contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Re: Who wants to live forever ? [Riley] (#) Sam 27 Mai - 20:01
Who wants to live forever?
Nilo & Riley
Plus les secondes avancent, plus elle a envie de lui arracher tous ses vêtements pour qu’il la possède enfin. Elle ne pense plus à ses blessures ni à cette flaque de sang sèche qui jonche non loin du fauteuil. Elle ne pense qu’à ce moment de luxure et de passion envoutante. Elle se libère de son chandail qu’elle envoie balader dans la pièce, puis étire un sourire aguicheur à sa remarque. Oh oui, elle aime mettre le feu aux poudres! Allumer les mecs, c’est son expertise.
Son soutien-gorge disparaît rapidement à son tour, et ce sont désormais les baisers brûlants de Nilo qui couvrent sa poitrine. Son sang bouille sous cette sensation qui lui fait perdre la tête, et elle ne peut s’empêcher de souffler un juron qui exprime très clairement ô combien elle est excitée. Décidément, le sentiment est partagé: il la rend complètement dingue lui aussi. Mettant tristement fin à son manège des plus électrisants, la jeune femme déboutonne sa chemise puis le libère du tissu qui se perd dans la noirceur de la pièce. Ses lèvres s’attaquent à son cou qu’elle embrasse telle une tigresse, non sans laisser sur sa peau la marque de son passage. “Oups”, souffle-t-elle en adoptant une voix faussement désolée, comme un enfant qui vient de faire un mauvais coup. Elle se redresse sur lui et ne peut s’empêcher de passer un petit commentaire sur son soudain regain d’énergie, puis la réplique de Nilo la fait éclater de rire. “Elle te manquait, la garce? Je peux la faire passer plus souvent, si tu veux”, lâche-t-elle en poursuivant ses rires qui se mêlent à sa voix se voulant séduisante. “Dans la salle de classe, je parie que tu n’aurais pas eu les couilles”, lui souffle-t-elle en le regardant dans les yeux, comme si elle le mettait au défi. Aurait-elle eu le courage de le faire? Peut-être pas, mais elle ne peut ignorer le fait qu’elle aime particulièrement se mettre au défi et pousser l’audace, même s'il s'agit de faire quelque chose de tout à fait indécent. Après tout, nous n’avons qu’une seule vie à vivre, non? Son jeans ne demandant qu’à être retiré, la jeune femme se lève du lit pour s’affairer à la tâche. Le tissu étant particulièrement moulant et serré sur sa peau, elle n’a pas envie d’y passer de longues minutes. Elle est impatiente, certes, mais il faut la comprendre. Elle se retrouve rapidement à sa place initiale, là où l’attend avec fébrilité son amant. “Tu es chanceux, tu ne m’as que pour toi”, lui souffle-t-elle. Aussitôt a-t-elle prononcé ces mots qu’elle regrette, car peut-être peut-il croire qu’elle se déclare être sienne, et pas que pour ce moment passionnel? Elle repousse du revers de la main cette inquiétude saugrenue, décidant de s’attaquer à son cou plutôt que d’instaurer un malaise en rectifiant le tire. Décidant de passer à une étape supérieure, elle commence à détacher la ceinture de Nilo avant de recevoir son aide pour retirer son pantalon et son boxer qui rejoignent rapidement le reste de leurs vêtements à quelque part dans la pièce. Les choses deviennent de plus en plus ardentes, et l’intimité de la jeune femme s’enflamme comme un brasier au moment où elle sent les doigts de Nilo la titiller. Elle s’en mord littéralement la lèvre inférieure alors qu’elle rock son bassin pour les presser davantage contre elle. Bordel, comment cet homme réussit-il à la rendre aussi fiévreuse?
Lorsque vient son tour de s’amuser un peu elle regagne sa bouche qu’elle embrasse avec véhémence avant qu’elle ne commence de doux va-et-vients sur son intimité. Elle ne s’étire pas trop, succombant rapidement à l’envie qui devient trop forte. Conséquemment, ils ne forment rapidement qu’un. Riley fait danser son bassin contre le sien, se mouvant pour le sentir encore plus en elle. La température de la pièce monte et les sensations qui prennent possession de son corps la plongent dans une transe sensuelle. Ils font l’ascension ensemble jusqu’au sommet du plaisir tandis que leurs gémissements se joignent dans une douce mélodie qui enivre tout l’appartement. Elle souffle son nom à plusieurs reprises parce qu'avec Nilo, c’est loin d’être une histoire d’une nuit.
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Sujet: Re: Who wants to live forever ? [Riley] (#) Sam 27 Mai - 21:02
Who wants to live forever ?
Nilo & Riley
Plus ses va-et-vient s’accéléraient, plus je me sentais décoller. Ma respiration devenait de plus en plus haletante, et je gardai les paupières closes pour mieux me sentir monter au septième ciel au rythme des ondulations de son bassin. Mais il y avait une chose que j’adorai plus que de bouger moi-même en elle pour décupler ses sensations, c’était l’entendre soupirer mon prénom d’extase. Rien ne pouvait m’exciter davantage. Nos gémissements mutuels se mêlaient, et nous partîmes, chose rare, tous les deux en même temps au nirvana. Une preuve de plus que nous étions faits pour être ensemble… ? Je chassais aussitôt cette pensée de ma tête d’âne bâté, m’interdisant de fantasmer plus sur une relation qui ne verrait peut-être jamais le jour. Peut-être, il était vrai, que Riley se lèvera un beau jour en réalisant que j’étais l’homme de sa vie, mais rien n’était moins sûr. Pour le moment j’étais et demeurerai un ami. Un ami avec qui elle coucherait dès que cela la chanterait car il serait suffisamment idiot pour ne jamais le lui refuser – à moins que cela ne se fasse en plein jour et compromette donc ma liberté conditionnelle, à moins d’attendre un peu moins à présent que quatre longues années. Bientôt trois, pensais-je en me réjouissant intérieurement. Riley se ôta de ma… voilà, et se laissa tomber à mes côtés. La respiration encore anarchique, je fermai les yeux et souriais, tout simplement heureux.
« C’est plutôt bon quand même, il faut l’avouer, n’est-ce pas ? » Lui dis-je dans un léger rire.
Je me tournai vers elle, et posai mon coude sur le matelas, afin d’appuyer ma tête sur ma main. Cependant je lâchai un juron et retrouvai ma place initiale, en massant légèrement mon poignée.
« Mmh, mauvaise idée… »
Je plissai les yeux pour essayer d’y voir dans la pénombre, en vain. Il faisait trop sombre pour que je puisse apercevoir si mes bandages étaient tâchés de sang. Mais lorsque je posai mon autre main dessus, délicatement, je sentais un liquide coller.
« Et merde… tu m’excuses, il faut que je me change. »
Je me levais et lâchai un très délicat :
« Moi aussi j’ai ma période rouge faut croire ! » Lui dis-je avant d’éclater franchement de rire.
