contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: you burn with the brightest flame (nolay) (#) Jeu 8 Juin - 1:39
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Encore une soirée, encore une fois où tu te retrouves parmi les mêmes personnes. Cette fois-ci, c'est pour quoi ? Pour un anniversaire du cousin au cousin de l'ami d'un pote à ton voisin ? Une soirée pour célébrer le début du week-end ? Sûrement pour l'été qui arrive ? Peut-être pour la fin de l'année qui approche à grand pas, et pour ouvrir les futures autres soirées qui arrivent ? Ouais franchement, tu n'en sais rien. Tu sais que tu te retrouves juste à ta place. Tu sais que si tu montes à l'étage pour aller pisser, tu vas galérer à accéder aux toilettes parce qu'il va y avoir un couple en train de baiser devant tout le monde. Ouais, tu es habitué. C'est toujours les mêmes têtes, toujours. Ton verre de vodka te fout de bonne humeur, tu louches un peu, levant ton gobelet rouge vers la lumière pour que la dernière goûte s'enfonce dans ta gorge. Tu regardes aux alentours, tu te retrouves dans le salon alors, par automatisme, tes pieds se dirigent dans la cuisine et tu te sers un nouveau verre d'alcool, comme si tu n'avais pas déjà bu. Tu es ridicule, tu te fais toujours un peu honte. Ton téléphone vibre, tu le regardes rapidement, mais c'est juste un message de ta mère. Même à l'autre bout du monde, elle est capable de te faire chier encore. Tu l'ignores, regardes si tu n'as pas d'autres messages, mais non, ta petite-amie n'a pas encore répondu à ton dernier sms et ça commence à te gonfler. Du coup, tu éteins ton téléphone, et tu sors. Tu t'assois sur le perron, ça fait du bien à tes oreilles. Mais tu sens tes fesses qui vibrent, les basses sont incroyablement fortes, et sûrement qu'un des voisins va finir par appeler les flics, mais tu t'en moques. Tu cherches dans tes poches une feuille slim, un filtre et du tabac. Tu prépares ton joint, en insérant l'herbe à la fin. Tu lèches le papier, tu le roules correctement. Parce que tu as beau être incroyablement saoul, tu fais toujours bien les choses. Et sans savoir pourquoi, ton regard se relève et ton coeur rate plusieurs battements. « Toi, je ne t'ai jamais vu. » Tu constates, en t’adressant directement à la belle femme sous tes yeux. Tu cherches ton briquet, allumes ton joint, ferme les yeux avant de te lever. La fumée s'envole dans les airs, et tu te retrouves face à elle. « Moi c'est Nolan, tu veux ? » Parce que tu ne tournes jamais autour du pot, jamais.
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Sujet: Re: you burn with the brightest flame (nolay) (#) Jeu 8 Juin - 2:13
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Nolay
Je ne sais pas ce qui m'a prit d'accepter cette invitation parce que je savais très exactement comment ça allait se finir en disant oui. Pour faire court, des camarades de ma promo m'ont invité à une soirée pour fêter la fin de l'année et donc des examens. Ce n'est pas vraiment mon genre, mais je me suis dit que pour une fois, j'allais accepter. Qu'est-ce que je perdais à le faire de toute façon ? Seulement, inconsciemment, je savais qu'il y avait anguille sous roche. Ces filles, on ne s'est jamais vraiment parlée et je ne comprends pas pourquoi aujourd'hui, ça changeait. Mais naïve comme je suis, je me suis dit que je devais me faire des films. Malheureusement, non. Elles m'ont planté. Dans tous les sens du terme. Je me retrouve à une soirée avec des inconnus et qui, en plus de ça, semble bien plus jeune que moi, et malgré mes nombreux appels et textos, je n'ai aucune réponse. Si ce n'était pas moi qui me trouvais dans cette affreuse situation, je pense que je pourrais m'insulter ou rire de moi. Je ne sais pas. Mais pour l'heure, j'ai surtout envie de pleurer. Je ne me sens pas à ma place dans cet endroit, entourée de personnes bourrées et peut-être même défoncées. J'ai beaucoup de mal à comprendre comment on peut avoir que cet aspect de l'amusement. C'est vrai, moi, par exemple, je suis capable de m'amuser sans être ivre morte. Mais bon, je dois être trop vieille pour ce genre de choses. Alors je me fraie un chemin dans la foule d'adolescents et tente tant bien que mal de retrouver la sortie. En arrivant devant la porte, je sens la poche arrière de mon jean vibrer. Je m'empare avec hâte de mon téléphone portable et pousse un profond soupir en découvrant le SMS d'une des filles de ma classe. Elle se moque de moi. Ouvertement. Sans la moindre gêne. Je le supprime directement, ainsi que son numéro et remet l'appareil à sa place. Faut que je me tire d'ici et vite. J'ouvre la porte et la claque derrière moi. J'ai besoin d'exprimer ma colère et de toute façon vu le bruit, personne ne le remarquera. Je descends les marches du perron en évitant le garçon qui est assis juste là. Je ne sais pas comment je vais bien pouvoir rentrer vu qu'à cette heure-ci il n'y a plus de bus, mais franchement, c'est le cadet de mes soucis en ce moment. Mais au moment de partir, le jeune homme m'interpelle. J'ai presque envie de tracer mon chemin sans même lui répondre, mais je ne suis pas sûre qu'il mérite mon impolitesse. Alors j'essuie mes larmes et me tourne dans sa direction. Je lui souris timidement alors qu'il se lève pour me rejoindre. « Et je ne suis pas sûre que tu puisses me revoir un jour… » Aucune chance pour que je remette les pieds dans une fête. Je le regarde allumer son joint et hausse les sourcils lorsqu'il me le propose. En dehors des cigarettes, je n'ai jamais rien fumé d'autre. Question de principe. Mais ce soir, j'en ai vraiment rien à foutre de mes fameux principes. J'accepte en hochant la tête avant de le remercier. Je tire une taffe et me met à tousser comme une idiote. « Putain ! » S'il ne me trouvait pas encore pitoyable et ridicule, je crois que c'est chose faite.
