Tonight is the night, we’ll fight till it’s over. [ Kyton ]

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Return of the Mack, get up! What it is, what it does, what it is, what it isn’t ? Looking for a better way to get up out of bed. Instead of getting on the internet and checking a new hit. Get up! Fresh out pimp strut walking, little bit of humble, little bit of cautious... Can we go back, this is the moment. Tonight is the night, we’ll fight till it’s over.

{ Kyton #1 }

Tes yeux vacillent. L'objet ne bouge pas. Il vibre sous tes yeux. Son nom ne cesse d'apparaître. Tu sais que tu dois décrocher. Tu dois lui parler … sauf que tu ne peux pas. Tu ne veux pas entendre ce qu'il va te dire. T'as pas besoin d’entendre la vérité. Tu ne veux pas. Tu t'obstines à rester dans ta bulle. Parce que t'en as pas envie. T'es pas prêt. Pas prêt à encaisser la vérité. Il va le falloir … pas maintenant. Pas là. Tu soupires. Commandes un autre verre. Tu ne sais plus à combien t'en es. Un certain nombre. Trop sûrement quand tu vois la tête du barman. Et ça tu t'en moques royalement. Sortant le dernier billet qui te reste, le déposant sur le bar. T'exiges ta boisson. Techniquement tu n'es pas en droit d'exiger quelque chose, mais tu t'en moques. L'objet finit sa course. Tu sais où tu vas finir ta nuit, enfin tu espères. Tu devrais lui demander, mais t'es pas sûr de sa réponse. Tu éludes toujours la question et lui ? Lui il ne te bloque plus avec ça. Est-ce qu'il a compris ? T'en sais rien. Tout ce que tu sais, c'est que t'es pas prêt. Pas prêt à répondre à leurs putains de questions, à leurs putains de demandes. Ta tête tourne. Tu t'en moques. Elle pourrait bien se décrocher que ça ne te ferait rien. Ce n'est qu'une douleur. Ton reflet dans le miroir. Pathétique. Lamentable. Toi qui avais ta gueule pour plaire … c'est tout le contraire. Ton coquard a désenflé, ta lèvre toujours abîmé. Il a beau pansé tes plais, il va falloir du temps. Du temps pour que ça passe. Du temps pour que ça disparaisse … elles finiront par disparaître, mais ta douleur intérieure .. Elle restera présente. Tu sais au fond de toi que ça va être pire. De pire en pire. Gobant ton verre. Le cul sec .. t'aurais pas dû. Tu tangues un peu, beaucoup. Te reculant. Il faut que tu bouges. Que tu bouges pour aller où ? Vers chez lui. Peut-être bien. Hors de question que tu retournes chez toi. Tu ne peux pas. Tu ne veux pas retourner dans cette maison. Froide et lugubre. C'est ce que tu ressens en ce moment … cette maison qui a longtemps abrité tes meilleurs souvenirs … à présent elle t'effraie. Tu la fuis le plus possible. Tu tentes de noyer ta souffrance ailleurs. Dans ce liquide. Peine perdu. Ça fonctionne, le temps d'une soirée. Le temps d'un instant. Le lendemain tout revient. De plein fouet ça te frappe et te met à terre. À nouveau. Cercle vicieux. Boucle infini. Ton pas se perd, tu bouscules un type. Ne t'excusant pas, tu tentes de retrouver le chemin. Le bon. Tu ne sais lequel s'est. Une main se pose sur ton épaule. Tu tentes de te retourner, mais sa main passe devant ton visage…

