contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: manquait plus que ça [Luker] (#) Ven 1 Juil - 1:20
❝ Manquait plus que ça ❞ Parker + Lukas
Je n’ai pas l’habitude de dormir beaucoup la nuit, et encore moins quand je sais que l’un de mes gamins est en vadrouille à droite ou à gauche. Je ne suis pas la meilleure mère qui soit mais j’ai quand même cet instinct, et ce soir, je sens que quelque chose ne va pas. Il est trois heures du matin bien tassées quand j’entre à pas de velours dans la chambre de Kenzo. Il dort à poing fermé. Je l’ai entendu jouer à la console jusque très tard et ça ne m’étonne pas qu’il dorme. Je récupère son portable sur la table de nuit et balaye l’écran de son téléphone verrouillé pour faire défiler les sms reçus dont le début s’affiche à l’écran. Je regarde s’il n’y en a pas un de Noa. « Hummmm… qu’est-ce que tu fais mam’s ? » « Pardon chéri je t’ai réveillé ? Je regardais juste si tu avais eu des nouvelles de ta soeur. » « Mais elle est chez Vince, tout va bien c’est bon, arrête de stresser rendors toi là… Elle rentrera demain avec la gueule de bois comme d’hab ! » Parfois j’hallucine de voir qu’ils soient si différents alors que ce sont des jumeaux. « Tu as sans doute raison. Rendors-toi. » Je repose son téléphone sur sa table de nuit et passe ma main dans ses cheveux comme quand il était gamin, avant de quitter sa chambre et redescendre à l’étage inférieur. Je ne suis toujours pas convaincue que tout va bien comme mon fils vient de me dire. Non. Je sens que quelque chose cloche. J’essaie d’appeler Noa, une fois, deux fois, je laisse un message, mais rien. J’appelle Kiana sa meilleure amie avec qui j’ai couché pas plus tard que le mois dernier, et bizarrement, elle me répond. « Parker ? » « Kiana je t’en supplie dis moi que tues avec Noa et que tout va bien. » « Non je suis pas avec elle, elle est sortie avec Vince ce soir j’ai pas eu envie de suivre. Tout va bien ? » « Je sais pas, j’ai un mauvais pressentiment. Elle filtre mes appels tu veux pas essayer de l’appeler et tu me rappelles ? » « Ouais… ok. » « Merci Kiana. » Je raccroche et souffle un peu, attendant avec impatience qu’elle me rappelle. Quand mon téléphone sonne je m’empresse de répondre. « Kiana ? » « Kiana ? Mais d’où quand je t’appelle tu dis le prénom de ma meilleure amie là ? » « Noa ! Putain c’est toi mais t'es où ? C’est quoi ce numéro ? Pourquoi tu réponds pas à mes appels ? » « Je me suis fait voler mon téléphone, j’suis au commissariat viens me chercher s’te plait. » « Au comm… QUOI ? » « Allez pose pas de questions viens ! S’il te plait ! » Je soupire d’exaspération. « J’arrive. ». Manquait plus que ça. J’espère au moins qu’il ne lui est rien arrivé de grave, que personne ne lui a fait mal.
Je cours m’habiller, j’enfile un vulgaire jean chopé au hasard, un pull en cachemire gris clair, une paire de baskets en toile d’une marque hors de prix, et je grimpe dans ma voiture sans avoir même jeté un coup d’oeil au miroir. Heureusement je n’avais pas encore pris le temps de me démaquiller, mais à vrai dire, c’est bien le cadet de mes soucis. Je gare mon 4x4 volumineux n’importe comment devant le commissariat de Wellington - intelligent - et entre à toute allure dans le bâtiment. « Bonsoir, ou bonjour vu l’heure j’en sais rien. Ma fille vient de m’appeler, Lane. Noa Lane. » « Oui, le jeune homme va vous accompagner. » Ce qu’il fait. J’arrive dans une pièce qui donne carrément envie de se pendre et Noa est là en face d’un homme. « Bonjour… » « Vous êtes la mère de cette jeune femme ? » « C’est exact. Je peux savoir ce qu’elle fait là ? » « Elle a été prise en train de voler dans une supérette de nuit, et elle est fortement alcoolisée. » Je soupire et ferme les yeux, de toute évidence elle veut me faire payer quelque chose. « Mam’s j’te jure que c’est pas vrai, ok j’ai bu mais j’ai rien volé. C’est Vince qui m’a foutu ce truc dans ma poche j’te jure ! » Cette gamine aura ma peau. « Bon écoutez, vous avez des preuves contre elle ? Si ce n’est pas le cas je vais rentrer avec elle. » « Non madame je suis désolé. Elle est majeure elle va passer la nuit en cellule de dégrisement. » Je lâche un rire cynique. « Il n’est pas question que ma fille passe la nuit ici, je vous le garantis. Allez me chercher votre supérieur. » Je croise les bras, arque un sourcil, et lui fais signe de déguerpir, ce qu’il finit par faire. Je m’accroupis au niveau de Noa et prends son visage entre mes mains. « Chérie, c’est quoi le problème? Tu m’en veux encore pour Kiana ? Tu veux pas qu’on en parle plutôt que tu fasses des conneries de ce genre ? » « Arrête… » J’entends quelqu’un toussoter et je tourne la tête, lâchant immédiatement le visage de ma fille. Je m’attendais à tout sauf à ça. « Lukas… » Super. Si ma soirée était déjà pourrie,elle va l’être encore plus désormais… Je soupire de dépit et passe ma main sur mon visage. Manquait plus qu’elle.
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Sujet: Re: manquait plus que ça [Luker] (#) Ven 1 Juil - 1:59
Parker & Lukas
« D’innocentes retrouvailles »
Service compliqué cette nuit, agité je dirais. Si j’ai l’habitude des vendredis soirs un peu bancales, cette fois-ci, c’est en pleine semaine et pendant les vacances scolaires. La saison arrive et je sens que nos effectifs ridicules vont en pâtir. S’ils nous foutent des putains de kékés des plages tout juste sortis de l’école qui se prennent pour Chuck Norris parce qu’ils portent une étoile à leur uniforme, je promets de m’en faire un ou deux pour donner l’exemple. Je n’ai pas de patience, à peu près autant que ce que peut m’aimer mon supérieur. Enfin supérieur supérieur. Notre chef d’équipe m’a à la bonne, il est compréhensif, et lui non plus ne manque pas d’ambition quand il s’agit de protéger et servir. Je suis un flic convaincu, un flic qui aime ce qu’il fait et un flic renié. Mais qu’est-ce-que j’en ai à foutre ? J’ai une femme, un foyer, c’est tout ce qui compte. J’aurais pu avoir un fils, mais passons. Surtout, passons, parce que je risque de me venger sur des innocents. Ce n’est pas le moment, je suis à ça du renvoi, et je n’y tiens pas. Ma discipline laisse trop à désirer pour que je la ramène encore une fois.
