contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: « J'ai qu'une prière à lui demander : si seulement, je pouvais lui manquer... » [Joshua Landers] (#) Jeu 8 Juin - 16:04
Josh
« On ne choisit pas son père, et encore moins le fait qu'il décide un jour de vous quitter. »
nom ○ Landers. prénoms ○ Joshua. âge ○ Quinze ans. lieu de naissance ○ New York. statut civil ○ Lycéen. orientation sexuelle ○ Découvre peu à peu son homosexualité. métier/études ○ Lycéen. groupe ○ How deep is your love. avatar choisi ○ Chandler Canterbury.
les informations en vrac
la partie anecdotes ○ >Je suis né au mois de novembre, et incarne plutôt bien ce que représente le signe du Scorpion : c'est un signe mystérieux et très instinctif qui préférera garder ses sentiments et pensées pour lui plutôt que de les partager. Vous pouvez vous confier en toute quiétude à un Scorpion, il ne révélera jamais votre secret. Je n’ai jamais réussi à me confier, pas même au large panel de psychologues que ma mère m’a fait rencontrer depuis que Papa est parti il y a cinq ans. Si je n’ai jamais dit ce que je ressentais, c’est parce que je ne parviens pas moi-même à mettre un mot sur mes maux. Je ne comprends pas ce qu’il se passe dans ma tête, et très jeune déjà c’était là un problème insolvable. > A l’âge de dix ans on m’a diagnostiqué surdoué, avec un quotient intellectuel de 142. Nombre apparemment très élevé. C’est d’abord pour cela que Maman m’a emmené consulter. J’avais des notes excellentes à l’école – ce qui n’est pas toujours le cas des surdoués – mais j’étais aussi et avant tout constamment dans la lune, à tel point que je n’écoutais jamais rien en classe. J’ai lu et parlé à un âge extrêmement précoce, mais me suis arrêté très vite. Parce que je voyais qu’à chaque fois que je l’ouvrais, personne ne comprenais ce que je voulais dire. C’était trop torturé, trop… étrange pour un enfant de cet âge. Et surtout, je me faisais sans cesse frapper, et ça, ça n’a pas changé. J’ai toujours été le souffre-douleur de l’école, puis du collège et du lycée, que cela soit à New York ou bien à présent à Island Bay. Ils me rendent la vie tellement impossible et compliquée que j’ai essayé de faire des bêtises quand Maman n’était pas là… de son vivant. Comme essayer de traverser un lac gelé en plein hiver en sautant sur les plaques plus fragiles afin qu’elles se rompent pour que je puisse me noyer. Mais c’était David qui m’avait sauvé en venant me chercher à ses risques et périls. Et jamais je ne l’eus remercié de son vivant. Je le regrette aujourd’hui, mais c’est cependant un secret qui restera à jamais entre lui et moi, deux êtres séparés par une nouvelle tombe. > David, c’était le nouveau copain de Maman. Et je ne l’aimais pas. Oui, d’un regard extérieur on aurait pu le trouver bel homme et charmant. Mais jamais il ne remplacerait Papa… Maman avait voulu refaire sa vie. Soit. Moi, en revanche, je m’étais fait le serment de lui rester toujours fidèle, et je sais qu’un jour il rentrera. > Papa est parti voilà cinq ans en Afghanistan, en tant que commando parachutiste. Au début, il nous envoyait des mails tous les jours, puis ceux-ci se sont espacés, pour devenir ensuite inexistants. Maman avait fait des pieds et des mains pour essayer de le retrouver, ou obtenir ne serait-ce que quelques nouvelles de lui. Savoir s’il était toujours en vie. Mais aujourd’hui j’attends toujours, et il y a deux ans, elle a décidé de refaire sa vie en trouvant le bonheur ailleurs. Moi, je n’y suis jamais parvenu. David essayait de tout faire pour que je l’apprécie, mais il n’y était jamais parvenu. > Je porte autour de mon cou l’ancienne plaque militaire de Papa, où est inscrit son nom, son prénom et son rhésus sanguin. Il en avait fait faire une autre car celle-ci avait un peu rouillée, et je ne la quitte jamais, dormant même avec. C’est l’objet le plus précieux que j’ai de lui, et jamais, non jamais je ne m’en séparerai. Je porte aussi, attachée à la même chaîne, l’alliance de Maman. Celle qu’elle portait et avait continué de porter quand Papa disparu. > Je dors encore avec Teddy, mon ours en peluche dont je ne cesse de recoudre car sa tête et son bras droit partent sans cesse. C’était l’ancienne peluche