contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Until death separates us (nolay) (#) Jeu 22 Juin - 2:56
It seems to me that when I die these words will be written on my stone(10 ans plus tard)
Tu te regardes dans le miroir, ton coeur bat la chamade. Tu fermes les yeux, un sourire aux lèvres. Tu te souviens de ta demande, tu te souviens des yeux de ta fiancée, tu te souviens de ce moment rempli d'émotions. Vous en avez vécu des choses. Tu n'as déjà plus de force sur tes jambes, tu te sens tellement faible depuis quelques jours. Il faut dire que ton cancer est véritablement en train de te bouffer peu à peu. C'est dingue, parce que ta vie a pris un tourment depuis sept ans. Bon sang, tu te souviens de votre rencontre, avec May-Line, tu as eu le béguin pour elle dès que vos regards se sont croisés. À cette époque, tu étais encore en bonne santé. Très rapidement, vous vous êtes mis ensembles, très rapidement, tu as su qu c'était la femme de ta vie. Mais malheureusement, les choses ne sont pas aussi simples. Quand tu as eu ton premier cancer, tu ne savais pas comment t'en sortir, pourtant May-Line n'est jamais parti, elle t'a soutenu, elle t'a aidé à remonter quand tu avais l'intention de baisser les bras, et quand vous avez appris que tu étais guéri, c'était sûrement la soirée la plus magique de ta vie. Et pourtant, très peu de temps après, le cancer est revenu, et tu savais que c'était foutu.
« Papa, tu m'aides ? » Tu sursautes, tu ne t'es pas rendu compte que Lucie était là. Il faut dire que May-Line est chez Clarisse depuis la veille, vous avez tenu à faire les choses correctement, et malheureusement, ne pas voir la mariée la veille du mariage était dans les plans. Pourtant, vous ne vous êtes pas quittés, vous vous êtes échangé des messages durant une bonne partie de la nuit, parce que sans May, tu étais dans l'incapacité de fermer les yeux. « Je vais t'aider mon coeur. » Tu souffles à ta puce de trois ans. Puce qui est très excité face à l'arrivée de son frère le mois prochain. Tu te sens rassurer, les projets d'avenir te poussent à avoir de l'espoir, parce que tu refuses d'accepter que la faucheuse n'est pas très loin. Tu l'aides à enfiler sa robe, c'est elle qui s'occupe des alliances, elle était tellement heureuse, vous lui avez annoncé cette mission. « Tu vas enfiler ton manteau ? Papi t'attend dans le salon, il va t'aider. » Tu embrasses son front, elle s'empresse de le faire. Heureusement que tes parents sont là, ils ne te lâchent pas. Tu te regardes une dernière fois dans le miroir, tu ajustes ta cravate qui va si bien avec ton costume bleu marine, un sourire aux lèvres, aujourd'hui, est le bon jour.
Tu prends ton médicament, tu te sens vraiment faible, mais tu ne veux pas inquiéter tout le monde aujourd'hui, ce n'est vraiment pas le moment. Lucie monte dans la voiture avec ta mère à l'arrière, tu souris, un véritable sourire alors que ton père presse légèrement ton épaule. Il allume le moteur, et conduit jusqu'à l'église, là où tous les invités vous attendent. Pour tout dire, il n'y a pas grand monde, juste ta famille, vos amis proches, et la famille de ta copine. Une soixantaine de personnes. L'ambiance dans la voiture est plutôt bonne, tu oublies un peu ton cancer, parce que Lucie est tellement heureuse de voir ses parents se marier, elle n'arrête pas de raconter des histoires et ça te fait chaud au coeur. Quand ton père se gare, tu sors doucement, parce que si tu vas trop vite, tu as la tête qui tourne. « Comment tu te sens mon chéri ? » Tu relèves le regard, c'est ta mère, tu es certain qu'elle a attendu que Lucie file avec ses cousins pour te poser la question. Tu essayes de lui sourire, doucement. « Je vais bien, ne t'en fais pas. » Tu lui avoues, en embrassant son front. Tu marches, longes l'église pour arriver jusqu'à l'autel. Ton coeur bat rapidement, non bordel, tu ne vas pas bien, tu le sens. Les invités se lèvent, la musique se lance, tu vois May-Line qui entre dans la salle dans sa sublime robe, elle est tellement, tellement belle.
Le problème, c'est qu'elle n'a pas le temps de faire la moitié du couloir que tu t'évanouis, que tu perds automatiquement connaissance.
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Sujet: Re: Until death separates us (nolay) (#) Jeu 22 Juin - 4:05
❝ Until death separates us ❞ Nolay
Pour la troisième fois en moins de dix minutes, je me regarde dans le miroir pour lisser ma robe. Du moins, pour essayer. Parce qu'avec mon ventre rond comme une montgolfière, j'ai vraiment du mal à me trouver jolie. Je me tourne vers ma sœur qui me regarde avec un sourire amusé et je lui redemande d'une voix stressée. « Tu es sûre et certaine que ça va… ? On dirait que je vais exploser. » Clarisse s'approche de moi, dépose ses mains sur mon visage et m'oblige à me retourner pour affronter une nouvelle fois mon reflet dans la glace. « Tu es magnifique May-Line. Et ce n'est pas Nolan qui te dira le contraire. » Elle dépose un baiser sur mon front et je lui souris. Elle a raison. Sinon, nous ne serions pas sur le point de nous dire oui. Il est vrai que je m'étais imaginé un mariage avec une robe de princesse, mais ce qui compte le plus pour moi aujourd'hui, c'est que la terre entière sache que nous nous aimons. Nous nous sommes rencontrés il y a dix ans, jour pour jour. Il a suffit d'un regard, d'un sourire, pour que je sache que c'était lui. Nous avons vécu des moments magiques ensembles et les plus belles années de ma vie, elles sont à ses côtés. Lucie, notre petite fille, est venue agrandir notre famille il y a trois ans. La concrétisation de notre amour parfaite. Elle fait notre bonheur depuis et elle nous permet de nous battre, de garder la tête haute. Parce que la vie ne nous a pas faite que des cadeaux.
On se croit souvent invincible. Quand on nage dans le bonheur, il est souvent difficile de s'imaginer qu'il peut nous être arraché à n'importe quel moment. Et c'est bien connu, les histoires tragiques arrivent aux autres, mais pas à nous. Pourtant, le destin a décidé de jouer avec nous. Peut-être était-il jaloux de notre histoire d'amour ? Quoi qu'il en soit, quand le médecin nous a annoncé que Nolan avait un cancer, la terre a cessé de tourner. C'est un mot qui fait peur, même encore aujourd'hui. Un mot tabou à ne pas prononcer. Un mot qui est souvent synonyme du pire. Mais on n'a jamais baissé les bras. Du moins, il n'a jamais laissé les bras. Il s'est battu comme un héros. Il était mon héros. Je l'ai soutenu de toutes mes forces, je ne l'ai jamais quitté. Il aura fallut un an de bataille acharnée pour qu'il remonte la pente. Mais tout ça pour quoi… ? Pour que quelques mois plus tard on nous annonce une rechute. Et là, le monde s'est écroulé de nouveau.
Mais aujourd'hui, c'est notre journée. Celle que nous préparons depuis des mois, celle qui deviendra sans doute le plus beau jour de ma vie. À égalité avec la naissance de notre fille et la futur naissance de notre fils. Ma sœur m'appelle du bas des escaliers, me suppliant de me dépêcher avant que nous soyons en retard. « Je sais que la mariée doit toujours se faire désirer, mais dépêche-toi ! Il va croire que tu lui poses un lapin sinon. » Cette remarque me fait rire, je rabats mon voile devant mon visage et je descends au rez-de-chaussé. Mes parents sont là et je peux voir les larmes briller dans les yeux de ma mère. Elle me serre contre elle, mon père fait son dur à cuir, mais je vois qu'il se retient de ne pas pleurer. Quant à mon frère, il m'adresse un sourire heureux et je lui rends la pareille.
Nous arrivons devant l'église quelques minutes plus tard. Ma famille pénètre à l'intérieur et je reste seule à l'extérieur avec mon père. Il me prend enfin dans ses bras et me murmure à l'oreille. « Tu es magnifique ma chérie. » Je lève les yeux vers le ciel pour contenir mes larmes et lui réponds dans un murmure. « Merci papa. » Je lui prends le bras et nous avançons, bras dessus, bras dessous, vers ma destinée.