« Oui, là tu peux le dire : je suis trèèès con ! »
Je fermai la porte de la salle de bain à clé au cas où Riley ait l’idée de me rejoindre, et allumai la lumière. En effet, le bandage qui entourait mon poignée droit et celui qui entourait mon avant-bras gauche étaient plein de sang. Et, heureusement, ça n’était pas le genre de choses qui me faisaient tourner de l’œil. Je m’étais tellement saigné comme un porc depuis quasiment la fin de mon enfance que j’étais devenu parfaitement insensible à la vision du sang. Du moins du mien, pour le reste je l’ignorais. Il ne m’était encore jamais arrivé de me trouver confronté à des mares de sang. Ah si, suis-je bête : en prison, les règlements de compte étaient monnaie courante. Bien souvent les couteaux, malgré leurs dents pratiquement pas aiguisées et leur bout rond, étaient volés pour que les plus violents aient le loisir de les enfoncer dans le ventre de leur ennemi. Ça, je l’avais vu bien plus d’une fois, et m’étais toujours fait petit malgré mon caractère de… merde, disons-le honnêtement. Je savais à qui j’avais à faire, alors je ne cherchai pas d’embrouilles outres mesures. Le seul qui m’avait fait des histoires était un violeur doublé d’un pédophile multirécidiviste bisexuel à qui je plaisais apparemment énormément. Cependant, s’il était redouté dans la prison, d’autres gaillards l’étaient bien plus que lui et avaient un jour réglé son compte suffisamment pour ne pas le tuer mais l’envoyer à l’hôpital dans un état à peine croyable. Ces mecs-là étaient enfermés à vie, mais lui était sorti ainsi plus tôt, et je doutais très honnêtement qu’il ne passe encore beaucoup de nuit en vie. Mais bon, personne n’avait de nouvelles des sortants, pas même les matons bien souvent corrompus qui, de toute façon, se contrefichaient de nous. Ils avaient dû louper quelques cours de psycho pour être aussi détestables et antipathiques envers les sous-merdes que nous représentions aux yeux de la loi. Car la loi, disaient-ils, s’était eux. Soit. Je faisais comme si de rien n’était, avais sympathisé avec quelques-uns je l’avoue, et avais mené mon petit train-train de vie comme je le pouvais, entre deux tentatives de suicide. En parlant de suicide, j’avais sorti des bandes de mon tiroir, m’étais lavé soigneusement les mains et avais sorti le désinfectant pour bien soigner mes plaies, après m’être fait engueulé comme un gamin de six ans par les infirmiers qui avaient dû panser mes plaies très infectées. Aujourd’hui tout allait pour le mieux, du moins si je continuais à prendre soin de moi, ce que je m’étais résolu à faire, et le leur avais promis. De toute manière, ça n’était pas tant pour moi que je le faisais, mais surtout pour ne pas y retourner. Au fond, l’hôpital était une sorte de prison de laquelle je désirai également ardemment m’échapper. J’imbibai les compresses de désinfectant, et les posai sur mes plaies avant de lâcher un juron impoli entre les dents. Bordel, ça pique… Enfin, je pris une bande et l’enroulai avec soin autour de mon poignée, puis renouvelai l’expérience avec mon avant-bras. Soudain, j’entendis mon portable sonner. J’emprisonnai le bout de ma bande sur elle-même, éteignis la lumière de la salle de bain puis sortis pour la poche de mon pantalon posé négligemment à terre s’illuminer par transparence tandis que le son du refrain de I wish I had an angel par Nightwish retentisse dans la pièce. Je me dépêchai de ramasser le jean et saisis le portable duquel je décrochai sans prendre le soin de vérifier qui m’appeler.
« Allo ? »
« Coucou, mon chéri ! »
« Tiens… Ça… Ça fait un petit moment, comment vas-tu, Tracey ? »
« Bien, mais tu sais je me languis de toi… Quand est-ce que tu viens me voir ? »
J’adressai un sourire que j’essayai de garder naturel envers Riley, et répondis dans le combiné :
« Et bien écoute, là j’ai repris les cours ce matin donc je suis pas mal occupé. D’ailleurs je ne vais pas tarder à reprendre, là. » Mentis-je.
Je connaissais Tracey, et la haine viscérale qu’elle éprouvait envers Riley sans la connaître. Mais après tout, pouvais-je seulement lui en vouloir ? C’était comme si je haïssais le sex friend de Riley, tout en sachant qu’elle en était folle amoureuse et que la réciproque était… ambiguë. Oui, même s’il n’y avait pas de sentiment, je le détesterai du plus profond de mon être et n’hésiterai pas à lui casser la gueule si je le croisais. Surtout si je savais que Riley aurait fait une tentative de suicide à cause de lui. Ça, je l’avais caché à Tracey. Elle ne devait pas savoir que mon mal-être était dû à mon amour non réciproque pour mon étudiante. Cependant j’essayais d’écourter notre conversation, car je me doutais que, la magie du bruit du téléphone dans un silence de plomb, faisait que Riley entendait très certainement ma conversation avec mon… amante ? Non, je ne sais pas, elle était quoi pour moi au juste ? Tiens, je ne me l’étais jamais vraiment demandé, ça. Une autre sex friend, certainement. Ouh purée, le bazar…
« Je suis désolé, il faut vraiment que je te laisse. Je te rappellerai, promis, OK ? » Lui dis-je, un peu précipité.
D’un autre côté… être jaloux signifiait qu’il y avait des sentiments en jeux… Alors… Si je jouais innocemment la carte nommée « Tracey » auprès de Riley… ? Si mon étudiante préférée réalisée qu’elle n’était pas ma seule aventure… comment réagirait-elle ? SI j’observais que rien ne se passait, je serai fixé. Mais si l’inverse se produisait…
« Bisous. Oui, promis on se voit très vite, bye. » Lui dis-je d’une voix plus tendre.
C’était dégueulasse ce que je faisais, j’en avais conscience. Mais après tout, j’avais déjà donné pour ma part, alors il était temps de voir si le jeu en vaudrait la chandelle…
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Sujet: Re: Who wants to live forever ? [Riley] (#) Sam 27 Mai - 22:02
Who wants to live forever?