On vient de recevoir une gamine, vol en superette de nuit, y a des abrutis partout. Quoi que qui ne l’a pas fait ? Je suis allé piquer une orange, une fois, juste pour faire chier mon père, et en plein Brooklyn en plus, pour le couvrir de honte. J’ai pris une rouste, une remontrance, un truc comme je savais que tu me décevrais encore une fois, et au lit ! Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour attirer l’attention de ses parents, même si on hurle le contraire et qu’on préfèrerait crever sur place que de l’avouer autour de soi. C’est plus facile de détester ses parents, et les gens qu’on aime, ça comporte moins de risques. «Ronan, tu fais doucement avec la gamine, c’est pas un terroriste ! » A le voir faire, je me demande si elle ne va pas être en droit de porter plainte pour brutalité policière. Ce mec fait partie de mon équipe et déçu du fait que je repousse chacune de ses avances, il a préféré me détester et me faire voir les pierres. Moi, je me contente de les ramasser et attend le moment où je lui lancerais dans la gueule. Aussi lourdes puissent-elles être ! « Fermes-là princesse, me dit pas que t’es jalouse. » Je préfère ne pas répondre, je vais être grossière. Quelqu’un fini par venir chercher la gamine en question, au bout d’une petite heure, une heure que je passe à classer de la paperasse alors que je suis de garde cette nuit, je vais en tuer un, avec mon arme de service, rien à foutre, mais il me faut un peu d’action ! J’entends des éclats de voix près des cellules justement et je prends sur moi pour ne pas faire un faux pas mais ma curiosité l’emporte et je me pointe là-bas. Si je pensais que la soirée était déjà un cauchemar en soit… «Parker… » « Hey, tu te crois où là Antonelli ? C’est mon affaire, tu dégages. » « Joue pas les cowboys Ronan, c’est une gamine, pas une affaire. Bouge, je gère. » « Tu me dégages de ma propre prise ? » «T’es con ou tu le fais exprès ? Je t’ai dit de dégager. » « Arrête de m’insulter, tu m’excites. » «Tu serais même pas foutu de me faire jouir. » « Ou peut-être que t’aimerais ça ? » « Connard. Dégage avant que j’appelle le boss. » « Je me demande bien ce que tu peux lui faire pour qu’il te couvre sans arrêt. » « Une pipe matin, midi et soir, tu retiens ? Allez, dégage. » Après cet échange houleux, je fais sortir la jeune fille de cellule et lui propose de prendre place dans mon bureau, lui posant ma veste en cuir sur les épaules pour la réchauffe, il aurait au moins pu lui filer une couverture cet enfoiré, il fait froid dans ces cages. Je referme la porte une fois que j’en suis ressortie, pour faire face à Parker dans le couloir. « Qui est cette gamine, Parker ? » Je suis flic, j’ai le droit de poser des questions non ? Je la regarde de haut en bas, elle ne dormait pas mais n’était pas loin, que fout-elle debout à 4 h du mat ? Je m’approche de la machine à café et en fait couler deux, dont un que je lui tends. «Noir, court, sans sucre. » Si mes souvenirs sont bons !
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Sujet: Re: manquait plus que ça [Luker] (#) Sam 2 Juil - 12:56
❝ Manquait plus que ça ❞ Parker + Lukas
Je me redresse d’un seul coup lorsque je vois arriver Lukas. Mon regard la sonde, de haut en bas, et je me contracte légèrement. Je souffle un peu et assiste à la scène à laquelle elle se donne avec son collègue. A l’intérieur, j’ai envie de rire parce qu’elle le remballe assez bien. Elle a toujours eu un caractère assez fort et c’est ce qui m’a toujours plu chez elle. Et autant vous dire que là, dans sa tenue de flic, elle est carrément sexy. « Tu serais même pas foutu de me faire jouir. » J’étouffe un rire moqueur en direction du connard de flic et fais en sorte de les laisser terminer leur altercation. « Une pipe matin, midi et soir, tu retiens ? Allez, dégage. » Je lève les yeux au ciel en soupirant. Heureusement que ma fille n’est pas du genre prude et que sa virginité s’est envolée il y a un moment. Lukas nous fait sortir de cet endroit où il fait froid et nous emmène jusque dans un bureau, peut-être le sien. Je n’aime pas les commissariats. Elle s’occupe de mettre une veste sur le dos de Noa et me fait sortir pour que nous soyons seules à l’extérieur, refermant la porte derrière elle. « Qui est cette gamine, Parker ? » Je croise mes bras en la regardant et hausse un sourcil, elle ne croit pas que je vais lui déballer ma vie comme ça ? Et puis quoi aussi. « Ça ne te regarde pas. » Je m’attends à tout avec elle, après tout, elle est ici sur son terrain, et pour le coup, elle est en droit de poser des questions. A moi de voir si j’ai envie de lui die la vérité ou non. « Noir, court, sans sucre. » Me dit-elle en me tendant le gobelet de café. Je le saisis en faisant attention de ne pas frôler ses doigts, et je hoche doucement la tête. « Merci. » Un peu de politesse n’a jamais tué personne. Je suis étonnée qu’elle se souvienne du café que j’ai l’habitude de boire. Je la regarde se retourner puis me faire face à nouveau avec son café, son regard insistant pour avoir je suppose la réponse à ma question. « Tu sais bien que je les ai toujours préférées plus jeunes… » J’ai juste envie de la mener en bateau, après tout, c’est ce qu’elle a fait avec moi la dernière fois qu’on s’est vues non ? Avant de me foutre le râteau du siècle. Je l’ai mal vécu, très mal vécu. Et je ne compte pas être mielleuse avec elle après ça. « Le reste ne te regarde pas. Elle est majeure et je fais ce que je veux de mes nuits que je sache. » Je plisse un peu les yeux, essayant de sonder ses réactions qu’elle essaie de camoufler du mieux qu’elle peut. « Et toi alors, comment va ta petite femme ? Elle le vit bien tes gardes, les nuits d’absence, elle a pas peur que tu finisses avec ton patron à force de dire que tu passes sous le bureau pour l’avoir à la bonne ? » Cynique, comme à mon habitude. Je la taquine comme je l’ai toujours fait, j’adore la voir monter sur ses grands chevaux, et à vrai dire, c’est la seule chose dont j’ai envie. Comme une petite vengeance sur la dernière fois.
