contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: c'est qu't'as un beau coffre, tu sais ? (rewton) (#) Mer 28 Juin - 15:56
c'est qu't'as un beau coffre, tu sais?
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Tu es à la bourre, pour changer. Tu attrapes ton sac à dos et sors de la maison en courant. Tu grimpes sur ton vélo et te voilà parti. Tu ne sais pas bien ce que tu fabriques. Tu pourrais être à Wellington en quinze minutes si tu prenais ta voiture. Mais non, tu décides d’y aller en vélo. Pourquoi ? Tu n’en sais rien. Tu n’as pas réfléchi. Tu ne réfléchis pas beaucoup ces derniers temps et ça ne te ressemble pas vraiment. Reid dans la lune. C’est nouveau ça. Tu es plutôt du genre à faire attention à chacun de tes gestes d’habitude. Attention, je ne dis pas que tes actions ne sont jamais déplacées, au contraire. Tu es bien souvent à côté de la plaque, cependant tu ne t’en rends pas compte. Pour toi, tout va bien dans le meilleur des mondes et tu es tout à fait normal. Sauf que tu es loin d’être normal en général. Tu l’es parfois, mais on ne va pas se mentir, plus tu vieillis, plus ces moments sont rares. L’heure tourne et tu pédales comme un dératé mental. Si bien que quand le feu passe au rouge et que la voiture devant toi freine, tu lui fonces dedans et te casses la gueule. Tu grommèles quelques insultes à ton intention. Le conducteur du véhicule sort pour s’assurer que tu vas bien, mais surtout pour vérifier que tu n’as pas ajouté une rayure à son tas de ferraille. Tu t’excuses avant de lui certifier que tu ne mourras pas aujourd’hui. Tu examines rapidement tes égratignures - parce que tu en as tout de même quelques-unes - et dans ta vision périphérique, un jeune homme se distingue des autres. Si certains passants se sont arrêtés pour observer la scène, lui n’a pas relevé la tête de son téléphone. Tu aurais pu crever sur place qu’il n’aurait pas bougé d’un pouce. Pourquoi est-ce que ton regard a été attiré vers lui ? Parce que tu le connais. Eh oui, ce gars-là n’est autre que Newton Griffin. « Vous êtes sûr que ça va ? » te demande une nouvelle fois le conducteur. Tu lèves les yeux au ciel. Bien évidemment que ça va, sinon tu serais en train de pleurer en PLS à côté de ton vélo. « Mais oui, mais oui, » lui réponds-tu distrait. Tu attrapes ton vélo et sans même jeter un regard derrière toi, tu marches jusqu’à la table où Newt est assis avec son café. Tu t’assoies en face de lui et retires ton casque. « Ç’aurait été con que j’meurs devant toi après tout c’temps, » lâches-tu, davantage pour le sortir de ses rêveries que pour le contenu de tes propos. Il relève la tête de son téléphone et tu l’observes quelques instants. Tu es incapable de lire l’expression sur son visage. Certes, il est surpris, mais c’est plus que ça. Ça t’intrigue. Tu le connais Newt, plutôt bien même, mais là … c’est comme si tu ne le reconnaissais pas vraiment. Il a changé. Énormément. Tu fais signe à une serveuse qui vient prendre ta commande et tu te prends un café crème comme à ton habitude. Il te faut au moins ça pour te remettre de tes émotions. « Ça fait une sacré paye, » dis-tu finalement en pianotant sur l’écran de ton portable pour prévenir tes collègues que tu auras au moins une bonne heure de retard. Ton excuse ? Ton vélo semble beaucoup trop attiré par le cul des bagnoles. Il doit être en chien le pauvre.
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Sujet: Re: c'est qu't'as un beau coffre, tu sais ? (rewton) (#) Mer 28 Juin - 18:10
c'est qu't'as un beau coffre, tu sais?
