contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: In the early morning (Ft. Noa) (#) Dim 18 Juin - 17:54
❝ In the early morning ❞ Noa & May-Line
Il est sept heures passé lorsque j'entends enfin mon réveil sonner. Je le fais taire et me tourne sur le dos, les bras dépassant du lit. Je suis épuisée. J'ai mal dormi. J'ai ruminé toute la nuit et je suis sûre que j'ai perdu trois bonnes heures de sommeil à cause de ça. Et là, je percute qu'il est déjà tard et que si je ne me dépêche pas, je vais finir en retard. Très en retard. Je repousse les draps au fond du lit et me lève d'un bon. La prochaine fois, je mettrais quatre ou cinq réveils, au moins je serais sûre et certaine d'arriver à me réveiller à l'heure. J'aurais déjà dû être debout depuis une bonne heure et comme Eden n'est plus là, si je me rate, je n'ai personne pour me secouer et m'hurler que j'ai eu une panne d'oreiller. Mais pas le temps de retourner tout ça dans tous les sens dans mon cerveau. Je me prépare à une vitesse folle et en moins de vingt minutes, je suis prête. Franchement, je ne m'en croyais pas capable. J'attrape une tartine, pas le temps de mettre quoi que ce soit dessus, la fourre dans ma bouche et enfile mes chaussures tout en me dirigeant vers la sortie. Je prends mon sac et mon regard se pose sur mon antivol. Non, pas le temps d'y aller en vélo, je prends le bus. Tout en descendant les escaliers de l'immeuble deux par deux, je sors un ticket de bus de mon porte-monnaie et une fois dehors, me précipite à l'arrêt. Je n'ai même pas le temps de regarder les horaires que je le vois déjà arriver. Il s'en est fallu de peu. Il serait vraiment temps que je songe à passer le permis. Mais en même temps, même si je venais à l'obtenir, je ne suis pas certaine d'avoir les moyens de m'offrir une voiture.
Une fois à l'intérieur, je me laisse tomber sur une place vide côté fenêtre. Je branche mes écouteurs sur mon portable et mets en route ma playlist du moment. Star Sky de Two Steps From Hell résonne dans mes oreilles et je pose ma tête contre la vitre. Je n'ai sincèrement pas envie de remettre les pieds à l'université et encore moins dans ma classe. Mais bon, je n'ai pas vraiment le choix non plus… Quelques minutes s'écoulent lorsqu'une jeune femme de mon âge m'interpelle. Je retire l'un de mes écouteurs et la regarde, navrée de ne pas l'avoir entendu. « Pardon, je n'entendais pas. » Et je l'invite à répéter, en espérant qu'elle ne m'en veuille pas trop.
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Sujet: Re: In the early morning (Ft. Noa) (#) Dim 18 Juin - 21:47
Elle me fait penser à la liseuse de Fragonard. Il n’y a que la tenue vestimentaire qui échappe à l’époque. Le cadre n’a rien à voir non plus. Elle est presque le portrait craché du modèle. Va savoir comment les images prennent forme dans l’esprit. Elles s’associent inconsciemment. Ce n’est pas parce que j’ai toujours le nez en l’air à regarder à droite et à gauche que je ne repère pas les gens. Je l’ai croisée parfois dans le bus, parfois sur le campus. Elle est souvent plongée dans un livre. A chaque fois que je l’aperçois, je pense à cette oeuvre. Elle, son livre, son attitude me renvoie l’image de ce tableau. Le plus étrange est que je n’aime pas le travail de ce peintre, hormis ce tableau très précisément.
C’est journée bus pour moi. C’est signe que le week-end a été intense, abusivement intense. Mieux vaut la sécurité des transports en commun. L’avantage de pouvoir répondre à mes messages et finir de lire les potins qui circulent de l’un à l’autre, d’une bonne copine au chieur collant du mois dernier, de la pétasse qui se moque de machine au parfait inconnu qui a récupéré mon numéro je ne sais pas par qui. Par moi surement. Soupir. Week end intense ! Chacun roule sa vie sur ses propres chemins. Parfois, ils se croisent. Le hasard fait qu’aujourd’hui, je n’avais pas envie d’écouter deux dames discuter les prix du steak et du kilo de tomates. Je me suis glissée entre la poussette et le gars en tee-shirt, trop jeune, trop maigre, trop pressé de vouloir descendre au prochain arrêt. Je me retrouve près d’elle, ma liseuse de Fragonard. Je ne peux m’empêcher de sourire. Je ne l’ai jamais vu d’aussi près, mais contrairement au tableau où l’on découvre alors la force des coups de pinceau, l’évidence, ici, est que la concentration de la lectrice de l’époque a traversé les siècles à l’identique. La place vide à ses côtés est tentante pour finir tranquillement les réponses que j’ai encore à faire. Enfin presque vide. — Ton sac paie plein tarif ou est-ce qu’il bénéficie de réduction ? Ça m’intéresse parce que pour le mien, je ne trouve pas de tarif avantageux. Concentration, c’est bien le ressenti et c’est bien ce qui est. Cela me fait sourire un peu plus quand elle ôte ses écouteurs, curieuse de ce que j’ai pu dire. Sans hésité, je lui ressors ma vanne sur son sac qui occupe la place que je convoite. Et parce que je ne veux pas la perturber, j’éclate de rire, révélant qu’il ne s’agissait que d’une blague sympathique. — Est-ce que la place est libre ?
