Le coup de la panne (rowan)

Je tapote sur le le volant en chantant du Carly Rae Jepsen. La vitre ouverte, je profite de la fraicheur des routes de campagne entre Wellington et Island Bay. La circulation est assez fluide. Ce qui me permettra d'être rapidement à l’appartement pour rejoindre Leana. Je suis de bonne humeur aujourd'hui. Je n'ai qu'une envie c'est de passer un moment sympa en tête à tête avec la femme de ma vie. Pourquoi pas un petit restaurant ? Ou un cinéma ? Je n'ai pas peur de faire un peu de route pour ça. Tant que nous sommes loin de l'appartement et surtout loin de Dylan. Je ne sais pas ce que lui trouve Leana. J'ai beaucoup de mal avec cette femme. Et ça semble réciproque. Je suis portant pas du genre à ne pas aimer els gens. Peut-être que je fais quelque chose de mal avec elle. Je devrais faire des efforts. Mais pas ce soir ! Ce soir, je veux m'occuper de ma future femme.

Le soleil commence doucement à décliner dans le ciel quand j'approche les abords de Island Bay. Peu de monde rentre à ces heures ci. Généralement les gens débauche soit plus tot soit bien plus tard. Nous sommes dans ces heures bâtardes de fins de journées où tout le monde est dans ce flottement entre la fin de journée et le début de ce que pourrait être une soirée libre. La route est donc libre. J’accélère légèrement que j’observe soudain au loin une forme sur le bord de la route. N'écoutant que mon sens de la chevalerie, je décide de m'arrêter pret de la voiture en panne.

Je me gare juste après la voiture en arrêt, profitant de passer au retentis prêt du carrosse maudit de la princesse pour lui faire un sourire rassurant. J'ouvre la porte et m’appuie sur le toit de ma voiture. « Un coup de main mademoiselle ? Je suis pas très mécano, mais je peux jeter un coup d’œil et si ça ne donne rien je vous accompagnerais jusqu'au garage à l'entrée de la ville. Ça vous dit ? » Je m'approche de la demoiselle avec ce sourire qui me vaut tant de compliment. Peut-être la seule chose qui fait que j'ai ce que je veux dans la vie. Une fois à la hauteur de la demoiselle, je lui tends la main. « Moi c'est Rowan. Rowan Andersen, enchanté. »

Je suis planté les bras croisées devant le capot de ma voiture sans savoir ce qui cloche. Bon quelle option j'ai. Non parce qu'il est clair que je ne sais pas de quoi il s'agit.  Mon regard se tourne pour estimer la distance qu'il me reste à parcourir à pied jusqu'à chez ma Sœur. Ce n'est pas impossible mais c'est loin. Je me mords la lèvre inférieure. Je pourrais l'appeler, mais un coup d'œil à ma montre me rappelle qu'elle est sûrement occupée dans sa cuisine. Elle doit mener sa brigade à la baguette avant le coup de feu du diner . Par contre, je peux appeler l'assistance dépannage qui va avec la location de cette voiture. Il me semble que le loueur m'a dit qu'il a laissé leurs coordonnées dans la boite a gant. Une voiture passe au ralenti à ma hauteur. Une musique pop en fond semble provenir de l'habitacle résonne. Elle se gare par la suite derrière moi  .  Interrompant les flots de mes pensées, je décroise les bras et me tourne complètement pour dévisager mon interlocuteur avant de lui répondre.  

Bonsoir, un peu d'aide ne serait pas de refus …  
Je suis reconnaissante du temps qu'il laisse avant de s'approcher tout en se présentant. Une partie de moi se rappelle que je suis une femme seule sur le bas côté de la route. Le bon samaritain ressemble à un cadre dynamique. Le sourire dont il me gratifie me donne l'impression qu'il doit  travailler dans une profession qui nécessite une certaine présence. Avec un tel sourire , il doit en obtenir pas mal de choses . Je lui sourie à mon tour, mais de façon  plus gêné de me retrouver quand une telle situation. Je mets de côté dans mon esprit ma fierté et les histoires d'agressions de femmes par des pervers dont j'ai entendue parlé dans les journaux.  Je serre sa main et me présentant à mon tour .

Docteur Emily Montgomery .  
Déformation professionnelle de mettre "Docteur" dans ma présentation. La poignée de main dynamique que nous échangeons montre une certaine assurance de sa part .  Mon regard se reporte de nouveau vers le moteur de ma voiture. Je pousse un soupir de depuis avant d'expliquer ma situation .  
J'étais en train d'accélérer quand j'ai entendue un bruit bizarre et que le tableau de bord s'est mis à s'illuminer comme une guirlande de noël . J'ai préféré m'arrêter...

