The circle life. | Helsie & Augustus.

J’avais tout essayé pour vaincre ma phobie du contact humain, enfin surtout du contact avec les hommes, mais sans succès. Voir un thérapeute n’avait aucun effet sur moi, au contraire, après mes séances j’étais encore plus tétanisée qu’avant. S’il faut d’abord passer par ça pour aller mieux, non merci. J’avais arrêté les frais. Mon généraliste m’avait donné mes médicaments, mais ça m’abrutissait totalement, et ça provoquait des rêves complètement hallucinant, quoique réaliste. Bref, sans aucune efficacité, à part celle de me faire passer pour une cinglée et je n’avais pas besoin de ça. Je m’étais alors tourné vers le sport et c’était efficace. Du moins, ça l’était jusqu’à ce que j’apprenne que mon partenaire quittait la ville. Je ne connaissais pas ses raisons, mais il était parti. Sans partenaire, les cours de défense n’avaient plus aucun intérêt, alors j’avais abandonné aussi. J’étais déçue, je ne le cache pas, mais ça ne servait à rien. J’avais confiance en mon ancien binôme, je ne me voyais pas recommencer de zéro avec un autre partenaire. Dans un moment de temps libre, j’avais atterri au zoo et je m’étais, une fois de plus, fais une belle frayeur lorsqu’un inconnu m’avait abordé. C’est l’une des personnes qui travaillait sur place qui était venu renseigner l’homme et j’avais discuté ensuite le soigneur. Il m’avait alors parlé d’une activité avec les animaux, susceptible de m’améliorer avec ma peur. Je dois avouer que j’avais été sceptique au départ, mais je m’étais finalement laisser convaincre. J’adorais les animaux. J’avais un chat après tout. Même s’il avait très mauvais caractère, même s’il adorait se faire les griffes sur les jambes et me souffler dessus à la moindre occasion, j’y tenais. Autant qu’à mon père. Je n’avais, de toute manière rien à perdre en essayant. C’est donc à l’heure dite, que je rejoignais Augustus au zoo, il m’attendait près de l’entrée et me demanda bien vite si j’étais prête à donner le biberon. « Bien sûr ! Ça sera une grande première ! » répondis-je, ravie.

Mon chat, j’avais été le cherché dans un refuge. Il est évident que j’aurais préféré avoir un chien, car je les trouve plus affectueux, mais avec mon allergie, ce n’était pas possible. Avoir un poisson rouge dans son bocal ou un rongeur ne m’intéressait pas non, je préférais avoir un chat, que je pourrais prendre dans mes bras pour regarder la télévision. Sauf que voilà, avec lui, ça n’était pas possible. Le félin était le chat d’une vieille dame décédée et ses enfants n’en voulaient pas, il s’était donc retrouvé dans un refuge et j’avais craqué pour sa fourrure rousse. D’après les bénévoles du refuge, c’était un chat calme et très gentil, qui n’avait jamais montré la moindre agressivité depuis qu’il était arrivé, quelques semaines plus tôt. Cela m’avait convaincue de l’adopté. Mais j’avais très vite compris mon erreur, quand, le soir venu, j’ai voulu le prendre dans mes bras pour le caresser. Le traitre m’avait plantée ses griffes dans les cuisses. Pour autant, je n’ai jamais voulu en prendre un autre à la place, je ne voulais pas l’abandonné. Il a un trait mauvais caractère, mais je tiens à lui. Je ne sais juste pas ce que j’ai pu lui faire pour qu’il soit aussi agressif avec moi. Quand je passe près de lui, il me crache dessus. Et quand j’ai de la visite ; ce qui reste plutôt rare ; il se cache comme s’il avait peur. Au fond, je me dis qu’il est comme moi, sensible, tout simplement. Alors je laisse tranquille et lui parles, je lui fais sa litière, je lui donne à manger, et je récolte de nouveaux coups de griffes lorsque je dois l’emmener chez le vétérinaire pour son vaccin. Gus me demande si en dehors de mon chat, j’ai un animal fétiche. Il sait combien mon chat est spécial. « Le renard ! » je réponds, avec un sourire. Je sais, je suis allergique aux poils de canidés, donc le renard me rend allergique, c’est inévitable, pourtant, j’adore cet animal. « Et toi ? Tu as une préférence ? » je lui demande en retour. Il en soigne tous les jours, il doit donc avoir un faible pour une espèce en particulier. Il me fait ensuite entré dans la nurserie et m’explique que l’on va d’abord préparer les biberons avant de sortir les petits, sinon, ils vont pleurer. Comme les bébés humains en quelque sorte. Je secoue positivement la tête, jetant un regard circulaire à la pièce, à chaque détail. J’ai l’impression d’être dans un aquarium à cause des fenêtres. Le jeune homme me montre ensuite un classeur, qu’il présente comme la bible des soigneurs. « Il y a quoi dedans ? » je demande, pleine de curiosité.