Nous entrons dans le lieu saint, l'orgue retentit, tout le monde se lève et je me sens fière. Fière de l'homme que je vais épouser. Fière de me trouver là aujourd'hui. Il est beau dans son costume. Et je l'aime. Je l'aime tellement. J'arrive vers le milieu du couloir, mais je peux lire dans son visage que quelque chose ne va pas. La peur me gagne et quand je le vois tomber, je tombe avec lui. Mon père me retiens, mais je me retire vivement de son étreinte pour me précipiter vers lui. Je ne peux pas courir dans cette fichue robe, avec ce fichu ventre et les mètres qui me séparent de mon fiancé me paraissent être des kilomètres. Quand j'arrive à son niveau, je me laisse tomber à ses côtés, ma main se porte automatiquement à son cou où je prends son pouls. Il est faible, si faible. Mes yeux baignés de larmes se relèvent et je parcours la foule du regard. Lucie est dans les bras de ma sœur. Mon frère est déjà au téléphone avec les secours et moi, je ne sais plus quoi faire. Je le serre contre moi, contre mon cœur et je prie n'importe qu'elle Dieu de l'aider, de le secourir. J'appelle au miracle parce qu'au fond, je sais très bien que c'est la seule chose qui pourra le sauver.
L'attente est interminable. Je n'ai laissé personne s'approcher de moi, personne me toucher et je peux lire la détresse et la peur dans les yeux de nos proches. Mais personne, je dis bien personne ne peut ressentir ce que je ressens actuellement. J'entends la sirène des pompiers, les brouhaha de la foule. On me relève avec douceur, on m'arrache à mon seul amour et mes jambes flanches une seconde fois. Mon frère se précipite vers moi et m'attire contre lui. Je n'entends plus rien. Je ne vois plus rien. Je sens juste les bras protecteur de Claüs sur mon corps. Quelques secondes plus tard, Lucie vient me rejoindre et je serre sa petite main dans la mienne. Pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi maintenant ? Je vois son corps partir sur un brancard et les dernières paroles que j'entends, ce sont celle de ma sœur. « On va à l'hôpital May, on ne vous lâche pas. » Pour le reste, j'agis machinalement, comme un robot. Je suis brisée. En des milliers de petits morceaux.
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Sujet: Re: Until death separates us (nolay) (#) Jeu 22 Juin - 4:34
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Tu le sentais, ce n'était pas possible, c'était trop facile si les choses se dérouler correctement. C'était trop facile. Tu n'as même pas pu prévenir quelqu'un, tu as simplement senti ton corps te lâcher et tu t'es effondré. Tu ne te souviens de pas-grand-chose. Une douleur au creux de ton ventre, sûrement. Tu n'en sais rien. Mais depuis que tu t'es réveillé, tu le sentais que les choses allaient mal se passer. Tu viens de t'effondrer, le jour de ton mariage, ça veut bien dire que tu es complètement faible, non ? C'est douloureux. Tu aimerais être un bon fiancé, tu aimerais apporter à May-Line une meilleure vie. Elle ne mérite pas d'avoir un homme qui n'est même pas capable de prendre soin de lui. Putain. Tu l'aimes tellement, et tu réussis encore à tout gâcher. Tu lui pourris assez la vie avec ton cancer de merde, et celui-ci veut même se manifester le jour de ton mariage. Mais vous avez fait quoi de mal pour mériter tout ça ? Bordel, vous payez vos factures, vous vous montrez discret, vous ne cherchez pas à avoir toute l'attention. Tu voulais juste l'aimer, c'est si mal que ça ? C'est si mal, de vouloir s'unir à la femme de sa vie ? Puis vous êtes dans un lieu saint, alors Dieu te déteste autant pour que tu t'écroules devant tous le monde ?
Tu es totalement inconscient. Tu ne sais pas qu'il y a May-Line qui te prend dans les bras, qui est sûrement en train de prier à ce foutu dieu pour que tu restes en vie. Tu n'as pas entendu les bruits choqués des invités qui t'ont vu tomber au sol, tu n'entends pas le silence pesant, tu n'entends pas ton beau-frère qui appelle une ambulance, ta fille qui est sûrement en train d'essayer de comprendre ce qu'il se passe, les pleurs de ta fiancée après avoir senti ton faible pouls. Toi, tu te sens simplement faible, tu souffres, une douleur que tu ne sais même pas expliquer. Tu ne sens pas ton corps qui est soulevé, mis sur un brancard, alors que tu es directement transporté à l'hôpital. Tu n'as même pas pu lui dire tes vœux, tu n'as pas pu lui dire que tu l'aimais à un point inimaginable, tu n'as pas pu avoir les larmes aux yeux en lui murmurant un je t'aime qui signifie tellement de choses. Un je t'aime, qui signifie de nombreux mercis ; merci pour Lucie, merci pour ce futur garçon, merci qu'elle reste là à t'aimer, merci d'avoir changé ta vie. Tu rates tout, tu gâches tout. Et quand tu reprends connaissance, tu vois flou, tu essayes d'appeler ta fiancée, mais tout devient très rapidement noir. Tu veux May-Line, tu veux lui demander pardon, tu veux lui dire que c'était une mauvaise blague, mais tu n'es même pas capable d'aligner un mot sans avoir la sensation de perdre le fil du temps, merde Nolan.
Tu es resté un moment inconscient. Quand tu ouvres les yeux, tu constates en premier lieu que tu es branché à une multitude de machines. Tu regardes aux alentours, tu constates aussi qu'il fait nuit. Tu veux ta femme bordel. Alors, tu remarques qu'il y a une main qui a lié tes doigts aux siens. Ton regard suit cette main, pour remarquer May-Line. Elle est réveillée, elle est encore debout alors sûrement qu'elle vient d'arriver. Tu as les larmes aux yeux bien très rapidement. « Je suis désolé... » Tu dis difficilement. Tu te sens extrêmement faible, tu sens les larmes qui coulent le long de ta joue. « Je vais bien, mon coeur ça va, viens là... » Tu lui dis, pour essayer de rassurer ta fiancée, mais quand elle se plonge dans tes bras, tu n'as même pas le temps de t'excuser encore une fois. Tu vomis du sang, complètement, ton corps se met à trembler et tu vides ton estomac sur sa robe, alors que tu éclates en sanglots en même temps. C'est douloureux, tu souffles, tu n'en peux plus, tu veux que tout ça se termine. Tu voulais juste être heureux bordel.
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Sujet: Re: Until death separates us (nolay) (#) Jeu 22 Juin - 13:16
❝ Until death separates us ❞ Nolay
Le vide. Une sensation étrange, indescriptible, angoissante. Et que personne mériterait de connaître. Pour dire, je ne le souhaiterais pas même à mon pire ennemi. Je me suis toujours battue contre cette impression, je ne l'ai jamais laissé me gagner, mais aujourd'hui, je n'ai plus la force de livrer bataille. Aujourd'hui je laisse le désespoir, la tristesse, la peur, toutes ces émotions qui, une fois réunis, me feront me sentir comme une coquille vide. Je suis vidée de tout assurance, vidée d'audace, c'est comme si la vie me quittait à mon tour. Je respire. Je suis encore debout. Mais à l'intérieur, je suis morte. Le destin c'est une fois de plus bien foutu de nous. Il nous a laissé croire, laissé espérer que tout irait bien. Et nous pauvre naïfs, nous l'avons cru. Mais il n'attendait que ça, tapis dans l'ombre, il attendait le bon moment pour frapper de nouveau, pour nous montrer que c'était lui le maître. Parce que quand il décide, on s'exécute. Une fois que nous perdons le contrôle, nous ne devenons que des vulgaires pions dans cette maudite vie. Tout peut basculer. Même les meilleurs jours. Cette journée devait se faire sous le signe de la joie, des rires et des sourires. Mais tout ce que nous garderons en mémoire, c'est la chute. La chute de l'ange que j'aime. La chute, notre chute, vers les enfers.
Le trajet en voiture m'a paru durer des heures. Je n'ai pas pu prononcer le moindre mot. Le regard perdu, le regard dans le néant, je me suis coupée du monde qui m'entoure pour me réfugier dans mes souvenirs heureux. Loin de cette triste réalité. Loin de cette horrible maladie qu'est le cancer. Je nous revois tous les deux, amoureux, lors de la naissance de Lucie. Puis lors de notre premier anniversaire de couple. Je me souviens de notre première fois sur le sable chaud, une belle nuit d'été. Nos premiers regards échangés, nos premiers baisers. Les émotions affluent et les larmes coulent le longs de mes joues. Je refuse de croire que sa vie ne tient qu'à un fil. Que bientôt, il ne sera plus là, près de moi. Je ne peux pas. Je ne veux pas. J'ai besoin de l'homme que j'aime. Lucie à besoin de son père. Et notre fils… notre fils doit connaître son papa. Alors pourquoi ? Ma tête se pose sur la fenêtre et je sens une main se presser sur mon épaule. Je ne me retourne pas, je n'ai pas besoin de croiser son regard pour savoir de qui il s'agit. Elle a toujours été là, depuis le début. Depuis que nous sommes gosses. Je pose ma ma man sur la sienne et je ferme les yeux. « Nous sommes là, nous serons toujours là. » Je le sais. Je la crois. Et je leur en suis grandement reconnaissante. Mais la personne que j'aimerais avoir auprès de moi pour toujours, c'est Nolan. Et malheureusement, c'est une demande visiblement bien trop exigeante.
