contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Sleep to cry (Feat Eden) (#) Lun 26 Juin - 1:39
❝ Sleep to cry ❞ Eden & Nathanaël
Elle est revenue. Eden, je veux dire. Elle est revenue en fin de soirée pour son deuxième cours. Et nous avons recouché ensemble. Plus longtemps. Plus intensément. Oui, toutes nos émotions étaient décuplées ce soir. Peut-être parce qu'elle a gagné en assurance depuis la dernière fois et peut-être parce que j'ai fini par me détendre, par être moi-même. Il faut dire que cette fois-ci, je me suis préparé, j'ai un peu bu avant. Je ne me fais toujours pas à l'idée de l'avoir dans mon lit pour ça et au moins, quand j'ai de l'alcool dans le sang, j'oublie presque pourquoi on le fait. Alors oui, cette deuxième fois était vraiment bien et je ne sais pas si c'est une bonne chose. Je pourrais sûrement y prendre goût. Je pourrais avoir peur de m'attacher, mais je sais que ça n'arrivera jamais. Je suis un loup solitaire et c'est bien mieux comme ça. Après l'acte, comme à son habitude, elle est partie se doucher, emportant mes draps avec elle pour se cacher. Son comportement me fait ricaner parce que ça ne m'empêche pas de mater. En plus, je suis plutôt doué pour imaginer le corps nu des femmes. Même derrière trois couches de tissus. Surtout quand juste avant, j'ai pu le sentir, le caresser. Alors forcément, ce qu'elle fait ne sert absolument à rien, mais je continue de la laisser croire le contraire. Pendant qu'elle se douchait, j'en ai profité pour renfiler un caleçon avant de me laisser moelleusement tomber sur mon lit. Au bout de quelques minutes seulement, à cause du manque de sommeil, j'ai fini par m'endormir.
C'est le 24 décembre. Le jour de Noël, mais aussi celui de mon anniversaire. Je déteste mon anniversaire. Je déteste Noël. Je déteste la cuisine que maman prépare. Je déteste entendre papa lui dire qu'elle est bonne à rien. Je déteste entendre maman pleurer dans la salle de bain. Je déteste quand papa boit toute la bouteille de vin.
Toutes les années se ressemblent. Toute les années sont identiques et je sais que celle-ci sera la même que la précédente et que celle d'il y a deux ans. Ou même trois ans. Mais maman à voulu changer les choses. Elle n'a pas fait de bûche de Noël. Elle m'a fait un vrai gâteau d'anniversaire. Et dans mes yeux de petit garçon, ça n'a pas de prix. Je souris à pleine dent, j'embrasse maman, je lui dis à quel point je l'aime et je fais un vœux. Je le dis dans ma tête, mais maman est trop curieuse et me demande ce que c'est. Je ne veux pas le dire à voix haute, mais le regard plein de douceur de maman me donne le courage. Tout fier, je réponds. « Celui que papa soit toujours gentil. » Au début il ne réagit pas. Je crois qu'il n'a pas entendu, trop absorbé par la cigarette qu'il est en train de fumer. Mais il se met à rire. De plus en plus fort. Et il se lève d'un bond en frappant des poings sur la table. Je sursaute pendant que maman me prend la main. Elle essaie de calmer mon père, mais c'est trop tard. Le premier coup part et maman est projetée sur le sol. Je ne sais plus si je dois bouger, qui je dois regarder, qui je dois aller voir, mais je n'ai pas le temps de me poser plus de questions que papa m'attrape par les cheveux pour me faire descendre de la chaise. Je pleure. Je m'excuse. Il s'en fiche. Puis j'ai mal. Une douleur que je n'ai jamais ressenti auparavant. J'ai l'habitude des coups, je sais reconnaître la douleur. Celle-ci est différente. Et c'est le cas. Il est en train de me brûler le bras avec sa cigarette. Je cri.
Je déteste ma famille. Je déteste mon père. Je me déteste.