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Sujet: Re: In the early morning (Ft. Noa) (#) Lun 19 Juin - 16:15
❝ In the early morning ❞ Noa & May-Line
Aujourd'hui, je n'ai pas envie de lire. Pas envie de parler. Juste une envie de rien. Si ce n'est peut-être retourner me coucher. Je suis seulement et simplement perdue dans mes pensées. Des pensées qui m'enivrent, qui me font mal. Je pense à cette soirée et automatiquement, son visage apparaît devant mes yeux. J'aimerais l'effacer, brûler tous souvenirs de ma mémoire, mais il reste accrocher là et il me nargue. Je peux le voir, son petit sourire en coin, presque ravie, qui me dit qu'il ne partira pas et qu'il reste. Je peux voir ses yeux qui pétillent de malice et qui me rappellent sans cesse que le garçon qui hante mon esprit à déjà une copine. Et comme pour me rappeler dans quelle situation désastreuse je me suis fourrée, Don't Leave Me Now de Supertramp résonne à présent dans mes écouteurs. Don't leave me now. Leave me out in the pouring rain. With my back against the wall. Don't leave me now. Si. J'aimerais que tu me laisses. Que tu disparaisses à jamais de mon existence. Que nous nous soyons jamais embrassé. Un nœud se forme dans ma gorge et je change de musique. Toutes les chansons que je passe me rappellent Nolan. C'est un vrai crève cœur. Faut croire que le sort s'acharne contre moi. Inutile de faire durer le supplice encore plus longtemps et j'opte pour une playlist avec que des chansons en langues étrangères. Au moins, aucune chance pour que je comprenne les paroles. Tout ça parce que j'ai été trop crédule. Tout ça à cause d'une mauvaise blague d'étudiantes qui ont je ne sais trop quoi après moi.
Je dévisage la jeune fille qui se tient devant moi et pousse un léger soupir. Je retire mon sac et le pose à mes pieds. « Je suis désolée. » dis-je en lui souriant timidement tandis qu'elle prend place sur le siège maintenant libre. « D'habitude je ne prends pas autant de place. » Parce que oui, d'habitude j'ai un minimum de civilisation, un minimum de bon sens. Je laisse la place aux personnes âgées, aux femmes enceinte et même aux gosses qui ne savent pas tenir debout dans un bus en mouvement. Mais ce matin, je me suis levée du pied gauche et mon bon sens à décidé de partir en voyage à l'autre bout du monde. « Et pour les réductions, je peux te donner une petite astuce, mais faut accepter de prendre des risques. » Je lui souris, plus franchement cette fois et reprends la parole. « Il y en a pas mal en vente sur le marché noir. »
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Sujet: Re: In the early morning (Ft. Noa) (#) Mar 20 Juin - 13:17
Elle libère la place. Je profite de l’absence de personnes ayant du mal à garder l’équilibre, debout, dans un bus en mouvement, pour m’assoir. Le véhicule n’est pas bondé. On n’est sorti de l’heure de pointe. C’est tant mieux, je n’aime pas être écrabouillée par la foule. Tant pis si je suis en retard. C’est connu depuis très longtemps, être à l’heure est une maladie à laquelle je suis immunisée. Je cale, à mon tour, mon sac entre mes pieds. Elle surenchérit sur ma blague. Je tends un doigts vers elle. — Toi, j’étais sûre que tu connaissais des réseaux parallèles. Pour maintenir le secret de notre tractation illégale, je me penche vers elle et parle plus bas. — Et, tu as des contacts ? Tu pourrais me faire entrer dans la combine ? Les risques, j’en prends un grand bol tous les matins. J’ai peur de rien même pas de mon ombre. Et pourtant je t’assure, parfois elle s’agite comme un beau diable. Je devrais, pourtant être plus inquiète des conséquence de mes actes ce qui m’éviterait de me mettre dans des situations parfois limites, parfois bien au-delà des limites. Assise de côté, je la regarde en souriant, une main sur le dossier du siège, l’autre ne lâchant pas mon portable qui n’arrête pas de signaler qu’un message vient d’arriver. Je la regarde et j’ai du mal à l’imaginer sautant dans le vide pour vérifier une équation de physique concernant le poids d’un corps et la vitesse de chute. Je l’ai fait ! Du premier et du deuxième étage en ciblant une pile de matelas entassés pour l’occasion. A dire vrai, cent pour cent à jeun, je ne me serais pas lancée dans le vide. J’en suis consciente, c’est bien là le drame.
Je bus s’arrête pour laisser descendre le trop jeune, trop maigre, trop pressé. Je vérifie qu’il ne monte pas quelqu’un qui aurait un besoin exprès d’une place assise. C’est bon. Personne en vu. Je me recale normalement sur le siège. Je baisse les yeux sur ce maudit téléphone qui insiste pour capter mon attention. Je soupire, puis relève la tête, de nouveau vers ma voisine, en riant. — Il m’en faudrait deux. Le premier pour mes vrais amis, le second pour les autres qui serait toujours éteint.