Rien. T'as rien compris. Une nouvelle bagarre. Est-ce que tu l'as déclenché ? Peut-être. T'en sais foutrement rien. Toujours est-il qu'ils ne lâchent pas. Toi non plus. Tu te relèves. « T'as qu'ça en réserve. » Tu provoques. Crachant ton sang. Liquide qui glisse le long du sol. Se mélangeant à l'alcool et autre liquide … Perdu au milieu de ce groupe. Encaissant les coups. Comme ci tu n'avais pas déjà subi assez. Tu t'en moques. T'as déjà un bras esquinté, le dit bras qui y a encore quelques jours était sous un plâtre. Plâtre que tu as défoncé. Comment tu ne sais pas. Noirceur qui émane de toi. Destruction. Voilà le mot qui te définit. Et lui qui t'a soigné. Il t'a aidé à te remettre sur pieds. Déception lorsqu'il verra ta dégaine à nouveau. Tu fonces encore droit vers le mur, couteau de boucher à la main. Tu te détruis et t'aimes ça. Parce que t'as l'impression de le mériter. Que c'est ça qu'il te faut. Sentir tes os se broyer. Voir ton sang qui gicle au sol. Souffrir. Encore. Toujours plus. Tombant au sol. Fébrile objet que tu es dans leurs mains avides de brutalités. Tu hésites à te relever. Une voix surplomb l'assemblé. Tu arrives à peine à l'entendre. T'essaies de te relever, mais tu restes clouer au sol. Peinant à te remettre sur ton seul bras valide. T'es bien là. Déchet que tu es. Une main se présente à toi. La voix qui a stoppé le massacre. La voix qui appartient à cette main. Tu vois flou. Tu peines à garder les yeux ouverts. T'essaies de voir qui cela peut-être. Un ange gardien. Est-ce que ça existe encore ? Pire est-ce que tu le mérites. Lumière qui écrase tes pupilles. Tu sens qu'on te relève. Qu'on t'emmène à l'extérieur. Tu ne bronches pas. Toute façon à quoi ça servirait ? S'il veut t'aider, grand bien lui face. Tu entends toujours cette voix, mais il te faut un long moment avant d'assimiler. Que le puzzle se complète dans ta tête. « Kyan ? » finis-tu par dire. Et t'es prêt à sombrer. Tu refermes les yeux un instant, juste quelques secondes …

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tonight is the night, we'll fight till it's over

— kyan&Newton.

Une lancinante douleur s'était fait ressentir dans sa tête. Il la sentait qui le prenait au bas de sa nuque et qui remontait jusque dans ses cervicales. Kyan avait besoin de dormir. Mais il n'y arrivait pas. C'était ainsi depuis quelques jours déjà et cela ne s'arrangerait pas. Les dossiers qu'il avait à traiter étaient plus lourds les uns que les autres et il savait que s'il n'en venait pas à bout ce mois-ci, il risquait de perdre ses clients. Or ce n'étaient pas des clients à perdre, c'était de gros chèques sur pattes ceux-là. Incapable de trouver le sommeil, il finit par quitter son lit et regarder la vue à partir de la terrasse de son loft. Si on lui avait dix quand il était adolescent qu'il finirait par vivre tout seul et en plus dans un appartement de luxe, il n'y aurait pas cru. Et pourtant, il était déterminé à s'en sortir. Mais une part de lui avait toujours pensé qu'il n'y arriverait pas, qu'il n'était pas prédestiné à y arriver. A force de sortir avec des gens plus riches, des gens nés avec cette fichue cuillère en argent dans le bec, il avait fini par penser que pour être riche, il fallait naître ainsi. Mais cela n'avait pas toujours été ainsi. Il avait aussi eu des amis plus raisonnables, qui lui ressemblaient plus. Et l'un d'entre eux était revenu récemment à Island Bay. Kyan ne savait pas si cela le réjouissait ou l'angoissait. Newton était son meilleur ami, le seul sur qui il avait toujours pu compter. Et pourtant l'homme avait disparu du jour au lendemain, sans dire au revoir. Cinq longues années s'étaient écoulées et beaucoup de choses s'étaient passées entre temps. L'une d'entre elles et non des moindres: Kyan avait été en prison. Son ami n'était même pas venu le visiter une seule fois. Aussi belle soit une amitié, certaines épreuves pouvaient vous la déstabiliser parfois. Et la prison en avait été une.

