l'histoire de ma vie
Ce monde des ténèbres qui est le mien.
Ta main se pose sur le radio réveil. Un coup fort, un peu plus et tu l'envoyais valser à travers la pièce. Cette musique qui résonne dans ta tête. Ces paroles que tu ne connais que trop bien. Cette chanson qui a toujours marqué ta vie. Elle fait partie de toi. Elle a été durant longtemps ta chanson, celle qui t'amène à la victoire … Aujourd'hui elle a un goût amer. Elle donne envie de rendre le peu que tu as avalé. Te retournant, tu fixes ce plafond. Pas besoin de l'entendre pour la connaître. Tes yeux se ferment un instant. Tu respires, encore, alors que lui … Des visages apparaissent … Tu te laisses bercer doucement par cette illusion de bonheur.«
T'es pas sérieux -
Si » Augmentant le volume. Aujourd'hui tu l'as décidé, cette chanson est tienne. «
Mais c'est … -
Quoi ? Parfait pour moi ! » Il lève les yeux au ciel. Ta connerie l'a toujours fait rire, mais là tu attends des sommets. «
T'as pas conclu la dessus ! » Jouant des sourcils. Il te regarde intrigué, avant de t'en foutre une derrière la tête. «
Soit pas jaloux ! -
Jaloux d'quoi ! » Tu le regardes avec ce petit sourire. Celui qu'il déteste. Prenant un instant pour réfléchir. «
J'sais pas, voyons voir ! De un j'ai battu ton record, ensuite de ma chevelure, de ma gueule d'ange –
Et le feu est vert ! » Te dit-il en fixant le feu en question. «
Rabat joie ! Il n'empêche que j'ai raison ! » Tu souris de plus belle ! Ryan ne dit rien, mais tu vois à sa tête qu'il cherche la bonne répartie. Il n'y a jamais eu de rivalité entre vous, encore heureux. Tu aimes juste le provoquer, cela fait partie de toi. Vous vous adorez et par dessus tout, vous adorez vous faire chier ! C'est ça la famille dans le fond. Du haut de tes seize ans, tu regardes la route. L'air amusé. T'es qu'un gosse, enfin non t'es un homme à présent. «
Bon par contre tu dis rien. » Il tourne la tête. «
Tu m'as pris pour une balance ? -
mais non pas aux parents à Steph ! » Et voilà une autre ! Tu cris. «
Quoi ? -
T'es con ou tu prends des cours du soir ? » Tu finis par te garer dans l'allée, ne comprenant toujours où il veut en venir. «
Je … -
parfois je me demande si on a les mêmes gênes. » Grimaçant tu ne comprends rien. «
Mais quoi ? Explique toi ? » Il attrape son sac, tu le suis, ne comprenant toujours pas où il veut en venir. Tu lui demandes de faire vœux de silence, histoire que ta copine ne soit pas au courant. «
T'es en couple Cade ! -
Ouais et alors ? -
T'es pas censé faire ta première fois avec une autre ! » La pièce vient de tomber ! «
Ouais mais Candy comme son prénom l'indique est une sucrerie, je ne pouvais pas dire non ! Puis faut bien que je sois au top pour Steph ou une autre. » Il te gifle à nouveau derrière la nuque. «
Aie ! T'as pas bientôt fini d'me frapper ! -
T'en que tu seras con non ! » Levant les yeux au ciel. La maison et son brouhaha habituel, tu n'y prêtes plus attention. Tu avances vers la cuisine, histoire de chopper un truc et de filer dans ta chambre. Ta mère occupée avec tes sœurs. Kyan devant son goûter. Ton père n'est pas rentré ! «
Il n'empêche que .. » Tu te stoppes en voyant Ryan. Ok la suite sera pour plus tard, t'as pas envie de t'en prendre encore une …
