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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles étaient meilleures amies, mais le temps les a éloignées..
qu'est-ce qu'il en sera quand elles se recroiseront ?

elles ont partagé une relation amoureuse il y a quelques années
et aujourd'hui elles sont toujours en contact et sont mêmes devenues confidentes
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 All I want is to be your friend (joshian)

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MessageSujet: All I want is to be your friend (joshian) (#)   All I want is to be your friend (joshian) EmptyMar 20 Juin - 22:39

All I want is to be your friend
Julian & Joshua

J’ai essayé de mettre de l’ordre dans ma tête. Croyez-moi, j’ai essayé! Les efforts ont été fournis mais j’en suis bien vite venu à l’évidence qu’ils seraient vains. Avoir le coeur qui bat pour deux personnes, est-ce possible? Être absolument fou en présence de Tess et entièrement soumis à Nolan lorsque j’ai la chance d’être dans ses bras, n’est-ce pas… étrange? J’en viens carrément à me demander si je ne serais pas polygame. Oui, vraiment. Ça m’a effleuré l’esprit malgré la stupidité de ce raisonnement. Je vous entends venir de loin avec vos “Julian, on est pas au Moyen-Orient!”. Enfin, ne généralisons pas. Je ne crois pas que la polygamie soit encore pratiquée dans tous les pays de cette région, si ne serait-ce que dans des campagnes éloignées à la populace peu éduquée et fidèle aux vieilles traditions aussi dégradantes soient-elles. Je n’ai toute pas nécessairement envie d’avoir deux personnes dans ma vie. Je m’explique: mon coeur n’est pas à partager. Je me retrouve toutefois dans une situation où je suis follement amoureux de ma meilleure amie qui, décidément, ne veut pas de moi, tandis que je partage aussi des sentiments dont l’existence est indéniable avec un jeune homme qui ne peut pas être avec moi. Me voilà pris dans une bien malheureuse impasse sans que je sache quoi faire pour m’en sortir. Alors que l’une est inaccessible émotionnellement, l’autre est lié depuis deux ans à nul autre que ma propre soeur. Oui, je couche sans scrupule avec son petit-ami. Je suis un être détestable, égoïste et hypocrite. Je vous l’accorde même si j’ai horreur de me décrire comme tel. J’ai toujours été le gentil garçon prêt à tout pour rendre les autres heureux. Je souris constamment, j’aime tout le monde, je suis aimable et généreux. Et me voilà littéralement dans une relation des plus malsaines et non exclusives qui soient. Je devrais cesser de batifoler avec Nolan, mais je ne peux possiblement m’imaginer être séparé de lui. Quand je suis dans ses bras, je me sens aimé. Je me sens tout simplement vivant. J’ai besoin de lui plus que je ne réalise. Quant à Tess, c’est sensiblement la même chose. Mon coeur s’affole dès le moment où elle me touche, me faisant comprendre qu’elle a envie qu’on fasse l’amour. Et même si je ne suis incapable de lui dire non étant bien trop faible pour résister à mes sentiments, je suis conscient qu’elle ne fait que chercher à combler son appétit sexuel. Je ne m’en plains pas, car j’ai toujours beaucoup de plaisir avec Tess, mais ce serait mentir que de dire que je suis entièrement satisfait. J’aimerais tellement pouvoir partager plus avec elle. Si vous saviez le nombre de fois où j’ai rêvé qu’elle me faisait sa grande déclaration, vous auriez envie de me prendre dans vos bras. J’ai perdu espoir, et ce, même si j’ai encore une petite flamme qui me pousse à croire qu’un jour peut-être, elle tombera dans mes bras. Peut-être que le partage de nos nuits enflammées lui fera réaliser qu’elle porte plus pour moi qu’une forte amitié. Je l’espère encore, même si je sais que ce jour n’arrivera jamais. Quant à Nolan, puis-je vraiment penser qu’il y aura plus entre nous? Certes, ce que nous ressentons l’un pour l’autre existe bel et bien, mais ne peut aller au-delà du privé. Si on en venait à apprendre pour notre idylle, nos vies seraient fichues. Mes soeurs et mes frères m’en voudraient à mort d’avoir délibérément trahi ma propre soeur, mon propre sang. J’avoue me décevoir moi-même, mais je suis davantage épanoui dans cette relation secrète, car aussitôt que je pénètre sa maison, il n’y a plus que nous deux qui existons.
Ce soir-là, j’ai besoin de vider ma tête. Il y a une soirée organisée par un “ami” (plutôt une connaissance avec laquelle je m’entends bien). Il prévoit faire un feu sur son grand terrain en bordure de la mer, et je n’ai pas pu m’empêcher d’accepter son invitation. Étant nouvellement mentor d’un nouvel étudiant que j’ai eu la chance de rencontrer après un malheureux et humiliant incident à la cafétéria, j’en ai profité pour lui envoyer un texto afin de l’inviter à cette fameuse soirée qui s’annonce tout sauf ennuyante. J’ai forcé à multiples reprises pour me résoudre à littéralement me pointer chez lui dans cette maison où il s'est récemment installé. Ma présence se voulant convaincante, nous prenons chemin à pieds jusqu’à la maison de Lincoln. Arrivés sur son terrain, je dépose mon sac au sol, geste qui cause l'émission d'un bruit de verre qui s’entrechoque. Je l’ouvre pour y découvrir une vraie caverne d’Alibaba avant de plonger ma main dans ma précieuse réserve. Je lui tends une bière et m’en prends une au passage. Je ne bois pas souvent, mais ce soir, j’en ai envie!
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MessageSujet: Re: All I want is to be your friend (joshian) (#)   All I want is to be your friend (joshian) EmptyMer 21 Juin - 0:01

All I want is to be your friend



Allongé sur mon lit, je fixai le plafond. Chiffon était allongé tout contre moi, et son ronflement soudain m’amusa. Les bras croisés derrière la tête, je restai là, sans bouger, immobilité troublée cependant par le mouvement de mon pied qui battait au son de Whoring streets des Scars on Broadway. Chanson déprimante, surtout que les paroles me correspondaient véritablement. Oui, mais je l’adorais. Mon baladeur MP3 posé sur mon ventre plat, je fermai les yeux et repassé en boucle le résultat du premier mois et demi que j’avais passé dans mon nouveau lycée à Wellington. Ici apparemment on n’aimait pas trop les new-yorkais. Ou alors était-ce encore moi qui attirais naturellement les foudres de mes camarades, comme c’était le cas partout où j’allais. Je ne sais pas, je devais dégager de mauvaises ondes, ou bien arborais un panneau signalétique indiquant que j’étais la première tête à claque sur laquelle on pouvait aisément se défouler. Parmi la multitude de psychologues que Maman m’avait obligé à consulter, tous me disaient que la distance que je mettais chez les gens et la crainte naturelle que j’en avais les poussaient à vouloir me faire du mal et me discréditer. Cette distance était soi-disant due au fait que je n’avais pas la même conception du monde que les autres, si l’on en croit les résultats très élevés que j’avais obtenus aux tests de quotient intellectuel que l’on m’avait fait passer. Je me plongeais dans une forme de retrait autistique qui enjoignait les individus qui se pensaient trop malins et tout permis à vouloir se venger de leur frustrations dues à un intellect, lui, trop paresseux qui faisait que nul ne me comprenait. Enfin nul ou presque, car je me souviens que mon premier jour au lycée fut aussi épouvantable que surprenant. Ce fut un nouveau jour où l’on se moqua de moi, mais aussi le premier où je me fis un ami. J’étais sorti de mon cours de physique/chimie, et avais pris la direction du self en suivant le mouvement de la foule affamé. Bien entendu, on me négligeait, faisant comme si je n’étais rien de plus qu’un fantôme que l’on pouvait donc bousculer sans ménagement et sans y faire attention. Je lâchai un soupir et pris un plateau avant de passer devant les différents plats qui nous attendaient. Je pris une briquette de lait, une pomme, une salade et une assiette de riz et de quelque chose qui s’apparentait à du poulet. Plat que je ne toucherai certainement pas. De toute façon, j’avais toujours eu une appétit de moineau. Mes yeux décrochèrent du sol et je cherchai une place isolée si possible. Lorsque j’en vis une, je n’aperçus toutefois pas le magistral croche-pied que l’on mit pour me barrer la route. Je tombais de tout mon long, sous les fou-rires de la multitude d’élèves présents. Ça commençait bien… Moi qui haïssais reporter l’attention sur ma personne… Je m’étais déjà fait des ennemis, et m’étais déjà ridiculisé devant tout le monde. Mais je ne pleurai pas. Je ne pleurais jamais. Du moins jamais en public, pour être exact. Mon plateau était renversé à même le sol, ma briquette de lait s’était renversée, ma salade et mon plat de riz/poulet étaient étalés sur le sol, mais seule ma pomme demeurait intacte. Je me redressé, enlevé les aliments qui avaient salis mon tee-shirt aux manches longues et mon pantalon, avant d’être poussé sans vergogne.

« Et alors gamin, t’as perdu le chemin de la maternelle ? » Entendis-je avant que de nouveaux rires s’élèvent. Mais une voix fut plus forte que toutes et imposa le silence.

Cette voix, c’était celle de Julian, qui devint alors mon unique et meilleur ami. Il n’avait pas hésité à prendre ma défense, et visiblement il était suffisamment charismatique ou quelque chose dans le genre pour que l’on arrête, ou du moins que l’on cesse légèrement de m’importuner. Depuis ce jour, il ne m’avait plus lâché, et j’avais l’impression que cette prière répétitive que j’avais fait à un ciel qui ne m’avait jusqu’alors jamais entendu avait enfin été écoutée. Depuis, on continuait à me chamailler, à m’importuner et j’en passe, mais au moins il était là pour me remonter le moral. Et soudain ce soir, je sentis mon portable vibrer à côté de moi. Je fronçai les sourcils, me demandant qui pouvait bien m’envoyer un message à une heure pareille. Enfin, qui… Je me doutais bien que les travailleurs sociaux n’allaient pas m’envoyer un message à vingt-deux heures passées, de même que les Berenton ici présents n’allaient pas m’écrire. Et la seule personne qui avait mon numéro était Julian, mes proches étant tous décédés. Et je n’avais encore jamais reçu de textos depuis l’au-delà. Julian me proposa de sortir faire une fête chez une connaissance à lui. Les mots « fête » et « connaissance », généralement, je les fuyais comme la peste. Mais il essaya de se montrer des plus convaincants possibles, jusqu’à ce que je n’entende… sa voix derrière ma porte ? Outre le fait qu’il avait essayé de me via le téléphone, il avait même poussé le zèle en venant carrément se pointer chez ma famille d’accueil. Je me levai et me dirigeai vers ma porte et l’ouvris pour apercevoir son grand sourire. Je lâchai un profond soupir, et lui dis :

« T’es sérieux… ? »

Oh oui, pour l’être, il l’était. Je lui demandai de m’attendre deux secondes, refermai la porte derrière moi et quittai mon pyjama pour enfiler un pull bleu nuit et un jean noir. J’enfilai mes baskets Converse noires également, et fis une dernière caresse à mon chien qui venait de se réveiller.

