Tout le monde veut devenir un cat ! | Reid & Augustus.

Il y a quelques jours en rentrant du travail, Gus avait aperçu quelque chose bouger sur le bord de la route. Il s'était donc arrêter sur le bas coté trouvant rapidement cinq chatons probablement abandonner là alors que l'hiver arrivait et qu'il pleuvait presque tous les jours depuis une semaine. Gus se demandait comment des gens pouvaient encore abandonner des animaux alors que des foyers d'accueils pouvaient s'en occuper. Bref, il ne valait mieux pas qu'il se mette à se poser trop de questions car il allait s’énerver pour pas grand-chose. D'ailleurs, un chauffard lui fit des appels de phare et Gus était sur point d'exploser. Il n'y prêta pas attention montant tous les bébés chats dans sa voiture, ils tremblaient tous comme des feuilles.

En arrivant chez lui, il sortit toute sa petite tribu, improvisant un panier avec un très grand carton qu'il trouva dans son garage. Sa première initiative fut de trouver de quoi leur donner à manger puisque vu leur tailles, ils n'étaient pas sevrés. Rien d'impossible pour Gus qui était soigneur. Il n'y avait pas à dire, ces petits chats étaient bien tombés malgré tout.

Tout ça pour vous emmenez à aujourd'hui. Les petits chats avaient repris des forces même s'ils réclamaient une mère qu'ils n'avaient plus. Gus avait « emprunté » au zoo de quoi faire des petits biberons pour qu'ils puissent malgré tout téter et c'était parti pour jouer les nourrices. Son but ultime ? Tous les caser parce qu'il ne pouvait vraiment pas garder cinq chats chez lui, non impossible. Sa première victime ? Son cousin, Reid.

Reid était comme un petit frère pour Gus parce qu'ils avaient grandit ensemble malgré leur différence d'âge et qu'ils avaient su être plutôt proche. Reid pouvait compter sur Gus pour n'importe quoi, il ne l'avait jamais jugé mais au contraire toujours élever pour le valoriser. Quelque part c'était plus facile d'être sympa avec son cousin que sa petite sœur, à l'époque bien évidement mais ça les avaient définitivement rapprocher aujourd'hui. Il lui envoya donc un message avec écrit dedans :

« Ramène toi chez moi, j'ai un super truc à te montrer, tu vas adoré ! »

Gus adorait utilisé le mot « truc » pour tout et n'importe quoi. Comme ça, il était sûr d'éveiller la curiosité de la personne qui recevrait le message. Généralement ça fonctionnait plutôt bien. Il reposa son téléphone pour aller commencer à préparer les tous petits biberons. Si Reid n'était pas occupé, il arriverait au bon moment pour donner un coup de main, tomber amoureux d'un chat et boum ! Dans deux mois et demi, il serait l'heureux propriétaire d'un chat. Bien sûr, Gus comptait d'abord les emmener chez le vétérinaire pour leur faire mettre une puce et se faire vacciner mais ils étaient encore trop petits. Son salon s'était définitivement transformer en parc à chats, c'était horrible d'être la nouvelle « maman » d'une portée mais bon, maintenant que les chats s'étaient habitués à lui, il ne pouvait pas les donner à quelqu'un d'autre surtout en ne sachant pas comment les gens qui prendraient le relais s'en occuperait.