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Sujet: Re: In the early morning (Ft. Noa) (#) Mar 20 Juin - 19:02
❝ In the early morning ❞ Noa & May-Line
Je souris face à sa réflexion. Si seulement elle savait que, moi, comme elle le dit si bien, je suis plutôt le genre de filles à paniquer si je reste un peu trop tard dehors parce que je suis une paranoïaque de la vie et qu'en plus de ça, je suis une trouillarde. Je suis une petite fille bien sage, bien droite dans ses pompes. Je n'ai d'ailleurs jamais fraudé dans un bus ou dans n'importe quel autre transport en commun, je n'ai jamais eu d'heures de retenues, pas un seul mot dans le carnet ni aucune remarque déplaisante de la part de mes professeurs. Je ne suis jamais arrivée en retard à l'un de mes cours, j'ai toujours rendu mes devoirs dans les temps, voire même avec extrêmement d'avance et je n'ai jamais séché, pas même le dernier jour de cours alors que tous les autres élèves de ma classe l'ont fait. En fait, je suis une fille dont la vie est ennuyeuse à en mourir et rien que de m'imaginer fréquenter les lieux sombres d'Island Bay me fait rire. Même pour des tickets de bus imaginaires. Ce n'est tellement pas moi. « Je pourrais faire ça pour toi, oui. » Je coupe ma musique et retire mon deuxième écouteur. Ça ne sert plus vraiment à grand-chose maintenant et au moins, ça gardera un peu de batterie sur mon téléphone. Puis au passage, j'en avais un peu marre d'écouter de la musique latino. Trop de bonne humeur d'un coup. « J'espère que tu pourras accompagner ton bol de risques par un verre de courage et une fourchette de témérité, parce que même le Diable en personne n'ose pas s'aventurer là-bas. » J'hoche la tête et me penche légèrement vers elle, comme pour lui confier un secret et murmure à son oreille. « On raconte beaucoup d'histoires et des rumeurs circulent. Il paraîtrait que toutes les personnes qui se sont vues se faire refuser une place assise à cause des sacs viendraient hanter ses lieux et chercheraient à se venger. » Je me réinstalle correctement sur mon siège et regarde par la fenêtre. « Mais après, ce sont peut-être que des mensonges pour faire fuir les petits curieux. »
Le bus s'arrête pour faire descendre un passager et je tourne la tête vers ma voisine. Elle a l'air occupé avec son portable qui ne cesse de vibrer depuis tout à l'heure. Elle semble remarquer que je la regarde puisqu'elle relève la tête vers moi et reprend la parole en riant. Je lui souris et pose la question la plus conne jamais posée. « Sinon, il y a une solution beaucoup moins coûteuse. Ne pas donner un vrai numéro aux personnes qui ne mérite pas de l'avoir. Et si c'est déjà trop tard, tu peux éventuellement bloquer ce dit numéro. Parce qu'on est bien d'accord que ça revient au même que d'avoir un portable toujours éteint. » Puis je me rends compte qu'au pire, mon avis, on s'en fiche. Alors je passe une main gênée dans mes cheveux et me racle la gorge. « Mais après tout, ça ne me regarde pas vraiment… »
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Sujet: Re: In the early morning (Ft. Noa) (#) Ven 23 Juin - 15:38
L’histoire n’est pas une simple affaire de contrebande, elle devient un univers peuplé de revenants. Quelle imagination ! Il manque encore des pirates et des farfadets. Des loups garous aussi puisque ce genre d’activités prend mieux place la nuit, et qui dit nuit, dit pleine lune. Je me mors la lèvre, mine de réfléchir, un soupçon de doute avant de tenter l’aventure... Je la tenterais volontiers, les squelettes n’ont qu’à bien se tenir s’ils ne veulent pas prendre du plomb dans l’aile... mais la réalité nous rattrape avant d’arpenter les ruelles sombres de la ville. Le bus ralentit, s’arrête, repart.