Rewton #1
« Rdv au café du coin... » qu'il te dit. Tu soupires, traînant ton corps. L'idée de ce café tu le sens pas vraiment. T'avais pas envie de sortir aujourd'hui. Tu traînes ta pattes pour ce rendez-vous. Soit disant y a que vous deux, mais il te parle de ses amies depuis un moment … Et franchement l'idée de voir du monde… en ce moment, ça t'arrange pas. Ta gueule se refait doucement grâce à ses précieux soins. Tu évites toujours ta maison. Ton père. Ta famille. Tu ne veux pas savoir. La peur au ventre lorsque ton téléphone sonne … vivant sur le moment. Tu n'as pas d'autres choix. Attendre. Tout façon l'enjeu reste le même et ça te brûle de l'intérieur. Tu soupires à nouveau et prends la route du café. C'est près de sa fac qu'il t'a donné rendez-vous. Là-bas que tu dois l'attendre. T'as l'air d'une poupée qu'on trimballe. Un caniche de bas-étage, cette pensée ne t'enchante guère. Sauf que tu souris, du moins tu essaies. C'est pour lui. Pour lui que tu bouges en ce moment et ça… ce n'est pas donné à tout le monde. T'as même arrêté de sortir et de finir la tête sur le bitume. Pour combien de temps ? Jusqu'à la prochaine connerie … C'est ce que tu te dis. Il ne cherche rien d'autre. Du moins pour le moment, votre relation, si tentait que ça en soit une .. reste plate. Plus de toucher. Plus de gestes de travers. Gardant vos mains loin de vos corps. T'en as envie. Bon sang que tu en as sacrément envie quand tu vois sa petite gueule. Son crétin de sourire qu'il affiche lorsqu'il se moque de toi. Sauf que tu te retiens. C'est mieux ainsi. Pour lui comme pour toi. Amis. Rien que ça. Juste ça. Vous n'attendez rien. Enfin de ton côté… du sien tu ne sais pas. Tu ne veux pas y songer. Pas maintenant. Malgré tout ça, te soûle qu'il empoissonne ton subconscient. T'aimerais qu'il te laisse champs libre. Qu'il quitte ta tête. Que tu puisses penser tranquillement… librement. Qu'il n'ait pas le contrôle sur toi. Cette vision te fait peur. Trop peut-être. Soufflant pour la énième fois de la journée. Sortant ton paquet, la clope au bec. Tu avances tranquillement, regardant ton téléphone de temps à autre. Ce n'est pas dans tes habitudes. Toi ce truc tu le laisses de côté, mais là t'as besoin de savoir l'heure et si tu te goures pas. Puis tu réponds. Tu réponds quand on te parle. Ce qui est rare. Tu laisses toujours la tonne de message. Préférant répondre quand tu as envie ou pas. Tu as toujours préféré le contact humain au virtuel. Il manque de la chaleur et la personne. Le son de ton briquet t'empêche d'entendre ce qui se passe autour de toi. Toute façon tu t'en moques, comme de ta première couche. Le monde pourrait bien s'écrouler autour de toi, que tu t'en fous. Cette habitude tu l'as pris en rentrant ici. Avant tu avais toujours le nez en l'air, tu regardais ce qui se passait. À présent, tu t'en fous. Tu te fonds dans la masse. Juste envie qu'on t'oublie. Qu'on ne te regarde pas. Qu'on te voit pas. Ou juste par ceux dont tu as envie. Prenant place en terrasse. Tu lui réponds. T'es en place, en avance. Tu commandes une boisson, au hasard et non alcoolisé. Ouais, tu peux tenir le coup. T'es pas de ceux qui ont besoin d'alcool sans arrêt. Tu sais te tenir. Surtout au milieu de la journée. T'es pas encore à ce stade là … « Ç’aurait été con que j’meurs devant toi après tout c’temps, » Cette voix qui te ramène sur terre. Cette voix que tu n'as pas entendu depuis … longtemps, trop longtemps. Relevant ton regard pour te plonger dans le bleu de ces mirettes. Il n'a pas changé. Au contraire, il reste toujours … Reid. L'unique et le seul. « Ça fait une sacré paye, » l a l'air amusé par la situation et toi encore plus perdu. Déposant ta cendre dans le cendrier. Tu le fixes. Cherchant tes mots. Le visage fermé. « Bane » que tu sors d'une voix presque cachée. Il faut dire qu'en ce moment, t'as tout sauf envie de parler. T'essaies de te souvenir de la dernière fois … « La dernière fois que jt'ai vu, tu m'as allumé avant d'partir. » dis-tu en fermant ton téléphone. Tu ne sais pas si tu as envie d'engager la discussion avec lui … mais bon ça ne peut pas te tuer. « Con pour toi, c'est sûr, encore aurait-il fallu que je remarque ... » Ta petite remarque le fait sourire, pourtant elle est vraie. Tu n'étais pas au courant qu'il venait de tomber. Comme quoi le monde peut vraiment s'écrouler…
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Sujet: Re: c'est qu't'as un beau coffre, tu sais ? (rewton) (#) Mer 12 Juil - 12:02
c'est qu't'as un beau coffre, tu sais?