Ta journée de boulot touche à sa fin quand tu reprends ton vélo en soupirant. Tu quittes le poste de police et prends la direction d’Island Bay. Ce que tu faisais là-bas ? Tu remontais les bretelles à l’un de tes petits protégés qui s’est dit que le vol à l’étalage était une bonne idée. Toi qui pensais que tu tenais le bon bout avec celui-là … peut-être que tu avais tort après tout. Ça t’agace. Tu sais que ça fait partie de l’évolution de ce gamin, pourtant tu ne peux t’empêcher de te dire que c’est de ta faute. Peut-être que tu as fait une erreur quelque part avec lui. Tu te poses beaucoup trop de questions. Tu en viens même à te demander si ton … ‘obsession’ pour Cade - si on peut vraiment l’appeler ainsi - n’est pas en train de nuire à ton travail … à ton cerveau. Mine de rien, cette remise en question te fout un véritable coup de pression. À tel point que tu as retrouvé un état d’esprit beaucoup plus sérieux. Ça durera le temps que ça durera, mais en attendant, ça te correspond un peu mieux. Tu n’as rien d’un gamin perdu et il serait peut-être temps que tu arrêtes d’agir comme si c’était le cas. Ton téléphone vibre dans ta poche, mais tu attends le prochain feu rouge pour le sortir et lire le message que tu as reçu : « Ramène toi chez moi, j'ai un super truc à te montrer, tu vas adorer ! » Tu arques un sourcil, intrigué. La dernière fois qu’Augustus t’a fait venir chez lui pour un ‘super truc’, tu t’es retrouvé avec une part de pizza végétarienne dans une main et une bière dans l’autre alors que tu venais à peine de passer la porte d’entrée. Le feu repasse au vert et tu ranges rapidement ton téléphone avant de repartir en pédalant. L’idée de rendre visite à ton cousin ne te déplait pas le moins du monde. Déjà, parce que tu l’adores. Tu l’as toujours considéré comme le grand-frère que tu n’as jamais eu. Qu’on ne se méprenne pas, Evie était une chouette grande-sœur, mais c’était une fille et tu avais besoin d’un modèle masculin. Et qui de mieux que Gusgus ? Ensuite, sa manie avec les ‘trucs’. À chaque fois qu’il veut s’assurer que tu viennes le voir, il te parle d’un ‘truc’ … parce que tu es beaucoup trop curieux et que tu ne peux pas résister aux mystères de manière général. D’ailleurs, tu espères secrètement qu’il s’agira d’une pizza.

Tu passes par chez toi avant d’aller chez Gusgus histoire d’y laisser ton sac à dos et ton vélo. Quand tu ouvres la porte, Merlin te saute littéralement dessus et tu manques presque de perdre l’équilibre. Il faut dire que personne ne semble encore rentré alors tu comprends son enthousiasme. Avant de ressortir, tu attrapes sa laisse et la gardes à la main au cas où. Tu le tiens rarement en laisse. C’est un bon chien. Grand et poilu, mais docile et inoffensif. Tu en profites alors pour le promener un peu, ça ne lui fera pas de mal. Tu te rends donc à pieds chez ton cousin qui habite un peu plus haut dans la rue. Quand tu arrives devant sa porte, tu attrapes Merlin par son collier de sorte à ce que si ce n’est pas Augustus qui ouvre la porte, la personne ne te fasse pas une attaque sur place en voyant une grosse bête poilue lui sauter au cou. On n’est jamais trop prudent. Une fois que tu es sûr de bien le tenir, tu appuies lourdement sur la sonnette. Tu fais tout le temps ça. Pourquoi ? Tu n’en sais rien. Peut-être que ça t’amuse. La porte s’ouvre et Gusgus apparait. Tu lui offres un grand sourire qu’il te rend jusqu’à ce que ses yeux se posent sur Merlin et qu’il affiche un air horrifié. « C’est quoi c’te tête ? Tu t’es découvert une peur des chiens pendant la nuit ? » ricanes-tu bêtement en observant ton cousin alors que Merlin commence à tirer sur ton bras en aboyant.

Il entendit la sonnette résonnait dans toute la maison. Il aurait fallu être sourd pour ne pas l'entendre car Reid appuyait dessus assez longtemps. Au moins, Gus n'avait aucun doute, c'était bien son cousin qui était à la porte. Avant d'aller lui ouvrir il plaça les cinq petits chats dans une sorte de grand carton qu'il avait récupéré, histoire qu'aucun ne se fasse la malle pendant qu'il ouvrait la porte. Un chaton, en règle général fait des bêtises alors imaginer cinq. En plus de ça, ils courraient plutôt vite pour leur jeune âge. D'ailleurs pas plus tard qu'hier, il avait laissé sa baie-vitrée un tout petit peu ouverte mais un d'entre eux (sûrement le plus malin), avait réussi à se faufiler pour sortir. Bref, il allait ouvrir la porte en souriant découvrant son cousin comme prévu. Son sourire se figea mais son regard était celui de quelqu'un qui halluciné complètement lorsqu'il vu Merlin.

Augustus n'avait bien sûr pas peur du chien de son cousin. Il s'était même rendu avec lui au refuge lorsqu'il avait voulu adopter un chien. D'ailleurs, Gus ne se jetterait pas des fleurs mais il avait aussi aidé pour le fois du prénom. La réflexion de Reid le fit un peu rire puis il ajouta en remontant son regard vers lui.

