be careful what you wish [Jawny#1]

❝ be careful what you wish ❞
Janis et Tawny

Décadence. Plus rien n’a de sens et je peine même à me lever le matin. Le matin, tu parles, depuis quelques semaines c’est plutôt quinze heures du matin chez moi. Phoebe a beau venir me secouer pour que je me lève, rien n’y fait. Elle passe l’aspirateur, met la musique à fond à côté de mon oreille, mais je dors. En même temps vu ce que je fais de mes nuits ces derniers temps, c’est pas étonnant que j’en vienne à devenir une vraie loque. Tout ça a cause d’une fille. On m’y reprendra plus. J’ai tout fait pour ne jamais tomber amoureuse, je me suis protégée et elle est arrivée, cette blonde aux grands yeux malicieux. Elle m’a envoûtée au premier regard et savoir que nous étions soeurs ne m’a pas empêchée de tomber amoureuse, bien bien amoureuse. Son départ, son abandon a été une profonde déchirure à laquelle je ne suis pas certaine de pouvoir de remettre un jour. Depuis qu’elle est partie, j’erre comme une âme en peine, je bois, je fume beaucoup trop, j’ai même essayé une palanquée de drogues différentes aux effets me permettant de tenir debout, du moins c’est l’image que j’en ai. Ma meilleure amie et soeur de coeur n’est pas au courant de tout ça, même si elle me voit rentrer dans un état différent chaque jour, elle sait que ce n’est qu’une passade, du moins elle l’espère. Moi je n’espère plus rien. Mais aujourd’hui j’ai décidé de changer, de me prendre en main, de m’engager dans l’armée. C’est une décision délicate et très personnelle mais je crois que c’est le dernier moyen que j’ai trouvé pour me sentir encadrée, qu’on me force à me lever le matin, à ne plus boire et plus infliger à mon corps toutes ces toxines qui pourraient me coûter la vie. J’ai filé ma démission à ma patronne, et bien sûr, elle n’a pas voulu passer sur mon préavis. Je vais donc devoir, pendant un mois, rester à bosser là. Pire, je vais devoir former une petite nouvelle. J’adore. Exactement ce que j’ai fait avec Loïs, et je déteste déjà cette fille avant même d’avoir posé les yeux sur elle. Je suis en avance au Fox, depuis quand je suis en avance ? Depuis que ma soeur de coeur me renverse un verre d’eau sur la gueule pour que j’aille me douche et bosser. Je sais pas ce que je ferai sans elle. Toujours est-il que je suis là, pas tout à fait bien réveillée. Il est onze heures et les clients commencent à affluer. Noemi ma manager est déjà en train de s’agiter et moi j’attends juste que la nouvelle arrive. Et voilà qu’un espèce de machin rose s’avance vers nous, discute un peu avec Noemi, et les deux jeunes femmes arrivent vers moi. Je me redresse un peu alors que j’étais avachie sur mon tabouret. « Tawny, c’est Janis, c’est notre nouvelle recrue et c’est elle que tu dois former. » Mon regard glisse sur elle de haut en bas, de ses cheveux rose bonbon à ses pieds en passant par son corps franchement pas dégueulasse. Elle a quoi, 22 ou 23 ans et son regard me dit déjà d’aller me faire foutre, ou c’est ce que j’y lis, on est mal barrées. « Salut. » On a fait plus agréable.

