spoiler alert : i'm not a good guy ( enzo )

enzo veranni

il faut croire que c'est moi le piment de ma propre vie...

les informations en vrac

la partie anecdotes ○

¤ Enzo est né dans la petite ville de Palerme en Sicile. Il est donc italien, même s'il vous dira qu'il est sicilien avant tout. On connaît tous l'attachement aux valeurs dans cette région × Abandonné à la naissance, il n'a jamais connu ses parents et à été placé directement en foyer, aujourd'hui, pour rien au monde il ne souhaiterait les revoir × A l'âge de cinq ans, il a été adopté par celle qu'il appelle aujourd'hui mama, une grand-mère vivant seul dans un quartier chaud de Palerme et qui l'a éduquée à sa manière toute seule × Il ne jure aujourd'hui que par elle, même s'il ne vit plus là-bas × Bien qu’il est eu une bonne éducation, étant tourmenté par le fait d’avoir vécu en foyer et l’abandon de ses parents, Enzo a très vite eu tendance à se laisser influencer par les jeunes du quartier et donc à rentrer dans des choses pas super légales comme du trafic de drogue et autre délits en tout genre. × Au début ces délits étaient peu fréquents et avait donc un risque réduit, mais très vite, en grandissant, ils sont devenus beaucoup plus régulier pour lui et il se retrouva très vite au cœur d’une bande de jeunes délinquants.

¤ A côté de ça, Enzo n’a jamais été un grand fan du système scolaire × Pourtant, il a quand même été jusqu’à l’obtention de son diplôme de fin de scolarité, traînant sa peine jusqu’à l’obtention du St-Grâal pour lui : un diplôme de cuisinier. × Malgré cela, il garde une rancœur toute particulière contre le système éducatif qui l’a toujours dénigré et n’a jamais fait en sorte de faciliter son envie d’apprendre et sa réussite dans le milieu. × Il n’a donc jamais poussé plus loin que son diplôme et à l’âge de dix-neuf ans, s’est fait embaucher dans un restaurant typique italien, assez connu dans Palerme. × Malgré des débuts difficiles dans le restaurant, avec son éventail de connaissances et sa passion grandissante transmise par sa mama, Enzo est vite parvenu à se faire un nom dans le restaurant et dans la ville × Vous l’aurez compris, la passion d’Enzo pour la cuisine est née grâce à sa mère adoptive qui lui a tout transmis, aussi bien les techniques, comme le fait d’avoir des goûts variés pour diverses cuisines du monde ×  Après quelques années, le restaurant a obtenu sa deuxième étoiles, notamment grâce à Enzo et sa cuisine variée × Mais à l’âge de 25 ans, un événement vint mettre un point noir à quelque chose qui avait si bien commencé

¤ Enzo est quelqu’un de très intelligent et a donc très vite pris la place de leader de son groupe de quartier, entraînant tout ce qu’implique ce rôle. × Ainsi, il est devenu la plaque tournante d’un trafic de drogue dans le quartier × Grâce à sa place privilégié dans le restaurant montant de la ville, Enzo a donc mis en place un système ingénieux pour faire passer de la drogue grâce à ses plats et donc à la cuisine du restaurant × Le stratagème dura un an, jusqu’à ce que tout dérape × Malgré toute l’ingéniosité et la complexité pour déceler le réseau, tout s’écroula à la suite d’une dispute entre lui et son meilleur ami de l’époque Rafaël. × Ce dernier ne supportant plus la place d’Enzo dans le groupe, lui fit comprendre et après une bagarre laissant des traces, il alla le dénoncer à la police. × Enzo tomba donc avec tout son réseau et fut écroué dans la prison de Palerme à la grande surprise de sa mama, qui malgré le choc, garda un soutient inébranlable envers lui × Ainsi, Enzo passa onze ans de sa vie en prison pour trafic de drogue × Derrière les barreaux, il s’endurcit et apprend à se débrouiller dans un milieu hostile pendant que sa mère adoptive se bat pour réduire sa peine malgré son incompréhension