- Non, j'adore Merlin. Tu crois qu'il serait capable de manger des bébés chats ?

Étant donner que les petits étaient dans un carton parfaitement sécurisé, Gus ouvra la porte en grand tout en s'accroupissant pour dire « bonjour » à Merlin. Ce chien n'était vraiment pas méchant tout ce qu'il pourrait faire serait involontaire comme écraser un chat avec sa patte mais Gus en doutait tout de même. Il se mit à rire alors que le chien essayait de lui rouler un patin. Oui on pouvait littéralement dire ça. Il se releva ensuite laissant entrer Reid chez lui tout en lui racontant l'histoire des bébés chats.

- J'ai trouvé des chatons sur le bord de la route. Forcément, je me suis arrêté et je les ai ramené. Maintenant je leur cherche de nouveaux foyers et devine à qui j'ai pensé ?

Gus fit un large sourire montrant presque toutes ses dents en désignant Reid de ses deux index. Il se mit à rire tout en laissant Reid s'approchait du carton pour voir les bébés avec Merlin. Si jamais il s'énervait alors Gus mettrait les chatons dans une autre pièce mais ça voudrait dire que son cousin ne pourrait pas en prendre un lorsqu'ils seraient sevrés et ça ce n'était vraiment pas cool.

- Oh ! Et ne t'inquiète pas j'ai aussi prévu la pizza. Tu restes manger ?

Merlin tire sur son collier et tu dois forcer sur tes appuis pour ne pas le laisser t’embarquer. « Tout doux, tout doux, » lui dis-tu quand il commence à aboyer. Sa queue te fouette allégrement la jambe. Ton chien est heureux de sa promenade, tu n’as aucun doute là-dessus. Tu te souviens encore du jour où tu l’as récupérer au refuge de Wellington. Quand tu es arrivé là-bas, tu ne savais plus où donner de la tête, tu voulais tous les adopter. Seulement, quand ton regard s’est posé sur Merlin, tu as totalement craqué. Il avait l’air tellement malheureux que tu n’as pas pu t’empêcher d’aller jouer avec lui. Et c’est ainsi que votre amour est né. Une heure plus tard, Augustus et toi étiez dans la voiture avec Merlin. C’est d’ailleurs lui qui l’a nommé. Pourquoi ? Comment ? Tu n’en sais rien, ça s’est juste fait comme ça. « Non, j'adore Merlin. Tu crois qu'il serait capable de manger des bébés chats ? » Tu fronces tes sourcils, un air intrigué sur le visage. Des bébés chats ? Il a bien dit des bébés chats ? Puis, tes yeux s’ouvrent en grand et ta bouche forme un ‘o’. Le truc ! Le truc, c’est des chatons ! Tu ne tiendrais pas Merlin à bout de bras, tu aurais déjà poussé Gusgus pour rentrer dans la maison et aller voir les petits chats. Tu poses ton regard sur Merlin et le jauge une minute. Est-ce qu’il mangerait un chat ? Non. Est-ce qu’il s’assiérait sur un chat ? Ce n’est pas impossible… « Naaan, c’est un amour mon chien, il boufferait même pas une mouche, » réponds-tu en souriant alors que ton fidèle compagnon approche sa tête pour aller rouler une galoche à ton cousin. Quand ils ont fini leurs cochonneries, Augustus se redresse et vous laisse entre chez lui. Par précaution, tu attaches la laisse de Merlin à son collier. Tu doutes qu’il tente quoi que ce soit, cependant tu ne l’as encore jamais vu agir avec un chat et tu préfères être prudent. Tu l’écoutes te raconter comment il s’est retrouvé avec ces bébés félins et un sourire se dessine sur tes lèvres. Tu n’es pas surpris par l’élan héroïque de ton cousin. Lui et les animaux, c’est une vraie histoire d’amour. « Maintenant je leur cherche de nouveaux foyers et devine à qui j'ai pensé ? » Tu le vois agiter ses deux indexes vers toi et tu éclates de rire. Eh bah oui, forcément. Pour dramatiser davantage, tu te pointes toi-même du doigt comme si tu venais de gagner au loto mais que tu n’y croyais pas. Trêve de plaisanteries, ta curiosité prend le dessus et tu t’approches du gros carton au milieu de la pièce. Tu laisses Merlin s’avancer également, mais tu le tiens bien en main. Lorsque tu vois les chatons, tu craques complètement. Ils sont beaucoup trop mignons. Merlin agite sa queue avec encore plus d’entrain, il passe sa tête légèrement au-dessus du carton la langue à l’air. Il n’est pas hostile pour un sou et il n’aboie pas. C’est plutôt un bon début. « Ils sont absolument trop adorables ! » t’exclames-tu en jetant un coup d’œil en arrière à Gusgus. Tu comprends pourquoi il t’a appelé. Tu ne peux pas résister devant tant de choupitude et il le sait … le traitre ! « Tu crois qu’on peut les sortir du carton ? Voir si y en a un que Merlin prend sous ses coussinets ? » lui demandes-tu finalement. Parce que oui, tu vas craquer, tu le sais. Et tu es très fier de ta métaphore. Elle est nulle, mais t’es content. Augustus répond à ta question, puis ajoute : « oh ! Et ne t'inquiète pas j'ai aussi prévu la pizza. Tu restes manger ? » Mais c’est à croire qu’il sait lire dans les pensées. Tu affiches un grand sourire. « T’essayes de m’acheter, avoue ! » rétorques-tu en rigolant. Bien sûr que tu vas rester manger. Pour qui te prend-t-il ? Dire non à une pizza … et puis quoi encore ?