Nous sommes restés plusieurs heures dans la salle d'attente sans obtenir aucunes nouvelles. À plusieurs reprises j'ai cru défaillir. Toute ma famille est restée avec moi, Lucie n'a pas quitté mes bras une seule fois, sauf quand mes parents ont décidés qu'il était trop tard pour une demoiselle de son âge et qu'il était temps pour elle de rentrer. J'ai serré mon petit rayon de soleil dans mes bras, je l'ai couvert de bisous comme si elle risquait de partir elle aussi et je lui ai pros d'embrasser son papa pour elle. Un bisous esquimaux. Leur petit rituel. Mes parents m'ont également fait une promesse, celle de prendre soin d'elle. C'est le cœur lourd que je l'ai regardé s'en aller. Je ne sais pas combien de temps après leur départ s'est écoulé jusqu'à ce que les médecins viennent nous apporter des informations. « Son état est stable, vous pouvez aller le voir. » Il n'a pas eu besoin de me le répéter une seconde fois. Ma sœur s'est proposée pour partie nous chercher des affaires, tandis que mon frère m'a pressé la main, m'indiquant qu'il ne bougeait pas d'ici si j'avais besoin de lui. « Merci. » Et j'ai suivi le médecin jusqu'à la chambre de Nolan. Quand je l'ai vu, allongé sur ce lit d'hôpital, mon cœur a raté plusieurs battements et j'ai dû me cramponner au bras du docteur. Le voir ainsi m'a rappelé que la vie était fragile et qu'on allait me l'enlever. Pour toujours. Je me suis assise sur le siège à côté de lui et j'ai prit sa main. Pendant des heures. De longues et interminables heures. J'ai perdu la notion du temps, je sais simplement que la nuit est tombée. Malgré la fatiguée, je n'ai pas fermé les yeux, pas une fois. Je ne voulais pas rater le moment où il reviendrait à lui. Je voulais que la première chose qu'il voit à son réveil soit mon visage et tout l'amour que je lui porte.
C'est sa voix que j'ai entendu en premier. Sa douce voix. Lentement, j'ai relevé mon visage dans sa direction et mes yeux se sont de nouveaux inondés de larmes. Non. Non, ça ne va pas bien. Et non, ça n'ira plus jamais bien. Je le rejoins sur le lit et me colle contre lui. Aucun de nous n'a le temps de réagir, de dire quoi que ce soit qu'il est prit d'une quinte de toux. Le sang. La bile. Ma robe. Les informations ne parviennent même plus jusqu'à mon cerveau, le seul réflexe que j'ai c'est d'appeler les infirmières. Je descends du lit en même temps qu'elles arrivent, accompagnés par le spécialiste. Je les regarde s'affairer autour de lui, j'entends ses sanglots et je répète. « Ce n'est rien chéri… Ce n'est rien. » Mais je n'en sais rien. Parce que je n'ai aucune idée de ce qui se passe. Parce que personne ne me dit rien. Je reste en retrait, j'essaie de rester calme, de rester forte. Pour le bébé. Pour nous. Claüs alerté par toute cette précipitation apparaît dans l'encadrement de la porte. Il échange quelques mots avec le docteur avant de venir et de m'entraîner dehors. Je lance un regard au professeur McLean qui tente de m'expliquer que je ferais mieux de rentrer me reposer et de revenir demain matin. J'ai envie de protester mais je sais que j'ai perdu d'avance. Alors je capitule.
Lorsque nous sortons de l'hôpital nous croisons Clarisse qui revient avec un sac de vêtement. Ses yeux passent de mon visage à ma robe. « Oh. Ma chérie… » Le reste je ne m'en souviens pas. Je ne sais pas qui m'a conduit chez mes parents, qui m'a aidé à me déshabiller, me laver. Qui a brossé mes cheveux tout en essayant de me rassurer, qui s'est couchée à côté de moi pour rendre cette solitude moins vive. Fatiguée de pleurer, le sommeil ne m'a emporté qu'à l'aube. Pour trois petites pauvres heures.
Je suis de retour à l'hôpital. Avec Lucie cette fois. Elle est assise en tailleur au fond du lit et elle regarde son père dormir. Elle mâchouille la longue oreille de son lapin et me pose tout un tas de questions auxquelles je n'ai pas de réponses. « Il va se réveiller quand papa ? » « Pourquoi il ressemble à un vampire ? » « Dit maman, papa il va toujours m'aimer très fort ? » « Est-ce qu'il a mal ? » « C'est quoi cette machine ? » « Et c'est quoi ça ? » Je fais de mon mieux pour lui répondre, pour la rassurer. Mais qu'est-ce qu'on peut vraiment dire à une enfant de trois ans ? Comment trouver les mots justes ? Je ne suis même pas certaine de les trouver pour m'expliquer à moi tout ce qui est en train de nous arriver. Mais sa dernière question, je ne l'entends pas. Je vois Nolan ouvrir les yeux et je me précipite vers lui. Je pose ma main sur son bras et je prends la main de notre fille. « Chéri… »
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Sujet: Re: Until death separates us (nolay) (#) Jeu 22 Juin - 13:54
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Encore une fois, tu n'as rien le temps de dire. Pas le temps de prévenir, tu sens la bile qui quitte tes lèvres, mais ce n'est pas ça le pire, c'est sûrement la douleur qui te bouffe l'estomac. Tu n'arrives pas à hurler de douleur, tu n'arrives pas à t'excuser à nouveau parce qu'elle quitte la chambre, tu exploses en sanglots parce que tu n'en peux plus de cette situation, tu veux que tout s'arrête, tu veux mourir parce que ça devient trop difficile de se battre contre quelque chose qui te bouffe ton organisme tous les jours. Bordel, mais tu as fait quoi pour mériter ça ? Parce qu'il y a des tueurs dans le monde, des pédophiles, des terrorismes, parce qu'il y a un gars comme toi, qui demande simplement à épouser sa fiancée, c'est trop grave, trop difficile pour les autres ? Et du coup, c'est toi qui es puni, parce que l'amour est plus grave que la mort d'un pauvre innocent ? Mais merde, c'est injuste, tu t'es battu contre ce cancer pour en arriver là ? Quand tes vomissements se calme, tu laisses ton médecin faire les examens nécessaires. Parce que de toute manière, tu n'as plus rien à perdre.
Tu as eu dû mal à t'endormir, et pourtant, tu te sentais d'une faiblesse extrême, mais à chaque fois, c'est la même chose. Tu es un garçon qui ne supporte pas d'être seul, alors forcément, si en plus, tu ne peux pas dormir avec ta fiancée, les choses sont encore plus difficiles. Pendant un long moment, tu as gigoté dans ton lit d'hôpital, tu as tenu ton ventre à de nombreuses reprises, des perles de sueurs longent le long de ton front, c'est pas possible une douleur comme celle-là. Tu as envie de pleurer, à nouveau, mais tu es tout seul. Alors tu fermes les yeux, tu penses à May-Line, tu penses à ta fille, et tu réussis à trouver le moyen de te calmer. Tu entends la porte s'ouvrir, l'infirmière entre dans ta chambre alors que tu as automatiquement fermé les yeux pour faire semblant de dormir. Parce que tu ne veux pas qu'elle te pose des questions débiles, tu ne veux pas qu'elle te demande ton état parce qu'honnêtement, ça ne sert vraiment pas à grand chose. Elle vérifie ton rythme cardiaque, elle vérifie tes perfusions, tu sens un regard triste sur toi, mais juste après, elle s'en va. En même temps, à vingt-sept ans, avoir un cancer généralisé, forcément ça attire la pitié.