¤ Après onze ans en prison, Enzo est libéré sous condition, obligé de rester durant deux ans au pays, à faire des travaux d’intérêts généraux en attendant sa libération totale × Il met donc entre parenthèse sa passion et travaille sur un chantier pour payer ses dettes × Son séjour en détention l’ayant endurcit et changer, il est déterminé à changer et à trente-huit ans, enfin aspiré à une vie plus calme. × Après avoir purgé ses deux ans de travaux forcés, il décide donc de se reconstruire et de tout recommencer à l’autre bout du monde, à Island Bay × Il culpabilise énormément d’avoir pu décevoir sa mère adoptive et sait à quel point la vie loin d’elle sera dur, mais il ne veut plus avoir à lui faire du mal × Ayant vu une annonce d’un bar recherchant un cuisinier, il prend donc quelques affaires et part vers sa nouvelle vie, laissant tout derrière lui

¤ Côté cœur, Enzo est ce qu’on pourrait appeler quelqu’un de particulier × Il n’a jamais connu l’amour et ne souhaite pas le connaître × A vrai dire, il ne sait même pas ce que c’est.. × Il a couché deux, trois fois avec des filles, mais ces filles se sont vites enfuies en pensant qu’Enzo n’était qu’un énième tombeur de plus qui n’en a strictement rien à faire d’elles. Ce qui est totalement faux × N’ayant pas grandi avec sa mère adoptive, il lui manque cette approche envers les femmes que chaque individu peut posséder, ce qui est nécessaire dans une relation × Il ne s’est donc jamais intéressé à ce genre de choses × Il se demande même si au final, il est capable d’aimer quelqu’un × Malgré toute l’éducation de sa mama et avec son expérience personnelle, il reste très inexpérimenté dans ce sujet × Il laisse donc les choses se faire naturellement, passant parfois pour un jemenfoutiste.

¤ En bref : Il est très intelligent et manipulateur × C’est un irrémédiable tchatcheur × Il utilise le sarcasme à la perfection × Malgré son côté froid, il reste quelqu’un de très social qui peut facilement se fondre dans la masse × Il fait passer beaucoup de choses par l’humour et son sourire lui sert beaucoup pour cela. × Sa passion reste donc la cuisine, mais il également fan de sport, de motos, de cocktail et étonnement, de cinéma. × Il n’a donc plus aucune famille ou en tout cas, s’il en a, il ne les connait absolument pas × Il aspire secrètement à un rêve depuis qu’il a cette passion pour la cuisine : fonder son propre institut de cuisine où des jeunes de n’importe quel milieux pourront apprendre la cuisine de n’importe quel pays sans distinction × Élevé avec des valeurs de partage et de respect très forte, il n’aspire pas à la célébrité que pourrait lui apporter la cuisine, le fait d’aider les autres l’intéresse plus × Il garde une trace des épreuves de son passé avec un tatouage sur son épaule qu’on lui a fait en prison × Malgré l’éducation de sa mama, Enzo n’en reste pas moins quelqu’un avec un passé assez lourd qui le suit sans cesse. Derrière son sourire, il reste donc quelqu’un avec un caractère assez fort, parfois fourbe, manipulateur mais aussi très fermé quand on commence à rentrer dans sa carapace…×Aujourd'hui, même s'il compte recommencer une nouvelle vie, il lui arrive de replonger dans ses vieux démons et de fumer de la drogue de temps à autre, même s'il fait tout pour arrêter.

les indiscrétions sur le joueur

 

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<pris>○ avatar pris</pris> ryan reynolds

l'histoire de ma vie

alors je vais boire tout le voyage jusqu'au bout de la nuit, effacer les mirages apprécier le goût de la vie

« Allez Veranni, c’est pas parce que tu fais marcher le business de la prison que t’échapperas à ta dernière douche ! »