C'est normal que Gus pense à son petit cousin en premier, il pensait toujours à lui lorsqu'il faisait ou trouvait quelque chose qui pourrait l'intéresser. Il était du genre à pouvoir acheter un objet dans un magasin pour aucune raison à part le fait qu'il savait que ça plairait à Reid, ou parfois même à Merlin. Donc, Reid devait être le premier à voir les bébés chats pour pouvoir choisir son petit préféré. Gus se mit à rire en entendant son cousin lorsqu'il découvrit les boules de poils en question. C'est sûr que c'était plutôt difficile de ne pas craquer. D'ailleurs, Gus avait tout prévu puisque c'était leur de leur petit biberon de lait.

- Oui, bien sûr. Attention quand même qu'il ne les réduisent pas en carpet.

Augustus sortit tout son petit matériel pour faire les biberons pendant que Reid jouait les futurs papa poule ! Tout ce qu'il avait récupéré, ça venait du zoo. Pour le coup, plutôt pratique de travailler dans un endroit comme ça sinon il ne savait vraiment pas où il aurait pu se procurer ce genre de produits. Le directeur était vraiment un mec bien puisqu'il n'avait pas hésité une minute lorsque Gus lui avait parlé des bébés chats. Il sourit doucement tournant sa tête vers Reid.

- T'acheter ? Jamais, je n'oserai… Hey ! Ça te dis de donner le biberon ?

Il se mit à rire une nouvelle fois en apportant le plat où il mettait les cinq petits biberons de lait jusqu'à son cousin. Reid s'était mit dans le salon où se situait le canapé et la petite table, c'était l'avantage d'avoir une cuisine ouverte. La pièce était plus large et surtout il pouvait échanger avec n'importe qui se trouvant dans le salon. En s'asseyant sur le canapé il tendit un des biberons à son petit cousin.

- Tu as déjà jeter ton dévolu sur un ou pas encore ?

Gus attrapa quant à lui une des petites femelles qui le collait tout particulièrement. Pour le coup, c'était elle qui avait jeté son dévolu sur lui.

- Tu as juste à leur présenter le biberon, ils le prennent tout seul. Dans un mois environ, ils seront sevrés. Je galère à venir leur donner le biberon lorsque je travaille donc je pense essayer rapidement les croquettes pour chatons à base de lait.

Il en connaissait un rayon sur les animaux. Sur presque toutes les espèces et tous les ans il en apprenait un plus. Par contre si vous lui mettiez un bébé, un vrai bébé entre les mains, il serait totalement perdu. Il connaissait beaucoup plus de choses sur les animaux que sur les humains, c'était une certitude. D'ailleurs, il les comprenait beaucoup mieux également à croire que l'homme était trop difficile à cerner. Gus fit un bruit avec ses lèvres et sa langue tout en prenant un air sérieux comme s'il avait très soif tout en tournant son visage vers Reid.