Elle me propose une solution pour éviter les fâcheux messages sur mon portable. Oui, ce serait une bonne idée si... — Donner un faux numéro à quelqu’un... et si c’est à la mauvaise personne que je donne le donne. Je vais m’en vouloir. On ne sait pas toujours au premier regard si les gens sont les plus sympas de la terre. Des fois, oui, mais la plupart du temps, c’est à l’usage qu’on s’en rend compte. Je n’aime pas non plus faire du mal à quelqu’un même s’il est stupide en le rejetant d'un coup de canif. Et puis je suis optimiste, un abruti peut un jour avoir une lumière qui s’éclaire au plafond. Si je le bloque, je ne le saurais pas. Pour certains, c’est plus que de l’optimisme qu’il faut, un miracle, pas moins. Je souris, je prends une grande respiration en levant les yeux en l’air. — Je reconnais, j’aime bien recevoir des messages et me tenir au courant de ce qui se passe. Je suis curieuse du fonctionnement des gens. Des méandres dans lesquels ils s’enfoncent, des bonheurs petits et grands qui émaillent la vie. Ne va pas croire que c’est de la curiosité malsaine. J’aime bien les gens. J’aime bien quand ils sont heureux. Est-ce que ça compense le labyrinthe dans lequel ma propre existence se perd parfois ? Va savoir ! — Et quand c’est trouble, ça permet de se tenir à distance. Je lève mon portable vers elle en lui montrant l’écran. — Là c’est trouble. Ils sont tous à fond sur un délire qui s’est passé samedi soir. Voilà longtemps qu’une blague n’a tenu les gens autant en haleine. Ils attendent tous, ce matin, pour faire une “haie d’horreur” à une fille quand elle va pointer son nez au campus. C’est le côté réseau que je n’aime pas, mais comme dit, au moins, je sais ce qui se passe pour mieux éviter d’y mettre les pieds.
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Sujet: Re: In the early morning (Ft. Noa) (#) Lun 26 Juin - 13:49
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Je me pince la lèvre. C'est vrai que la pauvre personne de l'autre côté de son appareil qui va se retrouver avec un parfait inconnu à cause d'un faux numéro donné, ça craint un peu. En revanche, J'ai tendance à trop écouter mon instinct. Si, quand je rencontre quelqu'un, il me dit de fuir en courant, je fuis en courant. Je me fie à ma première impression. Je sais que ça peut être un défaut et que souvent, ça me fait juger les personnes trop vite, mais ça m'a sauvé la vie un nombre incalculable de fois. Et si je l'avais écouté samedi soir, je ne serais pas dans ce pétrin aujourd'hui. Mais je dois bien l'avouer, j'aime bien la façon de penser de cette fille. Elle a plus d'optimisme que moi concernant l'humanité. Pour ma part, ça fait bien longtemps que j'ai cessé d'espérer quoi que ce soit venant des humains. Je ne suis pas loin de devenir comme ces reclus de la société qui préfèrent -et de loin- la compagnie de leur animal de compagnie. En fin compte, n'est-ce déjà pas mon cas ? Ne préféré-je déjà pas la compagnie de Stitch et Smoothie à celle d'une bande de déjantés faisant la fête ? Si, carrément. « C'est une façon de voir les choses » finis-je par dire. « Mais est-ce que cette attente vaut-elle vraiment le coup à chaque fois ? » En même temps, c'est en essayant qu'on le découvre. Puis comme on le dit, qui vivra verra. Elle me montre son téléphone, m'expliquant qu'elle aime bien se tenir informé de tout ce qui se passe autour d'elle. Chose que je fais rarement. En dehors de la blogosphère, je ne suis pas vraiment sur les réseaux sociaux. Je n'ai que des comptes liés à mon activité littéraire, le reste, ça me dépasse et… faut croire que ça ne m'intéresse pas. Je plisse les yeux pour regarder ce qu'elle me montre et je pousse un profond soupir quand elle m'explique de quoi il retourne. Un délire. Samedi soir. C'est de moi dont ils parlent tous. Je détourne la tête, je ne me sens pas très bien d'un coup. Je savais que je ne pourrais pas débarquer à l'université sans que cette blague stupide fasse jaser, mais je ne m'attendais pas à avoir un comité d'accueil. « Tu entends quoi par ''haie d'horreur'' ? » Je lui lance un petit coup d’œil avant de poursuivre. « Rappelle-moi quel âge on a, parce que j'ai vraiment l'impression d'être retournée au collège, là. » Et encore, même à cet âge là, on devait être plus mâture que ça, ce n'est pas possible. Je m'enfonce dans mon siège. Et si je n'allais pas à l'université finalement ? Ça me semble être une bonne idée, mais en même temps, ce serait les laisser gagner. « Et qu'est-ce que tu conseillerais à cette pauvre fille pour ne pas qu'elle se sente encore plus mal qu'elle ne l'est maintenant quand la moitié de la fac lui sera tombée dessus ? » Parce que là, je suis totalement désespérée. Et je n'ai pas la moindre idée de comment je pourrais m'en sortir. Si ce n'est en volant la cape d'invisibilité d'Harry Potter, mais malheureusement, je ne crois pas que ce sera possible.