Je me réveille en criant. Mon cœur bat bien trop vite. Je suis en nage. Je tremble. Je m'assois dans mon lit et instinctivement, mes yeux se posent sur mon bras. Les cicatrices sont encore visibles, bien qu'amoindries, mais j'ai l'impression de ressentir encore la douleur. Je comprends que ce n'est pas qu'un simple cauchemar. C'est un souvenir. Ça s'est vraiment produit. Puis j'entends mon prénom et je tourne la tête en haussant les sourcils. Eden est à côté de moi, le regard grave. Et je panique encore plus. Elle m'a vu. Elle a tout vu. Tout entendu. Elle sait que je suis vulnérable.
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Sujet: Re: Sleep to cry (Feat Eden) (#) Lun 26 Juin - 2:46
Sleep to cry
J'avais besoin de cours d'entraînement avait-il dit.. Évidemment, j'ai pris les conseils de Nath à la lettre et j'y suis retourné. J'étais beaucoup moins stressée que la première fois car je savais à quoi m'attendre. Enfin, presque. Ce soir, ça s'était passé encore mieux que la première fois et je n'avais pas ressenti que des sensations, mais aussi des émotions. Nath avait l'air plus à son aise aussi et d'ailleurs, quand je suis arrivé chez lui, il sentait un peu l'alcool. Pas exagérément, mais quand même. C'est vrai que je ne bois pas moi, mais je me demande si je ne devrais pas essayer. Après tout, si je sais être raisonnable, où est le problème? Bref, notre exercice avait vraiment été réussi. J’espérais quand même qu'il n'allait pas déjà me mettre la note de vingt pour aujourd'hui, car ça voudrait dire que je ne reviendrais plus ici. Et pourtant, j'avais envie de revenir. Je commençais à me dire que je faisais tout ça pour rien puisque l'homme auquel je pensais n'avait pas l'air d'en faire autant. Alors je m'étais mise à chercher des excuses pour continuer à faire ce que nous faisions avec Nath. Mais je n'en trouvais aucune et je savais que tôt ou tard, ça devrait s'arrêter.
Comme la première fois, je m'étais levé avec les draps pour aller prendre une douche et Nath ne s'était pas fait prier pour mater. Honnêtement, je ne voyais pas bien ce qu'il pouvait mater puisque tout était caché. Mais bon, si ça pouvait lui faire plaisir.. Une fois douchée, je m'étais dit que la prochaine fois, j'essayerais de faire plus de choses avec Nath. J'avais envie de prendre des initiatives même si je ne savais pas vraiment comment faire. Mais j'essayerais, c'est sur.
En retournant dans la chambre, j'avais entendu des cris et il était évident que c'était ceux de Nath. J'avais d'abord pensé qu'il se faisait agressé, mais je n'avais pas reculé pour autant. Mais au moment d'ouvrir la porte, il n'y avait qu'une seule personne dans la pièce : lui. Il était allongé là, sur le lit, endormi et en sueur. Ses cris ne s'arrêtaient pas et je m'étais alors précipitée vers lui pour essayer de le réveiller, sans y parvenir. Il criait non pas de colère ou de tristesse, mais de terreur. Ça pouvait s'entendre dans sa voix et sa peur m'avait contaminé également. Je ne savais pas quoi faire pour l'aider et surtout, je ne savais pas ce que j'avais le droit de faire. Nath était un garçon fermé, il ne faisait pas dans les sentiments ou dans la guimauve, je le savais. Alors, je me suis juste contenté de prendre sa main dans la mienne et de l'appeler. Au bout de quelques très longues secondes, j'ai crié un peu plus fort «NAAAAATH ! » et il a enfin ouvert les yeux. Son regard semblait appartenir à un petit garçon apeuré et bouleversée de voir Nath dans cet état, j'étais resté quelques instants choquée. Ensuite, j'avais fait semblant de chercher un truc dans mon sac pour lui laisser le temps de reprendre ses esprits à son aise. Je ne voulais pas qu'il se sente dévisager ou que sais-je encore. J'avais aussi essayé de plaisanter, histoire de détendre un peu l'atmosphère «Pourquoi on n'a pas ce genre de cours à l'école? C'est vrai, quoi. Il y aurait certainement moins d’absents...» Ensuite, en m'asseyant à ses côtés, je lui avais dit, sans oser le regarder : «Je ne dis pas que tu devrais le faire mais... mais si jamais tu veux en parler.. bah, je suis là.» Je savais d'avance que ce genre d'attention ne lui plairait pas et m'attendais à être rembarrée...