J’aimais les animaux plus que les hommes c’est un fait. Je ne détestais pas les gens et les hommes, loin de là, j’en avais simplement peur. Mon passé me hanterait toujours d’une certaine façon et ce n’était pas tous les jours faciles, mais je m’y accommodais. Je n’avais pas vraiment le choix près tout. Je devais juste apprendre à faire confiance aux bonnes personnes et ne pas me sentir agressée dès que quelqu’un s’approchait de moi. Tout le monde n’avait pas le cœur noirci par les mauvaises intentions. Il y avait encore des gens bien dans ce monde et heureusement d’ailleurs ! Simplement, je ne faisais pas la différence entre les gens bien intentionnés et ceux qui ne le sont pas. A chaque fois, ma peur était plus forte que ma raison et je mettais tout le monde dans le même panier, à savoir celui des gens mal intentionnés. Après, une fois la conversation engagée, une fois un lien de confiance ; même tout petit ; instauré, je changeais la personne de place. Le plus souvent, personne ne voyait ce qui se passait dans mon esprit. Mais il arrivait parfois que des gens comprennent sans même que j’ai besoin de parler. Augustus est de ces personnes-là, tout comme Keegan l’avait été avant qu’il ne quitte l’île et tout comme j’espérais que Fabian puisse le devenir. Des personnes apaisantes et qui me permette de travailler sur ma peur. J’expliquais au soigneur avoir un faible pour les renards et lui demandais aussitôt quel était son animal préféré, sans surprise, il me parla des félins et avoua que mon chat le fascinerait sûrement. Je pouffais de rire. « Mon chat fascine tout le monde par son attitude ! » dis-je en pensant à ma boule de poils orange. L’ancien propriétaire l’avait prénommé Garfield, mais moi je l’appelais le Chat. Cet animal était un mystère. Je ne crois pas qu’il me déteste, je pense plutôt qu’il sent que j’ai la trouille de l’extérieur. Et peut-être qu’il n’est pas un animal affectueux. Voilà pourquoi, si je n’avais pas été allergique, j’aurais choisi un chien. Le jeune homme me montra ensuite un classeur qu’il présenta comme la bible des soigneurs et je lui demandais aussitôt de quoi il s’agissait. Il m’expliqua que chaque naissance était consignée à l’intérieur, avec tout un tas d’informations utile sur le petit animal. Je craquais devant la bouille du bébé lémurien, bien que ce n’était qu’une photographie. « Ils ne prennent que du lait ? » je demande alors. J’acquiesçais à la suite de ses paroles. Je pense ne pas me tromper en disant que ça arrive assez souvent que des soigneurs soient contraint de prendre le relais parce que la mère ne peut pas nourrir le petit. Il me tendit ensuite le biberon de lait et me demanda si j’étais prête. « Bien sûr ! » fis-je, ravie, tandis qu’il allait chercher le bébé lémurien.

Intéressée, je demandais à Gus si le petit lémurien se nourrissait avec autre chose que du lait et le jeune homme me répondit rapidement qu’il commençait tout juste à prendre des fruits. J’acquiesçais d’un signe de tête, tandis qu’il m’indiquait que les autres soigneurs et lui-même, laissaient les autres lémuriens lui apprendre à se nourrir. J’écoutais ses explications, fascinée. Augustus alla prendre le petit animal dans sa couveuse ; du moins si c’était de cette façon-là qu’on appelait l’endroit où il se trouvait. Je me voyais mal appeler ça une cage. Je regardais le biberon de lait sans trop savoir ce que j’allais devoir en faire, ou du moins, comment amener le petit animal à le prendre. Sans doute avait-il du comprendre mon désarroi, car le jeune homme me présenta le bébé lémurien en me demandant de ne pas prendre peur s’il venait sur moi en voyant la nourriture. « Salut Mawi ! » dis-je, en observant le petit singe, qui, comme l’avait dit Gus, sauta sur mon bras. Ayant été prévenu par le soigneur, je ne fus pas vraiment surprise, mais ça faisait bizarre. Il n’avait absolument rien à voir avec Le Chat. En fait, c’était à se demander, qui de mon chat ou de Mawi était la bête sauvage. Il couina, sans doute impatient de manger. Des bruits différents des feulements de Le Chat, mais identiques dans le fond, car ils voulaient dire la même chose. Le jeune homme m’indiqua que je pouvais dès à présent donner le biberon au petit singe, qui ne se fit pas priver pour le prendre dans sa bouche. J’eu un éclat de rire, il était adorable. « Comme ça ? » demandais-je à Gus. Je ne voulais pas faire de bêtises, non pas que j’étais sotte ou quoi que ce soit du genre, mais je ne voulais pas blessé Mawi. Je pensais aussi que j’avais eu raison de m’attacher les cheveux, je ne voulais pas qu’il joue avec, comme le faisaient les petits humains.