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Sujet: Re: In the early morning (Ft. Noa) (#) Mar 4 Juil - 16:51
« Mais est-ce que cette attente vaut-elle vraiment le coup à chaque fois ? » Un haussement d’épaules et un regard qui s’égare sur le plafond du bus en guise de réponse. Je m'en voudrais de louper l'aiguille dans la meule de foin. Notre conversation part sur le sujet de cette mauvaise blague qui a été faite ce week-end. — Pour la haie d’horreur, une partie des gens qu’elle va croiser ne vont pas se gêner pour rire avec des commentaires cassants sur son passage appuyant sur le ridicule dans lequel elle s’est mise. Faire attention aux gens compatissants qui viendront lui donner une tape amicale dans le dos, c’est le meilleur moyen de coller une étiquette, façon "l'idiote de l'année". A voir sa réaction, ce type de pratiques ne fait pas partie des plaisanteries qui l’amusent. Je le comprends, c'est excessif. — C’est l’âge de tous les défoulements. Les derniers délires, le dernier espace de liberté absolue pour beaucoup. La plupart se retrouveront en bas de l’échelle à devoir faire des courbettes dans le monde du travail, alors ils font plier maintenant ceux qu’ils peuvent, une pseudo-vengeance avant l’heure sur l’innocent qui passent à leur portée. Elle semble touchée par cette histoire au point de me demander conseil sur la manière de survivre à une telle expérience. Je la regarde étonnée. — Euh... Il y a plusieurs possibilités. Cela dépend du caractère de la personne. Certains sont capables de rire eux-mêmes de la plaisanterie. Ou passer comme si de rien était, laisser dire, rester imperméable. D’autres prendront la fuite. Je fronce les sourcils. C’est le pire des scénarios, celui où j’imagine la victime céder au désespoir, jusqu’au suicide. Je ne sais pas pourquoi, je pense toujours à cela quand on me parle de faire une grosse blague qui touche en profondeur la personne. “Le ridicule ne tue pas”, j’y crois absolument pas. Je regarde au travers de la vitre la rue qui défile. — J’en sais rien, je ne la connais pas. Je soupire, toujours dans cette idée du pire. — S’entourer d’amis. A plusieurs, on est plus fort. Je la fixe du regard, intensément. Je ne sais pas pourquoi cette phrase me vient à l’esprit, mais je la dis textuellement comme elle a germé. — Est-ce qu’elle a des amis ? Si le sujet la touche, peut-être la connait-elle.
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Sujet: Re: In the early morning (Ft. Noa) (#) Ven 7 Juil - 0:16
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Je déglutis difficilement. En gros, à la seconde où j'aurais posé un pied hors de ce bus, je vais passer un très mauvais quart d'heure. Comme on le disait si bien il y a quelques années, ça va être ma fête. Je m'enfonce un peu plus dans le siège. J'aimerais me fondre en lui. Disparaître à tout jamais. Je l'écoute attentivement et ris jaune. En fait, ils ont juste besoin de faire subir aux autres ce qu'eux-mêmes subiront dans quelques années. Mais ne dit-on pas qu'il ne faut pas faire aux autres ce qu'on n'aimerait pas qu'on nous fasse ? Visiblement, je n'ai pas été éduqué de la même manière qu'eux. Visiblement, mes parents m'ont inculqué des principes. Et si jamais les leurs l'ont fait, ils devaient sans doute être sourds à cette époque. Je lui demande alors conseil. J'ignore si elle saura me répondre, après tout, elle n'a pas l'air d'être la fille qu'on embête et a déjà subi une haie d'horreur à l'université. Bon sang, qu'est-ce que je donnerais pour changer de fac. Peut-être que c'est ce que je devrais faire. Partir à l'autre bout du pays. Elle semble étonnée par ma question, mais moi aussi, je suis étonnée de l'avoir posé. Pourtant elle tente quand même de me répondre en me proposant trois solutions. Et celle qui me correspond le plus, c'est de prendre la fuite. Et je pourrais commencer maintenant, en descendant de ce bus au prochain arrêt. C'est l'avant dernière avant celui de la fac. Ensuite, il sera trop tard pour faire marche arrière. Elle me parle ensuite de la force d'être plusieurs. La très bonne blague. Je baisse un peu les yeux et soupir. J'ai des amies, bien sûr. Mais dont les horaires ne coïncident pas ou alors qui ne suivent pas de cours dans cette maudite université. J'ai quelque connaissance, mais ça s'arrête là. On se supporte pour les travaux de groupe et ça semble être déjà trop pour eux. Donc forcément, je suis plus ou moins seule. Et vulnérable. « Je ne crois pas qu'on puisse vraiment parler d'amitié avec ces personnes. Alors non, pas d'amis à l'horizon. » Je lève les yeux vers la petite lumière rouge qui vient de s'éclairer, signalant que l'arrêt vient d'être demandé par quelqu'un. C'est peut-être mon unique chance, ma seule porte de sortie. Je n'ai jamais séché les cours, mais il faut un début à tout. J'attrape mon sac, me lève d'un bond et me glisse entre les jambes de ma voisine et le siège de devant pour sortir. Je la regarde et je suis persuadée qu'elle me prend pour une dingue. « Je descends ici finalement. Je vais finir à pied. J'ai besoin de réfléchir. Et rien de mieux que de marcher. » Marcher dans le sens inverse, pour rentrer chez moi et retrouver ma couette. Excellent programme, j'adore. Le bus s'arrête enfin, j'appuie sur le bouton pour ouvrir les portes et descends. Une fois dehors, je prends une grosse bouffée d'air frais. Je suis enfin libre. Ou presque. Parce que j'ai l'étrange sensation qu'elle est descendue avec moi.