Tes yeux s'ouvrent, tu ne sais plus vraiment à quel moment tu t'es endormi, mais la première image que tu as, c'est celle de ta fiancée. Elle n'est plus dans sa robe de mariée, elle est dans ses habits de tous les jours, mais bordel qu'est-ce qu'elle est belle. Ta main se pose sur son ventre, tu as encore les larmes aux yeux, mais quand tu vois Lucie, tu souffles un bon coup. « Olalala papa, j'ai cru que tu jouais à faire le mort ! » Elle s'exclame, presque en colère contre toi et bon dieu, si elle savait que tu n'y étais pour rien. Si elle savait que tu voulais être dans un autre endroit. « Mais non ma puce... » Elle pose son lapin pour venir se blottir dans tes bras, alors tu serres l'étreinte aussi fort que tu peux alors que tu cherches la main de May-Line. Tu as envie de lui dire pleins de choses, mais tu entends du bruit et tu vois tes parents ainsi que Clarisse. Alors, tu souffles un bon coup, les émotions, c'est pour plus tard. « Tu m'as fait peur espèce de débile ! » Elle te tape sur l'épaule, tu rigoles faiblement. « Ferme là Clarisse, j'ai fait en sorte à ce que tu nous voles pas la vedette. » Tu lui tires la langue, elle rigole et ça te fait légèrement de bien. Clarisse vient se blottir dans les bras de sa soeur, mais une chose est certaine, c'est que tu ne lâches pas sa main.
« Maman me regarde pas comme ça... » Tu n'as pas envie de pleurer, pas devant Lucie. « Je vais bien, je t'assure. » Tu n'en peux plus, de répéter cette même phrase, de dire haut et fort que tout va bien, que tu te sens bien parce que bordel ce n'est pas le cas. Tu es tellement blanc, tu trembles légèrement, et par-dessus tout, tu ne veux être qu'avec May-Line. Elle te connaît par coeur, elle le sait quand ça ne va pas, et là, c'est juste impossible. Malheureusement, elle n'a pas le temps d'intervenir que le médecin arrive. Il regarde ta chambre, observe les têtes, et s'arrête sur la tête de Lucie. Alors, tu comprends, parce qu'un regard veut tout dire. Tu es certain que Clarisse et tes parents comprennent. « Allez, tu viens ma puce ? On va aller jouer. » Le problème, c'est que Lucie sent, elle aussi, qu'il y a un truc qui cloche. Alors, elle refuse. « Non, je veux rester avec papa et maman ! » Mais Clarisse ne lui laisse pas le choix. Alors, elle prend Lucie dans les bras qui se met à pleurer à chaudes larmes, Lucie qui appelle ses parents en hurlant, et ton coeur qui se compresse un peu plus. Tes parents s'éclipsent aussi, tu te redresses, tu sers la main de May-Line. « Je ne vais pas aller par quatre chemin Monsieur Freeman, d'après les résultats de vos examens, vous êtes en stade terminal. » Tu sens directement que tu as les larmes aux yeux, bon sang. Mais tu trouves le courage, sans trop savoir comment, et tu lui demandes difficilement. « Combien de temps ? » « Moins d'une semaine. » Et ton monde s'écroule, alors que les portes de la mort s'ouvrent.
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Sujet: Re: Until death separates us (nolay) (#) Jeu 22 Juin - 14:46
❝ Until death separates us ❞ Nolay
La vérité sort de la bouche des enfants. Mais cette vérité, elle fait mal, elle me ronge un peu plus chaque jour. Je regarde les deux amours de ma vie et mon cœur se serre. Je veux graver ce moment à jamais dans ma mémoire parce que des comme ça, il n'y en aura bientôt plus. J'essuie mes larmes et presse la main de Nolan dans la mienne. Oui, bientôt nous ne serons plus que trois. J'ai tant de choses à lui dire, nous avons tant de choses dont nous devons parler. Par exemple, nous n'avons toujours pas choisit de prénoms. On s'était dit que l'évidence nous viendrait à la naissance, comme pour Lucie. Nous avons passé des mois à chercher un prénom qui nous convenait à tous les deux. Des mois de galères, de négociations, pour finalement, n'en choisir aucun des présélectionnés le jour J. Alors pour ce deuxième bébé, on s'est dit qu'on ne se prendrait pas la tête. Nous avons quand même regardé les prénoms, notamment pour faire une liste de ceux qui étaient proscrits, mais nous n'avions pas d'idées concrètes. Mais aujourd'hui, en sachant qu'il ne sera peut-être même pas là pour la naissance, je ne peux pas me dire que je choisirais ce prénom seule. Je veux que ce soit lui qui décide. Je veux pouvoir dire à notre fils avec fierté que son beau prénom, il le doit à son père. Mais je n'ai pas le temps de poser la question que ses parents et ma sœur arrivent dans la chambre. Dans cette famille, on a comme qui dirait un petit problème de timing. Comme à leur habitude, Clarisse et Nolan se taquinent et ça m'arrache un petit rire. Ils ont tous les deux le même caractère ce qui a souvent donné, lors des repas de famille, des discussions très animés et parfois rocambolesque. Ma sœur vient ensuite se blottir dans mes bras et je pose ma tête sur son épaule. Pour un lendemain de mariage, ce tableau de famille est vraiment l'un des plus tristes.
Lucie est assise sur mes genoux, elle s'amuse à lancer des grimaces à Clarisse qui est assise en face d'elle. Les gros yeux, la bouche en forme de poisson et même la trompette sur le nez. À plusieurs reprises notre fille a ris aux éclats. Son petit rire de bébé a eu un effet magique sur nous tous. Il nous a fait sourire, nous a rappelé que malgré l'ambiance pesante et la mort dans nos âmes, il y avait encore dans la vie. Elle en est l'exemple le plus concret. Ses rires pourraient illuminer même les visages les plus tristes et réchauffer même les cœurs les plus gelés. C'est dans chacun de ses moments, dans chacun de ses gestes, dans sa voix, dans ses yeux, que je puise la force de rester debout. Si Lucie n'était pas là, si je n'étais pas enceinte, je ne sais pas si j'aurais la force de continuer de marcher après son départ. Sans doute pas. Peut-être que je finirais par attendre que la mort m'emporte à mon entour. Pour le rejoindre, pour que plus jamais rien ne nous sépare.
Le médecin entre dans la chambre et toutes les conversations cessent. Je n'aime pas son air grave parce que je sais qu'il s'apprête à nous annoncer le pire. Ses yeux se posent sur Lucie et Clarisse réagit aussitôt. Elle l'invite à venir jouer avec elle, mais elle n'est pas dupe. Elle a grandi avec la maladie de son père, elle sait que c'est toujours comme ça quand on doit avoir une discussion entre grande personne. Et elle aussi, elle veut devenir une grande personne et comprendre tout ce qu'on lui cache. Sa protestation me fait mal, mais elle ne peut pas rester. Je prends son visage dans mes mains et le caresse délicatement. « Tu reviens juste après ma puce. » Mais elle proteste une autre fois. Je suis tellement dépassée par les événements que je ne sais plus comment réagir. Je ne peux m'énerver après elle, pas après tout ce qui se passe. Ma sœur prend les choses en main et la prend dans ses bras pour quitter la pièce. Lucie se débat, elle pleure, elle hurle et je souffle en silence. Les parents de Nolan sortent à leur tour et nous nous retrouvons de nouveaux seuls. Ou presque. Je rapproche la chaise de son lit, parce que je sais qu'il vaut mieux que je sois assise. Je m'accroche à sa main, j'ai peur qu'il me quitte maintenant, tout de suite, sans que je m'y sois préparé. Mais en fait, c'est déjà le cas. Il est prêt à partir, prêt à faire ce voyage. Les mots du médecin me tombent dessus comme une masse. La pièce se met à tourner, mes oreilles à bourdonner. J'ai envie de vomir. J'ai envie de crier. Je voudrais mettre le temps sur pause et passer toutes les prochaines années de ma vie allongée à côté de lui. Il ne peut pas parti si vite. Pas dans une semaine. Non. Ni jamais.