« Docteur Emily Montgomery. » Je serre la main de la demoiselle. Un docteur ? J'avais toujours admirer ce corps de métier. Il y avait un certaine noblesse dans ce job. Une renommé doublé d'une aura bienveillante. On était loin de la machine procédurière des USA ici. Les médecin n'avait pas grand chose à craindre des avocats. Étonnant de mettre en compétitions ces deux métiers. Et pourtant c'était récurant dans ma vie. Déjà au niveau de mes études, j'avais eut cette compétition. Mes parents ne jurant que par trois corps de métier: Le droit, la médecine et la finance. J'avais choisi le droit faute de pouvoir découper dans la chair des gens en devenant chirurgien. Oui parce que médecin généraliste, il fallait pas rêver ça n'aurait jamais suffit à mes parents. Au moins avec le droit j'avais un peu de choix pour ma spécialité.

Respectant toutes les instructions de bienséance à la lettre, je fais tout pour me tenir aussi éloigné de la demoiselle que possible. La dernière chose que j'aimerais, c'est qu'elle pense que je suis un pervers qui saute sur une belle occasion. Certes cette femme est belle, mais je ne me suis pas arrêter pour ça ! Elle se retourne vers le capot ouvert de sa voiture. Je fait un pas en avant, gardant tout de même une distance avec elle, mais assez prêt pour regarder dans la même direction qu'elle. Elle me raconte alors ses malheurs. « J'étais en train d'accélérer quand j'ai entendue un bruit bizarre et que le tableau de bord s'est mis à s'illuminer comme une guirlande de noël . J'ai préféré m'arrêter. - Sans doute une bonne idée. C'est peut-être votre niveau d'huile. Je vais regarder ça. Ce n'est pas très complexe, je devrais pouvoir le faire. » Oui, il ne fallait pas se leurrer j'étais loin d'être un passionné de voiture. Je me contentais le plus souvent des petites réparations facile et surtout de ma tablette avec des tuto sur YouTube. Je retourne alors rapidement vers ma voiture et ouvre la porte arrière. Je retire alors ma veste de costard et déboutonnant mes manches, les remontent pour éviter de me salir. L'huile de moteur sur du pur coton, c'est un véritable crime.

Je retourne vers la voiture et cherche la petite valve qui cache le goulot et le niveau pour l'huile. Une voiture asiatique. Les citadine sont de belles voitures et pratiques, mais elle changeait des sportives que j'avais toujours conduite. Un tradition de famille. Même si j'avais l'espoir de m'offrir une familiale sous peu. Une peu de temps pour trouver le bout de plastique, mais ne m'avouant pas vaincu je fini par le dénicher. « Là ! » Je tourne alors le bout de plastique du bout des doigts et le dépose sur le bidon. Me rapprochant un peu je remarque que l'huile, bien qu'a un niveau relativement bas ne devrait pas poser de problèmes. « Hmmm. Je sais pas si c'est vraiment ça. Je pense qu'elle est a niveau, mais je peux me tromper. » Je relève la tête et regarde la blonde avec un air circonspect. « Vous savez quel type d'huile utilise le moteur ? Sinon vous avez pas un manuel de la voiture ? Que je sache si l'huile que j'ai dans mon coffre pourrait convenir ou non. » Je regarde mes mains et vois quelques trace noir dessus. Je soupire intérieurement. Je déteste me salir.

Mon bon samaritain semble penser que c'est l'huile moteur . N'y connaissant rien en mécanique automobile, je ne peux que le croire que sur paroles. Il fait un aller retour a sa voiture pour se débarrasser de sa veste et retrousser les manches de sa chemise. Me laissant ainsi le loisir de constater qu'il est le genre d'homme à prendre soin de lui. Vu la marque de sa voiture et la qualité de ses vêtements , il doit travailler dans un domaine qui lui permet certaine fantaisie. Il revient pour se reconcentrer sur le moteur de ma voiture. Il déniche le bouchon du réservoir d'Huile qu'il dévisse. Puis se redresse pour me dire qu'il n'est pas certain que cela soit . J'écarquille grand les yeux et ma bouche forme un "o" comme toute réponse à ses questions. Il m'aurait demandé de lui expliquer la fusion nucléaire , j'aurai fait la même tête . Mais je me ressaisie rapidement .  

