contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Metting at the bank... (May-Line) (#) Sam 10 Juin - 0:19
Un sourire aux lèvres, Leena rangea son téléphone dans la poche de son jeans après avoir envoyé un message à Andy, lui indiquant qu'elle était arrivée à la banque. La veille, son amant avait, tant bien que mal, tenté de lui expliquer comment s'y rendre, tout en étant le plus précis possible - étant donné le sens de l'orientation déplorable de sa collègue ! Mais, finalement, ses indications avaient été efficaces et la française avait - pour la première fois depuis qu'elle avait emménagé à Island Bay, le mois dernier ! - trouvé son chemin du premier coup ! C'était donc plutôt fière qu'elle avait envoyé son message !
Une fois sa voiture refermée et la porte de l'établissement bancaire franchie, la jeune femme se présenta directement à l'accueil - elle avait rendez-vous. Très poliment, mais avec un horrible accent à couper au couteau, la demoiselle au comptoir précisa à la serveuse que son conseiller - elle n'avait pas compris son nom - allait arriver pour la prendre en rendez-vous rapidement et lui demanda donc de s'asseoir sur l'un des fauteuils un peu plus loin. Obéissante, l'européenne s'exécuta.
Deux jours plus tôt, la mélomane avait reçu un appel de cette banque - que son oncle avait choisie pour elle et dans laquelle il avait réglé toutes les procédures - l'informant qu'il restait quelques papiers à signer et des formalités à discuter pour, enfin, conclure le transfert entier de son argent de la France à la Nouvelle-Zélande. Il fallait dire que la somme était conséquente et que les deux établissements bancaires - l'ancien et le nouveau - prenaient garde à bien effectuer tout ce qu'il fallait, dans les bonnes procédures.
Assise sur son fauteuil, Leena soupira doucement. Elle se doutait bien que, en plus des quelques banalités à remplir, elle aurait droit à plusieurs tentatives commerciales du conseiller bancaire. Celui-ci voyant certainement en elle une très bonne cliente à qui vendre des quelconques assurances et contrats. Bah... elle pouvait toujours l'écouter. Il fallait dire que la mélomane était relativement certaine d'avoir pensé à tout... mais peut-être trouverait-il la petite aiguille dans la botte de foin ? La chose qu'elle avait oublié de faire pour sa vie en Nouvelle-Zélande ? Ou, encore, une assurance ou autre offre purement locale et à laquelle elle n'aurait pas pu penser. De plus, étourdie comme l'était l'européenne, il ne serait pas étonnant qu'elle ai réellement oublié quelque chose.
Tout en patientant, la jeune femme fit ce qui était courant à l'époque actuelle dans une salle d'attente et sortit son téléphone pour faire un tour sur le web ou autres réseaux sociaux. Les réseaux sociaux... il fallait dire qu'elle n'était plus active du tout dessus, depuis son départ, mais continuait à regarder ce que postaient les autres : ses amis, les gens qu'elle aimait ou qu'elle suivait. C'était plutôt rassurant de savoir que leur vie, à eux, continuait alors que la sienne stagnait. Comme si le monde continuait de tourner, malgré tout...
Souriant tendrement devant une photo du ventre de sa meilleure amie, Hannah, prêt à exploser - la date du terme approchait à grands pas ! -, la française sursauta légèrement quand son téléphone lui vibra dans les mains, affichant la réponse de son amant. Et un sourire étira ses lèvres. Ce que Leena adorait, dans sa relation avec Andy, c'était sa capacité à tout relier au sexe... sans en être vulgaire. C'était un moyen de se chercher, de s'amuser... de se trouver. Leurs humours se ressemblaient beaucoup et ils passaient le plus clair de leur temps à rire de tout. Les collègues ne prenaient que peu de choses au sérieux et se retrouvaient même à flirter ouvertement sur leur lieu de travail - amusant parfois leur patronne qui les soupçonnait de se fréquenter sans savoir la véritié. Parfois, lui cacher ses réels sentiments n'était pas toujours évident... Elle devait sceller sa bouche quand elle avait le coeur au bord des lèvres... mais cela en valait la peine.
Sans perdre son sourire, la française commença à taper sa réponse sur l'écran tactile mais elle s'interrompit quand ses yeux se levèrent spontanément vers l'entrée du bâtiment, alors que le carillon de la porte résonnait.
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Sujet: Re: Metting at the bank... (May-Line) (#) Dim 11 Juin - 17:52
❝ Metting at the bank... ❞ Leena & May-Line
Après plusieurs efforts surhumains, j'arrive à la banque à bout de souffle. J'ai raté le bus que j'étais censée prendre et comme le prochain ne passait pas avant plus d'une heure, j'ai préféré m'y rendre en vélo. Seulement, je n'avais pas prévu qu'il ferait aussi chaud et que j'aurais autant de trajet à faire. Ou qu'il y aurait autant de montée. Je m'appuie contre une des barres du garage à vélo et tente de reprendre une respiration plus ou moins normale. Je crois que je devrais faire du jogging avec Eden ou me réinscrire à la salle de sport. Enfin quoi qu'il en soit, j'ai besoin d'une bonne remise en forme. Je n'ai pas vraiment prit du poids ou autre, mais après plusieurs années sans la moindre activité physique, je commence à en ressentir les effets indésirables quand je dois fournir un peu plus d'efforts qu'à l'accoutumé. J'accroche ma bicyclette à l'aide de mon antivol, récupère les affaires posées dans mon panier et me dirige vers l'entrée de l'établissement. Je me suis rendu compte il y a quelques jours que ma carte bancaire arrivait bientôt à expiration et que je devais la changer. Comme je pense en prendre une un peu plus chère, mais me permettant un découvert plus important, j'ai dû prendre rendez-vous avec mon conseiller. De plus, j'avais de l'argent liquide à poser, notamment une somme importante de mes parents que je n'ai pas pu refuser sans que cela fasse un scandale, alors je me suis dit que c'était l'occasion de faire une pierre deux coups. Je me rends aux machines et insère une grande partie des billets afin de créditer mon compte. Je garde tout de même une petite somme histoire de me dépanner. Une fois cette action effectuée, je traverse les portes automatiques et me dirige à l'accueil. Je dois patienter plusieurs minutes avant que quelqu'un daigne de venir pour me renseigner. « Bonjour » me dit-elle avec une petite voix de crécelle qui m'insupporte. Je lui réponds en essayant de ne pas montrer mon irritation. « Bonjour, j'ai rendez-vous avec Monsieur Umaga, mon conseiller. » Elle effectue quelques recherches sur son ordinateur et m'indique qu'il est actuellement en pleine réunion et qu'il sera disponible aussi rapidement que possible. Je lève les yeux au plafond et me retiens de soupirer. Je sens que je vais passer ma journée ici. Finalement, s'il y a bien un deuxième endroit où l'attente est longue, c'est bien la banque. Et je pense qu'un jour, elle finira par détrôner la poste. Elle m'indique du doigt la salle d'attente qui se trouve derrière son bureau et je m'y rends après l'avoir remercié. Il y a différente petite zone d'attente et la plupart sont pleines à craquer. Pourvu qu'il n'y ait pas dix personnes avant moi, pensé-je en m'installant sur une chaise libre, juste en face de l'horloge. Son tic tac résonne dans ma tête et je ne suis pas certaine d'avoir choisi la meilleure place. Je suis sûre que la frustration va monter en grade au fur et à mesure que l'heure s'avancera. Au bout de plusieurs minutes d'attente et après avoir compris qu'il y avait bel et bien plus de dix personnes avant moi, je décide de sortir de mon sac le roman que j'ai apporté avec moi. Heureusement que je ne sors jamais sans un bouquin, au moins, j'ai de quoi faire passer le temps. Je m'installe donc confortablement, dans la mesure où il est possible de s’asseoir confortablement sur une chaise en plastique, et débute ma lecture.