- On scelle ta futur adoption avec une bière ?

Penché au-dessus du carton avec ton chien, tu regardes les cinq chatons évoluer dans leur maison improvisée par ton cousin. « Oui, bien sûr. Attention quand même qu'il ne les réduise pas en carpet, » te répond-t-il avant d’aller s’affairer dans la cuisine. Tu te demandes ce qu’il te réserve encore. Tu jettes un coup d’œil à Merlin qui sous la pression de ta main, se pose sagement sur ses fesses. La langue à l’air, il est beaucoup plus calme que lorsque vous êtes arrivés chez Augustus. Avec précaution, tu sors les petits chats un par un du carton tout en gardant Merlin dans ton champ de vision et les poses délicatement sur la table basse. Sans lever ses fesses du tapis, ton chien approche son museau des chatons pour les renifler avec curiosité. Tu l’observes un sourire aux lèvres tout en caressant les petites boules de poils. Tu es comme un gosse à Noël : totalement émerveillé. Alors que tu en prends une dans ta main, Merlin continue son reniflage de chatons jusqu’à ce que l’un d’entre eux lui lèche la truffe. Il recule alors surpris. Tu éclates de rire. Vu la taille de l’animal et de sa langue, cette scène était à la fois adorable et ridicule. Ton chien te toise vexé et tu ris de plus belle. « J’crois que Merlin s’est fait un copain, » dis-tu alors à l’attention d’Augustus. En tournant la tête vers ton cousin, tu comprends alors qu’il prépare le diner des chatons. Il a vraiment tout prévu. Si après avoir nourri les bébés chats, tu n’en adoptes pas un, c’est que tu n’as vraiment pas de cœur… et le moins qu’on puisse dire, c’est que tu en as un gros. Surtout quand il s’agit d’animaux ou d’enfants. « T'acheter ? Jamais, je n'oserais… Hey ! Ça te dit de donner le biberon ? » Tu lèves les yeux au ciel avant de pouffer de rire. Gus arrive avec tout son attirail et prend place à côté de toi sur le canapé. Tu attrapes le collier de Merlin qui était en train de pousser gentiment du museau son nouvel ami et tu le recules doucement. Il se couche alors à tes pieds sans même que tu aies besoin de le lui demander. Tu grattes le haut de sa tête pour le féliciter. « Oh ouais, donnes m’en un, » lui réponds-tu en tendant une main vers lui. De l’autre, tu tiens toujours l’un des chatons. Il est adorable. Ils le sont tous. « Tu as déjà jeté ton dévolu sur un ou pas encore ? » te demande Augustus. Un sourire en coin, tu tournes la tête vers lui et lui tires la langue. « T’es vraiment machiavélique, tu l’sais ça ? » lui réponds-tu. « Je crois que celui-là a jeté son dévolu sur Merlin. » Tu désignes un petit chat gris et marron. C’est un petit mec. Tu souris. Un biberon en main, tu entreprends de nourrir le petit bout comme Gus te l’as expliqué. Ce n’est probablement pas celui que tu vas adopter puisque Merlin semble avoir choisi pour toi, mais il n’en est pas moins totalement craquant. « On scelle ta futur adoption avec une bière ? » Tu esquisses un sourire entendu. « Aller ! » réponds-tu en attrapant délicatement ton nouvel ami pour le nourrir à son tour. « Tu m’as vraiment eu. Bien joué cousin, » ris-tu bêtement.

Augustus n'étais pas vraiment inquiet de voir Merlin être avec les bébés chats. Déjà parce qu'on avait jamais vu un chien mangeait des bébés chats et encore moins les écraser. Peut-être qu'il tenterait de jouer avec eux mais il se rendrait vite compte de leur fragilité. Les chiens avaient plus se réflexe protecteur que agressif avec des bébés. Bien sûr, c'était différent avec les chiens dressaient pour attaquer mais Merlin n'en faisait pas partie alors tout se passerait bien. Gus souriait en coin tout en observant son cousin, il avait le même regard lorsqu'à Noël ils se retrouvaient pour ouvrir leurs cadeaux que se soit chez l'un ou chez l'autre. Ça avait été souvent comme ça lorsqu'ils étaient encore plus jeune même si la plus part du temps ils réunissaient tous chez leur grand-père pour les fêtes de fins d'années. Une fois qu'il eu fini en cuisine, il revint au salon avec tous les biberons.