Je bois mon café d’une traite et passe près d’elle en la frôlant volontairement pour aller le mettre dans la poubelle qui se trouve juste à côté de la machine à café. « Alors dis-moi, tu es le genre flic crainte ou flic plutôt cool qui passe sur un certain nombre de choses ? » Je me rapproche d’elle de manière féline avec une voix plutôt envoûtante, moins sèche et dure qu’un peu plus tôt. « Ou plutôt le genre à plaquer les filles qui te plaisent sur les capots des voitures… Une experte de la fouille au corps peut-être…? » Je l’hypnotise de mon regard toujours en m’approchant d’elle. Je me retrouve finalement mon corps frôlant le sien, mon souffle absorbant le sien et nos regards ancrés l’un dans l’autre. Je meurs d’envie de l’embrasser mais le vent de la dernière fois m’a suffit. On ne m’y reprendra plus. « Oww… je dérange ? » Je regarde Lukas s’éloigner d’un pas en arrière comme piquée sur le vif. Je tourne la tête vers Noa et lui adresse un petit sourire. « Non chérie, retourne dans le bureau le temps que je discute avec le lieutenant Antonelli. S’il te plait. » Je lui adresse un regard insistant et elle lève les yeux au ciel. « Je peux au moins récupérer mon téléphone ? C’est l’autre flic là qui l’a gardé. » « Noa s’il te plait ! » « Mam’s ! J’me fais chier là pendant que toi tu dragues ! ». Je soupire, elle vient de me griller. Génial. Je sors mon téléphone de ma poche et lui tends. « Retourne dans le bureau. » Elle me fait un grand sourire forcé avant de refermer la porte. Cette fois, je croise mes bras, plus vraiment dans la dynamique de tout à l’heure. « Voilà, maintenant tu sais. Noa est ma fille. Et elle a un frère jumeau. » Je plonge mon regard dans le sien, la voyant faire ses calculs dans sa tête. Oui, elle a 22 ans, et quand nous nous sommes rencontrées il y a treize ans, ils étaient déjà là, ils avaient 9 ans et passaient leur temps avec leur nounou. Que voulez-vous, on ne peut pas être partout…
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Sujet: Re: manquait plus que ça [Luker] (#) Sam 2 Juil - 21:05
Parker & Lukas
« D’innocentes retrouvailles »
« Ça ne te regarde pas. » «Ca me regarde, moi, ou le flic que tu viens de croiser, tu choisis. » Elle veut jouer les gamines, jouons. Je ne suis pas là pour perdre du temps. Même à 4 h du matin, elle donne le ton. Elle m’en veut pour la dernière fois, la preuve, elle n’a pas rappelée. Elle seule avait mon numéro et non l’inverse. J’aurais pu faire quelques recherches, mais ça n’aurait pas été très légal et me pointer au siège de son entreprise est un peu trop déplacée pour les relations que nous entretenons pour le moment, toute mariée que je puisse être. Et puis après tout, merde, c’est elle l’adulte, en tout cas ça l’était, c’est à elle de prendre les devants, je les ai pris la première fois. Et puis pourquoi ça m’importe ? J’ai une autre vie, une femme ! « Tu sais bien que je les ai toujours préférées plus jeunes… » Je lui fais volte-face. Je n’aime pas du tout ce qu’elle est en train d’insinuer. Elle se taperait cette gamine ? Non, impossible, elle est beaucoup trop jeune. «Oui enfin là, tu frôles surtout le détournement de mineur… » Quoi que ça ne la perturbait pas tant que ça à l’époque où j’étais moi-même sa maitresse. 17 ans à peine, et elle n’a jamais hésité à me mettre dans son lit. Elle fut prévenante pour la première fois, je dois le lui reconnaître, mais beaucoup moins pour les suivantes, on se bousculait mutuellement, et j’adorais ça.
« Le reste ne te regarde pas. Elle est majeure et je fais ce que je veux de mes nuits que je sache. » «Visiblement il n’y a que la nuit que tu vis… » Je dis ça, je dis rien, mais sa vie de famille est pour le moins au point mort dans ce qu’elle a pu me faire comprendre. En tout cas je n’ai pas entendu parler d’enfants, ou encore moins de famille. Elle n’a parlé que de son boulot, c’est bien qu’il ne doit y avoir que ça qui compte non ? J’espère en tout cas comprendre un peu mieux ce qu’il peut en être, à quoi ressemble sa vie, parce que tout est tellement flou. C’est Parker, c’est sa façon de faire, d’être. Elle est encore aussi mystérieuse que 15 ans auparavant. Je n’ai jamais vraiment rien su de sa vie personnelle, elle avait le don pour éviter le sujet et attirer mon attention bien ailleurs. Son armure est redoutable. « Et toi alors, comment va ta petite femme ? Elle le vit bien tes gardes, les nuits d’absence, elle a pas peur que tu finisses avec ton patron à force de dire que tu passes sous le bureau pour l’avoir à la bonne ? » « N’en parle pas comme d’un objet qui reste à la maison. Shay a dû se faire à tout ça, elle l’accepte sans l’approuver, mais elle le fait pour moi. Et puis en quoi ça te regarde que je m’envoi mon boss ou pas, t’es jalouse ? » Nos échanges sont encore passionnés, tout du moins un peu virulents pour des retrouvailles encore toutes fraîches, mais je ne me suis jamais laissée marcher dessus comme ça. Shay n’a jamais eu besoin d’avoir un mot plus haut que l’autre avec moi, elle ne me connait que trop bien pour savoir qu’à celle qui gueule le plus fort, je suis une championne, et puis elle n’est pas dans l’affront, mais dans la discussion, ce qui me troublait beaucoup au début.