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Sujet: Re: In the early morning (Ft. Noa) (#) Mar 11 Juil - 2:52
Si les questions de ma liseuse de Fragonard m’ont étonnée, sa réponse à ma dernière question me conforte dans l’idée qu’elle connait la personne victime de la mauvaise blague de samedi. Pour être autant touchée, c’est une personne qui lui est proche, qui lui est chère. On ne se met pas dans un tel état pour une inconnue. Parce que la situation empire ! C’est limite si elle ne me piétine pas pour sortir en quatrième vitesse du bus, avec une explication qui me laisse pantoise. Réfléchir ? Réfléchir à quoi ? A l’histoire qu’on vient d’aborder ? Autre chose qui demande une grande réflexion pour trouver la clé parfaite qui entrera dans la serrure ? J’ai un frisson qui me traverse tout le corps. Je suis en mode alerte. Ça m’arrive lorsque mon instinct de survie entre en action quand la situation où je me trouve devient critique. Je suis assise tranquille dans un bus, tout va bien, pas de raison de s’inquiéter. Ou alors, mes idées du pire sur les personnes qui prennent la fuite ont allumé la sonnette d’alarme, parce que la manière dont elle sort du bus ressemble à une fuite. Je regarde par la vitre, je la surveille et ce que je perçois m’inquiète. Elle semble affolée. Je soupire. Je ne sais pas dans quoi je m’embarque, mais c’est parti. Je bondis du siège vers la sortie. C’est plus que limite. Je me faufile de biais entre les portes qui se referment. C’était moins d’une. Qu’est ce que je fais là ? J’en sais rien. De quoi je me mêle ? De ce qui ne me regarde pas, c’est bien possible. Mais je n’ai pas envie de la laisser en détresse, seule. Je la suis. J’hésite à l’interpeler, elle va me trouver pot-de-colle. Cinglée ! Je suis la cinglée de la ligne de bus qui desserre la fac, et qui courre après les gens pour leur proposer son aide. J’assume, même si elle me jette. En quelques bonds je la rattrape et je viens à sa hauteur. — On n’a pas fixé le jour et l’heure pour que tu m’emmènes trouver une réduc pour mon sac. Je le fais en mode humour avec un grand sourire. Et puis plus sérieusement... — Tu n’as pas l’air d’aller. Tu as envie de prendre un thé quelque part ou un chocolat chaud. Je te l’offre. Et puis je me rends compte que ma proposition peut paraitre singulière. — Je n’aime pas quand les gens vont pas bien. Je me mords la lèvre inférieure. Pourvu que je ne lui fasse pas peur.
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Sujet: Re: In the early morning (Ft. Noa) (#) Mer 26 Juil - 17:31
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Loin de moi l'idée que ça me déplaise, mais je ne ne suis pas certaine à cent pour cent d'avoir envie de justifier ma fuite à qui que ce soit. Pourtant, bien que je ne connaisse pas cette fille ou seulement depuis une petite quinzaine de minutes à tout casser, une part de moi est presque rassurée de la savoir à mes côtés sans que je sache réellement pourquoi. Peut-être parce que très peu de personne serait descendu de ce bus pour me suivre et savoir si je vais bien ? Enfin j'imagine que c'est pour ça. Elle se place à ma hauteur et je tourne lentement la tête vers elle. Elle me reparle de cette histoire de sac et je me sens bien obligée de sourire. Parce que ça ne peut clairement pas être pour cette histoire de tarif réduit pour son sac. « Oh oui, excuse-moi. » dis-je en passant une main gênée dans mes cheveux. « Ça m'était sortie de la tête ! » Son ton redevient sérieux et je crois que je préférais encore quand on parlait de trafic illégaux de réductions. Elle confirme ce que je pensais en me proposant d'aller boire un chocolat chaud ou un thé parce que je n'ai pas l'air d'aller bien. « Ça se voit tant que ça ? » Mais je n'ai pas besoin d'obtenir sa réponse, mon subconscient me la souffle déjà. Comme le nez au milieu de la figure. Je n'ai jamais été très douée pour cacher mes sentiments. Je craque généralement très vite quand quelque chose ne va pas et pourtant, je fais des efforts. Je tourne et retourne sa proposition dans mon cerveau puis je soupire. Qu'est-ce que je perds à accepter ? De toute façon, elle se doute déjà qu'il y a anguille sous roche alors j'imagine que ça ne sert pas à grand-chose de refuser. D'autant plus que le prochain bus ne sera pas là avant plusieurs vingtaines de minutes. Dans tous les cas, elle ratera le début des cours. « Pourquoi pas ? On pourra parler du jour et de l'heure pour s'occuper des réductions pour ton sac. » Nous partons en direction du café le plus proche et je rumine pendant une grande partie du trajet. Tout ça parce que je suis qu'une grosse trouillarde, elle est coincée avec moi pour une partie de la matinée. Bien qu'elle ait décidé seule de descendre de ce bus, ça reste de ma faute. « Je suis désolée. » J'enfonce les mains dans les poches de mon jean et lèves les yeux au ciel. « Je ne voulais pas te faire rater tes cours, et surtout pas pour une histoire aussi stupide que la mienne… » Bien que visiblement, l'histoire aussi stupide que la mienne ait fait le tour de l'université. J'hausse les épaules avant de reprendre. « Je crois que j'ai eu une réaction disproportionnée. J'aurais pu passer outre de la haie d'horreur, surtout que l'université s'achève bientôt et toute cette histoire aurait fini par se tasser… » J'ai toujours dit que j'étais un petit peu longue à la détente et la plupart du temps, je me rends compte de mes paroles bien après les avoir prononcées. Comme maintenant. Je viens de lui avouer ouvertement que la fille dont tout le monde parle au campus, c'est moi. La honte.