- C'est vrai ? Il a déjà son petit préféré. Celle-là…

Gus en pointa une du doigt avant de reprendre.

- C'est mon petit pot de colle, elle ne me lâche pas d'une semelle. Je crois que je ne pourrais pas la donner.

En d'autre terme, Gus était tombé tout seul dans son piège et il ne serait pas mieux que tous ceux qu'il allait piégé en retour. Au final, il en garderait une. Parce que oui, elle restait coller à lui mais elle était aussi adorable avec ses petites oreilles toutes pliées. Reid voulait un biberon, c'était le début de la fin pour lui. Gus afficha un large sourire en lui tendant l'un des biberons. Il en prit lui-même un pour lui montrer comment le tenir, histoire que le lait s'écoule bien pendant que les petits chats tétaient. Il se mit à rire.

- Félicitations, tu n'as plus cas lui trouver un prénom. Je les garde encore quelques semaines le temps qu'ils soient tous sevrer mais tu pourras bien sûr venir quand tu veux les voir.

Une fois que Gus eu fini de donner son biberon, il se leva pour faire une pause et aller chercher deux bières qu'il ouvrit. En même temps comme il n'était pas loin de l'heure de manger, il alluma le four pour le préchauffer à la futur pizza qui aller rentrer dedans. Oui, il avait vraiment tout prévu. Les bébés chats d'abord et ensuite leurs estomacs. Il trouverait bien quelque chose pour Merlin s'il avait faim. D'ailleurs, il devait lui rester un paquet de friandises qu'il avait acheté pour les fois où Reid venait chez lui avec son chien. En revenant au salon, il posa les deux bières à coté des biberons en souriant.

- Je suis très fort mais honnêtement ils ont fait tout le boulot. Est-ce que tu pouvais réellement résister à ça ?

Il attrapa un bébé chat le mettant devant sa tête en prenant une petite voix.

- Reid, tu veux bien être mon papa ?

Dire que tu n’aurais jamais pensé te faire avoir aussi facilement avec des chatons serait un gros mensonge. Si Augustus t’avait simplement appelé en prononçant les mots ‘bébés chats’, tu aurais déboulé chez lui en moins de temps qu’il en faut pour le dire. Tu ne peux même pas dire que cette situation soit réellement surprenante. Ton cousin, l’amoureux des animaux, qui porte secours à une portée de chatons. Non, rien de tout ça n’est vraiment surprenant. Pourtant, tu n’aurais jamais imaginé te retrouver-là un jour, chez ton cousin, Merlin entre tes jambes, prêt à adopter un petit chat. Mais tu n’aurais pas pu rêver mieux. Tu es déjà sous le charme. « C'est vrai ? Il a déjà son petit préféré. Celle-là… » te demande Gus en parlant de ton chien, puis il te montre un autre chaton du doigt. « … c'est mon petit pot de colle, elle ne me lâche pas d'une semelle. Je crois que je ne pourrais pas la donner, » poursuit-il en reprenant sa place à côté de toi. Tu esquisses un sourire, amusé de voir que Gus s’est pris les pieds dans son propre filet. En même temps, à sa place, tu n’aurais pas été capable de résister non plus. Tu as même du mal à imaginer qu’il ne veuille pas tous les garder. Ce serait certes beaucoup de travail, mais bon sang, ce que ces petites bouilles sont adorables ! « Elle t’a pris pour sa maman, t’es fichu, » ris-tu de bon cœur alors que Gus te montre comment t’y prendre avec les chatons pour les nourrir. Merlin se redresse pour observer ce que tonton Gus et toi-même êtes en train de faire. Tu ne doutes pas une seule seconde que la cohabitation entre lui et ton futur chaton se passerait sans encombre, seulement tu te poses la question concernant tes colocataires. Tu espères sincèrement qu’aucun d’eux ne verra d’inconvénient à accueillir une nouvelle boule de poils. « Félicitations, tu n'as plus cas lui trouver un prénom. Je les garde encore quelques semaines le temps qu'ils soient tous sevrer mais tu pourras bien sûr venir quand tu veux les voir. » Un sourire en coin apparait sur tes lèvres. Son petit nom, tu l’as déjà trouvé. Tu restes dans l’univers de Camelot, d’un autre côté, tu t’y sens obligé. Après tout, ton chien s’appelle Merlin et l’un de tes colocataires, Emrys. C’est écrit et puis c’est tout. Tu reposes le chaton que tu as terminé de nourrir et attrapes celui qui vivra bientôt avec vous. « J’te présente le petit Perceval, » annonces-tu à ton cousin en gloussant. Oui, tu es fier de toi.

