Our hearts on fire. (Feat Eden)

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Our hearts on fire

Eden & May-Line

Octobre 2013
Allongée sur mon lit, je scroll mon actualité Facebook sans trop y porter d'attention. Toutes les informations que je vois défiler sont d'un ennuie mortelle et je sens que si je ne trouve pas rapidement quelque chose à me mettre sous la dent, je vais défaillir. Je pousse de longs soupirs agacés toutes les minutes et je tapote nerveusement à côté du pavé tactile de mon ordinateur portable. Je tombe sur une vidéo de chat, je la regarde et recommence le parcours de mon fil d'actualité qui devient de plus en plus calme. Des chats. Des recettes de cuisines. Des extraits de vidéos YouTube par les réalisateurs que j'ai déjà vu au moins dix fois. Il n'y a rien de nouveaux, rien d'agréable à regarder, rien de surprenant à lire. Juste le vide, les actualités inutiles d'une jeune adulte de dix huit ans. Je referme mon ordi et le pousse au bout de mon lit. Je m'allonge dans le sens contraire, la tête en bas, les jambes dans le vide et j'envoie un snap de ma tête boudeuse à une amie. En légende, je lui fais part de mon emmerdement. Mais visiblement, ce n'est pas son cas puisque sa réponse ne vient pas. J'envoie mon téléphone à côté de l'ordinateur. « Raaaah ! » J'attrape mon oreiller et le pose sur mon visage. Je me tourne pour me retrouver sur le ventre et je regarde par la fenêtre. Ma chambre donne sur celle d'Eden, ma meilleure amie. Je la vois tourner en rond de l'autre côté et je me lève pour me rapprocher. Je fronce les sourcils, retourner chercher mon portable et lui envoie un texto. ''Tu fais quoi ?'' Sa réponse ne tarde pas à arriver. Visiblement, on est toutes les deux dans le même cas. J'hésite quelques secondes avant de lui proposer quelques choses. ''Viens à la maison, on se fera chier à deux.'' Je n'attends pas sa réponse et renvoie aussitôt un message. ''Regarde par la fenêtre.'' Elle se tourne enfin vers moi et me lève son pouce pour signaler qu'elle arrive. Elle me montre son poignet pour me mimer une montre et me fait le chiffre cinq avec ses mains. Puis elle disparaît de nouveau dans sa chambre. Plus que cinq minutes de mon temps à tuer avant qu'elle ne vienne. Les minutes s'écoulent avec une telle lenteur que j'ai l'impression que ça fait cinq jours que j'attends. Puis vient la libération. J'entends la sonnerie retentir et je descends en courant les deux étages qui me séparent du rez-de-chaussé. Je manque de me casser la figure en me prenant les pieds dans le tapis du salon et ma mère lève les yeux au ciel en marmonnant Dieu seul sait quoi. Sûrement une critique sur ma tenue bien trop légère et qui ne couvre pas assez mon corps. M'enfin bon, je suis à la maison, je porte un débardeur et un tee-shirt, pas de quoi en faire tout un drame. Mais ma mère voit le mal de partout. J'ouvre la porte à mon amie et lui sourit. « Je te jure que je ne me suis jamais autant fait chier de toute ma vie ! » Puis la voix de ma mère s'élève de l'autre bout de la maison. « Pas de grossièreté May-Line ! » Je secoue la tête de droite à gauche et fait rentrer Eden. Pas le temps de traîner plus longtemps en bas, nous remontons les deux étages pour nous enfermer dans ma chambre. Juste nous.

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Our hearts on fire

Julian est encore en retard. Je ne devrais plus m'en étonner, car c'est toujours le cas. Cela fait environ un an que nous sommes ensemble mais ça me paraît être une éternité. Il faut bien dire qu'avec lui, il ne se passe jamais rien de bien exceptionnel. Il vient me chercher, nous sortons en soirée, il me dépose à la maison et tout ça en échangeant les plus grandes banalités qu'il puisse exister. On parle des cours, de la météo, de ses entraînements de basket. Rien de bien palpitant. À dire vrai, je m'ennuie à mourir avec lui. Et je crois qu'il ressent la même chose, nous sommes trop diamétralement opposés. Seulement voilà, depuis toujours, tout le monde se met en tête que nous sommes un couple idéal. Alors pour l'instant, ça nous convient. On affiche nos plus beaux sourires en public, on fait croire aux paillettes de l'amour et on attend que ça passe.