de ma mère, et j’y tiens comme à la prunelle de mes yeux bleus extrêmement clairs et purs. Vous voyez donc quel âge il a… Enfin, si on fait plus précisément le calcul, j’ai aujourd’hui quinze ans et Maman m’a eu à vingt-huit ans. Ma peluche a quarante-trois ans. Ça n’est pas rien. > Maman me trouvait très beau – comme toutes les mères envers leurs enfants – mais ce qu’elle a toujours préféré chez moi comme tous les gens que nous rencontrons ne serait-ce qu’en faisant des courses par exemple, et qui n’ont de cesse de le faire remarquer à ma plus grande gêne, ce sont mes yeux. J’ai les cheveux plutôt foncés, et des iris en revanche d’un bleu extrêmement pur qui, disent-ils, leur font penser aux yeux des anges. Je n’en sais rien, je n’en ai jamais rencontré, leur répondrai-je toujours… > J’ai très mal vécu le remariage de Maman avec David. Et je leur avais fait comprendre, en perdant définitivement la parole en la présence de mon beau-père. Elle savait que si elle voulait que je lui parle, à elle, ça serait en privé, mais pas en sa présence. > J’ai beau avoir quinze ans, je ne suis pas très grand. Je mesure un mètre soixante-dix tout juste, ce qui me complexe beaucoup. Je ne suis pas non plus bien gros, au contraire-même j’emploierai le mot de « frêle », même si mon visage est demeuré aussi rond que celui d’un enfant. C’est peut-être là ce qui attire la sympathie chez les gens, ou bien au contraire qui leur prouve, malgré mon intelligence vive et futée, que je ne suis pas en mesure de me défendre contre toute attaque physique ou verbale. Je préfère fuir les conflits plutôt que de les affronter, même si à cause de cela je me déteste plus que tout : Papa, lui, n’aurait pas réagi comme ça. Il se serait retourné vers ceux qui lui poseraient problème et leur aurait cassé la figure. Mais moi… moi je n’ai aucune force, et j’ai peur. Je n’ai aucun courage, alors c’est pour cela que je marche toujours en fixant mes pieds, désireux de ne jamais croiser le regard de qui que ce soit pour ne pas avoir d’ennui. > La dernière psychologue que j’avais vu avant l’accident avait dit à ma mère que je subissais ce que l’on appelle des phobies sociales profondes, et une timidité tant exacerbée que j’en ai perdu la parole. Ce qu’elle ignorait toutefois, ce sont les sentiments nouveaux qui m’assiègent, et qui me plongent dans un trouble profond. Je crois que… oui, je crois que je suis homosexuel… Il y a ce garçon au lycée qui m’attire inextricablement, et si parfois j’ai attiré son regard, je me suis enfui aussitôt. Après tout, c’est lui la star du lycée. Non seulement il est capitaine de football américain, il est en dernière année, mais en plus toutes les filles tombent à ses pieds. Rien d’étonnant… Alors je le fuis comme la peste, pris le jour pour qu’il ne me regarde pas, et la nuit pour que son regard se soit au moins une fois posé sur moi… > J’ai un chien depuis cinq ans, que Maman m’avait offert lors du départ de Papa pour la guerre. C’est un bichon blanc que j’ai appelé Chiffon car il adore glisser sous les meubles pour en ressortir difficilement en rampant et plein de poussière, ce qui m’a toujours fait rire. C’est d’ailleurs le seul être qui réussit à me donner le sourire depuis le départ de Papa… et la mort de Maman. > Il y a quelques mois, je suis devenu orphelin. David avait essayé d’incarner cette figure paternelle que je détestais tant. Alors toute cette colère que j’avais contenue avait explosée, et je lui avais hurlé en plein visage que jamais je ne serai son fils. Je fis une fugue, en plein milieu de la nuit, et Maman et lui s’étaient lancés en voiture à ma poursuite. Cependant ils eurent un accident de voiture, leur faisant tous deux perdre la vie par ma faute. Depuis, j’ai appris que j’allais être recueilli par une famille formidable que sont les Berenson. Et ça va être dur… très dur…
les indiscrétions sur le joueur
pseudo/prénom ○ Ah aaaah, mystère ! âge ○ 24 ans. pays/région ○ France. présence ○ Tous les jours, normalement. comment as-tu connu island bay ○ DC. scénario/pré-lien/inventé ○ Inventé. raison de ton inscription ○ Complètement accro à ce forum ! dernier mot d'amour ○ Comme dirait Camille des Tutos : « J’vous aime, putain ! ».