Gus revient de la cuisine avec deux bières et tu peux entendre dans le fond, le four qui préchauffe. Tu lui adresses un sourire. Il pense vraiment à tout. Il dépose vos boissons ouvertes à côté des biberons et une fois que tu as terminé de nourrir le chaton que tu as dans les mains, tu le reposes sur la table et attrapes ta bière que tu portes à tes lèvres. « Je suis très fort mais honnêtement ils ont fait tout le boulot. Est-ce que tu pouvais réellement résister à ça ? » Tu hausses les épaules en signe de capitulation. Puis, avant que tu n’aies le temps de répondre quoi que ce soit, Gus attrape un chat et le place devant son visage. « Reid, tu veux bien être mon papa ? » te demande-t-il avec une toute petite voix. Tu pouffes de rire et adoptes une pose mignonne digne d’une chanteuse de k-pop. « Avec plaisir ! » Tu utilises à ton tour une voix totalement ridicule et ris de plus belle. Tu reposes ta bière et contemples à nouveau les petites bêtes poilues qui se poussent sur la table. « D’ailleurs, quelles vont être tes autres victimes ? » lui demandes-tu avec un sourire en coin. Ça te rassure de savoir que tu n’es pas le seul qui va te faire avoir par ses petites bouilles.

Reid avait tout comprit. La petite femelle de la portée avait besoin de beaucoup d'attention et pour tout dire Augustus était content de lui accorder en se disant qu'après tout, en garder un ce n'était pas si grave. A la base, s'il ne voulait pas en garde c'était surtout pour ne pas que l'animal se retrouve seul trop longtemps au profit d'autres, puisque Gus passait la plus part de ses journées avec d'autres animaux. Mais le chat est un animal autonome et connaissant les félins sur le bout des doigts il savait que sa petite bête saurait s'en sortir lorsqu'il ne serait pas là. Bon, il espérait quand même ne pas tomber sur une portée de chat tous les quatre matins, sinon il ne s'en sortirait jamais. Pour la question des colocataires de Reid, il ne s'était même pas poser la question et puis les filles adorent les bébés chats donc normalement, le bébé devrait être accepter sans trop d'encombre. Gus lui demanda donc de choisir un prénom pour ce petit chat. Après tout c'était plus sympa de les appeler autrement que « bébé chat » surtout depuis que la sienne s’appelait Mia. Il ne fallait pas de jaloux. Un large sourire se dessina sur ses lèvres.

- J'adore ! Perceval et Merlin, ils ne pourront que s'entendre maintenant.

Après avoir nourrit tous les bébés chats, il se regroupèrent tous les cinq pour ne former qu'une grosse boule qui dort dans leur panier aménager. Franchement être un chat s'était quand même la belle vie entre dodo et lolo. Gus en profita pour s'installer sur son canapé bière à la main, il la leva vers Reid lorsque ce dernier accepta son tout nouveau rôle de père puis il bu une gorgée avant de répondre.

- Alors, alors ! J'ai eu une réponse à l'annonce que j'avais passé, un jeune homme qui veut offrir un bébé chat à sa petite sœur, je dois le voir la semaine prochaine. Rhéa que tu connais, je t'avoue que là j'ai un peu peur, je vais devoir opté pour une surveillance rapprochée même si je sais que sa colocataire fera en sorte que ça se passe bien.

Il se mit à rire, ils savaient tous les deux de quoi Rhéa était capable et surtout avec un chat entre les mains, elle qui prétendait en avoir peur.

- Toi, ma victime préférée et Sasha, un ami qui m'avait parlé vouloir un chat, il hésitait mais là l'occasion était trop belle et je l'ai eu un peu près de la même manière avec toi.

Il se mit à sourire fièrement tout en regardant son petit cousin. Quelques minutes plus tard, il se leva pour mettre les pizzas au four, en profita pour donner plusieurs caresses à Merlin maintenant qu'il s'était habitué à la présence des bébés chats.