Nilo & Riley
Putaaaain de merde! L’envolée en vaut littéralement la peine. Comblée, elle se laisse tomber à ses côtés, l’esprit encore un peu dans les vapes. Elle souffle un grand coup alors qu’elle redescend lentement sur Terre. Riley tourne sa tête vers lui, un petit sourire pendu aux lèvres. Cinq semaines, c’était long! “Plutôt? Serait-ce parce que t’aimes pas quand c’est pas toi qui mène?”, lui dit-elle d’une voix taquine en déposant un furtif baiser sur ses lèvres. Elle le fixe alors qu’il tâte son poignet. Son expression lui fait rapidement comprendre que ses plaies saignent à nouveau. Son coeur se serre un peu parce qu’ils n’auraient peut-être pas dû succomber à la tentation. Ou peut-être aurait-elle dû se contenter de lui faire plaisir sans qu’ils aillent jusqu’à l’acte en soi, question qu’il ménage ses efforts et limite tout mouvement qui pourrait aggraver ses blessures. Néanmoins, son commentaire la fait rire. “J’ai des tampons, si tu veux!”, lui répond-elle en joignant son rire avec le sien. Elle le voit difficilement disparaître dans la salle de bain, étant donné l’absence de luminosité. Elle reste allongée quelques minutes avant de partir à la recherche de ses vêtements à travers la pièce. Ses mains tapotent tout ce qu’elle trouve pour finalement trouver les objets tant convoités. “Hallelujah!”, lâche-t-elle en enfilant ses sous-vêtements puis son chandail qui, étant relativement long, recouvre une bonne partie de ses fesses. Elle ne remet pas son pantalon, appréciant ce moment de semi-liberté corporelle. Elle s’allonge à nouveau sur le divan-lit et croise ses jambes avant de fermer ses yeux, prête à s’assoupir. “Si tu as besoin d’aide, tu me le dis!”, lui dit-elle en sortant de sa rêverie lorsqu’elle l’entend jurer dans la salle de bain. C’est presque rendu routinier que de lui offrir son aide, la bonté de la jeune femme étant sans limite pour son enseignant. Dire qu’environ deux mois plus tôt, elle l’aurait envoyé paître sans se gêner!
Soudainement, la sonnerie de son portable retentit dans la pièce. Ce n’est certainement pas de ses affaires, mais Riley se demande bien qui peut l’appeler, lui qui ne semble pas avoir d’amis proches ou de famille qui soit encore dans sa vie. Malgré sa curiosité envahissante, elle garde ses fesses là où elles sont, ne voulant pas immiscer son nez indiscret dans ce qui ne la regarde pas. Nilo sort en trombe de la salle de bain pour prendre l’appel, et les oreilles de Riley se mettent en mode espion. Il a bien des limites à contenir sa curiosité, n’est-ce pas? Elle tente d’intercepter les paroles de son interlocuteur ou interlocutrice, mais même le silence plombant de l’appartement ne suffit pas à achever sa mission. La fin de la conversation, par contre, lui fait carrément plisser des yeux. “Bisous”? À qui peut-il dire cela? A-t-il reçu des proches à l’hôpital alors qu’elle n’était pas là? Bien sûr que non, elle les aurait forcément croisés à un certain moment! Alors, qui peut bien être suffisamment proche pour avoir le droit à un Nilo aussi… chaleureux? Un ami? Un cousin éloigné dont elle n'a jamais entendu parler? Un grand-parent demeuré en Russie... ah mais il serait en train de lui parler russe, non? Une vieille connaissance? Une femme...? Elle sent une sensation étrangère s’installer en elle et peu importe ce que c’est, elle ne l’aime pas du tout. La jalousie, ma belle, la jalousie!, lui diriez-vous, mais l’étudiante préfère ignorer ce sentiment qui l’enveloppe. “C’était qui?”, lui dit-elle avec une voix angélique qui, en réalité, masque le chant démoniaque d’une jalousie prenante. Elle se tourne vers lui, accote ses coudes sur le dossier du fauteuil et dépose sa tête sur ses mains, ce qui lui donne littéralement l’air d’un ange. Cependant, ils se perçoivent à peine dans l’obscurité qui règne en roi dans la pièce. C’est bien comme ça, car il ne verra pas le sourire tout à fait feint qu’elle tente de faire tenir sur son visage. “Un amie?”, ajoute-t-elle avec le même petit ton tout droit tombé du ciel. Ses talents d’actrice seront-ils suffisants pour camoufler sa contrariété? La réponse dans le prochain épisode…
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Sujet: Re: Who wants to live forever ? [Riley] (#) Sam 27 Mai - 23:16
Who wants to live forever ?
Nilo & Riley
La sonnerie de mon portable raisonna. La voix de Tarja chantant cette chanson que j’aimais tant et qui me rappelait mes années gothiques m’extirpa de ma concentration à toute épreuve. Heureusement j’avais fini de m’occuper de mes plaies à présent propres comme si un infirmier était passé par là. Plutôt fier de moi, je me dépêchai d’attacher la bande et pris soin d’éteindre la lumière de la salle de bain avant de sortir, afin de sauvegarder l’obscurité certaine qui régnait dans mon appartement, et ainsi donc ne pas permettre à Riley de voir mon bracelet électronique. J’attrapai mon boxer au passage lorsque je sentis que je marchai dessus, et l’enfilai vitesse grand V pour saisir ensuite mon jean et extirper de là en un temps record mon téléphone portable. Et quand j’entendis le son de sa voix… mon sang se glaça. Mon cœur redoubla de battements, alors que je me sentais presque pris au piège. Riley et Tracey dans la même pièce… Enfin, indirectement, certes, et je priais Shiva, Dieu, Allah et toute la maisonnée pour que cette première n’entende rien. Cependant, au fur et à mesure que j’entendais la voix de la strip-teaseuse qui se faisait douce et caressante, amoureuse osais-je penser, une idée plus insidieuse traversa mon esprit. Riley n’était pas amoureuse de moi, c’était un fait que j’avais reçu et entendu. Cependant elle avait un réel appétit sexuel à mon égard, et même si j’étais un peu idiot sur les bords, en trente-huit ans d’expérience j’avais la conviction profonde qu’il ne pouvait pas y avoir que cela. Je prenais sans doute mes désirs pour des réalités, mais il était dans ma nature de pousser les choses et les gens à bout. Mon père au bout de sa colère, ma mère au comble de son bonheur, mes professeurs au bout de l’exaspération, et moi-même au bout de l’autodestruction. Alors pourquoi ne pas mener Riley… au bout de ses sentiments, tout simplement ? Au pire des cas il n’y aurait rien et je serai fixé à tout jamais. Mais si en revanche je sentais qu’il pouvait se passer quelque chose, alors oui, je devais tout tenter. Tranquillement, mais sûrement. Alors tout à coup je pris un ton plus tendre, plus caressant sans se faire non plus allumeur. Juste… doux. Et je me permis de l’embrasser, avant de dire à Tracey que je lui promettais que l’on se retrouverait très vite. Je ne savais pas vraiment quoi penser de mon petit stratagème, mais une chose était certaine : le jeu venait à peine de commencer. Je raccrochai, un sourire en coin des lèvres, et levai le regard vers une Riley aussi belle que rayonnante. Un léger rire gentiment moqueur s’échappa de mes lèvres lorsque ces paroles que je prononçais s’avéraient être une remarque aussi véridique qu’une tentative également pour ne pas répondre à sa question qui se voulait, apparemment, innocente :
« Tu sais que tu es super mignonne comme ça ? Il ne te manque… oui, il ne te manque qu’une petite auréole au-dessus de la tête. Je t’assure ! »
Je vins la rejoindre et m’assis à côté d’elle, posant délicatement ma main sur son dos. Je me penchai alors et déposai un tendre et voluptueux baiser au sommet de son crâne pour lui répondre un tout aussi pur et angélique :
« Quelle importance, mmh ? »
Je lâchais un long soupir, et, avant qu’elle n’ait eu le temps de me poser plus de questions, je lui dis :
« Bien. Je me rhabille et je nous fais à manger ? Qu’est-ce que tu en penses, ma belle ? »
Je me dirigeai vers mon placard, sortis à l’aveugle un pantalon de sport bleu marine aux bandes blanches sur le côté pour être plus à l’aise, puis me dirigeai vers la fenêtre pour ouvrir le volet électrique, ma cheville cachée me le permettant enfin. Puis je ramassai les vêtements qui trainaient au sol et les jetai dans la corbeille à linge sale posée dans la salle de bain. Je décidai de rester torse nu, puisque Riley me connaissait de toute façon par cœur. Et, je l’avoue, cela m’aidait même à décomplexer. J’avais l’impression, à ses yeux, d’être moins… monstrueux. Bon, selon Tracey également j’étais très loin d’être repoussant malgré mes cicatrices, mais celles-ci me complexaient tellement que je n’arrivais pas à l’entendre de cette oreille. Mais l’argumentaire de Riley était bien plus recevable en ce que ses mots touchaient directement mon cœur.
