play at romance, we slow dance (ruby)

ruby bergman

tes yeux sont trop grands, on voit ton cœur à travers quand tu ris

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ Ruby, t'as longtemps trouvé que c'était un prénom prétentieux, maintenant tu l'apprécies. Cependant, un bon nombre de personnes - tes amis surtout - se contentent de t'appeler bee, littéralement abeille, oui. | T'es fatigante, parce que t'es jamais fatiguée. T'as un surplus d'énergie que tu évacues le plus possible dans divers sports. | En parlant de ça, tu as un penchant pour les sports à sensation. Tu pratiquais régulièrement le parapente quand tu vivais encore à New Plymouth, maintenant beaucoup moins et ça te manque. | Tu es contre le mensonge, quitte à blesser autour de toi avec tes paroles acérées. De toute manière, ton nez s'agite légèrement quand tu mens et ça échappe jamais aux personnes qui te connaissent suffisamment. | Tu t'entends bien avec les enfants, tu as parfois pensé à trouver un futur métier qui toucherait le social, comme un poste d'animatrice dans un foyer pour jeunes en difficultés, ou un truc dans ce domaine. T'as simplement envie de te sentir utile. | Tu es chiante mais pas méchante, tu as mauvais caractère et tu aimes argumenter pour défendre ton point de vue jusqu'au bout. Cependant, tu es quelqu'un d'ouvert d'esprit, tu aimes découvrir de nouvelles choses et tu acceptes d'avoir tort si tu juges que les arguments de l'autre sont meilleurs (excepté quand tu parles à Nolan ; là c'est différent). | Tu détestes parler de toi, de ta vie et surtout de ta vie familiale. Tu restes toujours extrêmement vague. Tu es immédiatement mal à l'aise si on parle trop de toi et tu fais en sorte d'orienter la conversation de façon à te détourner du centre de l'attention. | De la même manière, rares sont les personnes à qui tu te confie, tu restes plutôt légère, même avec tes plus proches amis. | Derrière ta grande gueule et tes grands gestes, tu restes une enfant, t'es assez émotive et t'as parfois du mal à le cacher. Donc t'insultes (souvent amicalement) ou tu ris, ça cache ta voix qui tremble, tes yeux humides. C'est ta manière à toi de te protéger. | Tu regardes très peu la télévision, tu préfères de loin lire des romans. | Il est facile de t'acheter avec une bonne pizza ou toute bouffe un peu grasse. | Tu fumes de temps en temps, mais tu n'as jamais été accro. Par contre, tu bois toujours comme un trou quand tu vas en soirée. | Tu es peu démonstrative concernant ton affection envers quelqu'un, mais en tout cas tu le lui montres par ta loyauté sans faille. | Tu es débrouillarde, grâce à ta mère, qui reste un modèle d'indépendance à tes yeux. | Tu vis mal le fait que ton père ait reconstruit une vie après son divorce avec ta mère, tu t'es et tu te sens encore aujourd'hui délaissée au profit de ses nouveaux enfants, de sa nouvelle famille (que tu trouves adorable). Cependant, bien que tu lui rendes rarement visite, tu l'apprécies beaucoup. | Tu manques de confiance en toi auprès de la gente masculine, pas en tant qu'amie, mais en tant que femme. Tu as l'impression que tu ne pourras jamais être autre chose que la bonne pote, d'ailleurs à demi-fille demi-garçon pour eux. Tu envies parfois ces filles mignonnes et timides, celles qui font rougir et qui intimide. Toi tu fais juste rire, c'est pas mal aussi remarque. | On te confie rapidement des choses, tu es naturellement une personne amicale et tu sais mettre les gens à l'aise. | Tu joues du piano depuis huit ans, mais depuis quelques mois, tu pratiques beaucoup moins, au grand désarrois de ta mère. | Tu as plus d'une dizaine de bonnets, ta passion pour ces derniers te suffit à supporter le froid de l'hiver. Parce que oui, tu es très frileuse et ce n'est pas rare de te voir superposer les couches de vêtements, ce qui te donne probablement l'allure d'un bébé ours.

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ lisa teige</pris> ruby bergman

l'histoire de ma vie

cinderella better get your ass home

« On part. Dans un mois. » Tu fronces les sourcils et tu fixes ta mère, incrédule. « On part ? » Elle s'assoie au bord de ton lit, un sourire qui se veut sûrement rassurant au coin de la bouche. « Je ne t'en avais pas parlé avant d'en être sûre, mais j'ai obtenu un poste à Wellington. On va déménager ma puce. Je suis désolée, ça peut te sembler soudain ; mais j'ai tellement besoin de prendre un nouveau départ tu comprends? » Sur le coup non, tu n'as pas compris. T'as juré, t'as pleuré, t'as même pensé à rester ici, à New Plymouth avec ton père et sa nouvelle famille. Mais tu es bien partie. Tu ne supportais pas l'idée de laisser ta mère, cette femme que tu aimes et que tu admires parce qu'elle a toujours fait en sorte que tu ne manques de rien, que tu grandisses et que tu réussisses. Celle qui travaille comme un chien pour subvenir à tes besoins. Ta mère c'est une femme exigeante, mais tu sais qu'elle ne veut que ton bien. Et puis tu comprends, le fait de croiser son ex-mari tous les jours au supermarché du coin, c'est pas ce qu'il y a de mieux pour refaire sa vie. Alors t'es partie, parce que merde, tu l'aimes ta mère.