Une trentaine de minutes s'est écoulée jusqu'à ce que je relève la tête de mon roman. J'entends les personnes s'agiter et j'ai du mal à comprendre ce qui est en train de se passer. Puis d'un coup, c'est l'effervescence. Des cris, des pleurs, des bousculades et des coups de feux. Putain de merde. Je me lève, sans oser regarder ce qui peut bien se tramer derrière moi, dans l'entrée de la banque et je cherche un moyen de me cacher, de me tirer de là. Je me fais bousculer à plusieurs reprises et je fini par lâche le livre que je tenais fermement. Enfin, c'est ce que je croyais. Je le vois s'éloigner de moi à cause des coups de pieds. Je détourne mon attention de lui et cherche parmi les personnes paniquées une salle, n'importe quoi. Un deuxième coup de feu retenti, plus proche que la dernière fois. Je n'ai plus le temps de réfléchir que je prends mes jambes à mon cou et me dirige vers l'arrière de l'établissement. J'essaie d'ouvrir plusieurs portes, mais en vain. Du moins, jusqu'à ce que la dernière s'ouvre, me donnant accès au local d'entretien. Je referme derrière moi et part me tapir au fond de la salle, entre les balais et les pelles.
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Sujet: Re: Metting at the bank... (May-Line) (#) Dim 11 Juin - 22:21
A partir du moment où Leena avait relevé les yeux vers l'entrée du bâtiment - visible de là où elle attendait - et vit un homme cagoulé entrer dans l'établissement, tout se passa très vite. Sa première pensée, à la vision de cet homme, la crispa quelque peu. Un homme cagoulé dans une banque... ce n'était pas rassurant, non ? Mais... ils étaient dans la vie réelle, pas dans un film, n'est-ce pas ? Elle n'allait tout de même pas assiter à un braquage ? Pire que ça... faire partie des otages ?
L'étrange néo-zélandais avait disparu de son champ de vision alors qu'elle rangeait son téléphone dans son sac à main en soupirant. Mais ce fut de courte durée... car des cris paniqués la firent sursauter. Cris suivis d'un... coup de feu. Elle écarquilla ses grands yeux bruns : c'était... réel ? Ne sachant trop que faire, la française bondit sur ses pieds alors qu'elle voyait d'autres se diriger, en panique, vers la porte de la banque mais ils furent vite stoppés par les renforts du braqueurs. N'en croyant pas ses yeux, la méloname les frotta deux secondes : grossière erreur. Les rouvrant, sa vue se floutta alors que la masse de ce qui semblait être des gens se rapprochait de son côté : elle avait perdu une lentille. Etre aveuglée n'allait pas lui être d'une grande aide dans une situation comme celle-ci !
Spontanément, Leena suivit le flot de gens et se rua vers les arrières de l'établissement. Dans sa course, elle manqua de tomber en trébuchant sur quelque chose qu'elle n'identifia pas sur le coup et ses mains tapèrent dans une porte qui s'ouvrit... sur ce qui semblait, dans l'obscurité, être un placard. Avait-elle trouvé un endroit où se cacher ?
Un autre coup de feu retentit et le corps de la jeune femme agit sans réfléchir et se glissa dans la porte entrouverte. Quelqu'un était déjà là, mais impossible de l'identifier... et ce n'était certainement pas le moment ! Refermant la porte sur le peu de lumière que son ouverture laissait entrer, la française soupira doucement en se laissant un peu tomber sur le mur. Tout son corps tremblait ses jambes semblaient faites de coton et peiner à la tenir debout. Elle ne pouvait tout de même pas être en train de vivre ça... Se rappelant qu'elle n'était pas seule dans le placard, Leena murmura doucement pour le/la ou les autre/s occupant/s de la pièce.
- Je viens me cacher ici, aussi... je n'ai aucune mauvaise intention...
Etait-ce rassurant ? En soi, pouvait-on rassurer quelqu'un alors que, de l'autre côté de cette porte, avait lieu un scénario digne d'un film d'action ? C'était... totalement dingue. Les yeux à moitié aveugles de la française roulaient partout dans cette pièce que l'obscurité rendait totalement mystérieuse. Une chose ressemblant à un balai lui touchait l'épaule... placard de service ?
Soupirant de nouveau, Leena serra doucement les poings, il fallait qu'elle se calme. Ils allaient prendre leur argent et partir et tout irait pour le mieux... ce ne serait qu'un mauvais souvenir... Un traumatisant mauvais souvenir...
L'excellente ouïe de la mélomane entendit se rapprocher ce qu'elle identifia comme une sirène de police : déjà ?! Enfin... déjà ? Depuis combien de temps était-elle dans ce placard ? Deux minutes ? Vingt ? Elle ne savait même plus... Mais, les voix derrière la porte la laissèrent comprendre que les braqueurs étaient toujours là... et peu heureux de l'arrivée récente des autorités. Ca n'allait tout de même tourner en ce qu'elle pensait ?
Il fallait que ça s'arrête, que quelqu'un lui dise que c'était une mauvaise blague, une caméra cachée, un tournage de film sur lequel elle s'était retrouvée par erreur... Mais les coups de feu proches qui la faisaient sursauter la ramenaient à la réalité... elle était au beau milieu d'un braquage... qui allait devenir une prise d'otage.
Son esprit dériva doucement vers son pays natal : son oncle, sa meilleure amie, sa future tante... Ils lui avaient bien dit de ne pas partir toute seule, comme ça. Que diraient-ils, comment se sentiraient-ils s'il lui arrivait quelque chose ? Maudiraient-ils son choix de partir pour une nouvelle vie ? Nouvelle vie qui avait, pourtant, bien commencé... Elle avait trouvé un travail, rencontré Andy...
Allait-il s'inquiéter en apprenant ce qu'il se passait à la banque ? Ou ne la voyant pas arriver alors qu'elle avait dit que ce serait rapide ? Quelle tête ferait-il ? Surtout : allait-elle - peut-être - disparaître sans avoir pu lui dire ce qu'elle ressentait réellement ?
Ca tombait totalement mal, mais... elle avait envie de faire de la musique. Là, maintenant.
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Sujet: Re: Metting at the bank... (May-Line) (#) Mar 13 Juin - 16:19
❝ Metting at the bank... ❞ Leena & May-Line
Recroquevillé sur moi-même, prenant le plus grand soin de ne pas faire de bruits, j'essaie de réguler ma respiration qui s'emballe dès qu'un coup de feu retentit. J'essaie de me concentrer uniquement sur celle-ci, mais des images d'horreurs s'imposent à moi. Je ne peux rien faire pour les effacer de ma mémoire, rien. Absolument rien. Pourtant j'essaie. J'essaie de penser à quelque chose de joyeux, de mignon, mais pas moyen. Mon imagination m'inflige des scènes qui sont dignes des pires cauchemars. Je ne m'étais jamais imaginé vivre ça un jour. En même temps, qui le peut ? On voit ça que dans les films ou dans les séries. On pense que c'est le genre de truc qui n'arrive qu'aux autres. La plupart du temps, on se sent intouchable, invincible, immortel. Et on n'a pas conscience qu'en réalité, le danger peut être partout et surtout là où on s'y attend le moins. L'alarme de la banque donnant l'alerte a été déclenchée il y a quelques minutes seulement que j'entends déjà les sirènes de la police au loin, juste derrière le mur où je me suis appuyée. J'imagine que l'alarme déclenche aussitôt une alerte chez eux. Dans un sens, ça ne m'étonnerait pas. Ces trucs existent pour des particuliers alors pour une banque, ça doit être encore plus sophistiqué. Je suis rassurée de savoir qu'on va être prit en charge, que tout ceci aura une fin. Mais quand ? Combien de temps cette mascarade va durer ? Combien de temps vais-je rester enfermer dans ce trou à rat en priant pour que je m'en sorte indemne ? Pour le moment, je me sens un peu en sécurité, mais rien ne me confirme que je vais le rester. Ils finiront peut-être par me retrouver et si c'est le cas…non. Stop. Je ne veux pas savoir. Je refuse de penser au pire. Ce n'est pas en étant aussi pessimiste que je vais m'en sortir. Je dois garder mon sang-froid et ne pas péter les plombs. Je pose ma tête sur mes genoux et je ferme les yeux. Je sens la crise d'angoisse pointer le bout de son nez. Je me mets à compter silencieusement afin de caler ma respiration sur les nombres, mais lorsque j'entends un bruit provenant de l'entrée de ma cachette, je sursaute et attrape la première chose qui me tombe sous la main. Une balayette. Face aux assaillants, ma balayette ne fera pas long feu, je le sais, mais c'est un réflexe. Un foutu réflexe humain ! Mais en découvrant l'ombre d'un visage féminin,je me détends et repose mon arme de fortune là où je l'ai prise. Elle me rassure en m'expliquant qu'elle n'a aucune mauvaise intention et je me contente de hocher la tête. Je suis soudainement prise de remords. Je n'ai pensé qu'à moi en me planquant ici. Je n'ai même pas essayé de proposer aux personnes qui m’entouraient de venir avec moi… Je sais très bien qu'on n'aurait jamais pu tous tenir dans ce placard, mais il est quand même suffisamment grand pour accueillir deux ou trois autres personnes. En se serrant bien dans le fond, derrière les étagères, on pourrait presque passer inaperçu… Je dis bien presque. Parce que j'en suis pas si sûre. Je me décale légèrement afin de laisser de la place à côté de moi et surtout pour que nous soyons toutes les deux le moins visibles possibles depuis l'entrée. Après quelques minutes de silences et d'angoisse, les sirènes se font de nouveaux entendre. Plus forte. Plus proche. Les renforts sans doute. Et c'est loin de me rassurer. Qu'est-ce qui est réellement en train de se trafiquer de l'autre côté ? Est-ce que ce simple braquage est en train d'empirer ? Je ne peux pas prononcer le nom. C'est trop dur. Je lance un regard à ma voisine. Elle n'a pas l'air plus sereine que moi. Elle est peut-être même dans un était bien pire. Je ne peux pas la voir, du moins, pas entièrement. Il n'y a pas assez de luminosité et la seule lumière provient de l'autre côté de la porte. Je me répète sans cesse qu'on va s'en sortir, que tout va bien se passer. C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour ne pas me voiler la face. Et plus les minutes passent, plus je me dis que je dois avoir une bonne étoile. Du moins, jusqu'à maintenant. Alors j'espère qu'elle va durer. « Hey… » murmuré-je à voix basse. « On va s'en sortir, ne t'en fait pas… » J'avais besoin de le dire à voix haute. Besoin de lui rappeler qu'elle n'est pas seule et qu'on va s'en sortir. « Je m'appelle May-Line. » Peut-être qu'elle s'en fiche. Ou peut-être pas. Peut-être que cette information peut sembler totalement inapproprié, mais j'ai besoin de parler. Et d'oublier, ne serait-ce que pendant quelques minutes, que je me retrouve dans une putain de prise d'otage.