Sujet: Re: Sleep to cry (Feat Eden) (#) Lun 26 Juin - 17:29
❝ Sleep to cry ❞ Eden & Nathanaël
Je la regarde et ma gorge se serre. Je lui en suis reconnaissant d'essayer de faire comme si rien ne s'était passé, comme si elle n'avait jamais rien vu ni entendu. Mais sa tentative d'humour raté ne m'arrache même pas un demi sourire. Je suis trop mal pour ça, trop perdu dans mes pensées. Je me frotte les cheveux et regarde l'heure. Et dire que la nuit vient à peine de commencer… Eden reprend la parole et je lève les yeux vers elle, incrédule. Lui parler ? Certainement pas. Je n'ai pas besoin de sa pitié. Ni de celle de personne d'ailleurs. « Tu ne comprendrais pas. » dis-je dans un souffle. Et c'est la vérité. Elle est peut-être intelligente, mais elle ne pourra jamais comprendre un tiers de ce que j'ai traversé. Alors à quoi bon lui parler de tout ça ? J'allume la lampe de chevet et sort du côté droit du lit, celui où elle n'est pas. Je me baisse pour récupérer mon tee-shirt, mais je sens son regard dans mon dos. C'est comme si il me transperçait avec une multitude de petites aiguilles. « Putain. » marmonné-je entre mes dents. Je viens de réaliser, seulement maintenant, que la lumière nous éclair suffisamment pour qu'elle puisse me voir, m'observer. Les observer. Mes cicatrices, ces petites pourritures qui me rattachent tant à mon passé. J'ai, jusqu'à présent tout fait pour qu'elle ne voit rien. On a couché dans le noir, je ne me suis jamais déshabillé à la lueur du jour et tout ça parce qu'un cauchemar m'a perturbé, j'en oublie toutes mes priorités. Je serre les poings et enfile mon haut en soupirant avant de me tourner, lentement, vers elle. « Ne dit rien. » Je soutiens son regard, mon regard est presque un supplice. « Je ne veux pas de questions. Je ne veux pas te parler de quoi que ce soit et putain, je ne veux pas de ta pitié ou de ta compassion. Jamais. » Je me dirige vers mon bureau, je fouille dans mes placards avant de sortir un petit sachet de cachetons. J'ignore Eden et me rends dans le cuisine où je me sers un verre de l'alcool le plus fort. Ça fait une éternité que je n'ai pas consommé la moindre drogue. Et encore moins de l’ecstasy, mais là, j'en ai besoin. Plus que tout. J'avale le comprimés, bois cul sec mon verre et m'en ressert un deuxième qui subit le même sort. J'aperçois Eden dans l'encadrement de la porte et je la regarde. Je suis sûre qu'elle est en train de me juger. Je peux sentir son regard critique d'ici. Mais je m'en fiche. Je ris jaune et prend la bouteille avec moi. Ce sera beaucoup plus facile. « Tu vois, finalement rien n'a changé depuis un an et demi. Je suis toujours le même raté que tu as connu. Celui que tu as rejeté d'un coup de pied dans les couilles. Parce que les mauvaises personnes ne changent pas. Jamais. »
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Sujet: Re: Sleep to cry (Feat Eden) (#) Mar 27 Juin - 21:40
Sleep to cry
Il pense que je ne comprendrai pas. C'est peut-être le cas, ou pas. Mais je suis déçue qu'il n'essaye même pas de m'expliquer. Il allume enfin la lumière et sort du lit pour remettre son tee-shirt. Et là, je crois défaillir. Des dizaines de cicatrices jonchent son dos. Des petites, des plus grandes et des énormes. Des plus profondes aussi, comme si elles avaient été faite dans la haine la plus terrible. Je suis curieuse de savoir qui a eu une telle cruauté au point de mettre à terre un homme comme Nath. Et je n'arrive plus à respirer tant je suis choqué de voir ça sur lui. Et