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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles étaient meilleures amies, mais le temps les a éloignées..
qu'est-ce qu'il en sera quand elles se recroiseront ?

elles ont partagé une relation amoureuse il y a quelques années
et aujourd'hui elles sont toujours en contact et sont mêmes devenues confidentes
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 Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin [Helsie]

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MessageSujet: Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin [Helsie] (#)   Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin [Helsie] EmptyDim 11 Juin - 11:48

Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin



J’errai dans les rues, sans trop savoir où aller. Mes pieds me menaient tantôt vers la ville, tantôt vers une plage bondée malgré la saison automnale qui débutait. A Island Bay, les cours commençaient à partir du mois de mai, à la différence des Etats-Unis où nous commencions dès le mois de septembre. Ainsi, j’avais déjà pris quelques mois d’avance sur mes autres camarades, et étais autorisé à me rendre au lycée pour la première fois et à le visiter à partir de lundi prochain. Plus que quatre jours à attendre, mais j’étais déjà pétrifié à l’idée de reprendre ma scolarité. Après tout, tout le monde me haïssait et se moquait de moi depuis la maternelle, et même si Papa et Maman avaient fait des pieds et des mains pour que mon intégration soit la plus douce possible, il n’y avait rien à faire. J’étais l’intello, le petit, l’autiste, même si ce dernier point été faux. J’avais toutes mes aptitudes mentales. C’était le social qui pêchait. J’étais beaucoup trop timide et introverti pour me faire des amis, et pour être honnête, je n’en avais même jamais eu. Les réseaux sociaux type Facebook, je ne les connaissais pas. J’avais seulement un téléphone portable, avec trois numéros dedans : Papa, Maman et David. Je ne m’étais jamais servi de ce dernier, celui de mon beau-père, pour la simple et bonne raison que je l’avais toujours détesté pour ne pas supporter la place qu’il avait pris dans le cœur de Maman au départ définitif de mon père. Mais aujourd’hui, sur ces trois numéros, plus aucun ne marchait. Ils étaient tous morts…
Les mains glissées dans les poches, je longeai la plage sur la partie pavée, là où tous les commerces touristiques fleurissaient. Pour le moment néanmoins, il n’y avait que quelques retraités qui venaient acheter un bon poulet grillé qui rôtissait sur une pique tournante dans un four. Ça sentait bon, d’ailleurs, à tel point que Chiffon, mon chien bichon qui me suivait sans laisse, se mit à foncer pour aller vers le boucher qui vendait ces poulets.

« Non Chiffon, revient ! » Lui dis-je en accourant vers lui pour le prendre dans mes bras alors qu’il aboyait déjà à tue-tête en posant avec empressement ses petites pattes sur l’un des pieds en fer du présentoir sur lequel trônait le four.

Je le pris dans mes bras et me fis tout platement gronder par le boucher qui me dit de «dégager de là avec mon sale cabot». Je ne répondis rien, ne pus me retenir de lui lancer un regard noir que j’abaissai aussitôt lorsqu’il croisa le mien, et m’éloigner sans m’excuser.