Le stylo rebondit sur le livre au rythme de la musique. La tête en l'air, plus occupé par les paroles que par ton cours. Le son t'accapare complètement. Y a pas à dire cette chanson tu l'aimes toujours autant. L'air se finit, tu la fredonnes encore lorsque tu descends les escaliers. Tu es sûr de toi. C'est maintenant ou jamais. Soufflant, tu les fixes un instant. Ils sont tous les deux dans le salon … «
J'ai choisi ma spécialisation .. » dis-tu. Sûr de toi. Ton père tourne la tête vers toi. Ne comprenant pas trop où tu veux en venir. Tu pourrais les rejoindre sur le canapé, mais tu as besoin de rester debout. Tu sais que tu sors du lot, par tes décisions, mais ça t'importe peu. Tu espères juste qu'ils vont comprendre ton choix. «
J'veux devenir médecin légiste. » Deux paires d'yeux te dévisagent. Ton père était aux anges lorsque tu lui as dit que tu rentrais en médecine. À l'époque, tu n'avais pas encore dis tes intentions. Tu n'étais pas sûr de toi. Le sang c'est ça qui t'a poussé à te lancer en médecin. Ta mère s'apprête à parler, mais tu veux l'empêcher. «
Et j'vais m'orienter vers le sang. » Là tu sens que les as perdu … T'as l'impression de revoir la tête de Ryan. Lui non plus n'a pas compris ton choix au début. «
Tu … » ton père bredouille, cherchant ses mots. «
Je veux devenir médecin légiste avec spécialisation dans les tâches de sang … je sais que ce n'est pas courant … -
ça tu l'as dit ... » Cette réflexion, tu aurais pu la prévoir. «
T'es sûr de toi ? » Celle-ci aussi. Te pinçant la lèvre inférieur. «
Oui, plus que sûr. » Tu sais au fond de toi qu'avec ou sans leurs avis, tu le feras. T'as juste envie qu'ils te soutiennent … «
Bon bah … au moins tu restes dans la médecine ... » Voilà il l'a dit … il détourne son regard et toi tu es un brin soulagé. La bombe est tombée, ta mère t'adresse un petit sourire. Elle digère la nouvelle. Quand à ton père, il peut encore se vanter que son fils est dans la médecine … Comme quoi Ryan avait raison, mais ça tu te tairas de lui dire. Il serait bien trop heureux …
Soufflant à nouveau. Une habitude que tu as pris ces derniers temps. Tu te retournes. Ces souvenirs qui te hantent. Ces moments de joies qui te consument de l'intérieur. T'aimerais bien revenir à ces moments. Tout te paraissait plus simple, moins dur. Toi adolescent vivant ta vie comme tu l'entendais. Passant tes mains dans tes cheveux, tu finis par lever. Doucement. Cette journée tu la vois venir, comme les autres. Semblable à rien. Le néant t'enferme un peu plus chaque jour. T'as même plus la force de te regarder dans le miroir, tu sais déjà ce que tu vas y voir. Et ça te plaît guère. Ton reflet te dégoûte. Ton visage n'exprime plus rien tu te laisses à la dérive. Cette barbe qui restait plus plus de trois jours, te donnant un petit côté sexy, bad boy. Aujourd'hui tu prends même plus la peine de la sculpter, tu la laisses pousser. Te donnant l'air d'un ours, mais tu t'en fous. Soupirant à nouveau en voyant cette photo retourner. Tu ne peux plus la contempler. Pas maintenant … Une petite main vient se mêler à la tienne. Tes doigts se croisent dans les siens. Tu ne dis rien. Fixant toujours cette photo. Cet homme. Ce père de famille. Te raclant la gorge. Aujourd'hui tu dois être fort. Pour eux. Pour toi. Pour elle. Tu craqueras, bien plus tard, à l'abri des regards. Parce que t'es comme ça. Iris à tes côtés. Tu la sens trembler. Frottant ton pouce sur ses doigts. T'essaies d'être là, du mieux que tu peux. T'es pas aussi fort que Ryan. Lui garde la tête haute, c'est lui le modèle