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Sujet: Re: Metting at the bank... (May-Line) (#) Sam 17 Juin - 1:36
Les pensées de Leena se bousculaient dans sa tête et tout se percutait, se marchait dessus... Un peu comme les gens tout à l'heure... Sa famille qu'elle n'était toujours pas retournée voir, le bébé d'Hannah qu'elle ne verrait peut-être jamais, sa passion à laquelle elle rêvait à chaque minute mais dont elle se privait bêtement, ses sentiments pour son amant qu'elle n'avait osé lui avouer... Elle allait perdre tout cela. Non, il ne fallait pas !
- Hey... On va s'en sortir, ne t'en fais pas... Je m'appelle May-Line.
Un léger sursaut secoua la française, ramenée à la réalité par la petite voix murmurée de sa compagne de placard. Drôle de situation. Un fin sourire étira ses lèvres malgré tout : elle connaissait une May-Line... qui appartenait à cette partie de sa vie qu'elle regrettait, maintenant... qui lui manquait. Même si leur relation était totalement virtuelle, Leena s'était réellement prise d'affection pour cette petite blogueuse timide dont elle adorait le travail - adoration réciproque, d'ailleurs. Les deux jeunes femmes n'avaient jamais pu se voir "dans la vraie vie" mais Leena aimait beaucoup May-Line. Elle ne lui avait même pas dit au revoir avant de partir... était-elle vexée ? Il fallait dire que Leena avait tout fait sur un coup de tête et avait simplement laissé un message vidéo sur sa chaine pour prévenir d'une absence à durée indéterminée. N'osant y faire face, elle n'avait toujours pas eu le courage d'aller lire les commentaires et réactions de ceux qui la suivaient.
Réalisant qu'elle était restée quelques secondes sans apporter une quelconque réponse à la jeune femme avec elle, la française répondit d'une voix soufflée :
- Leena... Désolée, je pensais... un peu trop. Tu dois faire pareil. Ca craint, les regrets.
Fichue conscience. Un soupir s'échappa de ses fines lèvres : elle n'avait pas fait gaffe à sa prononciation et son accent français avait du être bien audible... Bah, tant pis. Un sourire triste étira le coin de ses lèvres, alors qu'elle reprit, murmurant toujours :
- Tu veux en parler ? Histoire de se confier à quelqu'un... "au cas où" ? On ne se connait pas, ça n'aura aucune incidence sur nos vies, après...
... "Si on s'en sort". Mais il valait mieux pas en parler et rester à l'abri, dans l'obscurité de leur placard... S'évertuant d'ignorer les bruits inquiétants qui résonnaient derrière cette porte...
[HS : Désolée, c'est petit mais Leena lance le dialogue, je développerai un peu plus une fois tout ça lancé !]
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Sujet: Re: Metting at the bank... (May-Line) (#) Dim 18 Juin - 19:16
❝ Metting at the bank... ❞ Leena & May-Line
Je n'obtiens pas de réponses tout de suite, mais je ne m'inquiète pas plus que ça. J'ai parlé si faiblement qu'elle ne m'a peut-être tout simplement pas entendu. Ou alors elle pense trop. Et je la comprends. C'est toujours quand on a l'impression que notre vie ne tient plus qu'à un fil qu'on se met à penser, à regretter et aussi à se dire ce qu'on fera si on s'en sort. Et je sais ce que sera la première chose que je ferais. J'irais m'excuser auprès de mon frère. Je lui dirais que je suis désolée d'avoir piqué ma crise pour si peu la dernière fois lorsque nous étions à la fête foraine, qu'il me manque et que je ne veux plus jamais me disputer avec lui. On pourrait croire que j'ai cinq ans dit comme ça, mais il faut dire que notre relation tendue nous amène vraiment dans des situations des plus horripilantes. Il est tellement…protecteur et moi je n'en ai plus l'habitude. Il est parti pendant tellement longtemps que je ne savais plus ce que ça faisait d'être le centre d'attention de quelqu'un ou même d'avoir quelqu'un qui s'inquiète pour nous à longueur de journée. En fait, j'avais oublié ce que c'était de l'avoir pour grand-frère. Je pense aussi que je reparlerais à mes parents. Enfin, j'ai beaucoup de rancune et d'amertume alors je ne sais pas trop. Non, en fait, je ne referais pas le premier pas, même si je m'en sors. S'ils s'intéressent réellement à moi, ils n'auront qu'à prendre de mes nouvelles en apprenant ce qui se passe dans cette banque. En espérant encore qu'ils regardent les informations, parce que ça, ce n'est pas dit… Ils seront sans doute trop occupés dans leur travail pour s'en rendre compte par eux-même. Et sans doute que ce sera mon frère qui les préviendra. Encore faut-il que lui aussi soit au courant. Et comme il n'a pas la moindre idée d'où je suis, personne ne s’inquiétera pour moi. Cette idée me procure un petit pincement au cœur, mais je décide de ne pas m'en préoccuper. Je n'ai pas le temps de me poser plus de question que j'obtiens une réponse. Je relève doucement la tête vers elle et sourit. Elle ne peut pas le voir, mais le geste est là. Leena. Je connais une Leena au même accent chantant. Une chanteuse avec qui j'ai sympathisé via les réseaux sociaux. J'aime énormément ce qu'elle fait et comme je suis une vraie novice dans le milieu du chant alors que j'adore ça, j'avoue que je la vénère un petit peu. D'ailleurs, ça fait quelques temps qu'elle a publié une vidéo annonçant une pause. Je n'ai pas eu de nouvelles, j'ignore ce qui se passe, mais elle avait l'air bouleversée. Alors même si j'ai été un peu blessé, sur le moment, de ne pas avoir été prévenu, je ne lui en tiens pas rigueur. Je lui fais confiance. Quand elle aura envie de me parler, de m'expliquer ce qui ne va pas, je serais là et j'espère que je pourrais lui apporter mon aide. Enfin, pour que ça arrive, il faudrait déjà que je m'en sorte vivante et pour le moment, je suis plutôt pessimiste. La jeune femme reprend la parole et j'hoche la tête. De toute façon, j'ai besoin de parler. « Je crois que je risque de regretter énormément de choses… Certaines que je regrette peut-être même déjà, mais que je regrette encore plus maintenant. » Je sors mon téléphone de ma poche parce que j'ai besoin de prévenir mon frère. Mais comme par hasard, je ne capte aucun réseau. Rien. Même pas une petite barre. Et pour couronner le tout, ma batterie me menace de s'éteindre. Je suis donc définitivement condamner à ne manquer à personne. Puis de toute façon, c'est peut-être mieux comme ça. Je ne dois pas reprendre le risque de faire voir un peu de lueur provenant d'ici. Je le remet dans ma poche et soupire. « Je regretterais de ne pas avoir assez travailler dans mes études. C'est bête parce que je suis plutôt douée, mais je me suis laissée aller ces derniers jours. Mais bon, je ne serais peut-être pas diplômée alors ça n'a aucun foutu sens. Je regretterais de ne pas avoir renouer de liens avec mes parents, de ne pas être redevenue aussi proche qu'avant avec mon frère. Oh et je regretterais de ne pas avoir dit à mes amies à quel point je les aime puis à ma famille aussi… » Je souffle et les larmes me montent aux yeux. Je n'ose pas le dire à voix haute, mais je le pense. Si mon heure est arrivée, je pourrais retrouver Clarisse, ma sœur et mes regrets ne feront pas le poids face à nos retrouvailles. « Oh et je m'en voudrais de ne pas avoir fait édité mon livre et de l'avoir laissé au placard. » J'ai toujours voulu être auteure. Depuis gamine. Alors mourir avant de réaliser ses rêves, ça craint vraiment. « Et toi alors… ? Qu'est-ce que tu regretteras ? »
HS:
Pas de soucis pour moi, je ne me formalise pas si c'est plus court ou non
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Sujet: Re: Metting at the bank... (May-Line) (#) Lun 19 Juin - 11:58
La française n'eut pas à attendre la réponse bien longtemps puisque sa compagne d'infortune répondit directement, toujours d'une voix soufflée pour conserver la discrétion de leur cachette.