« Un peu de musique ? » Lui proposais-je.
Je pris la télécommande de la chaîne Hi-Fi et la mit en route. Les voix de deux jeunes femmes résonnaient dans le petit appartement, et je joignais ma voix à la leur :
Nikomu nikto ne vinovat Kazhdoi luzhe po svoyei lune Tol'ko bol'she net koordinat Na kotoryh ty naidyoshsya mne
Ya uzhe ne tam a ty ne zdes' Razminulish' glupo oblaka Obez'yanka, ty poka chto yest' Obez'yanka, ya zhiva poka
Moya veselaya Moya smeshnaya bol' Ya obez'yanka-nol' Ty obez'yanka-nol'
Chestnyh psihov mozhno ne lechit' Ne otpustit ni tebe ni mne S etoi grusti nam ne soskochit' Obez'yanki budut zhit' v tyur'me
Obez'yanki budut zhit v tyur'me Vsem lyubov', a obez'yankam grust' Obez'yanka ty prisnishsya mne Obez'yanka ya tebe prisnyus'
Moya veselaya Moya smeshnaya bol' Ya obez'yanka nol' Ty obez'yanka-nol'
Moya veselaya Moya smeshnaya bol' Ya obez'yanka nol' Ty obez'yanka-nol'
La langue me venait bien évidemment naturellement et, lorsque la chanson fini alors que je m’étais afféré à découper des courgettes en tagliatelles ainsi que des carottes que je réservai avant de mettre le feu sous une poêle, je rencontrai le regard de Riley, stupéfait.
« Oui, c’est du TATU et c’est du russe ! Mais tu te doutais que Toskàv était russe, n’est-ce pas ? » Lui demandais-je.
Après tout, ça n’était pas forcément évident. Que je vienne d’un pays de l’Est oui, mais pas nécessairement celui-là. Alors, sortant des blancs de poulet du frigo, je lui expliquai en même temps que je manipulai de grands couteaux de cuisine qui m’avaient tant fait de l’œil les soirs de dépression :
« Mes parents ont quittés la Russie quand j’étais bébé. Je crois que je n’avais pas même fêté mes un an. Mais jusqu’à leur mort, quand j’ai eu à peu près vingt-deux ans, on ne parlait que russe à la maison. L’anglais était banni, mon connard de père l’avait en horreur. Va savoir pourquoi cet abruti a choisi un pays comme celui-là s’il en était allergique. Enfin… » Soupirais-je en finissant de couper mon poulet en dés.
Je me retournai et quittai le plan de travail pour verser les légumes et le poulet dans la poêle suffisamment chaude à présent. Au bout de quelques minutes, une odeur délicieuse plana dans la pièce.
« Tu me pardonnes, mais je ne cuisine jamais avec de l’huile. Je suis allergique aux calories. » Riais-je.
Mais c’était vrai. Et mon corps le prouvait : je n’avais pas seul bourrelet. Cependant mon image m’obsédait, et je me forçais à faire constamment du sport pour ne pas prendre de poids, sans trop forcer non plus pour ne pas en prendre. Difficile, n’est-ce pas ? Je savais très bien que le corps avait besoin de graisse, mais je ne pouvais pas m’y résoudre. Quitte à lui apporter des mauvaises choses, je préférais de loin les bienfaits (et les méfaits) de la cigarette. En parlant de bourrelet… Je baissais la tête pour inspecter mon ventre et ma silhouette générale, avant de pousser un soupir.
« Honnêtement… tu ne me trouves pas…un peu gros ? Ça me gonfle, plus je me regarde et plus j’ai l’impression de gonfler comme un ballon. C’est d’un chiant ! »
Je relevais le regard vers elle et hochai la tête.
« En plus toi tu es foutue comme une déesse… Je fais vraiment tâche, moi. Je vais fumer, puisque c’est ça. Tu en veux une ? » Lui proposais-je, en attrapant mon paquet et en casant une clope entre mes fines lèvres.
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Sujet: Re: Who wants to live forever ? [Riley] (#) Dim 28 Mai - 0:46
Who wants to live forever?
Nilo & Riley
Elle a besoin de réponses. Ne lui demandez pas pourquoi, elle ne saura vous dire. Tout ce qu’elle sait, c’est que sa curiosité elle la seule et unique chose qui occupe ses pensées. Il ne peut possiblement pas avoir parlé avec une personne qui le laisse indifférent, du moins pas avec un tel ton. Sa voix était beaucoup trop douce, trop attentionnée pour qu’il ait échangé avec un individu qui ne signifie rien pour lui. Toutefois, malgré son insistance, il esquive habilement sa question. “Tu ne m’as pas répondu”, boude-t-elle lorsqu’il dépose un baiser sur son crâne. Conservant sa moue maussade, elle lui dit qu’elle va à la salle de bain et s’éclipse. Un soupire s’échappe de sa bouche lorsqu’elle remarque les bandelettes ensanglantées qui jonchent dans la poubelle. Il faudra qu'elle garde un oeil sur lui si elle ne veut pas que son état empire... et le connaissant, il risque fort bien de se négliger.