Sans m’excuser non pas par impolitesse, mais parce que les gens comme lui, qui en imposaient autant, me faisaient peur. En fait, à vrai dire, tout le monde me faisait peur. Depuis mon plus jeune âge on avait diagnostiqué chez moi, outre ma grande précocité intellectuelle, un grand problème affectif sûrement relié aux éloignements répétés d’un père qui s’absentait toujours pour partir à la guerre. J’avais peur pour lui, et c’était dans cette crainte monumentale que je m’étais forgé, possédant ainsi un manque de sécurité et d’autorité que seul mon paternel aurait pu m’offrir. Maman, elle, avait toujours tout fait pour me couver, et c’était là la clé du problème selon les psychologues et les psychiatres. J’étais trop fusionnel avec elle, mais… que me restait-il aujourd’hui ? Je n’avais plus de Papa, même si je refusais de croire qu’il ne rentrerait jamais, plus de Maman et plus de beau-père. J’étais parfaitement seul au monde, et si Tom, le fils de la famille Berenson qui m’a recueilli, était très gentil, j’avais eu grand mal à m’ouvrir à lui. J’avais la peur étrange mais panique que si on apprenait à me connaître, on verrait à quel point je suis encore plus fragile que ce que je ne laisse paraître. Ce qui n’est pas peu dire !
Je continuai d’avancer, un bras soutenant Chiffon tandis que je le caressai de l’autre, et m’arrêtai un instant sous les palmiers pour voir des perruches jeunes piailler. C’était curieux, d’habitude ces oiseaux-là ne vivent qu’en captivité, mais il fallait croire que celles-ci s’étaient enfuies et s’étaient habituées à leur nouvel environnement. Comme moi, au fond… j’avais essayé de m’enfuir de chez moi, et après avoir causé sans le vouloir la mort de ma mère et de son fiancé, j’avais changé d’air pour rejoindre un pays que je ne connaissais que pour son Haka et dans lequel je devrais m’habituer à vivre si je voulais simplement survivre. Mais la question que je m’étais toujours posé et que j’avais toujours refusé de formuler aux accompagnateurs sociaux qui étaient en charge de mon cas était la suivante : et si je ne voulais pas survivre, moi ? J’avais déjà tenté de me suicider il y a quelques années, en parcourant le lac gelé en plein mois de décembre muni d’une corde attachée autour de la taille et reliée à un lourd parpaing, pour briser la glace et me laisser plonger et me noyer une bonne fois pour toute. C’était David que j’avais détesté injustement, je ne m’en rendais compte qu’à présent, qui m’avait sauvé en n’hésitant pas à plonger à son tour pour me sauver. Il ne me fit aucune remontrance, au contraire il me prit dans ses bras et me demanda à ce que cela reste un secret entre nous. Tant mieux, c’était exactement ce que j’avais voulu. Maman ne devrait rien savoir où elle en tomberait gravement malade.
Toujours l’esprit perdu dans mes pensées, je traversai un passage piéton, l’air absent. Je m’arrêtai aussitôt que l’on me klaxonna, un automobiliste ayant manqué de m’écraser par mon inadvertance m’insultant tout platement d’imbécile. Seulement si auparavant je parvenais à faire face en m’effaçant et en baissant la tête, aujourd’hui ou tout du moins ces derniers jours, c’était beaucoup plus dur que cela. Maman était morte depuis un mois et demi, et je portai le poids de deux décès sur ma conscience. Alors je craquais, tout simplement. Silencieux, sans qu’aucun sanglot ne vienne briser l’ambiance gaie et joyeuse de ce début de journée où je m’étais très vite échappé de la maison Berenson sans savoir où aller ce qui leur causerait certainement grande inquiétude, des larmes se mirent à couler sur mes joues. Je m’assis sur un banc plus loin à l’ombre du soleil très matinal qui tapait déjà. Je menai mon poignet vers mes yeux pour voir qu’il était à peine huit heures. Et cela faisait déjà plus de trois quarts d’heure que je marchais sans but. Oui, les Berenson devaient vraiment s’inquiéter, ou… peut-être pas, en fait. Qui étais-je pour eux, hormis une pièce rapportée ? Un gosse parmi tant d’autres, sans aucun attachement ni raison de continuer à vivre.

« Arrête Chiffon… » Dis-je à mon chien qui avait tout senti de ma détresse et qui me léchait la joue comme à chaque fois pour me remonter le moral.

Je serrai mon seul ami contre moi, et fermai les yeux, les larmes continuant  à poindre et à se déverser sur mes joues tandis que j’essayai de m’extraire de la réalité cruelle et malsaine de la vie en serrant mon petit chien contre moi.

« T’as pas le droit de partir, ou de me quitter, toi. D’accord ? C’est compris ? » Lui dis-je en le soulevant sur ses pattes arrières pour croiser son regard, la voix brisée par la douleur.

C’était la seule chose qui me restait de Maman, et le cadeau le plus précieux qu’elle ait pu m’offrir pour combler le vide que provoquait le départ de Papa. Jamais je ne pourrai vivre sans mon chien. C’était impossible. Alors je reposai Chiffon sur mes genoux et enfouis ma tête dans mes mains pour continuer de pleurer tandis que mon bichon s’allongeait fidèlement contre moi, comme pour me dire que, malgré tout, je ne serai jamais seul.

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MessageSujet: Re: Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin [Helsie] (#)   Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin [Helsie] EmptyMer 14 Juin - 11:14