- Je crois que je risque de regretter énormément de choses… Certaines que je regrette peut-être même déjà, mais que je regrette encore plus maintenant.
Les yeux bruns de la mélomane, maintenant habitués à l'obscurité environnante, se plissèrent légèrement quand une lumière vint la briser. La jeune femme en face d'elle avait sorti son téléphone portable.. allait-elle prévenir quelqu'un ? En soi, l'idée semblait plutôt bonne mais était, à la fois, dangereuse ? Et si quelqu'un voyait cette faible lumière de l'autre côté de la porte ? Non, il ne fallait pas tourner paranoïaque non plus ! Ce n'était qu'un écran de téléphone... Ecran grâce auquel Leena put apercevoir quelques traits du visage qui partageait ce placard avec elle... mais c'était trop faible, trop flou. Et surtout, il lui manquait toujours une lentille... donc elle n'avait rien vu.
Voulant imiter la jeune femme, la française commença à fouiller son sac pour sortir son téléphone son tour - peut-être pouvait-elle, au moins, prévenir son oncle ? Ou Hannah ? Ou Andy ? Quelqu'un, quoi... Mais le soupir déçu de sa vis-à-vis la dissuada. Ce ne devait pas être possible. Une fois l'appareil dans les mains, la mélomane en eut la confirmation : pas de réseau. Quel mauvais film... Elle rangea l'appareil avant de ramener sa main à son oeil, pour retirer sa lentille - elle le faisait tellement machinalement qu'elle pouvait même le faire dans le noir -, toujours attentive aux confidences de May-Line.
- Je regretterais de ne pas avoir assez travailler dans mes études. C'est bête parce que je suis plutôt douée, mais je me suis laissée aller ces derniers jours. Mais bon, je ne serais peut-être pas diplômée alors ça n'a aucun foutu sens. Je regretterais de ne pas avoir renouer de liens avec mes parents, de ne pas être redevenue aussi proche qu'avant avec mon frère. Oh et je regretterais de ne pas avoir dit à mes amies à quel point je les aime puis à ma famille aussi…
La petite voix commençait à se briser... de larmes ? Après tout, il était logique de pleurer, surtout dans ce genre de situation... à dresser la liste de ses regrets.
- Oh et je m'en voudrais de ne pas avoir fait édité mon livre et de l'avoir laissé au placard.
Un sourire un peu ironique étira le coin des lèvres de Leena : elle aussi avait un projet qui lui tenait à coeur, qu'elle avait simplement laissé tomber ? Par flemme, par peur, par manque de courage... peu importe. Toutes les raisons étaient bêtes, maintenant qu'elles se prenaient le poids d'un rêve abandonné.
- Et toi alors… ? Qu'est-ce que tu regretteras ?
La française lâcha un léger soupir, avant de répondre très faiblement, à son tour, prenant soin d'étouffer son accent pour être compréhensible.
- Par où commencer... ? Déjà, je regrette d'être partie sur un coup de tête, de ne pas être restée plus longtemps avec mes proches. J'avais besoin de ce voyage mais peut-être aurais-je pu attendre un peu, les laisser digérer la nouvelle ? Ou même rester avec Hannah encore un petit mois...
Hannah qui arrivait bientôt à terme, d'ailleurs. Sa meilleure amie allait avoir une petite fille... et elle ne serait même pas là pour la féliciter, la serrer dans ses bras et voir la petite bouille ronde d'une - très certainement - adorable enfant. Bien qu'elle n'avait su par où commencer, Leena était maintenant lancée... et enchaîna.
- Je regrette aussi de ne pas avoir eu le cran de lui dire mes sentiments. D'avoir eu peur de le voir s'enfuir si notre relation évoluait trop... et de m'être contentée de le garder près de moi comme ça, par ce que l'on avait. Alors que... si il s'était enfuit un bon coup, au moins j'aurais été fixée et j'aurais pu passer à autre chose. Ou être heureuse avec lui. C'est bête de n'y penser que maintenant...
Leena serra le poing sur le tissu de sa tunique, qui reposait sur ses cuisses. A cet instant précis, elle était convaincue que, si elle sortait d'ici, il fallait qu'elle avoue tout à Andy, quitte à tout perdre. Elle ne voulait pas laisser traîner un regret si facile à émanciper.
- Et enfin, comme toi, je regrette d'avoir laissé mes projets et mes rêves au placard... Tout ça parce que j'ai manqué de courage. Simplement parce que les épreuves étaient difficiles... et je n'ai pas eu la force de passer au dessus de ces murs. Alors que ce n'est facile pour personne, en fait... mais je ne suis crue plus malheureuse que les autres.
La française soupira, encore une fois, puis releva ses yeux vers - ce qu'elle pensait être, dans l'obscurité - May-Line. Elle avait eu une idée un peu bête, un peu facile... mais si elle pouvait leur redonner un peu d'espoir, à la jeune femme aux larmes aux yeux devant elle et à elle, tremblante.
- Viens... on se fait une promesse ? Et crois-moi, je tiens toujours mes promesses, même à inconnue.
Ca, c'était vrai. Un des principes de vie de Sarah, la mère de Leena, était de ne jamais rompre une promesse et toujours honorer la confiance des gens, peu importe qui. En Vingt-cinq ans de vie, Leena n'avait jamais brisé sa parole. Et ne comptait pas commencer aujourd'hui.
- En sortant d'ici, on fera tout ce qu'on regrette. Tout ce qui est réalisable, bien sûr... mais on le fera. Et, une fois nos projets terminés... on se les montrera. Qu'en penses-tu ?
Espoir de vie ? Motivation pour concrétiser leurs projets ou incroyable envie de vivre qui jaissait soudainement du fond de ses entrailles ? Leena n'en savait rien. Mais, en tout cas, elle pensait chaque mot qu'elle venait de prononcer.