Code:
<pris>○ chandler canterbury</pris> joshua lanters
l'histoire de ma vie
On n'est pas forcément le père de quelqu'un mais on n'est jamais le fils de personne.
Je suis né un dix-huit novembre deux-mille-deux au Bellevue Hospital de New York. Je suis le fils unique d’Amanda Landers et de George Landers, et fut attendu comme l’arrivée du messie. En effet Papa et Maman ont eu tant de mal à avoir un enfant qu’ils ont un jour décidé, alors qu’elle n’avait que vingt-cinq ans, de consulter un médecin afin de vérifier si tout était normal. Cependant, ça n’était pas le cas, et le médecin expliqua avec précaution et diplomatie que Maman était en réalité stérile. Quelle ne fut pas leur profonde déception, eu qui voyaient leur rêve s’effondrer. Elle avait peur. Terriblement peur que Papa ne parte avec une autre femme qui, elle, pourrait enfanter. Mais ça n’a jamais été le cas, et si leurs rapports charnels précédents étaient orientés dans le but d’un plaisir certain mais surtout vers celui d’avoir un enfant, ils abandonnèrent cette idée. Cependant, un jour a priori comme un autre, un an et demi après plus précisément, Maman fut prise de vomissements et de violentes douleurs à l’estomac. Elle décida de consulter son médecin qui, après une prise de sang, lui annonça qu’elle était enceinte. Au départ, elle ne parvint pas à y croire. Assise sur la chaise en bois du bureau du médecin, des larmes se mirent tout à coup à couler le long de ses joues.
« En êtes-vous sûr ? » Lui demanda-t-elle.
« Absolument, Madame Landers. Prévenez votre mari, je vais vous faire conduire en salle d’échographie. »
Tous deux sortir du bureau, elle blême comme la mort, les yeux larmoyants tant elle ne parvenait pas à y croire. Elle prit la main de Papa et l’emmena avec elle sans mot dire. Celui commençait bien évidemment à paniquer, ne comprenant pas ce qu’il se tramait, et s’assit à ses côtés lorsqu’une sage-femme vint les rejoindre afin de procéder à l’échographie. C’est là qu’ils me virent, petite crevette de bientôt trois-mois et demi. La nidation était faite, l’embryon bien implanté. Oui, la famille Landers allait s’agrandir. Je naquis cependant à peine quatre mois plus tard, et fus transféré dans une couveuse le temps que j’obtienne un poids et une santé viables. J’étais l’enfant tant attendu, leur petit ange descendu du ciel pour leur offrir l’existence dont ils avaient tant rêvé. Petit ange quand j’ouvris mes grand yeux d’un bleu incroyablement rare. Pourvu qu’il les garde, pensa Maman. J’avais grandi dans cette immense ville, celle que l’on nomme la Grande Pomme, et mis un peu plus de temps que la moyenne pour marcher. Le langage, cependant, me vint extrêmement tôt, laissant entendre à mes parents que j’étais déjà un enfant précoce. Mais quel parent ne s’en vante pas dès le premier « exploit » de leur progéniture ? Cependant, cela ne fut pas le seul. Néanmoins, des questions se posèrent sur ma santé mentale lorsque l’intégrais l’école à l’âge de deux ans et demi, étant né en fin d’année. Je ne parlais plus et demeurai profondément rêveur. Rien ni personne ne pouvait m’extirper de mes songes, et je me tus. Des questions se posèrent aussitôt, et notamment celle-ci : Joshua était-il autiste ? On me fit passer des tests dès l’âge de trois ans, âge où le dépistage peut commencer. Mais je ne l’étais pas. J’étais simplement un petit bonhomme profondément introverti. Les années passèrent, et à la différence des autres enfants, je ne pleurais jamais. Ainsi donc, ils n’eurent aucun signe, aucun témoignage de ce que je subissais à l’école dès l’âge de cinq ans. J’étais plus petit et plus frêle, toujours avec mon petit livre dans les bras, pressé contre ma poitrine, et j’essuyais les critiques acerbes et les violences physiques de mes camarades qui me frappaient