à présent. Il l'a toujours été d'un sens, bien mieux que toi. Toi tu servais toujours de clown, de protecteur, de rigolo. Très mauvais dans les conseils, mais toujours là pour faire sourire les autres. Ouais t'es pas ton frère. Tes yeux sont captivés par cette photo. Ce père que tu enterres aujourd'hui. Ce père qui ne reviendra pas. Ce héros, ce modèle qui a été aspirer par la maladie. T'as rien vu venir. Foudroyant. Destructeur. C'est ça qu'est le cancer. Il désarme et anéanti. Toi tu pensais qu'il s'en sortirait. Parce qu'il est fort. Parce qu'il est combattant. Tu ne pensais pas qu'il se ferait prendre. Pas comme ça. Pas ainsi. Te raclant la gorge. Ryan a fini de prononcer son discours. Tu n'as pas eu la force de le regarder. Non toi t'es yeux sont toujours sur cette photo. Ta mère en a cherché, elle en voulait une qui le représente. Une qui le montre à son avantage. À tes yeux ça aurait pu être n'importe laquelle … Tu ne peux pas t'empêcher de le regarder. Ce père avec qui tu as souvent été en conflit. Qui ne comprenait pas toujours tes choix, mais qui était là. Il était là quoique tu décides. Quoique tu veuilles, il te soutenait. N'approuvant pas forcément, mais il était là… Son rôle, il l'a tenu à la perfection jusqu'au bout … «
Cade » la voix de ta mère qui te force à regarder ailleurs. Tu hésites, puis reporte ton attention sur elle. Il est l'heure. L'heure de le conduire ailleurs. Dans un endroit où il reposera en paix. Où il sera libre … Libre de vous regarder grandir, mais différemment. Tu viens à lâcher la main d'Iris, déposant un baiser sur son front, elle s'agrippe à Kara. Serrant des poings tu t'avances. Il est l'heure … tu te retournes un brève instant. T'aimerais qu'il soit là. Qu'il complète cette photo de famille … qu'il redonne un sourire à tout le monde, ta mère surtout. Cette famille qui vit un coup dur, ta famille … aujourd'hui c'est cette photo qui brillera …
La musique retentit dans la pièce. Tes pieds bougent au rythme. Cette chanson tu l'aimeras toujours. Qu'importe le temps, elle ne cesse de te plaire. «
Pas mal. » Dis-tu en regardant la photo de ton frère. Par dessus son épaule, tu sais qu'il a horreur de ça. Plus il te le dit, plus tu continues. «
Regardes ailleurs » Un sourire apparaît sur ton visage. Tu saisis la perche. «
Dommage, elle a l'air croustillante alors ça serait elle? » Ryan te fixe, levant les yeux au ciel. Oui tu n'as pas changé. «
T'as pas envie de te caser un peu ? -
pourquoi faire ? -
Vivre un truc ? -
Quel truc ? » Et voilà qu'il a failli t'en remettre une. «
J'me demande vraiment si on est frangin –
ouais moi aussi, franchement j'suis plus canon que toi y a pas photo ! » Tu te marres de plus belle en attrapant ton verre. «
Tu payes. -
en quel honneur ? -
bah de ta pouliche ! » Tu auras toujours réponse à tout et ça l'exaspère, tu le lis sur ses traits. «
Elle s'appelle Sawyer -
sympa » T'essaies d'en voir plus, mais il a rangé la photo. «
Tu pourrais partager un peu, j'suis ton frère ! -
C'est bien ça le soucis ! » Le problème toi tu le vois pas. Tu bois une gorgée. Vous avez toujours été différent et ça vous complète. Là où lui est sérieux, toi tu l'es pas. «
Tu sais bien que j'suis pas doué pour tout ce délire ! » Il lève à nouveau les yeux au ciel. «
On en reparlera quand tu auras trouvé la bonne –
parce que tu crois qu'elle existe –
franchement ? » Tu es pendu à ses lèvres. «