Onze ans, onze années que je n’avais eu de cesse d’entendre ces conneries, chaque jour. Toujours le même refrain, cette marche funèbre à travers les couloirs, passant devant les autres détenus qui soit te regardent comme si tu allais être leur bout de viande à la cantine, soit qui te font un signe de la tête, en signe de reconnaissance pour un service que tu leur as rendu. Parce que oui, ce n’est pas un mythe, la prison n’est pas le pays des bisounours. Non, ça serait plutôt une espèce de Hunger Games intérieur mais sans arme. Enfin, tout reste relatif, chacun a toujours un petit bout de verre sur lui qu’il est prêt à dégainer en cas de soucis. Il vaut donc mieux avoir plus de personnes à qui tu as rendu service que l’inverse. C’est pour ça, qu’après une grosse remise en question sur moi-même (comme quoi, la prison n’a pas que du mauvais !), j’étais arrivé à la conclusion que mettre en place un trafic de drogue à l’intérieur même de la prison, était un moyen comme un autre de purger sa peine sans se faire étriper en sortant de la douche ou parce que tu as marché sur le pied de José. Ah.. ce bon José. Alias : José « Il macellaio”, littéralement le boucher. Connu pour ne pas faire la fine bouche avec les personnes qui lui tombent sous la main. C’est le cas de le dire. Il m’a donc fallu du temps, mais j’ai finalement pris la décision, quitte à alourdir ma peine, de survivre à ma manière. Certes, le trafic était la raison même de mon incarcération, mais que voulez-vous ? Chassez le naturel, il revient au galop. Toute l’ironie de la chose était quand même dans le fait que le trafic était limite mieux ficelé qu’à l’extérieur. Je ne sais pas si c’est correct de le dire, mais j’en suis plutôt fier aujourd’hui. Maintenant que je vais enfin pouvoir revoir la lumière du jour, il est temps de passer à autre chose comme je me le suis promis en rentrant dans cet enfer. Fini toutes ces conneries, fini toutes ces emmerdes pour mama, je pense que je lui en ai assez fait baver comme ça. Après ces deux ans de travaux, je pense qu’il sera temps pour moi de partir loin. Partir et tout recommencer dans un endroit calme, un endroit où personne ne me connaîtra, un endroit qui pourra permettre de me sentir vivant. Je n’en sais rien, peut-être la Corse, la Nouvelle-Zélande, Island Bay. Qui sait ? Un endroit où je pourrai enfin faire ce que j’aime, cuisiner ! Après tout, moi qui n’ai pas de famille, pas de passé, presque pas de vie si ce n’est cette femme qui m’a élevé, pourquoi n’aurais-je pas le droit de vivre aussi ? Je n’en sais rien. Peut-être qu’après tout, la prison était aussi un signe destiné à me rappeler à quel point j’avais foiré ma vie et à défaut d’avoir un passé, je n’aurais pas le droit d’avoir un avenir. Quelle connerie ! Je ne sais pas si c’est cette longue traversée du couloir vers cette immonde salle de douche ou la puissance du jet d’eau sur mon corps encore meurtri par toutes les cicatrices de la prison, mais les murs de cette enceinte commençaient à réellement avoir un effet néfaste sur mon mental et sur ma capacité à réagir. Il est clair que je garderai à vie des séquelles de ce séjour, autant physiquement que mentalement. Finalement, à force de repenser à tout ça, tout ce blabla administratif et ces derniers passages obligatoires à des endroits de la prison passèrent relativement rapidement et quand vient enfin le moment tant attendu où le garde que j’ai réussi à soudoyer après plusieurs mois d’acharnement vient ouvrir une dernière fois la porte de ma cellule, je ne saurais pas décrire le sentiment qui m’habite. Il est à la fois fort mais également spécial. C’est comme si une partie de ma vie partait. Une mauvaise partie. Mais est-ce que je suis prêt pour tout ce qui m’attend à l’extérieur. Exposition, jugement, nouveauté, rédemption ? Au fond de moi, une partie bien encrée qui n’en a plus rien à faire. Des bribes de mon passé tumultueux dans les quartiers de Palerme. De l’autre côté ? Sûrement cette excitation de la nouveauté mais aussi une certaine appréhension face à des choses dont je ne me souciais pas avant. Un saut dans l’inconnu auquel je ne m’étais pas préparé, mais que j’envisageais depuis plusieurs mois. L’adrénaline de ces dernières années était maintenant passée laissant place à une envie d’ailleurs, un calme soudain mais assez fort pour que j’y prête attention. Alors, passant devant chacune des cellules en me faisant insulter de tous les noms possibles et inimaginables sur cette Terre, je souris une dernière fois, en guise de provocation. « On te retrouvera Veranni ! »,  «  Tôt ou tard, tu paieras ton passage ici et tu le sais très bien Enzo ! » Tant de gentillesse qui n’avait que pour effet de galvaniser mon égo et ma détermination. Chaque pas était un pas vers l’avenir, sans pour autant effacer tout ce que j’avais vécu. Après tout c’était moi, et ça le serait jusqu’à la fin. Une fois le couloir passé, je jetai un dernier regard à l’homme qui m’ôta les liens et à tous ceux qui avaient fait de mon séjour ici, un véritable enfer. Parfois violents, parfois coopératifs, parfois cruels, injustes mais toujours dans l’excès. La justice ? Je la cherche toujours mais si elle ressemble à ça, alors je n’en veux pas. Malgré l’instant, certains parviennent encore à me dévisager. Peu importe, dans quelques instants, je serai libre et loin de tout ça. Je subis ainsi leurs regards pendant quelques minutes, subissant les dernières fouilles virulentes, les derniers préparatifs à ma nouvelle vie et je suis enfin relâché.