Je me rendais compte que je n’étais plus revenue sur la plage depuis des semaines. Plus particulièrement, je n’y étais plus revenue depuis que j’avais croiser ce jeune homme solitaire, Jonathan. Je n’avais pas vu son visage dans l’obscurité, aussi, je l’avais sans doute croisé à plusieurs reprises, mais je l’ignorais. En tout cas, depuis ce fameux soir ou nous avions échangés quelques mots, je je n’étais jamais revenue sur la plage. Pourquoi ? Je ne saurais pas vous le dire. Un manque de temps, je suppose. Quoique du temps, j’en avais à revendre. Quand je n’étais pas au journal, je n’avais pas grand-chose à faire. Non pas que je m’ennuyais, mais disons que je vivais seule avec un chat irascible, je n’avais donc pas beaucoup d’interactions sociales en dehors de mes heures de travail. Mais je ne m’en plaignais pas. Ce n’est pas que je sois une fille complètement asociale, mais disons que j’ai bien du mal à lier connaissance avec les gens qui m’entourent. Je crois que seul mon père, sait parfaitement me comprendre. Enfin, là n’était pas la question. Je n’étais pas revenue sur cette plage depuis des semaines, parce que je n’en avais pas envie, tout simplement. Mais ce jour-là, les choses étaient différentes. Je ne saurais pas dire pourquoi, mais en me levant ce matin-là, j’avais senti que je devais m’y rendre. Comme si une force invisible m’y poussait. La même force qui m’avait poussé à me relever d’un bon lorsque que mon petit copain de lycée m’avait séquestrée en Irlande, la même force qui m’avait conduite à m’enfuir en courant comme une folle. La même force encore qui m’avait poussé à me mettre au sport lorsque Papa et moi avions emménagé à Island Bay. Je ne sais pas ce que ça voulait dire, mais lorsque je la sentais, je faisais ce qu’elle me demandait sans chercher d’avantages d’explications. Enfin voilà, j’étais aussitôt venue ici après être sortie de chez moi, alors que d’ordinaire, j’allais directement au journal. J’y allais tôt pour ne pas avoir à parler avec mes collègues. Je sais, c’est stupide car ils ne vont pas me dévorer toute crue, mais voilà, je préférais éviter ce genre de confrontation. Il commençait à faire froid, l’hiver serait bientôt là. J’avais beau être ici depuis mes dix-sept ans, je crois que je n’arriverais jamais à m’habitué à ces saisons inversées. Pour moi, juin, c’était toujours synonyme de début d’été. Mais pas à Island Bay. Je resserrais le col de ma veste tout en prenant la direction de la plage. Les lieux semblaient déserts. Mais en cette période de l’année, ce n’était guère surprenant. Néanmoins, plus je m’avançais et plus je distinguais une forme recroqueviller sur le sable. De loin, j’avais l’impression que c’était un enfant. Seul ici ? Je trouvais ça étrange, alors je pressais le pas. Dans ma tête, des tas de questions se bousculaient. Et si ce gosse avait échapper à un taré comme moi dans le passé ? Il n’en fallu pas plus pour que je me mette à courir dans sa direction. Ce n’était pas un enfant, mais un adolescent. Il ne devait pas avoir plus de quinze ou seize ans et il pleurait en serrant contre lui un petit chien blanc. « Quelque chose ne vas pas ? » je lui demande alors, d’une voix douce. J’espérais qu’il m’est entendu approché, sinon, il allait sûrement prendre peur de voir quelqu’un débarquer sans prévenir.
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MessageSujet: Re: Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin [Helsie] (#)   Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin [Helsie] EmptyMer 14 Juin - 13:55

Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin



Je pleurais à cause de cette détresse innommable qui faisait l’être misérable que j’étais. Personne ne voulait ou pouvait me comprendre. Seule Maman y arrivait, mais à présent j’étais bien seul au monde. Ma famille de substitution était agréable et douce, mais rien ne pouvait changer ce que je ressentais. Un vide incommensurable. L’absence trop longue et définitive à présent. Il ne me restait que mon bichon pour pouvoir prêter une oreille tendre et affectueuse, sans faille et bienveillante. Oui, mais les chiens non plus n’étaient éternels, j’en avais parfaitement conscience, même si je niais d’un bloc que Chiffon pourrait également un jour me quitter.
Assis sur le sable frais de la plage, ma tête enfouie dans mes bras croisés sur mes genoux ramenés vers moi, je me protégeai du sable qui volait autant que cette position en fœtus me faisait du bien. J’avais l’impression d’être un peu plus protégé. Sauf que je ne l’étais pas. J’étais tout bonnement en proie aux personnes malveillantes qu’aux curieux, et en parlant de curieux, j’entendis une voix douce résonner à côté de moi. Je relevai la tête, et croisai le regard d’une dame qui me demandait si j’allais bien. Je passai aussitôt ma main sur mon visage pour effacer mes larmes qui ne cessaient pourtant de couler, et la regardai d’un air apeuré. Je voyais bien qu’elle n’allait pas me faire de mal, c’était disons une intime conviction. Oui, mais j’avais peur, autant que je craignais les inconnus que les personnes de mon entourage. Je ne faisais confiance à aucun être vivant sur cette Terre hormis Chiffon, et reniflai légèrement en hochant la tête. Oui, j’allais bien, mentis-je à travers ce geste, tout en demeurant aussi muet qu’une tombe. Pourquoi voulait-elle savoir cela ? Cela ne pouvait être que de la curiosité malsaine, après tout. Elle ne me connaissait pas, venait certainement de m’apercevoir à l’instant sur la plage, et… après tout, quand on demande si une personne va bien, c’est pour lui prêter main forte dans le cas contraire, non ? Hors que pouvait-elle faire pour moi ? Rien, absolument rien. Je voulais que l’on me fiche la paix, que l’on me laisse dépérir et me morfonde jusqu’à ce que mort s’en suive. Car je l’attendais, la Faucheuse. Elle avait emporté tous les êtres que j’aimais, hormis Papa. Je refusais d’admettre que lui puisse être décédé en Afghanistan. Un jour j’allais recevoir sa lettre pour me dire qu’il allait bien, alors au fond peut-être devrai-je me forcer à vivre pour lui. Pour ne pas que lui non plus se retrouve seul au monde malgré le traumatisme qu’il ait pu subir en tant que Commando Parachutiste dans les Marines, là-bas. Je devais m’efforcer de vivre pour lui coûte que coûte, même si chaque battement de mon cœur semblait vouloir me détruire pour m’emporter dans ces ténèbres qui obscurcissaient mon être. Je n’étais devenu plus que l’ombre de moi-même, même si je n’avais jamais été un adolescent joyeux. En fait, à l’époque mes parents s’étaient même demandés si je n’étais pas autiste, à cause de mon mutisme le plus total et mon absence de rires et de sourires. J’étais maltraité dès l’école par mes camarades de classe où, à la récréation, par ceux des autres sections. J’étais plus petit, plus frêle, silencieux et ne rapportais jamais, subissant à leur plus grand plaisir ces coups que j’assumais. Papa et Maman avaient tout fait pour que ce cauchemar cesse, mais rien n’y avait fait. Je me souviens même qu’à mes sept ans, Papa m’avait inscrit à des cours de boxe. Je n’en eus fait qu’un, ne supportant pas de porter un coup même bénin à quelqu’un, là où, en revanche, j’étais revenu dès le premier jour avec la mâchoire démantibulée.

