Hmm... Houston? Je crois qu'on a un problème! (groupe d'intégration #1)

Faire du shopping, ce n'est vraiment pas son truc. Il lui faut toutefois de nouveaux habits pour le boulot et il repoussait de plus en plus le moment fatidique où ses chemises déchireraient enfin ou ne seraient tout simplement plus aussi belles qu'au premier jour. Il occupe quand même un poste important, et malgré son emploi de geek, il se doit de bien paraître dans ses nombreux meetings. Il aurait préféré pouvoir s'y présenter avec de vulgaires joggings, mais il doute que cela passerait avec son patron qui attribue une importance catégorique à l'apparence. Forcé de se botter les fesses pour remplacer sa garde-robe, il prend chemin du centre commercial de Wellington, question d'avoir amplement de choix au même endroit. Il a horreur de devoir se déplacer à travers la ville, alors aussi bien faire ses achats dans un seul et même endroit qui lui donne accès à une série de boutiques. Café en main et fausse joie accrochée sur le visage, il stationne son véhicule parmi la centaine d'autres voitures qui attendent patiemment leurs propriétaires pendant que ces derniers font leurs courses. Il ignore par où commencer, n'étant pas un habitué de l'endroit. À vrai dire, il amène souvent sa soeur lorsqu'il est question d'acheter des vêtements, n'ayant pas particulièrement confiance en ses talents stylistiques plutôt limités. Il faudra faire confiance aux vendeurs cette fois-ci, car sa soeur ne pouvait pas l'accompagner. D'ailleurs, Billy n'a pas osé demander à Jo, ne se voyant pas au stade d'avoir l'air d'un vrai idiot en mode mannequin devant sa nouvelle copine.

Se contentant de sa solitude, il pénètre le centre commercial bondé de gens en ce samedi matin plutôt pluvieux. Son regard s'arrête automatiquement sur la map qu'il observe un instant afin de situer les boutiques de vêtements pour homme. La plus grande boutique se situe au cinquième étage. Dans un soupir, il prend direction de l'ascenseur le plus proche où il rejoint quatre autres personnes qui attendent patiemment que l'ascenseur ouvre ses portes.

houston? je crois qu'on a un problème !

joan, tracey, avery, billy et charlotte

Franchement, c’était le pire jour pour se rendre au centre commercial. Une foule immense, des enfants qui courent partout, des mamans qui cris, des jeunes filles trop heureuse d’avoir acheté des chaussures. Je n’aime pas ça. En fait, je fais tout par internet maintenant. L’évolution est si bonne de nos jours. Mais je devais aujourd’hui venir, comme toujours, pour aller dans le seul magasin dans lequel je me sente à mon aise : celui dédié a la plongée sous marine. Oui, il y en a un. La plongée est activité très réputée en Nouvelle Zélande, alors il ne faut être surprit de voir des magasins comme celui-ci. Je m’étais lié d’amitié avec le dirigeant, tout les deux étant tout aussi passionné par la vie aquatique.

J’entrais par une petite entrée, pas la principale, et je me retrouvais perdue dans cet immense bâtiment. Je cherchais désespérément une carte ou en écran pouvant m’indiquer mon chemin. Evidemment, je me trouvais au dernier niveau et mon magasin au premier. Marchant dans les allées du centre, je comptais bel et bien rejoindre un ascenseur. En réalité, je me rendais compte que venir ici pourrait être très néfaste pour mon compte en banque. En fait, si je m’écoutais, je rentrerais dans chaque enseigne, essayant habits et chaussures, maquillage et bijoux, n’importe quoi. Et je pensais a Sage. Je pourrais trouver quelque chose pour lui faire plaisir. Enfin, pour me rendre plus jolie. Mais en y réfléchissant, je ne vois pas pourquoi je ferai ça pour une amie, une simple amie.

Secouant la tête, je me dirigeais immédiatement vers l’ascenseur le plus proche. Je devais me faire une raison, je ne suis pas venue pour acheter tout et n’importe quoi. Je gagne bien ma vie, mais pas assez pour dépenser des milles et cents ici. Je rejoins quelques personnes devant la cage métallique, dont une avec une chemise tachée. Je ris intérieurement, ce n’est pas de chance. Mais elle peut trouver de quoi se changer n’importe ou. Nous entrons dans la cage, rejoint d’ailleurs par un dernier garçon. Chacun son étage, tout les boutons sont allumés maintenant. Super.

groupe intégration #1,
with joan, tracey, billy and charlotte.

En ce jour de congés intense, Avery avait décidé de faire quelques emplettes pour son bien à elle et aussi, pour des amis. Elle adorait faire des cadeaux. C'était un truc dont elle ne se passait jamais et pour tout dire, la demoiselle avait les moyens d'en faire aussi. Elle ne loupait jamais un anniversaire, une fête ou tout autres événements pouvant lui permettre de faire plaisir.  Le centre commercial était bondé aujourd'hui. Bien trop à son goût d'ailleurs, elle qui se cachait de la foule plus possible lors de ses jours de repos. Elle voyait déjà assez de monde la journée, à l'hôpital, pour en trouver d'avantage ici. Après quelques achats, juste quelques, parce qu'Avery n'avait qu'un sac en main, elle finit par se diriger vers l’ascenseur afin de rejoindre le dernier magasin sur sa liste. Le nez dans son portable, elle ne faisait même pas attention aux autres personnes près d'elle, jusqu'à ce qu'on l'interpelle. Excusez-moi, vous n'auriez pas un mouchoir ? Avery leva le nez de son téléphone, regarda la personne de haut en bas, l'air de dire, qui me parle ? Ah merde. Elle afficha un sourire gênée et se mit à chercher dans son sac à main. Ça lui prit bien une bonne minute avant de trouver son paquet de kleenex et intérieurement, la belle se promit de ranger de son sac en rentrant. Celui d'une femme, autant se le dire est toujours plein de tout et n'importe quoi. Vous savez le truc : ah oui mais si j'en ai besoin ? Hors on ne s'en sert jamais. Quoi qu'il en soit, elle tendit le paquet à la demoiselle près d'elle, qui semblait avoir subit les foudres du Karma sur son chemisier. La pauvre. Tenez. Qu'elle lui répondit, poliment, tandis que l’ascenseur commençait à entamer sa montée.

Sauf que quelques secondes plus tard, il commença à s'arrêter, puis à redémarrer pour enfin s'arrêter, dans un vacarme de malade, éteignant la lumière intérieure. Euh ... OUPS ? Avery ouvrit grand la bouche et se reteint aux parois de celui-ci, tandis qu'une légère secousse se fit sentir dans l'habitacle. Y a un problème là. Sans qu'elle ne s'en aperçoive, la belle venait tout juste d'écraser le pied d'une autre personne, mais n'y voyait rien. Alors, elle se contenta d'un : Pardon. Un silence de plomb s'installa, comme s'ils attendaient tous quelque chose, mais quoi ? Puis Avery brisa ce silence.  Y a un problème ? Sans doute, mais lequel exactement ? Elle n'était pas prête à rester dans ce si petit lieu, trop longtemps. Non mais. La panique commença à envahir son échine mais elle ne montra rien.