en douce. Mais je ne disais rien, les larmes se contentant de couler sur mes joues rondes alors que je me mordais les lèvres pour ne rien laisser paraître. C’est ainsi que ma vie scolaire fut faite, rythmée par les absentéismes de mon père, commando parachutiste chez les Marines, qui partait sans cesse en mission. Je fus donc très proche de ma mère avec qui j’eus une relation des plus fusionnelles. Fusion qui se brisa lorsque David entra dans sa vie. Papa avait disparu depuis plus d’un an et demi. Nous n’avions plus rien, plus la moindre nouvelle, et j’en étais malade. Mais j’essayais d’être fort, pour Maman, et pleurais en silence dans ma chambre en tenant ce présent qu’il m’avait offert il y a de cela bien des années : sa plaque militaire qui pendait dès à présent autour de mon cou. Et puis un jour, le pire arriva : un homme fit son entrée dans sa vie. C’était il y a deux ans, et j’en avais alors à peine treize. David Hollans. Il était gentil, aux petits soins et tendre avec ma mère et par-dessus tout il essayait de s’offrir cette place dans mon cœur qu’il n’aurait jamais. Alors voilà, mes journées se déroulaient ainsi : Maman préparait du bacon, des œufs brouillés et des pancakes, tandis que David l’écartait des fourneaux pour danser au son de la radio tous les hymnes à l’amour qui pouvaient bien passer. Leur complicité m’écœurait, là où au contraire j’aurai dû être heureux pour ma mère. J’avais définitivement cessé de parler. A lui, à elle, aux lycéens, aux professeurs, ainsi qu’aux psychologues qui me suivaient et qui avaient déclarés que j’étais bel et bien un surdoué, au QUI s’élevant à 142 points. Les seuls mots que je daignais encore échanger avec ma mère devaient se faire en privé, ou en l’absence de David. Et encore, ils se faisaient rares. Je taisais tout : le supplice moral que je subissais à l’extérieur, la haine et la jalousie que j’éprouvais envers mon beau-père, et la crainte lancinante et continue qui me poussait à croire que, peut-être, mon père était finalement mort, ou tout du moins qu’il ne reviendrait jamais. Et puis un jour, j’en eu marre de tout cela. J’avais treize ans, et il neigeait abondamment au-dehors, empêchant les bus scolaires et les véhicules de circuler. Maman était partie à pieds nous ravitailler de quelques courses, pendant que David était resté à la maison en ce jour de repos. Moi, j’étais sorti en douce, muni d’un gros anorak, de moufles et de bottes. J’avais réfléchis toute la nuit et des jours encore auparavant. Mais cette fois, j’étais fermement décidé. Je sortis au-dehors en prenant garde à ne pas me faire repérer par David, et filai à la grange. Nous avions déménagé à cette époque pour vivre dans une grande maison un peu plus à l’écart de la ville, et je savais pertinemment, même s’ils ne m’avaient tous deux riens dits pour ne pas attiser ma colère, qu’ils espéraient que la famille s’agrandirait même s’il y avait peu de chance pour que cela se produise. Après tout, j’avais été une rare exception à la maladie ovarienne de Maman. J’étais entré dans la grange, avais pris une corde et un lourd parpaing. J’avais attaché la corde à celui-ci, puis le pris de mes deux bras pour sortir et me rendre sur le lac de glace qui faisait face à la maison. Des larmes coulaient en silence le long de mes joues rougies par le froid. Les yeux plissés à cause des flocons qui tombaient drus, j’avançais avec la ferme conviction de ne pas revenir en arrière, ma décision étant prise. Et lorsque je parvins assez loin, j’entendis la voix de David hurler mon prénom. Je me retournai et le vis affronter durement la tempête en me hurlant d’arrêter. Mais je n’en ferai rien. La glace craqua sous les pas. C’était ici, ou jamais. Je pris le parpaing, le leva de toute ma hauteur et le précipita vers la glace