De la cuisine, il lui demande si elle veut manger quelque chose. Son ventre affamé lui confirme que ce ne serait pas du tout une mauvaise idée. “Ouais, j’ai la dalle”, lui dit-elle en terminant sa besogne. Lorsqu’elle ressort de la salle de bain, les premières notes d’une chanson qui lui est inconnue inondent le petit appartement. Elle rejoint Nilo à la cuisine et alors qu’il se met à chanter, elle ne peut s’empêcher de le contempler. Elle se doute bien qu’il est Russe, et à vrai dire, elle en est certaine, mais jamais ne l’a-t-elle entendu parler ou chanter dans sa langue natale. Une fois son spectacle de chant terminé, il remarque l’intérêt qu’a suscité la chanson étrangère chez Riley."Je savais bien que tu étais Russe, mais je ne t’ai jamais entendu le parler”, lui dit-elle. Elle le fixe en train de s’attarder à sa tâche avec minutie, tandis que son estomac se met à gronder pour manifester son impatience. Elle l’écoute raconter l’histoire de son immigration en Nouvelle-Zélande d’une oreille attentive. Elle n’ose pas le lui dire, mais elle a trouvé particulièrement sexy l’entendre parler - enfin, chanter - russe. “T’es déjà retourné en Russie?”, lui demande-t-elle. Riley oublie carrément la conversation téléphonique s’étant déroulée quelques instants plus tôt. D’une certaine façon, c’est peut-être mieux ainsi; son esprit cessera de tenter de percer un mystère qui est bien au-delà des limites de leur relation.
Alors qu’il achève la cuisson de leur déjeuner tardif, il se met à déblatérer sur sa silhouette qui semble le complexer. Riley observe son corps de haut en bas et lève un sourcil. Elle pourrait comprendre que ses cicatrices puissent le déranger, mais pour ce qui est de son poids… Il n’y a rien de problématique. Et pourtant, il insiste en se comparant avec Riley qui, selon lui, a le corps d’une déesse. Avant qu’il n’aille plus loin, elle emprisonne son visage entre ses mains. “Arrête, Nilo. T’es magnifique, t’es pas gros, t’as pas un seul kilo à perdre. Moi je te trouve parfait comme ça”, lui dit-elle avec sincérité. Ils s’échangent un regard qui perdure sur quelques secondes et qui ne faille pas à occasionner une décharge électrique qui parcourt tout le corps de l’étudiante. Elle retire ses mains et passe une mèche derrière son oreille, quelque peu embarrassée. “Non merci pour la cigarette. J’ai du cannabis. T’en veux?”, lui demande-t-elle avant de s’éclipser pour récupérer sa sacoche dans laquelle elle conserve sa petite richesse secrète. Elle s’installe sur son comptoir pour se rouler un joint qu’elle allume aussitôt prêt. Elle inspire la fumée très doucement, la laissant pénétrer et envahir ses poumons puis l'expire. La cuisson s’achève rapidement et Nilo sert deux assiettes. Riley prend place à la petite table et commence à manger tranquillement. “Pas mal, pas mal, monsieur le professeur!”, lui dit-elle après avoir avalé sa première bouchée. Tout en mangeant, elle l’observe un instant. “Vraiment, je vois pas pourquoi tu te complexes. T’es très beau, tu cuisines bien, tu fais bien l’amour et t’as l’air dix ans plus jeune! Plein de femmes tueraient pour t’avoir”, lui dit-elle en rigolant légèrement, même si elle est tout à fait honnête dans ce qu’elle lui dit. Et pourquoi ne fait-elle donc pas partie de ces femmes? L'aveuglement volontaire est l'unique justificatif.
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Sujet: Re: Who wants to live forever ? [Riley] (#) Dim 28 Mai - 16:04
Who wants to live forever ?
Nilo & Riley
Je cuisinais tranquillement, chantant au son des voix russes du vieux groupe TATU. Elles me manquaient pas mal ces deux-là, j’appréciais vraiment leurs chansons (et leur physique, je l’avoue). Je synchronisai ma voix à la leur sans m’en rendre compte, ma langue natale coulant naturellement malgré que cela fasse des années que je ne l’avais plus parlée. Mais je constatai que je n’en avais pas perdu une miette. Alors, concentré sur ma cuisine, je ne remarquai pas que Riley m’observait avec attention. Lorsque la chanson fut terminée et que j’ajoutai les dés de poulet à la préparation avec quelques épices qui se mariaient à merveille avec le tout, je croisai enfin son regard attentif et lui demandai si elle se doutait que j’étais en réalité russe, ce qu’elle confirma. Cependant, me dit-elle, elle ne m’avait encore jamais entendu le parler.
« Oui, c’est bien vrai. Je n’ai plus l’occasion de le pratiquer. Je ne connais aucun russe ici et, comme je te l’ai dit, j’ai quitté le pays tellement jeune que je n’ai pas eu le temps de m’y faire des amis. Alors je la considère plus comme un « accessoire » que comme ma véritable langue à part entière. Je me considère plus comme un néozélandais, que comme un type venant du froid. » Lui dis-je en haussant les épaules d’un air fataliste.
Puis elle me demanda si j’étais au moins retourné là-bas, ce à quoi je répondis en hochant la tête.
« Non, jamais. Mon ancienne vie ne m’a disons… pas laissé le temps. » Lui dis-je, sans épiloguer sur ce sujet à la pente glissante qui pourrait être dangereuse.
Puis je relevai la tête vers elle à nouveau après avoir éteint le feu de dessous la poêle, et lui dis dans un russe absolument parfait :
« Хорошо, мы можем есть ! »
Voyant une incompréhension totale se lire dans son regard je me mis à rire, sans une bribe de nuance moqueuse puisqu’il était évident qu’elle ne pouvait pas comprendre.
« Je te proposais juste de passer à table. Enfin, plus exactement je te disais en gros qu’il était temps de manger. Et ça tombe bien parce que, si ça continuait, ce serait toi que je dévorerai. » Lui dis-je dans un clin d’œil taquin.
