victoire et lui dire ce que je veux, je suis sûr de mon choix mais je sais aussi que cela ne se fera pas de suite, je le pense, je ne sais pas, je suis paumé même si j'aimerai qu'elle me dise qu'elle veut nous donner une chance. La seule chose que je ne veux pas c'est la perdre... Mais ça ce n'est pas gagné sinon elle m'aurait appelé... Remarque depuis une semaine je ne l'avais pas fait non plus mais bon je n'ai pas eu le temps et j'étais totalement perdu. Peu de temps après voilà qu'on sonne enfin à la porte, je regarde Leah et je lui souris « Hey ! Merci d'être venu, il vient d'être changé, pour le gouter il y a son biberon dans la cuisine et tout ce qu'il te faut pour le faire. Aller j'y vais, j'essaie de revenir vite » Elle ne sait pas pour Victoire et pour le moment, je ne veux pas lui dire simplement parce que je préfère être sûr de tout que de lui annoncer et qu'en fait ce n'était qu'un passage. Je vais embrasser mon fils et me rends chez Victoire, avant d'arriver chez elle, je passe à la pâtisserie prendre sa pâtisserie préférée puis deux cafés et je vais chez elle. En très peu de temps, je suis chez elle et je frappe à la porte, j'avoue que je me sens fébrile à ce moment précis mais je ne partirai pas avant de lui avoir réellement dit ce que je ressens. Quelques secondes après, la porte s'ouvre enfin pour laisser entrevoir la jeune femme. Je souris ou plutôt j'essaie tout en plongeant mon regard dans le sien « Salut ! J'ai apporté tes pâtisseries préférées... » Dis-je en montrant la boîte « Faut qu'on parle Vic'... et en plus une semaine sans se voir... C'est une torture... J'ai pris des cafés aussi, si tu attends de trop ils vont être froid... » Je souris comme un con – du moins j'ai l'impression de l'être à ce moment précis...

ONGLET 1 ONGLET 2

#233 Victoire & Lennon ♦ A story like no other Tumblr_inline_njdlcb02Ix1t8u9j4

A story like no other

Lennon Farrow

Pour la première fois depuis plusieurs années maintenant, depuis que l'enfer de mes troubles alimentaires étaient venus hanter mon existence, je ne sortis pas de mon lit à six heures tapantes. Je voulais rester là, blottis dans mes draps dont la douceur était exquise lorsqu'elle caressait mon corps, je voulais rester là et ne pas affronter la dure réalité. Cela faisait maintenant une semaine que j'avais avoué à Lennon mes sentiments d'amour pour lui, une semaine qu'il m'avait répondu d'un succulent baiser, une semaine que ma main avait frappée sa joue de plein fouet. Aujourd'hui encore, après avoir eu le temps de prendre du recul sur les évènements, je ne comprenais pas mon geste, je ne comprenais pas pourquoi j'avais toujours besoin de tout gâcher. Lennon était pour moi comme un grand frère depuis mon arrivée à Island Bay, il avait toujours su être présent quand je n'allais pas bien, il avait toujours su me réconforter. Malheureusement, moi qui n'étais jamais tombée amoureuse auparavant, j'avais très vite développé de forts sentiments à son égard. Les battements plus soutenus de mon soeur, l'impression d'un tourbillon de papillons dans le bas de mon ventre et la brume qui s'installait dans mon esprit lorsque je l'apercevais avaient affirmé ma conviction. Je l'aimais. J'étais amoureuse de cet homme et je voulais lui appartenir. Seulement, il y avait Evy, cette femme mariée que Lennon adulait et avec qui il couchait... Je ne supportais pas l'idée du contact de leur peau nue dans un seul et même lit, leurs lèvres qui s'épousaient quand ils échangeaient un baiser, le regard qu'il posait sur ses courbes... J'avais beau ignorer tout de l'amour et de ses actes, l'imaginer me faisait terriblement mal.

J'avais l'horrible sensation de l'avoir perdu à tout jamais, un grand vide s'était installé en moi au moment même où j'avais quitté le sous-sol de son bar. Ce même lieu où il organisait des combats illégaux, où il se battait même parfois. Je n'arrivais toujours pas à m'y faire, à comprendre pourquoi il agissait ainsi. J'avais horreur de la violence plus que tout. Une question me traversait l'esprit tandis que je pris la décision de me lever enfin. Et si nous nous étions mis ensemble, que nous avions formé un véritable couple, aurais-je pu accepter ses agissements ? Aurais-je pu accepter les risques qu'il prenait ? Je fus incapable de me répondre et les larmes me vinrent, je les laissais couler sur mes joues, le regard dans le vide. Quelques minutes s'étaient écoulées avant que je ne daigne aller prendre ma douche, je ne pensais plus à rien, l'eau chaude et sa vapeur avaient toujours eu un effet bénéfique sur mes émotions. J'en sortis donc plus sereine et me fis un petit déjeuner particulièrement équilibré pour tenter de rattraper tous les crises de boulimies incessantes de cette dernière semaine. Soudain, alors que je cassais un oeuf dans la poêle bouillante, quelqu'un frappa à ma porte. Moi qui n'avais pas beaucoup d'amis, je fus surprise de cette visite matinale. En regardant par l'oeillet, j'apercevais un homme magnifique, Lennon. J'en eu le souffle coupé et mon coeur se mit à battre bien trop vite. Je ne savais que faire, je ne savais si je devais le laisser entrer ou non... J'étais terriblement mal à l'aise mais ne pouvais me résoudre à le laisser sur le porche de ma porte d'entrée. Prenant une grande inspiration, j'ouvris à l'homme que j'aimais. Il me salua du plus charmeur de ses sourires en me montrant une boite dans laquelle se trouvais des éclairs aux chocolats, ma pâtisserie préférée, qu'on avait si souvent mangé tous les deux en contemplant les vagues houleuses de la mer déchainée. Je ne pu m'empêcher d'être profondément touchée par ce geste. « Faut qu'on parle Vic'... et en plus une semaine sans se voir... C'est une torture... J'ai pris des cafés aussi, si tu attends de trop ils vont être froid... » Je lui fis le signe de me suivre jusque dans ma cuisine. Il est vrai que ma villa était plutôt grande, mais la traversée me parut bien plus longue qu'à l'ordinaire. Je posais la boite sur la table et sortis un long couteau afin de partager les éclairs, il était hors de question que j'en avale un entier. Je ne savais que dire face à son intense regard plongé dans le miens, fuyant. Je m'assis et lui lança, presque agressive « Qu'est-ce que tu fais là Lennon ? Après une semaine de silence tu reviens me voir comme une fleur ? » Je regrettais presque aussitôt mes paroles, moi non plus je ne lui avais pas adressé le moindre petit mot depuis notre dernière soirée. « Excuse moi, j'ai pas très bien dormi, puis je t'avoue que je ne m'attendais pas tellement à te voir ici... Comment tu vas ? Tu as l'air fatigué toi aussi ? »