« Alors dis-moi, tu es le genre flic crainte ou flic plutôt cool qui passe sur un certain nombre de choses ? » « Le genre de flic qu’on ne corrompt pas, d’accord ? » Arquant un sourcil en répondant de façon sèche et brutale. Elle veut la jouer sur ce ton-là, pas de problème, je réponds du même. Il est 4 h du matin, je suis en fin de service, et épuisée. « Ou plutôt le genre à plaquer les filles qui te plaisent sur les capots des voitures… Une experte de la fouille au corps peut-être…? » «Pourquoi, ça t’intéresse ? » Un sourire en coin qui ne veut rien dire si ce n’est que je vois très bien où elle veut aller et que je suis toujours aussi mariée, mais que je ne me suis pas encroutée pour autant, comme elle semble à le penser. Son corps se rapproche du mien et mon souffle se fait plus court, plus difficile à contrôler. Pourquoi me fait-elle autant d’effet bordel ?!
« Oww… je dérange ? » Je me reprends immédiatement et opère un pas en arrière. Non, elle ne dérange pas, je ne devrais même pas me poser la question. Putain, je me laisse avoir comme avant ! « Non chérie, retourne dans le bureau le temps que je discute avec le lieutenant Antonelli. S’il te plait. » Le chérie qui aurait dû me faire tressaillir me fait sentir tout autre chose, c’est un surnom maternel et affectueux, pas un chérie, je vais te faire la fête dans la chambre… en tout cas pas ceux de Parker. « Je peux au moins récupérer mon téléphone ? C’est l’autre flic là qui l’a gardé. » « Noa s’il te plait ! » « Mam’s ! J’me fais chier là pendant que toi tu dragues ! » OK, je comprends mieux maintenant, et je m’autorise un rire étouffé dans ma main, regardant ailleurs. Sa fille. Quelle abrutie j’ai pu être, et quelle immaturité elle peut prouver ! « Retourne dans le bureau. » «Va voir l’autre flic, et dis-lui de te rendre ce qui était à la fouille, ta caution a été réglée. Ne lui laisse pas le temps de te poser plus de questions, dis-lui que ça vient d’en haut. » Ca le fera chier, mais c’est là tout l’intérêt. J’apprécie de plus en plus cette gamine, étrangement. Elle n’est plus une concurrente et je trouve même flagrante la similitude de son caractère avec celui de sa mère, le même que moi à son âge, sans doute. C’est pour ça que j’ai cru à son histoire stupide. « Voilà, maintenant tu sais. Noa est ma fille. Et elle a un frère jumeau. » « Des jumeaux…» Je reste interdite quelques secondes, putain, elle était déjà maman quand on se voyait, et je n’en n’ai jamais rien su. « Tu passais ton temps avec moi l’été de… Comment tu aurais pu avoir deux enfants sans que je le sache ? » Son talent à tout cacher, à tout dissimuler, à vivre plusieurs vies à la fois sans les mélanger.
Je me reprends, je ne dois pas laisser tout ça m’atteindre. Elle est mère. Putain, Parker a des mômes de 18 ans ! Je ne l’aurais jamais imaginé à la tête d’une tribu. Ma femme est mère, enfin est faite pour ça, mais Parker… Parker elle est faite pour la passion et la débauche. Pas pour élever des gamins. « Tu… t’as des papiers à remplir, tu as payé sa caution, c’est la procédure. Tu me suis ? » Je l’entraine dans mon bureau, Noa nous attend dans le couloir. Je m’allume une clope dans la pièce que je ferme à clé, et ouvre la fenêtre, c’est interdit mais pour ce que j’en ai à foutre… Je lui tends mon paquet de clopes, si elle veut se servir… Je tire dessus pour me calmer, dans un jean largement élimé, une chemise blanche aux manches retroussées sur mes coudes pour le côté un peu plus classe que la moyenne et une paire Converses. « Le proprio de la supérette propose de retirer sa plainte contre quelques heures dans son magasin. C’est à Noa de voir, mais c’est plutôt un bon compromis pour son dossier scolaire, surtout si elle compte rentrer à la fac. » Je lui sors le procès-verbal qu’elle n’a plus qu’à signer. « Signe ça, là et là, et elle est libre, et toi aussi. » Un peu trop neutre pour que ce soit vrai. Je n’ai pas envie qu’elle parte, mais quel autre choix ais-je ? Elle n’est pas ma femme, j’en ai une à la maison et je ne peux pas m’écarter du droit chemin parce que mon premier amour se pointe avec une crise de jalousie pour récupérer sa fille en train de mal tourner. «Tu ne m’as jamais rappelée… » Tirant sur ma clope en détournant mon regard sur l’écran de mon ordinateur. Des photos de ma femme et moi sur le bureau, une autre d’un bébé, plus ou moins cachée derrière mon écran. Elle n’est que pour moi. Wyatt est toujours près de moi, d’une façon ou d’une autre.
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Sujet: Re: manquait plus que ça [Luker] (#) Lun 4 Juil - 10:42
❝ Manquait plus que ça ❞ Parker + Lukas
Au moment où Lukas me parle de détournement de mineur, je ris, mon petit rire infecte que les gens ont tendance à détester parce qu’il irrite. Exactement, celui-ci. J’ai bien rien à faire de ce qu’elle pense. Je me tape des gamines de l’âge de ma fille et ça me plait bien, elle peut me juger tant qu’elle le voudra, je n’ai pas que ça à faire de le prendre au pied de la lettre. Si elle est trop fermée pour imaginer que ça peut être follement excitant de coucher avec quelqu’un qui a 20 ans de moins que soi, alors soit. Elle ne sait pas ce qu’elle perd. En même temps, elle est mariée depuis six ans alors la routine elle doit connaître. D’ailleurs, en parlant de sa femme, je pique là où ça fait mal, et elle ne tarde pas à partir au quart de tour. « N’en parle pas comme d’un objet qui reste à la maison. Shay a dû se faire à tout ça, elle l’accepte sans l’approuver, mais elle le fait pour moi. Et puis en quoi ça te regarde que je m’envoi mon boss ou pas, t’es jalouse ? » Je ressors mon petit rire cynique. « Jalouse… » Bah voyons, manquerait plus que ça. Qu’elle s’envoie son patron, j’en ai bien rien à foutre. S’il y a une personne de qui je pourrai être jalouse, c’est plutôt sa femme. Ça oui. Mais plutôt mourir que de l’avouer. Ça lui ferait trop plaisir et lui donnerait un poids considérable face à moi. Ce n’est absolument pas le but.