Je n'ai pas vu le docteur partir. Je ne saurais même pas dire si Nolan m'a parlé. Je n'étais plus là. Tout a disjoncté chez moi. Je me repasse en boucle ses mots. Une semaine. Une petite semaine. C'est le temps qui lui reste à vivre et encore… Ce ne sont que des pronostics. Il peut partir demain comme dans trois jours. Pourquoi la vie s'acharne-t-elle autant sur nous ? Je déglutit difficilement avant de relever les yeux vers lui, pour la première fois depuis l'annonce. « Je veux me marier. » Je peux lire dans son regard qu'il est désolé pour la cérémonie, que lui aussi, il aurait aimé qu'on se dise oui. « Je m'en fiche d'être dans une belle robe, je me fiche de tous ce que notre mariage parfait aurait dû être. Je veux juste être ta femme… Je… » Je m'assois sur le bord du lit à ses côtés et me penche pour l'embrasser. « Je veux porter ton nom avant qu'il soit trop tard… » Devenir une Freeman. Être lié à lui bien au-delà de la mort. C'est tout ce que je souhaite. « Dit-moi que tu veux encore m'épouser… »
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Sujet: Re: Until death separates us (nolay) (#) Jeu 22 Juin - 15:19
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Une semaine. Deux mots qui résonnent dans ta tête, deux mots tellement horribles. Le médecin s'éclipse, mais tu n'es plus vraiment présent dans la pièce. Alors, c'est à ça que ta vie résume ? Mais bordel tu n'as que vingt-sept ans. Tu n'as pas encore eu le temps d'exploiter des choses, tu n'as même pas pu aller visiter Paris alors que bon sang, c'était dans tes objectifs de la vie. Tu vas perdre May-Line parce que la maladie est devenue plus forte, qu'elle a décidé que tu n'avais aucune chance et que, tu auras beau te battre, tu sais que c'est foutu. Une semaine, pour dire à May-Line à quel point tu l'aimes, à quel point tu l'as remercie pour tout ce qu'elle t'a apporté dans ta vie, une semaine pour dire au revoir à Lucie, une semaine pour que tu te rentres dans la tête que tu ne verras jamais ton fils naître, que tu laisses ta femme dans la solitude parce que la vie a décidé que c'était le moment, que la faucheuse devait faire son travail. Une semaine, c'est rien, qui dit que tu vas tenir sept jours ? Tu te sens déjà si faible. Comment tu vas expliquer à Lucie qu'elle ne verra plus jamais son papa ? Comment rentrer dans ton crâne que May-Line va sûrement rencontrer un autre homme, qu'elle va sûrement refaire sa vie alors que bordel, non, tu ne veux pas qu'un autre homme dorme dans son lit. Tu ne veux pas que Lucie appelle un jour, un autre homme papa.
Tu entends ses mots, tu t'excuses du regard alors qu'une larme s'échappe à ta vigilance. Tu te décales, tu laisses May-Line s'allonger contre toi et tu sers son corps de poupée fort, très fort. Tu trembles dans ses bras, tu cherches sa main et tu noues tes doigts aux siens. « Je veux me marier... » Bien-sûr, que tu le veux, tu veux t'unir à elle jusqu'à la fin des temps. Tu ne peux pas pleurer, il faut que tu sois fort pour May, alors tu souffles un bon coup, une boule dans ton ventre. « Je veux prendre dans les bras notre fils... » Tu continues. Elle te laisse terminer, elle sait que tu n'as pas terminé, tu cherches simplement les mots, tu cherches simplement à ne pas dire le mot qui va te faire chialer. « Je veux... Putain j'veux voir Lucie se marier, dans sa robe de princesse. » Tu réalises ce que tu fais, tu énumères tous les moments que tu vas rater, que la vie t'enlève. « J'veux aller visiter Paris. » Tu sens que tu flanches, tu t'accroches à ta fiancée, tu sens les sanglots dans ta gorge. « J'voulais vivre avec toi jusqu'à la fin des temps, et j'dois accepter que tu vas refaire ta vie, parce que je vais mourir. » Tu exploses en sanglots, tant pis, c'est trop douloureux. Tu caches ta tête dans le cou de May, tu t'accroches à son tee-shirt, la mort te fait peur. « Je veux pas mourir... »
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Sujet: Re: Until death separates us (nolay) (#) Jeu 22 Juin - 16:30
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Je n'ai jamais pensé à un futur où il ne serait pas. Jamais. Parce que même après tout ce que nous avons traversé, même après l'annonce de ce cancer généralisé, même en sachant qu'il finirait par nous quitter, je n'ai jamais réfléchis à ce qui allait se passer après. Parce que c'est impensable d'avance, de rire, de sourire, tout simplement de vivre, dans un avenir où il ne sera pas à mes côtés. Nous sommes jeunes. Nous aurions dû avoir la vie devant nous. Regarder notre fille grandir, notre fils avoir ses premiers pas. Il aurait dû la conduire à l'hôtel le jour de son mariage. Nous aurions dû être grands-parents et mourir de vieillesse ensemble, main dans la main. Je sais qu'un jour la mort aurait fini par me l'arracher. Mais j'aurais aimé que ce soit après des années de folies, pas si vite. Tout ça, ce sont des choses qu'on s'imagine parce que la mort ne devrait pas arriver si vite. Vingt-sept ans, c'est trop jeune. Et moi ? Qu'est-ce que je vais devenir. Je ne pourrais pas aimer de nouveau, je ne m'en sens pas capable. Comment pourrais-je refaire ma vie alors qu'il continuera de hanter ma mémoire jour et nuit ? C'est impossible. Je passe une main dans ses cheveux. Je caresse sa joue. Je caresse son corps. Je veux le toucher, mémoriser chaque parcelle de sa peau. C'est trop difficile de l'entendre énumérer toutes les choses qu'il va rater, toutes les choses que je devrais faire face sans lui. Mais j'espère que tout ce qu'il ve verra pas de son vivant, il le découvrira de là-haut. J'espère qu'il sera toujours fier de nous. Qu'il accompagnera ses deux enfants partout où ils iront. Qu'il sera, leur ange gardien. Leur héro. Je sais qu'il veillera sur eux. Qu'il veillera sur moi. Parce que si la vie après la mort existe, il ne nous laissera pas. Je prends sa main et la pose sur mon ventre. Notre fils est agité, donne de violent coup de pieds. Je ne peux pas lui permettre de le prendre dans ses bras parce que quand il naîtra, il sera déjà trop tard. Je peux simplement lui offrir ce contact indirect, ce contact remplit d'émotions. « Tu le sens… ? » Je cache mon visage au creux de son cou et y dépose un baiser. « Chéri, je t'aimerais toujours et ce bien au-delà des étoiles. Tu ne cesseras jamais de vivre à travers moi. Tu seras toujours dans mon cœur. Et tu resteras l'homme de ma vie, mon âme-sœur et quoi que le futur me réserve, je t'aimerais toute ma vie. Ne doute jamais de mon amour. Jamais. »
Nous avons profité de ce moment rien qu'à nous. Nous avons échangé des baisers, des caresses, des mots forts, des promesses. Puis Lucie est revenue en courant avant de nous rejoindre sur le lit. « Désolée, je n'ai pas réussi à l'arrêter. C'est qu'il court vite votre petit monstre. » Lucie sourit à pleine dent et murmure à l'oreille de son père. « En fait c'est parce qu'elle a trop mangé de bonbons alors elle va avoir le même gros ventre que maman. Mais chut, il ne faut pas lui dire sinon elle va se mettre en colère tout rouge. » Le chuchotement n'est pas son fort et malgré toute la bonne volonté du monde qu'elle a mit pour confier ce secret qu'à son papa, Clarisse et moi avons tout entendu. Ma sœur fait semblant d'être blessée et avant de me relever, j'embrasse Nolan. Lucie grimace et s'exclame. « Berk ! » Je secoue la tête en haussant les épaules et rejoins ma sœur. J'ai besoin de lui parler. « Je reviens dans cinq minutes. » Et je n'ose pas le dire, mais j'ai besoin de prendre l'air. J'ai besoin de quitter cette ambiance morne et déprimante.