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Si recroiser Newton n’est pas si surprenant que ça, tu ne pensais pas que tu lui reparlerais un jour. Vous deux, ça remonte à longtemps. Trop longtemps. Tu te souviens de tout cela dit. Vos échanges passionnés. Vos discussions animées. Ton désir d’aller plus loin. Sa peur d’aller plus loin. Votre rupture … si c’en était véritablement une. Tu n’en es pas bien sûr. « Bane, » souffle-t-il entre ses dents. Il n’a vraiment pas bonne mine. Tu ne crois pas l’avoir déjà vu dans un état aussi … différent. Il n’a pas l’air bien, seulement ce n’est pas ça qui te marque le plus. Il est fermé. Son visage est totalement fermé. Ça ne lui ressemble pas. Après, comme tu le sais, ça fait longtemps. Une dizaine d’années. Les gens changent. Des choses arrivent. Tu le connaissais comme ta poche à l’époque. Aujourd’hui … aujourd’hui, tu devines qu’il n’est plus qu’une connaissance, voire même un étranger. « La dernière fois que jt'ai vu, tu m'as allumé avant d'partir. » Il ferme son téléphone et pose plus franchement son regard sur toi. Tu ne lis rien. Aucune expression. Aucune émotion. Ça te trouble. Non pas que tu t’attendais à ce qu’il soit heureux de te voir, mais tu ne t’attendais pas non plus à autant d’impassibilité. Tu esquisses pourtant un sourire à l’évocation de ce souvenir. Il a raison. Si encore aujourd’hui, tu es du genre provocateur, ce n’est rien comparé à la façon dont tu te comportais quand tu étais au lycée. Tu étais le pire. Toujours en équilibre à la limite entre ce qui se fait et ce qui ne se fait pas. Surtout quand il s’agissait de Newt. « Que veux-tu, c’était ma façon d’me venger, » soupires-tu en levant innocemment les yeux au ciel. C’est tout toi ça. Tu parles de vengeance, pourtant tu te comportes comme si tu étais l’innocence incarnée. « Con pour toi, c'est sûr, encore aurait-il fallu que je remarque ... » répond-t-il finalement à ta phrase d’accroche si on peut vraiment l’appeler ainsi. Ton sourire s’agrandit légèrement devant cette remarque. La serveuse t’apporte ton café et tu sors un billet de ta poche pour la payer. Elle t’adresse un sourire, puis retourne à l’intérieur de l’établissement. Tu reportes ton attention sur Newton qui n’a pas bougé d’un pouce. Tu as l’impression d’être face à un légume. Les choses ont définitivement bien changé pour lui. Tu portes ta tasse à ta bouche, te brûlant par la même occasion. Tu grimaces. « C’est pas faux. T’aurais appris ma mort dans une dizaine d’années, incapable de m’remettre. » Tu te demandes s’il serait capable de t’oublier aussi facilement. Sûrement. Probablement. Tu sais que tu as compté pour lui … d’une certaine façon en tout cas, mais tu n’as aucune idée d’à quel point. Et dans le fond, tu n’es pas sûr de vouloir le savoir. Ton téléphone vibre sur la table en métal. Un sms d’un de tes collègues : OK. Concis. Tu verrouilles ton portable et le plonges dans la proche de ton jean. « Tu m’dis si j’te dérange. T’attends p’t’être quelqu’un. » Tu peux sentir à son manque de loquacité qu’il n’a probablement pas très envie de te faire la causette. Tu ne voudrais pas t’imposer. Après tout, même si vous vous êtes côtoyés un temps, vous ne vous connaissez plus. Un peu comme converser avec un inconnu. Si toi, ça ne te dérange pas, tu sais que ce n’est pas le cas de tout le monde. Tu lui adresses un regard bienveillant en buvant un peu de ton café.
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Sujet: Re: c'est qu't'as un beau coffre, tu sais ? (rewton) (#) Ven 4 Aoû - 14:21
c'est qu't'as un beau coffre, tu sais?