J'en doute, mais je lui donne bien du courage ! » Toi aussi. T'es pas un spécimen facile à supporter. «
Et ta pouliche –
Sawyer –
Laisses Tom où il est tu veux ! Donc je disais ta pouliche tu penses que c'est la bonne ? » Tu vois dans son regard qu'il est différent. Il a un truc, un truc qu'il n'avait pas avec les autres. «
Elle est différente –
mais encore –
tu verras –
je verrais quoi ? Sa photo, bah montres ! Aie ! » Celle-ci tu l'as pas vu venir ! Il te regarde, tu ne comprends pas ! «
Quand ça t'arriveras ! » Oui, mais quoi ? Que tu as envie de lui dire, s'il pense qu'un jour tu seras comme lui… Et bien il se trompe, toi t'es pas du genre fiable. Surtout pas en relation. T'arrives pas à t'enchaîner à une demoiselle, du moins assez longtemps …
« Tiens comme tu les aimes. » Tes yeux sont toujours fixés sur ce corps derrière cette fenêtre. Sa voix te sort un peu de tes pensées. Tu as fini par te rendre ici, dans ces lieux que tu détestes tant. Ironie quand on sait que tu as fait médecine. Toi tu préfères la partie en dessous, celle qui ne vit plus. Là tu es entre la vie et la mort. Un peu comme ton esprit. Il se tient à tes côtés. Tu attrapes le café, le remerciant d'un regard … Soupirant à nouveau. Le revoir ici ça te renvoie à cette nuit où ta vie a basculé … Où tu t'es conduit vers la fin. Là où tu vous as tué tous les deux .. enfin même si la mort n'a pas encore frappé… Tu reposes ton regard sur lui. Sur ton frère …«
Allez rien qu'un petit dernier, on a des trucs à fêter. -
T'as raison ! Qui aurait cru que tu trouverais chaussure à ton pieds ! » Il te sourit et trinque avec toi ! Une soirée comme vous en avait l'habitude. Juste vous deux, autour d'un ou deux verres. Rien de méchant. Vous avez pris cette habitude lorsque vous étiez étudiants. Pas de retour chez les parents ou dans votre demeure respective. Non un terrain neutre, un point de repère dans votre vie. Cette habitude entre vous deux. «
Alors toi et Abby ! -
Eh ouais ! Avoue tu y croyais pas ! -
Pour être honnête. » Il te fait son regard, celui du grand frère qui a toujours une longueur d'avance. «
Ne t'avises pas de dire que je t'avais prévenu ou autre conseil à deux francs ! » Tu rigoles en buvant une gorgée. «
Je te l'avais dit ! » Il t'attrape par la nuque. «
Allez tu grandis, j'suis fier de toi ! » Tu manques presque de t'étouffer avec ses paroles. «
C'qui veut dire que tu payes bien sûr ! » Celle-ci tu aurais dû la voir venir. Tu lèves les yeux au ciel. «
La pouliche va pas gueuler ? -
Tu peux parler ! -
Eh oh j'ai pas encore la corde au cou, abuses pas ! -
On verra dans quelques temps ... » Tu détestes lorsqu'il fait ce regard là ! «
Ouais bah non, déjà on vit ensemble, c'est pas mal, va pas lui mettre ce genre d'idée en tête ! » Il lève les mains en l'air, lui et son air innocent ! «
C'est pas mon genre –
mais bien sûr, prends pas mon cul pour du poulet non plus ! » Toujours fin ! Tu bois à nouveau. Le mariage ? Jamais de la vie tu y as songé, pas même lorsque tu as été témoin de Ryan. Non, ça ce n'est pas ton délire. Tu lui laisses tous les trucs de monogamie. Tu lui as dit qu'il serait père avant toi. Parce que c'est pas ton genre. Puis tu as croisé Abby, Abby et ses yeux revolvers. Abby qui n'a pas froid aux yeux. Elle a su dompter la bête et faire de toi un homme rangé. Oui tu as franchi un cap, vous vivez ensemble. Ce qui est tout nouveau pour toi. T'es pas habitué, mais avec elle, c'est venu naturellement. Abby c'est avant tout ta meilleure amie. Elle te fait chier autant que tu la fais chier. «
