autoportrait (zw)

zélie warhol

lorsque l'avenir est sans espoir,
le présent prend une amertume ignoble.

les informations en vrac

zélie est née dans le quartier aisé de manhattan, à new york (états-unis). ○○ elle est issue d'une grande fratrie de six enfants, nés dans l'ordre suivant : zadig, ezra, zélie, jazz et zoey. ○○ petite nièce du célèbre artiste andy warhol, elle a baigné dans l'art et la liberté de penser. moyennant audace et respect, les valeurs fondamentales de ses parents, elle a toujours fait ce qu'elle voulait dans la vie. ○○ comme une évidence, elle s'est dirigée vers le piano de sa mère avant même de savoir marcher. sa passion innée pour la musique a fait d'elle l'élève la plus douée du conservatoire et la fierté de ses parents et professeurs. ○○ avec l'envie de croquer le monde à pleine dents et un compte en banque bien rempli, elle a décidé de s'envoler pour la nouvelle-zélande pour suivre son frère ainé ezra alors qu'elle n'avait que seize ans. ○○ jusqu'à se découvrir une passion pour le monde du graphisme et plus largement, de l'informatique, elle n'a jamais supporté d'être enfermée dans un carcan. l'obtention de son diplôme universitaire en 2015 sonna le début d'une nouvelle vie pleine de promesses. ○○ pendant ses études et même après (2012-2016), elle a mis à profit son temps libre en travaillant à mi-temps comme barmaid au sein du foxglove, le bar lounge branché de wellington. et ce furent certainement les plus belles années de sa vie. ○○ elle a quitté ce boulot et ses amis déjantés il y a un an et demi (début 2016) pour assouvir un vieux désir : créer sa propre boite de conception de site web. être sa propre patronne, prendre  des risques pour créer un tout à partir de rien, c'était grisant. ainsi naquit WEBUILD, contraction de web et de build, littéralement "nous construisons". ○○ elle est avide de sensations fortes. ○○ c'est une tête brûlée : quand elle a quelque chose en tête, rien ni personne ne peut l'arrêter. si cela lui a maintes fois porté préjudice à l'école, c'est bien là sa qualité première en tant qu'auto-entrepreneuse. ○○ elle aime tous les trucs girly : les soirées pyjama avec sa meilleure amie, les potins, le shopping et les heures passées au salon de beauté. ○○ elle a tellement l'impression que le temps file à toute vitesse qu'elle cherche à profiter de la vie à cent à l'heure. enfin ça, c'était avant de tomber amoureuse d'un gars qui la tire vers le bas. ○○ habituellement adepte du couple libre et des nombreuses conquêtes féminines, elle vit depuis plusieurs mois une relation compliquée avec judson, un homme maladivement jaloux. elle ferme pour l'instant les yeux sur son comportement malsain parce qu'elle se persuade que si judson est le seul homme pour qui elle a développé des sentiments, c'est qu'ils sont voués à vivre une belle histoire. mais tout ça n'est que poudre aux yeux, et elle s'en rendra bien vite compte.

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ emily didonato</pris> zélie warhol

l'histoire de ma vie

thirteen reasons why

Aussi loin que je m'en souvienne, mon quotidien a toujours était rythmé par l'art, sous toutes ses formes ; qu'il s'agisse d'un morceau joué sur le piano du salon, de dessins croqués sur mon petit carnet blanc ou d'un graffiti dans les rues de la grosse pomme. Cet art urbain me fascinait, et je pouvais passer des heures à observer ce qui n'était pas considéré à sa juste valeur par la majorité des passants. De l'un de ces graffitis qui décoraient la ville de leurs mille couleurs, j'en tirai un immense sentiment d'espoir. Aujourd'hui encore, je ne serais pas capable de mettre des mots sur cette sensation, mais les courbes folles et cette explosion de blanc, de jaune et de bleu m'emplirent d'un espoir presque divin. Comme un hommage à mon grand oncle Andrew Warhol, plus communément appelé Andy, je profitais de chaque minute que la vie m'offrait pour élargir mes horizons. Car si porter son nom aux yeux du monde était une véritable chance, c'était en réalité un vrai parcours du combattant : soit je sortais du lot au risque de décevoir les admirateurs puristes de l'oeuvre du célèbre artiste, soit j'évitais de faire des vagues au risque de m'ennuyer profondément. Sans grande hésitation et grâce à l'indéfectible soutien de mes parents, j'avais choisi d'imposer mes idées et de ne pas vivre dans l'ombre de mon oncle. En contrepartie de cette indépendance, le minimum était de m'intéresser à l'art au moins autant qu'Andy y avait contribué tout au long de sa vie. Et ça, c'était loin d'être un sacrifice. Puisque la seule différence entre mon oncle et moi, c'étaient nos supports de prédilection. Lui, c'était la peinture. Moi, c'était plutôt le numérique et ses nouvelles technologies. Nul doute quant à ma vocation : j'étais née pour créer et je comptais bien tout mettre en oeuvre pour réussir dans un monde artistique 2.0.

TODAY. Lorsque la ville recouvrait son manteau sombre, l'auto-entrepreneuse épanouie et inspirée laissait place à la femme étouffée que j'étais devenue ces derniers mois. Cela faisait deux bonnes heures que la nuit était tombée, et j'avais eu le temps de préparer à manger, de réchauffer le plat deux fois, de finalement manger seule et de ranger toutes les bricoles qui trainaient dans la maison. Las, je me laissai tomber en arrière sur le canapé. Je jetai un coup d'oeil à ma montre et constatai, la peur au ventre, que Judson devait être rentré depuis longtemps déjà. S'en suivit une autre crainte : celle qu'il ait bu plus de verres que de raison, et qu'il rentre éméché ou pire encore, qu'il m'ait vue discuter avec un client autour d'un café. Si c'était le cas, j'aurais sûrement le droit à une longue et épuisante scène de jalousie. Pendant encore près d'une heure, je priais pour qu'il pousse la porte et qu'il m'avoue avoir simplement été débordé de travail. J'attendais, impatiemment, jusqu'à ce qu'il soit finalement de retour à l'appartement. Mais son regard vide et l'odeur d'alcool qu'il dégageait me prouvait, une fois encore, qu'il avait encore dépassé les bornes. J'aurais eu envie de lui crier dessus, de le secouer et de le fuir, pour qu'il se rende compte du mal que cela me faisait, mais je craignais que la raison de cet enivrement excessif ne soit mon entrevue avec un autre homme que lui. Sagement, le cou raidi par la tension que cela provoquait, je vins l'aider à retirer sa veste avant de lui déposer un baiser sur la joue. L'espace d'une seconde, je pris conscience que sa jalousie maladive me faisait mourrir à petit feu, que je n'étais plus moi-même par sa faute. Et puis, comme si la culpabilité menaçait de me ronger jusqu'à la moelle, je me ravisais. Après tout, sa jalousie n'était-elle pas la preuve qu'il m'aimait à en perdre la raison ? Ça, je le saurai malheureusement bien assez vite.