qui se brisa sous son poids. Là, j’attachai solidement la corde autour de mon ventre, et, étant à quelques maigres mètres à peine de mon beau-père, sautai à pieds joints dans l’eau glacée avec le bloc de bêton. L’eau était glaciale et les cris devinrent muets. Je sentais l’air quitter mes poumons, et fermai les yeux, attendant que la mort vienne me chercher. Mes larmes se confondirent avec l’eau du lac quand j’eus une dernière pensée pour mes parents, et me laissai sombrer quand tout à coup je sentis la corde se détacher autour de mon ventre avant qu’une main puissante ne me remonte. Je toussai toute l’eau qui avait emplie mes poumons, alors que David m’aidait à sortir de l’eau, prononçant encore une fois mon prénom… en pleurant ?
« Qu’as-tu fait, Josh… ? Es-tu devenu fou ? Tu imagines comment nous aurions vécu si tu n’étais plus là ? Tu imagines ce qu’aurait enduré ta mère si elle t’avait perdu ? »
Je ne répondis rien, fondant en larmes. Nous retournâmes rapidement à la maison et David m’aida à me sécher, essuyant ses propres larmes, me répétant qu’ils n’auraient jamais pu vivre sans moi. Pas même lui. Je baissai la tête, stupéfait d’entendre ces paroles… Mais je ne le croyais pas. Pourquoi ? Je n’en savais rien. J’aimais tant mon père qu’il n’y avait de place dans mon cœur pour un autre que lui à ce poste.
« Nous ne dirons rien à ta mère, d’accord ? Ça restera notre secret, entre toi et moi. D’accord ? » Répéta-t-il.
Je hochai simplement la tête en guise de réponse. Les jours passèrent et David venait régulièrement me voir pour me demander de bien vouloir accepter de retourner voir un psychologue, voire même un psychiatre, ce que je refusais platement. Puis le temps passa, et les jours devinrent des semaines. Les semaines devinrent des mois. Et mon silence ce fit de plus en plus suffocant. Au lycée, je n’avais aucun ami. A part une fille Giulia, une italienne qui avait réussi à briser ma carapace. C’était bien la seule d’ailleurs. Seulement plus la fin d’année approchait, plus elle-même se rapprochait de moi, m’avouant un beau jour qu’elle avait des sentiments pour moi. Je fus bien embêté face à cette révélation, car jamais je n’avais partagé ce genre de sentiments. En fait… je n’avais même jamais éprouvé quoi que ce soit pour une fille. Cependant, songeais-je, il m’arrivait bien trop souvent de me sentir gêné, embarrassé en la présence d’un autre garçon. Je me surprenais à préférer les acteurs aux actrices, les chanteurs aux chanteuses, bref, la communauté masculine à la gente féminine… Ça, je ne le dis à personne, et cela me tuait de l’intérieur. Je refusais d’avoir des sentiments pour les hommes, et puis à quatorze ans et demi, comment peut-on réellement savoir où l’on en est ? Je refusais en bloc ces élans de sentiments, jusqu’à ce qu’un jour, tout cela ne devienne trop insupportable à gérer. Je me souviens, et ne pourrai jamais oublier, que c’était un vendredi soir et que j’étais rentré bien tard du lycée, après avoir été passé à tabac par des abrutis finis qui jouaient dans la ligue de football américain du bahut. Un œil au beurre noir, des ecchymoses sur tout le corps, la lèvre fendue, j’étais rentré avec les vêtements à moitié déchirés, ce que ma mère ne loupa pas malgré que j’aie essayé de tracer très vite dans la maison en direction de ma chambre. Je m’y étais enfermé, et ne répondis rien malgré qu’elle tambourinait à la porte d’une voix profondément inquiète. Je pris une douche, observai le désastre dans le miroir de la salle de bain, et revêtit un jean et un pull-over noir pour masquer le plus de bleus possible. Puis je les rejoins à table, et ils me martelèrent de questions. Et je ne leur répondis rien. Jamais. Je sentis ma mère prendre une grande inspiration, et serrer la main de David dans la sienne.