Cette nuit, je suis d’humeur taquine, joueuse, comme à peu près tout le temps d’ailleurs, du moins quand il s’ait d’être en contact avec une femme qui me plait. Mon dévolu est jeté sur Lukas depuis bien longtemps, et ce soir j’ai envie de la pousser à bout. Une sorte de petite vengeance sur le vent qu’elle m’a foutu il y a quelques jours. Je deviens plus féline avec elle, jouant de mes charmes pour voir ses réactions, sa capacité à garder son sang froid. « Le genre de flic qu’on ne corrompt pas, d’accord ? » Je souris, de toutes mes dents, amusée d’entendre son ton sec et irritant. Ou plutôt irrité je dirais. Et j’en rajoute une couche. « Pourquoi, ça t’intéresse ? » « Dépend de ce que tu proposes… » Un souffle, au creux de son oreille alors que nos corps se frôlent délicieusement, me rappelant combien elle me fait un effet de dingue. Mais notre petit échange est arrêté par Noa qui pointe le bout de son nez. « Va voir l’autre flic, et dis-lui de te rendre ce qui était à la fouille, ta caution a été réglée. Ne lui laisse pas le temps de te poser plus de questions, dis-lui que ça vient d’en haut. » Noa sourit largement et enfile la veste en cuir que Lukas lui a mis sur les épaules un peu plus tôt avant de filer chercher ce qui lui appartient. Je soupire très légèrement avant de reposer mon regard sur Lukas et lui avouer ce qui est avouable. « Des jumeaux… » Je hoche à peine la tête, la regardant perdre le contrôle de ses pensées. « Tu passais ton temps avec moi l’été de… Comment tu aurais pu avoir deux enfants sans que je le sache ? » Je croise les bras et la regarde, ne laissant filtrer aucune émotion. « Ils avaient 9 ans, ils allaient à l’école et avaient une nounou très dévouée. » Je ne la laisserai pas juger l’éducation que j’ai eue avec mes enfants. Je n’ai jamais été parfaite, mais j’ai fait sûrement du mieux que j’ai pu. Je ne crois pas qu’ils soient malheureux. Un silence s’installe et j’apprécie qu’elle n’enchaîne pas sur le sujet.
« Tu… t’as des papiers à remplir, tu as payé sa caution, c’est la procédure. Tu me suis ? » Je ne bronche pas et suis la jeune femme jusque dans son bureau où elle me propose une cigarette. Je ne me fais pas prier et en prends une dans son paquet avant de l’allumer. Je m’assieds sur un siège en face de son bureau et croise mes jambes, laissant mon dos s’appuyer sur le dossier. « Le proprio de la supérette propose de retirer sa plainte contre quelques heures dans son magasin. C’est à Noa de voir, mais c’est plutôt un bon compromis pour son dossier scolaire, surtout si elle compte rentrer à la fac. » Je hoche à peine la tête. « De toute manière je ne lui laisse pas le choix. » Elle me montre où signer sur la feuille et je m’approche un peu, gardant la cigarette entre mes doigts fins. « Signe ça, là et là, et elle est libre, et toi aussi. » Je relève les yeux à la fin de sa phrase, comme si j’avais senti un petit goût d’amertume dans sa voix, ou de déception que je m’en aille aussi vite. Mon regard intense croise le sien et je le repose sur le papier que je dois signer. « Tu ne m’as jamais rappelée… » Je pose le stylo sur la feuille et lui tends le papier avant de tirer une latte de ma cigarette. « Pour te dire quoi ? » Nos regards se croisent à nouveau et je pose mes avant bras sur le bureau, ne la quittant pas des yeux. « Tu as ta vie et j’ai la mienne, je crois que ça suffit. J’ai aucune envie de discuter avec toi de la pluie et du beau temps et t’écouter me parler de ta petite vie parfaite de femme comblée. Trop peu pour moi Lukas. » Au moins, les choses ont le mérite d’être claires. « J’aurai juste apprécié que tu ne viennes pas te trémousser devant moi avant de m’envoyer chier comme une putain de merde. Parce que même si on dirait pas, moi aussi j’ai des sentiments et un coeur qui bat. Donc a moins que tu sois devenue la pire des garces du coin, je pense que par respect pour ta femme tu devrais au moins éviter de chauffer toutes tes ex qui passent sur ton chemin. Le reste, ça ne me regarde pas. » Je me lève de ma chaise, amère, et écrase ma clope dans le cendrier qui se trouvait devant moi et plonge une dernière fois mes yeux dans ceux de Lukas. « Bonne nuit Lukas. » Et je fais demi-tour pour quitter son bureau et retrouver ma fille à l’extérieur.
Ce n’est qu’une fois à la voiture que je remarque que Noa a toujours sur le dos la veste de Lukas. Je soupire. « Tu comptais la garder ou comment ça se passe ? » « Hein ? Mais nan ça va j’ai juste oublié ! Tiens va lui rendre ça a l’air d’être devenue ta copine ! » Je plisse les yeux et la fusille du regard. « Rentre dans la voiture, j’arrive. » Je récupère ladite veste et fais demi-tour pour retrouver le bureau de Lukas. J’entre sans frapper et je la vois surprise. « Tiens, Noa avait oublié de te rendre ça. » Je m’approche d’elle et elle en fait de même. Une fois à quelques centimètres l’une de l’autre, nos regards semblent s’accrocher plus fermement encore. Mon souffle devient plus court et mon coeur s’accélère, alors que mon regard bifurque sur ses lèvres que je meurs d’envie de capturer. Je sais pourtant que ce n’est pas du tout une bonne idée.
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Sujet: Re: manquait plus que ça [Luker] (#) Lun 4 Juil - 15:08
Parker & Lukas
« D’innocentes retrouvailles »
« Jalouse… » Ouais, jalouse. J’aurais sans doute réagis de la même façon, aussi piquante et vexante. J’ai appris à le faire très jeune, et ne m’en suis pas servi depuis très longtemps. Avec Shay, je n’ai pas à être blessante, ce serait trop cruelle, elle est la bonté incarnée. Je n’ai jamais eu besoin de la remettre à sa place, en revanche, elle, elle aurait eu raison de le faire et plus de fois que je ne saurais le dire. Mais elle a toujours été bienveillante, toujours aux petits soins, toujours là pour moi, même quand je ne le méritais pas. J’admire sa patience et sa dévotion, vraiment.