« Je… je dois y aller… » Lui dis-je d’une voix faible à cause de mon extrême timidité.

Je me relevai, époussetai mes vêtements plein de sables, et lançai à mon chien :

« Viens Chiffon, on y va… »

Cependant, celui-ci ne semblait pas vouloir l’entendre de cette oreille, et se mit à aboyer joyeusement en tournant autour de la dame. D’habitude il n’écoutait que moi et moi seul, mais il fallait croire… qu’il avait au moins assez d’intuition – comme tous les animaux – pour ressentir un bon feeling avec l’inconnue. Les pommettes rosées par la timidité, je passai une main dans mes cheveux bruns que le vent soulevait, ne sachant quoi lui dire. Je n’avais jamais été doué pour faire la conversation, et n’en avais honnêtement pas l’envie… même si elle semblait, par ce qu’elle dégageait inconsciemment certainement, une certaine gentillesse.
Mais l’habit n’a jamais fait le moine, c’est bien connu…


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MessageSujet: Re: Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin [Helsie] (#)   Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin [Helsie] EmptyVen 23 Juin - 10:11

J’avais vu juste, il s’agissait bien un adolescent et il ne devait pas avoir plus de quinze. Quand il me vit, il s’essuya rapidement les yeux. Il semblait sur ses gardes et me fit pensé à moi. Quand mon père et moi avions emménagé à Island Bay, j’étais pareil. Effrayée par tout et n’importe quoi et plus encore par les gens qui m’adressaient la parole. J’avais mis énormément de temps avant de me montrer plus calme, et encore, par moment, j’avais toujours cette peur qui refaisait surface au plus mauvais moment. Parfois, j’avais même carrément l’impression que l’on me suivait dans la rue, alors qu’en vérité, ce n’était que mon ombre. Une fois, je me suis même fait un trip toute seule, il faisait encore nuit lorsque j’étais partie de chez moi, donc je distinguais mal les formes et je vois bien clairement deux trucs brillants non identifiés sur ma gauche. Il n’avait pas fallu grand-chose pour que je sois morte de frousse, jusqu’à ce que j’entende un miaulement et que je compresse qu’il s’agit seulement d’un chat dont les yeux brillaient dans la nuit. Quand j’avais compris mon erreur, je m’étais mise à rire bêtement de ma bêtise. C’est comme avec les gens, souvent, c’était plus fort que moi, la peur était la plus forte, alors que le plus souvent, je voyais bien dans leurs yeux, qu’ils étaient aussi inoffensifs que l’enfant qui vient de naitre. Enfin, c’était comme ça. Parfois, ce n’est pas évident de faire la part des choses. C’est pourquoi ce garçon me faisait pensé à moi, car j’avais eu ; et j’avais encore parfois ; les mêmes réactions que lui. D’ailleurs, lorsque je lui demandais s’il allait bien, il ne répondit pas, se contentant de hocher la tête, ce qui ne me convainquis pas, mais je n’insistais pas. Il est inutile de forcer les gens à parler, surtout quand ils n’en ont pas envie et puis, de quel droit je me le permettrais étant donné que je ne connaissais pas ? Pas étonnant qu’il ait pris peur. Il n’empêche, la détresse dans ses yeux me faisait mal et j’avais envie de l‘aidé. Comment, je ne le sais pas, mais j’en avais envie. L’adolescent m’annonça qu’il allait y aller, le tout sur un ton vraiment timide. Moi, je n’ai jamais été timide, juste peureuse. Puis, il appela son chien. Chien qui ne semblait pas décidé à partir et qui me tournait autour. Ce fut à mon tour de paniqué. Pas que j’ai peur des chiens, mais quand ils s’approchent de près comme là, mon allergie refait surface.je tentais de reculer, mais l’animal me suivit. Et si je continuais, j’allais finir par tombé le cul dans la flotte. Et il commençait à faire frais, alors autant l’éviter.
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MessageSujet: Re: Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin [Helsie] (#)   Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin [Helsie] EmptyVen 23 Juin - 21:26

Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin



Je me retournai, ne comprenant pas où mon chien était passé. Il était… avec elle ? Tout joyeux, Chiffon battait l’air avec sa petite queue, aboyant sans la moindre méchanceté auprès de cette femme qui m’avait parlé quelques secondes plus tôt. Moi, j’avais décidé de m’enfuir. Lui, il avait décidé de jouer, cependant elle, elle ne semblait pas l’entendre de la même oreille.

« Chiffon, laisse-la ! Viens ! » Lui ordonnais-je, en vain.

D’habitude, il m’écoutait absolument toujours, c’est pour cela que je ne comprenais pas sa réaction. Pourtant elle n’avait pas de hot dog à la main, ni de balle à lui envoyer pour s’amuser… C’était curieux. Lâchant un soupir, je m’approchai d’eux, voyant que la jeune femme semblait presque terrifiée par lui. Pourtant ça n’était qu’un petit bichon maltais… Mais malgré cela, je concède qu’un chien inconnu qui vous aboie après peut être anxiogène. Car aussi petit qu’il puisse l’être, une morsure violente était si vite arrivée. Même les petits modèles dans son genre pouvaient être dangereux s’ils le voulaient, et si je n’avais pas entièrement confiance en mon chien, je n’aurai pas hésité à me promener en laisse avec lui. Je me dirigeai vers eux et, une fois arrivé à sa hauteur d’un pas pressant, je le caressai doucement avant de le prendre dans mes bras et continuai mes caresses pour qu’il se calme. Les joues rougissantes, je me tournai vers elle et lui dis d’une petite voix :

« Pardon… Vous savez, il voulait juste s’amuser. Il n’est pas méchant… »

Sans décrocher le moindre instant du regard sur elle, Chiffon tirait la langue avec bonne humeur, prouvant mes dires.

« Qu’est-ce qu’il t’arrive, toi ? » Lui murmurai-je à son égard en le regardant dans le blanc des yeux.

Adressant un regard intimidé à la jeune femme, je fus forcé d’admettre ceci :

« En fait… je crois qu’il vous aime juste bien. C’est très rare qu’il soit comme ça envers les étrangers mais quand ça arrive il se trompe rarement. »

Je n’aimais pas parler aux inconnus, même si elle n’avait pas l’air vicieux. Je désirais seulement éclaircir ce point afin de ne pas avoir d’ennui. Je n’avais pas envie de recevoir l’obligation de museler mon chien ou de devoir me promener dans la rue en lui assignant un collier et une corde pour le faire marcher. J’aimais juste l’idée que Chiffon soit libre, lui qui, d’habitude, restait toujours et continuellement collé à moi. Son seul défaut, c’était la nourriture. A vrai dire, il avait l’estomac plus gros que ses petits yeux noirs, et à chaque fois que je repérai de loin un stand de nourriture, je m’arrangeais pour changer très vite de trottoir puis de rue. Malheureusement, son odorat était plus développé que le mien, et il les repérait généralement plus vite que moi, ce qui m’avait valu parfois quelques ennuis, notamment lorsque je vivais non loin de New York, dans une petite ville ou alors un grand village, tout dépend comment on veut voir les choses, où un vendeur italien de panini avait son chariot. Mais depuis le temps il connaissait Chiffon et l’avait apprivoisé, lui offrant volontiers quelques morceaux de viande qu’il dévorait avec gourmandise et appétit malgré toutes les croquettes qu’il avait avalées un peu plus tôt. Seulement ici, je ne connaissais personne, et les intentions de mon chien pouvaient très vite être dupliquées en pensant qu’il dévorerait tout le chariot. Baliverne, bien entendu. Mais la bêtise humaine et sans limites, bien plus que l’appétit de mon chien…

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MessageSujet: Re: Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin [Helsie] (#)   Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin [Helsie] EmptyLun 3 Juil - 11:30