« Je reviens vite, Chiffon. Promis. »

J’avais l’habitude, même si ça semblait idiot, de tout dire à mon chien. Il comptait plus que tout pour moi, et était la seule famille que je possédais. Je fermai la porte derrière moi, glissai mon téléphone dans ma poche et fis un sourire éternellement timide à Jul’ pour lui faire comprendre que j’étais à peu près prêt. Mais j’avais également terriblement peur d’y aller… Enfin, il était avec moi, alors j’étais presque protégé. Nous arrivâmes chez son ami que je ne connaissais pas, du moins hormis de visage puisqu’il devait être parmi les plus populaires du lycée, surtout vu le monde qu’il y avait. Son immense jardin donnait sur la plage, et Jul’ posa son sac-à-dos à terre. Celui-ci émit un bruit que je n’aimais pas beaucoup, et je me mordis la lèvre inférieure en espérant que ça n’était pas là ce à quoi je pensais. Bingo pourtant : de l’alcool. Jul’ me tendit une bouteille de bière que je pris à contre-cœur, en lui disant :

« Non mais je… je ne bois pas d’alcool, moi. » Lui dis-je en lui tendant la bouteille.

A vrai dire, j’avais terriblement peur de tout ce genre de choses…


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Dernière édition par Joshua Landers le Lun 3 Juil - 22:22, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: All I want is to be your friend (joshian) (#)   All I want is to be your friend (joshian) EmptyJeu 22 Juin - 19:08

All I want is to be your friend
Julian & Joshua

Joshua est vraiment un type difficile à convaincre. Je n'ai pas envie de le forcer à déraper, mais tout simplement à s'éclater. Il est nouveau en ville et ne s'est pas encore fait d'amis autre que moi. Je ne le connais pas encore parfaitement, mais de ce que je sais de lui, c'est que c'est un garçon extra. Il a juste besoin de sortir de sa carapace, ce qui lui semble toutefois très difficile étant donné sa gêne palpable. À peine sommes-nous arrivés à la fête que je vois qu'il n'est pas du tout dans son environnement. Il est plutôt angoissé malgré que l'ambiance soit entrainante. La musique explose à l'intérieur de l'immeuble où les gens font la fête, tous buvant de l'alcool illégalement achetée par ceux et celles qui ont la chance d'avoir des amis ou proches plus âgés et assez cool pour briser la loi. Moi-même faisant partie de ces ados victimes de bonne fortune, je sors deux bières de mon sac et en offre une à mon nouvel ami qui refuse poliment. J'arque un sourcil, surpris de le voir aussi réticent vis-à-vis mon offre. "Allez! Tu dois briser les règles parfois, non? Je n'ai pas envie de t'influencer ou quoi que ce soit, mais ce n'est que de l'alcool", lui dis-je en gardant la bouteille tendue vers lui. Je n'aime pas être celui qui tente d'entrainer les autres dans la débauche, mais je crois ardemment que nous passerons une excellente soirée avec quelques bouteilles (de trop) dans le corps. Gros sourire aux lèvres qui se veut invitant, j'ai finalement raison de lui. J'utilise mon ouvre-bouteille pour décapsuler notre précieux nectar avant de refermer mon sac et de passer les poignées de tissu autour de mes épaules. "À la nôtre!" Nos bouteilles s'entrechoquent l'une contre l'autre avant que nous prenions chacun une gorgée. Certes, Joshua n'est tout d'abord pas convaincu par sa première gorgée. Le goût de la bière n'est jamais délicieux au premier essai, mais comme bien des choses, il est question d'habitude. J'ai eu l'impression que j'allais vomir la première fois que mon grand frère m'a fait goûter de la bière (quoiqu'il faut aussi dire que ce n'était pas la crème de la crème!). Maintenant, je bois volontiers tout ce qu'on peut m'offrir, car mes papilles gustatives se plaisent lorsqu'elles sont mises en contact avec ce type d'alcool. Cela ne fait pas de moi un alcoolique, au contraire, mais je sais apprécier une petit bière à l'occasion.

Interpelés par l'arrivée subite d'une bande d'amis, nous décidons de les suivre à l'intérieur de la baraque. L'élève vivant ici n'est pas des plus démunis, ça je peux vous l'assurer! La somptueuse villa, située au bout d'une longue rue résidentielle, donne sur le bord de la plage et sur une forêt aux profondeurs inexplorées, ce qui offre un parfait parallèle entre le paradis et un film d'horreur. C'est la troisième fois que je participe à un tel événement et je me demande bien franchement pourquoi je ne me suis pas laissé convaincre lors des autres soirées. Les gens ont tellement l'air de s'amuser que je ne tarde pas à me laisser séduire par l'environnement dépravé. Bien vite, j'achève ma première bière et abandonne son cadavre parmi une montagne de bouteilles vides. J'extirpe ma prochaine consommation du sac et n'omet pas en offrir une autre à Joshua, en espérant qu'il soit parvenu à suivre mon rythme d'absorption un peu trop rapide. J'ai soif, que voulez-vous!
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MessageSujet: Re: All I want is to be your friend (joshian) (#)   All I want is to be your friend (joshian) EmptyJeu 22 Juin - 20:16

All I want is to be your friend



Si je brisais les règles ? Moi ? Les seules que j’avais pu enfreindre c’était en tentant de mettre fin à mes jours en plein mois de décembre, et les deux autres étant les fugues que j’avais faites chez moi – et on sait très bien comment ça s’est fini – et pour la dernière en partant de chez les Berenson en n’étant pas même resté une semaine chez eux. J’avais alors fait la rencontre inoubliable de Sasha, un ancien policier qui m’était venu en aide et qui était en quelques sortes mon nouvel ange gardien sur Terre, avec mon chien. Alors oui, j’avais bien pu « briser les règles » comme le disait Jul’, mais jamais en buvant de l’alcool ou en prenant quelque chose d’illicite. Ces bêtises, je me gardais bien de les faire, et les laissais volontiers aux autres. Alors je restai là, planté comme un idiot avec ma bouteille de bière décapsulée à la main, et la regardai avec un mélange de peur et de dégoût. Il pouvait voir les choses sous un autre œil que moi et me dire que ça n’était « que » de l’alcool, moi j’avais ce genre de choses en horreur. Mais bon… maintenant qu’il trinquait avec moi et me lançait ce regard lourd de sous-entendus, j’en bus une petite gorgée que je manquais de cracher.

« Berk… c’est dégueu’… » Lâchais-je en m’essuyant les lèvres d’un revers de main, le visage grimaçant.

Mais bon, au moins ça avait l’air de lui faire plaisir, et en un certain sens je lui devais bien ça après tout ce qu’il faisait pour moi, non ? Malheureusement, une bande d’amis vinrent nous rejoindre et Julian m’attira à l’intérieur de la maison avec eux. Sur la défensive, je demeurai la tête baissée, le regard perdu vers le sol, intimidé, le corps raidit par les défenses que je m’étais en place. Qu’allait-on encore me faire, ce soir ? Deux filles très jolies m’attrapèrent chacune par un bras et m’attirèrent vers le canapé en éclatant de rire. J’essayai de me relever pour les fuir, mais l’une d’elle me barra la route de son bras en me disant :

« T’es trop mignon, toi, on dirait un petit bout de chou ! Allez bois, fais la fête ! »

« Non c’est bon, m… merci. »

Bon sang que j’en avais marre que l’on me prenne pour un gosse ! Et sans que je n’ai eu le temps de faire quoi que ce soit, Jul’ me colla une seconde bière dans les mains, sous les fous rire des deux filles. Je le suppliai du regard de m’aider à m’échapper, mais il ne devait pas considérer la situation comme étant potentiellement dangereuse. Parle pour toi…

« Allez, bois ! T’as pas trois ans, si ? » Lâcha la première.

« Non sérieux, bois ! T’as peur de ce que va te dire ta maman ? » Me dit la seconde avant d’éclater à nouveau de rire.

« C’est pas ça… j’aime pas, c’est tout… » Tentai-je de me justifier en me levant à nouveau avant de me faire tirer en arrière.

« Laissez-le les filles. C’est juste une petite pédale de merde. » Lâcha un type derrière moi en me tirant par le col de mon pull, manquant à peine de m’étrangler.

Ça, je ne pouvais plus l’entendre… J’en avais marre que l’on me prenne pour un homosexuel, car plus le temps passait, plus je me posais la question de savoir si j’en étais vraiment un. Et honnêtement, la balance commençait sérieusement à pencher pour cette horrible évidence… Mais installé dans le plus profond des dénis, je m’étais juré en revanche que, si je ne savais pas me défendre, je ne laisserai cependant plus personne me traiter de tapette. Les mâchoires serrées à les briser, je cogitais une vitesse ahurissante, avant de me décider. Ils allaient voir si je n’étais pas moins qu’un gosse ou un pédé. Oui, ils allaient voir, tous autant qu’ils étaient. Je pris la bouteille que je tenais de ma main droite et la bus d’un trait, sans prendre de respiration entre chaque gorgée. Lorsque je parvins au bout de la petite bouteille, non seulement les filles hurlèrent de joie, mais en plus j’entendais d’autres personnes autour de moi reporter leur attention sur ma petite personne insignifiante et me pousser dans tous les sens pour que je continue. Je pris alors la seconde bouteille, effaça aussitôt de la mémoire le visage peiné de ma mère que j’imaginai en train de me regarder de là-haut, déçue par ce que je faisais, et me poussai à boire. Je descendis en un rien de temps la seconde bouteille de bière, avant que ne me passe sous les yeux des petits verres que l’on appelait « shoots » de vodka. Je cherchai avec détresse Jul’ des yeux, et me décidai à l’impressionner lui aussi. Il avait beau être mon gardien, mon protecteur, il semblait tout aussi amusé que les autres et décidé à vouloir me pousser dans mes retranchements.