comme si ces cicatrices le rendaient moins fort, il grogne un ''putain'' en se rendant compte que je les ai vues. Mais on a tous nos secrets, et c'est pour cette raison que je n'insiste pas. Et je sais que la meilleure chose à faire pour moi, c'est de ne même pas aborder le sujet. Faire comme si je n'avais rien vu. Comme tout à l'heure, avec ces cauchemars. Alors, je ne dis rien. Pourtant, il se retourne lentement vers moi et commence à s'énerver. Il me dit qu'il ne veut pas de ma pitié. Quel con ! Il est resté debout après avoir vécu je ne sais trop quoi, et ça, ça force l'admiration, certainement pas la pitié. J'arrive enfin à détourner les yeux et je lui réponds «Du calme, je n'allais pas poser la moindre question. Je m'en fous. Mais maintenant que tu en parles, la pitié ne fait pas partie de mon vocabulaire.» Je le vois aller vers son bureau et en ressortir un petit sachet. Je ne comprends pas tout de suite de quoi il s'agit, je n'en ai jamais vu. Je le suis jusque dans la cuisine où il avale un grand verre d'alcool. Lorsque je comprends enfin ce qu'il est en train de faire, je mon estomac se soulève. Il prend de la drogue, merde. Je n'ai pas envie d'assister à ça, mais je n'ai pas envie non plus de le laisser seul. Parce que malgré son attitude de mec blessant, je crois qu'il n'est pas si désagréable que ça. J'aime bien passer du temps avec lui. Pas comme avec Kyan, non. Plutôt comme un vieux copain. Ce qui est plutôt étonnant je dois dire, vu la manière dont ça s'est terminé il y a un an. Mais je pense que j'ai simplement fini par m'habituer à ses répliques cinglantes et son air de gros dur. Alors, je reste planté là à le regarder faire. Il se ressert un deuxième verre et il me voit enfin. Je ne comprends pas pourquoi il s'inflige autant de mal alors qu'il en a déjà subi autant. Mais d'un autre côté, je ne peux pas le blâmer. Je crois qu'à notre manière, on cherche tous des moyens d'aller mieux, d'aller de l'avant. Et parfois, on peut mettre la meilleure volonté du monde dans notre conquête du bonheur, on ne le trouve pas. Alors, on ne le cherche plus et on essaye juste d'apaiser la souffrance. C'est sans doute ce qu'il croit faire en ce moment. Il rit d'un rire mauvais, attrape la bouteille et je ne reconnais pas son regard. J'ai du mal à me dire qu'il y a à peine trente minutes, cet homme me faisait l'amour. Il me dit soudain être resté le même raté que j'ai toujours connu, celui que j'ai rejeté avec un coup de pied. Je me rends alors compte à quel point il a dû en être blessé. «Si je t'ai repoussé ce jour-là, ce n'est pas parce que tu étais un raté. C'est parce que j'avais peur. C'est très différent. Et je ne crois pas que tu sois réellement méchant.» Je ne sais pas quoi ajouter d'autre car qu'importe les arguments que je pourrais avancer, je sais très bien qu'il n'est pas prêt à changer d'avis sur lui-même. «Bon, on ne parle plus jamais ni d'il y a un an, ni d'aujourd'hui. Je n'ai rien vu, ce ne sont pas mes affaires. Et puis... je ne me mêle jamais de la vie de mes profs. C'est un principe.» J’espère vraiment qu'il ne va pas me virer de ses cours, car j'en ai vraiment besoin. Et aussi parce que ces cours sont la seule chose qui me permet de voir Nath de temps en temps. «D'ailleurs... J'ai l'impression d'avoir déjà oublié tout ce que tu m'as appris. Je crois que je vais avoir besoin d'un cours supplémentaire» Il a l'air encore tendu mais j'ai conclu ma phrase par un petit clin d’œil et l'espoir de ne pas me faire jeter à la porte.