❝ be careful what you wish ❞
Janis et Tawny

Le cœur en vrac un peu, le cœur qui cogne dans la poitrine. Elle se redresse alors dans son lit, tapote à côté d'elle et il est là. Il est là, sous les draps. Elle soupire un peu la demoiselle aux cheveux colorés. Puis elle se traîne hors du lit, appuie machinalement sur le bouton de la cafetière, enfile le pull trop grand de celui qui est aux yeux de tous son petit ami officieL Aujourd'hui, elle commence le travail, mais elle n'en a pas envie. Aujourd'hui, elle a juste envie de rester couchée dans son lit et de ne rien faire, devant une série. Ne rien faire, se prélasser. Elle fixe le mur d'un air absent, boit son café qu'elle manque de recracher quand elle se rend compte qu'il est trop chaud. Elle soupire, lève les yeux au ciel et regarde l'heure, elle est en retard. Ou du moins, elle n'est pas en avance. Elle réveille alors Jaden, lui balance son pull à la figure et fouille dans son armoire en quête d'une tenue qui pourrait marquer le coup. Sa robe et ses baskets, son maquillage léger et des boucles dans ses cheveux. « Tu penses pas que c'est un peu trop court ? » Elle se retourne, regarde Jaden qui lève les mains au ciel, comme s'il n'avait rien dit, rien fait. « Est-ce que j'te demande qui tu vas baiser ce soir ? Non. Alors me fait pas chier. » Elle montre les dents Janis, elle n'a pas envie qu'il lui prenne la tête, elle a le cœur qui se serre un peu quand il lui dit des mots qui percutent, mais elle n'a pas envie de se dire qu'elle n'appartient qu'à lui. Janis elle t'appartient, elle appartient à la rouquine qui a quitté son appartement il y a deux jours, elle appartient au barista du Starbucks qui vient parfois en plein après-midi, Janis elle appartient à tout le monde et à personne en même temps. Janis, elle s'appartient à elle-même c'est déjà bien. Quand il part en claquant la porte, elle fait un doigt d'honneur qu'il ne verra pas avant de récupèrer ses clés, son sac et de claquer la porte à son tour. Quand elle arrive au Fox, elle se dit que c'est l'idée du siècle et que sa mère ne pourra plus se plaindre qu'elle ne fait rien de ses journées. Son père ne pourra pas lui dire que c'est une bonne à rien. Elle a l'habitude Janis, mais elle s'en tape. Elle se fout de ce qu'on pense d'elle, de ce qu'on peut dire sur son dos. Les gens, elle les emmerde ; ils peuvent dire ce qu'ils veulent, elle s'en contrefout. Elle se présente alors, tente de sourire comme une bonne petite fille, répond aux questions, docile avant de s'approcher d'une nana qu'elle trouve irrespectueuse de part sa façon de se tenir. Elle la jauge discrètement mais quand elle sent que la demoiselle pose son regard sur son corps, elle a une terrible envie de lever les yeux au ciel. « Tawny, c’est Janis, c’est notre nouvelle recrue et c’est elle que tu dois former. » Donc elle s'appelle Tawny. Janis note ça dans un coin de sa tête et elle la regarde, les bras croisés sur la poitrine. « Salut. » Janis lui sourit, sourire faux, sourire qu'on a envie de lui arracher tant il est factice. Elle aurait pu être de ses filles qui te jugent en bouffant un chewing gum et en mâchant comme une vache. « Salut, le spectacle t'a plu ? » Elle hausse les sourcils pour lui dire qu'elle l'a vu la mater. Sourire en coin, sourire mesquin. « Alors c'est toi que j'vais remplacer ? » Question peu pertinente, mais Janis prend place à côté de la brunette, la détaillant à son tour, un peu moins discrètement que tout à l'heure, avant de saluer la manager qui vient de prendre congé, les laissant ainsi toutes les deux « Y'a souvent du monde ? » Faire comme si de rien n'était.

❝ be careful what you wish ❞
Janis et Tawny

J’ai l’impression de repartir quelques mois en arrière, le jour où Loïs est arrivée ici au Fox pour bosser. J’aurai pu la détester, mais elle m’a montré une partie d’elle qui m’a donné envie d’en savoir un peu plus. Cette fille aux cheveux roses m’intrigue, ce serait hypocrite de dire l’inverse, et j’imagine qu’elle le fait pour ça, pour se faire remarquer, pour se croire différente. Mais l’est-elle vraiment ? Je n’aime pas les gens qui se pensent différent et qui font tout pour le montrer. On est tous uniques, mais tous aussi semblables. Noemi fait les présentations et une fois repartie, la chupa chups s’adresse à moi avec un petit côté hautain, ou peut être est-ce seulement du détachement. « Salut, le spectacle t'a plu ? » J’arque un sourcil à sa question. Si elle parle du moment où je l’ai matée, je ne peux qu’esquisser un petit sourire mutin. « Ça va. » Je vais pas lui dire que je la trouve bien foutue, j’imagine que ce serait le genre à se la péter. « Alors c'est toi que j'vais remplacer ? » Je hoche vaguement la tête. « Ouais. Ça va être dur, j’ai mon fan club ici ! » Tu veux te la péter chérie ? Rassure-toi, moi aussi je sais faire ! Candy prend place près de moi sur un tabouret, genre comme si j’allais lui faire sa formation assise, elle y a cru elle ! Sans tarder, la voilà qui me mate à son tour. Ok alors soit elle joue la provoc et elle veut vraiment m’emmerder, soit elle aime les filles et là on va pouvoir s’arranger. J’arque à nouveau un sourcil en la regardant faire, mais je ne la coupe pas dans son instant. J’ai presque envie de reprendre ses mots et lui demander si le spectacle lui a plu, mais je m’abstiens. « Y'a souvent du monde ? » Je regarde les gens autour de nous. « T’as rien vu. C’est pas encore l’heure du rush, y’a plus de monde le soir, et encore plus quand y’a des soirées gay. » Je la regarde à nouveau et laisse mon regard glisser sur elle juste pour la faire chier. « Tu verras, tu t’y sentiras comme un poisson dans l’eau avec tes cheveux barbe-à-papa, tu feras juste gaffe, y’en a plus d’une qui ont tendance à te foutre la main au cul quand tu passes dans les environs. » Je ris un peu et descends de mon tabouret avant de lui faire un signe de la tête comme quoi elle peut me suivre. « Allez viens Pink Candy, je vais te faire faire le tour du propriétaire. » Je prends le chemin des ‘coulisses’ de l’établissement, sans vraiment faire attention si elle me suit ou pas. Si je la paume c’est pas bien grave, elle est grande, elle retrouvera bien son chemin.