Elle me teste, me fait sortir de ma coquille de flic, ma fonction derrière laquelle je prends plaisir à me cacher parce qu’il est plus facile de mettre sa plaque plutôt que son cœur en avant. Il suffit de la regarder, elle affiche son assurance et sa carapace, elle met en avant ce qu’elle préfère donner au jugement des autres, offrir en pâture à la nouvelle société plutôt que de jouer de la sincérité. Ça a toujours été Parker. Elle est spéciale, elle est particulière, et c’est en ça qu’elle me plaît, parce que je connais la vraie Parker, en tout cas je pense l’avoir entraperçue à une époque de notre vie. Notre vie commune, c’est ça le plus fou. « Dépend de ce que tu proposes… » Elle ne peut pas me faire ça ! Je ne propose rien. Je ne propose rien de décent en tout cas, en ce qui concerne ce qui peut se passer dans ma tête. Comment une femme revenue du nulle part peut me faire autant d’effet ? C’est totalement indécent, vraiment. Elle a disparu de ma vie, aussi vite qu’elle y est entrée et se permet de me faire douter. Malgré elle, peut-être, encore que j’ai de gros doutes quant au fait qu’elle ait la délicatesse de m’épargner. « Rien Parker, et tu le sais très bien. » Elle réagit comme une gamine, qu’elle ne me fasse pas croire le contraire, en même temps, quel intérêt d’aller dans son sens ? Ce serait trop risqué, et ma femme ne mérite sans doute pas ça. Shay mérite que je lui sois fidèle, droite et carrée, et ce n’était pas un souci jusqu’à présent, bien au contraire, la tentation ne rôdait pas autour de moi. « Ils avaient 9 ans, ils allaient à l’école et avaient une nounou très dévouée. » Je suis au moins fixée sur sa fibre maternelle, le jour et la nuit. Si Shay me pourri la vie avec ses envies et son besoin de materner, ce n’est pas le cas de Parker qui semble très bien s’accommoder de son éducation si proche de celle que j’ai pu connaître. Les nounous, les parents en vadrouille, aux quatre coins du monde, qui reviennent entre deux avions, pour mieux repartir, tout ça, j’en ai eu ma claque et je me suis promis de ne pas être ce genre de mère, pour Wyatt en tout cas, mais la question ne se pose plus, je ne suis plus mère.
Elle prend une clope dans mon paquet, l’allume et je reconnais bien là le geste qu’elle faisait toujours après l’amour. Elle fumait comme un pompier mais cette cigarette en particulier, nous la partagions toujours toutes les deux. Je me souviens de certains moments, enlacées l’une contre l’autre, ses bras autour de moi, mon dos contre sa poitrine, et nos rires qui se mêlent à la fumée de la cigarette, le Coca que je pouvais boire par litres et qu’elle pensait toujours à avoir sous la main pour moi. Je refaisais le monde avec cette femme, je refaisais le mien, je refaisais le nôtre. « De toute manière je ne lui laisse pas le choix. » Au moins, elle semble avoir repris les choses en main, elle est devenue quelqu’un d’important, elle doit être épiée par question de réputation, je connais tout ça, je sais comment ça marche, je viens de ce monde-là, moi aussi, celui où il est si facile de se faire détester, celui où il est si facile de se faire descendre, celui où il est si dur de devenir quelqu’un et parvenir au sommet, et pourtant celui que tout le monde envie.
« Pour te dire quoi ? » Ca a au moins le mérite d’être clair à présent. Elle a raison, pour parler de quoi ? De rien, seulement être certaine que le danger venait d’elle et pas de moi, pour me dédouaner du fait que je sois responsable de tout ça. Que ce soit elle qui vienne me chercher et non pas moi qui faillisse à tout ce que veut dire le mariage et l’alliance que j’ai pu remettre à mon doigt en sa présence. « Tu as ta vie et j’ai la mienne, je crois que ça suffit. J’ai aucune envie de discuter avec toi de la pluie et du beau temps et t’écouter me parler de ta petite vie parfaite de femme comblée. Trop peu pour moi Lukas. » C’est sûr que pour elle, la petite vie de femme comblée, ça doit être flou comme concept. « J’aurai juste apprécié que tu ne viennes pas te trémousser devant moi avant de m’envoyer chier comme une putain de merde. Parce que même si on dirait pas, moi aussi j’ai des sentiments et un coeur qui bat. Donc a moins que tu sois devenue la pire des garces du coin, je pense que par respect pour ta femme tu devrais au moins éviter de chauffer toutes tes ex qui passent sur ton chemin. Le reste, ça ne me regarde pas. » « Et tu ne te dis pas jalouse… Quant au cœur qui bat, je crois qu’à l’époque tu t’assurais toujours que ça ne soit pas le cas, non ? Les sentiments, tout ça, c’était pas pour les faibles ? Tu t’es rachetée une conduite depuis ? » Je suis outrée ! Et donc blessante en retour. Elle me rappelait toujours qu’il n’y a avait rien de personnel, pas de sentiment, juste du plaisir, elle refusait de s’attacher et moi je répondais oui, comme une abrutie que j’étais, je répondais exactement ce qu’elle voulait m’entendre dire. Courageux n’est-ce pas ? Sauf que moi j’avais 17 ans… «Je suis mariée Parker, à t’entendre j’ai fait la plus grosse erreur de ma vie, j’ai simplement fait les choix que tu n’as jamais voulu faire. » Avancer, avoir une vie, construire, elle refusait tout ça, de peur que tout ne s’écroule, moi aussi, sans doute, je freinais des quatre fers au début, mais Shay a su me faire comprendre ce que je manquais. « Bonne nuit Lukas. » « C’est ça. » Je me concentre sur les papiers qu’elle vient de remplir pour éviter son regard. C’est tellement plus facile comme ça. Je n’ai jamais prétendu avoir beaucoup de courage, je retrouve les anciens réflexes de mon monde, là-bas on peut se sortir de tout, parce que, pardonnez-moi de vous l’apprendre ainsi, mais le monde est corruptible à son possible.