Kyan se promenait dans le centre de sa ville, non loin de son loft, cherchant à s'aérer. Il savait que la raison pour laquelle il n'était pas forcément ravi de revoir Newt n'était pas liée qu'à son incarcération. Certes l'absence de Newton s'était faite ressentir... mais on avait pu remarquer son absence aussi dans son amitié avec Skye. Parce qu'il y avait un vide depuis son départ, un vide que petit à petit Kyan avait commencé à remplir. Rien de physique mais un lien affectif s'était créé entre les deux personnes et Kyan redoutait de devoir en parler à Newton. Il avait un peu le sentiment d'avoir dépassé la mesure. Pourtant, Kyan avait été plus que loyal jusque là. Mais parfois, on peut tromper quelqu'un avec la pensée. Et c'était probablement là le plus grand des péchés. Passant près d'un bar, Kyan entendit qu'il y avait du grabuge à l'intérieur et jeta un oeil rapide pour voir si c'étaient des femmes ou des hommes qui se disputaient. Deux filles qui se tiraient les cheveux, cela aurait pu le divertir. Il fut déçu en voyant que ce n'était rien de cela et s'apprêtait à continuer son chemin lorsqu'il reconnut son ami qui gisait là au sol, prêt à encaisser un nouveau coup. "Newt?" Il était entré en courant et s'était interposé sans prendre le temps d'analyser l'adversaire de Newton. "Newt qu'est-ce que tu fous bon sang?!" Il le secouait légèrement, essayant de le pousser à se relever. Mais au regard que Newt avait, il n'était pas dur de comprendre qu'il n'entendait rien de ce que Kyan lui disait. Passant un bras sous son épaule, Kyan s'efforça de le mettre debout et se fraya un chemin dans la cohorte de gens curieux pour l'entraîner dehors. Visiblement, Newt non plus n'arrivait pas à dormir ce soir-là. Kyan essayait de lui parler mais tout se perdait dans le bruit du bar et il voyait bien que Newt ne lui répondrait pas de si tôt. L'avait-il seulement reconnu? Il en doutait. Il le lâcha, une fois qu'ils furent sortis, et se pinça les lèvres. Cela l'attristait de voir son ami ainsi et en même temps... cela l'énervait. Il était en train de tout foutre en l'air. Kyan lui mit une claque afin de le rappeler à l'ordre. Cela n'avait pas beaucoup d'effet mais le regard de Newton commençait à s'éveiller. Kyan lui mit une nouvelle gifle et s'exclama "Donc tu préfères te bourrer la gueule plutôt que venir dire bonjour à ton vieux pote, ben bravo!" Kyan croisa les bras sur sa poitrine et le regarda avec cet air de mère surprotectrice. "Moi aussi je suis content de te revoir vieille raclure."

MAY

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{ Kyton #1 }

Il t'a extirpé à l'extérieur et toi t'as rien compris. C'est devenu une habitude chez toi. Tu ne piges quedal. Un nouveau mode de vie. Est-ce le bon ? Tu ne sais pas, tu ne penses pas. T'en sais rien à nouveau. Tu t'abandonnes dans cette noirceur et te complais dedans. T'y es bien. Très bien même. Depuis ton retour, tu pars totalement en vrille. Oubliant certaines personnes … comme celui qui vient de te ramasser. Une honte quand on te connaît, t'es pas ce genre de mec. T'es pas le genre qui abandonne ses amis. Tu les chéris, t'en as pas des masses de bases … Alors si tu les abandonnes… Le temps que les neurones se remettent en place. Que tu comprennes qui est avec toi et où tu es .. le temps s'écoule. L'impression qu'un match de tennis a lieu dans ta tête. Tu finis par ouvrir de nouveau les yeux. Tu as fini par le reconnaître, mais non. Ça ne peut être vrai. Il ne peut pas se tenir devant toi.. et pourtant c'est bien sa voix qui te réveille à nouveau. Qui te maintient dans la réalité. Tu ouvres de nouveau les yeux. Clignant à nouveau. Pissant le sang d'un peu partout, mais ça tu t'en moques. T'en as rien à faire. Au contraire, ça te fait du bien. Tu ressens quelque chose. Tu t'oublies dans ces douleurs secondaires. "Donc tu préfères te bourrer la gueule plutôt que venir dire bonjour à ton vieux pote, ben bravo!" Celle-ci tu l'as pas volé. Tu assimiles ses mots avec difficulté. Ce n'est pas aussi facile qu'on pourrait le croire. La balle traverse ta tête. Part d'un côté. Puis revient au centre, comme si de rien n'était … Tu ne sais plus où regarder. Que faire. "Moi aussi je suis content de te revoir vieille raclure." Ouvrant la bouche. Pas un mot. Pourtant tu as envie de dire un truc, mais quoi … ça tourne tellement dans ton crâne que tu es perdu. Te noyant dans un flot de mots, paroles. Surtout d'incompréhension. « D'solé » finis tu par cracher. Ce mot tu n'arrêtes pas de l'utiliser en ce moment. Il est venu se greffer à tes lèvres. Tu ne fais que ça. T'excuser pour toutes les conneries que t'enchaînent … Et bon sang que t'en enchaînes en ce moment. Incapable de t'arrêter. Tu te plais à t'auto-détruire. Tu as ce besoin. Tâtant tes poches, t'es à la recherche de ce petit truc. De cette petite drogue, dur ou douce, ça dépend de quel côté on se place. C'est maintenant que tu devrais parler ! Combler ce vide, ces années de séparation. Sauf que t'en es incapable. Parce que c'est toi. Et puis que tu n'es plus ce gars si joyeux. Pas en ce moment en tout cas. Non tu n'es que l'ombre de toi même. Tu finis par allumer ce filtre et la fumée s'extirpe de tes lèvres. Douceur qui s'engouffre dans ta gorge. « J'suis content d'te voir. » que tu dis. Tu le penses. Bien sûr que tu le penses. C'est tout de même de Kyan qu'on parle. Ton ami, l'un des meilleurs, l'unique si on peut dire. Vous avez toujours eu cette relation si spéciale, si unique. Si cher à ton cœur. Et puis t'es parti. Il aurait pu t'en vouloir. Surtout que tu n'as pas été là pour lui. Tu n'es pas allé le voir. Non toi tu cavalais les rues européennes. Tu vagabondais à droite ou à gauche. Tu ne pouvais pas rentrer. Et si tu es rentré … ce n'est pas pour les raisons que tu espérais. « J'fous ma vie en l'air. » Craches-tu. Éloignant la clope de tes becs, fixant ce sang qui s'échappe sur le trottoir. Tu la remets à sa place, avant qu'elle se consume entre tes doigts. Ouais ta vie tu la fous en l'air. T'en es conscient. Et t'as besoin de te confier. Et qui mieux qu'un ami peut t'écouter pour ça. Pas de jugement, c'est ça l'amitié. Tu sens qu'il finit par se poser à tes côtés. Tu lui tends ton paquet. Regardant dans le vague. Perdu dans tes pensées. Fixant le mur, comme tu fixes ta prochaine connerie. Faudrait que t'arrête. Mais t'en es incapable … T'aimes ce que tu ressens en partant ainsi …