Le petit singe était adorable et buvait bien, et apparemment, je ne me débrouillais pas trop mal. Tant mieux, car mal faire les choses n’était pas du tout mon objectif. J’essayais simplement une nouvelle technique pour combattre ma peur des hommes. C’était amusant quand on y réfléchissais, je n’avais aucun mal à manipuler des animaux, alors que bon nombre d’être humain en avait peur. moi, j’avais seulement peur de mes semblables. Peur de ce qu’ils pourraient me faire. Un animal n’agit pas pour faire mal, contrairement à l’homme, c’est pour cette raison que je n’en avais pas peur. J’avais juste des difficultés à approché les chiens à cause de mon allergie, mais ils ne me faisaient pas peur. Au contraire. « Et bien, c’est une grande première pour moi, mais j’aime bien ! Comme tout le monde, j’imagine ! » répondis-je, lorsque Gus me demanda si j’aimais donner le biberon. C’était probablement la seule fois que je ferais ça de ma vie car étant donner ma réticence à l’idée de laisser un homme me touché, ce n’était pas demain la veille que j’aurais des enfants. Il m’expliqua qu’il recensait exactement tout ce qui concernait le petit animal dans le classeur, comme son poids, sa taille, ect. « Comme dans le carnet de santé d’un enfant ! » répondis-je alors. Car finalement, à bien réfléchir, c’était la même chose. Enfin pas tout à fait, mais on y indiquait aussi ce genre de choses. « Pas du tout ! » répondis-je, lorsque le jeune homme me demanda si ça me dérangeait de sortir le remettre dans son enclot. Gus fit entré le petit singe dans sa boite de transport, puis nous sortîmes dehors le remettre dans son enclot. A l’extérieur le jeune soigneur me demanda si je connaissais bien les chats. « Pas plus que ça. Je ne voulais pas vivre totalement seule alors j’ai pris un animal et j’ai eu un coup de cœur pour Le Chat. Ceci dit, je ne pense pas le connaitre sur le bout des doigts ! Par exemple, je ne sais pas pourquoi il ne m’aime pas ! » avouais-je. Moi en tout cas, ça ne m’empêchait pas de tenir à lui. Je sais qu’une autre personne que moi l’aurait sans doute réexpédier au refuge, mais pas moi. je m’y étais attachée et je ne voudrais m’en séparer pour rien au monde, qu’importe son mauvais caractère.