Quand elle claque la porte en partant, c’est sur une armoire métallique que je passe mes nerfs. « Bordel de merde ! » C’est souvent le mobilier qui prend, je pense que c’est une façon pour moi de pouvoir me défouler et évacuer le trop plein de colère. Je me refuse à le faire à la maison. Shay déteste la violence, sous toutes ses formes. Je me rallume une autre clope, jetant ensuite le briquet sur le bureau. Je tourne sur moi-même et souffle la fumée vers la fenêtre. La porte s’ouvre à nouveau, à la volée, et Parker entre une fois de plus. Je ne m’attendais pas à la revoir, pas à la revoir du tout. Seulement elle s’avance dans la pièce et, comme attirée par un aimant, j’en fais autant. Nos regards s’accrochent l’un à l’autre. Je laisse tomber ma clope dans le cendrier, récupère la veste et la laisse à son tour tomber sur le bureau. Son regard accroche mes lèvres, le mien aussi, et tout s’embrouille dans ma tête. J’approche mon visage du sien, le cœur battant à tout rompre, j’attends le moment où il cèdera et tout sera réglé… Mais je ne peux pas, le visage de Shay traverse mes pensées et tout explose, dans ma tête, dans mon cœur, et les paroles que je peux lâcher. « Je t’aimais Parker ! J’étais dingue de toi, même si j’avais pas le droit, même si tu me l’interdisais ! C’est toi qui a mis fin à tout ça ! Tu peux pas demander à une gamine de vivre tout ça sans tomber amoureuse, c’est impossible ! Pas en étant toi, pas en étant ce que tu es ! Tu as construit ta solitude alors ne me reproche pas d’avoir trouvé quelqu’un d’autre pour vivre tout ça. Tu m’as interdit de t’aimer, mais c’était plus fort que moi. Maintenant les choses ont changées, comment tu peux me reprocher tout ça ? T’en voulais pas toi, de cet avenir à deux ! » Me retournant pour parcourir le bureau de long en large, jetant un regard au plafond pour ravaler les larmes qui menacent de couler sur mes joues. Comment peut-elle avoir encore autant de pouvoir sur moi ? C’est juste surhumain avec tout ce que j’ai vécu depuis. 13 ans, c’est presque la moitié de ma vie.
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Sujet: Re: manquait plus que ça [Luker] (#) Lun 4 Juil - 18:02
❝ Manquait plus que ça ❞ Parker + Lukas
Je déteste la façon quelle a de me regarder quand on parle de mes enfants. Comme cette impression qu’elle juge mon éducation, mais elle ne sait rien, elle ne sait rien de moi, de mon quotidien, de la manière dont je les aime, de mon passé, de Nathan. Elle ne me connaît pas. Elle n’a eu qu’un aperçu, et j’en viens à regretter de lui avoir laissé entrevoir, si c’est pour sentir le jugement dans son regard à cet instant précis. Qu’elle aille se faire foutre. Je me referme comme une huitre et lui réponds à nouveau sèchement. Le chaud et le froid, comme à mon habitude. C’est là qu’elle me demande pourquoi je ne l’ai pas appelée. J’ai envie de lui rire au nez tellement je trouve cette question ridiculement déplacée. Alors sans prendre de gants, je lui réponds pour lui faire comprendre que c’est idiot, que je ne vois pas pourquoi je l’aurai fait. Pour lui dire quoi ? « Et tu ne te dis pas jalouse… Quant au cœur qui bat, je crois qu’à l’époque tu t’assurais toujours que ça ne soit pas le cas, non ? Les sentiments, tout ça, c’était pas pour les faibles ? Tu t’es rachetée une conduite depuis ? » Je laisse échapper un rire aussi cynique qu’attestant de la manière dont elle réussit à me blesser, à me toucher. Personne n’arrive à le faire aussi bien que les gens que j’estime, que j’aime ou que j’ai aimé. « Ma conduite t’emmerde ! » Voilà, c’est tout ce que je peux dire. Je me lève prête à partir mais elle reprend la parole. « Je suis mariée Parker, à t’entendre j’ai fait la plus grosse erreur de ma vie, j’ai simplement fait les choix que tu n’as jamais voulu faire. » Je hoche la tête en la regardant. « Je n’ai pas dit que tu avais fait une erreur, tu fais bien ce que tu veux. Je pense avoir encore le droit de ne pas penser de la même manière que toi. » C’est après ça que je lui dis bonsoir et quitte le bureau. Mais c’est sans compter Noa qui me pousse à retourner dans le bureau de Lukas.
Une fois à l’intérieur, à l’instant où mon regard croise celui de Lukas, je m’électrise. Je suis attirée par elle comme un aimant. C’est plus fort que moi. On a beau se pourrir, c’est impossible de ne pas nous rapprocher. Mes lèvres sont à deux doigts de céder, je me retiens du mieux que je peux mais les secondes passant, nos soufflent se mêlent jusqu’au presque point de non retour. Mais heureusement - ou non - Lukas s’éloigne comme piquée au vif avant de faire l’erreur fatale. « Je t’aimais Parker ! J’étais dingue de toi, même si j’avais pas le droit, même si tu me l’interdisais ! C’est toi qui a mis fin à tout ça ! Tu peux pas demander à une gamine de vivre tout ça sans tomber amoureuse, c’est impossible ! Pas en étant toi, pas en étant ce que tu es ! » Je la regarde sortir ce dont elle a besoin, comme ça, de but en blanc, alors que je m’attendais à tout sauf à ça. Une déclaration ? Maintenant ? Sérieusement ? Je cligne à peine des yeux, ne la quittant pas du regard, avec un peu de mal à me rendre compte de ce qu’il se passe. « Tu as construit ta solitude alors ne me reproche pas d’avoir trouvé quelqu’un d’autre pour vivre tout ça. Tu m’as interdit de t’aimer, mais c’était plus fort que moi. Maintenant les choses ont changées, comment tu peux me reprocher tout ça ? T’en voulais pas toi, de cet avenir à deux ! » Je la suis jusqu’au bureau pendant qu’elle parle et elle s’énerve encore plus. Je viens frapper sur son bureau de mes deux mains à plat pour l’interpeller et qu’elle arrête de tourner en rond une bonne fois pour toute. « Tu voulais quoi Lukas ? J’avais deux gamins et une vie plus pourrie que tu ne pourrais l’imaginer. Tu ne me connais pas, tu ne sais pas qui je suis ! Alors oui j’ai tout fait pour que tu ne tombes pas amoureuse de moi, tu n’étais pas majeure, on aurait fait quoi hein ? » Je me redresse et fais le tour du bureau pour m’approcher d’elle et la faire reculer. « On aurait joué au petit couple ? Jamais tu aurais pu passer de ton cocon doré à la vie merdique je vivais, à mon pauvre petit appart et mes deux gamins ! C’est pour te protéger que j’ai fait ça ! » Bien sûr, parce que si je m’étais laissée allée, j’aurai tout lâché pour elle, pour vivre une fantastique histoire d’amour. Mais je m’en serai voulu de lui voler sa jeunesse alors que moi je n’en ai pas eu. Ce n’est pas pour rien que je la vis aujourd’hui. « Nos vies étaient incompatibles et tu le sais très bien. Ne me fais pas passer pour la méchante. » Elle finit par heurter le mur derrière elle à force de reculer et je viens y déposer une main, plaquant presque mon corps contre le sien. « Et maintenant que tu as la maturité pour comprendre ce qu’est mon quotidien, une autre a saisi la chance que je ne voulais pas saisir, la vie est cruelle quand on y pense… » Je m’approche de ses lèvres, les frôle, à peine, alors que je sais qu’elle ne peut plus reculer, même si elle pourrait très bien me pousser pour m’en empêcher. Et c’est contre ses lèvres, sans les embrasser pour autant, que je murmure quelques mots. « Sois heureuse Lukas. » Je m’écarte finalement, plantant un dernier regard dans le sien, une seconde à peine, et je me retourne finalement pour quitter le bureau.
