a whirlwind of illusion. (nolian #3)

a windwhirl of illusion
Julian & Nolan

Je suis con, tellement con de ne pas fuir! Je ne devrais pas être en train d’embrasser le petit ami de ma soeur. Je ne devrais pas être excité par ce que nous sommes en train de faire, ne devrais pas avoir cette envie d’aller plus loin qui me dévore l’esprit. Je n’arrête pas pour autant. Je le laisse défaire ma ceinture et se mettre en califourchon sur moi tandis qu’il s’affaire à détacher mon jeans qui me serre de plus en plus l’entre-jambe. Je sais qu’il est foutrement excité lui aussi, mais j’ai peur de le toucher. J’ai peur de franchir cette porte. Je n’ai jamais touché un garçon et n’ai jamais songé que je voudrais un jour le faire. Et pourtant, j’en ai envie. Mais la peur est trop prenante et je ne peux me résoudre à entamer quoi que ce soit. Je suis figé par ce qui est en train de se passer. Je me laisse néanmoins faire, entièrement soumis au moindre de ses gestes.

Il descend mon pantalon et emporte mon boxer dans la foulée. Mon coeur bat la chamade et des frissons parcourent mon corps tandis qu’il s’en prend à mon cou qu’il baise avec une tendresse enchantante. Lorsqu’il me prend en main, j’en perds littéralement la tête. Je prends le cap, je quitte ce monde, je m’éloigne et m’envole vers les plus haut sommets. Je suis incapable de retenir mes gémissements: je n’ai jamais rien ressenti de tel. J’atteins le paroxysme sous l’effet dévastateur du plaisir qu’il m’a offert. Je reprends difficilement mes esprits, et quand ils me reviennent, le coup est dur. Je réalise soudainement ce que je viens de faire. C’est horrible. Je suis horrible. Je me lève brusquement, remet mon boxer et mon jeans en place avant d’attacher ma ceinture. Il n’y a jamais eu de place pour de la haine dans ma vie, mais il y en a maintenant. Pour moi. Je me déteste profondément. Je ne peux pas croire que j’aie pu faire quelque chose d’aussi dégueulasse et déloyal envers ma petite soeur. Comment vais-je pouvoir regarder mon reflet dans la glace dès maintenant? “Je suis désolé. Oh merde… j’aurais pas dû.” Je bafouille tandis que je m’élance pour sortir de sa chambre en prenant mon sac que je glisse maladroitement sur mon épaule. “Je dois partir. Je… je suis désolé. On aurait pas dû”, lui dis-je avant de dévaler les escaliers et de quitter sa demeure. Je me sens dégueulasse et c’est bien peu dire.

FIN