Sujet: Re: Sleep to cry (Feat Eden) (#) Mer 5 Juil - 18:12
❝ Sleep to cry ❞ Eden & Nathanaël
La bouteille entre les mains, j'hésite à la porter à ma bouche. Je sais que je déconne totalement et le comble, c'est que je m'étais promis d'arrêter. D'arrêter de boire quand ça ne va pas, d'arrêter de consommer, même la drogue la plus douce qui soit. Parce que ces merdes me rappellent mon père. Et me rappellent à quel point je lui ressemble, alors que putain, non, je ne veux pas ressembler à ce connard. Je ne veux pas être celui qui donne des coups, je ne veux pas faire souffrir mon entourage. Je préfère que ce soit moi qui souffre. Mais peut-être que je suis déjà comme lui, depuis toujours, que c'est inscrit dans mon code génétique et que même les efforts que je ferons ne serviront à rien. Je pose la bouteille sur la table basse devant moi et prend mon visage entre mes mains. Je pousse un long soupir avant de tourner lentement, trop lentement, la tête vers Eden. « Bordel, est-ce que tu t'entends parler… ? Tu ne crois pas que je sois réellement méchant ? Bon sang Eden, les méchants on les trouve dans les dessins-animés pour gamins ! Dans la vie réelle on parle de connard, d'enfoiré, de salaud ! » Je laisse tomber ma tête sur le dossier du canapé et ferme les yeux. Cette fille devrait vraiment sortir de son monde de Bisounours et de paillettes, ce n'est pas croyable le nombre de conneries qu'elle peut sortir à la minute. Faut vraiment qu'elle se rende compte du monde dans lequel on vit. Elle poursuit la discussion, faisant mine de se foutre de ma vie, mais je ne la crois pas. Pas un seul instant. Elle enchaîne en me baratinant la tête de pseudos principes. « Arrête de parler. Tu t'enfonces… » murmuré-je, sans doute trop bas pour qu'elle l'entende puisqu'elle continue de débiter des paroles que je comprends à peine et que de toute façon, je n'écoute même pas, en m'annonçant qu'elle a besoin de cours supplémentaire parce qu'elle pense avoir tout oublié. Mais s'en est trop pour moi. Mon cerveau commence à être embrumé à cause de l'alcool, de la drogue et entendre sa voix stridente me donne la migraine. Quelqu'un ou quelque chose, je ne sais pas, tambourine contre mon crâne et je donnerais n'importe quoi pour qu'elle la ferme. « Putain Eden, ferme-là ! » Je sais que je l'ai coupé en plein milieu d'une phrase et je n'ai pas besoin de regarder son visage pour l'imaginer la bouche béate et ses yeux remplis d'incrédulité. Je me redresse et me tourne vers elle. Je me repasse en boucle ses paroles. Elle avait peur. Mais peur de quoi ? « Tu dis que tu avais peur… mais as-tu seulement eu vraiment peur rien qu'un seule fois dans ta vie ? » Mes yeux sont vides, inexpressifs. « Tu sais ce que c'est la véritable peur ? Celle qui te tord les boyaux, qui t'empêche de respirer et qui vient hanter toutes tes nuits ? » Je fais un pas vers elle. « Tu ne connais rien de tout ça. La façon dont tu agis n'est pas régit par la peur, mais par la lâcheté. Alors merde, arrête d'être lâche, arrête de croire que tu as besoin de moi, parce que ce n'est pas le cas ! » Personne n'a besoin de moi. Pas même ma mère qui a préféré refaire sa vie et m'oublier.