❝ be careful what you wish ❞
Janis et Tawny

Janis elle sait qu'elle n'est pas bien, qu'elle est un peu folle, pas la folie qui mérite qu'on se fasse enfermer, mais l'autre, la folie de l'âme, l'envie de ne pas faire comme tout le monde, refuser d'entrer dans un moule, refuser d'être madame tout le monde. Janis c'est ça. Refuser d'entrer dans le moule et les stéréotypes bien fondés des gens. Janis elle les emmerde ces stéréotypes la, elle ne sera jamais la fille droite, la fille que son père veut qu'elle soit. Non c'est une jeune fille solaire qui ne réfléchit pas aux conséquences de ses actes. C'est simplement ça. Ce dont elle ne s'attend pas Janis, c'est de trouver des gens qui semblent jouer autant qu'elle aime le faire. « Tant mieux alors. Mais essaye d'un peu plus discrète la prochaine fois. » Tu lui souris, amusée. Non pas que cela te dérange, mais la discrétion c'est un peu mieux tout de même. Elle se renseigne la jeune fille aux cheveux colorés, ne veut pas paraître pour la fille qui n'en a rien à faire. Ce n'est pas vraiment le cas. Elle aimerait vraiment tenir dans ce boulot, ça a l'air d'être bien et puis au moins, elle verra des gens. . « Ouais. Ça va être dur, j’ai mon fan club ici ! » Elle écarquille un peu les yeux, étonnée, arque les sourcils avant qu'un petit rire ne sorte de ses lèvres « Il te connaisse aussi sûre de toi ? » Elle la tente, la provoque et sourit en coin. Si elle pensait tomber sur une fille qui abandonnerait, elle se mettait concrétement le doigt dans l'oeil. Janis n'est pas du genre à abandonner. Elle continue à poser ses questions, histoire de savoir si elle a à faire à une "formatrice" qui est un peu chiante sur les bords ou non. Mais elle en profite pour mater la brunette avant, jeu un peu stupide qui se met en place. Elle ne sait pas vraiment pourquoi elle réagit comme ça Janis, mais ce n'est pas bien grave. « T’as rien vu. C’est pas encore l’heure du rush, y’a plus de monde le soir, et encore plus quand y’a des soirées gay. Tu verras, tu t’y sentiras comme un poisson dans l’eau avec tes cheveux barbe-à-papa, tu feras juste gaffe, y’en a plus d’une qui ont tendance à te foutre la main au cul quand tu passes dans les environs. » Elle secoue la tête Candy girl, notant machinalement qu'elle pourrait peut-être finir accompagné plus d'un soir par semaine. « Oh, ça ne me dérange pas le moins du monde. » Et elle lui fait un clin d'oeil en souriant un peu. Quand elle la voit qui part, Janis soupire, récupérant son sac et elle se presse derrière elle pour arriver à sa hauteur, après avoir profité tout de même du spectacle. Faut pas déconner, Janis sait y faire. « Si tu comptes me semer, tu n'as qu'à me le dire tout de suite. M'enfin, faut que tu saches que tu ne pourras pas te débarrasser de moi comme ça. » Et Janis observait attentivement ce que lui montrait la brunette avant de la regarder en coin et de sortir un « Pourquoi tu pars ? C'est dommage tout de même. » Après l'avoir maté bien évidemment. Histoire qu'elle comprenne peut-être qu'elle n'est pas le genre de filles à se donner un style.