Ce n’est pas tellement que j’avais peur, les animaux ne me faisaient pas peur, mais comme j’étais allergique, je redoutais le moment ou la crise d’éternuement allait débuter. Le chien ne semblait pas agressif, il avait même aussi gentil que Marley, le magnifique husky de Fabian. Il était tout blanc et battait l’air de sa queue en quémandant des caresses, sauf que si je le touchais, j’allais sans doute me mettre à éternuer. Bon après, ce n’était pas un drame, seulement un peu pénible. L’adolescent rappela son chien à l’ordre, sans succès. En fait, j’attirais tous les animaux, sauf mon chat. Le Chat, lui, se moquait complètement de moi et si j’avais le malheur de vouloir le prendre dans mes bras, je me prenais un coup de griffe. Et les animaux que je ne connaissais pas, eux, voulaient de mes caresses. C’est à n’y rien comprendre ! Il finit par se résigner à venir vers moi et prit le petit animal dans ses bras avant de me dire qu’il voulait juste s’amusé et qu’il n’était pas méchant. « Je sais ! Je suis juste allergique ! » avouais-je. Il y a des personnes allergiques aux fruits de mer, au gluten, moi, c’est aux poils de chien. C’était embêtant, car dans le fond, j’aimais les chiens. Plus que les chats d’ailleurs. Mon animal préféré était le renard, qui, on le sait tous, est un canidé. Je commençais à me dire que je ferais mieux de consulter un allergologue afin d’avoir un médicament qui puisse me permettre de ne plus avoir de crise dès que je m’approchais d’un chien, même de petite taille. L’adolescent que son chien n’était jamais comme ça avec les étrangers et qu’il devait bien m’aimer. Oui, c’était possible après tout. « Il est mignon ! » finis-je par dire, avec un sourire. Je regardais l’animal, oui, il n’avait vraiment pas l’air méchant. « Il s’appelle comment ? » je demande alors.
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MessageSujet: Re: Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin [Helsie] (#)   Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin [Helsie] EmptyLun 3 Juil - 19:07

Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin



Je ne comprenais pas l’attitude de Chiffon, et j’ignorais si je pouvais faire autant confiance à l’inconnue que lui semblait le faire. Généralement, le flair des animaux trompait peu, voire jamais. Il n’était pas rare de voir, dans la petite ville plutôt rurale où je vivais avec Maman et mon beau-père David avant leur mort, qu’un groupe d’idiot passait devait le pré de cinq chevaux qui, une fois arrivés à leur hauteur, mettaient les oreilles en arrières et devenaient vite menaçant. L’un d’eux avait même mordu l’un des membres du groupe, les enjoignant à ne plus jamais y retourner. Moi, en revanche, ils me suivaient partout et je pouvais leur tendre de l’herbe dodue pour qu’ils la broutent et même me lèchent la main. J’avais toujours trouvé les chevaux passionnants, et avais toujours caché le fait que mon rêve était d’en posséder un, mais ça n’était pas dans nos moyens, je le savais bien, et qu’aurais-je bien pu faire avec de toute façon ? Je ne connaissais pas grand-chose à l’éthologie ou au dressage, et n’étais monté que de rares fois à cheval à l’occasion de quelques balades en forêt. Cela étant dit, ça n’était pas dans la ville de Wellington que j’allais bien pouvoir remonter ne serait-ce qu’une fois, à moins de venir un peu plus dans l’arrière ville, certainement près de la plage. Là, il devait y avoir quelques centres équestres. Mais bon, la question ne se posait pas encore. Il faudra d’abord que je gagne de l’argent pour me payer une leçon, car il était hors de question que je demande quoi que ce soit à ma famille d’accueil, les Berenson, et pour gagner de l’argent, nulle autre solution que de travailler. Mais de là à essayer de franchir le pas pour déposer un curriculum vitae dénué de toute expérience à un patron potentiel, et que je batte ma timidité en retraite, il y avait un monde. Ah oui, et je viens de me rappeler que, de toute façon, je n’ai pas l’âge minimal requis pour travailler. Au moins comme ça, c’est fait.
La dame me sortit de mes pensées en flattant mon chien, me disant qu’il était mignon, et je la remerciai d’un sourire sincère, touché par sa remarque que je recevais en plein cœur. Après tout, il était rare que l’on me fasse sortir de ma timidité et que l’on me rassure, mais quand il s’agissait de complimenter mon chien, je sortais plus facilement de ma torpeur.

« Merci, Madame… » Lui répondis-je, mes pommettes s’empourprant.

Elle me demanda alors comment il s’appelait.

« Chiffon. Je sais, c’est un peu débile comme prénom, mais quand je l’ai eu il ressemblait à une serpillère avec ses poils longs. On les a coupés pour qu’il ressemble aux chiens de sa race. »

Je n’avais aucunement honte de mon chien, mais j’étais plus petit quand on me l’avait offert, et puis… c’est vrai qu’il ressemblait vraiment à rien quand on l’a eu, pensais-je avec amusement. Mais j’avais vraiment eu le coup de cœur pour lui quand je l’ai vu dans sa petite boîte en carton, toute trouée, et que ma mère abordait un fier sourire lorsque je l’ouvris, mes yeux ébahis d’étonnement. Je n’en revenais pas qu’elle m’avait offert un chiot, même si le but premier avait été pour elle de me faire penser à autre chose qu’au énième départ de mon paternel. Certes je m’amusais avec Chiffon, mais rien ne pouvait m’empêcher de penser à lui.

« Alors…. Vous n’avez aucun animal ? Vous êtes allergique à tout ? » Lui demandais-je, intrigué et triste à la fois si tel avait été le cas.