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Sujet: Re: Sleep to cry (Feat Eden) (#) Ven 7 Juil - 14:25
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L'ambiance est vraiment tendue. Et moi, je suis perdue. Si je lui pose des questions, il s'énerve. Si je fais mine de ne pas m'en préoccuper, il s'énerve. Que suis-je censé faire? C'est quand même incroyable que les deux hommes que je côtoie soient aussi compliqués l'un que l'autre. C'est bien ma chance ça. Nath dit que je dois sortir de mes dessins animés. Il est insupportable et je commence à perdre patience. Je ne suis pas venue ici pour subir les crises d'un homme paumé. Pour ça, j'ai déjà assez donné avec Kyan. Cependant, je sens au fond de moi que je ne me suis pas trompé à son sujet. Il n'est vraiment pas méchant. Ni même salopard ou tout autre mot grossier qu'il vient de prononcer. Mais son entêtement à le prouver me fatigue. «Appelle ça comme tu veux, je vois très bien que tu n'es ni l'un, ni l'autre. Mais si tu as envie de le croire, OK.» Je me demande sincèrement pourquoi il essaye de faire croire ça à tout le monde. C'est peut-être un moyen pour lui de se tenir éloigné des gens.. ou de se punir de je-ne-sais-quoi. Quoi qu'il en soit, il peut dire ce qu'il veut. Je ne suis pas dupe. «Et puis franchement, je ne comprends pas... Pourquoi te montres-tu sous ton plus mauvais jour? Est-ce que...» En plein milieu du discours que je m'apprêtais à lui donner, il me crie de la fermer. Je me fige tant je suis choquée, car je ne m'attendais pas à cette réaction. C'est la première fois qu'il semble véritablement énervé contre moi. Il se tourne vers moi et j'ai peur de voir dans son regard de la haine ou de la colère. Mais je n'y vois rien d'autre que le néant. Le vide. Il me demande si j'ai déjà eu vraiment peur dans ma vie et je ne réponds pas. Il semble connaître la réponse mieux que moi et je n'ai rien à ajouter. Mais lui, si. Il continue de parler et je me rends compte qu'on ne parle plus de moi là, mais bien de lui. Il évoque une peur qui tord les boyaux, qui empêche de respirer et qui vient hanter toutes les nuits. En effet, je n'ai jamais connu ce genre de peur. Mais de quel droit minimise-t-il les miennes? Comment peut-il savoir ou non ce par quoi j'ai dû passer dans ma vie? Il ne sait rien du tout. J'essaye de prendre sur moi car je ne veux pas me disputer, surtout lorsqu'il est dans cet état. La drogue a commencé à faire effet et je préfère ne pas le chercher. Mais il fait un pas vers moi et je me tends. Pourrait-il... se montrer violent? Non, impossible. Totalement impossible. Il ne ferait jamais ça. Il me traite de lâche et malgré ma bonne résolution, je ne tiens plus. Je fais également un pas vers lui et je me mets à hausser le son «JE NE SUIS PAS LÂCHE ! Ce n'est pas parce que je n'ai pas de cicatrices sur la peau que ça te donne le droit de me juger comme tu le fais. Merde quoi, réveilles-toi ! Tu as sans doute énormément souffert dans ta vie, mais une souffrance quelle qu'elle soit reste une souffrance. Qu'elle soit grande ou petite, elle fait mal. Et tout le monde souffre, bordel. Tu n'es pas le seul. Alors arrête de te martyriser. Et je ne viens pas ici parce que j'ai besoin de toi mais parce que j'en ai envie. Pourquoi est-ce si difficile de croire qu'on puisse tenir à toi?» Mais qu'est-ce que je fous ici avec un homme à moitié bourré et drogué? Je devrais avoir peur, je le sais. Mais ce n'est pas le cas. Parce que Nath pourra dire ou faire ce qu'il veut, je ne suis pas idiote. Et je n'ai pas l'intention de le laisser tomber. J'arrache la bouteille d'alcool qui se trouve dans ses mains et la porte à mes lèvres sans hésitation. Ça arrive de plus en plus souvent ces derniers temps, mais là, j'en ai vraiment besoin.