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Clope au bec, tu regardes la personne qui vient d'atterrir sous tes yeux. Un souvenir du passé. Un lointain souvenir. L'un de ceux que tu as tenté d'oublier. Ouais parce qu'il a été … tu ne saurais dire. À l'époque lui voulait plus, plus que ce que tu pouvais offrir. Une relation. Et toi rien que le mot ça te fout les jetons. À croire que tu n'as jamais été prêt pour ce mot. Tu as tenté pourtant, parce qu'il faut une première fois à tout, mais .. ça ne collait pas. Tu ne pouvais pas. Tu n'aimais pas le fait de t'afficher, d'être à quelqu'un.. de rendre des comptes. Alors ouais, tu as pas accepté son ultimatum et malgré toute la passion qu'il régnait entre vous … Tu n'en étais pas capable. Pas capable de lui accorder ce geste .. si bénin, mais pas toi. Pourtant aujourd'hui tu t'interroges sur tout ça. Sur quoi tes capables. Sur les responsabilités qu'on n'attend de toi.. soupirant. Ouais clairement t'es perdu et ça t'fait chier. Alors le voir ici … tu n'sais pas si c'est une bonne idée ou pas. Ça ramène juste de vieux souvenir. Te renvoyant à l'époque où tout allait bien pour toi. Ou ta mère allait bien surtout … foutu époque ! « Que veux-tu, c’était ma façon d’me venger, » qu'il te rétorque .. levant les yeux au ciel. Sa vengeance tu l'as toujours en travers de la gorge. Le temps est passé, mais tu te souviens comme si c'était hier de la façon dont il est parti. En t'allumant et ça c'est pas passé. Tu pensais qu'il avait compris, qu'il acceptait alors que non … Bêta que tu t'es senti à l'époque. « C’est pas faux. T’aurais appris ma mort dans une dizaine d’années, incapable de m’remettre. » Levant un sourcil dans sa direction, déposant tes mégots. Tu laisses ton café venir. Tel un dandy que tu n'es pas. Tu prendrais bien quelque chose de plus fort, mais tu doutes qu'il apprécie. Pas celui qui se trouve en face de toi, mais celui que tu attends … «J'doute … pour ça il faudrait que j'lis la rubrique nécrologie ». le regard toujours perdu, t'as pas spécialement envie de parler. Que ça soit à lui, mais aussi au monde qui t'entoure. Tu t'en moques un peu de ce qui t'entoure pour tout dire. Tu essaies juste de survivre à ce qui te tombe sur le nez et ça ce n'est pas rien. Sombrant un peu plus dans ta stupidité. À deux doigts de crever de la main d'un parfait inconnu. Des coups, voilà ce que tu recherches … lorsque minuit vient, tu n'as plus envie d'être le gars si invisible que tu es de jour. Non tu as envie d'exister, mais de façon à subir. « Tu m’dis si j’te dérange. T’attends p’t’être quelqu’un. » Tu lui dirais bien qu'il dérange effectivement, mais c'est Reid. Il ne t'écoutera pas forcément. « J'attends un... » un quoi ? Tu ne sais même pas répondre par un mot, rien qu'un mot … « quelqu'un, mais bon t'as l'air de vouloir rattraper l'temps perdu ... » attrapant ta tasse, tu croises enfin son regard. Un regard que tu as tenté durant un moment d'oublier. Un visage qui t'a marqué, des lèvres … que tu contemples à nouveau. Baissant à nouveau le regard. Ce n'est pas le moment. Tu attends Icare, ton je ne sais quoi. Quelqu'un qui t'a demandé d'être ici. Quelqu'un que tu attends et tu ne fais pas ça d'habitude … « bon alors hormis échapper à la mort, tu deviens quoi... » n'ayant pas envie qu'il engage la conversation sur toi, sur ce que tu es devenu .. tu balances des futilités. Dans tes souvenirs il aimait parler et pas qu'un peu. Histoire de combler les potentiels trous et surtout d'éviter qu'il s'intéresse de trop près à toi.
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Sujet: Re: c'est qu't'as un beau coffre, tu sais ? (rewton) (#) Dim 8 Oct - 14:09
c'est qu't'as un beau coffre, tu sais?