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tonight is the night, we'll fight till it's over

— kyan&Newton.

Il semble recouvrer ses esprits peu à peu. C'est pas encore glorieux mais le bonhomme s'excuse. Mièvrement, lentement mais il s'excuse. Kyan secoue la tête. Il ne sait pas quoi faire. Il n'était pas sorti pour rester et tarder dehors, il voulait juste un peu d'air pour l'aider à retrouver le sommeil. Que dalle, il s'est retrouvé avec Newton dans les bras sans même savoir pourquoi. C'est un pote commun qui a annoncé à Kyan que Newt était de retour. C'était une terrible gifle pour Kyan d'apprendre cela par quelqu'un d'autre. Depuis combien de temps était-il rentré à Island Bay? Il n'en savait rien. Il savait juste qu'il était là. Mais était-il vraiment là? A en juger par son visage décomposé, par son air totalement dégoûté de la vie... Kyan doutait de la présence d'esprit de son ami. "Vraiment?" C'était normale de douter. Mais la question qu'il posait était autre. "Tu me vois vraiments?" Il mit trois doigts devant son visage afin qu'il lui dise combien il y en avait. Si c'était trop trouble, il devait l'amener à l'hôpital. Mais en dernier ressort, c'était leur accord depuis la nuit des temps. Puis quand Newt eut répondu, Kyan lui montra son majeur. "Et celui-là, tu le vois aussi?" Une petite moue réprobatrice sur le visage, il se laissa tomber près de son pote d'une vie. La question qu'il avait posée quelques minutes plus tôt obtint finalement une réponse. Kyan se passa une main dans les cheveux et tendit l'oreille mais le silence vint après cette mini confession. "Vas-y, crache le morceau..." Il le regarda qui lui tendait son paquet de cigarette et au lieu de le saisir, s'empara de la clope qui traînait au bout de ses lèvres. "Tu vas me cracher tes poumons si tu continues comme ça. Qu'est-ce qu'il y a Newt?" Il écrasait le reste de la clope au sol et posait le paquet avec les autres tiges tueuses à sa gauche, loin du fumeur.