« Quoiqu’il en soit mon chéri, je sais, enfin nous savons, David et moi, qu’il te faut une certaine stabilité dans ta vie. Dans notre vie. »
Je l’écoutais sans toucher à mon assiette, jouant avec un brocoli à l’aide de ma fourchette, toutefois attentif à ce qu’elle me disait. Tous deux échangèrent un regard chargé d’amour, et David reprit :
« Ecoute, Josh. Je sais combien tu aimes ton père, mais cela fait des années qu’il est parti et… des années que je suis à présent entré dans votre vie à tous les deux. C’est pourquoi j’aimerai t’annoncer moi-même que ta mère et moi allons nous marier, et… que je vais faire une procédure d’adoption. »
A ces mots, la fourchette m’échappa des doigts et s’écrasa au sol avec son brocoli. Je les détaillai tous deux, des pieds à la tête, et sentis mon cœur et ma respiration s’emballer.
« Ce… c’est pas vrai… C’est une blague… »
« Non mon cœur, David deviendra officiellement ton père, même si il ne remplacera jamais… »
« Non ! NON TU NE SERAS PAS MON PERE ! TU NE SERAS JAMAIS RIEN, JE NE SUIS PAS TON FILS ! TU NE SERAS PAS MON PERE !!! » Hurlais-je, comme si tout ce que j’avais tût pendant des années ressortait enfin dans une colère innommable.
Je sortis de table et ouvris la porte avant de sortir en courant dans la nuit noire. Je courais à en perdre haleine, n’entendant plus rien des voix qui criaient mon nom. Je courais le long de la route avant d’apercevoir une pente qui me dirigeait dans la forêt, tout juste à la sortie d’un virage très sec et réputé dangereux. Je m’enfonçai dans les bois et couru jusqu’à n’en plus pouvoir. J’avais marché toute la nuit durant, mes yeux ruisselants de larmes. Et lorsque je fus calmé au beau matin, je décidai de revenir chez moi. Tout le long du trajet je réfléchissais à ce que j’allais bien pouvoir leur dire. Non, je refuse que vous vous mariez, et pire : je refuse que tu deviennes mon père. Mon Papa reviendra, j’en suis certain, et tu ne prendras jamais sa place. Tu verras, quand il sera de retour, tu partiras de chez nous parce qu’il n’y a que lui que Maman ait jamais aimée… Je me faisais mille et uns scénarii dans la tête, jusqu’à ce que j’aperçoive plein de voitures notamment de police devant chez moi. Je fronçais les sourcils et entrai timidement dans ma maison qui était pleine à craquer de flics et d’autres personnes sans uniforme. Sitôt que je fus entré, je fus pris en charge par les services sociaux qui m’annoncèrent ce qui était la plus grande déchirure de toute ma vie.