Parler des animaux avait le don de me faire sortir de mon cocon. Je les aimais tellement, quels qu’ils soient, araignées comprises, serpents exclus. Alors petit à petit je m’ouvrais, sentant qu’elle n’avait de plus l’air de rien de dangereux. Au contraire, elle arborait un beau sourire qui était communicatif. Bon, je n’étais pas encore au stade de sourire franchement, mais au moins je pouvais sentir les battements de mon cœur craintifs s’amenuiser, s’apaiser.


lumos maxima
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MessageSujet: Re: Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin [Helsie] (#)   Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin [Helsie] EmptyLun 10 Juil - 10:52

Je n’ai jamais été timide. Petite fille, c’était même tout le contraire, car j’embrassais tout le monde. Mes parents étaient sans cesse obligés de réfréner mes ardeurs, ils craignaient toujours que j’ai la mauvaise idée de suivre un inconnu dans la rue. J’offrais ma confiance à n’importe qui, y compris à ceux et celles qui ne la méritait pas. Ils avaient, dans le fond, eut raison de se montrer méfiant, car j’avais été enlevée et agressé et je n’avais jamais revue ma mère. Depuis, j’étais méfiante de tout, même de mon ombre. La peur faisait partie de mon quotidien. Le plus souvent, on prenait ma réserve pour de la timidité, alors qu’il n’en était rien. Je n’ai jamais été timide et je ne le serais sans doute jamais. Mais voilà, on m’avait brisé de l’intérieur et c’était bien plus difficile à réparer qu’on le croit, un cœur. Mon père pensait que la seule solution envisageable pour que je cesse d’avoir peur était d’avoir quelqu’un dans ma vie. Lui-même, il avait rencontré une femme avec qui il s’entendait bien et j’étais contente pour lui, c’est ce que maman aurait voulu, je le sais. Mais dans mon cas, c’était compliqué. Je n’arrivais pas à faire confiance aux hommes, même les plus gentils d’entre eux. Fabian, le patineur artistique que j’avais rencontré sur cette plage, ne me laissais pas indifférente, mais malheureusement, je ne m’étais pas montrer sur mon meilleur jour et je crois que j’avais réussis à le faire fuir, plus qu’autre chose. Oh, il ne me jugeait pas, ça n’était pas son genre, mais il avait senti que j’étais méfiante, alors je pense que d’une façon ou d’une autre, il ne me verrait jamais comme une copine potentielle. Enfin, là n’est pas la question. Malgré mon allergie, je caressais le petit chien, son poil était tout doux et je ne pu me retenir de dire qu’il était mignon, ce qui fit sortir l’adolescent de son mutisme. Les animaux sont la meilleure des thérapies, j’en savais quelque chose. « Mademoiselle, je préfère ! » plaisantais-je. Qu’on m’appelle Madame, ça me donnait un sacré coup de vieux et je n’étais pas mariée. Au train ou allaient les choses, j’allais être la vieille dame aux chats ou aux poupées. Quoique non, les poupées, ça me faisait flippée. Je demandais ensuite comment l’animal se prénommait et il m’indiqua qu’il l’avait baptisé Chiffon, avant de m’en expliqué les raisons. « Ce n’est pas idiot, je trouve que ça lui va très bien ! » avouais-je, en songeant au fait que j’avais prénommé mon chat Le Chat. Question originalité, ça n’allait pas bien loin. Il reprit ensuite la parole pour me demander si j’avais des animaux. « J’ai un chat ! » avouais-je. « Et je l’ai appelé, Le Chat ! » pouffais-je. C’était d’un bête comme prénom, mais je ne savais comment le nommer et il avait fini par s’y habitué. Ceci dit, si je devais lui donner un prénom, ça serait Démon, à cause de son caractère épouvantable.
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MessageSujet: Re: Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin [Helsie] (#)   Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin [Helsie] EmptyVen 14 Juil - 9:28

Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin



La jeune femme précisa qu’elle préférait que je l’appelle « mademoiselle » et non pas « madame ». Complexe récurant chez les femmes, à ce que j’avais pu observer. Je pouvais le comprendre, très honnêtement, car c’était signe que l’on attribuait un âge mûr à la personne, mais je me souviens qu’une fois, j’avais détesté cela. Papa ayant disparu, maman avait décidé de refaire sa vie. David vivait parmi nous, et, comme le parfait idiot que j’avais été, sa réflexion aurait dû me mettre la puce à l’oreille quant à la volonté de se remarier tous les deux quand, lorsque nous étions allés au restaurant tous les trois, le serveur avait demandé à « madame » ce qu’elle désirait commander. Maman avait alors répondu en souriant et rougissant qu’elle préférait qu’on l’appelle « mademoiselle ». Je lui avais lancé un regard noir, ne comprenant pas qu’elle fasse une telle requête. J’aurai dû comprendre que j’avais étouffé dans l’œuf cette annonce de demande en mariage, qu’ils avaient tous deux préférés taire vu la réaction que je risquais d’avoir. Et ils avaient bien fait, au fond, puisque le soir où ils m’avaient tous deux fait cette annonce, j’avais littéralement implosé. Alors, perdu un instant dans mes souvenirs, je ne lui répondis pas de suite. Le regard vitreux, je revins toutefois relativement vite à la réalité, et lui répondis timidement :