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Sujet: Re: you burn with the brightest flame (nolay) (#) Jeu 8 Juin - 13:32
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Tu remarques cette femme, et honnêtement, ça te fait mal au coeur. Elle a l'air complètement paumé, et tu aimerais bien l'aider. T'es pas un petit connard, t'es un petit adolescent qui a quand même un coeur alors... alors ouais, ça te brise les tripes. Du coup, tu l'abordes, et sa remarque te fait froncer les sourcils. Tu n'as pas encore l'effet de la marijuana dans ton organisme, donc tu as encore les moyens de comprendre. Tu remarques ses yeux rouges, tout comme tu frissonnes légèrement à cause de la brise alors forcément, quand tu vois comment elle est habillé, tu ne cherches pas à comprendre. Tu retires ton gilet, tu le déposes sur ses fines épaules. Elle est belle, elle te fait penser à Murphy et ça te fait sourire tristement. « Pourquoi ? Tu n'aimes pas les soirées ? » Tu lui demandes, parce que tu veux comprendre. Tu lui tends le joint, et tu ne pensais pas qu'elle allait en prendre. En fait, tu ne vois absolument pas la jeune femme consommait des substances alors forcément, ça te fait sourire. Juste un peu. Parce qu'elle se met à tousser alors tu ne te moques pas, mais tu récupères le joint de ses mains. « Il est beaucoup chargé, je suis désolé. » Tu es sincère, tu ne voulais pas qu'elle se foute dans un état comme ça parce que c'est bien trop pour cette fille. Elle a l'air... Fragile ? « Tu veux que je te raccompagne quelque part ? Tu as ma maison à quelques mètres, je peux te laisser une chambre d'ami et tu peux y dormir, te reposer, tout ce que tu veux ? Promis, je vais rien tenter. Et demain, si tu as besoin, je te paye un taxi qui te ramène chez toi ? » Tu ne sais pas pourquoi tu lui proposes, et pourtant, tu lèves ton index en guise d'un je reviens et tu vas récupérer tes affaires dans la maison. Tu te fais enfumer d'une odeur de drogue, ça te monte à la tête bien trop rapidement, mais tu t'en fiches. Tu retrouves tes affaires et tu retournes à l'extérieur, tu allumes ton joint de nouveau avant de tirer une grosse latte. Tes yeux se ferment rapidement, quelques secondes. « Sinon, on peut se balader le long de la plage et tu m'expliques ce que tu fous ici ? J'veux dire, tu es entouré d'adolescent ici. »
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Sujet: Re: you burn with the brightest flame (nolay) (#) Jeu 8 Juin - 22:12
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Nolay
Je n'ai pas l'habitude qu'on s'intéresse à moi et encore moins à ce qu'on soit aussi gentil. La dernière personne à s'être conduit avec moi est parti à l'autre bout du monde et laisse un immense vide dans mon cœur. Je ne devrais plus penser à lui, mais c'est plus fort que moi. Alors quand il dépose sa veste sur mes épaules un long frisson me parcoure l'échine et mon cœur se serre. Est-ce que je devrais accepter ? Ne devrais-je pas plutôt l'envoyer bouler et prendre mes jambes à mon cou ? Je suis persuadée que c'est la meilleure solution, mais je reste plantée devant lui comme une idiote. Mon corps refuse de bouger alors que tout mon être me cri de partir. « Je… Merci. » Il me demande alors si la raison est que je n'aime pas les soirées. Non. Enfin si, je n'aime pas ça. Je déteste ça même. « On peut dire ça comme ça… Ce n'est pas vraiment fait pour moi. » Et il est bien là le problème. Je ne me sens pas à ma place ici et de toute façon, en ce moment, je ne me sens pas à ma place quelque part. Peut importe où je suis, j'ai l'impression d'être une boulette. Pour ce qui concerne le joint, je lui fais signe de ne pas s'en faire. Je ne suis pas sûre que ce soit une question de charge, mais plutôt d'habitude. Et comme mon habitude était proche du zéro, je suis certaine que ça joue. « Il faut bien un début à tout de toute façon ! » Comme pour l'humiliation. Parce que je suis certaine que cette nouvelle va faire le tour du campus. Déjà que les étudiants me trouvent bizarre et adorent me juger à cause de mes innombrables problèmes de famille, je sens que mon retour va être majestueux. C'est d'ailleurs une des raisons qui me pousse à arrêter l'université l'année prochaine. Je ne me vois pas en master avec ces filles et je n'ai pas envie de rentrer en guerre avec elle. Le monde de l'édition est impitoyable et je n'ai pas assez de cran pour ça. Enfin, je crois. D'un coup, il me propose d'aller j'ai lui et j'ai presque envie de rire. Alors je suis peut-être assez déprimée pour me laisser tenter par un joint ou de l'alcool, mais je ne crois pas que je le sois assez pour accepter la proposition d'un garçon que je ne connais pas et encore moins quand il doit avoir trois ou quatre ans de moins que moi. C'est vrai quoi, je ne suis même pas sûre qu'il ait dix-huit ans. Tu crains May, me dis-je pour moi-même. Il continue de m'exposer son plan et plus il parle, plus j'écarquille les yeux. Je sais qu'il veut juste m'aider, mais il faut bien avouer que sa proposition est étrange. Je m'apprête à le remercier et à décliner, mais il me fait signe d'attendre et il s'éclipse à l'intérieur de la maison. Je soupire légèrement et sort mon paquet de cigarette de mon sac. J'ai vraiment besoin de fumer. J'en allume une et commence à me décontracter. Quelques minutes plus tard, il est de retour avec ses affaires et il me pose la question que je redoutais le plus. Pourquoi je suis là ? Figure toi que moi aussi, j'aimerais bien le savoir, pensé-je. « C'est une très longue histoire et je ne suis pas certaine qu'elle soit très intéressante… » Mais dans un sens, j'aime bien sa compagnie. Je me suis toujours bien mieux entendue avec les plus jeunes que moi alors c'est peut-être un signe. « OK, mais je te préviens, tu risques de t'endormir avant la fin de l'histoire. Puis en plus, c'est un truc de filles. Tu sais comment elles sont. De vraies pestes. » Je lui adresse un petit sourire moqueur et nous partons lentement en direction de la plage. « Et pour me défendre, je ne savais pas qu'il y aurait que des adolescents ici. Sinon, je ne serais pas venu… »