« Joshua, votre mère et votre beau-père sont décédés cette nuit. Ils ont raté le grand virage longeant la forêt en roulant certainement trop vite. L’armée n’ayant plus la moindre nouvelle de votre père biologique, vous êtes désormais reconnu selon la loi comme étant à ce jour orphelin. Mais ne vous en faites pas, nous allons vous prendre en charge et vous trouver une famille d’accueil. En attendant, nous serez placé chez nous, en orphelinat. »
Tout était de ma faute, je le savais pertinemment. Si je ne leur avais pas fait peur, si je ne leur avais pas hurlé dessus comme je l’avais fait, si je n’avais pas fugué… ils ne seraient pas morts tous les deux. Maintenant, je n’avais plus rien. Plus une seule famille au monde, et c’est ainsi que je me terrais dans un silence des plus total. Mon placement ne dura l’affaire que de trois mois. Un beau jour, je me souviens parfaitement, l’assistante sociale en charge de mon dossier m’annonça que je quittais dès à présent les Etats-Unis pour m’envoler vers la Nouvelle-Zélande, et plus précisément la région d’Island Bay, pour rejoindre une famille qui recueillait des jeunes personnes comme moi. Les Berenson. Alors je fis mon sac et pris l’avion, l’estomac et la gorge profondément noués. Dans quelques heures j’arriverai dans ma nouvelle famille, avec mon chien Chiffon. Et j’avais peur.
Dernière édition par Joshua Landers le Dim 18 Juin - 20:28, édité 5 fois
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Sujet: Re: « J'ai qu'une prière à lui demander : si seulement, je pouvais lui manquer... » [Joshua Landers] (#) Jeu 8 Juin - 16:12
Re-bienvenue avec cette nouvelle tête Par contre, juste pour te rappeler : les personnages inventés doivent avoir vingt-cinq ans minimum, donc il faudrait que tu vois pour un pré-lien Bon courage pour le reste de ta fiche !
Alyx Beaumont
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○ âge : vingt-neuf ans (27.02.1995). bientôt la trentaine, alors que sa vie est littéralement en train de voler en éclats.
○ statut : en couple avec son petit-ami depuis cinq ans. mais leur relation est un peu compliquée. leur couple n'était plus vraiment au beau fixe depuis quelques mois... avant que le drame se produise. maintenant, son petit-ami est cloué sur un lit d'hôpital, dans le coma.
○ métier : elle est wedding planner à son compte. c'est elle qui se donne corps et âme pour réaliser les rêves de mariage de ses clients.
○ quartier : elle vient d'emménager dans une colocation, au #27 center bay.
○ orientation sexuelle : théoriquement elle n'est attirée que par les hommes et est même un peu homophobe sur les bords. en vérité, elle renie tout ce qu'elle a déjà pu - ou pourrait - ressentir auprès de la gente féminine.
Sujet: Re: « J'ai qu'une prière à lui demander : si seulement, je pouvais lui manquer... » [Joshua Landers] (#) Jeu 8 Juin - 16:13
re bienvenue
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Sujet: Re: « J'ai qu'une prière à lui demander : si seulement, je pouvais lui manquer... » [Joshua Landers] (#) Jeu 8 Juin - 16:15
Mais qui es tu Re bienvenue en tout cas et bon courage pour trouver un pré-lien
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Sujet: Re: « J'ai qu'une prière à lui demander : si seulement, je pouvais lui manquer... » [Joshua Landers] (#) Jeu 8 Juin - 16:23
Meeeeeeeeeeeeer....credi, j'avais oublié ce détail T_T OK je regarde pour un pré-lien dans ce cas ! Moi qui avait bien ficelé toute mon histoire... Merci en tout cas !
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Sujet: Re: « J'ai qu'une prière à lui demander : si seulement, je pouvais lui manquer... » [Joshua Landers] (#) Jeu 8 Juin - 16:25
Bon retour à la maison et bon courage pour ta fiche !
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Sujet: Re: « J'ai qu'une prière à lui demander : si seulement, je pouvais lui manquer... » [Joshua Landers] (#) Jeu 8 Juin - 16:28
Bienvenue parmi nous
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Sujet: Re: « J'ai qu'une prière à lui demander : si seulement, je pouvais lui manquer... » [Joshua Landers] (#) Jeu 8 Juin - 16:31
Merci
Nina Baranovski
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○ âge : 27 ans et toutes ses dents (le 6 février 1997)
○ statut : J'crois qu'elle est foutue : elle est complètement mordue du gars aux yeux vairons. ça se soigne docteur ?