Let's go ! Les femmes nous attendent. » Levant les yeux au ciel. «
J'avais oublié que t'avais un couvre feu ! » Dis-tu en lui faisant un grand sourire. «
Rigoles, mais j'te donne pas six mois avant qu'elle t'enchaîne définitivement ... » Tu en aurais presque des sueurs froides … Toi la corde au cou ? Non, cette idée ne te plaît toujours pas. Sortant des billets, puis tes clefs. Tu règles le tout et vous partez vers ta voiture. À votre habitude, vous vous charriez. À peine le contact que ta chanson démarre. Tu montes le volume. «
Pitié changes moi ça ! -
Pardon que dis-tu ? Dois-je te rappeler que le conducteur choisit la musique ? » Grand sourire de ta part. Tu stoppes ta course, t'apprêtant à redémarrer, regardant ton frère. «
CADEEE ! » Sa voix te porte et là … le drame. Tes yeux se ferment …
Tu te racles la gorge. N'osant pas bouger. Le verdict est tombé ce matin. Tu as bougé directement vers sa chambre. Et depuis migre ici. Attendant un signe. Les médecins t'ont dit que tu pouvais sortir, tu n'as rien. Sauf que tu ne peux pas aller ailleurs. Ta place est ici. La porte s'ouvre… son regard te foudroie direct. Elle n'attendait pas à te voir ici, tu le lis dans son regard. C'est la première fois que vous voyez depuis l'accident. Deux jours qu'elle te fait silence. Iris n'a rien voulu te dire. D'ailleurs cette dernière ne tarde pas à venir. «
Kara ... » Son regard. Elle plante enfin son regard vers toi … La boule au ventre … «
C'est ta faute ... » qu'elle finit par te balancer. La rage a pris place dans son regard. Tu le sais. Tu te blâmes déjà … «
Je –
j'aurais préféré que ça soit toi. » Sur ces mots, tu perds tout. Sortant de la chambre. La laissant auprès de Ryan. Tu te contiens. Ces mots, tu les savais déjà, tu te blâmes déjà pour ce qui s'est passé. Une main vient s'entremêler à la tienne. Tournant ton regard. Douce Iris qui se trouve là. Ton Iris. Elle t'adresse un regard, l'un de ceux qui veut dire «
t'en fais pas, j'suis là ». La serrant contre toi. Tu le sais ça. Sauf que ça ne va pas t'aider dans ton combat intérieur. Parce que ce que Kara a dit est vrai.. tu es responsable … entièrement responsable. Et toi aussi tu aimerais être à sa place… toi aussi tu préfères qu'il soit là en vie, plutôt que coucher sur ce lit. Jouant entre la vie et la mort. Tu ne mérites pas ta place, ô que non.
Le son de sa voix te ramène à la réalité. Réalité amer. Rien n'a changé. Il est toujours là et toi.. tu es toujours parmi les vivants. Ton état empire, t'en as un peu conscience, mais tu t'en fous. T'es bien ainsi. Tu mérites rien de plus que cette souffrance. Tu ferais n'importe quoi pour échanger vos places. « Allez viens. » Qu'il te dit. Tu suis Reid du regard. Ce petit gars qui a débarqué dans ta vie, tu ne saurais dire comment. Par un beau jour il s'est pointé, café en main. T'as rien dit. Puis il est revenu, café en main, mais pour toi. T'as fini par accepté. Accepté de lui parler. Accepté cet échange. Reid il te comprend et ça te paraît étrange. Il comprend ta situation. Il t'aide un peu, enfin ça t'en as pas conscience. Non toi tu es bien trop focus sur ta destruction. Bien trop accaparé par ton errance. Que tu ne captes pas que ce petit gars est ta salvation … to be continued