MAY

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{ Kyton #1 }

L'impression d'être un gamin. Tu ne réagis même pas lorsqu'il te choppe ta clope, ton paquet. Ta petite drogue. Celle dont tu raffoles le plus … quoiqu'en ce moment .. tu ne sais pas ce que tu raffoles le plus. Te prendre des coups … te foutre en l'air. Lui. Oui lui, encore lui. L'alcool. Les médicaments ou juste ta clope. Ta fidèle clope, qui ne te quitte pas. Qui reste là. Coûte que coûte. Sauf là. T'es puni. Tu ne cracheras pas tes poumons. Pas ce soir. Pas sous sa surveillance… tu soupires. T'aurais presque envie de bouder, mais … à quoi bon. C'est Kyan. Ton playboy t'es bac à sable. Ton Ken mobile comme tu le taquinais ados. Te sentir honteux ? Tu peux. Tu ne l'as pas contacté, tu l'as lassé en plan. Tu parles d'un amis. Ce n'est pourtant pas ton genre… sauf qu'en ce moment … rien de ce que tu n'as de sens. Tu t'évapores dans la vie. Tu la laisses te filer entre les doigts. Tu dérapes. Tombes, sans vouloir te rattraper. Au contraire, tu adores ça. Posant ta tête contre le mur. La plaie que tu es pour lui, va-t-elle se livrer ? T'es à deux doigts. Parce que c'est Kyan. Que tu as beau avoir merdé, il en reste pas moins Kyan. Y a pas de mots pour vous définir. Ton plus vieille amis, le seul qui a toujours été là et inversement … Du moins jusqu'à ton départ … soufflant .. « J'suis désolé d'pas t'avoir dit ... » pas besoin de continuer. Il sait. Il sait que tu t'excuses de ne pas l'avoir prévenu. Parce qu'il est pas con le blond. Puisqu'il te connaît. « C'est ma mère … la raison d'mon retour … elle est ... » Oseras-tu dire à haute voix … une larme s'échappe de ton œil. Venant perler ton visage, méchamment amoché. Tu respires. Prends une grande bouffée d'air. Du moins tu tentes. « phase terminale ... » pas un mot de plus… tu n'oses même pas le regarder. Voilà la principale raison du fait que ta vie part en live. Parce que t'es incapable de gérer ça, du moins pas comme un adulte. Toi t'es encore ce gamin, inconscient, ignorant .. qui ne veut pas assumer les responsabilités .. Tu n'peux pas. C'est au dessus toi. La voir sur ce lit blanc.. voir son visage… si éteint .. fermé .. ne plus revoir son sourire. Ne plus subir ses conseils, ses inquiétudes … Ouais tout ça te fait peur. Parce que t'es pas prêt. Tu sais que dans la vie on est jamais prêt. C'est sa la vie, un jeu. Tu as toujours joué avec elle, prenant plaisir à la malmener … Tu as toujours poussé le vice à fond … repousser tes limites .. Voir jusqu'où tu étais capable … « puis y a eux … elle … lui … ils attendent … trop d'moi ... » à peine compréhensible … Tu tentes d'être claire, mais tu galères … C'est plus dur que tu le pensais … tu te livres et ça ne te ressemble pas. Ce n'est pas dans tes habitudes… sauf que c'est Kyan … et que tu as beau avoir merdé, lorsqu'il est là … Il est là. Et toi aussi.. tu redeviens Newt .. et bon sang qu'en ce moment tu as besoin d'un ami… un vrai …

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tonight is the night, we'll fight till it's over

— kyan&Newton.