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Sujet: Re: you burn with the brightest flame (nolay) (#) Jeu 8 Juin - 23:12
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Elle n'est pas à sa place ici, même un aveugle peut le voir. Elle est sûrement trop crispée que même avec la faible luminosité, tu le remarques. Tu souris, mais tu ne te moques pas. Elle te fait vraiment penser à Murphy, parce qu'elle non plus n'aime pas les soirées. Ce n'est pas non plus son monde à elle, les soirées. Ton cœur se pince, tu secoues discrètement la tête parce que tu ne veux pas y penser. Elle te manque, mais tu n'es pas prêt à faire le premier pas pour le moment. Tu es encore bouleversé par votre récente dispute, et c'est sûrement trop tôt. Tu le sais, que tu vas bientôt craquer, mais pour le moment, tu ne penses qu'à ta gueule et ça aussi ; c'est difficile à avouer. Mais tant pis. Parce que maintenant, ton esprit devient littéralement submerger par la drogue que tu es en train de prendre. Tu commences à avoir froid, mais ça aussi, tu t'en fous un peu. Du coup, tu lui proposes de se changer les idées, tu ne sais pas si elle va accepter parce que c'est vrai que tu fais ça sur un coup de tête, mais elle a l'air mal et toi, ça te rend mal parce que tu es un être humain. Parce que toi aussi, tu as des sentiments, et que de base t'es quelqu'un avec un certain coeur. Pour le moment, tu ne réponds rien, c'est elle qui prend la peine de vous emmener le long de la plage alors tu suis sans aucun souci. Tu retires tes chaussures et tes chaussettes et tu laisses le sable chatouiller tes pieds. Honnêtement, tu pourrais dormir là, avec le son des vagues qui te bercent. Tu as un sacré bel chance de vivre proche de la mer, c'est sûrement la seule chose que tu aimes autant dans ton immense demeure. Au début, tu ne sais pas trop si tu dois attendre qu'elle perce le silence, mais au final, tu as envie de parler. Tu as mal au coeur, tes oreilles sifflent encore avec la musique bien trop forte. « Tu sais, les problèmes de filles, je m'y connais un peu. Pas que j'ai des frères et des soeurs, j'ai personne moi. Mais ma copine a des soeurs et je connais ça. » Tu avoues, au final, avec un léger sourire. « On est que des adolescents, on fait des fêtes en pensant que c'est un thème bien précis style anniversaire, soirée de week-end, mais tout le monde sait que ce n'est qu'une excuse pour se bourrer la gueule. » C'est la stricte vérité. Tu as ouvert les yeux sur ça, tout comme tu sais que ta génération est très critiquée et ce n'est pas pour ça que tu vas calmer ta jeunesse. Tu veux profiter, t'es qu'un adolescent après tout, puis si tu avais eu une autre éducation, sûrement que tu ne serais pas comme ça mais de toute manière, tu ne peux pas refaire le monde, tu ne peux pas refaire le cours de ta vie alors tu continues de ramer. « Moi c'est Nolan. Du coup... Princesse perdu dans un monde d'adolescent, tu m'expliques ce que tu fiches ici ? Mauvaise blague, j'imagine ? »
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Sujet: Re: you burn with the brightest flame (nolay) (#) Ven 9 Juin - 11:36
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Nolay
Je mets un petit moment avant de capter qu'il est en train de me parler de sa petite-amie. Et quand cette information monte jusqu'à mon cerveau, je ne sais pas si je me sens soulagée ou encore plus stressée. Il faut dire que je ne sais pas comment prendre sa gentillesse. Soit elle est naturelle chez lui, soit c'est juste une surface pour me draguer. Et si c'est la deuxième option, ce mec est un vrai connard. Mais ce ne sont pas mes oignons et j'espère que ça ne le deviendra jamais. Mais je suis quand même curieuse et je sais, c'est un horrible défaut. Je le laisse m'expliquer sans l'interrompre comment fonctionne l'adolescent d'aujourd'hui. J'en étais une il n'y a pas si longtemps encore, mais j'ai l'impression qu'il y a un fossé entre eux et moi. C'est vrai, je suis jeune, je devrais adorer les soirées étudiantes, je devrais aimer sortir avec des amis pour faire la fête et aimer boire de temps en temps. Mais je ne fais rien de tout ça. Le soir, je préfère simplement me poser sur mon canapé devant une série Netflix et croyez-le ou non, c'est aussi génial que de se bourrer à une soirée. Ou que de fumer de la drogue. Parfois, j'ai l'impression d'être passée à côté de mon adolescence, d'avoir raté une grande partie de ma vie. Après tout, c'est une phase à passer et autant la passer en faisant le plus de conneries possibles. Enfin, je crois. Disons qu'il y a certaine chose qu'on ne peut plus faire une fois qu'on grandit. Question de responsabilité. Mais mon frère me tuerait s'il savait. Alors que je suis persuadée qu'il est loin d'être tout blanc, mais forcément, je suis la plus jeune alors je n'aurais rien à dire. Et je n'ai pas envie de me disputer avec lui, encore, et de le voir partir, encore une fois. Je laisse partir ces pensées et lui pose la question qui me brûle les lèvres depuis tout à l'heure. « Et donc, tu laisses ta petite-amie en plan pour m'accompagner sur la plage ou elle n'est pas à cette fête ? » Quoi qu'il puisse me répondre, les deux réponses ne me plairont pas. Je suis vieux jeu