« T’es pas capable de boire ça, minable ! » Entendis-je à ma droite.

« Ok, c’est parti… » Lâchais-je à moi-même pour me donner du courage.

Je pris le premier verre, et le descendis d’un trait. Berk, c’était vraiment horrible… J’avais l’impression qu’on me passait la bouche au karcher... Mais je pris un second verre, alors que de nouveaux cris d’encouragements montaient. Puis un troisième. Un quatrième. Ouais, c’était pas si mauvais au final. Un cinquième. Non là c’était trop…

« Le sixième les mecs ? Ou le pauvre petit va s’effondrer ? »

« Tu vas voir si je vais m’effondrer, gros débile ! » Lâchai-je ouvertement pour la première fois de ma vie, en buvant cul-sec le dernier verre.

Là, c’était trop, je n’en pouvais plus. Je sentis tout à coup quelqu’un me prendre par la main puis me tirer de là, alors que tout le monde m’applaudissait. Totalement désinhibé, j’étais, pouvait-on l’affirmer, totalement bourré non seulement par tout ce que j’avais bu, mais également parce que je n’avais pratiquement pas mangé ce soir par manque d’appétit et parce que… eh bien je n’avais jamais bu une goutte d’alcool de ma vie. Pas même une goutte de champagne lors d’un anniversaire quelconque. Je ne pensais plus à ma mère, ni à mon père, pas même à David ou à Sasha. Aucune de ces figures qui ne voulaient que mon bien mais qui auraient été profondément déçues de me voir faire cela ce soir. Non, là je ne pensais plus qu’à rire, et étais clairement défoncé, sans écouter le traitre mot de ce que me disait Jul’.

« Eh, Jul’, t’as vu ce que j’ai fais ? Youhouuuu ! » M’écriais-je en levant les bras en signe de victoire.

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MessageSujet: Re: All I want is to be your friend (joshian) (#)   All I want is to be your friend (joshian) EmptyMar 27 Juin - 21:22

All I want is to be your friend
Julian & Joshua

Je ne m'attends aucunement à la tourne que la soirée s'apprête à prendre. Si je crois que Joshua défie déjà ses propres limites en acceptant ma seconde bière, c'est que je suis bien loin d'anticiper la suite des choses. Alors que je bois tranquillement ma bière, me forçant de prendre une pause entre chacune de mes gorgées, je croise Tess qui me demande d'aller dehors en attendant que sa cousine ne vienne la chercher. Je crois comprendre qu'elle finira la soirée dans une autre fête avec cette fameuse Riley que je n'ai encore jamais vue. De toute façon, j'aime mieux ne pas connaître davantage cette femme qui semble davantage exercer une influence néfaste sur ma meilleure amie plutôt que de l'encourager à adopter un comportement plus responsable. À vrai dire, il faut croire que cela s'avère être ma tâche. Tandis que je fais tout pour qu'elle garde les deux pieds sur Terre, cette garce de Riley la traine dans des partys qui ne semblent pas de tout repos. Je ne serais pas surpris qu'elle l'influence à essayer toutes sortes de drogue et pour être franc, je n'ose même pas demander à Tess. Entendre une réponse honnête de sa part risquerait de me mettre dans tous mes états, alors vaut mieux me tenir loin de la vérité.

Je discute avec ma meilleure amie environ une trentaine de minutes avant que Riley passe la chercher. Tess nous introduit rapidement et je me contente de la saluer avec un enthousiasme parfaitement feint. Elles quittent et aussitôt que leurs silhouettes sont avalées par l'obscurité, je me permets de regagner la villa. Je plonge ma main dans mon sac et en extrait ma quatrième bière. Je l'ouvre avec mon ouvre-bouteille, fout le bouchon dans mon sac pour éviter la pollution inutile et boit goulûment une bonne partie du liquide alcoolisé. Plus je suis ivre, moins je me ferai de souci pour ma meilleure amie. Ça me semble être une bonne solution pour calmer mon angoisse, non? Lorsque je pénètre l'intérieur de la maison, je vois Joshua entouré de meufs que je crois très souvent à l'école mais avec lesquelles je n'ai échangé que quelques mots à l'occasion. Au fur et à mesure que je m'approche, je remarque que son corps oscille de plus en plus, comme si son équilibre n'est plus. Un sourcil arqué, je l'observe de haut en bas. "Eh bah dis donc, ça va toi?" Il ne répond même pas à ma question et s'écrit comme un gamin qui vient tout juste d'écrire son prénom pour la première fois. Les yeux écarquillés, je débouche mon oreille dérangée avec mon petit doigt. "Bon, je crois que tu as trop bu, toi! Viens, on va aller prendre l'air", lui dis-je en le prenant par le bras pour le trainer hors du salon. Je termine ma bière d'une traite, abandonne son cadavre parmi les milliers d'autres et sors de la maison en tirant Joshua avec moi. Nous marchons calmement jusqu'à ce que nous atteignons un parc piètrement éclairé par un réverbère en fin de vie. "On peut rester un peu ici le temps que tu dégrises." Je m'assois sur le seul banc illuminé par un brin de lumière désolant, mais suffisant pour que je sois en mesure de percevoir le bout de mes doigts. "Finalement, tu t'en sors par mal!", lui dis-je en esquissant un sourire con sur mon visage tandis que mon coude le titille amicalement.
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MessageSujet: Re: All I want is to be your friend (joshian) (#)   All I want is to be your friend (joshian) EmptyMar 27 Juin - 23:00

All I want is to be your friend



J’avais avalé six verres de vodkas plus deux bières, moi qui n’avais même jamais touché à un verre de Champomy. J’étais fier, oui, fier de m‘être dépassé et d’avoir pour une fois suscité l’admiration autour de moi, et ce même si je m’étais rendu minable pour ce faire. J’avais mis toute fierté de côté, j’avais essayé de gommer les visages de mes protecteurs qui auraient été plus que déçus de moi, et avais pour une fois laissé parler mon âge con à ma place. Je n’étais pas heureux de moi, du moins je le serai bien moins demain au réveil, mais pour le moment j’étais content. Simplement. Julian m’entraina à l’extérieur de cette foule nocive, qui m’aurait sans nul doute oublié sitôt que nous retournerions en cours. Ou bien qui recommencera à me maltraiter en oubliant que pour un soir j’aurai été l’un des leurs. Un imbécile heureux. Je suivais Jul’, regardant le sol avec méfiance, le trouvant for peu stable. J’avais l’impression de marcher sur des sables mouvants, ou alors sur la bâche tendue qui recouvrait une piscine, me donnant peu d’assurance.

« Il est bizarre le sol ici, non ? » Demandais-je à Julian en l’interrogeant du regard.

Heureusement pour moi, nous nous assîmes sur un banc que le lampadaire éclairait par intermittence, après que mon ami ait jeté le cadavre de sa dernière bouteille de bière. Me filant doucement quelques coups de coudes, il me dit que je ne m’en sortais « pas si mal ». Je ne pus m’empêcher de poser ma main droite sur ma bouche et de rire, comme un gamin heureux d’avoir fait sa première bêtise. Et c’était pourtant bien cela dont il s’agissait. Jamais je ne m’étais éloignais du dictat de la bonne conduite. J’avais toujours été le jeune adolescent modèle, celui qui était surdoué, celui qui réussissait à l’école, celui qui était (presque) sage. Je dis presque, car mon comportement envers mon beau-père fut invivable pour lui. Encore que la seule entorse au règlement que j’avais faite, et pas des moindres, avait été ma tentative de suicide ratée car il m’avait sauvé. Hormis cela, je demeurais extrêmement calme en toutes circonstances, mais là aussi je mets une parenthèse car lorsque mon beau-père m’avait annoncé sa demande en mariage à ma mère, j’étais parti dans un tel éclat de colère que je m’étais sauvé de la maison, et avais entrainé leur mort à tous les deux par accident. Alors non, au fond je n’étais pas si exemplaire.

« Tu dois me trouver débile. » Fis-je en appuyant nonchalamment mon dos contre le dossier du banc.

Je fixai le bout de mes pieds que je bougeai à la manière d’un métronome, glissant mes mains dans les poches de ma veste.

« Tu sais, j’ai jamais, jamais fait ça. » Lui dis-je en tournant la tête vers lui.

« C’est pas désagréable, en fait… Même si je suis sûr de le regretter demain. Mais au moins s’aura été la première et dernière fois que je me serai amusé. » Soufflai-je.

Même bourré, j’avais encore conscience de certaines réalités. Je n’avais jamais fait n’importe quoi, et ça n’était pas maintenant que j’étais dans une famille qui avait la bonté de m’avoir recueilli que j’allais commencer. Pourtant c’était bel et bien ce que j’avais fait ce soir, mais je me jurai que ça serait le dernier. Même dans cet état, il semblerait que j’avais encore conscience de certaine chose.
Mon cerveau embrumé marchait aussi vite qu’il le pouvait dans l’état dans lequel j’étais, et tout à coup je dis à Julian d’un air pensif :

« Tu sais ce que j’aimerais ? Faire tout ce qui est interdit ce soir. Bon, pas de drogue, hein, mais tout ce que je me suis interdit de faire en quinze ans. Je sais pas, moi… t’as pas une idée ? Brûler une voiture de police, … Non pas ça, je plaisante. Je sais pas… » Lui dis-je en éclatant de rire avant de retrouver aussitôt un calme olympien, en haussant les épaules, refixant le bout de mes Converses noires et blanches.

Quitte à s’autoriser à profiter de la vie, pourquoi ne pas se le permettre au moins une seule fois ? Qu’est-ce que ça coûtait, du moment que l’on ne finissait pas en garde-à-vue ? Et du moment que ça n’était pas non plus trop dangereux pour la santé, quoique… Quoique ça, en fait, ça m’était égal. Je pouvais bien me foutre en l’air, je n’en avais que faire. J’avais perdu les seules personnes auxquelles je tenais au monde, et même si j’aimais Chiffon plus que tout, je savais qu’il m’oublierait vite et se trouverait une parfaite famille d’accueil. Du moment qu’il aurait à manger, de l’affection et une bonne dose de caresses, il serait heureux, j’en étais intimement persuadé.

« Tu sais, parfois j’aimerais mourir… Juste pour ne plus que l’on me torture partout où je vais et pour retrouver ma famille. Tu crois qu’il y a quelque chose après la mort, toi ? » Lui demandais-je en tournant mon visage d’enfant vers lui.