Nous sortons de l'hôpital et je respire l'air frais. Je regarde le ciel, les oiseaux, les arbres. Comment cette journée peut-elle aussi belle alors qu'à l'intérieur de moi, c'est l'orage ? Nous nous installons sur un banc un peu plus loin et ma sœur me regarde tristement. Je sais qu'elle aimerait me demander comment je vais, mais la réponse est tellement évidente qu'elle ne dit rien. « Je sais à quoi tu penses Clarisse et je tiens le coup… » Je vois bien qu'elle n'est pas convaincue par ma réponse, mais qu'est-ce que je pourrais lui dire ? Que j'aimerais mourir avec lui ? Que j'aimerais être à sa place ? Que j'aimerais que tout soit autrement ? Je pense qu'elle s'en doute. Et je ne peux pas dire ça. Je décide donc de lui parler de notre projet. Celui de nous marier coûte que coûte, même si pour ça, nous devons le faire dans cette chambre d'hôpital. Elle hoche la tête silencieusement. « Je peux appeler le prêtre. Je suis persuadée qu'il acceptera. » Je la prends dans mes bras et la remercie tout bas. Je ne sais pas ce que j'aurais fait si elle n'avait pas été là dans ma vie. « En fait… » reprend-t-elle en me serrant un peu plus. « J'ai envoyé ta robe au pressing, mais je ne sais pas si ce sera récupérable, je suis désolée. » À quoi bon de toute façon ? Je secoue la tête et soupir. « Ce n'est pas grave… Ce n'est qu'une robe. » J'aimerais que mon ton soit plus détaché, j'aimerais lui montrer que ça ne m'affecte pas, mais je ne parviens pas à le faire. Cette robe devait être un souvenir heureux. Je me lève et regarde vers la porte de l'hôpital. « Je vais y retourner. » Elle hoche la tête et me montre son portable qu'elle tient déjà dans la main. « Et moi je vais tout arranger, madame Freeman »
Je retourne dans la chambre de mon futur époux, Lucie est en train de lui expliquer un dessin-animé qu'elle a regardé ce matin avant que nous partions. Elle lui fait des grands gestes, elle bafouille des explications incompréhensibles et presque illogique, mais son sourire ne quitte pas ses lèvre. Je reste un moment dans l'entrée, à les regarder tous les deux. Ils sont beaux mes deux amours. Puis finalement c'est notre fille qui remarque ma présence en première. « Viens maman ! On va faire un jeu. » Je m'approche et reprends ma place. « À quoi tu veux jouer princesse ? » Elle fait semblant de réfléchir avant de lever les bras au ciel en signe de victoire. « Je veux que vous me racontiez une histoire ! Mais avec un mot que je choisi dedans. » Nous avons tous besoin d'histoires, de croire en celles-ci et surtout de s'imaginer qu'elles sont réelles. Parce que la réalité n'est pas vivable sauf si nous arrivons à la rendre plus belle.
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Sujet: Re: Until death separates us (nolay) (#) Jeu 22 Juin - 17:20
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Le calme avant la tempête. Les mots, les promesses, tu bois ses paroles parce que tu veux te souvenir du son de sa voix jusqu'à la fin de ta vie. Tu as extrêmement de mal à quitter ses bras, alors, ta main s'est perdu dans son bras, tes doigts ont commencé des caresses, vous cherchiez souvent vos lèvres, et tu lui as murmuré un nombre de fois cette phrase unique, ce je t'aime qui déchire le coeur parce qu'il fait mal, parce qu'il est douloureux. Tu l'aimes, mais tu l'abandonnes. Tu l'aimes, mais d'ici quelques heures, quelques jours, tu souffleras ton dernier souffle. « Appelle le Nolan. » Tu dis, après un moment de silence, parce que tu sens le bébé qui bouge, ce petit gnome qui va devenir un homme plus tard, ce petit gnome qui va ressembler à son père, parce que forcément, déjà que Lucie ressemble à May, il faut bien que tu ais tes gênes sur ce petit monstre. Et tu veux qu'il s'appelle Nolan, parce que ça donne une raison à May-Line de ne jamais t'oublier, et ceux, malgré ses nombreuses promesses. Parce qu'avec le temps, on finit par accepter, par tourner la page et ne plus en parler. Tu ne veux pas finir comme ça, tu ne veux pas être un vieux bouquin sur une étagère, tu veux que ton histoire, ton combat, tes enfants le sachent grâce à leur mère. Parce qu'il n'y a plus qu'elle, pour mémoriser ton esprit dans leurs coeurs.
May-Line avec Clarisse, Lucie se blottit complètement dans tes bras, avec son pouce à la bouche. Tu aimerais, que les choses soient différentes, tu aimerais, lui promettre mille choses. Lucie, malgré son jeune âge, est une fille particulièrement intelligente. Elle est née dans la misère, elle est née quand vous avez appris ta rechute, elle était le pansement qui réparer les blessures. Elle est calme, d'un seul coup, tu caresses son dos en berçant dans ta fille, jusqu'à ce qu'elle ouvre le sujet, que la bombe explose. « Papa, t'es vraiment très malade ? » Tu ne réponds pas directement, parce que tu cherches des mots, va expliquer à une gosse de trois ans le cancer bon sang. « Oui mon ange. Très, très, très. » Tu regardes son visage, elle commence à comprendre malgré son jeune âge, et voir ses pupilles rouges, ça te brise le coeur. « Mais du coup, il va se passer quoi ? » Tu te redresses un peu, frottes légèrement son dos. « Et bien, papa va faire un très gros dodo. » Elle fronce les sourcils, elle réfléchit et soudainement, elle trouve la solution. « Mais justement, maman elle peut t'embrasser comme ça tu te réveilles de ton gros dodo ! » Si seulement. Tu embrasses simplement son front, et voilà qu'elle commence à s'emballer, à te raconter de a à z son épisode du dessin animé de ce matin, elle t'a clairement expliqué qu'il n'était pas le meilleur de la série, qu'elle était déçu, et puis maman est arrivé.
Alors, automatiquement, May-Line vient s'installer contre toi, tu te sens quelque peu mieux, alors tu te redresses pour laisser ta jeune fiancée se coller complètement contre toi. Tu embrasses son front, ton bras entoure sa taille et tu écoutes l'idée de Lucie. En effet, ce jeu vous permet d'oublier la tristesse de votre histoire, et vous passez un long, et très bon moment. Jusqu'au moment où tu vois Clarisse qui arrive dans la chambre avec un grand sourire aux lèvres. « Clarisse qui sourit, putain ça fait peur. » Elle te montre son doigt, et tu rigoles parce qu'elle vient directement se blottir contre toi. « Ferme là Freeman, j'te sauve la vie là ! » Elle se tait automatiquement, face à cette bourde immense, mais tu ne dis rien, tu te contentes de sourire et Clarisse enchaîne directement, pour ne pas foutre un silence de mort. « Bon, j'ai négocié avec le médecin de Nolan, il n'autorise que la famille, mais c'est bon ! » Tu fronces les sourcils, tu ne comprends absolument rien. « Euh, quoi ? » Mais le prêtre arrive bien très rapidement dans votre chambre, ainsi que tes parents et la famille de May. Tu fronces les sourcils, peur d'avoir bien compris, alors que tes yeux se mettent à briller.
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Sujet: Re: Until death separates us (nolay) (#) Jeu 22 Juin - 19:14
❝ Until death separates us ❞ Nolay
Toutes les histoires y passent et certaines sont vraiment étranges et mériteraient la palme d'or du ridicule. Mais au moins ça à le mérite de faire rire notre princesse aux éclats et de réchauffer nos cœurs. L'entendre rire c'est notre dernier souffle de vie. Alors pour entendre ce son doux et merveilleux, on redouble d'effort, on trouve toujours une autre idée plus saugrenue que la précédente. C'est même devenue un petit challenge entre nous, celui qui obtiendra le plus de rires de sa part. Et parfois, nous rions tous les trois. Parmi toutes ces histoires, les meilleures parlent de licornes qui font de la trottinette, des poissons qui aboient et qui volent, un éléphant qui joue de la trompette et un zèbre qui joue de l’accordéon. Ou encore un super-héros très maladroit. Nous avons passé un merveilleux moments, tous ensemble, dans ce lit, comme une vraie famille. Pendant un instant, le temps d'un jeu, tout était redevenu normal. C'est comme si nous étions à la maison, comme si tout allait bien. Comme si la mort n'était pas à ses trousses. Pendant qu'il raconte une dernière histoire, je regarde son visage. Je peux lire la fatigue dans ses yeux, et toute la bataille qu'il livre en silence. Je caresse ses cheveux, je lui souris. J'ai mal. Je serais prête à donner n'importe quoi en l'échange de sa vie. Même la mienne me semble infime, ridicule à côté de la sienne. J'ai passé les plus belles années de ma vie avec lui et je m'apprête à vivre les pires sans lui.
L'histoire à peine terminée, Clarisse arrive avec un sourire de triomphe sur le visage. Je ne l'ai jamais vu aussi heureuse si ce n'est lorsqu'elle a réussi à arracher un petit top en solde des mains d'une acheteuse compulsive. Parce que c'est bien connue, elle, elle n'est pas comme ça. Je ris légèrement devant la pique de Nolan et à cause de la mine renfrognée que ma sœur lui lance. Ils n'arrêteront donc jamais tous les deux. Puis elle ouvre la bouche pour se défendre et mon sœur se serre. Évidemment, elle n'a pas fait exprès, mais si seulement…si seulement elle pouvait vraiment lui sauver la vie. Je ne lui en tiens pas rigueur. Je sais ce qu'elle a fait pour nous et je souris. Je me redresse et descends du lit. Je serre ma sœur contre moi, si fort, tellement fort. Je pleure de joie et je la remercie un demi million de fois. « Mais de rien, je suis contente que ça te fasse aussi plaisir mais avec ton ventre de cachalot tu es en train de me broyer les os. » Je bafouille quelques excuses tout en me retirant de son étreinte et le sourire aux lèvres, je me tourne vers mon futur mari. Oui, cette fois, c'est la bonne. On va vraiment se marier. Le prêtre entre dans la chambre et mon coeur s'accélère. « Tu as dit que tu voulais toujours de moi comme épouse. » Et Clarisse poursuit à ma place. « Alors comme vous ne pouvez plus vous marier à l'église, j'ai fait venir l'église jusqu'à vous. Astucieux non ? » Je lève les yeux vers le plafond et elle reprend. « Mais c'était une idée de ta future femme. » Incorrigible.