en amour – ou pour tout, alors je ne sais pas si, en étant à la place de sa copine, j'apprécierais de savoir qu'il va à des soirées sans moi et qu'il accompagne des filles sur la plage. Sans oublier qu'il m'a prêté sa veste. Je ferai une crise de jalousie à coup sûr. « Cette fois-ci, c'était quoi l'excuse pour vous bourrer la gueule ? Les trois ans du chat de l'organisateur ? » Je ris sous cape, mais mon sourire moqueur ne veut pas quitter mon visage. Je crois que mon meilleur ami est parti en me laissant au moins une chose ; son horrible talent pour être sarcastique. Je rigole en l'entendant m'appeler princesse. « Moi c'est May-Line, mais tu peux m'appeler May. » Quant au reste, il ne croit pas si bien dire. « Exact. Tu vois, je pensais que ce genre de blague, c'était fait pour les adolescents, qu'une fois rentrée à la fac, je serais entourée de personnes adultes et mâtures, mais visiblement ce n'est pas le cas. » Une légère brise vient caresser mon visage et je me pelotonne dans sa veste. « On m'a invité à une soirée et j'ai dit oui. Chose que je regrette amèrement puisque je ne pensais pas me retrouver seule et au milieu de personnes bien plus jeunes que moi. » Je tire une bouffée de ma cigarette et pousse un long soupir. « Je m'apprêtais à partir le plus loin possible de cette humiliation quand tu es arrivé sur ton grand destrier, monsieur le preux chevalier. »
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Sujet: Re: you burn with the brightest flame (nolay) (#) Sam 10 Juin - 13:21
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La mer te permet de décuver, légèrement, parce qu'il est vrai que tu as tout de même vachement abusé pour ce soir. Mais pour une fois, tu ne t'es pas retrouvé dans les bras d'une fille de ton âge. Pour une fois, vous n'êtes pas allé dans une chambre pour que tu puisses te vider les couilles. Pour une fois, tu ne vas pas avoir de regret, et si tu y arrives ce soir, c'est forcément qu'il est temps d'arrêté tes conneries non ? Cependant, autant ne pas crier victoire trop tôt, tu as tout de même dépasser les limites et c'est injustifiable, c'est impardonnable. C'est ça le pire ; pourquoi tu t'obstines à continuer alors que t'es fou amoureux d'elle ? Pathétique, que tu es bon sang. Tu fais un léger sourire à cette phrase, sûrement qu'elle te juge parce qu'elle ne comprend pas tes attentions, mais en même temps, tu as fait ça par un geste gentil, tu as directement remarqué qu'elle n'était pas à sa place. Mais si elle ose te juger, tu vas simplement faire demi-tour et laisser en plan cette fille pendant que toi, tu iras dormir dans ton lit. « Parce qu'elle n'aime pas les soirées, mais ce n'est pas pour autant que je ne pense pas à elle. Je pense que j'irais la rejoindre après. » C'est vrai que cette idée vient de traverser ton esprit et que tu en as besoin. Ouais, tu en as besoin de t'endormir dans ses bras, de caresser son dos sans la lâcher parce que tu tiens trop à elle bordel. C'est le bordel dans ta tête, c'est le bordel dans ton coeur et tu te sens paumé. Et pourtant, quand elle te regarde, t'es juste dingue d'elle. Tu hausses les épaules, alors que tu termines le joint que tu jettes dans le sable. Avec la légère brise de vent, il sera vite recouvert alors tu ne t'en fais pas pour lui. Tu rigoles, parce qu'il faut avouer que tu n'as aucune idée. « On va rester sur l'excuse la plus logique ; on fête la fin de l'année et en même temps, on célèbre le début de nombreuses fêtes pendant les vacances. » Fier de ta connerie, tu n'éclates quand même pas de rire, bien que l'envie est présente. Par la suite, elle se présente, elle porte le doux prénom de May. Faut avouer que ça lui va bien, un prénom innocent pour une fille qui a cet air fragile et sensible. Son histoire te provoque un pincement de coeur, elle a subi l'enfer la pauvre. Pour des adolescents comme toi, tu n'arrives pas à réaliser à quel point ça peut être humiliant, mais... Mais tu te montres compréhensif parce que la plupart du temps, ce genre de blague, c'est toi qui la sors. « C'est moche pour toi, heureusement que tu n'es pas entré à l'intérieur, tu aurais été... Perturber. » Tu ne peux pas être plus sérieux que ça, malheureusement. Tu te mords la lèvre, alors que tu lui tires une révérence alors que tu attrapes sa main pour embrasser sa paume. Elle vient de te traiter de chevalier ; autant agir comme tel. « Il fait froid, ma maison est juste là. » Tu pointes du doigt, un sourire aux lèvres. « Je vais te préparer un bon chocolat chaud, puis je te préparerais la chambre d'ami. »
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Sujet: Re: you burn with the brightest flame (nolay) (#) Dim 11 Juin - 1:54
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Nolay
J'hoche la tête et ne peux pas m'empêcher de penser à sa copine. Sûrement parce qu'on a ça en commun, de ne pas aimer les fêtes. Et dans un sens, c'est très exactement ce qui se passait quand j'avais leur âge et que je sortais avec un gars. Il passait la plupart de son temps libre à des soirées, comme-ci c'était bien plus important que moi, sa copine et comme je détestais ça, je me contentais d'attendre ses quelques messages. Seulement, la plupart du temps il était bourré et je ne préfère même pas savoir ce qu'il faisait en étant dans de tel état. Et on était que des gamins de seize ans. Parfois, j'ai vraiment l'impression de venir d'une autre planète. En revanche, je peux noter que contrairement à mon ex, il a l'air plutôt attentionné. Si ce qu'il dit est vrai, évidemment. Mais je trouve ça charmant de sa part d'aller lui rendre visite après cette soirée. Enfin, après avoir traîné avec moi