Est-ce que j’avais l’alcool mauvais pour penser à ce genre de choses ? Peut-être, parce qu’à présent, je commençai sérieusement à déprimer. Je lâchai un long et bruyant soupir, et ajoutai :

« Non, je ne veux pas broyer du noir. Qu’est-ce que tu fais, toi, quand ça t’arrive ? Je suis prêt à tout pour contrer cette sensation. » Lui dis-je.


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MessageSujet: Re: All I want is to be your friend (joshian) (#)   All I want is to be your friend (joshian) EmptyJeu 29 Juin - 20:02

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Julian & Joshua

Joshua est littéralement en train de repousser ses limites. Je n’aurais jamais cru qu’il aurait pu être aussi téméraire, et je trouve bien amusant de le voir aussi libertin dans ses agissements, même si je crois qu’il a peut-être un peu trop ambitionné sur la quantité d’alcool qu’il peut ingérer. Je le traine hors de cette maison afin qu’il ne se mette pas à faire des conneries et surtout, qu'il cesse de mordre à l’hameçon de ces idiots qui se font un plaisir fou à le voir sombrer dans l’ivresse. Nous marchons à l’extérieur pendant plusieurs minutes jusqu’à ce que nous trouvions un parc et que je décide que nous pourrions nous y asseoir quelques minutes, le temps que l’alcool dans son sang puisse se dissiper. “Non, le sol est parfaitement normal. Enfin, je crois. Ce serait te mentir que de dire qu’il n’est pas un peu bizarre pour moi aussi”, dis-je en regardant mes deux pieds tandis que je marche en direction du banc que j’ai dans la mire. Nous sommes seuls dans ce parc à peine éclairé qui donne un arrière-goût de film d’horreur. Je ne serais pas surpris que Jason soit derrière moi avec sa tronçonneuse à attendre le moment idéal de trancher ma tête en deux. “Pourquoi je te trouverais débile?” Je tourne ma tête vers lui avec un regard intrigué. Il a le droit de s’amuser, non? Qui serais-je pour le juger alors que je suis moi-même en train de dépasser mes limites en me permettant d’être un peu plus fêtard qu’à l’habitude. “Je t’avouerais que je n'ai pas fait ça souvent non plus. J’ai toujours été le gars studieux qui n’était pas vraiment très... fêtard. Je me permets d’être un peu plus fou, si on veut. Ma meilleure amie m’a dit de me décoincer donc… je suis ses conseils”, lui dis-je avant d’éclater de rire. Ouais, disons que j’ai pas mal toucher les extrêmes, ces derniers temps. Elle et moi avons couché ensemble pour nous “débarrasser” de notre virginité, et me voilà également entretenir une idylle secrète avec le petit-ami de ma soeur. Je me suis découvert une bisexualité que je n’aurais jamais douté, je bois de l’alcool, j’ai récemment essayé le cannabis… Un vrai petit rebelle! “Tu pourrais aller pisser sur la plante-bande de quelqu’un que t’aimes pas”, lui dis-je en rigolant. J’avouerais que je ne serais pas contre le fait de faire quelques conneries, même si je me trouverais complètement idiot une fois le soleil levé.
Et là, lorsqu’il me dit qu’il aimerait parfois mourir, mon sourire s’évanouit. Je tourne ma tête vers lui, interpelé par ses paroles qui viennent particulièrement me chercher. “Je crois, oui. Enfin, je l’espère. Le nombre de fois où j’ai parlé à ma mère en espérant qu’elle puisse m’entendre et me répondre… J’ose espérer.” Je ne parle que très rarement de ma mère. De mes mères, en fait. Ma mère biologique que je n’ai jamais connue et celle que je viens à peine de perdre. “Ma mère est décédée il y a quelques mois… Et je n’ai jamais vraiment connu mon père. Il a récemment repris contact avec moi, mais ça n’a pas duré longtemps. J’ai eu souvent des moments difficiles et de solitude, mais la musique a toujours été là pour me sauver.” Je regarde mes mains tandis que je lui parle avec une sincérité qui me surprend. Il est très rare que je sois capable de me confier comme je le fais à l’instant. “Quand je perds tout mes repères, c’est ma guitare qui me tend la main. Puis… quand je suis seul je chante. Par contre, ça je ne l’ai dit à personne.” Je tourne la tête pour croiser son regard, un peu embarrassé de lui avoir avoué cet aspect de ma vie que je n’ai jamais racontée à personne. C’est peut-être l’alcool qui me fait voir plus clair qu’en réalité, mais j’ai l’impression que je peux tout lui dire.
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MessageSujet: Re: All I want is to be your friend (joshian) (#)   All I want is to be your friend (joshian) EmptyJeu 29 Juin - 20:35

All I want is to be your friend



J’avais envie de me surpasser, dans le positif comme dans le morbide. Il fallait que je casse ce masque de gamin innocent et parfait alors que je subis une chienne de vie qui ne m’a jamais fait de cadeaux. Les seuls beaux moments que j’ai pu vivre étaient les rares instants que j’avais pu passer avec mon père et ma mère réunis, ainsi que la découverte de mon chien dans une boîte à cadeau trouée dans laquelle il était pour que l’on me fasse la surprise de son arrivée pour le départ de Papa. Un moment de joie dans un moment tragique. Mon cœur avait accueilli l’arrivée de la boule de poil en même temps qu’il s’était déchiré de voir mon paternel s’enfuir. Pour ne plus jamais revenir. C’est l’esprit à présent morose que je rigolais tout juste lorsque Julian me suggéra d’aller faire pipi sur la bordure de terre fleurie de quelqu’un que je ne portais pas dans mon cœur.

« Il me faudrait une plus grosse vessie que ça pour que je fasse le tour de tous les ennemis que j’ai, tu ne crois pas ? » Lui répondis-je dans l’ombre d’un sourire qui s’évanouit aussi vite.

Puis vint le dur moment des confidences, quoique facilité par l’abus d’alcool réciproque que nous avions pris. Je lui confiais mon secret, à savoir mes tendances suicidaires qui me hantaient afin que tout ce cauchemar que je vivais puisse enfin s’arrêter et que je rejoigne le repos éternel où ma famille m’attendait. Je demandai alors à Jul’ s’il pensait qu’il y avait une vie après la mort. Il me répondit que sans le savoir bien évidemment il l’espérait en tout cas, alors qu’il parlait souvent à sa mère outre-tombe. C’était la première fois qu’il me parlait de sa Maman, alors je l’écoutais avec une grande attention. Puis il me parla de son père et du passage éclair qu’il eut dans sa vie, là où en revanche la musique qui lui a été salvatrice lui a toujours été fidèle. Et il m’avoua qu’il chantait, chose qu’il n’avait encore jamais dite à personne. Je soutins son regard, dénué de jugement, et hochai doucement la tête.

« Je suis sûr que tu as une belle voix. Ça s’entend rien que quand tu parles. Moi tu sais, c’est mon chien qui me sauve la vie. Mais des fois j’en veux à Maman d’avoir cru qu’il pourrait remplacer l’absence de Papa. Tout comme le fait d’avoir un beau-père puisse prétendre le remplacer… » Lui avouai-je à mon tour.

Je lâchai un profond soupir, et repris :

« On a tous nos secrets, tu sais. Il n’y a qu’une personne au monde qui a su que j’ai essayé de me suicider il y a deux ans. Mon beau-père m’a vu sortir en plein hiver avec une corde et un parpaing. Je suis allé au loin sur le lac gelé qui bordait notre maison, et j’ai brisé la glace avant de sauter juste sous ses yeux alors qu’il accourait vers moi pour m’en empêcher. Il a plongé pour défaire la corde autour de ma taille, et me faire remonter. Et moi, tout ce que j’ai trouvé à faire pour le remercier c’était de lui hurler dessus et fuguer deux après, ce qui a causé sa mort et celle de Maman, dans un accident de voiture alors qu’ils me recherchaient… Tu vois, je suis loin d’être aussi blanc que neige comme tout le monde le pense. » Lui dis-je, une larme glissant sur ma joue pour venir ponctuer mon récit qui était jusqu’alors un secret que je gardais fermé en moi à double-tour.

Je frottai mes bras de mes mains car je commençais à avoir froid. Petit à petit, je sentais mes yeux me piquer de plus en plus. Des larmes luisaient au coin de mes yeux et je les fermai fortement pour qu’elles cessent de poindre. Etouffant ma tristesse et ma détresse dans l’œuf, je fixai un point au loin avant de tourner lentement mon regard vers Julian.

« Tu sais, je ne sais pas si c’est l’alcool qui fait ça, mais j’ai tellement de choses à dire, alors que d’habitude je reste toujours muet. J’ai envie de hurler au monde que je n’en peux plus d’être frappé sans raison, j’ai envie de hurler au ciel que je veux que l’on me rende mes parents et même mon beau-père, d’ailleurs, car au fond je ne le détestais pas pour ce qu’il était mais pour la place qu’il a voulu prendre. Et puis des fois j’ai envie de crier contre moi-même. Me dire d’arrêter de me mentir car ce que je veux cacher me fais mal à un point dont tu n’as même pas idée. Il y a… quelque chose que je n’ai jamais dit à personne pour la simple et bonne raison que je ne me le suis jamais dit à moi-même. A chaque fois que j’ai observé en quelques sortes cette sorte d’évidence, je me suis bouffé de l’intérieur pour me dire que c’était impossible, que ce… c’était une honte. Parce que la vérité c’est que j’en ai marre d’être différent des autres. Je n’en peux plus d’être déviant sur tous les points, parce que je suis un prétendu surdoué, parce que je suis un gamin aussi avancé intellectuellement pour son âge, à ce qu’on dit, que profondément enfantin physiquement et ça, ça me tue. Mais ce qui me tue le plus, c’est que… C’est que… » Essayai-je de dire, mais les mots me manquaient.

Ou plutôt non, ils étaient là, sur le bout de ma langue, au bord de mes lèvres mais je n’y arrivais pas. Alors je fermai à nouveau les yeux et serrai mes poings sur les genoux. Et là, je lâchai ce qu’encore je n’avais jamais réussi à avouer, et à m’avouer.

« Je crois que… je crois que je suis homosexuel… » Dis-je en brisant le silence que j’avais installé.

« Je n’en suis pas sûr, hein, mais… en tout cas, ne le dis jamais. S’il-te-plait. » Priai-je à Julian.

