Drunk.

Les gémissements de la française, sous les attentions de son amant, ne faisaient qu’augmenter l’ardeur de ce dernier malgré ses sens quelque peu – ou clairement – brouillés par l’alcool parcourant ses veines. Cela l’enflammait même davantage, l’embrasant d’une passion plus chaude encore. L’envie d’elle, présente à quasiment chaque instant de ses journées, était plus forte encore et s’il avait pu, il l’aurait assaillie sous ses baisers ardents jusqu’à ce qu’elle fonde littéralement entre ses bras.

La sentir frissonner sous ses doigts, ses lèvres et ses mots, quand il chantonna doucement à son oreilles ces paroles qui lui semblaient tellement parler d’eux deux et de leurs corps attirés tels des aimants et qu’aucune force au monde ne pourrait séparer. Le français était une langue qui l’avait laissé indifférent toutes ces années, mais l’apprendre désormais l’amusait beaucoup car il pouvait taquiner, amuser ou séduire celle qu’il désirait, qu’il savourait, qu’il aimait sans oser se l’avouer. Du moins, sobrement.

Loin de rester inactive, après un temps à profiter et trembler de frissons sous les lèvres appliquées du serveur, la musicienne glissa habilement et avec une douceur incroyable ses doigts graciles sur l’étoffe de tissu qui couvrait le torse d’Andy, le remontant en semblant vouloir le faire languir. Elle lui confirma implicitement ce petit jeu en ouvrant doucement ses magnifiques yeux tout en lui murmurant à son tour au creux de l’oreille, de cette voix qui l’enivrait plus encore que tous les alcools du monde.

- Des paroles, des paroles... Je suis une femme d'action, moi...

Et ça, elle le lui avait prouvé à maintes reprises, initiant souvent leurs chauds et passionnés ébats par des actes ou des mots qu’il n’aurait jamais cru possible venant de cette jeune timide qu’il avait croisé lors de leur toute première rencontre. Sans même un temps d’adaptation, elle avait montré à quel point elle savait aussi s’y prendre dans ce genre de jeu et qu’elle était sacrément douée dans son genre. Au plus grand plaisir du garçon.

Ce sourire taquin toujours fermement ancré sur ce doux et magnifique visage, elle effleura malicieusement la peau de l’homme qui commençait à frissonner sous ce contact léger mais suffisant pour le faire trembler de désir. On disait que l’alcool endormait, dans son cas il semblait le rendre encore plus sensible aux gestes amusés et appliquées de la chanteuse. Comme au premier soir, cette soirée finirait par leurs corps en sueur avec leur respiration saccadée pour seule mélodie.

Aidant la jeune fille à le débarrasser de son haut, n’en pouvant plus de la manière avec laquelle elle le faisant patienter, il en fit de même avec le haut de sa partenaire, l’envoyant rejoindre le sien au pied du canapé. Trop étourdi pour les mener jusqu’à la – spacieuse – chambre de Leena, le support sur lequel ils se trouvaient était assez confortable pour y passer une nuit assez explicite.

Il contempla un temps le torse à peine couvert d’un soutien-gorge de celle qu’il caressait avec toute la douceur du monde. Même avec les sens quelque peu brouillé, il n’avait de cesse d’observer, d’apprécier, d’aimer ce qu’il voyait. Clairement, à ses yeux, elle était magnifique, presque parfaite envers et contre tout ce qu’elle pouvait penser d’elle-même.

- C’est criminel d’être aussi belle, tu parles d’un casier vierge.

Il revint prendre possession de ses lèvres, avec une passion maîtrisée mais appliquée, enflammé qu’il était par ce qu’il voyait et ressentait. Doucement, il initia un mouvement de torse tout en l’enlaçant afin de l’allonger doucement et de venir se positionner au-dessus d’elle, avec un contrôle suffisant pour ne pas lui imposer tout son poids sur son corps bien frêle.