sur la plage puisqu'en ce qui concerne la petite fête, je crois que je viens de la faire foirer. Mais bon, comme il le dit si bien, ce n'est que la première d'une longue série. Les vacances arrivent et visiblement, ils vont faire ça presque toutes les semaines alors une de plus ou une de moins, je parie qu'il ne verra pas la différence. Sauf s'il vient à rater quelque chose de mémorable par ma faute, mais je suis sûre qu'il en arrivera d'autre. Mais je me pose tout de même une question. Que font les parents ? J'ai vraiment du mal à croire qu'ils puissent laisser des adolescents déchaînés faire la bringue chez eux. Ok, c'est de leur âge, mais bon… Je crois mes parents m'auraient tué si j'avais organisé une fête de cette ampleur à la maison. En fait, je serais même déjà morte avant d'avoir proposé l'idée. Même Clarisse ne l'a jamais fait et se débrouillait toujours pour se faire inviter chez ses amis, quant à Claüs, je n'en ai pas la moindre idée, mais je crois qu'il faisait pareil. Puis ensuite, il n'était plus vraiment à la maison pour qu'il en ait l'occasion, mais peut-être qu'il aurait réussi à convaincre les parents, lui. Je n'ose pas lui dire que je suis rentrée à l'intérieur, puisque c'est là que je me suis rendu compte qu'on s'était bien foutue de moi. De toute façon, j'ai vu pire dans ma vie qu'une bande d'adolescents déjantés. Mais je dois bien avouer qu'ils ont mis la barre très haute. De toute façon, dans même pas quinze jours, j'aurais oublié ce fâcheux moment. Il sera définitivement rayé de ma vie et je ferais comme ci rien de tout ça s'était produit. C'est bien mieux comme ça. Je termine ma cigarette et l'écrase juste à côté de son joint. D'habitude, je ne suis pas du genre à polluer les plages, mais ce soir, je ne suis pas d'humeur écolo. Je suis du regard son doigt et observe la maison qu'il me montre. « Tu sais, on n'invite jamais les filles chez soi le premier soir, mais comme la proposition du chocolat chaud est bien plus qu’alléchante, je vais accepter ton invitation. » Et il a raison, il commence vraiment à faire frais. « Je ne vais pas déranger tes parents au moins… ? » J'ai un peu peur de m'incruster. Surtout que je connais ce type depuis quoi…vingt minutes ? C'est quand même un peu précipité et je n'ai pas l'habitude que les événements prennent ce genre de tournures. Sans doute car je suis trop coincée. « Parce que sinon, je peux appeler mon frère, je suis certaine qu'il se fera une joie de venir me chercher. » En vrai, je n'en suis pas si sûre, mais bon…
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Sujet: Re: you burn with the brightest flame (nolay) (#) Dim 11 Juin - 2:09
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Tu aimes cette balade, cette rencontre inattendue. On ne va pas se mentir, ça te fait quand même mal au coeur qu'elle se soit fait piéger, c'est loin d'être gentil puis même si tu ne l'as connaît pas depuis longtemps, tu es prêt à parier que cette fille est capable d'offrir un peu d'argent à une personne sans domicile fixe juste pour le sauver un peu de sa misère. Elle a l'air d'avoir le coeur sur la main, et tu aimes sa façon de parler, de s'exprimer. Elle est en colère contre ses filles, elle est en colère d'avoir été prise pour une conne, et pourtant, elle ne vide pas ses nerfs sur toi. Ouais, ça te fait plaisir. Puis, ça change des filles que tu côtoies au lycée, elle est plus âgé, plus mature, ça se voit. Elle ressemble à Murphy, en fait. Murphy, c'est sûrement la personne la plus mature que tu connaisses, elle a vécu l'enfer depuis la mort de sa mère et tu ne l'as jamais lâché. Elle a été tellement forte, tu es fier d'elle, fier de dire que c'est ta petite amie. Tu regardes ton téléphone, quelques secondes, tu plisses légèrement les yeux parce que la luminosité est à son maximum et que ça vient de te briser la cornée. Mais ça passe, légèrement, et tu verrouilles ton écran quand tu constates que tu n'as aucun message. Sûrement qu'elle dort, sûrement. Et la phrase de May te fait rire, bon sang, personne ne refuse un chocolat chaud. Pas avec ce froid qui s'installe petit à petit. Alors, tu lui indiques le chemin en lui pointant, par la main, l'endroit qu'il faut emprunter et tu enchaînes. Vous êtes en train de remonter la plage, vous n'êtes plus très loin de ta villa, seulement deux minutes à pied, voir moins. Cependant, ton sourire s'efface de ton visage quand elle te parle de tes parents. Sujet sensible. Mais elle ne peut pas le savoir. « C'est bon, n'appelle pas ton frère, mes parents ont déserté la maison depuis que j'suis gosse, ils viennent que très rarement, il n'y a personne. » Tu annonces. C'est triste, que tes parents préfèrent leurs vies professionnelles, qu'ils sont là juste pour t'engueuler comme si tu étais la pire des merdes sans vraiment s’intéresser à toi. Tu fais une légère moue, alors que tu t'empresses d'ouvrir la porte. Tu laisses ouvert, tu engouffres directement dans la cuisine après avoir allumé les lumières artificielles. Tu sors deux tasses, une pour toi, une pour elle, et tu prépares les deux chocolats. Une fois qu'ils sont chauds, tu cherches de la chantilly dans ton frigo que tu verses sur le liquide chaud, avec un marshmallow. Tu retournes à l'entrée, remarques très rapidement qu'elle a trouvé confort sur une chaise. Tu t'installes à ses côtés, posant les deux tasses devant vous. Tu relèves quelque peu le regard, avant de le rebaisser aussi vite. « Ne me regarde pas comme ça, j'ai l'habitude d'être seul. » Tu as pris un coup de pied dans le monde des adultes, et maintenant, tu dois vivre avec, tu dois te montrer mature et responsable, même si tu es loin de l'être.