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Vestige du passé. Souvenirs lointains. Découvertes. Premières fois. Premières peines. Newton, c’est tout ça et bien plus encore pour toi. Tu ne te l’admettras probablement jamais, mais il a compté bien plus que tu ne l’as montré à l’époque. Ce que tu lui as fait. Cette provocation. Ce coup de couteau dans les parties génitales. Ça t’a énormément coûté. La plus part des gens qui ne te connaissent qu’en surface pensent que tu as un problème psychologique. Dans un sens, ils n’ont pas tort. Tu as beaucoup de mal à intégrer les codes de la société. Tu n’éprouves ni remords ni regrets. Cependant, ça ne veut pas dire que tu ne souffres pas de tes décisions. Un mal pour un bien. Quitter Newton sans un regard en arrière a été l’une des épreuves les plus difficiles que tu aies traversées. Il ne le sait probablement pas, mais ça n’en est pas moins vrai. Alors que vous échangez quelques banalités, son impassibilité te met mal à l’aise, pourtant quand tu mentionnes ta petite vengeance, tu peux voir, pendant une fraction de seconde, son regard s’assombrir. Est-ce qu’il a toujours votre rupture en travers de la gorge ? Très certainement. Tu sais qu’à sa place, tu n’aurais pas vraiment apprécié ta façon de faire. Pour le coup, le moins que l’on puisse dire est que tu as sacrément manqué de tact. Tu portes ton café à ta bouche alors que Newt, son impassibilité retrouvée, décide de ne pas relever tes dernières paroles. « J'doute … pour ça il faudrait que j'lise la rubrique nécrologie, » te dit-il sans même te regarder. Ses yeux semblent perdus dans le vide, pourtant ils restent rivés sur son téléphone. Et tu ne sais pas trop ce qui te fait dire ça, mais ce détail ne t’apparait pas comme anodin. Tu te contentes de hausser les épaules sans trop savoir s’il le remarquera ou pas. De toute façon, si tu venais à mourir demain, tu ne penses pas que ça changerait beaucoup de chose à sa vie donc à quoi bon continuer sur cette lancée.
Un silence s’installe entre vous sans que ça soit réellement perturbant. Tu ne te sens pas vraiment mal à l’aise. Au contraire, avec certaines personnes, tu te complais dans le silence. Newton fait partie de ces personnes. Quand vous n’étiez encore que des gamins, ils vous arrivaient de passer des heures ensemble sans vous adresser un seul mot, vous affairant chacun à vos occupations. C’est l’une des choses qui te plaisaient le plus dans votre relation. Il n’était pas nécessaire de combler les blancs par des mots inutiles. Au moins, même si vous n’êtes plus rien l’un pour l’autre si ce n’est des inconnus, vous n’avez pas tout perdu. Tu te décides finalement à interrompre ce silence pour lui demander si tu le déranges. Tu pressens que c’est le cas, mais il ne semble pas vraiment décidé à te le dire. « J'attends un ... quelqu'un, mais bon t'as l'air de vouloir rattraper l'temps perdu ... » te dit-il en portant sa tasse à sa bouche. Son regard croise finalement le tien l’espace d’un bref instant et de se reposer nerveusement sur ton téléphone qui trône toujours sur un coin de la table. Tu arques un sourcil, intrigué. Pourtant, tu ne forces rien. Tu hausses à nouveau les épaules. Est-ce que tu cherches vraiment à rattraper le temps perdu ? Tu n’en es pas sûr toi-même. À vrai dire, tu n’as aucune idée de ce que tu fabriques. Tu ne sais pas ce qui t’a poussé à aller vers lui aujourd’hui alors qu’en … une dizaine d’années ? Tu n’en as rien fait. Pourquoi aujourd’hui ? Qu’est-ce qui a changé ? Une pensée émerge dans ton cerveau. Ton inconnu. Mais quel rapport entre Newton et ton inconnu ? Tu ne connectes pas encore très bien tous les éléments. Ça ne saurait tarder pourtant … « Bon alors hormis échapper à la mort, tu deviens quoi... » te demande-t-il, distrait. Un manque d’intérêt que tu ne manques pas de remarquer. Il a vraiment changé. Il n’y a plus de doute là-dessus. Tu laisses échapper un léger soupir avant d’ouvrir la bouche pour lui adresser une réponse, seulement tu es coupé dans ton geste. Son téléphone se met à vibrer et il se jette dessus comme si sa vie en dépendait. Tu le regardes silencieusement alors que ses traits se décomposent et que son corps tout entier se tend. Une seconde, il est là, assis en face de toi, à regarder l’écran de son téléphone, et la suivante, il est déjà loin. Il s’est levé sans un regard pour toi et s’est éloigné à grandes enjambées. Tu l’as suivi des yeux sans rien dire avant de reporter ton regard sur ta tasse de café et de la finir d’une traite. Newton n’est plus vraiment Newton. Tu ne peux pas dire que ça te choque. Tu as toi-même beaucoup changé. Pourtant, quelque chose te semble bizarre. Est-ce de l’inquiétude que tu ressens tout au fond de toi ? Tu la chasses bien rapidement. Balayant Newton et cette rencontre de tes pensées. Tu te lèves à ton tour, récupérant ton vélo, avant de reprendre la route.
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Sujet: Re: c'est qu't'as un beau coffre, tu sais ? (rewton) (#)
c'est qu't'as un beau coffre, tu sais ? (rewton)
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