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Sujet: Re: In the early morning (Ft. Noa) (#) Dim 30 Juil - 0:55
Je n’ai pas l’intention de la forcée à me raconter ce qui la perturbe. Avoir confiance, c’est beaucoup demander. Je ne suis qu’une inconnue. Se confier à la première personne qu’on croise peut même s’avérer dangereux. Ou l’inverse. Avec quelqu’un qui ne fait pas partie de votre environnement habituel, on peut libérer la parole et se vider de ce qui oppresse sans crainte de retour de bâton. Je veux essayer de lui aménager un espace sans contrainte pour qu’elle puisse déstresser. Elle accepte mon invitation. Un premier pas. Nous faisons route vers le café du coin. Je me tais. Je me contente de secouer la tête avec un sourire en coin façon “t’inquiète pas”, quand elle me dit que je vais rater les cours. Aujourd’hui je mets notre rencontre au premier plan parce que cela me semble plus important. Je pourrais toujours demander à une amie de me passer ses notes. Elle continue de parler jusqu’à révéler l’identité de la victime de la mauvaise blague. La personne de la mésaventure de samedi est plus qu’une de ses proches. C’est elle ! Okay, c’est dit. Je ne réponds pas. J’hoche la tête pour confirmer que l’histoire passera aux oubliettes. Un jour ou l’autre, mais pas dans ceux qui viennent, elle va rester active dans l’esprit de certains quelques temps. Je garde un oeil sur elle, des fois qu’elle file en courant après avoir lâché le morceau. Par chance, le café est proche, ça ne lui laisse pas vraiment le temps de faire demi tour. J’ouvre la porte et l’invite à entrer. J’évite de trop sourire pour qu’elle ne prenne pas mon expression pour de la moquerie, parce que je n’en ai pas envie du tout. En fait, ça me rend triste de savoir que c’est elle qui s’est trouvée prise dans cette embrouille. — T’as vu, il y a une table libre au fond. On sera tranquille. Dès qu’elle est passée, je lui emboite le pas. Je regarde les clients en passant. Je m’arrête vite fait saluer un garçon que je connais, qui passe plus de temps ici avec sa cour d’admirateurs-admiratrices que sur les bancs des amphis. Il compte surtout sur papa plutôt que sur ses études pour lui assurer un avenir. Le seul truc positif chez lui, c’est qu’il sait organiser des méga fêtes sur le yacht familial. Je vérifie en même temps, que mon invitée va bien jusqu’à la table que je lui indiquais. Je la rejoins au plus vite. Je me mets à l’aise. Mon sac au sol, ma veste sur le dossier de la chaise, je m’assois, bras croisés, les coudes sur la table. Je lui souris gentiment. — Est-ce que tu veux me donner ta version de l’histoire. Comment tu t’es mise dans cette galère ?
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Sujet: Re: In the early morning (Ft. Noa) (#) Lun 21 Aoû - 15:15
❝ In the early morning ❞ Noa & May-Line
Pas le temps de filer en douce – ou non d'ailleurs – le café se dresse devant nous et elle m'invite à rentrer. Je ne peux plus me dérober, c'est fini. Je la remercie d'un hochement de tête et entre dedans. Elle me signale qu'une table est libre tout au fond, ce qui nous permettra d'être tranquille. Je soupire de soulagement. Au moins, les seules oreilles qui entendront mon histoire seront les siennes. Inutiles de mettre au courant encore plus d'étudiants, même si je me doute que dans moins de dix minutes, même les plus ignares apprendront la nouvelle. Je dépose avec nonchalance mon sac à mes pieds et m'installe à table tandis que ma camarade de bus salue quelqu'un avant de me rejoindre. Elle me sourit avant de poser la question qui fâche. Je la regarde sans rien dire pendant un moment, cherchant mes mots. « J'ai juste été trop stupide. J'ai tendance à croire que personnes n'est aussi mauvais que l'image qu'il renvoie. Mais en fait, faut croire que si. Je devrais sortir du monde des Bisounours… » Ou tout simplement redevenir la petite fille que j'étais. Celle qui ne se laissait pas marcher sur les pieds et savait comment se défendre. « Ces filles, elles sont dans ma promo et pour une raison qui m'échappe, elles ne m'ont jamais vraiment apprécié. » Trop studieuse, trop solitaire, trop excentrique, trop nouvelle, trop moi quoi. « Je l'ai su par les quelques amis que je me suis fait dans mon groupe de travail, mais je n'ai jamais voulu leur prêter attention. Si elles me détestent, grand bien leur face. Je vivais ma vie et elles la leur. Seulement, pour fêter la fin de l'année et surtout la fin de notre licence, elles m'ont invité à une soirée au bord de la plage. Je n'aime pas