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Janis et Tawny

« Tant mieux alors. Mais essaye d'un peu plus discrète la prochaine fois. » Discrète ? Je ne connais pas bien ce mot, et j’ai pas tellement l’habitude de me comporter discrètement. J’arque alors un sourcil sans forcément lui répondre, mais je réponds à ses autres questions concernant l’affluence du bar. Elle n’a rien vu, mais je tiens tout de même à la prévenir que pendant certaines soirées, les clientes ne sont pas en reste quand il s’agit de tripoter les fesses des serveuses. Moi, ça m’a jamais dérangé, au contraire, j’en ai même bien profité si vous voyez ce que je veux dire. « Oh, ça ne me dérange pas le moins du monde. » Je la regarde, cette fois avec une attention différente, et je comprends le message qu’elle a voulu passer. Je ne suis pas dupe. Pink Candy vient de me faire comprendre qu’elle aime les filles elle aussi. Peut-être simplement qu’elle ne choisit pas, filles ou gars, en attendant, elle répond à la première question que je me suis posée. Ça me plait de plus en plus. Sans attendre je prends la poudre d’escampette, sachant bien qu’elle me suivra, ce qu’elle fait. « Si tu comptes me semer, tu n'as qu'à me le dire tout de suite. M'enfin, faut que tu saches que tu ne pourras pas te débarrasser de moi comme ça. » Je ris un peu. « Dommage. » Je joue la provocation comme je l’ai toujours fait, mais je doute que ça dérange la blondinette, elle a l’air tout à fait du même genre. J’essaie pourtant de me détacher de l’image de Loïs arrivant ici il y a quelques mois, Noemi qui me demandait de lui faire le tour du propriétaire, et la réserve… D’ailleurs, en parlant de réserve, je n’ouvre pas la porte, trop de souvenirs. Je me contente de lui désigner la pièce d’un mouvement de bras en lui disant ce qu’il y a derrière. Pas besoin d’en savoir plus. « Pourquoi tu pars ? C'est dommage tout de même. » Je me tourne vers elle et la surprend en train de vraiment me mater sans aucune gêne. Le sourire qu’elle arbore me fait plus rire qu’autre chose. « Ouais, dommage, j’aurai pu te former sur tout un tas de domaines. La discrétion en premier lieu. » J’arque un sourcil avant de poursuivre. « J’me casse, je change de vie. Je change de boulot. Enfin, je serai là quand même tous les week end, mais en tant que cliente. T’inquiètes je passerai pour vous emmerder, c’est pas la première fois et la dernière fois qu’tu m’vois. » Je hausse un peu les épaules avant d’arborer un sourire en coin, plus charmeur. « P’tetre bien que je serai de celles qui te toucheront le cul dans les soirées gay qui sait ! » Un sourire et je me retourne pour finir la visite, sentant toujours sa présence près de moi, et son regard sur moi. « T’as déjà été serveuse avant ou c’est la première fois ? »

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Janis et Tawny

La provocation ça la connaît la jeune fille au visage angélique. a jeune fille aux cheveux barbe à papa qui pourrait avoir provocation comme deuxième prénom. Mais ce soir, elle voit bien qu'elle a trouvé un adversaire à sa taille, quelqu'un qui pourrait prétendre au titre de provocatrice en chef, mais elle ne se laisse pas faire la jeune Oakley, bien au contraire. Elle provoque, attise la flamme. « Dommage. » Elle hausse un sourcil amusé avant de secouer la tête négativement. Eh bien, il faut dire qu'elle risque de finir par la trouver si elle continue comme ça. Mais elle ne dit rien de plus Janis, elle se tait, elle observe, cherche ce qui pourrait faire tiquer la demoiselle en face d'elle sans réussir à le faire vraiment. Puis y'a la curiosité malsaine aussi, cette manie de vouloir tout savoir, de vouloir tout connaître et le fait qu'elle parte et ne pas savoir pourquoi est la première chose qu'elle veut éclaircir mademoiselle aux cheveux roses. Elle sait qu'elle s'est fait griller mais elle fait comme si de rien était. « Ouais, dommage, j’aurai pu te former sur tout un tas de domaines. La discrétion en premier lieu. » Sourire en biais, le regard qui défie, le regard presque brûlant « Qui te dit que je voulais être discrète ? » Après tout, à quoi ça sert de l'être ? « J’me casse, je change de vie. Je change de boulot. Enfin, je serai là quand même tous les week end, mais en tant que cliente. T’inquiètes je passerai pour vous emmerder, c’est pas la première fois et la dernière fois qu’tu m’vois. » Un sourire éclaire le sourire de Janis, et elle se dit que c'est une bonne chose. Peut-être qu'elle pourrait être un espèce de défi. Même si elle s'était déjà promis de ne pas coucher avec la clientèle, elle n'était pas vraiment cliente. « C'est bien, je me ferais un plaisir de te servir alors » qu'elle répond, les bras croisés sur sa maigre poitrine. « P’tetre bien que je serai de celles qui te toucheront le cul dans les soirées gay qui sait ! » Alors là, elle n'a plus de doutes Janis, elle ne rêve pas, elle est persuadée que la demoiselle aime les filles ou du moins, elle joue très bien la comédie. Janis rit alors un peu avant de dire « Et crois moi que ça ne me déplairait pas. » Elle la regarde en souriant, et la suit encore et toujours, en profitant pour la détailler plus discrètement. « Non, je n'ai jamais été serveuse, à vrai dire, je sais faire pleins de choses de mes doigts mais servir je n'ai jamais fait. Mais on m'a toujours dit que j'avais la carrure pour l'être. Je ne sais pas si c'est un compliment mais voilà. » Alors que la visite semble se terminer, Janis s'installe sur un tabouret et profitant du fait qu'il n'y a personne à proximité, elle sourit chaleureusement à son interlocutrice avant de lui proposer « Au lieu d'attendre de te revoir à une soirée gay, tu voudrais venir boire un verre avec moi un jour ? » Qui ne tente rien n'a rien, non ?