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Sujet: Re: manquait plus que ça [Luker] (#) Lun 4 Juil - 21:48
Parker & Lukas
« D’innocentes retrouvailles »
« Tu voulais quoi Lukas ? J’avais deux gamins et une vie plus pourrie que tu ne pourrais l’imaginer. Tu ne me connais pas, tu ne sais pas qui je suis ! Alors oui j’ai tout fait pour que tu ne tombes pas amoureuse de moi, tu n’étais pas majeure, on aurait fait quoi hein ? » Elle me plaque contre le mur, en tout cas me force à y reculer, et je ne touche plus terre, je ne comprends rien à ce qui m’arrive, c’est moi qui bouscule normalement, pas l’inverse ! Et la tendance est inversée à présent, avec Parker, avec une femme que je connais depuis mes 17 ans et qui a toujours eu un pouvoir certain sur moi, je ne comprends rien ce que je suis en train de vivre, mais une chose est sûre, je le prends en pleine figure. « On aurait joué au petit couple ? Jamais tu aurais pu passer de ton cocon doré à la vie merdique je vivais, à mon pauvre petit appart et mes deux gamins ! C’est pour te protéger que j’ai fait ça ! » « Je voulais pas être protégée Parker, je voulais simplement quitter tout ça. D’une façon ou d’une autre… Je voulais… Je te voulais, peu importe les conditions. » J’aurais pu tout supporter. J’ai pu supporter la pression que me mettait mon père, alors c’est sans doute un peu utopiste mais ouais, j’aurais pu m’y faire, j’aurais même pu être heureuse, cocon doré ou pas. En tout cas, on ne m’aurait pas demandé d’être une autre que celle que je suis, et c’est on ne peut plus appréciable.
« Nos vies étaient incompatibles et tu le sais très bien. Ne me fais pas passer pour la méchante. » « Peut-être mais t’es partie comme ça, du jour au lendemain, ça m’est tombé sur la gueule sans que j’ai le temps de comprendre ! Et moi j’ai cru en nous putain… » Détournant la tête pour un rire cynique. Cette fois-ci, elle me colle contre le mur et me prend en sandwich contre son corps et ce dernier, et je me surprends à chercher sa chaleur, à voir mon corps tout entier chercher le sien, malgré moi, comme un réflexe. « Et maintenant que tu as la maturité pour comprendre ce qu’est mon quotidien, une autre a saisi la chance que je ne voulais pas saisir, la vie est cruelle quand on y pense… » «Tu es partie, tu n’es jamais revenue, tu aurais pu me retrouver, tu as les moyens. C’était pas ta vie ça, t’étais pas prête à te donner à quelqu’un, tu le seras peut-être même jamais. » Je la regarde, je lui adresse ce regard que je ne peux pas retenir, celui qui dit combien je comprends à quel point elle peut avoir souffert de tout ça, et que j’en suis désolée, que je ne peux rien changer à ce qui s’est passé, mais que moi aussi, j’ai partagé ça, que nos sentiments sont ou ont été les mêmes, à un moment de notre vie, ou à celui-ci.
Elle se colle à moi, frôle mes lèvres et un gémissement m’échappe, tous mes abdos se contractent et je ne peux m’empêcher d’agripper son corps, d’une main, dans son dos, dans le creux de ses reins, pour la rapprocher de moi, mais… « Sois heureuse Lukas. » Elle me lâche, se retourne et attrape la porte, je ne peux pas la laisser faire ça, mais je ne peux pas non plus la retenir, je suis mariée, j’ai une femme que j’aime, un mariage, un truc solide… un avenir. Je crois. Mais merde, je ne suis pas capable de lui résister ! «Parker, attend ! » Je lui tends la main, attrape celle qu’elle libère par réflexe et la colle contre la porte, mon corps faisant barrière, tout entier, s’embrasant au contact du sien. Ma main trouve sa nuque en fourrageant dans ses cheveux et mes lèvres se posent sur les siennes, et l’embrassent. «Me laisse pas comme ça… » Glissais-je à son oreille entre deux baisers, mes lèvres se perdant dans son cou, qu’elle m’offre avec volupté.
Trois coups tapent contre la porte, du plat de la main, l’autre abruti, encore une fois. « Antonelli, tu bouges ton cul, tu remets ta culotte, on fonce en opé ! » «Connard… » Je reprends mon souffle, mais pas pour autant mes esprits, mes mains sur le sublime corps de Parker. «Je… je dois y aller, appelle-moi, je… Appelle-moi, d’accord ? » J’attrape ma veste en cuir, l’enfile, prend mon arme que je mets à ma ceinture et quitte le bureau, non sans attraper discrètement sa main au passage.