Non je ne connais pas la marque de l'huile . Dis-je avec mon accent londonien . Comparé à mon frère et ma Sœur, je suis celle à l'accent le plus prononcé . Même si j'ai voyagé dans le monde entier , j'ai toujours habité en Angleterre. Sauf trois semestres de médecine passés à Washington.  Ma sœur quand à elle avait vécue quelques années en France et mon frère par son métier de voyagiste à habiter aux quatre coins du monde . Je finis par hausser les épaules . C'est une voiture de Location …  Mais j'ai une petite idée de savoir ou trouver un mode d'emploi s'il y a . Donc je contourne ma voiture pour ouvrir la porte passager. Je me penche dans l'habitacle pour ouvrir la boite a gant et en sort une pochette . Puis revient vers mon interlocuteur tout en fouillant la pochette . Il y a une copie du contrat de location , les coordonnées de l'assistance et une sorte de manuel .

C'est peut-être cela  dis-je en sortant de la pochette le manuel. Mais je remarque que Mr Anderson a les mains tachées d'huile de moteur . Ho attendez, vous avez de l'huile sur les mains . Cela me gène qu'il se tâche par ma faute alors qu'il a la bonté de s'être arrêté pour m'aider. Je pose la pochette et son contenu sur le toit de la voiture puis replonge dans l'habitacle, mais pour cette fois fouiller mon sac à main . Un sac de fille et de médecin , ce qui signifie un contenant de tout et n'importe quoi . Je déniche des mouchoirs et de la solution hydro-alcoolique . Avoir ce genre de produit à portée de mains est aussi une déformation professionnelle. Je reviens auprès du jeune homme et lui tend mon butin. L'alcool contenu dans la solution devrait dégraisser sans effort l'huile . Pendant qu'il se nettoie, je me plonge dans la lecture du manuel.  A la recherche de l'information de la marque d'huile utilisée, mais je ne trouve rien .  

Je crains de ne pas être de grands secours . Je ne devrais pas vous retenir plus longtemps et faire appel à l'assistance . Je lui offre un sourire sincère et chaleureux . Vous avez été très gentil de vous êtes arrêtez . Le jour décline de minutes en minutes . La nuit ne devrait pas tarder .  Vous devez avoir autre chose à faire …

Perdue. Elle semblait simplement perdue dans ce que je lui racontais. Je suis pourtant loin d'être une référence. Mais j'ai l'impression de parler en martien. La jolie docteur me regarde avec un air d'étudiante à son premier cours sur la physique quantique. La fission des atomes en parallèle du niveau d'huile d'un moteur. De quoi faire hérisser les poils de plus d'un des scientifiques. Mais chacun d'entre nous, dans son domaine, sommes des experts. Elle dans la mécanique du corps humain et moi dans la dur science des lois. La marque d'huile est importante. Il en existe plusieurs et je n'ai pas envie d’aggraver la situation. Elle part alors à la recherche d'un manuel. Dans ce genre d'ouvrage, on trouve tout ce qu'on veut. Avec un peu de chance, il y aura même un petit descriptif de la panne. Oui, de temps à autres on trouve un descriptifs de pannes courantes avec la marche à suivre.

Des taches sur mes mains. Je n'ai aucune envie de pourrir ma chemise. Je suis quelqu'un d'assez coquet. Je suis quelqu'un qui prend soin de lui. J'aime avoir de beau vêtements et j'ai une multitude de costumes et j'en prends le plus grand soin. Alors ces taches m'agacent. Je les fixe, puis regarde ma voiture en m'en faisant une image mentale. J'explore l’intérieur à la recherche d'un papier ou de quoi que ce soit qui pourrait me rendre le service de ne pas massacrer ce tissu. Elle reviens un petit cahier dans les mains. Probablement le manuel. Une nouvelle fois, je soupire intérieurement devant mon impuissance à prendre ce bout de papier sans le tacher. Elle le remarque et semble avoir la solution. Me tendant un flacon de gel hydroalcoolique et un mouchoir. « L'alcool contenu dans la solution devrait dégraisser sans effort l'huile » Cette fois-ci, c'est mon tour de faire la tête de la fameuse étudiante de tout à l'heure. Mais je m’exécute rapidement. Et en effet ça fonctionne rapidement. Les taches fondent littéralement et fuient sur le mouchoir.