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Sujet: Re: you burn with the brightest flame (nolay) (#) Dim 11 Juin - 2:46
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Lorsqu'il m'annonce que je n'ai pas besoin d'appeler mon frère, je dois dire que je ressens une pointe de soulagement. C'est stupide et complètement contradictoire avec ce que je suis et ce que je pense, mais oui, je suis contente de ne pas avoir à le faire. Et cette joie me fait presque peur. De un parce que ça ne me ressemble pas et de deux parce que je ne devrais pas être heureuse pour si peu. Mais peut-être que c'est justement ce qui manquait à ma vie en ce moment ; un peu de joie. Par contre, je ne peux m'empêche de grimacer à cause de sa situation. J'ai toujours grandi entouré de mes deux parents et même s'ils étaient vraiment trop collants, je ne sais pas ce que j'aurais fait s'ils avaient déserté la maison familiale pour leur boulot. Mon père devait effectuer de nombreux voyages pour son travail, mais il était là aussi souvent que possible alors je n'ai jamais été seule. Jusqu'à ce que je décide de partir de chez eux. Et avant qu'Eden devienne ma colocataire, je me sentais vraiment seule dans mon appartement. Alors je n'imagine même pas ce qu'il doit ressentir en ayant une si grande maison rien que pour lui. « Désolée, j'imagine que ça ne doit pas être facile tous les jours… » Ou peut-être que je me trompe et qu'il est plus heureux comme ça, mais je n'en suis pas si sûre. Du peu que je le connais, je n'ai pas l'impression que ce soit son genre. En fait, je pense qu'il se donne surtout un genre et que derrière sa carapace, il souffre de cette absence. Mais je ne suis pas psy, je ne le connais presque pas et je ne préfère pas m'étaler sur le sujet. D'autant plus que ça à plutôt l'air d'être tabou. Alors je le suis jusqu'à l'intérieur sans plus rien dire. Il s'éclipse rapidement dans la cuisine et j'en profite pour dénicher le salon. Je n'avais pas vraiment envie de l'attendre dans l'entrée alors après avoir fermé derrière-moi, je suis aller m'installer à table. J'envoie un textos à mon amie pour lui annoncer de ne pas s'inquiéter si je ne rentre pas ce soir et qu'on se verrait demain matin. Je n'en dis pas plus puisque je ne sais pas quoi dire d'autre. J'aurais dû mal à lui expliquer que je me retrouve chez un parfait inconnu et j'ai bien peur qu'elle soit capable de venir me chercher. Et avec mon frère. Et là, Nolan et moi, on risque de passer un mauvais quart d'heure. Le mieux, c'est que j'attende demain pour lui expliquer mon étrange soirée. Ou pas. Peut-être que je ferais aussi bien de ne rien dire. J'en sais rien. Mais je n'ai pas le temps de réfléchir plus longtemps qu'il revient avec deux tasses de chocolat chaud dans les mains. Il s'installe à côté de moi et je me rends compte que je le regarde avec intensité quand il m'en fait la remarque. « Excuse-moi. » Je lui souris tristement. « Oui, puis ça te donne l'occasion d'organiser des fêtes en l'honneur des poissons rouges du monde entier ou encore pour fêter la futur fête d'anniversaire d'un de tes amis. J'imagine que vivre seul dans une si grande maison a de nombreux avantages… » Je ne devrais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais c'est plus fort que moi. Je préfère donc changer de sujet avant de dire quelque chose que je pourrais regretter. « Merci pour le chocolat chaud. Tu ne fais vraiment pas les choses à moitié. » Je ramasse avec mon doigt un peu de chantilly avant de le mettre dans la bouche. Rien de mieux pour remonter le moral !
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Sujet: Re: you burn with the brightest flame (nolay) (#) Dim 11 Juin - 16:43
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Elle s'excuse, mais toi, tu ne veux pas de ça. Tu as l'habitude de cette solitude. Même si elle te bouffe, tu n'as pas le choix de faire avec. C'est une habitude que tu as depuis des années, depuis l'accident de voiture. Tu n'aimes pas en parler, parce que le seul souvenir que tu as dans ta mémoire de ton enfance, c'est le moment où cette voiture a percuté ton côté et que tu as terminé à l'hôpital. Tu n'avais que sept ans, et bordel c'est le seul souvenir que tu as gardé dans ta mémoire. Sûrement parce que c'est le seul qui est toujours aussi douloureux, parce que c'est à ce moment là qu'ils t'ont abandonné. C'est douloureux, rien que d'y penser, ça te donne l'envie de vider tes tripes. Mais de toute manière, tu ne peux rien faire d'autre. Quand tu t'installes à côté d'elle, avec vos chocolats chauds, ça te réchauffe quelque peu le coeur. Tu ne te confies jamais, c'est très rare que tu ouvres ton coeur et que tu dis ce que tu penses. Ceux qui te connaissent vraiment, c'est juste Murphy et Andrew. Mais juste au premier regard, May est une personne admirable, et sans trop savoir pourquoi, tu sais que tu peux lui faire confiance sans trop savoir pour quelle raison. Tu ne l'as connait que depuis quelques minutes. Mais, la phrase qu'elle te dit, même si c'était une plaisanterie, tu te braques sur le champ. Tu lèves les yeux au ciel, une violente douleur se creuse dans ton ventre. Si elle savait à quel point c'est difficile d'être seul dans cette villa. « Je préférerais que mes parents soient là que de faire des fêtes à la con. » Tu réponds sans aucun tact, c'est trop facile de juger sans connaître, c'est trop facile de te foutre l'étiquette du fêtard si elle ne cherche pas plus loin. Tu n'as personne, tu n'as pas un frère ou une soeur, et voir tes parents qu'une fois tous les trois ans c'est plutôt difficile à vivre. Ils font leurs vies en oubliant le principal. Tu hausses les épaules, maintenant, tu n'en n'as même plus envie de ce chocolat. Tu repousses la tasse. « J'vais te préparer la chambre. » Tu souffles en te levant. Tu t'éloignes, montes les escaliers deux par deux, pénètre dans la première chambre d'ami que tu as à disposition. Tu fais rapidement le lit, pas la peine de faire un truc spécial, elle ne reste que pour une nuit. Puis sûrement qu'elle va trouver le moyen de te juger sur autre chose, alors ouais, pas la peine de faire grand chose. Parce qu'au fond, tu es affreusement vexé alors qu'elle n'y est pour rien, elle ne connaît pas ta vie, elle ne connaît pas ton histoire et t devrais prendre sur toi.