- Au fait, tu as des nouvelles de ta sœur ? Ça fait un petit moment que je ne l'ai pas vu. Faudrait vraiment qu'on programme une petite soirée entres cousins.

Ton gros patapouf coincé entre tes jambes, tu ne peux détacher ton regard de toutes ces petites boules de poils. Tu ne comprends pas comment quelqu’un a pu les abandonner sur le bord de la route. Tu ne comprends pas tous ces gens qui cherchent à se débarrasser de leurs animaux. Quand tu repenses au jour où tu as adopté Merlin … Tu as dû choisir parmi tous ces chiens qui n’avaient rien demandés et tu aurais aimé tous les ramener avec toi. Seulement, tu savais que ça t’était impossible. Tu as choisi celui qui te semblait le plus triste. Celui qui a su capturer ton cœur en un regard et une caresse. Jamais tu n’as regretté le choix que tu as fait. Merlin est parfait et tu l’aimes comme tu aimerais un humain. « J'adore ! Perceval et Merlin, ils ne pourront que s'entendre maintenant. » Tu esquisses un sourire alors qu’Augustus te sort de tes pensées. Mais il a raison. Maintenant qu’ils sont liés par des noms légendaires - et accessoirement par leur propriétaire - leurs aventures ne font que commencer.

Une fois tous les chatons nourris, tu les regardes se regrouper dans leur panier, nichés les uns contre les autres, pour entamer une bonne sieste. Ce spectacle t’émerveille. Tu te sens comme un astronome devant une pluie d’étoiles filantes. Un nouveau sourire se dessine sur ton visage alors que tu portes ta bière à tes lèvres. Ces petites bêtes sont décidément plein de surprise. Gus prend place à côté de toi et commence à t’énumérer ses autres victimes. Tu ris de bon cœur quand il t’annonce que s’il compte en laisser un à Rhéa, il n’est pas forcément très rassuré à cette idée. Tu comprends son inquiétude, seulement tu es sûre qu’elle saura en prendre grand soin. Elle est un peu excentrique et totalement frappée, elle n’en reste pas moins une bonne personne. « Ça y est, t’es un as dans l’art d’la manipulation, » dis-tu en rigolant. Tu ne pensais pas qu’un jour tu te ferais avoir par ton cousin. Seulement, tu dois bien admettre qu’il a de la suite dans les idées et qu’il est plus sournois qu’il en a l’air. Ces chatons étaient l’arme fatale et il a su s’en servir à la perfection. S’il t’avait demandé n’importe quoi en échange du petit Perceval, tu aurais très probablement accepté sans hésiter.

Gus se lève pour s’occuper des pizzas et tu le suis du regard. Tu n’as toujours pas perdu ton sourire. Tu te sens vraiment bien. Tu ne sais pas trop à quoi c’est du. Si c’est ton nouveau compagnon, toutes ces boules de poils, la compagnie de ton cousin ou la soirée bières/pizza qui s’annonce, mais tu te sens vraiment heureux. Tu aimes ces moments avec ta famille. Quand Gus revient sur le canapé, il s’attarde un peu sur le doux pelage de Merlin qui est allé se coucher près du panier des chatons et qui leur adresse un regard presque protecteur. Dormez en paix bébés chats, je veille sur vous. C’est ce que tu imagines qu’il se passe dans la tête de ton chien en cet instant. Cette pensée étire davantage ton sourire. Tu te sens un peu con, mais bon, ça fait partie de ton quotidien. « Au fait, tu as des nouvelles de ta sœur ? Ça fait un petit moment que je ne l'ai pas vu. Faudrait vraiment qu'on programme une petite soirée entres cousins. » Tu acquiesces d’un signe de tête avant de lui répondre du tac au tac : « ouais, elle me couve un truc de fou. J’ai plus deux mères poules, j’en ai trois, » ris-tu en levant les yeux au ciel de manière dramatique. « J'lui en parlerai. On va s’planifier ça, » annonces-tu avec assurance en t’enfonçant un peu plus dans le canapé. Gus hoche la tête d’un air satisfait et ainsi se poursuit la soirée. Pizzas, bières et bébés chats. Qui pourrait rêver de mieux ?