Tu franchis la porte de chez toi, il est 22h. Tu n'as pas vu le temps passer, et puis faut dire que quand t'es avec les gars, tu ne la vois jamais, l'aiguille qui tourne dans le cadran de ta montre. Tu as encore le sourire aux lèvres, tu as vraiment passé une bonne journée. Dommage que ta soirée ne s'annonce pas aussi belle. Quand tu franchis le pas de ta porte, tu remarques en premier l'obscurité dans laquelle est plongé le salon. Immédiatement, ton sourire disparaît, quelque chose se braque automatiquement dans ta poitrine. D'ordinaire, la maison est allumée à cette heure. Ta mère a une véritable passion pour les guirlandes lumineuses, y en a partout chez toi. Souvent tu la retrouves blottie dans le canapé, éclairée par le faible halo des lampes, le nez plongé dans un bouquin. Elle lève la tête et te rend ton sourire. Mais ce soir il fait sombre et ta mère ne sourit pas. Tu crispes les poings, sans vraiment t'en rendre compte. « Maman ? Tu es rentrée ? » Comme unique réponse, tu entends le bruit d'un verre qui se brise. Ta poitrine se sert encore davantage, t'as l'impression que tu pourrais étouffer. Mais tu marches tout de même vers la cuisine et tu la vois. Ta génitrice, assise sur une chaise, le regard dans le vide. Sans même lever la tête, elle marmonne un truc que tu peines à comprendre, parce qu'elle est saoule. « Tu... tu m'avais dit que tu rentrais à 20h30. » Tu déglutis, tu t'approches pas. Malgré ta gorge serrée, tu parviens à t'excuser. « Oui, je sais pardon... J'ai, enfin j'étais dehors avec les gars et on rigolait bien, je suis désolée, j'ai pas vu l'heure... » Elle remue la tête, mais tu comprends pas ce qu'elle raconte. Elle est tellement saoule. Tu veux pas la laisser là, alors tu commences à ramasser ses conneries et foutre le verre brisé à la poubelle. Quand tu as fini, tu t'approches doucement d'elle. Comme si t'avais peur. Et tu as peur. Tu lui prends le bras, tente de la remettre debout. Puis tout d'un coup, ses yeux s'animent d'une folie qui ne lui ressemble pas, parce que ce soir, elle n'est pas tout à fait elle. Elle te dévisage, les sourcils froncés. « Tu m'as menti. T'es qu'une menteuse, comme ton père. T'es qu'une menteuse Ruby! » Tout va trop vite, tu vois à peine sa main qui fonce vers toi. Quelques secondes plus tard, t'as la joue qui te brûle. Tu recules vers la porte d'entrée, putain tu flippes tellement. Elle hausse la voix, ta mère. « T'es tellement décevante, moi je m'inquiète et tu t'en fiches! Ma fille est une menteuse... » Décevante. Entendre ça, ça te brise le coeur, mais tu sais que c'est pas elle qui parle. Elle te laisse pas le temps de faire un pas de plus, te voilà projetée contre le bois de la porte. T'es sonnée. Tu la vois presque pas qui remonte les escaliers, sûrement parce qu'elle est fatiguée, sûrement parce qu'elle veut juste se coucher maintenant. Tu restes comme un pantin désarticulé dix bonnes minutes avant de te relever. Tes coudes ont amortis la chute, la douleur te lance, t'as envie de chialer mais t'as plus aucune larme en toi. Parce que c'est pas la première fois. Ni la dernière.

« Salut bande de putes. » Tu rejoins tes amis, le visage enjoué. Nolan affiche son habituel sourire narquois lorsqu'il te voit. Il croise les bras et hausse les sourcils. « T'as une heure de retard petite merde. J'espère pour toi que-... » Il finit jamais sa phrase, à la place il s'approche de toi. Y a plus aucune joie sur son visage, il a plus sa tête de petit con qui veut toujours avoir raison et qui te donne envie de lui foutre ton poing dans la figure. Il est juste inquiet. Les autres parlent ensemble, personne remarque lorsque Nolan frôle ta joue avec son pouce. Il marmonne. « Merde Bee, c'est quoi ça encore ? » Tu sais qu'il parle du bleu sur ta pommette. Tu pensais que le maquillage suffirait pour le cacher. Tu secoues ta main, le sourire aux lèvres. « Rien du tout, te fait pas de bile morveux, je suis juste tombée contre ma baignoire hier. Un malheureux accident si tu veux savoir, mais je vais bien! » Il fronce les sourcils, tu vois bien qu'il te croit pas une seule seconde. « Ruby... Si tu veux mentir, fais au moins en sorte d'arrêter de remuer ton nez. »

Son boulot lui mets beaucoup de pression. Tu veux pas la décevoir, et puis c'est difficile pour elle en ce moment. T'as tenté d'expliquer ça à Nolan, qui est le seul au courant pour les problèmes d'alcool de ta mère, mais il s'est énervé. Il pense que tu dois réagir, que tu dois prévenir quelqu'un, mais t'en a pas envie. Il faut juste que ta mère se fasse aider, qu'elle arrête simplement de boire les soirs où ça ne va pas. Et puis dès qu'elle devient violente, elle finit toujours pas revenir dans ta chambre, se blottir contre toi, te dire qu'elle sait pas vraiment ce qu'elle a, qu'elle est désolée et surtout qu'elle t'aime plus que tout. Et tu sais qu'elle dit la vérité. Alors tu te tais, parce qu'au fond, t'as simplement envie de la croire : t'as juste à fermer les yeux, demain les choses iront mieux.