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Sujet: Re: Metting at the bank... (May-Line) (#) Lun 19 Juin - 17:34
❝ Metting at the bank... ❞ Leena & May-Line
Exposer mes regrets à une inconnue, bizarrement, ça m'a fait du bien. Oui, beaucoup de bien. Je sais que c'est étonnant à dire, voire même complètement dingue, mais les dire à voix haute, ça m'a permis de prendre conscience que je ne pouvais pas vivre avec eux toute ma vie. Alors j'espère qu'à elle aussi, ça lui permettre d'extérioriser tout ça, tout ce qu'on garde sur le cœur et qu'on aurait sans doute continuer de garder pour nous. Parce que les regrets, on essaie souvent de ne plus jamais y penser parce que ça nous fait trop mal. On n'aime pas s'avouer qu'on a merdé, surtout quand on s'imagine que sur le moment, c'était la meilleure décision. Le soucis, c'est qu'on ne peut pas savoir avant d'avoir tester si une solution vaut mieux qu'une autre. Alors ouais, les regrets, c'est vraiment merdique, mais dans notre cas, je pense que ça peut nous faire du bien. C'est un peu comme si on se confessait, comme si on acceptait d'avouer nos erreurs. Parce que quelqu'un les connaît et plus seulement nous. Ce ne sont plus des cachoteries que l'on garde enfui dans notre jardin secret. Mais bon, comme on le dit si bien, avec des si on pourrait refaire le monde. Quand elle commence à parler, je l'écoute. Je ferme les yeux et je laisse ses paroles m’imprégner. Je me mets à sa place, j'essaie. Je ne pourrais jamais comprendre tout ce qu'elle traverse, mais en se livrant, d'une certaine manière, c'est un peu comme si elle m'accordait sa confiance. Je n'ai pas de conseil à lui donner. Du moins, pas vraiment. Alors tout ce que je trouve un dire, c'est un mot. Simple. Basique, mais qui est lourd de sens. « Fonce. » Oui, c'est ce qu'elle devra faire. Quand on sortira d'ici, elle devra foncer. Elle aura l'occasion de se racheter parce que je peux sentir dans sa voix qu'elle est blessée et que ses actes du passé, elle ne les assume plus vraiment. Et je sais au moment où elle me parle de promesse que moi aussi, je vais devoir foncer quand on sera tirée d'affaire. Que moi aussi, je peux tenter de modifier mes erreurs du passé. Je tourne la tête vers son ombre et je souris. Ça me semble être une bonne idée. Une très bonne idée. Alors dans un souffle, je lui réponds. « D'accord… » Peut-être que c'est ça qu'il me fallait pour avancer. Promettre à quelqu'un de ne plus avoir de regret. « Je pense même qu'on devrait se tenir régulièrement au courant… Pour se donner du courage et montrer à l'autre que c'est possible. » Parce qu'au fond, avec un peu de volonté, tout est réalisable, non ? Pour réaliser ses rêves, pour réparer ses erreurs, il suffit d'y croire et d'y vouloir ? On se cherche souvent des excuses, on dit tout le temps qu'il est parfois trop tard, mais non. Ça, c'est juste parce que l'être humain est vraiment trop lâche parfois. « Tu ne crois pas que… » Je laisse ma phrase en suspens et je réfléchis quelques secondes. Est-ce qu'elle va me prendre pour une folle si je lui parle de ça ? Peut-être ou peut-être pas ? Mais tant que je n'aurais pas exprimé mon idée, je ne pourrais pas en être certaine. Et puis jusqu'à présent, elle ne m'a pas jugé et ça n'a pas vraiment l'air de lui ressembler. Alors je prends une grande inspiration et pose la question qui me trotte dans la tête depuis le début de cette conversation. « Tu ne crois pas que tout ça, ce n'est pas arrivé par hasard ? » J'ai une philosophie de vie un peu spécial. Je me dis que rien n'arrive par hasard. Que si nous devions nous rencontrer, c'est qu'il y avait une raison. Si cette prise d'otage à eu lieu, c'est aussi qu'il y avait une raison. Et c'est peut ça la raison. Nous. « Peut-être qu'il fallait qu'on prenne conscience que nous passions à côté de certaines choses à cause de notre entêtement ou de nos décisions parfois trop hâtives et prises sur un coup de tête. Et peut-être que la vie nous offre une seconde chance. Celle d'effacer nos regrets pour les remplacer par des souvenirs plus heureux ou simplement moins douloureux. » Et j'aimerais vraiment croire que ce soit vrai. Parce que si c'est le cas, ça voudra dire qu'on s'en sortira vivante de cette enfer. Et j'ai vraiment besoin de me raccrocher à quelque chose. Vraiment.
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Sujet: Re: Metting at the bank... (May-Line) (#) Dim 25 Juin - 0:12
Après avoir approuvé les paroles de la française d'une voix soufflée, May-Line reprit, toujours en murmurant... préservant ces confidences pour elles deux, dans un espace coupé du temps et de la cruelle réalité derrière cette dure porte de bois.
- Je pense même qu'on devrait se tenir régulièrement au courant… Pour se donner du courage et montrer à l'autre que c'est possible.
Gardant le silence, Leena hocha la tête. Depuis le début de cette sérieuse conversation entre les deux femmes qui tentaient de se soutenir tant bien que mal, la française s'était assise à même le sol, ayant ramené ses talons à ses fesses afin d'entourer ses jambes pliées de ses bras.
L'idée de garder un quelconque contact avec sa compagne d'infortune après cette difficile épreuve lui plaisait. Après tout, elle ne connaissait quasiment personne en Nouvelle-Zélande est était plutôt propice à faire de nouvelles rencontres. Bon, dans un autre contexte, cela aurait été plus agréable... Mais vivre ensemble ce genre de chose allait certainement leur offrir particulier, inégalable... Peut-être.
- Tu ne crois pas que… Tu ne crois pas que tout ça, ce n'est pas arrivé par hasard ?
Ah... Leena ne sembait pas être la seule à penser cela, c'était rassurant. Pouffant légèrement, la mélomane sourit en coin : May-Line se trouvait bizarre à penser cela... alors qu'elle pensait exactement la même chose. C'était risible. La parisienne faisait partie de cette catégorie de personnes qui pensait que rien n'arrivait par hasard et que chaque décision que l'on prenait, personne que l'on rencontrait, pouvait avoir un impact énorme sur notre vie. Elle avait toujours pensé, par exemple, que la disparition de ses parents était une épreuve du destin, afin d'apprendre à une petite fille qui vivait dans son monde trop rose et trop parfait, qui ne manquait de rien, à relever ses manches et prendre la vie en pleine figure. Et que, oui, c'était douloureux.
- Peut-être qu'il fallait qu'on prenne conscience que nous passions à côté de certaines choses à cause de notre entêtement ou de nos décisions parfois trop hâtives et prises sur un coup de tête. Et peut-être que la vie nous offre une seconde chance. Celle d'effacer nos regrets pour les remplacer par des souvenirs plus heureux ou simplement moins douloureux. - Je pense comme toi.
Réponse spontanée. Cri du coeur ? Besoin de s'accrocher à quelque chose pour ne pas sombrer dans la peur que les bruits extérieurs - de verre cassé, de luttes...etc. - pouvaient provoquer ? Peut-être... mais les mots, à cet instant, venaient tout seuls. Et à peine la française avait-elle le temps de les penser qu'ils franchissaient ses lèvres. Paroles en l'air ou gravées dans le marbre ? Le temps le prouverait.
- Peut-être que l'on tournait trop en rond... que l'on cachait tous nos échecs et toutes nos peurs d'avancer derrière des excuses bidons. Et que, du coup, la vie a voulu nous rappeler à quel point elle était fragile... et qu'il fallait profiter de chaque minute.
Réalisant un peu ce qu'elle disait, Leena pouffa de nouveau.
- Bon... c'est super cliché mais, tant pis, je me comprends. En tout cas, de mon côté, je le prends comme un bon coup de pied aux fesses. Il faut se bouger.
Un léger sourire aux lèvres, la mélomane rouvrit la bouche pour parler mais un sursaut la secoua et l'interrompit quand on ouvrit brusquement la porte de leur placard. Les yeux écarquillés - à la vue floue - de la française se tournèrent vers la lumière où elle réussit à entrevoir une forme humaine... bonne ou mauvaise nouvelle ?
- Eh ! Il y en avait deux planquées là ! Venez, mes jolies...
Leena tourna ses yeux paniqués vers sa compagne de placard mais sa vision trouble et le mouvement provoqué par les deux hommes qui les avaient trouvées l'empêcha de voir le visage de sa confidente. Elle sentit sans le voir une poigne ferme aggriper son poignet pour la redresser sur ses jambes tremblantes alors que la panique s'emparait d'elle. Qu'allait-il se passer maintenant ? Elles allaient être simplement mêlées aux autres otages ou bien être punies pour leur tentative - ratée - de dissimulation ?
Poussée sans douceur, la française tomba au sol et put sentir la peau de ses mains, ses genoux et son visage s'ouvrir par endroit en entrant en contact avec ce qui semblait être du verre. La vitrine ?
Sa vision trouble était, à ce moment précis, la pire chose qui pouvait lui arriver. Se redressant sur ses genoux, Leena arrivait simplement à distinguer des silhouettes qui l'entouraient, des visages flous tournés vers elle... Ou était May-Line ? Qu'allait-il se passer ?