❝ be careful what you wish ❞
Janis et Tawny

Le bonbon est joueur, et ce n’est pas pour me déplaire. Pourtant, il y a un côté en elle qui m’irrite, sûrement parce qu’elle ressemble un peu trop à Loïs, ma demi-soeur avec qui j’ai été plus proche qu’il n’aurait fallu, et qui a fini par fuir dans notre Canada natal. Grand bien lui fasse. Mais mon coeur lui, s’est retrouvé piétiné plus encore qu’il n’aurait dû, et remonter la pente s’avère être une chose plus délicate que je n’aurai pensé. La jeune femme joue de provocation, elle n’a pas peur de se mouiller, j’aime ça. Je la rassure plus ou moins en lui faisant comprendre que je ne compte pas déserter totalement, au contraire même, je vais repasser régulièrement, pour la surveiller tiens. « C'est bien, je me ferais un plaisir de te servir alors » Je lui adresse un sourire amusé et en rajoute un couche, lui disant que je pourrai bien être de celles qui lui toucheraient le cul. « Et crois moi que ça ne me déplairait pas. » J’arque cette fois un sourcil, cette phrase achevant les doutes qui pouvaient subsister la concernant. Et en plus, elle me drague ou c’est une illusion ? Disons plutôt qu’elle répond à mes avances, ce qui semblerait le plus logique. « Non, je n'ai jamais été serveuse, à vrai dire, je sais faire pleins de choses de mes doigts mais servir je n'ai jamais fait. Mais on m'a toujours dit que j'avais la carrure pour l'être. Je ne sais pas si c'est un compliment mais voilà. » Je ne peux m’empêcher de sourire à son allusion en rapport avec ses doigts, lui adressant un regard pétillant de malice. Une fois la visite des lieux terminés, nous prenons place, ou plutôt elle prend place sur un tabouret, profitant qu’il n’y ait pas grand monde pour le moment. « Au lieu d'attendre de te revoir à une soirée gay, tu voudrais venir boire un verre avec moi un jour ? » J’arque à nouveau un sourcil et pose une main sur le bar, près d’elle, me rapprochant sans doute trop dangereusement. « C’est une invitation ? » J relève les yeux vers Noemi qui nous observe et les repose sur Janis lui faisant un signe de tête. « Viens là, j’ai d’autres trucs à t’enseigner petit padawan. » Elle se lève et me suit jusque dans la salle de repos où je lui récupère un tablier. « Noemi, la manager, elle est cool mais faut pas trop glander non plus. » Je la regarde attacher son tablier et je secoue la tête en levant les yeux au ciel. « Non, dans l’autre sens. » Je m’approche d’elle et attrape les lanières du tablier pour les entourer autour de son corps mince, nous rapprochant donc l’une de l’autre considérablement. « Je croyais que tu étais douée de tes dix doigts hum ? » Je lui souris, nos visages sans doute un peu trop près l’un de l’autre. « Va pour un verre, ce soir si tu veux, après ta formation ? » Nouveau sourire aguicheur. On ne e refait pas.