« Très bien, « mademoiselle » alors. »

Puis je dû lui expliquer la raison d’un nom aussi stupide pour mon chien, craignant honnêtement les moqueries. Pourtant je sentais que cette femme était réellement douce et authentique, pas du genre à se payer gratuitement la tête de quelqu’un. Oh bien sûr je pouvais me tromper, mais… non, je sentais que j’avais raison, quelque part dans le fond. Et, à ma pas si grande surprise, elle ne rit pas. Au contraire même, elle trouvait que cela lui allait bien, même si mon chien n’avait pas les poils longs mais ressemblait davantage comme deux gouttes d’eau au chien de la pub César. Cependant, chose qui me surprit, ce fut qu’elle se mit à le caresser malgré son allergie. Et ça me faisait plaisir, honnêtement. J’osais continuer notre conversation et lui demander si elle avait elle aussi un animal de compagnie, ce qu’elle confirma. Et je ne pus m’empêcher de joindre mon léger rire au sien lorsqu’elle me dit qu’elle l’avait tout bonnement appelé « Le Chat ».

« On dirait que ça n’est pas original à première vue, mais en fait je ne pense pas qu’il y en ait beaucoup d’autres qui portent le même nom. » Lui répondis-je, d’un sourire sincèrement amusé.

Cependant, je ne me moquais pas d’elle. J’avais bien trop souffert des moqueries pour pouvoir moi-même en être l’instigateur.
Tout à coup, une sonnerie à l’ancienne attira notre attention vers la rue. Ça existait encore, des marchands de glace ambulants ? L’homme dodu s’installa sur une place de parking, ouvrit sa camionnette et exposa ainsi ses glaces véritablement alléchantes.

« Une glace, ça vous tente, mademoiselle ? » Lui proposais-je dans un petit sourire aussi doucereux qu’intimidé.

Nous nous dirigeâmes vers le glacier, et après un bref instant de réflexion, reposai mon chien à taire et demandai à l’homme d’une voix extrêmement intimidée :

« Je pourrai avoir un cône pistache et noix de coco, s’il-vous-plait ? »


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MessageSujet: Re: Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin [Helsie] (#)   Une vraie rencontre, une rencontre décisive, c'est quelque chose qui ressemble au destin [Helsie] EmptySam 22 Juil - 10:06

Je n’étais pas une personne moqueuse, je ne l’avais jamais été et il n’y avait aucune raison pour que je le devienne un jour parce que ça ne servait strictement à rien. Nous sommes comme nous sommes, les gens sont comme ils sont. Se moquer d’autrui quel intérêt ? Je n’aimais pas parler dans le dos des gens, tout comme je n’aimais pas qu’on parle de moi dans mon dos. J’étais casanière et peureuse et après ? Ce n’était pas de ma faute, j’avais vécu des choses délicates qui m’avaient rendue comme ça. Je ne pouvais pas l’effacer. Et il en était sans doute de même pour l’adolescent timide à côté de moi. Mais, sa timidité s’atténuait un peu tandis que nous parlions « animaux ». Les animaux, ça reste un sujet varié et passionnant et qui plait à tout le monde, parce que tout le monde aime les animaux. Sauf les gens sans cœur, mais je n’en ai connu qu’un seul dans ma vie et il est désormais très loin de moi. Avec les animaux, on ne faisait pas fausse route, parce ce sujet plaisait, c’était évident, et finalement, le fait que ce petit chien ; Chifon ; soit venu me voir était une bonne chose. Cet enfant semblait encore plus perdu que moi, il me rappelait moi lorsque j’étais arrivé à Island Bay, et même si je n’étais pas une experte en relations humaines, j’avais le sentiment que je pouvais l’aidé. Ne serait-ce qu’un tout petit peu. « Non, en effet ! » pouffais-je. Peu de chats pouvaient se vanter d’avoir un tel prénom en ville, sans doute seulement le mien. D’autant plus que j’aurais certainement pu trouver mieux, mais lui et son mauvais caractère s’y était habitué, alors c’était trop tard pour changer. Nous entendîmes ensuite une musique bien connue ; quoique la dernière fois ou je l’avais entendu c’était dans une épisode de ma série préférée ; celle du marchant de glace ambulant, dans son camion. L’adolescent me demanda timidement si j’en voulais une. J’acquiesçais avec un sourire, puis nous nous levâmes en direction du camion. Il demanda ce qu’il désirait au marchant, puis je fis de même avant de sortir de quoi payer. « Un cône à la fraise, s’il vous plait ! » demandais-je alors.
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