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MessageSujet: Re: All I want is to be your friend (joshian) (#)   All I want is to be your friend (joshian) EmptyJeu 29 Juin - 21:08

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Julian & Joshua

Les confessions se déversent comme un ruisseau, alors que Joshua et moi bâtissons une confiance l'un envers l'autre qui semble nous surprendre tous les deux. Je ne parle jamais de ma mère et de son décès qui nous a touchés trop rapidement. Sa mort est encore trop récente, et j'ai l'impression que la douleur ne s'estompera jamais. Je garde néanmoins le sourire parce que c'est la seule et unique façon que j'ai pour me convaincre que tout ira bien. Quand je me vois à travers la glace avec un sourire étincelant pendu au visage, je réussis à me convaincre que la vie n'est pas si mal et que, tôt ou tard, les choses iront mieux. Ça s'est avéré être relativement vrai, car j'ai pu rencontrer un garçon qui m'a apporté beaucoup dans ma vie mais dont le passage sera éphémère. Ma musique aide également à adoucir ma peine et chaque note que je joue est un pas vers l'épanouissement que je cherche désespérément. Peut-être qu'un jour je pourrai enfin le trouver, mais pour l'instant, je me contente de faire des petits pas, aussi minuscules soient-ils.

"Ta mère croyait-elle vraiment ça?" Peut-on réellement avoir la conviction qu'un homme puisse remplacer le père d'un gamin? Un parent, c'est sacré. C'est un lien qu'on ne peut répéter. J'ai été chanceux d'avoir été adopté alors que je n'étais qu'un bambin, de sorte à ce que j'ai pu très rapidement appeler ma mère "maman" sans avoir cette idée qu'elle n'était pas ma mère. Elle m'a aimé et élevé comme si j'étais son fils biologique et pour cela, je ne pourrai jamais assez la remercier. Mon père, quant à lui, ne sera jamais mon père. Lorsque j'ai repris contact avec lui, je l'ai appelé par son prénom, incapable d'assimiler le fait que cet homme ait pu être celui qui changeait mes couches quand je n'étais qu'un vulnérable bébé. Il m'a créé, et c'est tout. Je sais qu'il aimait ma mère d'un amour sincère, car sa mort l'a plongé dans l'alcoolisme et l'a poussé à la dérive. Il ne m'a pas négligé parce qu'il ne m'aimait pas, mais plutôt parce qu'il avait perdu tous ses repères. Était-ce par honte ou par détachement qu'il n'a pas fait de retour plus tôt dans ma vie? Je l'ignore, mais je sais que je lui en veux terriblement. J'ai eu quelques beaux-pères à l'occasion, mais leur passage fut assez éphémère pour ne laisser que quelques gamins que j'appelle désormais mes frères et mes soeurs. "Ça ne fait toutefois pas toi une mauvaise personne. Ça fait réaliser que la vie n'est pas aussi belle qu'on essaie de nous le faire croire quand on est enfant...", lui dis-je en esquissant un sourire compatissant. Son histoire est très triste et j'aimerais pouvoir dire ou faire quoi que ce soit qui puisse atténuer sa peine, mais je n'ai malheureusement pas un tel pouvoir.

Joshua se lance ensuite dans un long monologue. Il est vrai qu'il n'est jamais aussi bavard, même quand nous sommes que tous les deux à l'école. Je suis surpris de l'entendre déblatérer autant de choses comme s'il s'agit de la conversation la plus normale qui soit, mais je constate tout simplement qu'il a besoin de se libérer. Et peut-être qu'au final, j'ai aussi un poids dont j'aimerais disposer pour qu'il cesse de m'écraser impitoyablement dans l'espoir que je flanche et ne sois plus capable de le combattre. Je l'écoute sans dire un mot et j'avale ses paroles comme la bière que j'ai ingurgitée plus tôt. Ce qu'il m'avoue m'interpelle particulièrement, car je me vois soudainement en lui. Toutefois, ma révélation ne s'est pas faite à travers un doute perpétuel, mais bien en l'espace d'un simple instant où tout a chamboulé. J'ai trouvé Nolan très beau, mais n'a jamais vraiment pensé que c'était ce genre d'attirance. Et lorsque mes lèvres se sont posées sur les siennes, j'ai immédiatement compris que ce n'est pas qu'une histoire d'amitié, mais qu'il y avait bien plus que ce que mon coeur me laissait entendre. "Tu n'en es pas sûr? Tu... tu as déjà embrassé un garçon? Ou fais plus. Enfin, je ne veux pas être indiscret." Je lui demande d'une voix incertaine, ne voulant pas l'envahir dans son intimité sans qu'il le veuille. Je prends un moment pour réfléchir, me demandant si je peux me permettre de m'ouvrir à mon tour. J'ai toujours gardé le rideau fermé devant moi et Nolan, préférant camoufler notre relation immorale. Mais une partie de moi a envie d'en parler même si je me sens profondément mal de ce que je fais à ma soeur. "J'ai couché avec ma meilleure amie il y a un mois et demi. Deux semaines après, je réalisais que j'avais de l'affection pour un gars. Je ne sais pas si c'est possible aimer deux personnes en même temps..." Je lève mes yeux vers lui, comme si j'allais trouver dans son regard une réponse à ce questionnement qui tourne dans mon esprit depuis un mois déjà. Je n'ai jamais été aussi confus et j'ai pourtant l'impression que ce n'est que le début.
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MessageSujet: Re: All I want is to be your friend (joshian) (#)   All I want is to be your friend (joshian) EmptyJeu 29 Juin - 22:03

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J’avais envie de me surpasser, dans le positif comme dans le morbide. Il fallait que je casse ce masque de gamin innocent et parfait alors que je subis une chienne de vie qui ne m’a jamais fait de cadeaux. Les seuls beaux moments que j’ai pu vivre étaient les rares instants que j’avais pu passer avec mon père et ma mère réunis, ainsi que la découverte de mon chien dans une boîte à cadeau trouée dans laquelle il était pour que l’on me fasse la surprise de son arrivée pour le départ de Papa. Un moment de joie dans un moment tragique. Mon cœur avait accueilli l’arrivée de la boule de poil en même temps qu’il s’était déchiré de voir mon paternel s’enfuir. Pour ne plus jamais revenir. C’est l’esprit à présent morose que je rigolais tout juste lorsque Julian me suggéra d’aller faire pipi sur la bordure de terre fleurie de quelqu’un que je ne portais pas dans mon cœur.

« Il me faudrait une plus grosse vessie que ça pour que je fasse le tour de tous les ennemis que j’ai, tu ne crois pas ? » Lui répondis-je dans l’ombre d’un sourire qui s’évanouit aussi vite.

Puis vint le dur moment des confidences, quoique facilité par l’abus d’alcool réciproque que nous avions pris. Je lui confiais mon secret, à savoir mes tendances suicidaires qui me hantaient afin que tout ce cauchemar que je vivais puisse enfin s’arrêter et que je rejoigne le repos éternel où ma famille m’attendait. Je demandai alors à Jul’ s’il pensait qu’il y avait une vie après la mort. Il me répondit que sans le savoir bien évidemment il l’espérait en tout cas, alors qu’il parlait souvent à sa mère outre-tombe. C’était la première fois qu’il me parlait de sa Maman, alors je l’écoutais avec une grande attention. Puis il me parla de son père et du passage éclair qu’il eut dans sa vie, là où en revanche la musique qui lui a été salvatrice lui a toujours été fidèle. Et il m’avoua qu’il chantait, chose qu’il n’avait encore jamais dite à personne. Je soutins son regard, dénué de jugement, et hochai doucement la tête.

« Je suis sûr que tu as une belle voix. Ça s’entend rien que quand tu parles. Moi tu sais, c’est mon chien qui me sauve la vie. Mais des fois j’en veux à Maman d’avoir cru qu’il pourrait remplacer l’absence de Papa. Tout comme le fait d’avoir un beau-père puisse prétendre le remplacer… » Lui avouai-je à mon tour.

Je lâchai un profond soupir, et repris :

« On a tous nos secrets, tu sais. Il n’y a qu’une personne au monde qui a su que j’ai essayé de me suicider il y a deux ans. Mon beau-père m’a vu sortir en plein hiver avec une corde et un parpaing. Je suis allé au loin sur le lac gelé qui bordait notre maison, et j’ai brisé la glace avant de sauter juste sous ses yeux alors qu’il accourait vers moi pour m’en empêcher. Il a plongé pour défaire la corde autour de ma taille, et me faire remonter. Et moi, tout ce que j’ai trouvé à faire pour le remercier c’était de lui hurler dessus et fuguer deux après, ce qui a causé sa mort et celle de Maman, dans un accident de voiture alors qu’ils me recherchaient… Tu vois, je suis loin d’être aussi blanc que neige comme tout le monde le pense. » Lui dis-je, une larme glissant sur ma joue pour venir ponctuer mon récit qui était jusqu’alors un secret que je gardais fermé en moi à double-tour.

Je frottai mes bras de mes mains car je commençais à avoir froid. Petit à petit, je sentais mes yeux me piquer de plus en plus. Des larmes luisaient au coin de mes yeux et je les fermai fortement pour qu’elles cessent de poindre. Etouffant ma tristesse et ma détresse dans l’œuf, je fixai un point au loin avant de tourner lentement mon regard vers Julian.

« Tu sais, je ne sais pas si c’est l’alcool qui fait ça, mais j’ai tellement de choses à dire, alors que d’habitude je reste toujours muet. J’ai envie de hurler au monde que je n’en peux plus d’être frappé sans raison, j’ai envie de hurler au ciel que je veux que l’on me rende mes parents et même mon beau-père, d’ailleurs, car au fond je ne le détestais pas pour ce qu’il était mais pour la place qu’il a voulu prendre. Et puis des fois j’ai envie de crier contre moi-même. Me dire d’arrêter de me mentir car ce que je veux cacher me fais mal à un point dont tu n’as même pas idée. Il y a… quelque chose que je n’ai jamais dit à personne pour la simple et bonne raison que je ne me le suis jamais dit à moi-même. A chaque fois que j’ai observé en quelques sortes cette sorte d’évidence, je me suis bouffé de l’intérieur pour me dire que c’était impossible, que ce… c’était une honte. Parce que la vérité c’est que j’en ai marre d’être différent des autres. Je n’en peux plus d’être déviant sur tous les points, parce que je suis un prétendu surdoué, parce que je suis un gamin aussi avancé intellectuellement pour son âge, à ce qu’on dit, que profondément enfantin physiquement et ça, ça me tue. Mais ce qui me tue le plus, c’est que… C’est que… » Essayai-je de dire, mais les mots me manquaient.