Les yeux plissés, la mélomane tendit une main tremblante, espérant que sa nouvelle amie la saisirait. Sentir une présence rassurante ferait un bien fou à ce moment... et une bien belle façon de sceller leurs promesses.
Spoiler:
J'ai rajouté un peu d'action... Quelque chose à partager, qui les rapprochera vraiment. A toi de me dire si ça te va ou si tu veux que je modifie ça, je comprendrais :3 A toi de voir aussi si May-Line reconnait Leena, moi j'ai utilisé sa vue de taupe comme excuse :p
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Sujet: Re: Metting at the bank... (May-Line) (#) Lun 26 Juin - 15:29
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Intérieurement, je suis soulagée. Je ne risque pas de passer pour une timbrée avec ma façon de penser. Je devrais m'en ficher, après tout, elle ne me connaît pas et ne sait donc pas que je suis un peu bizarre au niveau de mes goûts et de tout un tas d'autre chose, mais le fait qu'on soit sur la même longueur d'onde à ce sujet, me fait croire qu'on pourrait l'être sur de nombreuses choses encore. Et peut-être que ce qui paraît souvent comme bizarre chez moi, lui semblera être banale. Et ça, c'est plutôt cool. J'en avais un peu marre d'être un spécimen non identifié parce que ma musique préférée est différente de ce que les jeunes d'aujourd'hui peuvent écouter. Mais j'aime bien l'originalité, je n'y peux rien. Puis j'ai été élevé avec du classique, alors difficile de changer ses habitudes. Je l'écoute sans rien dire, mais j'approuve chacun de ses mots par un sourire sincère. Dommage qu'elle ne puisse pas le voir. Quoi qu'il en soit, je pense pareil. Il y a un moment dans la vie où il faut arrêter de se poser des questions, de se cacher derrière des excuses minables et de reculer. Parce que c'est très exactement ce que je faisais et ce que je fais toujours d'ailleurs. Je recule. Je n'essaie pas de me battre pour avancer et les rares fois où j'y parviens, je m'écroule avant même d'avoir reposé le pied au sol. C'est un cercle vicieux, un mouvement sans fin et qui se répète inlassablement. Et j'ai beau être fatiguée par ce mouvement répétitif, je ne fais rien pour que les choses changent. Mais aujourd'hui, je dois apprendre à mettre un pied l'un devant l'autre sans m'écrouler. Ce ne sera sûrement pas facile, mais je crois que c'est une réelle prise de conscience. Les choses doivent changer. Je ne peux définitivement pas mourir en restant sur des échecs. « C'est peut-être cliché, mais au moins, ça aura le mérite de nous bouger. » Je ne peux pas m'empêcher de penser au célèbre film de Mei Hu, Confucius. Je ferme les yeux pour me rappeler la citation exacte avant de la murmurer. « On a deux vies, et la deuxième commence le jour où l’on se rend compte qu’on en a qu’une. » Cette phrase n'a jamais eu autant de sens qu'en ce moment. Et il aura fallu qu'elle en prenne une seulement maintenant, quand toute cette merde est en train de se passer derrière ses murs. Je m'apprête à reprendre la parole, mais je n'en ai pas le temps. La porte s'ouvre avec vivacité. Habitués à l'obscurité, je suis éblouie par la lumière vive qui donne à l'extérieur du placard. Je plisse les yeux, je ne vois pas grand-chose, mais la voix qui s'élève n'annonce rien de bons. Ouais, j'en suis sûre, ce ne sont pas les flics. Je n'essaie même pas de me débattre, à quoi ça servirait ? On se fait toutes les deux agripper et traîner à l'extérieur. Petit à petit mes yeux reprennent conscience de la luminosité et la bile me monte à l'estomac quand je vois dans quel état se trouve la banque. Quand je vois, du coin des yeux le corps de ma camarade de planque tomber, je réalise que je ne suis pas seule, je tourne mon visage vers elle et je reste sans voix. C'est elle. C'est Leena. Ma Leena. Celle des réseaux sociaux, mon amie. J'ai l'impression de rêver ou de vivre une mauvaise blague. Oui, ça ne peut être que ça. Une caméra cachée ou que sais-je, mais pas la réalité. J'hésite quelques secondes avant de décider que je fais mieux de me taire. Je n'ai pas envie qu'ils s'imaginent qu'on se connaît depuis longtemps et que nous sommes amies. Et peut-être qu'elle fait pareille. Alors à contre cœur, je me tais. Je la vois me tendre la main et je la prends. Je l'aide à se relever et je comprends seulement maintenant qu'elle a dû perdre une de ses lentilles. Leena porte des lunettes, ça m'était complètement sortie de l'esprit. On se fait de nouveau pousser et ils nous ordonnent de nous installer à côté des autres retenus. Je ne lâche pas la main de mon amie, je la presse même un peu plus. Puis la voix de nos assaillants reprennent. « À chaque fois que la police tentera de reprendre contact avec nous pour négocier quelque chose qui ne nous conviendra pas, l'un d'entre vous se prendra une balle dans la tête. » Un sourire narquois né sur son visage et je me sens obligé de détourner le regard. Il s'approche de nous et nous relève le menton, nous obligeant à le regarder. « Et vous êtes les deux premières sur la liste. » Là, on est vraiment dans la merde.
HS:
Alors non, pour l'action c'est vraiment parfait ! J'ai essayé de rebondir un peu là-dessus, mais je ne sais pas trop ce que tu aimerais faire. Si tu voudrais que Leena soit blessée au moment où la police arrive ou je ne sais pas ? Pour May, ça ne collerait pas avec la suite des événements qui sont arrivés chez elle, mais peut-être que pour toi, oui ! Et comme tu peux le voir, j'ai dit que May l'avait reconnu, mais je me suis dit qu'en laissant le suspens pour l'une de nous deux, ce sera plus chouette à la fin
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Sujet: Re: Metting at the bank... (May-Line) (#) Dim 2 Juil - 14:13
Tout se passa, encore une fois, énormément vite... trop vite. Comment avaient-elles pu se retrouver dans une telle situation ? Leena avait pu sentir une main se saisir de la sienne et l'aider à se relever. De ce que sa vision la laissait entrevoir, il pouvait certainement s'agir de May-Line, ce qui serait logique. Et ce que, il fallait l'avouer, Leena espérait !
La main toujours serrée avec celle de sa compagne d'infortune, la française sentit qu'on les poussait et elles se retrouvèrent maintenant au milieu des autres "otages". Dieu comme ce mot était cruel mais n'était-ce pas, finalement, ce qu'ils étaient tous ? De nouveau à genoux sur le sol parsemé de morceaux de vitrine brisée, Leena regretta, en sentant les coupures sur ses genoux, de ne pas s'être habillée plus chaudement... pourquoi ne mettait-elle jamais de pantalon, franchement ?!
Bien que sachant cela inutile, la jeune femme ne put s'empêcher de relever ses yeux aveuglés vers l'un des assaillants quand il reprit.
- À chaque fois que la police tentera de reprendre contact avec nous pour négocier quelque chose qui ne nous conviendra pas, l'un d'entre vous se prendra une balle dans la tête.
Mais quel putain de grand malade ! Il ne pouvait pas être sérieux ?! Comme pour confirmer la question mentale de Leena, il s'approcha d'elle et son amie pour leur lever le menton et reprit, d'une voix aux accents qui donnaient froid dans le dos.
- Et vous êtes les deux premières sur la liste.
Les yeux de la française s'écarquillèrent : non, non, non ! Ce devait être une mauvaise blague, ce n'était pas possible autrement ! Son regard retomba vers le sol quand les doigts fermes lâchèrent son visage. Il ne pouvait pas en être ainsi !
Sa tête se tourna spontanément vers celle de sa nouvelle amie, elles étaient complètement dans la merde, là... Que pouvaient-elles faire ? Impossible de s'enfuir, ni de courrir - surtout avec une vision diminuée... Etait-ce déjà fini ? Non, impossible... !
Sans réfléchir, Leena murmura pour son amie :
- Qu'est-ce qu'on peut faire... ? - On a envie de parler, ma jolie ?
Ignorant totalement qu'elle avait été entendue, la française releva les yeux vers un homme qui lui faisait face : le même que tout à l'heure ? Impossible à dire... Ne se fiant qu'à son excellente ouïe, elle pouvait dire par le ton de sa voix qu'un sourire lui étirait le coin des lèvres... et qu'il ne semblait pas commode.