ça, les soirées, alors j'ai refusé. Elles ont insisté, ont précisés qu'une grande partie de la classe serait présente et que je ne pouvais pas rater ça, qu'un diplôme, ça se fêtait. J'ai cédé et elles m'ont dit qu'elles me communiqueraient l'adresse de la fête par texto. Le jour J, j'ai bien reçu l'adresse par message et le soir, je me suis rendue à celle qu'elle m'avait indiqué… » Je m'arrête quelques instants pour me remémorer de cette horrible sensation que j'ai eu lorsque je me suis retrouvée au milieu d'un tas d'adolescents que je ne connaissais ni d'Adam, ni d'Eve. « La suite, j'imagine qu'elle ne diffère pas. Elles m'ont envoyé dans une soirée de lycéens et c'était extrêmement gênant. Au final, je ne sais même pas si une fête a vraiment eu lieu ce week-end et si je n'ai tout simplement pas été invité, voire même carrément envoyé à l'autre bout d'où elle se déroulait ou s'il s'agit simplement d'une blague de très mauvais goût. Voilà l'histoire. Rien de très palpitant… Juste la mésaventure d'une étudiante de vingt-et-un an au milieu d'ados sauvages. » Je m'enfonce dans ma chaise, priant pour me fondre en elle et disparaître. « Mais faut croire que ce genre de blagues plaît à la majorité de la fac. » Je détourne légèrement le regard et passe une main gênée dans mes cheveux. « J'aurais pu passer outre sans soucis. Je crois que ma soirée c'est plutôt bien terminée, je ne sais pas en fait, c'était bizarre, mais maintenant que cette histoire à fait le tour de l'université, je ne suis pas sûre d'en être réellement capable. » Je sais que je devrais me ficher des regards des autres, après tout, je n'ai rien à me reprocher et si les étudiants ne sont pas assez matures pour savoir qui sont les filles à châtié dans cette histoire, c'est que j'ai à faire face qu'à une bande de crétins. Mais c'est toujours plus facile à dire qu'à faire.
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Sujet: Re: In the early morning (Ft. Noa) (#) Jeu 31 Aoû - 1:11
Installées au calme. Lieu préservé du tumulte de l’extérieur. Il n’est pas loin pourtant et s’invite en permanence. Il est entré dans le quotidien de la jeune femme qui est en face de moi par la mauvaise porte. Le monde s’agite, nous suivons le mouvement. Nous n’avons pas d’autre choix. Ce qui change, ce qui fait la différence entre chacun : on le suit en courant, en marchant, en rampant. Elle se lance. Elle me raconte. Rien de surprenant. Une étudiante, des étudiantes, des liens tendus sans vraies raisons. Oui c’est la vie, on ne sait pas pourquoi, les affinités ou les inimitiés débarquent, plutôt les unes, plutôt les autres. Je ne sais pas. Je ne pense pas avoir beaucoup d’ennemis, je ne sais pas pourquoi, peut-être parce que je dis rarement “non”, j’en sais rien, ouais j’en sais rien. Je l’écoute en silence. Quelques gestes significatifs pour lui faire comprendre que je suis attentive à son récit. — Il y avait bien une fête. Si l’on peut appeler ça une fête. Un regroupement sur la plage, plusieurs en fait. J’y suis passée cinq minutes pour faire plaisir à quelqu’un. Rien ne donner envie de rester. Mais je comprends mieux les gloussements de certaines qui devaient être le nez dans leur opération mesquine. J’avais surtout la tête ailleurs, dans mes propres problèmes, et ce n’est pas ma bande, ce sont des gens que je connais parce qu’ils connaissent un pote qui connait un pote. Le genre de relation qui aliment le réseau “ragots et potins” et rien de plus. Je traine habituellement avec des gens plus âgés qu’eux. Bizarre de le voir ainsi. On a deux, trois, quatre ans de plus. La même différence qu’elle avec ses lycéens. — A mon avis, ça a été facile de passer une meilleure soirée qu’avec eux. Voilà qui m’amuse, le petit côté arroseur arrosé. — Je pense qu’avec eux, j’en suis à peu près sûre, tu te se serais ennuyée, alors que là, il semble que ça tende à l’inverse. C’est bien. Je lui souris amicalement. — Les blagues ne manquent pas, ce n’est pas la plus méchante. Dérangeante par le coup de clairon sur le réseau. Il y a eu un gros battage autour. Excessif. Tu as quand même fait un truc à ces filles, non ? Je ne comprends pas pourquoi ça a tourné autant. Ou plutôt, j’ai une petite idée. Il n’y avait rien d’autre à se mettre sous la dent. Un serveur s’approche de nous. Il a eu le tact de ne pas arriver plus tôt, pour interrompre son histoire. C’est une tournure d’esprit, tact, plutôt enfin libre pour venir jusqu’à nous prendre notre commande. A l'heure qu'il est, je suis encore dans le créneau horaire du café.