« Je crains de ne pas être de grands secours . Je ne devrais pas vous retenir plus longtemps et faire appel à l'assistance » Son sourire et la suite de son discours sont très agréable, mais j'ai aussi ma fierté. Il faut dire que je n'ai pas envie de m'avouer vaincu aussi facilement. « Non vraiment ça ne me dérange pas de rester. Je sais où chercher dans le manuel. Et puis ma future femme termine tard cette nuit. Et je dois avouer que j'ai aucune envie de retrouver sa colocataire. » Je capte qu'une seconde après que j'ai parler de Dylan comme SA colocataire et non la notre. Passons. Je lui tends la main et récupère le manuel. En moins de cinq minutes, je trouve le type d'huile en question. Par chance, c'est la même que la mienne. « Bonne nouvelle. J'ai de l'huile pour votre moteur dans mon coffre. » D'un simple geste, je l'invite à me suivre vers l’arrière de ma voiture et ouvre le coffre grâce à ce bijou de technologie qu'est le aillions main libre. Un simple passage de mon pied sous le coffre et hop, il s'ouvre comme par magie. Le bidon d'huile est de nouveau juste sous nos yeux.

Je le suis quand il me fait signe de le suivre après qu'il est annoncé qu'il a la marque de l'huile en question. Je ne sais pas trop pourquoi je fais cela. La partie flippé en moi   tapie dans la partie sombre de mon esprit ce qui dit qu'il va me foutre dans son coffre. Elle est confortée dans sa prédiction quand je vois la façon dont il s'y prend pour ouvrir son coffre. Ces pratiques pour le pervers de base. Hop tu hisses ta victime sur l'épaule et sans les mains tu ouvres ton coffre puis la fout à l'intérieur. Hop l'affaire est réglée.  Je brime mon imagination glauque prolifique  pour le voir prendre le bidon d'huile et aller la verser dans le réservoir de ma voiture . Une fois qu'il a rebouché le réservoir d'huile, il me demande de démarrer ma voiture . Je m'exécute en passant derrière le volant. Le moteur émet un cliquetis,  mais refuse de démarrer. Sur le tableau de bord le voyant de la batterie clignote en rouge. Je soupire tout en recommence, mais sans succès . Je me mets à fouiller mon sac à main à la recherche de mon portable puis  ressort de ma voiture dépité pour m'adresser au gentil Mr Andersen . Elle refuse de démarrer...  Désolé, je crois que cela vient de la batterie . Enfin la , c'est le voyant de la batterie qui clignote … Je suis vraiment embêté de la déranger. Je  saisit de la pochette où se trouve le numéro de l'assistance que j'ai laissée sur le toit de ma voiture .  

Je vais appeler l'assistance, après tout c'est qu'une voiture de location … Je ne lui laisse pas le temps de répliquer que je compose le numéro de téléphone et colle mon Iphone à mon oreille. Mon regard croise celui de mon samaritain et je lui adresse un sourire désolé . Après quelques sonneries, une personne décroche et se présente . Je lui explique mon problème. La charmante dame me demande mon nom et le numéro de la Location . Apparemment , elle est capable de localiser ma voiture grâce au  système de repérage GPS que possède ma voiture. Elle me demande confirmation de la position et me dit que la dépanneuse arrivera dans vingt à trente minutes suivantes. Je la remercie et raccroche .  

Ils m'envoient une dépanneuse qui sera dans vingt a trente minutes. Je range mon téléphone dans la poche de ma veste. Je vous remercie de votre aide. Tout à l'heure, il a fait une référence à une fiancée. Si vous voulez aller rejoindre votre fiancée, je ne vous voudrais pas …  Je croise les bras et avec le pouce de ma main gauche, je touche la base de mon annulaire. Il y a quelques mois encore je portais une bague de fiançailles et une alliance .

Amusé comme un gamin avec un nouveau jouet, je regarde le bon docteur avec un sourire hébété. Il faut dire que c'est exactement ce que je suis un gamin avec un gros jouet. Cette voiture, je me la suis acheté à mon retour auprès de Leana. Une voiture plutôt sportive avec pleins d'options inutiles qui font ma fierté. Elle a l'air de s'en fiche comme de sa première paire de collant. Je soupire intérieurement me disant que le monde est bien moins fun que dans mon esprit. J'attrape alors le bidon d'huile et me dirige vers le capot encore ouvert de la voiture de location. Je glisse le liquide dans le bidon qui se retrouve bien vite plein. Je pense vraiment que ce ne sera pas ça. Mais bon, c'est le seul problème que j'ai jamais eut avec mes voitures. Et et faire un jumpstart mais bon, ce sont des pannes à la portée de tout le monde. Je lui fais signe de démarrer la voiture et je reste observer ce qui se passe dans le moteur. Un tour de clef et quelques coups de pédales, mais rien ne se passe. Je me gratte le menton avec un air songeur. C'est comme si ... « Elle refuse de démarrer... Désolé, je crois que cela vient de la batterie . Enfin la , c'est le voyant de la batterie qui clignote … » C'est bien ce que je pensais. Elle saisit alors la pochette encore posée sur le toit de sa voiture. Moi je l'ai l'esprit ailleurs, me demandant si j'ai des pinces croco dans mon coffre. Je ne pense pas. C'est bête d'ailleurs. Je devrais penser à m'en fournir au plus vite.