Ayant une légère tendance à répondre spontanément et à avoir mauvais caractère, la mélomane ne se fit pas attendre. De toute façon, sa vie était menacée, alors un peu plus ou un peu moins...
- Pourquoi pas ? N'a-t-on pas droit à une dernière volonté ? - Ahah ! Tu es marrante, je t'aime bien... Mais pas ici. Si la police nous propose quelque chose d'intéressant, peut-être que vous resterez en vie ? - Génial ! En voilà une bonne nouvelle ! Mais... si elle vous attrape quand même, vous passerez de simple braqueurs à meutriers. Et vous doublerez, voire triplerez votre peine... Est-ce réellement une bonne idée ?
L'homme - qui avait posé un genou à terre pour lui faire face - resta muet et Leena aurait donné cher pour voir la tête qu'il faisait maintenant. Peut-être avait-elle réussi à le faire douter ? En tout cas, elle put le voir se lever mais ne vit pas arriver l'autre homme et tout ce qu'elle put sentir fut un coup violent près de son oeil gauche et elle se pencha, lâchant la main de May-Line pour la poser à l'endroit attaqué : que venait-il de se passer ? Une autre voix avait rejoint celle de l'assaillant qui lui avait parlé.
- Qu'est-ce que tu fous à la laisser te parler ? - Mais... - Mais rien du tout ! Te laisse pas embobobiner par deux jolies filles ! Relève-les, on va négocier avec la police. - D'accord...
Alors qu'elle pouvait clairement sentir la sensation poisseuse du sang sortir de sa pommette pour s'ataler sur sa main, Leena sursauta légèrement quand deux mains se placèrent sous ses aisselles pour la forcer à se remettre debout : ses jambes tremblaient légèrement alors qu'on les tirait, elle et son amie, par les bras : était-ce la fin ? En avait-elle trop fait ? Non... ils avaient besoin d'elles pour négocier, ce n'était pas encore fini... Elle avait pu en faire douter un et ce n'était pas un simple coup de crosse ou elle ne savait pas trop quoi - peu importe à quel point sa joue la lançait - qui allait la faire abandonner l'idée de leur sauver la vie !
Etant donné que les otages tournaient le dos à la vitrine cassée - et donc, à la rue - personne ne semblait avoir vu les quelques agents de l'ordre qui se faufilaient par derrière pour les libérer...
Spoiler:
En effet, je voulais lui faire juste quelque chose au visage, quelque chose pour la marquer un peu plus =D Je te laisse une porte de sortie et continuer l'action ou la finir, à toi de voir, fais comme tu le sens :3 Faut encore faire l'après, toute façon ^^ Et désolée pour le temps de réponse, j'ai eu une grosse semaine x_x
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Sujet: Re: Metting at the bank... (May-Line) (#) Jeu 6 Juil - 23:52
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Leena me demande ce qu'on peut faire et je ne réponds pas. Non pas car je n'en ai pas envie ou que j'ai peur, mais parce que je n'en ai pas la moindre idée. Je crois qu'on peut rien faire. On a essayé de se cacher et au final, on s'est fait repérer. Et maintenant ? On se retrouve en tête de liste. Super. Peut-être que tout compte fait, tout ce que j'ai pu dire tout à l'heure ne vaut plus rien. Peut-être que la vie veut seulement nous punir et on va se retrouver avec une balle dans la tête dans moins de dix minutes. Et maintenant que notre ravisseur lui demande si elle souhaite parler, j'en suis presque sûre. Notre heure est proche. Je baisse les yeux et prie silencieusement pour qu'elle ne le provoque pas. Mais visiblement, mon amie pense tout autrement et reprend la parole. Je tourne la tête vers elle et fait les gros yeux. J'aimerais lui crier de se taire, mais ça ne l'aiderait pas et je pense même que ça ne ferait qu'empirer la situation. Veut-elle notre mort ? Plus elle continue son échange avec le type, plus je me décompose. On est fichue. Puis je comprends enfin où elle veut en venir. Elle essaie de lui ouvrir les yeux, de le culpabiliser. Plutôt ingénieux. Elle a trouvé son point faible. Si elle continuait suffisamment, elle parviendrait peut-être à le faire craquer et toute cette histoire serait enfin terminée. Mais rien de tout ça n'arriva. L'autre homme s'approcha de nous d'un pas décidé avant d'asséner un coup à mon amie. Elle lâche ma main et je prends enfin la parole tandis que les deux hommes discutent entre eux. « Est-ce que ça va… ? » Mais elle n'a pas le temps de me répondre que deux mains l'attrapent et la mettent sur pied. Instinctivement, je me lève à mon tour. Il est hors de question que je l'abandonne. Visiblement, ça a l'air de leur plaire, mais ils sont bien les seuls. Je déglutis difficilement et ils nous traînent Dieu seul sait où. Sûrement pour en finir avec nous une bonne fois pour toute. Ou peut-être qu'on va simplement servir de monnaie d'échange. Je préfère cette option.
Pendant ce temps, une petite troupe de policiers ont réussi à s'infiltrer par l'arrière et commencent, dans le plus grand des silences à libérer quelques otages. Les deux agresseurs ne semblent pas se soucier de ce qui peut se passer dans leur dos ne remarquent pas le petite manège qui se déroule à quelques mètres d'eux. Très vite, l'intégralité des civils sont évacués, mais pour le commandant de cette opération, c'est presque trop facile. Il sait qu'il y a anguille sous roche. Et quand il se rapproche, avec son équipe, c'est là qu'il remarque les deux jeunes femmes, retenues prisonnières entre les mains des deux tarés. Il sait qu'en tirant d'ici, ils risquent de les blesser, seulement, il a remarqué les armes et tout ça ne présage rien de bon. Il doit trouver un plan et vite.
Une arme pointée sur notre tempe, je ne sais plus où donner de la tête. Regarder Leena, baisser les yeux, regarder les flics en face de nous. J'ai l'impression que notre vie ne tient plus qu'à un fil et que ce fil peut se briser en un rien de temps. Honnêtement, je n'y crois pas. Je ne crois plus en rien. C'est fini, je le sens. Alors je ferme les yeux et quand j'entends deux coups feu, je me surprends à me dire que finalement, la mort, ce n'est pas si terrible. Puis je sens l'emprise sur mes épaules se défaire et je prends le risque de regarder ce qui se passe autour de moi. Les forces de l'ordre en face de nous se précipitent dans notre direction et deux d'entre eux nous font sortir. Je prends la main de Leena, j'ai peur d'être séparée d'elle et je lance un regard derrière moi. Ils étaient parvenu à les encercler et une balle dans leur jambe aura suffi à faire diversion pour nous permettre de nous enfuir. Je détourne enfin le regard et remarque que nous sommes enfin dehors. Saine et sauve. Mes nerfs craquent et les larmes se mettent à couler le long de mes joues. Je n'ai pas lâché la main de mon amie et je ne suis pas sûre d'en être capable.
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Sujet: Re: Metting at the bank... (May-Line) (#) Mar 11 Juil - 19:59
Debout, une sensation froide - qu'elle ne préférait pas identifier bien qu'elle soit totalement consciente de ce dont il s'agissait - sur la tempe, Leena ferma très fort les yeux. Il fallait qu'elle trouve une solution. Tout ne pouvait se finir comme ça, pas de cette façon stupide ! May-Line - qui avait eu le cran de rester avec elle tout du long... sacrée amie ! - et elle s'étaient fait trop de promesses ! Elles avaient trop de choses à faire, trop de choses à se prouver à elle-même, encore plein de belles choses à vivre, chacune de leur côté ou même ensemble, pourquoi pas ?
Toujours amputée d'un sens, la française entendait plus qu'elle ne les voyait les forces de l'ordre évacuer les autres otages alors qu'ils faisaient face à une rue dont la lumière l'aveuglait. Quand elle était arrivée, avant de fermer les yeux, il lui avait semblé reconnaître, dans un amas de formes floues, la couleur et la forme significative de sa voiture... Peut-être Andy la reprendra-t-il ? Ah bah, non... il avait dit qu'il ne voulait pas conduire une telle charette féminine... Certes, c'était une voiture de fille mais elle pourrait toujours le dépanner et... A quoi pensait-elle, au juste ? Etait-ce franchement le moment de penser à ça ?! Andy n'aurait rien à conduire puisque May-Line et elle n'allaient pas...