ONGLET 1 ONGLET 2

Une semaine sans la voir et j'ai l'impression d'être perdu sans elle, je sais que rien ne sera facile car il y a aussi Lélyo mais je ne peux plus faire sans elle dans ma vie. Aujourd'hui mieux que personne d'autre, je sais enfin que Victoire est la seule femme que je veux dans ma vie mais est-ce qu'elle voudrait de moi dans sa vie, cela était une autre histoire. Je venais d'arriver chez elle avec ses pâtisseries préférées et deux cafés, il faut dire qu'il n'était pas tard non plus. En frappant, j'imagine tellement de choses que j'ai peur de la retrouver avec un autre homme, que ce qu'elle m'a dit ce soir-là dans la salle de combat n'était qu'en réalité qu'une chimère et que ses sentiments n'étaient plus réels mais... je dois lui dire ce que je ressens pour elle, je dois lui parler de Lélyo.. J'attends et enfin je la vois, cela me fait du bien de la voir, je lui dis qu'elle m'a manqué et elle me laisse entrer, je ne sais pas ais je n'ai pas l'impression que tout va bien se passer, je la suis et laisse mon regard sur elle « Qu'est-ce que tu fais là Lennon ? Après une semaine de silence tu reviens me voir comme une fleur ? » son ton est agressif, je mords l'intérieur de ma lèvre pour ne rien faire voir, je baisse le regard, elle n'a pas tort mais elle n'a rien fait non plus et la blâmer pour cela ne serait pas une bonne chose. « Excuse moi, j'ai pas très bien dormi, puis je t'avoue que je ne m'attendais pas tellement à te voir ici... Comment tu vas ? Tu as l'air fatigué toi aussi ? » je soupire et relève le regard sur elle, je ne sais pas quoi dire pour le moment, je passe une main sur mon visage « Je vais... bien on va dire.. » La fatigue est bien présente et je le dois à mon fils qui a décidé depuis deux jours de faire des siennes. « Et toi ? Ça va ? » Dis-je tout en m'appuyant contre le mur laissant le regard sur la jeune femme, elle est tellement belle, je sais qu'il est temps de prendre la parole et de lui avouer l’inavouable. Je m'approche d'elle et lui prend ses mains pour qu'elle me fasse face, je reste un moment à regarder ses mains avant de relever le regard vers elle « J'ai tellement de choses à te dire que je ne sais pas par où commencer » C'est tellement facile d'en parler à d'autres mais quand cela concerne la personne face à soi, c'est plus difficile « J'ai réalisé bien trop tard certaines choses, quand je t'ai embrassé et que tu m'as giflé, j'ai été complètement perdu mais au fond de moi je savais déjà... Tu as toujours été là dans ma vie, dans les bons comme dans les mauvais moments... Je pensais aimer Evy, je l'ai aimé d'une certaine façon mais je peux te dire que c'est bel et bien terminé, j'ai juste mis du temps à ouvrir les yeux... où plutôt à comprendre pourquoi à chaque fois que je me trouvais avec toi, je me sentais libre, je me sentais moi, je ressentais ces choses qu'on ne ressent qu'avec celle qui nous corresponds » je ne suis pas doué pour les discours et je ne sais pas si elle comprend vraiment ce que je veux dire.. « Je suis réellement amoureux de toi Vic, je t'aime pour tout ce que tu es, tu es celle que je veux à mes côtés chaque jour, sans toi... » Je fais une pause et je lui souris et reprends « Sans toi je ne suis rien... Mais avant que tu ne prennes la parole ou me jette une nouvelle fois dehors... Il faut que tu sache autre chose... J'ai un fils de 3 mois... J'ai appris son existence cette semaine et même si Evy en est la génitrice sur les papiers, elle n'est plus rien, elle a abandonné ses droits et pour moi elle n'existe plus, mon fils ne connaitra jamais celle qui l'a mis au monde mais il connaîtra l'une des femmes les plus importes dans ma vie et dans mon cœur. » Je laisse mon regard dans le sien avant de lui lâcher les mains attendant ma sentence car maintenant, elle était au courant de tout, allait-elle me laisser une chance ou non, je ne sais pas et je ne peux pas dire que je suis complètement serein...

ONGLET 1 ONGLET 2