Il galère et Kyan n'est pas insensible à cette vision de son ami au plus bas. Tous les deux ils ont vécu pas mal de choses ensemble, tellement qu'il ne peut les compter. Quand Newt s'excuse, Kyan lève la main, ce n'est pas nécessaire. Il ne veut pas d'excuse, pas entre eux. Ils se connaissent trop bien que pour s'en vouloir pour ça. Ce sont des amis qui n'ont pas besoin de se voir pour rester amis, voilà comment ils sont tous les deux. Evidemment cela a peiné Kyan d'apprendre que son pote était de retour et de ne pas avoir de nouvelles. Mais Kyan savait que ce n'était pas sans raison. Il n'a rien précipité parce que ça ne marchait pas ainsi entre eux. Tous les deux, ils se respectaient. Quand ils voulaient se voir, ils se voyaient et puis basta. Et maintenant, ce qui était passé était passé. Ca ne servait à rien de lui tenir rancoeur pour le passé. Surtout quand Newton était dans cet état. Mais voilà, Newt ne faisait pas que s'excuser, il expliquait aussi. Et Kyan eut un haut le coeur en l'entendant dire le mot "mère". Qu'avait sa mère? Kyan la connaissait bien cette femme. Il avait passé son enfance dans la maison de Newt, une grosse partie de son enfance en tout cas. Elle leur avait fait des collations et leur avait dit que leur comportement était vraiment indigne des deux jeunes hommes qu'ils étaient. Il se souvenait parfaitement de son sourire protecteur quand Newt partait se laver les mains et des regards désapprobateurs qu'elle leur lançait quand ils rentraient de soirée. Alors apprendre qu'elle... voilà, c'était un coup fatal pour Kyan aussi... phase terminale. Kyan prit son ami par l'épaule sans réfléchir. C'était pas son ami, c'était son frère. Et sa mère adoptive était malade. Il aurait dû le savoir, il aurait dû! Mais ça faisait des mois qu'il n'avait plus été lui rendre visite, il était trop pris par sa vie... Il avait honte. Et il savait ce que ressentait Newton en ce moment. Si Kyan se sentait si mal, alors Newton devait être trente six pieds sous terre. "Je suis vraiment désolé Newt.. je savais pas." Il regardait le sol, freinant cette émotivité qui ne lui ressemblait pas. Kyan ne pleurait jamais, c'était comme ça. Mais là il aurait pu. Il n'en fit rien, il devait rester fort. Newt avait besoin de lui. Et pourtant, une part de Kyan se refroidit en l'écoutant aller plus en avant. Elle. Il n'avait pas besoin d'un dessin pour savoir de qui Newton parlait. Il aurait voulu lui demander ce qui se passait entre eux mais en vérité, il ne voulait pas savoir. Ca faisait des mois que Newt était rentré et ni lui ni Skye n'avaient rien dit à Kyan. Cela le rendait fou de réaliser ça. Pourtant, il n'avait aucun droit d'être en colère. Mais il l'était. "Je comprends vieux." Il ne comprenait pourtant rien du tout. C'était qui ce "il" d'ailleurs. Et au lieu de s'intéresser à la relation de Newt et Skye comme il l'aurait fait cinq ans auparavant, il préféra diriger la discussion vers d'autres eaux "C'est qui ce "il" dont tu parles? " Il se frottait les tempes. Il était sorti pour trouver le sommeil et voilà que maintenant, alors qu'il ne pouvait pas rentrer se coucher, il se sentait fatiguer. "Qu'est-ce qui s'est passé Newt? T'as envie de m'en parler?"