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Sujet: Re: you burn with the brightest flame (nolay) (#) Dim 11 Juin - 19:38
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Je savais que j'aurais dû me taire. Je ne connais pas sa vie, je ne connais pas ce qui se passe avec ses parents et à vouloir faire de l'humour ou à vouloir me mêler de ce qui ne me regarde pas, je viens de toucher la corde sensible. Je sais qu'il m'en veut et je m'en veux aussi. J'aurais mieux fait de me la fermer. Mais c'est ça mon problème, quand je suis stressée, je parle sans faire attention aux mots qui peuvent sortir de ma bouche. Jusqu'à présent, ça m'avait plutôt mise dans des situations gênantes, mais jamais dans l’embarras. Tu es vraiment conne May, pensé-je, même pire que ça ! Et sa remarque me fend le cœur. Bien sûr qu'il préférait avoir ses parents avec lui. Bien sûr que c'est horrible de vivre seul dans une maison aussi grande. Bon sang, je sais tout ça. Je me mords la langue en le regardant pousser sa tasse de chocolat chaud. « Écoute, Nolan je… » Je n'ai pas le temps de poursuivre que le grincement de la chaise sur le parquet me coupe. Il se lève et m'annonce qu'il va préparer ma chambre. En fait, je comprends mieux pourquoi il m'a proposé de rester dormir ici alors qu'on se connaît à peine. Même si c'est un acte de gentillesse, il devait voir en son invitation un moyen de redonner vie à cette maison. Et moi, je le remercie en me permettant de juger. Je suis vraiment trop naze. Il quitte le salon et prend mon visage entre mes mains. Je me concentre sur le bruit de ses pas dans l'escalier et poussa un long soupir. J'écarte le chocolat chaud devant moi. Ma bêtise m'en a coupé l'envie. Est-ce que je devrais le rejoindre ? Est-ce que je devrais le retrouver et prendre le temps de m'excuser ? Je n'ai pas envie qu'il puisse croire quelque chose de mauvais à mon sujet. Je ne suis pas comme ça, je ne suis pas ce genre de personne qui juge à la première impression. Pourtant, c'est sans doute l'image que je viens de lui renvoyer. J'hésite encore quelques secondes avant de me lever à mon tour et de monter à l'étage. Je regarde autour de moi avant de trouver la chambre où il est en train de faire le lit. En fait, il a même déjà terminé. Je ne pourrais même pas lui proposer mon aide. Je baisse légèrement la tête et prend une longue respiration. « Je suis désolée. Je n'aurais pas dû dire ça, mais je parle tout le temps sans réfléchir quand je suis stressée, c'est plus fort que moi. Mes mots dépassent ma pensée et… je ne cherche pas d'excuses, mais sache que je suis sincèrement désolée. » Je n'ai pas envie de lui laisser le temps de me répondre ou de me snober, je ne sais pas, alors je poursuis. « Je ne voulais pas te blesser ou être désobligeante. Je ne sais pas ce que tu traverses, j'ignore ce que tu endures et je connais encore moins ta situation familiale… alors j'aurais dû me la fermer. Ou tourner sept fois ma langue dans la bouche. » J'espère sincèrement qu'il pourra me pardonner ou qu'il oubliera assez vite ma maladresse. « Je ne te juges pas, tu sais… Je ne te connais pas assez pour pouvoir me le permettre et même si c'était le cas, je ne me le permettrais pas. Ce n'est pas mon style. » Et je sais qu'on a tous nos raisons pour agir de telle ou telle façon.
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Sujet: Re: you burn with the brightest flame (nolay) (#) Dim 11 Juin - 20:00
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Tu es vexé, ou tu ne sais pas vraiment ce que tu ressens, mais ça te fait un sacré coup. Toi, tu ne supportes plus cette situation, tu veux juste que tes parents rentrent une bonne fois pour toute. Tu t'en fous de l'ambiance, tu t'en fous si tu dois te prendre la tête avec eux mais merde, tu n'as que dix sept ans. Tu ne supportes plus leurs absences, et tous les appels à l'aide que tu fais ne servent pas à grand chose vu la preuve est là ; ils ne sont jamais à la maison. Tu as fêté ton anniversaire seul, le noël de l'an dernier, tu étais également seul. Heureusement qu'il y a Murphy, heureusement qu'elle ne te lâche pas. Tu es assis sur le lit, rapidement préparé pour May. Tu as l'impression que ta tête va exploser. Le joint que tu as fumé ne fait même pas effet et vu le prix que tu as payé, ça te casse bien les couilles. Ton téléphone est dans ta chambre, et honnêtement, l'envie de le récupérer n'est pas là. Tu enverras un message plus tard, tu diras à ta copine que tu ne peux pas venir ce soir mais que tu te ramènes demain au réveil. Tu risques d'essayer d'appeler ta mère, parce qu'en parler, ça te fait te rendre compte que tu as besoin d'elle. Mais à quoi bon ? Elle va te raccrocher au nez en guise de "pas l'temps" et tu vas encore te mettre à chialer comme la petite merde que tu es. Tu souffles à nouveau, tu entends May dans les escaliers et très rapidement, malgré ta tête perdue dans tes mains, tu remarques qu'elle est là. Tu as vu sur ses chaussures. Elle te parle, elle s'excuse, et toi ça te fatigue. Cependant, tu n'as pas envie de te prendre la tête, alors tu te lèves à ton tour, tu poses ton regard sur elle. « C'est bon, c'est rien, mais ne juge pas ma vie, tu connais rien. Tu sais pas ce que c'est de ne plus avoir ses parents depuis une dizaine d'années, parce qu'ils sont trop occupés à s'investir dans leurs vies professionnelles. Tu as même une fratrie, moi j'ai rien, nada et c'est épuisant. » Tu t'avances vers la porte de la chambre, elle va sûrement vouloir s'endormir alors c'est certainement le moment où tu vas devoir t'éclipser et retrouver le silence d'une maison imposante.