Un coup de feu. Sur le coup, Leena releva les épaules et se recroquevilla légèrement... elle semblait en vie. Ce n'était pas elle, donc... ! Spontanément, elle resserra son étreinte sur la main de sa nouvelle amie et tourna ses yeux quasi-aveugles vers elle : de ce que Leena pouvait distinguer, May-Line semblait sur ses deux jambes... ouf... Alors ?
Finalement, l'emprise qui retenait la française prisonnière avec un revolver sur la tempe se desserra et la mélomane put sentir qu'on l'entraînait plus loin. Sa main serrait celle de la future écrivain comme si leurs vies en dépendaient - n'était-ce pas le cas ? - et quand, enfin, elles furent arrêtées, Leena tâcha de regarder autour d'elle afin d'y comprendre quelque chose... mais n'eut pas le loisir d'essayer puisqu'elle sentit la fine main de son amie trembler dans la sienne et entendit ses sanglots. Ses nerfs lâchaient... après tout ce temps... cela voulait-il dire que c'était terminé ?
Sans lâcher sa main, la française entoura spontanément les épaules de May-Line de son bras libre et l'attira contre elle, il fallait que ça sorte, ça allait lui faire du bien ! Au moins, là, il y avait matière à écrire... non ? Blague à part, Leena espérait surtout que la jeune femme n'était pas blessée ! La tenant toujours contre elle, elle lui demanda simplement :
- Tu vas bien ? Tu n'es pas blessée ? Ca a l'air fini, maintenant...
Comme pour confirmer les dire incertains de la mélomane, un homme s'approcha d'elle et leur demanda doucement :
- Vous allez bien, mesdemoiselles ? Vous êtes blessées ? Il vous faut quelque chose ? - Mon amie a l'air d'aller bien... Pour ma part, j'aimerais bien récupérer mon sac dans le placerd et comprendre ce qu'il m'arrive...
Leena avait parlé tout en continuant de serrer May-Line, éplorée, contre elle. Pour le moment, tous ses nerfs étaient encore en tension et ça allait faire mal quand tout allait éclater... mais pas pour l'instant. Elle voulait ses foutues lunettes et comprendre ce qu'il lui arrivait !
- Mais votre oeil... - Ah oui, ça ! J'avais presque oublié avec tout ça... - On va vous soigner, venez. - Mais mon... - Quelqu'un est parti chercher votre sac. Dans un placard, c'est ça ?
Prise de court, la française hocha seulement la tête et on la fit s'assoir - sans qu'elle ne lâche la main tremblante de sa compagne d'infortune. Elle grimaça et grinça un peu des dents quand lui désinfecta sa plaie. Elle devait être belle à voir, tiens... Lentement, tous ses nerfs commençaient à se détendre et sa poigne se faisait de moins en moins fermes alors que l'homme qui la soignait leur répétait à quel point elles avaient été courageuses.
Quand, enfin, on lui apporta son sac, Leena le prit sans hésiter et finit par trouver son étui et en sortir ses lunettes. A peine les avait-elle posées sur son nez qu'elle examina tout autour d'elle : la banque à la vitrine éclatée et au comptoir cassé, tous les gens qui étaient assis face à un secouriste qui le rassurait, les deux hommes cagoulés embarqués dans une voiture de police, l'homme blond qui s'occupait de sa plaie quelque secondes avant... et May-Line. Quand elle croisa son regard : la française se figea. C'était sa May-Line. Cette adorable jeune femme pour laquelle elle s'était prise d'affection sur les réseaux sociaux. Celle dont elle craignait la réaction après son abandon... Elles venaient de vivre tout cela ensemble ! Comme quoi... peut-être que rien n'arrivait par hasard.
Alors que les images de tout ce qu'elles avaient vécu défilaient de nouveau dans la tête de la française, cette dernière sentit des larmes s'échapper de plus en plus de ses yeux - rendant de nouveau douloureux celui qui était gonflé par le coup - alors qu'elle ne quittait pas des yeux la néo-zélandaise. Elle éclatait.
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Sujet: Re: Metting at the bank... (May-Line) (#) Jeu 27 Juil - 17:19
❝ Metting at the bank... ❞ Leena & May-Line
Tout s'est passé tellement vite que j'ai l'impression d'avoir raté plusieurs minutes de ma vie. Je n'ai pas eu le temps de comprendre la scène qui se déroulait sous mes yeux et encore moins de l'analyser. Je suis dehors, dans un seul morceau, enfin je crois, et c'est tout ce qui compte. Un bras protecteur s'enroule autour de mes épaules et quelques secondes après, mon amie me serre contre elle. Je profite de cet instant de répit pour reprendre mon souffle et tenter de maîtriser mes larmes. Elle me demande si je vais bien et j'hoche la tête. « Oui, je vais bien et non, je ne suis pas blessée. Mais toi… ? » Je sais qu'elle a reçu un coup, mais de ce que je peux voir, ça a visiblement l'air d'aller. Ou du moins, ça aurait pu être bien plus grave. Finalement, on ne s'en sort pas trop mal… On verra si le moral arrive à suivre dans les prochains jours. Un médecin nous demande si nous allons bien, mais encore prise par des sanglots incontrôlables, Leena répond à ma place. Je n'écoute pas vraiment leur échange, trop concentrée sur ma respiration. Je me reconnecte à la réalité au moment où mon corps se détache de celui de la jeune femme, mais notre lien ne se brise pas. Elle garde ma main dans la sienne et je la serre un peu plus. J'observe en silence ce qui se déroule sous mes yeux. Très peu de temps après, un policier nous rejoins pour rendre le sac à mon amie. Je me mords l'intérieur de la joue quand elle en sort une paire de lunettes. Qu'est-ce qu'elle va dire en me découvrant ? Va-t-elle m'en vouloir pour avoir gardé le secret pendant tout ce temps ? Je n'espère pas, je ne le supporterais pas. Alors intérieurement, je prie très fort pour qu'elle comprenne mon choix. Je ne voulais pas qu'ils sachent qu'on avait un lien plus fort que celui de deux jeunes femmes vivant le même moment d'horreur, parce qu'ils auraient pu se servir de l'une pour faire du mal à l'autre. Ses lunettes sur le nez, la première chose qu'elle fait, ce n'est pas de me regarder et le stress me gagne un peu plus. Elle observe tout autour d'elle et du coin des yeux, je ne peux pas m'empêcher de faire de même. À chaque fois, j'ai l'impression de découvrir quelque chose de nouveau, à chaque fois, l’ampleur des dégâts me saute aux yeux et à chaque fois, je prends conscience de la chance que j'ai eu. Leena porte enfin son regard sur moi et je peux lire sur les traits de son visage le choc que ça lui fait. Je peux la comprendre. Quand j'ai découvert que c'était elle, lorsque nous étions encore à l'intérieur, j'avais l'impression de rêver, seulement, la situation faisait que je n'avais pas le temps de m'attarder sur ce sujet. Mais maintenant, tout ça est fini, alors j'imagine que ça doit être pire pour elle. Et j'en ai la confirmation quand des larmes viennent inonder son visage. Je me place devant elle et prend sa deuxième mien dans la mienne. « Je suis désolée de rien avoir dit… mais j'avais peur que la situation nous échappe s'ils venaient à deviner qu'on se connaissait… » Je m'assois à côté d'elle, à l'arrière de l'ambulance où elle a été soigné et cette fois-ci, c'est moi qui passe mon bras autour de ses épaules. « Il semblerait que le destin avait envie qu'on se retrouve. On avait sans doute beaucoup de choses à offrir à l'autre. » Ou peut-être que le destin n'est qu'un petit abruti. Ou alors il était d'humour joueuse. Ou d'humour malsaine. On ne le saura sans doute jamais. Le médecin de tout à l'heure revient pour nous expliquer qu'une cellule psychologique sera mise en place rapidement et qu'il est fortement conseillé que nous nous y rendions. Je le remercie d'un sourire et il repart s'occuper des autres victimes. « Quand j'ai vu que c'était toi… » commencé-je d'une petite voix. « Enfin peu importe. C'est sûrement bizarre à dire vu la situation, mais je suis vraiment contente que tu sois là… »
HR:
Vraiment désolée pour le temps de réponse, j'ai eu une petite baisse de régime et je me suis laissée emporter par la flemme Puis désolée aussi pour cette réponse plus que médiocre, je ne savais pas vraiment comment relancer Comme il date depuis presque 2 mois, peut-être qu'on pourra bientôt le conclure et en ouvrir un autre ? C'est comme tu préfères et selon tes idées