« Avec May-Line et Nolan, nous avons écouté la parole de Dieu, qui a révélé tout le sens de l'amour humain. Le mariage suppose que les époux s'engagent l'un envers l'autre sans y être forcés par personne, se promettent fidélité pour toute leur vie et acceptent la responsabilité d'époux et de parents. » Il se tourne vers nous. « May-Line et Nolan, est-ce bien ainsi que vous avez l'intention de vivre dans le mariage ? » Je regarde mon amour et à l'unisson nous répondons. « Oui. » Le prêtre nous invite à nous donner la main, ce que nous faisons et nous invite à échanger nos consentements. « Nolan Freeman, voulez-vous prendre pour épouse May-Line Linskey pour l'aimer fidèlement dans le bonheur ou dans les épreuves, tout au long de votre vie ? » Je l'entends répondre oui et l'émotion me gagne. Les larmes apparaissent aux coins de mes yeux et je prends une profonde inspiration pour tenter de me calmer. Le prêtre se tourne vers moi. « May-Line Linskey, voulez-vous prendre pour époux Nolan Freeman pour l'aimer fidèlement dans le bonheur ou dans les épreuves, tout au long de votre vie ? » « Oui je le veux. » Lucie s'approche avec le petit coussin où sont posés nos anneaux. « Que le Seigneur bénisse vos alliances et vous garde tous les deux dans l'amour et la fidélité. » Nous nous passons, à tout de rôle, notre anneau au doigt de l'autre. Ma main tremble, mais je suis heureuse. Tellement heureuse. « Nolan, je te donne cette alliance, signe de notre amour et de notre fidélité » « Désormais, vous êtes unis par Dieu dans le mariage. » Et je l'embrasse.
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Sujet: Re: Until death separates us (nolay) (#) Jeu 22 Juin - 20:07
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Tu as les larmes aux yeux, tu regardes Clarisse, tu remercies tendrement ta belle-sœur en un seul regard pour la remercier tendrement. Tu te redresses, tu n'as pas vraiment les bons mots pour expliquer ce que tu ressens. Tu es heureux, heureux de t'unir avec elle, même si malheureusement, c'est une histoire de quelques heures. Tu lui fais passer son alliance, elle fait la même chose à ton tour, et quand elle t'embrasse, ton coeur rate plusieurs battements. Tu sens les larmes coulaient le long de ton visage, et quand tu prends du recul, tu observes May-Line, elle est exactement dans le même état que toi. Aujourd'hui, tu viens de t'unir avec elle, et bordel que c'est fort.
Malheureusement, tu n'as pas été capable de faire la fête avec eux, parce que la fatigue a trop pris le dessus. Tu t'es endormi dans les bras de Lucie, parce qu'elle aussi, elle est fatiguée. Et pourtant, à ton réveil, tu n'as plus Lucie dans tes bras, il n'y a que Clarisse qui t'offre un sourire sincère. Elle vient s'asseoir sur le lit, et tu lui montres la bouteille d'eau pour qu'elle comprenne que tu en as besoin, maintenant. Elle prend la bouteille, remplie le verre d'eau et te le tend. « Merci. » Tu dis faiblement, alors que tu vois directement les yeux de Clarisse qui s'inondent de larmes. « Non steuplait... » Tu dis difficilement, parce que si elle, elle pleure, c'est foutu. C'est la seule personne qui n'a pas changé depuis que sa famille est au courant de sa maladie et si Clarisse craque, c'est que c'est vraiment la fin. « Je sais que je suis la belle soeur qui mérite la palme d'or pour les plus grosses conneries qui sortent de ma bouche, mais... » Tu vois qu'elle cherche ses mots, tu le sais, tu la connais, et tu as les larmes aux yeux. « Mais plus sérieusement, je ne te remercierais jamais assez pour le bonheur que tu as apporté à ma soeur. Et moi... J'ai eu de la chance d'avoir un super beau-frère. » Tu ouvres tes bras, elle vient s'y réfugier, et tu caresses son dos parce qu'elle est complètement en train de craquer, que tu sens ta tenue d'hôpital devenir humide à cause de ses larmes. Tu n'as même pas été capable de trouver une fichue blague à dire pour détendre l'atmosphère, parce que des fois, il faut apprendre à être sérieux.
Sans trop savoir pourquoi, tu sens que c'est le moment, que ça approche. Tu entendais dans les séries que généralement, les personnes qui s'approchaient de la mort le sentait. Alors, quand Lucie est venue dans tes bras, tu as eu énormément de mal à retirer ton étreinte, tu lui as murmuré un nombre impressionnant de je t'aime et quand elle est partie, avec tes parents, tu t'es retrouvé complètement vide. Tu sens le corps de ta femme s'allongeait à tes côtés, et tu l'as prend dans tes bras. Tu trembles légèrement, tu restes silencieux. « J'ai peur... »
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Sujet: Re: Until death separates us (nolay) (#) Jeu 22 Juin - 20:41
❝ Until death separates us ❞ Nolay
Pour notre lune de miel, si la vie nous le permettait, nous avions décidé de partir faire un tour de l'Europe. Il voulait visiter la France, Paris plus précisément et moi, c'était l'Italie, pour Venise et ses gondoles. C'était l'un de nos projets, l'un de nos rêves. Puis voyager autour du monde. Avec nos deux enfants. Libre et heureux. Mais avec le temps, on a apprit à oublier les bonheurs et les envies que les couples normaux ont. Le nôtre est différent, quoi que plus fort peut-être. Parce que nous avons connus ce que certains ne connaîtront jamais. Nous avons traversés tellement d'épreuves. Nous avons vaincu ensemble, avancé ensemble, vibrer ensemble. Jusqu'à la toute dernière seconde. Jusqu'à son dernier souffle. Nous ne pourrons peut-être pas vivre toutes les aventures incroyables et magiques qu'un mari et une femme doivent traverser ensemble, mais nous avons vécu une histoire unique. Notre histoire.
La journée commence seulement, mais je sais que l'inévitable arrive. Je le ressens. J'ai ce sentiment de gouffre qui ne me quitte pas, le sentiment que je suis en train de perdre. Le perdre. Tout perdre. Je sais aussi qu'il est temps que j'explique à Lucie, avec mes mots d'une maman dépassée par les événements, que son papa va bientôt partir. Nous nous sommes promenées toutes les deux sur la plage, avant de partir pour l'hôpital. Nous avons regardé le levé du soleil et pendant qu'elle s'extasiait devant la beauté de ce monde, moi, je le haïssais. Je me suis assise dans le sable, ma fille à mes côtés et j'ai caresser sa main du bout de mes doigts. « Lucie… » Elle m'a regardé avec ses deux grands yeux bleus et elle m'a dit les plus beaux mots qu'une mère puisse entendre. « Je sais pour papa. Il va devenir une étoile. » Les larmes ont coulé le longs de mes joues et je l'ai serré contre moi. « Mais les étoiles, elles reviennent toutes les nuits. Hein maman ? » J'ai hoché la tête et je lui ai caressé les cheveux. « Alors papa aussi. Il reviendra tous les soirs dans le ciel et il me regardera dormir. Tu vois maman, papa il ne part pas vraiment. Il s'en va juste pour un grand voyage dans l'espace. » Je ne le répéterais jamais assez, mais la vérité sort de la bouche des enfants. Et cette vérité-là, je veux la prendre, la garder et la chérir. Elle a raison. Nolan deviendra notre étoile et il nous regardera de là-haut toutes les nuits. Et alors, peut-être, que je pourrais retrouver le sommeil.