Sujet: Re: Sleep to cry (Feat Eden) (#) Jeu 13 Juil - 0:18
❝ Sleep to cry ❞ Eden & Nathanaël
Quand elle fait un pas vers moi, je suis obligé de me faire violence pour ne pas reculer. L'habitude, la peur, appelez ça comme vous voulez. Il n'empêche que je me sens contrains à détourner le regard. Je suis, pour la première fois, incapable de la regarder droit dans les yeux. Je la laisse débiter son spitch. Si seulement elle savait que ses paroles glissent sur moi. En revanche, ce qui me rend dingue, ce sont les choses qu'elle peut s'imaginer à mon sujet. Parce qu'elle est loin du compte. Je n'ai jamais prétendu être le seul à souffrir, qu'est-ce qu'elle s'imagine ? Que je suis égoïste ? Je secoue la tête de droite à gauche et ose enfin poser mon regard sur elle. « Tu comptes faire quoi là ? Essayer de me faire la morale ? Arrête s'il te plaît, on sait tout les deux que ce que tu dis n'aura aucune portée sur moi. » Je pose mes mains sur ses épaules et je la pousse à reculer jusqu'au mur. Une fois contre, j'approche mon visage du sien et chuchote. « Et tu espères que j'approuve tes paroles ? Putain Eden, à d'autres ! Dans ta tête, toutes les souffrances et toutes les peurs sont égales, c'est ça ? Pour toi, une femme qui a peur parce que son mari la bat et une femme qui a peur de se faire dépuceler par le gars qu'elle aime c'est la même chose ?! » Je sais que je ne devrais pas prendre la route de ce sujet. C'est une mauvaise idée. Très mauvaise même. Mais je ne peux pas accepter qu'elle pense ça. Non. Que ce soit les peurs, les souffrances ou même les maladies, il y en aura toujours des plus graves que les autres. « Et arrête de croire que je me martyrise. Je n'ai pas besoin de le faire, la vie le fait déjà très bien toute seule ! » Je relâche enfin mon emprise sur elle et lui tourne le dos. J'aimerais la mettre à la porte. Lui dire de foutre le camp de chez moi et ne plus jamais la revoir. Mais je n'en suis pas capable. Les mots restent coincés au fond de ma gorge. Ce soir, c'est moi qui suis lâche et faible. Je me tourne de nouveau vers elle, prenant mon courage à deux mains pour la foutre dehors, mais elle me devance et ses dernières paroles me laissent bouche bée. Sans parler de ce qui suis. Quand elle m'arrache la bouteille des mains, j'ai l'impression d'avoir une nouvelle Eden devant moi. Je me masse les temps et souffle un bon coup. Soit j'ai des hallucinations à cause de la drogue, soit je ne comprends plus rien à ce qui se passe. Et j'opte plutôt pour la deuxième option. « Depuis quand tu tiens à moi ? Ne joue pas à ce jeu-là. Ne t'attache pas à moi. Jamais. » C'est bien elle pourtant qui m'avait dit que les autres filles s'attachaient, mais que justement, elle serait tout le contraire. Alors pourquoi maintenant elle deviendrait comme elle ? Ou peut-être qu'elle a seulement dit ça pour que je cède. Je sens déjà la migraine pointer le bout de son nez. « Et depuis quand miss parfaite bois ? » Je récupère ma bouteille et la porte à ma bouche. Je bois une longue gorgée, l'alcool me brûle la gorge, mais je m'en contre fiche. J'en ai besoin pour oublier. Triste et sombre cliché. « Tu commences comme ça et bientôt tu commenceras à prendre de la drogue. Fait gaffe poupée, il se pourrait que mon mauvais côté soit en train de te déteindre dessus. » Et si c'était vrai ? Et si toutes les personnes qui m'approchent finisse comme moi ? Je la regarde, affolé avant de murmurer. « En fait, tu ferais peut-être mieux de te tenir à distance… »