« Je vais appeler l'assistance, après tout c'est qu'une voiture de location » J'ai a peine de temps de penser ouf qu'elle est déjà au téléphone. Ma fierté de mâle, preux chevalier à la rescousse de la demoiselle en détresse viens d'en prendre un coup. Elle me regarde avec cet air désolé. Bon pas grave. Espérons juste qu'elle n'ai pas à attendre trop longtemps. Pendant qu'elle termine son coup de fil, je remet le bidon d'huile dans mon coffre, me passe de nouveau les mains sur le mouchoir, histoire de m'assurer d'avoir les mains propres et je récupère ma veste sur la banquette arrière. L'enfilant de nouveau, je me dirige vers le docteur Montgomery. « Ils m'envoient une dépanneuse qui sera dans vingt a trente minutes. Je vous remercie de votre aide. Si vous voulez aller rejoindre votre fiancée, je ne vous voudrais pas … » Je lui souris et place ma main droite derrière ma tête avec un air gêné. « Oh vous savez c'est bien normal. Je suis pas du genre à laisser les gens dans le besoin. Ne vous inquiété pas pour ma fiancée, elle ne finit pas son service avec deux ou trois heures et elle travaille à Wellington. Si vous voulez que je reste, j'ai un thermos de café dans la voiture et des gobelets. C'est surement mieux que d'attendre seule. Mais c'est comme vous désirez. » Je voulais pas avoir l'air d'un pervers qui propose tout et rien pour rester avec elle. C'est même plutôt le contraire. J'avais pas envie de la laisser seul. On savait pas qui pouvait tomber sur elle. On avait déjà entendu parler de ce genre de chose. Pas vraiment dans la région, mais il y avait un début à tout. Et personne ne s'arrête quand il voit deux voitures et un homme et une femme en train de prendre un café en discutant. Je la laisserais dés que la dépanneuse serait là.

Mon bon samaritain est un vrai gentleman. Qualité de nos jours qui  a tendance à disparaître. Nous vivons de plus en plus dans une société qui favorise l'individualisme . Au point parfois que certains oublient de faire preuve d'Altruisme. Depuis que Mr Andersen s'est arrêté pour m'aider, des voitures circulant dans les deux sens de route sont passées  mais aucune ne s'est arrêté. Afin de s'enquérir si nous avions besoin d'aide. Si cela ne vous dérange pas, je ne serai pas contre encore un peu de compagnie. Je dois avouer que l'idée de rester seule sur cette route alors que la nuit a commencé à tomber ne m'enchante guère.   Puis il vient de dire le mot magique "café ". La seule "drogue" dont j'abuse sans restriction. Ma sœur me sermonne parfois à cause de ma consommation excessive de caféine et tente de me convertir aux vertus du Thé. Mon meilleur ami William aussi partage la passion du thé, mais lui c 'est plus à cause du traditionnel tea time anglais.   Puis, je ne peux résister à une tasse de café. Je rassemble les papiers et le manuel que j'ai sorti pour les ranger dans la pochette. Et je jette cette dernière sur le siège passager où se trouve mon sac à main. Je me passe les mains à la solution hydro-alcoolique même si je n'ai pas vraiment farfouillé dans le moteur de ma voiture de location. Manie de médecin.  

Je me saisis de nouveau de mon portable pour textoter ma petite Sœur Caitlyn . Je lui explique en quelques mots que je suis en panne sur la route et que j'attends la dépanneuse. Pas sûr qu'elle voit mon message immédiatement, car elle est sûrement occupée à cuisiner pour une ribambelle de clients affamés. Après avoir rangé mon téléphone dans ma poche, je boutonne ma veste et enroule mon foulard autour du cou. Comme la nuit tombe, la température chute aussi. Je rejoints mon sauveur près de sa voiture tout en me frottant les bras . Jolie voiture au faite Je fais un signe de tête vers le bolide avec un petit sourire amusé. Alors, Mr Andersen , que faites-vous dans la vie ? Enfin à part aider les femmes en panne sur le bord de la route . Nous avons vingt minutes à tuer, autant faire la conversation.