Ou plutôt non, ils étaient là, sur le bout de ma langue, au bord de mes lèvres mais je n’y arrivais pas. Alors je fermai à nouveau les yeux et serrai mes poings sur les genoux. Et là, je lâchai ce qu’encore je n’avais jamais réussi à avouer, et à m’avouer.

« Je crois que… je crois que je suis homosexuel… » Dis-je en brisant le silence que j’avais installé.
Je confiais à Julian ma vie, ce que je n’avais jamais fait envers qui que ce soit, pas même entièrement à Sasha. Je pense que l’alcool y était pour beaucoup dans cette logorrhée à laquelle je m’adonnais, mais deux choses était certaines et se vérifieraient demain : soit je pouvais entièrement faire confiance à Julian et ne regretterai ainsi pas de mettre livré à lui, soit j’avais eu tort et tout le monde serait au courant de ma petite vie sans importance. Et ça, je ne saurai le tolérer. Si je n’avais pas la force de me battre pour me venger, j’avais en revanche celle de me supprimer si la vie devenait trop insupportable. Et elle en était déjà à la stricte limite de ce que je pouvais endurer. Cependant, je n’avais pas l’impression qu’il se moquait de moi. Non, dans son regard je pouvais lire, je crois, de la sincérité, et lorsque je lui dis que Maman avait essayé de remplacer l’absence définitive de mon père par la présence d’un étranger, il me demandait si elle y croyait vraiment. Comme si ça pouvait être probable… Je haussai les épaules, d’un air de dire que je n’en avais strictement pas la moindre idée. Et lorsque je lui racontai ma tentative de suicide, faisant de lui la seule personne vivante au monde à être au courant et le plaçant donc à tout jamais parmi les figures les plus importantes de ma vie, lui qui était mon seul et meilleur ami, je baissai le regard lorsqu’il me dit que cela ne faisait pas de moi un être mauvais, vis-à-vis de l’accident qu’avaient eu Maman et David. Je l’écoutais, mais je sentais que cela ressortait entre guillemets par « l’autre oreille ». Je n’arrivai pas à y croire, et je doutais d’y parvenir un jour. Après tout, ce travail d’acceptation passerait par celle de concéder qu’ils soient morts avant de chercher un coupable. Et pour le moment, ce coupable ne sera jamais autre que moi. Si je n’avais pas pété mon câble, si je ne leur avais pas craché à la figure tout mon venin avant de m’enfuir, ils ne seraient pas partis me chercher. Et s’ils n’étaient pas partis me chercher… et bien on connait la suite. En tout cas, j’étais entièrement d’accord avec Jul’ sur ce point : la vie n’était pas un conte de fée. Et pour dire vrai, même si je faisais plus jeune que mon âge, je n’avais strictement jamais cru en ces sottises pour gamins. Gamins auxquels j’appartenais, mais dont je me démarquais déjà intellectuellement et surtout physiquement. J’étais plus petit, plus frêle, et surtout la bonne tête à frapper pour s’amuser. Et ça, même une dizaine d’années plus tard ça n’avait pas changé. A quinze ans, j’étais toujours la bonne tête à claque que l’on aimait martyriser. Et que l’on arrivait à martyriser, devrais-je ajouter.
Alors je parlais. Pour me confier et lâcher ce lourd fardeau que je portais depuis tant d’années sur mes épaules. Et une chose en entraînant une autre, je lui fis une autre de mes plus grandes révélations. Ce secret que je n’avais même jamais confié à ma mère malgré qu’il me pesait depuis des années sur la conscience. J’aimais les hommes, du moins le croyais-je… Aussitôt ces mots prononcés à voix haute et pour la première fois, je ne les regrettais qu’à moitié. J’avais peur qu’il ne les révèle, mais en même temps j’avais lâché du lest. Surpris, visiblement, du moins je crois, Julian me demanda si j’avais déjà ne serait-ce qu’embrassé un garçon, voir ai été allé plus loin. Je hochai frénétiquement la tête.

« Non, non, rien de tout ça. A vrai dire c’est à peine si j’ose regarder des garçons qui pourraient potentiellement me plaire. Je dis ça parce que dès que je ressens une forme d’attrait, je baisse aussitôt la tête et je pars en courant… » Lui confiai-je à nouveau.

Un silence s’installa entre nous. J’avais peur qu’il ne me craigne, me prenne pour une « petite pédale » qui aurait pu avoir des vues sur lui ou quoi que ce soit, et qu’il ne veuille de ce fait partir en courant loin de moi pour ne jamais plus me recroiser et m’effacer définitivement de sa vie. Oui, c’était une idée un peu drastique, mais j’y pensais et, au fond, s’aurait pu être légitime. Il pourrait être écœuré de ma présence, mais… mais il ne bougeait pas. Au fond, je ne savais pas si j’avais raison de le faire ou pas, mais je lui faisais confiance. Et ça, ça n’était pas provoqué par l’alcool, je le savais. Et enfin, Jul’ parla. Il se confia à son tour, et m’expliqua qu’il y a peu de temps, il avait eu une relation sexuelle avec sa meilleure amie, puis, peu de temps après, qu’il avait pris conscience… qu’il était attiré par un homme, lui aussi ? Je tournai la tête vers lui, le cœur battant, ne me sentant plus seul au monde. Il me posa cette question qui semblait tant le perturbé, et après un léger silence, je haussai légèrement les épaules et lui répondis :

« Je ne le sais pas… Je suppose que l’amour n’est pas exclusif. La preuve, on aime ses deux parents à la fois. Même si c’est un amour particulier, pourquoi notre cœur ne serait-il réservé qu’à un seul individu ? Si c’était le cas, il y aurait moins de drame sentimental dans la vie de tout un chacun ou presque. Enfin, je crois… » Lui répondis-je avec sincérité.

Moi, en tout cas, je ne le jugerai jamais pour cela.

« C… Comment tu as vraiment su que tu étais amoureux de ce garçon, toi ? Enfin c’est de l’amour, ou juste une attirance ? Parce que moi… je suis complètement perdu. Je ne sais pas si c’est simplement la crainte d’être gay qui me ronge, alors que je suis parfaitement hétéro’, ou bien si c’est une vérité que je cache depuis des années. Depuis que j’ai… dix ans, je crois ? Non, même avant en fait. Je crois que j’ai toujours eu cette attirance, mais… Je ne sais pas. J’aimerais tant qu’on me donne la réponse, qu’on me le prouve par A+B. Je ne sais pas, qu’un jour un garçon m’embrasse et que ça soit la révélation ou un truc du genre, tu vois ? Mais qui voudrait de moi… Même moi je me déteste, comme tous les autres me haïssent, d’ailleurs. Je ne trouverai jamais personne pour qui je ferai battre le cœur… »

« Je n’en suis pas sûr, hein, mais… en tout cas, ne le dis jamais. S’il-te-plait. » Priai-je à Julian.

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MessageSujet: Re: All I want is to be your friend (joshian) (#)   All I want is to be your friend (joshian) EmptyLun 3 Juil - 22:11

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“L’orientation sexuelle n’est pas quelque chose que nous choisissons. Tu ne devrais pas avoir de honte à être attiré par un homme ou par une femme, voire les deux.” Je le regarde dans les yeux et lui sourit, lui faisant comprendre qu’il n’y a aucune honte à être soi-même. Et sans comprendre comment, je sens la force de poursuivre et de lui dire : “Je ne pensais pas être vraiment attiré par les hommes avant lui, puis je réalise de plus en plus qu’ils m’attirent autant que les femmes.” Après cette révélation, j’avoue avoir couché avec ma meilleure amie puis être attiré par un garçon. C’est la première fois que j’avoue m’être entiché d’un homme, quoique je n’ai pas précisé la partie amour de la chose. Je n'ai néanmoins jamais osé révéler quoi que ce soit à personne, pas même à Doryan et encore moins à Tess. C’est libérateur, certes, mais extrêmement angoissant que de réaliser que j’ignore exactement ce que je veux. Serais-je capable de faire un choix entre les deux? Et si j’avais à faire un choix, serais-je capable d’effacer l’autre de mes pensées? J’ai toutefois l’impression qu’autant je peux l’espérer, je n’aurai jamais la chance d’appeler l’un des deux mien ou mienne. Alors que Nolan est en relation avec ma soeur, Tess n’a définitivement aucun sentiment pour moi. Enfin, c’est ce que je me convaincs de penser. Je dois avouer que ses agissements vis-à-vis moi demeurent toujours ambigus, mais j’ose croire que si réciprocité il y avait, elle me l’aurait démontré plutôt. Peut-être puis-je encore me permettre de rêver au jour où elle m’avouerait partager mes sentiments, mais j’en doute fort bien. D’ailleurs, je n’ai moi-même jamais osé lui avouer être fou d’elle. Ça fait pourtant des années que je la porte dans mon coeur et jamais n’ai-je été capable d’être entièrement honnête, pas même cette fois où nous avons décidé de passer le cap et de faire l’amour. Tentant d’éloigner ma propre confusion sentimentale, j’octroie l’entièreté de ma concentration à mon nouvel ami qui semble de plus en plus s’ouvrir à moi… et à lui-même. “Peut-être qu’il est réservé qu’à une seule et unique personne et que j’accuse de la non-réciprocité des sentiments de ma meilleure amie en me voilant le visage de faux sentiments envers une autre personne…”, lui dis-je, le regard perdu dans l’obscurité réconfortante de l’endroit. “C’est de l’amour… enfin, je crois. Pour être franc, lui et moi avons couché ensemble. Plus d’une fois. Mon coeur bat la chamade à chaque fois, je suis heureux, je me sens aimé, tu vois? Et je suis persuadé que tu peux te sentir comme ça, toi aussi. Il y a quelqu’un un jour qui entrera dans ta vie sans que tu ne t’y attendes et qui te montrera que tu peux être aimé et t’aimer toi-même”, lui dis-je en lui caressant doucement le dos, mon geste se voulant entièrement amical. “Ne le prends pas bizarrement, mais dis-moi si tu ressens quoi que ce soit…” Je lui souffle ces paroles avant d’incliner mon corps en sa direction et de capturer avec délicatesse ses minces lèvres. Je l’embrasse tout doucement et intensifie le baiser autant qu’il me le permette. Je sens qu’il n’est pas entièrement à l’aise dans l’action, mais j’ose croire que ce n’est que le manque d’expérience qui le rend aussi insécure et maladroit. Et lorsque nous nous décollons enfin, je le regarde et lui demande: “Et puis?”
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MessageSujet: Re: All I want is to be your friend (joshian) (#)   All I want is to be your friend (joshian) EmptyMar 4 Juil - 9:42

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J’écoutais attentivement les explications et les conseils de Julian question cœur. En fait, il n’avait si tort que ça, j’en avais conscience. Non je n’avais pas à être honteux à éprouver des sentiments pour un sexe ou bien pour les deux genres, je le savais, cependant il y avait un large fossé entre la compréhension, et le ressentiment. Venant de quelqu’un d’autre, de lui par exemple, je n’éprouvais pas le moindre dégoût ou la moindre peur, étant ce qui caractérise le plus souvent les homophobes. Je pensais que c’était une manière d’aimer comme une autre, oui, mais pas pour moi.