Je sortis deux assiettes, deux couteaux, deux fourchettes et deux verres que je tenais tous d’une seule main d’expert tel un serveur professionnel, et mis la table en continuant de me passer dans la tête d’autres chansons russes que j’adorais. Personnellement, ça avait beau être ma langue je la trouvais moche, même si, comme je l’avais dans le sang, je l’adorais. Cependant, mon attention fut rapidement détournée de ces chants lorsque je croisai mon reflet pitoyable à mon goût dans le long miroir mural. Pff… Non, je ne m’aimais pas du tout, moi. Je ne comprenais vraiment pas ce que les femmes pouvaient bien me trouver. Bon, objectivement j’avais des abdominaux, des pectoraux et des bras bien musclés, bien dessinés. Mes plis de l’aine ressortaient également tout comme mes clavicules, signe d’une musculature bien présente. Je la voyais… mais sans la voir. En fait, je me focalisais sur tout ce qui n’allait pas, à savoir notamment toutes les cicatrices infligées par mon géniteur. Mes bras, heureusement, étaient entièrement recouverts de bandages, ce qui faisait que je ne voyais pas le reste de l’horreur. C’était déjà ça, mais l’un des symptômes que je possédais dit de dysmorphophobie, généralement causés par une anorexie que je refusais d’admettre, faisait qu’à peine je croisais mon reflet dans le miroir, je me voyais gonfler et gonfler encore tel un ballon. C’était comme si mes cuisses s’élargissaient, mon ventre se bombait, mes bras devenaient flasques… Dé-gueu-lasse… Je ne pus m’empêcher d’en faire part à Riley qui, après m’avoir reluqué des pieds à la tête, leva un sourcil d’un air de dire « t’es sérieux, là ? ». Je disposai les affaires sur la table en poussant un long soupir, avant de m’interrompre lorsque mon étudiante au physique, elle, de rêve, emprisonna mon visage entre ses deux petites mains toutes chaudes. Et là, dans le blanc des yeux, elle me dit qu’elle me trouvait parfait ainsi. Je lui adressai un maigre sourire, reconnaissant mais peu convaincu. Depuis le temps que je me détestais, il serait dur de me faire changer d’avis sur la question. A vrai dire même, je ne m’étais jamais aimé, malgré la multitude de compliments que me faisait ma mère, qui tendait à me prouver qu’à ses yeux j’étais le plus beau garçon de toute la Terre, et que je renverserai toutes les têtes des jolies filles. Ses mots m’avaient toujours autant gêné qu’ils me faisaient rire, car honnêtement je n’y croyais pas. Même si je réalisais par moment qu’effectivement… et bien j’avais eu beaucoup de copines. Cependant le regard bleu ciel de Riley dans le mien eu pour effet de me faire perdre le court de mes pensées. Mes prunelles perdues dans les siennes, un silence s’installa entre nous sans qu’aucun ne bouge, aspiré et même hypnotisé par l’autre. A cet instant j’eus terriblement envie de l’embrasser, mais je n’osais bouger. Me perdre dans ses yeux était tout aussi magique. Mais lorsque nous réalisâmes que nous nous étions égarés sur un chemin lointain et magnifique, nos yeux se quittèrent, tandis que je sentis légèrement mes joues rougir. Je lui tournai le dos pour ne pas qu’elle l’aperçoive, et parti chercher un dessous de plat que je ramenai vers la table.
« Ah oui… bah le plat, aussi… » Marmonnais-je en revenant vers la cuisine, complètement désorienté par la jeune femme.
Je pris la poêle, versai le contenu dans un plat transparent joliment travaillé dans un look moderne, et le posai sur le dessous de plat. Je lui fis signe de s’assoir d’un geste de la main et d’un sourire, et m’assis à mon tour avant de lui proposer de la servir. Angoissé à l’idée que cela soit mauvais car emporté par un nouvel élan de manque de confiance en moi, Riley m’assura que c’était pas mal du tout, ce à quoi je lui répondis par un sourire reconnaissant. Cependant, je voyais qu'elle semblait trier.
« Ok, qu’est-ce que j’ai fait ? » Lui demandais-je en riant, plissant les yeux comme si, en revanche, elle allait le regretter. Ce qui était faux, bien entendu.
Puis je me servais deux maigres cuillères et regardai mon assiette avec angoisse. Putain, j’aime pas manger… Remarquant mon trouble, Riley me dit alors qu’elle ne comprenait pas la raison de mon complexe. Elle ne tari pas d’éloges à mon égard, ce qui me fit baisser les yeux en lui souriant timidement, mal-à-l’aise. J’avais terriblement envie de lui rétorquer que, si plein de femmes tueraient pour m’avoir, moi je me contenterai seulement d’elle… Mais je ne le fis pas. Evidemment. Même si je le pensais… Alors je préférai me concentrer sur un autre point de ses paroles qui me flattait vraiment :
« Dix ans plus jeune, sérieux ? Si seulement… Mais bon, j’en doute : même le médecin m’a pris pour ton père ! » Riais-je.
« Mais bon, on n’a qu’à dire que lui c’était un idiot, hein ?! » Plaisantais-je en faisant mine que son cas était perdu d’avance.
Je lâchai un dernier soupir, et regardai à nouveau Riley droit dans les yeux, me plaisant définitivement de m’y perdre à l’intérieur. Et puis… j’avais la très nette impression que cela la troublait également, alors… ouais, j’aimais bien jouer encore un peu. Décidément !
« Sérieusement, quand tu m’as vu pour la première fois, outre le fait que tu pensais que j’étais le roi des connards, tu me mettais quel âge ? »
Quand j’évoquais le terme de « roi des connards », ma voix était bien évidemment dénuée de tout reproche car, si j’en avais souffert au départ, je devais bien avouer qu’aujourd’hui où nous étions devenus très intimes, cela me faisait beaucoup rire.
« En tout cas, moi, même si j’avais très envie de t’étrangler, tu m’as plu de suite… » Lui dis-je en baissant la tête vers mon assiette, un peu gêné que ces mots soient sorti de ma bouche, me résolvant à avaler une petite bouchée que je pris le temps de mâcher. Mmmh, c’était bon.
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Sujet: Re: Who wants to live forever ? [Riley] (#) Dim 28 Mai - 20:08
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Nilo & Riley
À peine pénètre-t-elle la cuisine qu’elle entend la voix de Nilo s’harmoniser à une chanson d’un groupe qui lui est étranger. Elle remarque bien vite que les paroles sont en russe, mais est davantage surprise par le fait qu’elle les entend également sortir de la bouche de Nilo d’un naturel déstabilisant. Jamais ne l’avait-elle entendu prononcer ne serait-ce qu’un mot russe, et elle ne peut donc s’empêcher d’en être fascinée. À peine la chanson a-t-elle joué ses dernières notes que la paire se met à discuter des origines de Nilo. “Quand tu avais un an? Ça me surprend quand même que tes parents ont choisi un pays… aussi occidental pour s’installer”, lui dit-elle d’un ton intrigué. À cet époque, la Russie et les États-Unis étaient dans un conflit idéologique qui a divisé la planète en deux pôles distincts. Et bien sûr, la jeune femme ne connaît aucun épisode communiste en Nouvelle-Zélande. La jeune femme lui demande ensuite s’il est déjà retourné dans son pays natal, question à laquelle il répond à la négative. “J’suis déjà allée à Moscou, avec ma mère. Elle y était allée pour une mission diplomatique et je l’ai accompagnée pendant une semaine. Ça fait quatre ans, si ma mémoire est bonne”, lui dit-elle en se remémorant des magnifiques paysages russes. Et comme à son habitude, elle était accompagnée de sa première caméra qui, depuis qu’elle l’avait reçue, la suivait à toute occasion.