MAY

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{ Kyton #1 }

La main réconforte de Kyan sur ton épaule, ça te fait du bien. Dire à haute voix se qui reste en travers de ta gorge depuis … trop longtemps. Beaucoup trop longtemps. T'en as parlé récemment … avec lui. T'as senti dans son regard qu'il comprenait. Comme s'il avait vécu la même chose… c'est à peut près ce que tu as cru comprendre bien plus tard. Vous êtes liés par ce sentiment. Ce sentiment douloureux. Cette perte. Perte qu'on ne peut remplacer. Tu ne sais comment. Comment te relever. En as-tu réellement envie.. C'est la question que tu te poses sans cesse. Parce qu'une partie de toi le veux, mais une autre… elle est prête à s'abandonner. À se perdre dans cette noirceur. Comme si c'était ce qu'il te fallait. C'est ce que tu mérites. Du moins, c'est ce que tu penses… sa voix .. Bien sûr qu'il ne savait et il n'a pas à s'excuser pour ça. T'es pas du genre à hurler sur les toits tes problèmes. Encore moins ton père. Truc de famille. Puis tu voulais pas déranger ton entourage. Tu pensais pouvoir gérer ça tout seul… erreur. Fatale erreur. Puis rien que de la revoir dans cette chambre. Les mots que tu lui as dit… tu sais que tu as été dur, mais tu n'étais pas prêt. Pas prêt à la voir dans cette chambre, dans ce lieu. Voir le regard de ta mère, qui te disait de faire quelque chose… d'arranger les choses. Sauf qu'à tes yeux, y a rien a arrangé… Vous êtes … perdus. Du moins toi, tu n'as plus l'impression de la connaître, d'être le newt qu'elle a connu … Puis en la voyant tu as mal. Trop de souvenir. T'as assez de douleur en toi… Pourtant à ce moment précis, tu ferais n'importe quoi pour voir ce regard à nouveau sur toi. Entendre le son de sa voix… savoir qu'elle dort … que tu ne peux rien faire .. ça te tue à petit feu. Ton père qui t'harcèle. Qui attend de toi que tu sois à ses côtés. Sauf que tu ne peux pas. Tu n'y arrives pas. C'est trop dur pour toi. Tu ne veux pas la voir ainsi .. Tu veux la voir debout, qu'elle te sermonne … encore et toujours. Parce que c'est son rôle. Elle ne doit pas t'abandonner, pas maintenant. T'es encore qu'un gamin. Tu le sais. Tu l'as toujours été .. T'as besoin d'elle. Alors pourquoi la vie veut-elle te l'arracher ? Est-ce là un moyen de te faire payer tes erreurs ? T'en sais rien, mais cette question t'est venue à l'esprit. Vengeance du karma .. Tu aurais préféré qu'il s'en prenne à toi. Le fait d'avoir Kyan à tes côtés, ça te fait tellement de bien. Tu te demandes pourquoi tu l'as pas fait plutôt… C'que tu peux être con parfois. T'as envie de ta clope, mais tu sais qu'il te la rendra pas. Et t'es pas en moyen de discuter ou batailler. T'as à peine la force de parler. « J'ai rencontré un gars et … fin j'sais rien ... » Ouais tu préfères que ça reste ainsi … T'en sais rien parce que c'est vrai. Tu l'apprécies.. peut-être un peu trop .. Tu sais pas. Tu sais juste qu'il attend un truc de toi. « Tu m'connais, j'peux pas … C'est pas dans mes moyens … J'suis pas comme ça ... » Tu peux pas être sérieux, t'y arrives pas. Tu mérites pas quelqu'un qui s'attache à toi. Parce que s'attacher à quelqu'un ça revient à souffrir. « D'puis elle, j'ai laissé personne s'mettre là dedans » Tu désignes ta tête. Cette dernière qui te fait mal … « Et puis lui .. j'sais pas ... » Haussant un peu les épaules. T'as l'impression d'rien savoir. « J'pars en live Kyan … J'crois que j'le mérite … J'mérite tout ça … d'crever la bouche ouverte ... » Tu craches à nouveau du sang. Ouais crever, voilà c'qu'il t'attend … Et le pire, c'est que ça ne t'effraie pas … pas du tout …

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— kyan&Newton.

Tous les deux ils étaient amis depuis tellement longtemps qu'il en avait perdu le compte des ans. Newton c'était celui qui avait toujours été là pour lui. Celui avec qui il avait fait plus d'une connerie. Et surtout, celui qui se fichait de savoir comment Kyan était au fond, il l'aimait quoiqu'il arrive. Mais c'était avant ça. Avant que Newt ne se pointe au mariage de Skye et parte ensuite comme si elle était la seule qui comptait dans sa vie. Parce qu'il était parti sans rien dire à son ami. Ils avaient gardé contact mais ce n'était plus comme avant, ce n'étaient plus deux gosses qui s'aimaient envers et contre tout. Pourtant, maintenant, Kyan ressentait cette affection infinie envers son ami d'autrefois. A quel point pouvait-il se dégrader, et pourquoi? Sa mère malade, en phase terminale, ça avait de quoi attendrir le blond. Mais apprendre qu'il avait revu Skye, que celle-ci ne le lui avait pas dit et que pour couronner le tout, Newt était encore en train de tout foutre en l'air... cela lui faisait serrer les dents. "T'es sérieux?" Mais l'homme n'avait pas fini de cracher ses poumons. La cigarette que Kyan lui avait interdite lui manquait mais Braxton n'avait pas l'intention de la lui rendre. Il était en colère. Autant il redoutait que son ami se remette avec Skye autant il redoutait encore plus qu'il lui fende le coeur à nouveau. "Ouais, je te connais..." Il avait envie de lui dire qu'il savait qu'il allait encore tout foutre en l'air mais Newt avait l'air suffisamment mal, pas besoin d'en rajouter. Pas maintenant en tout cas. Il parlait de sa tête, du fait que personne n'avait réussi à y entrer depuis elle... Kyan savait, comprenait. Lui aussi il était attaché à cette femme spéciale. Mais Newt avait eu une chance que d'autres n'avaient pas. Et il préférait tout foutre en l'air, encore. "Arrête tes conneries mec. Tu mérites pas de crever. Mais par contre une bonne fessée, ça oui." Son ami le dévisagea avec un sourire dépité sur le visage. « Non, je ne propose pas de te donner cette fessée, t'es con. » Ils avaient leurs blagues entre eux, leur humour d'antan. Il lui tendit la main pour le relever bien que Newt soit toujours déséquilibré par les coups qu'il venait de se prendre. « Allez viens, je vais te ramener chez toi.» Son pote lui manquait mais pour ce soir, il devrait être sage et le reconduire chez lui car l'homme était totalement bourré, dévasté et hors d'état... en état de rien en vérité.