« C’est juste que… j’en ai marre d’être déviant de la norme partout. Physiquement, mentalement et à présent sexuellement ? Non, trop peu pour moi. » Lui dis-je sans cesser de fixer le bout de mes Converses, les mains dans les poches car je commençais par avoir vraiment froid.

Mais mon mental travaillant d’arrache-pied, je ne prêtais pas garde à la température qu’il pouvait bien faire, ou aux frissons qui parcouraient mon corps. Non, j’étais obnubilé par notre conversation, et par les révélations que me faisait Jul’. Je relevai le regard et posai mes yeux bleus d’océan dans les siens, croisant dès lors son sourire. Petit à petit, me dit-il, il ressentait un attrait pour la gente masculine qu’il ne se connaissait pas. A tel point que cette attraction concurrençait même celle des femmes. Puis il me parla de ce garçon pour lequel il éprouvait un petit quelque chose, même s’il avait eu des rapports avec sa meilleure amie. Son histoire était vraiment complexe et je comprenais qu’il soit effectivement perdu. Je lui demandais alors quel genre de sentiment ressentait-il. Etait-ce juste de l’attrait, de la passion ou bien réellement de l’amour ? A cela il me répondit qu’il éprouvait peut-être de l’amour viscéral pour l’un des deux, sa meilleure amie ou son copain, mais qu’il se tournait plus vers l’un que vers l’autre pour fuir la douleur de ne pas ressentir de réciprocité amoureuse pour celui qu’il aimait vraiment. C’était vraiment compliqué son histoire, mais je ne pouvais que le comprendre. Malheureusement, je craignais bien de ne pas avoir la clé de son mystère, de ne pas m’y connaître suffisamment en amour pour pouvoir le rassurer et lui apporter quelconque réponse quant à son questionnement. Finalement, il me dit éprouver de l’amour, à bien y réfléchir. Du moins le pensait-il. Sauf qu’à mon avis - et je me gardais bien de lui dire car au fond je n’en savais fichtrement rien – il devrait davantage raisonner avec le cœur plus qu’avec sa tête. Plusieurs fois, me confia-t-il, il avait couché avec ce garçon qui devait être au lycée lui aussi, ou bien être plus âgé et dans ce cas je ne le connaissais pas de vue. En tout cas, je respectais sa volonté d’anonymat. Il se sentait aimé quand il était avec lui, et me dis que je pouvais très bien vivre cela aussi un jour, à mon tour. J’étais perplexe quant à cette idée, car tous les lycéens semblaient s’être soit légués contre moi, soit éprouver la plus vive indifférence à mon égard. J’étais le jouet de tous les martyrs, rien de plus, rien de moins. Mais je hochai tout de même la tête, priant intérieurement pour qu’un jour pas trop lointain je puisse vivre ce qu’il me décrivait, cette idylle à laquelle, je le pensais, tout le monde devait y avoir droit. Même moi, qui me sentait faible et impuissant. Comme on dit, chaque pot a son couvercle, à moi de trouver le mien à présent. Homme ou femme, même si j’en avais bien une petite idée quoiqu’incertaine derrière la tête.
Je sentis sa main caresser affectueusement mon dos et je lui adressai un léger sourire pensif qu’éclairait le réverbère clignotant par moments, autour duquel des papillons de nuit virevoltaient. Là, il me demanda de ne pas de ne pas prendre la chose bizarrement et de lui dire ce que je ressentais. Ne comprenant pas de quoi il pouvait bien parler, je tournai la tête vers lui, demandant un « quoi ? » auquel il ne répondit pas par des mots, mais par… un baiser ? Ce fut le premier de toute ma petite vie. Jamais personne en quinze ans ne m’avait embrassé, et sur le moment je fus plus que surpris. Cependant, je sentis étrangement mon cœur s’emballer. C’était stupide à dire, mais je ne savais pas tellement comment faire, comment lui rendre ce baiser qui se faisaient si doux. Bien sûr je ne me voilais pas la face : il n’y avait pas de sentiments dans ce baiser, et c’était peut-être là ce qui me gênait le plus. D’un autre côté, cela me rassurait aussi car je n’avais pas une « exigence de réussite », dans le sens où puisqu’il était mon ami, je n’avais pas à m’obliger d’être un « serial kisseur », d’être hyper performant. Et heureusement, parce que je me sentais nul, même si cette réflexion me vint a posteriori. Sur le moment je ne pensais plus à rien, ni même à mes préoccupations qui semblaient s’être envolées. Grâce à Julian ce soir, je venais d’obtenir ma réponse. Grâce à lui, je crus comprendre ce que je désirais, et ce que je ne désirais pas. Alors lorsque nos lèvres se séparèrent, malgré que quand je réalisais ce qu’il se passait j’eus essayé de faire de mon mieux, Julian me demanda ce que j’en pensais. Et réfléchis un dernier et bref instant, priant pour que mon cœur cesse de battre comme un dégénéré dans ma poitrine, et lui répondis enfin :

« Je… je crois que j’ai compris. Il faudrait que je compare avec une fille, mais je n’en aurai pas l’opportunité parce qu’honnêtement cela ne me tente pas. Nous ne sommes qu’amis, et pourtant j’ai vraiment ressenti des choses. Beaucoup de choses, et j’ai vraiment aimé ça. » Lui avouai-je.

Je lâchai un léger soupir et lui offris un sourire, me sentant tout-à-coup libéré de je-ne-sais-quoi, tout du moins d’un poids qui me faisait cruellement souffrir. Alors je lui en fis part.

« Je ne m’attendais vraiment pas à ce que tu fasses cela, t’es malade. » Riais-je doucement.

« En tout cas excuse-moi pour ma piètre prestation, je dois être super mauvais, alors que toi… bah tu dois le savoir mais tu embrasses très bien. J’attends de voir ce que je ressentirai vraiment quand je tomberai amoureux, mais pour le moment je crois que je peux affirmer que oui, je suis gay… » Me confiais-je.


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MessageSujet: Re: All I want is to be your friend (joshian) (#)   All I want is to be your friend (joshian) EmptyMar 4 Juil - 20:37

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Je lui explique d'une voix calme et bienveillante que l'orientation sexuelle n'est pas garante de nos désirs, mais de ce que nous sommes. Il me répond avec cette même tristesse que j'observe toujours dans son regard qu'il ne veut pas être non conformiste. Je pousse un long soupir. Ce genre de discours m'irrite désormais plus qu'auparavant. "Cette "norme" ne devrait pas exister. Plus les gens se lèveront pour la contredire, plus elle s'effacera... et plus il deviendra normal d'être qui nous sommes. On appelle ça l'évolution, Josh. Et s'il y a une chose dont tu pourras un jour être fier, c'est d'avoir participé à l'évolution des mentalités arriérées." Je le gratifie d'un sourire sincère. Ma maturité s'est emparé de ma voix: on m'a souvent dit que j'étais très mature pour un garçon de mon âge, compliment que j'accuse toujours avec fierté. J'ai vécu plusieurs événements dans ma vie qui m'ont amené là où j'en suis. Cette dernière année m'a beaucoup appris. Elle m'a appris à être fort quand je veux pleurer, à essuyer les larmes quand je veux les laisser déferler sur mes joues, à me relever plutôt qu'à rester cloué au sol là où le poids de ma peine m'abat. Je ne peux cacher le fait que les larmes me visitent encore lors de ces longues nuits où je ne trouve pas sommeil, mais je me réveille toujours avec ce sourire éclatant sur mes lèvres, me rappelant que ce n'est qu'avec un esprit positive que je passerai à travers mon deuil et l'absence prolongée de mon père qui semble hésiter à revenir dans ma vie.

Prenant son questionnement comme un appel à l'aide, je me suis risqué à déposer un tendre baiser sur ses lèvres vierges, désirant saisir l'opportunité d'atteindre ne serait-ce qu'une parcelle de la réponse qu'il recherche. Il n'a pas à avoir honte de douter de son hétérosexualité, car l'amour ne devrait être destiné pour le sexe opposé. L'amour est quelque chose d'unique et de magnifique. Pourquoi faut-il se mettre des barrières dans le seul et unique but de plaire à la société? Pourquoi ne pas être tout simplement soi-même, aimer qu'il l'on aime et être attiré par qui nous attire sans arrière-pensée? J'en suis venu à l'apprendre par moi-même: ce moment où j'ai embrassé Nolan pour la première fois, ce moment où j'ai réalisé que cette fascination pour ce garçon n'est qu'autre que des sentiments sincères que j'éprouve pour lui. Depuis ce moment, je ne vois plus les choses de la même façon. Au contraire, je les vois d'un nouvel angle. Un angle plus ouvert, plus authentique; je les vois de mon angle à moi. Lorsque nos lèvres se descellent, nos regards se croisent et je lui demande s'il a ressenti quoi que ce soit. Après tout, n'est-ce donc pas le but de mon geste impulsif? "Si un jour l'envie te prend d'essayer avec une fille, tu le feras. Et tu verras. Tes expériences vont forger ton identité", lui dis-je en conservant cette proximité que nous avons créée. J'ai vraiment l'impression que Joshua et moi sommes destinés pour devenir de très bons amis, et je dois avouer avoir besoin de quelqu'un à qui je peux me confier. Quelqu'un qui n'est pas Tess ou Doryan; quelqu'un qui ne risque pas de m'en faire voir toutes les couleurs si je décidais d'être entièrement honnête.