Après ma discussion avec Lucie, nous sommes parties à l'hôpital. Elle a dit au revoir à son père. Elle s'est accroché à son cou. Il lui a murmuré un nombre incalculable de fois des je t'aime. J'ai retenu mes larmes. Je ne voulais pas pleurer devant eux. Pas devant la petite. Les parents de Nolan sont partis avec elle et j'ai comprit que le moment des adieux étaient arrivés. J'ai échangé un regard avec sa mère. Elle perdait la chair et son sang. Et moi je perdais l'homme de ma vie. Elle a pressé mon épaule, elle a regardé son fils une dernière fois et elle est sortie. J'aurais aimé qu'elle reste. J'aurais aimé pouvoir m'appuyer sur quelqu'un quand il donnerait son dernier souffle, mais en même temps, j'avais besoin de l'avoir que pour moi. Juste une dernière fois. Je me suis allongée à côté de lui. Je l'ai embrassé. Je lui ai dit combien je l'aimais. J'ai pleuré. Beaucoup pleuré. Je me suis laissée aller dans ses bras. « Moi aussi… Mais je sais que tu seras toujours là… » Il vivra dans mon cœur, dans mon esprit, dans celui de notre famille et dans celui de nos enfants. Nous sommes liés pour toujours.
Ma tête posée sur son torse, je sens les battements de son cœur ralentir petit à petit jusqu'à ne plus rien entendre. Je me redresse légèrement et je l'appelle, incapable de voir la vérité en face. « Chéri… ? » Je sais qu'il ne respire plus. Qu'il est parti. Mais c'est trop violent. Trop difficile. « No…lan… » Je tremble. Je pleure. Je cris.
On s'était dit oui, jusqu'à ce que la mort nous sépare, mais j'étais loin de me douter qu'elle arriverait aussi vite.
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Sujet: Re: Until death separates us (nolay) (#) Jeu 22 Juin - 21:13
It seems to me that when I die these words will be written on my stone(10 ans plus tard)
Tu gardes May-Line dans les bras, les yeux ouverts, tu le sens que c'est la fin. La douleur dans le ventre, tu es loin d'être prêt à abandonner, à fermer les yeux pour toujours, et pourtant, tu n'arrives pas à te battre contre ça. « Toujours. » Bien-sûr, que tu seras toujours là. Tu cherches ses lèvres, tu déposes un baiser sur ses lèvres, un baiser d'adieu, ça se ressent, ça te déchire le coeur. Le silence devient pesant, tu sens que tes yeux sont en train de fermer, tu aimerais lever ta main, pour chercher la sienne, mais tu n'as plus cette force, tu n'y arrives pas, alors tu laisses ta main en suspense. « Je t'aime. » Le problème, c'est que tu l'as dit tellement difficilement que tu ne sais pas si elle t'a entendu. Tu fermes les yeux, tu te sens t'enfoncer dans les bras de Morphée. Le problème, c'est que ce n'est pas Morphée qui vient te chercher, la Faucheuse vient te chercher de force et tu sens que tu lâches prise. Et tu sens que ton coeur te lâche sans que tu ne puisses faire quelque chose.
On dit qu'avant la mort, les personnes voient leurs vies qui défilent. Tu n'as pas vu revu ta naissance, ni tes premiers pas. Tu n'as pas entendu tes premiers mots, tu n'as pas vu ton adolescence, ton premier amour, ton premier chagrin d'amour, tu n'as pas vu ta rencontre avec May-Line, votre premier baiser, vos premières caresses, la première fois que vous avez fait l'amour. Tu n'as pas revu le jour où May-Line t'a annoncé qu'elle était enceinte de votre premier enfant, ni la naissance de Lucie, tu n'as pas revu vos derniers baisers, tu n'as pas revu cette cérémonie, non, tu n'as pas revu tout ça. Tu es mort dans un noir le plus total, la peur au ventre. Parce qu'aujourd'hui, tu viens d'offrir ton dernier souffle, aujourd'hui, c'était la fin de ton chapitre, et si un jour, tu reviens sous une autre forme, tu sais que tu auras May-Line prêt de toi, parce que dans une autre vie, vos vies sont obligatoirement liées.
Dans les contes de fées, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. Dans ton conte de fées à toi, tu as une femme magnifique et deux enfants. Ton histoire à toi, elle s'arrête là, dans les bras de ta femme et de ton futur garçon, parce qu'aujourd'hui, tu es mort. Parce que même les plus belles histoires d'amour se terminent dramatiquement. Et tu ne remercieras jamais assez May-Line, parce qu'elle est la femme de ta vie. Parce que tu l'aimes, et que la mort ne t'enlèvera jamais les sentiments que tu lui portes.
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Sujet: Re: Until death separates us (nolay) (#) Jeu 22 Juin - 22:17
❝ Until death separates us ❞ Nolay
La pluie tombe à verse sur Island Bay. Le ciel gronde et s'illumine. L'orage est tout proche, même au-dessus de nos têtes. La journée est sombre, froide et tristement pénible. J'avance d'un pas peu assuré sur ce chemin lugubre et funèbre. Un chemin où il n'est plus. Parce que notre route s'est séparée il y a trois jours de ça. Et aujourd'hui, je dois continuer seule. Malgré cette peine immense, je ne pleure pas. Plus maintenant. J'ai passé ces dernières soixante-douze heures à vider mon corps de mes larmes. Si ma famille n'était pas restée auprès de moi, je me serais sûrement laissée anéantir, dévorée par le chagrin. Je n'ai pas pu m'occuper de quoi que ce soit pour son enterrement. Mais nos parents s'en sont chargés, mains dans la mains, unis jusqu'au bout. Lucie aussi voulait dire au revoir à son père. C'est elle qui a décidé des fleurs. Des roses blanches. Des roses pour l'amour. Blanche pour la couleur des ailes d'un ange. Vient le moment de le laisser partir. Je regarde le cercueil être mit en terre, les yeux vides, le regard noir. Clarisse me tient par les épaules et m'empêche de flancher. Sa tombe touche le sol, mes yeux se voilent. Je regarde la terre le faire disparaître petit à petit. Le ciel exprime de nouveau sa colère. À moins que ce soit ne la mienne.
Six ans plus tard.
« Lucie, tu veux bien arrêter d'embêter ton frère s'il te plaît ? » Elle râle un peu, agacée d'être prise sur le fait, mais elle arrête immédiatement. Alors je détourne le regard et mes yeux se posent sur la lettre que je suis en train d'écrire.
14.07.2033 Paris.
Mon amour,
« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé... » un vers de Lamartine, que tout les français ont si souvent entendu, ont si souvent prononcés, sans vraiment s'attarder sur son sens, sur sa portée. Mais aujourd'hui, je pense être en mesure de le comprendre.
Pas un seul jour ne passe sans que je pense à toi. Tu habites mon esprit, mes pensées. Je me lève et me couche en m'imaginant ton sourire. Tu étais celui qui rendait mon monde plus beau, plus agréable, meilleur. J'ai longtemps pensé que je ne sortirais jamais la tête de l'eau et encore aujourd'hui, parfois, j'ai l'horrible sensation de me noyer de nouveau. Mais j'ai su trouver la force et reprendre goût à la vie grâce à nos deux enfants. Lucie parle souvent de toi. Presque tout le temps en fait. Quant à Nolan, c'est un petit garçon merveilleux. Il connaît ton histoire, notre histoire. Il sait que son papa est un héros. Il sait qu'il s'est battu de toutes ses forces, mais que souvent, même les plus forts ne s'en sortent pas. Il connaît ton visage. Lucie lui raconte ses souvenirs. Ils sont un peu déformés par rapport à la réalité, mais je suis sûre que tu n'en vois pas d'inconvénients. Pour le reste, ils sont comme tous les frères et sœurs. Ils se chamaillent, s'adorent et se détestent le lendemain. Ce n'est pas tous les jours facile d'élever deux enfants toute seule, mais tous les jours, je sais que tu m'envoies un peu de ton courage.
Chéri, j'ai mit longtemps avant de me décider, parce que ce n'était pas une décision facile, mais je l'ai fait. Je suis partie avec les enfants pour réaliser notre rêve. Je t'ai emporté avec moi dans mon cœur et même si ce n'est pas notre lune de miel, ce voyage en Europe, nous le faisons, ensemble. Nous avons déjà visité l'Italie, le Portugal et l'Espagne. Mais cette étape, est la plus importante, la plus chère à mon cœur. De la table où je t'écris, si je tourne la tête pour observer le paysage, la grande dame de fer se dresse, fière, devant moi. Les enfants adorent Paris. Ils adorent la France. Et je l'adore aussi. Tout à l'heure, nous irons déposés des fleurs au pied de la Tour Eiffel. C'est Lucie qui en a eu l'idée. Puis nous irons pique-niquer sur le Champ-de-Mars et quand la nuit sera tombée, nous levrons la tête vers le ciel, pour admirer le feu d'artifice qu'ils lanceront pour la Fête Nationale. Et quand tout sera fini, nos yeux se poseront les étoiles. Sur l'étoile que tu es devenue.
Tu me manques tellement. Tu nous manques tellement. Je t'aime bien au-delà des étoiles, mon héros.