Dans ce couloir qui mène à l’entrée de la prison, ou plutôt la sortie, deux gars vérifient une dernière fois mes poches et ouvrent la porte, laissant passer un rayon de soleil qui vient m’éblouir. J’ai l’impression de renaître. Comme si je revoyais la lumière du jour après onze ans, pour la première fois. L’air qui souffle sur mon visage me paraît différent. En fait, tout me paraît différent. Peinant à ouvrir les yeux, je découvre un monde nouveau, une nouvelle ville, de nouvelles personnes, un environnement bien différent de celui que j’ai quitté. Face à moi, une immensité et en même temps un vide. Comme si quelqu’un allait m’attendre. Ce n’est pas comme si j’avais une famille, des proches sur qui je peux compter. Non ! Seul au loin, ma mama brise le silence de l’instant en avançant lentement vers moi. Un soulagement profond m’envahit, c’est elle ma maison. Sans elle, je ne serais pas ici aujourd’hui. Quand elle arrive face à moi, je tends les bras pour l’étreindre et ainsi éviter de lui montrer mes sentiments. De la fierté mal placée.  Je m’attends à ce qu’elle pleure, à ce qu’elle m’étreigne dans ses bras et commence à réciter des prières italiennes à une vitesse hallucinante, mais non. La première chose qui arrive à moi, c’est sa main dans ma figure. Une gifle violente mais sûrement méritée qui me fait ouvrir la bouche tant la surprise est grande. Son deuxième geste est de me prendre par l’oreille comme un enfant pour m’emmener dans ses bras. Encore plus mérité. Le troisième et dernier, son étreinte. Encore surpris, il me faut un temps avant de réaliser où je me trouve. Chez moi ! C’est ici, ma maison. Maison que je vais devoir quitter pour ne pas créer plus de mal que j’en ai déjà fait. Un mal pour un bien comme on dit. Néanmoins, je suis excité et heureux. Heureux de retrouver enfin celle à qui je dois tout et excité à l’idée de savoir ce qui m’attend par la suite. Au fond, c’est un peu le début du reste de ma vie. Alors, je sors de l’étreinte de ma mère adoptive et tout en lui souriant, je passe mon bras autour d’elle et sans un mot nous marchons vers un nouveau lendemain.