"Malade, moi?" Je touche mon front et laisse ma paume appuyée sur ma peau pendant quelques secondes avec une moue faussement intriguée. "Non, je te confirme que je vais très bien!", lui dis-je en l'accompagnant dans son rire. Dans les instants qui suivent, il m'avoue avoir eu la confirmation. Ou du moins, avoir senti suffisamment de choses pour conclure qu'il ne peut être hétérosexuel. "Je présume que je vais le prendre comme un compliment." Je ricane légèrement, gonflant mon torse en mode fier lorsqu'il me dit qu'il est gay. "Et t'en fais pas, j'étais nul à un certain moment, moi aussi. Ça vient avec la pratique." Je lui fais un clin d'oeil complice et me risque à lui ébouriffer légèrement les cheveux. Joshua est un an mon cadet et semble déjà bien plus jeune que ses quinze ans, alors il est relativement tentant de m'attaquer amicalement à lui, incapable de me défaire de mon côté espiègle. "Ça m'a fait du bien de me confier à toi... Je n'ai parlé de lui à personne." Je pousse un long soupir et retrouve mon sérieux. Mes pensées vagabondent brusquement à travers le chaos que sont mes sentiments pour s'arrêter sur ce magnifique sourire qui ne faille de me faire tomber un peu plus amoureux...
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MessageSujet: Re: All I want is to be your friend (joshian) (#)   All I want is to be your friend (joshian) EmptyMar 4 Juil - 22:19

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Je n’en revenais pas… Je ne me doutais absolument pas qu’il ferait ce qu’il a fait. Qu’il était allé jusqu’à m’embrasser. Bien sûr nous ne partagions l’un comme l’autre aucun sentiment amoureux, mais nous nous apprécions assez pour nous faire confiance presque aveuglement et tout nous dire. Etait-ce l’alcool ou une amitié profonde naissante qui engendrait cela ? Je l’ignorais. Quoiqu’il en soit, j’adorais passer ces moments avec lui, et très honnêtement partager avec lui ce baiser aussi. Lorsque je lui dis en riant qu’il était un grand malade, encore surpris par cet acte, il posa sa main sur son front  à la manière d’un mauvais dramaturge, et m’assura que non, il était en parfaite santé, ce qui me fit rire de plus belle, tout comme lui. Nos éclats de voix troublaient la quiétude de ces lieux déserts, et c’était parfait ainsi. Personne n’était là pour nous embêter ou nous critiquer, voire nous surprendre tous les deux dans ce moment qui pourrait très vite devenir gênant voire critique. Si quelqu’un apprenait que Julian ou moi étions gays, nous étions finis. Surtout lui à vrai dire, car en ce qui me concernait au lycée, tout le monde semblait le suspecter. Pourquoi je n’en sais rien, ça devait être marqué en lettres lumineuses sur un écriteau posté au-dessus de ma tête. Je m’excusai en tout cas auprès de lui pour ma piètre performance en tant qu’embrasseur, et saluai la sienne qui fut, honnêtement, très agréable. Il bomba le torse de fierté et je poussai un long soupir qui fit s’envoler une mèche de ma frange en levant les yeux au ciel.

« Non mais quel vantard… » Plaisantais-je d’un air faussement blasé.

Puis il me dit de ne pas m’en faire car lui aussi était nul au tout début. Cela viendrait avec la pratique. D’un air faussement outré, je lui répondis alors :

« Tu étais nul ? Nul ? Ça veut dire quoi, que je le suis carrément moi aussi ? Je veux bien que ça vienne avec la pratique, mais… nul, à ce point ? » Lui demandais-je en croisant les bras, jouant for bien la comédie.

Pour toute réponse il m’attira contre lui pour m’ébouriffer les cheveux, et je protestai en essayant de me débattre, en vain. Il avait bien plus de force que moi. Pas difficile, en même temps… Lorsqu’il me relâcha je le fusillai faussement du regard, avant de passer une main dans mes cheveux pour me recoiffer à peu près. Puis il me dit que ça lui faisait du bien de se confier à moi, surtout qu’il n’avait parlé de ce garçon à personne. J’écarquillai légèrement les yeux, étonné par cette révélation, puis lui offris un petit sourire. Je le poussai légèrement du coude, ou plutôt lui donnait un léger coup car de là à le pousser il en faudrait un peu plus, et lui répondis :

« Alors, merci. Je sais combien c’est difficile de se confier à quelqu’un. Il y a tellement de choses que je cache aussi au fond de moi, tu sais. Déjà tu sais vraiment que je suis supposément gay, du moins on va dire sûr à 90 pourcents. Je n’ai pas encore trouvé vraiment l’homme qui me fera tourner la tête, s’il existe et surtout s’il veut bien de moi, ce qui n’est franchement pas gagné. Regarde-moi, on dirait que j’ai à peine treize ans. Je ne sais pas, j’ai dû avoir un choc à cet âge qui m’a empêché de continuer à grandir. » Lui dis-je, avant de m’arrêter, pensif.

Si je devais compter combien de chocs j’ai pu vivre, on ne s’en sortirait pas. Je ne dis pas que je suis la personne la plus malheureuse au monde car on a tous nos joies et nos peines, mais je n’étais pas quelqu’un d’heureux.

« Tu sais, on n’a failli ne jamais se rencontrer. » Lui dis-je d’un air devenu soudainement si sombre.

« La… la seule personne qui connait se secret l’a emportée dans sa tombe, et il s’agit de mon beau-père. Mais bon, je ne pense pas que tu veuilles entendre ça, je me trompe ? Et puis je ne pense pas avoir l’alcool mauvais alors j’ai plus envie de m’amuser plutôt que de remuer la terre qui ensevelit nos morts. Alors je veux te demander un truc. » Lui dis-je en me tournant vers lui, l’air résolu.

« J’ai une requête à te faire. Si je suis si nul que ça, si jamais je rencontre l’homme de ma vie et que, ô miracle il veuille bien de moi – je dis bien « miracle » – voudrais-tu bien me donner des conseils ? Me montrer comment on fait pour embrasser du tonnerre ? »

Puis j’éclatai à nouveau de rire, et lui dis :

« En temps normal je ne t’aurai jamais, jamais demandé ça, mais là je suis complètement déchiré je crois ! »

Deux bières et six shoots de vodka, il me fallait au moins ça pour que je sois à ce point entrepreneur, moi qui d’habitude avais même honte et m’excuserais presque de respirer le même air que les autres.


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MessageSujet: Re: All I want is to be your friend (joshian) (#)   All I want is to be your friend (joshian) EmptyLun 17 Juil - 21:29

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Je ne suis pas suffisamment saoul pour ne pas savoir ce que je fais; j'ai parfaitement conscience avoir déposé mes lèvres sur celles de Joshua et je n'en suis pas choqué. Peut-être va-t-il me repousser énergiquement en me traitant d'imbécile? J'ose sans même penser à cette possibilité, comme si mon geste ne peut possiblement avoir de conséquences négatives. J'avoue agir par bonté, en plus d'avoir les idées légèrement influencées par l'alcool que j'ai précédemment ingurgitée. Lorsque nos lèvres se descellent après un baiser pour le moins intéressant, mes craintes tombent immédiatement. Notre étreinte est accueillie sans tourmente, ce qui me rassure énormément. Ses bons compliments flattent mon égo et c'est avec un rire franc que je gonfle ma poitrine et me la joue prétentieux question de détendre l'atmosphère. Je ne veux pas qu'il croit que je tente quoi que ce soit à son égard, car je n'ai aucun sentiment vis-à-vis lui et je crois avoir mis les choses bien au clair. De son côté, je ne doute pas non plus que nous sommes qu'amis, et c'est le plus important pour moi. Ma tête est déjà suffisamment accaparée par les milles et une réflexions portant sur ma meilleure amie et Nolan, je peux ainsi bien me passer d'une troisième personne... À moins qu'on me greffe un second coeur. Sinon, je crois que m'arrêterai à deux personnes, et encore là, c'est déjà trop!

Je le rassure en lui disant que j'ai été nul moi aussi, ce qu'il semble prendre comme une insulte. Je ricane doucement pour lui faire comprendre que loin de là est mon intention. Après tout, c'est comme le vélo: on peut se casser la figure la première fois, mais au fil du temps, on apprend à pédaler et le reste se fait seul. "C'est pas du tout ce que je voulais dire, idiot!", lui dis-je en simulant une claque derrière sa tête que je ne lui remets évidemment pas. Je poursuis mes rires qui se veulent toujours aussi généreux et sincères. Quand ma gorge se calme et que je reprends un semblant de sérieux, je lui avoue être content de pouvoir me confier à lui. Pouvoir enfin discuter de ma relation avec Nolan - sans que je n'évoque son nom, ceci dit - m'apporte une certaine sérénité d'esprit dont j'ai impérativement besoin, comme si une fois les paroles envolées la culpabilité disparaitrait. Et pourtant, je la sens encore là, au creux de mon ventre qu'elle domine impitoyablement. C'est une peur constante que je ressens et j'ignore comment les choses se dérouleront dans les prochaines semaines... Et c'est bien cet inconnu qui me terrifie et chasse toute possibilité d'assurance et d'épanouissement réel.

"Tu vas trouver quelqu'un, ça j'en suis certain. L'amour ne tombe pas du jour au lendemain et certains attendent longtemps avant de trouver le bon... Mais ce serait te mentir que de te dire que l'amour est absent de souffrance." Je baisse ma tête après avoir prononcé mes dernières paroles. J'ai l'impression que le destin n'ira jamais en ma faveur, car décidément, ni Tess ni Nolan n'arrêtera son choix sur moi. Sans grande surprise, la conversation prend un chemin plus... triste. L'aveu de Joshua me laisse sans mot et me terrifie à la fois; je me sens désormais comme son seul et unique pilier et ça m'effraie. En même temps, j'ai envie d'être son ami et de l'épauler dans les moments difficiles, au même titre que je sens qu'il pourra être là lorsque j'aurai besoin d'une béquille pour m'aider à avancer malgré la douleur qui me donne envie de tout abandonner. Je dépose ma main sur son épaule et dessine un regard compatissant sur mes lèvres quasi-invisibles dans la noirceur désormais amplifiée par le réverbère qui lutte difficilement pour demeurer allumé. "Ne te gêne pas pour m'en parler, sérieusement", lui dis-je d'un ton qui se veut tout à fait franc. Je veux que mon honnêteté ne sème aucun doute dans son esprit. Qu'on se comprenne bien: il est mon ami et malgré l'état embryonnaire de notre amitié, je suis à son écoute.

Il me demande ensuite, de façon plutôt implicite, de l'aider à améliorer ses aptitudes de kisser. Comment pourrais-je lui dire non? Je rigole doucement avant de prendre parole : "Tu peux le dire que t'as envie de m'embrasser encore!", lui dis-je d'une voix qui se veut taquine. Et une fois encore, je capture ses lèvres et donne un deuxième souffle à notre embrassade.
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