○ métier : Opératrice au centre d'appel des urgences depuis février 2020. Assure tout de même encore quelques gardes de baby-sitting
○ quartier : Au 26 sur North Bay, dans une maison. En recherche de coloc ou d'un nouveau logement parce que ça va commencer à lui devenir trop cher
○ orientation sexuelle : Hétérosexuelle. Plus précisément, Nathasxuelle
○ informations en vrac : A tourné dans une pub pour dentifrice fin 2021 et a trouvé ça génial ► Elle a retrouvé son père en février 2017, Rhett Sawyers ► Elle a découvert qu'elle avait des cousins et une cousine en ville ► Sa mère est morte d'une overdose en septembre 2015 ► Elle a deux tatouages ► Elle vient de reprendre ses études ► Elle a un TDAH ► Elle dort seulement cinq heures par jour ► Avant, elle terminait souvent le mois avec peu d'argent sur le compte, un ou deux dollars. Grâce à l'aide de Carson, elle a soldé les dettes de sa mère et ça va bien mieux maintenant ► Elle est pas très viande ► Allergique au citron et à l'arachide. Elle s'est retrouvée hospitalisée à cause d'un choc anaphylactique et a bien failli y rester ► Elle joue une fois par mois à un jeu de gratte-gratte. Elle gagne, de temps à autre, mais des sommes inférieures à dix dollars la plupart du temps ► Elle aime bien les jolies petites choses. Et tout ce qui est bling-bling ► Elle a déménagé sur East Bay avec son meilleur pote en juillet 2017 ► Elle aime bien écouter de la musique japonaise. Elle a grandi avec les manga One Piece, Bleach et Naruto. Elle adore les OST desdits animés d'ailleurs ► Elle aime bien regarder des séries en streaming. Elle suit de très près deux séries en particulier : Game of Thrones et The Walking Dead. Elle en regarde d'autres également mais ne peut pas non plus toutes les lister. Elle trouve que la série 2 Broke Girls lui correspond plutôt bien d'ailleurs ► Côté films, les deux trilogies de Peter Jackson arrivent en tête, et ensuite les Star Wars. Elle guette les annonces de recherche de figurants et se dit que ça pourrait l'aider si jamais elle arrive à obtenir un rôle
○ posts : 4833
○ points : 305
○ pseudo : Nao'
○ avatar : Katherine McNamara
○ DC : Nova + Caitlin
○ crédits : Avatar by nao', Sign by miss pie
○ inscrit le : 07/09/2016
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Sujet: Re: « J'ai qu'une prière à lui demander : si seulement, je pouvais lui manquer... » [Joshua Landers] (#) Jeu 8 Juin - 16:50
Re bienv'nue à toi ^^
_________________
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Sujet: Re: « J'ai qu'une prière à lui demander : si seulement, je pouvais lui manquer... » [Joshua Landers] (#) Jeu 8 Juin - 16:51
Rebienvenuuuue
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Sujet: Re: « J'ai qu'une prière à lui demander : si seulement, je pouvais lui manquer... » [Joshua Landers] (#) Jeu 8 Juin - 16:54
Merci à vouuuus
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Sujet: Re: « J'ai qu'une prière à lui demander : si seulement, je pouvais lui manquer... » [Joshua Landers] (#) Jeu 8 Juin - 16:54
Re-bienvenue apparemment
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Sujet: Re: « J'ai qu'une prière à lui demander : si seulement, je pouvais lui manquer... » [Joshua Landers] (#) Jeu 8 Juin - 17:07
re-bienvenue :p
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Sujet: Re: « J'ai qu'une prière à lui demander : si seulement, je pouvais lui manquer... » [Joshua Landers] (#) Jeu 8 Juin - 17:34
Re bienvenue, bon choix de pré-lien
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Sujet: Re: « J'ai qu'une prière à lui demander : si seulement, je pouvais lui manquer... » [Joshua Landers] (#) Jeu 8 Juin - 17:35
outsh, quel choix bienvenue à nouveau ici
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Sujet: Re: « J'ai qu'une prière à lui demander : si seulement, je pouvais lui manquer... » [Joshua Landers] (#)
« J'ai qu'une prière à lui demander : si seulement, je pouvais lui manquer... » [Joshua Landers]