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Sujet: Re: you burn with the brightest flame (nolay) (#) Dim 11 Juin - 20:20
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Chacune de ses paroles me donnent l'impression de recevoir un coup de poignard en plein cœur. J'ai merdé, je l'avoue. Et bien correctement en plus de ça. Je ne sais même plus si je dois l'ouvrir ou la fermer. Mais une chose est sûre, je ne peux pas le laisser croire que je mène une vie parfaite. Parce que c'est loin d'être le cas. Ouais, je sais ce que c'est de se sentir abandonné. Peut-être pas autant que lui, mais le sentiment d'abandon, avoir l'impression que ta famille se fout bien de toi, je le connais que trop bien. Et je refuse qu'il puisse s'imaginer le contraire. Je serre les poings et le regarde passer à côté de moi. Je ne pourrais pas dormir tant qu'il ne saura pas. Alors avant qu'il ne soit trop tard, je lui avoue tout. « Tu as raison, je ne sais pas ce que tu travers et je ne le saurais sans doute jamais. » Je me tourne vers lui. « Mais tu n'es pas le seul à avoir des problèmes de famille. Mon grand-frère s'est barré de la maison du jour au lendemain, sans penser une seule seconde du mal que ça pouvait me faire. J'ai perdu ma grande sœur il y a neuf mois. Elle s'est suicidée. Et le fossé qu'il y avait entre mes parents, mon frère et moi s'est creusé un peu plus chaque jour. Je n'avais plus aucune considération, je n'existais plus à leur yeux et tu sais pourquoi ? Parce que j'ai eu le malheur de dire que si Clarisse s'était tuée, ce n'était pas à cause de son petit copain. J'ai protégé un innocent qu'ils accusaient à tort et ils n'ont jamais voulu me croire. Ils ne m'adressaient plus la parole. Alors je ne vis peut-être pas la même situation que toi, mais je sais ce que c'est d'être invisible aux yeux des membres de sa famille. » Je ne voulais pas parler de ma famille. Je ne voulais pas parler de Clarisse et encore moins de son suicide. Pas ce soir. Pas à lui. Et puis même jamais, plus jamais. Parce que ça me fait mal. « Et ce n'est pas tous les jours le bonheur entre mon frère et moi. On se reparle, mais c'est loin d'être une promenade de santé. Alors oui, j'ai un frère, mais pendant plusieurs mois, j'étais seule. Il y avait que moi et ma solitude. Et je ne parle plus à mes parents. Et ça n'a pas l'air de les déranger puisqu'ils n'ont pas essayé de me retrouver ou de renouer le dialogue avec moi. Pourtant, je n'attends pas grand-chose d'eux. Juste deux petits mots, très simple et à la porter de tous. » J'essuie mes larmes d'un revers de manche. « Alors ouais, je ne connais rien de ta vie, mais il me semble qu'on a plus de points communs que ce qu'on pense… Et aussi absurde que ça puisse paraître, même si rien ne peut remplacer la présence de tes parents, tu n'es pas seul. » Je détourne le regard avant de murmurer à voix basse. « Et aujourd'hui, je suis là… » Je tourne les talons et m'assoit sur le lit. « Tu devais vouloir aller te coucher, alors je ne vais pas te retenir plus longtemps… » Au fond, j'aimerais bien qu'il reste. J'aimerais bien le retenir encore. Et toujours.
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Sujet: Re: you burn with the brightest flame (nolay) (#) Dim 11 Juin - 20:50
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Tu fais partie des personnes qui pensent que le malheur n'est que chez eux. C'est vrai que tu ne t'imagines pas que May peut souffrir autant que toi. Sûrement parce qu'elle a parlé de son frère il y a peu de temps, quand vous étiez en train de marcher, et tu t'es dit que du coup, elle était heureuse dans sa vie. Tu t'apprêtes à sortir de la chambre, mais elle commence à parler, et plus elle parle, plus ton coeur se serre. Tu te retournes, tu lui fais face, alors que ses mots te donnent envie de pleurer. Tu n'imaginais pas vraiment la souffrance qu'elle pouvait avoir à l'intérieur d'elle. Tu n'imaginais même pas qu'elle est subie autant de choses. Des choses horribles ; le suicide de sa soeur, ses parents qui ne lui envoient même pas ne serais-ce qu'un message. Tu comprends qu'elle ressent exactement la même chose que toi, tu comprends que tu n'es pas seul. Quand elle termine, quand tu vois ses yeux rouges et ses larmes le long de ses joues, c'est trop pour toi. Tu es loin d'être un connard, tu agis sûrement comme tel en ce qui concerne ta petite amie, mais bordel, tu as un coeur. Tu ressens tellement de détresse qu'on dirait simplement toi. Alors non, tu ne vas pas aller dormir, c'est même hors de question. Tu regardes tes mains, tu trembles comme une feuille, ça te fait peur. Mais bon sang, on dirait toi, toi quand tu vides ton coeur, toi quand tu as la sensation d'être seul. Tu connais le sentiment de solitude, tu le ressens chaque jour dans cette maison. Tu le ressens quand tu t'endors, quand tu te réveilles et que tu descends pour te préparer un petit-déjeuner avant d'aller au lycée. Tu le ressens parce que tu n'as personne qui te souhaite une bonne journée, qui te demande si tu as bien dormi, si la journée était bien. Non, tes parents ont abandonné leur rôle depuis bien longtemps. Tu t'approches, tu t'assois sur le lit et sans chercher à comprendre, tes bras entourent sa taille. Tu connais May depuis quoi ? Une heure ? Et pourtant, tu as l'impression de la connaître depuis des années. Tu l'approches contre toi, tu serres doucement l'étreinte alors que ta main se perd dans ses cheveux. Tu laisses sa tête qui se pose sur ton épaule. Tu sais qu'il faut que tu gères là. « Tu sais... On s'y habitue, de ne pas avoir des parents. C'est triste, mais tu en fais une force, tu deviens une autre personne et plus tard, quand ce sera notre tour à être parent, on se dit qu'on ne fera pas la même erreur. J'ai jamais vraiment perdu quelqu'un, mais je sais que, quoi qu'il arrive, ta soeur est toujours dans ton coeur puis ton frère, il rate quand même un sacré truc. » Tu ne sais pas si tu as les bons mots, si tu dis les choses qu'il faut. Ta main caresse son crâne, tes doigts se perdent dans ses longs cheveux. « Mais j'suis là May. Je te lâche pas, c'est promis. » Et quand tu fais une promesse, tu t'y tiens.
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Sujet: Re: you burn with the brightest flame (nolay) (#)