Le repas enfin prêt, Nilo prononce quelques mots russes qui laissent la jeune femme perplexe. Heureusement pour elle, il lui en fait la traduction puis ils passent à table. Ne pouvant s’empêcher de répliquer à sa remarque, elle lui dit : “Rien ne t’empêche d’avoir un dessert!” Ses paroles sont naturellement accompagnées d’un sourire coquin. Ne pouvant plus faire attendre son estomac affamé, la jeune femme s’installe sur le siège et se fait servir. Elle remarque les morceaux de viande, mais n’en fait pas tout un plat, se contentant plutôt de les tasser pour éviter de les manger. Riley est végétarienne depuis aussi longtemps qu’elle se souvienne, ayant très jeune voulu adapter son régime alimentaire à celui de sa mère qui a toujours voué un amour immense pour les animaux. Nilo n’étant pas aveugle, il remarque que Riley fait le tri dans son assiette et lui demande ce qui ne va pas avec sa préparation. “Je suis désolée, j’aurais peut-être dû te le dire. Enfin, on dirait que ça fait longtemps qu’on se connaît donc j’ai assumé que tu le savais, comme une idiote! J’suis végétarienne”, justifie-t-elle d’une voix navrée. Il n’y a rien qu’elle ne déteste plus que gaspiller la nourriture que ses hôtes prennent le temps de cuisiner. Toutefois, elle ne pourra jamais se résoudre à avaler ne serait-ce qu’un morceau de viande, ses principes étant beaucoup trop fondamentaux pour elle. Elle remarque à son tour qu’il porte trop de réflexions sur sa portion et son corps. Réitérant ce qu’elle lui a dit plutôt, la jeune femme le flatte avec des compliments qui sont tout à fait sincères. Elle lui dit notamment qu’il a l’air plus jeune, et son enseignant se rappelle en rigolant le commentaire quelque peu embarrassant du médecin. “Il connaît ton dossier médical, alors il devait savoir ton âge!”, dit-elle comme une illuminée. Quiconque voit Nilo pour la première fois assumerait qu’il est plus jeune qu’il ne l’est réellement. C’est un fait scientifiquement prouvé! D’ailleurs, elle a elle-même été très surprise de l’entendre dire, à un certain moment, que dix-huit années les séparent. “Hmm… Trente, trente-et-un?”, dit-elle en inclinant un peu la tête, les yeux rivés vers le plafond, en pleine réflexion. Elle essaie de se remémorer de cette première fois où elle l’a vu, mais cette période lui semble pourtant si lointaine. Et pourtant! Elle rigole légèrement à sa remarque, non sans rougir lorsqu’il lui dit qu’elle lui a plu dès l’instant où il a posé son regard sur son visage angélique. Elle rassemble son courage puis lui dit : “Pour être franche, quand je t’ai vu entrer dans la classe, je me suis dit que t’étais vraiment pas mal et que ton cours serait vachement intéressant. Et par intéressant, je voulais dire que j’aurais certainement beaucoup de plaisir à fantasmer. Mais après que tu sois intervenu pour me réprimander, alors là, je t’ai pas aimé! Mais pas du tout!”, dit-elle en rigolant de plus bel. Cette haine est désormais reléguée aux oubliettes et n’a plus raison d’être. À son grand bonheur, elle a appris à connaître un homme formidable qu’elle garde tout près de son coeur… peut-être même plus près qu’elle ne le réalise.
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Sujet: Re: Who wants to live forever ? [Riley] (#) Dim 28 Mai - 21:02
Who wants to live forever ?
Nilo & Riley
J’interrogeai Riley du regard lorsque je la vis trier dans son assiette, et adoptai des yeux horrifiés sitôt qu’elle m’eut dit qu’elle était en réalité végétarienne.
« Oh meeeerde ! Tu veux que je te fasse autre chose ? Oh punaise, j’aime pas quand ça ne plait pas, tu me connais. Attends bouge pas, je te prépare un autre truc, je fais vite ! » Lui dis-je en me levant d’un bond pour retourner à la cuisine.
Eh oui, j’étais comme ça, moi. Terriblement mal en point, et s’en était certainement très comique, je me ruai vers le frigo sans entendre les protestations d’une Riley qui m’assurait que tout allait bien. Mais non, rien n’allait bien. Ça devait être parfait, ou ça ne serait rien.
« Euh, euh, euh… Tu aimes les pommes de terre ? Oui, tous les gens normaux aiment les pommes de terre. Mais dis-moi… tu es normale au moins ? » La taquinais-je en continuant d’adopter cette fois théâtralement un air totalement paniqué.
Puis j’éclatais de rire, sans omettre de faire remarquer que j’étais con. Ce qu’elle confirma. Alors, le regard assassin en plissant les yeux, je lui balançai une patate dessus.
« Tiens, en parlant de patate, tu en fais une belle ! » Commentais-je alors en lui tirant la langue comme un gamin de cinq ans.
Et il n’y avait aucun mal à régresser un peu parfois, surtout lorsque l’on n’avait jamais eu l’opportunité d’être un enfant lorsqu’il était encore temps, et que l’on n’avait pas eu également de moments drôles à partager ces cinq dernières semaines plutôt tendues où tout à l’hôpital nous rappelait la mort avec laquelle j’avais failli partir. Alors un peu de détente après avoir fait qui plus est l’amour était limite aphrodisiaque. Je me dépêchai d’éplucher les féculents après qu’elle m’eut confirmé sincèrement les aimer, et les couper en dés pour qu’elles puissent cuire plus vite. Lorsque ce fut prêt – et mon assiette à moi complètement froide, mais je n’en avais cure – je les lui servais en passant la main sur mon front en ajoutant un :
« Dis-donc, avec toi c’est du sport ! »
Je me rassis à ma place, et finis tranquillement de manger en prenant tout mon temps. Après tout, c’était déjà froid alors qu’est-ce que ça pouvait bien faire ? Elle, au moins, mangerait des choses bonnes, et chaudes. Ah ! Puis, alors qu’elle avait parlé de dessert avant que nous ne commencions à passer à table, je lui dis :
« Tiens, en parlant de cela ! Tu te souviens la fois où tu es venue ici soit disant pour te sustenter, et que l’on a fini… là. » Lui dis-je en indiquant le lit d’un coup de tête en évoquant cette superbe soirée où nous avions couchés pour la première fois ensemble. Et ça, jamais je ne l’oublierai.
« Et bien on n’avait rien eu le temps de manger, souviens-toi. Alors Bibi a tout congelé. C’est ça la magie de la technologie. Et là, si tu me dis que tu n’aimes pas le chocolat… eh bien c’est simple, c’est moi qui te bouffe ! » Riais-je en me levant.