Avant que Gus ne vienne me parler pendant la visite que j’avais fait au zoo il y a quelques semaines, j’ignorais que l’on pouvait payer un supplément pour pouvoir donner le biberon aux petits. Il faut dire que je n’avais pas vraiment fait attention à ce détail, j’avais pris un billet et je n’avais rien écouté du spitch de la caissière, pressée que j’étais de mettre un terme à la conversation le plus rapidement possible. Puis, Gus m’avait vu en retrait et après avoir discuté un petit moment, il m’avait proposé cette activité, que je ne regrettais pas. Les petits animaux étaient adorables. Après avoir donné le biberon au petit singe, nous allâmes le remettre dans son enclot, tout en bavardant au sujet de mon chat et de son épouvantable caractère. L’explication du jeune homme était plausible, il est vrai qu’au refuge, on ne m’avait rien dit. Sans doute par peur que je ne le prenne pas, allez savoir. « En effet, je n’y avais pas pensé. Je l’ai adopté en visitant un refuge et c’est vrai qu’on ne m’a rien dit. Ça n’aurait rien changé, j’ai craqué pour lui ! » C’est vrai, ça n’aurait rien changé, Le Chat m’avait plus et bien qu’il soit hostile envers moi, j’étais attachée à lui et je ne voulais pas le voir partir. Je faisais de mon mieux pour qu’il m’accepte, et s’il préférait que je l’ignore, alors je l’ignorais. Ceci dit, il n’y a pas très longtemps, j’ai bien été obligé de le récupéré alors qu’il était allé se réfugier dans un arbre. Le vilain avait profité d’un moment d’inattention de ma part ; alors que je facteur me livrait un coli pour mon père ; pour sortir en douce de l’appartement. Lorsque je m’en étais rendu compte, le facteur avait essayer de l’appâter avec un morceau d’escalope pendant je tendais les bras et il m’avait sauté dessus toutes griffes dehors. J’en portais encore les marques par ailleurs. « Pour être franche, je ne serais pas rentrée même si j’en avais eu l’autorisation ! » avouais-je, quand il s’excusa de me laisser seule dehors le temps de relâcher le singe dans son enclot. Je n’avais pas peur d’eux, mais de là à me retrouver dans un enclos au milieu d’eux, non merci. Gus me rejoignis quelques minutes plus tard. « Oui, bien sûr ! » répondis-je, quand il me demanda si j’étais prête à aller voir les félins. J’avais même hâte de les voir et de faire leur connaissance.

Il est vrai que mon père m’avait avoué qu’à ma place, il aurait ramené Le Chat au refuge, lassé de se prendre des coups de griffes et des crachats à tout bout de champs. Mais voilà, malgré son mauvais caractère, je m’étais attachée à lui et je savais que s’il ne m’avait pas moi, il n’aurait personne pour s’occuper de lui et resterait au fond de sa cage. Ayant passé cinq longues et terrifiantes journées enfermées quand j’avais dix-sept ans, je ne e sentais pas le cœur de faire la même chose à un chat. Alors, je n’avais gardé. Certes, je ne pouvais pas le prendre dans mes bras quand je regardais la télévision, vautrée sur mon canapé, mais il était là, c’était déjà ça. Il restait perché sur le meuble de la cuisine et surveillait les moindre de mes mouvements. Dans le fond, je ne pense pas qu’il me déteste, les animaux ne sont pas capables de ne pas aimer, il a seulement des casseroles, comme tout le monde. Comme moi j’ai les miennes, et il doit vivre avec. Le matin, quand je mets du temps à me lever, je l’entends miauler, comme s’il voulait que je sois avec lui. Il s’était réfugié en haut du meuble dès que j’avais mis un pied dans la cuisine, mais il faisait ça à chaque fois. Enfin tout ça pour dire que j’avais conscience d’avoir bien agit et qu’il avait de la chance de m’avoir. Je pouffais à la remarque du jeune homme. Il est vrai que bien des gens aimaient braver les interdits, c’était comme ça partout, mais moi, j’étais plus trouillarde dans mon genre. Augustus me demanda ensuite si je connaissais les ocelots. Je haussais les épaules, signifiant ainsi que je n’en avais qu’une vague idée et il me fit un topo sur la taille des animaux et leur pelage. Il m’expliqua qu’une de leur femelle avait eu trois petits, mais que l’un d’entre eux ne parvenait pas à téter et que par conséquent, ils devaient lui donner le biberon, jusqu’à ce qu’il reprenne un poids normal. « Ils sont magnifiques ! » dis-je, en apercevant quelques félins depuis l’extérieur de l’enclot. Il me fit entré en m’expliquant que les petits étaient soignés directement dans le secteur des félins car c’était plus compliqué à transporter. Je ne le devinais que trop bien. Lors des reportages animaliers qu’il m’était arrivé de voir à la télévision, chaque fois qu’un soigneur s’occupait d’un petit, on voyait les femelles grondés et faire les cent pas de l’autre côté. A côté d’elles, mon chat était un modèle de gentillesse. Une fois à l’intérieur, il m’expliqua que les griffes des petits faisaient bien plus mal que celles des chats. « Je ne risque plus rien de ce côté-ci ! » lui dis-je, en lui montrant mes bras et les nombreuses griffures que l’on pouvait y voir, mais je pris les gants et les bots qu’il me tendit et les enfilait. « C’est un peu grand, mais ça devrait aller ! » dis-je, en faisant quelques pas. Je ne les perdais pas et c’était juste une protection le temps de nourrir le petit.