MAY

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Return of the Mack, get up! What it is, what it does, what it is, what it isn’t ? Looking for a better way to get up out of bed. Instead of getting on the internet and checking a new hit. Get up! Fresh out pimp strut walking, little bit of humble, little bit of cautious... Can we go back, this is the moment. Tonight is the night, we’ll fight till it’s over.

{ Kyton #1 }

Il t'aide à te relever. Tu as vaguement écouté ce qu'il t'a dit. La tête dans les nuages si on veut dire … T'es là sans être là. Tu ne sais pas vraiment où il veut en venir et tu iras pas sonner à sa porte pour savoir. T'es loin de te douter que ça le fait un peu chier d'être là au milieu de la nuit avec toi. Lui a une vie, toi tu l'éclates la tienne et ça t'éclates c'est ça le pire. Les gens veulent « t'aider » toi tu préfères couler. Ouais ça t'éclate de partir en morceau. C'est ce que tu mérites, puis d'un côté tu ne vois pas quelle autre solution. T'as pas envie d'assumer. Tu y arrives pas. Sentant que ton postérieur quitte le trottoir Tu te focalises sur ses mots. Sur ses paroles. Et ça fait tilte dans ta tête. Tu te lâches de son emprise. Il ne doit probablement pas comprendre. Sauf que tu veux pas, tu ne peux pas rentrer là-bas. T'as beau crever de douleur et perdre un peu la raison. Tu ne retourneras pas dans la demeure familiale. T'es pas prêt. Tu ne peux tout simplement pas y retourner. Retrouvant ton équilibre, du mieux que tu peux. Tu stoppes ton regard dans le sien. « C'est bon pas b'soin ! » Que tu craches. En même temps qu'une poignée de sang. Non tu ne retourneras pas chez toi. T'en as décidé ainsi. Tu vas slalomer dans les rues, voir ou ça va te mener. Tu as toujours ton instinct de survis. Tu lui fais confiance, assez pour savoir que demain tu te réveilleras quelque part. « Merci pour ton coup d'main et désolé encore d'pas t'avoir prévenu mais ... » Tu cherches tes mots. Au fond de toi, le mieux serait que tu te laisses faire. Que tu le laisses te ramener vers tes parents… du moins vers ton père, mais tu t'y refuses. Il va te voir ainsi et tu ne veux pas lui donner cette réalité. Tu te doutes qu'il sait. Il sait que tu te détruits, mais tu lui as rien montrer. Tant qu'il ne voit pas, il ne sait pas. C'est ce que tu te dis. C'est ce qui te maintient dans ta réalité. Celle du gamin que tu es. Celle qui te permet de t'échapper à tout ça. Tout cet enfer. Reculant légèrement, tu ne veux pas de son aide. « J'ai pas d'bsoin d'toi ! » Que tu conclus. Levant la main pour échapper à son emprise. Lui tournant le dos, ça aussi tu l'as déjà fait. Tu le pratiques souvent, tourner le dos aux gens. Ceux que tu aimes dans le fond. Ceux qui font partie de ta vie. Sauf que tu ne peux pas. Tu ne veux pas qu'il te sauve. Ouais t'as pas envie d'être sauvé. Tu préfères crever la bouche grande ouverte. Ce n'est pas ce qu'ils veulent, mais une fois de plus, tu n'écoutes que toi. Tu titubes dans les rues, allant à gauche. Suivant ton instinct. Des maisons se dessinent au loin, puis des immeubles. Tu ne sais pas encore où tu vas finir ta nuit, mais tu y vas. Tu avances dans cette obscurité et ça t'effraies. Ne réalisant pas encore que tu as fais une connerie. Que tu as rejeté une personne qui compte pour toi. Non tu réalises pas encore les conséquences que ce geste va entraîner … rien est clair dans ta tête…. Tu continues d'avancer dans cette noirceur qui te plaît tant … sans penser au lendemain…

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