Je sortis un coulant au chocolat que je n’avais pas eu le temps de faire cuire cette fois-là, et allumai le four. Je patientai tranquillement, appuyant mes fesses contre le meuble pour faire face à mon étudiante et continuer de discuter avec elle avant d’enfourner pour cinq/dix minutes le coulant.
« Alors comme ça tu es allée en Russie ? Wouaw, je t’avoue que j’en rêve. Mais le jour où je parviendrai à payer mon loyer sans pleurer, j’y réfléchirai. En attendant… ça ne t’ennuierai pas de m’apporter un jour les photos que tu as prises pour me les montrer ? Google image c’est bien, mais ça manque disons d’authenticité. Et d’un regard de future experte ! » Lui dis-je.
Puis le four sonna. Je mis le coulant sur un plat, lequel était bien entendu maintenu par un petit moule, et enfourna. En même temps, nous abordâmes à nouveau la question de l’âge, et lorsqu’elle me donna environ trente-et-un, je me relevai d’un coup avec un superbe :
« Heiiiiiiin ? »
Puis je levai les yeux au ciel en hochant la tête d’un air entendu.
« Putain… beau-gosse ! » fis-je en entourant mon menton de la main tout en continuant de hocher la tête d’un air de dire « mais c’est teeeeellement ça ! ».
Puis j’éclatai franchement de rire et tira légèrement ma paupière vers le bas de l’index en lui disant :
« Allez, va. Chante bel oiseau. Tu m’enlèveras sept ans quand je serai prêt à l’entendre sinon je vais faire un malaise dans tes bras ! » Plaisantais-je.
Puis le minuteur sonna. Je sortis le coulant du four et il avait l’air d’être juste… oui, parfait. Sans vouloir me vanter, mais il s’agissait d’être observateur. Alors je le disposai sur une petite assiette, ne craignant absolument pas de me brûler car je n’avais jamais craint la chaleur. Je posai l’assiette devant elle, et lui offrit un clin d’œil lorsque je remarquai son contentement manifeste. Quand à moi… et bien ça serait yaourt nature 0%. Je pris place avec mon yaourt et soutint son regard réprobateur en la désignant de ma cuillère d’un air menaçant :
« Traite-moi de gonzesse et ça va saigner ! » Lui dis-je avant de rire de moi-même.
« De toute façon je suis super viril ! » Lui dis-je en passant une main dans mes cheveux châtains foncés, en adoptant une voix ultra féminine, la faisant ainsi éclater littéralement de rire.
Mon rire se joint d’ailleurs au sien lorsque je ne pus m’empêcher de lui faire remarquer qu’elle était également ultra sexy avec tout ce chocolat sur les dents. J’en avais sérieusement mal au ventre, à tel point que je ne parvins même pas à manger mon yaourt. En ayant mal au ventre, je l’invitai à reprendre place sur le canapé toujours installé en lit le temps que notre fou-rire ne passe. Le mien se calma quelques secondes avant le sien. Durée pendant laquelle je ne pus m’empêcher de l’observer avec attention, mon regard s’attardant sur ses lèvres fines… Alors instantanément je me calmai, sentant mon cœur reprendre un battement décousu. Nos regards se croisèrent et, silencieux, je lui offris un tendre sourire en coin qui s’élargit un peu plus lorsqu’elle m’offrit la douceur du sien. Alors je m’approchai lentement d’elle, et posai délicatement ma main sur sa cuisse dénudée. Et mon regard bleu ciel croisant le sien, je lui murmurai un délicieux :
« Et là, j’ai à nouveau terriblement envie de t’embrasser… »
Qu’importe où cela irait, si le volet était levé, j’avais toujours la couverture pour me dissimuler…
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Sujet: Re: Who wants to live forever ? [Riley] (#) Dim 28 Mai - 21:32
Who wants to live forever?
Nilo & Riley
Elle ne s’attendait pas à créer l’émoi en lui révélant être végétarienne. En toute honnêteté, elle n’avait jamais eu à le lui dire et pensait donc tout naturellement qu’il le savait. C’est bête, non? Car comment peut-elle assumer qu’il le sait s’ils n’en ont jamais discuté? Elle l’ignore, mais a tout bonnement assumé que c’était chose connue et qu’elle n’avait pas besoin de lui mentionner avant qu’il ne se transforme en cuisto. Elle devient rapidement mal à l’aise en le voyant s’activer pour lui concocter quelque chose pour remplacer les morceaux de viande qu’elle a mis de côté. Malgré ses multiples contestations, il n’abandonne pas la cuisson de la pomme de terre pour autant, non sans faire mille et une blagues qui la font bien rire. Elle a littéralement l’impression que Nilo n’est plus, et que c’est l’esprit d’un gamin mesquin qui a pris possession de son corps. “Mais qui êtes-vous, et qu’avez-vous fait de Nilo Toskàv!”, crie-t-elle d’une voix qui se veut théâtrale, suivie d’un gloussement tout à fait charmant. Il lui ramène rapidement la patate cuite qu’elle badigeonne d’un peu de beurre avant de la manger. Son professeur continue d’accumuler les conneries et les blagues lancées au hasard, ce qui plonge la jeune femme dans un fou rire interminable. “Je crois que je viens de me faire un six packs!”, dit-elle en rigolant, les mains posées sur son ventre qui lui fait affreusement mal tellement elle rit. “Sérieusement, je me demande qui sera le père entre toi et tes enfants”, ajoute-t-elle non sans poursuivre ses rires, en faisant référence à son comportement de gamin qui est absolument tordant. Après qu’elle ait repris son calme, les rires ayant été difficiles à arrêter, il lui parle du dessert soigneusement préparé lors de leur premier… rendez-vous, si on peut l’appeler ainsi. Un sourire aux lèvres, elle lui mentionne qu’elle adore le chocolat, même si elle n’en mange qu’à l’occasion. Il s’empresse ainsi de préparer la sucrerie qu’il dépose sur la table. D’un regard inquisiteur, elle le regarde s’asseoir avec son yaourt. “Ce qui est bon pour pitou est aussi bon pour minou, alors je ne te traiterai certainement pas de gonzesse! Mais comment peux-tu dire non à du si bon chocolat?”, lui demande-t-elle en léchant sensuellement sa cuillère. Elle ne garde toutefois pas son calme longtemps, car les rires reprennent de plus bel. “Il faudra littéralement que tu me dises ce que tu as pris, parce que truc a l’air génial”, lui dit-elle non sans continuer ses rires douloureux.
À peine ont-ils terminé de manger qu’ils retournent au canapé, là où ils ont partagé un moment d’intimité plutôt enflammé quelques instants plus tôt. Retrouvant une proximité unique à eux, son enseignant lui avoue vouloir l’embrasser et Riley le laisse capturer ses lèvres sans s’y opposer. Et encore une fois, ils s’abandonnent dans les bras de l’un et l’autre.
FIN
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Sujet: Re: Who wants to live forever ? [Riley] (#)