Je tourne comme un tigre enfermé lorsque je reçois un SMS qui me demande ce que je fais. Je croyais que c'était Julian, mais c'est mieux. C'est May, ma meilleure amie. On se connaît depuis aussi loin que je me souvienne et on a fait les quatre cent coups ensemble. ''J'attends Julian. Rien de neuf sous les tropiques ! Je me fais chier :( '' Elle me propose ensuite de la rejoindre pour qu'on se fasse chier à deux, et je ris. C'est impossible, avec May, on ne s'ennuie jamais. Je me dirige vers la fenêtre et en la voyant de l'autre côté, je suis déjà de meilleure humeur. Au diable Julian ! Je fais un petit signe de la main à May pour lui faire comprendre que je la rejoins chez elle. Je remets une petite touche de crayon sous mes yeux ainsi qu'une pulvérisation de parfum dans mon cou et je descends de ma chambre pour aller retrouver ma meilleure amie.

Je suis devant la porte d'entrée et quelques secondes après avoir sonné, j'entends des bruits de pas dans la maison. Enfin, ''des bruits de pas'', c'est vite dit. On dirait plutôt qu'un éléphant dégringole les escaliers. La porte s'ouvre enfin et je découvre May, tout excitée. Ça ne fait que quelques heures que nous nous sommes quittés, mais ça m'a paru déjà bien trop long. «Et moi, je te jure que je suis contente de te voir !» On glousse discrètement quand sa mère râle au sujet de son langage et elle m'entraîne à l'étage.

La chambre de May est une deuxième maison pour moi. J'y ai probablement passé plus de temps que dans celle de mon copain. Mais je n'y peux rien, je me sens bien ici. Même si en réalité c'est surtout la présence de May qui fait toute la différence. Elle arrive toujours à me redonner le sourire et me faire oublier mes problèmes. À l’extérieur, mon attention est attirée par le bruit d'une voiture que je reconnais immédiatement. Je m'approche de la fenêtre en demandant à May d'éteindre vite la lumière. Une seconde plus tard, la chambre est plongée dans l'obscurité et May m'a rejoint à la fenêtre. «Regarde-le, avec sa bouche en cul d'poule. S'il croit que je vais le rejoindre au bout d'une heure...» Julian est devant la porte de chez moi à tambouriner avec un air dépité parce que personne ne vient lui ouvrir. Je prends mon téléphone et lui envoie un sms ''Je ne viens pas, suis malade.'' May et moi rigolons et quand il reçoit le SMS, il lève directement la tête vers la fenêtre où nous nous trouvons. Il fait sombre, il ne peut donc pas nous voir. Mais instinctivement, je me décale sur le côté et me retrouve contre May. Elle rigole et pour ne pas nous faire repérer, je pose ma main sur sa bouche. L'ambiance devient bizarre, nous sommes tout à coup devenue très sérieuses. Aucune de nous ne rit plus, mais on se regarde droit dans les yeux. Au bout de quelques instants, je penche la tête pour observer dehors et je suis soulagée. «Ouf, il est parti. Tu veux faire quoi?»

- Eden & May -

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Eden & May-Line

Je ne comprends pas tout de suite pourquoi elle veut que j'éteigne la lumière, mais lorsque le bruit du moteur d'une voiture parvient jusqu'à mes oreilles, je comprends enfin. Je me précipite sur l’interrupteur et le descend pour plonger ma chambre dans le noir. Je m'approche de la fenêtre et découvre enfin le petit-ami d'Eden. Visiblement, il s'est décidé à se pointer. Je lève la tête dans sa direction. « Tu ne veux pas aller le rejoindre ? » Après tout, je comprendrais. C'est son mec. Puis bon, malgré tout ce qu'on peut dire sur lui, il est là. C'est déjà un énorme progrès. Mais elle n'a pas l'air de partager mon avis. Elle me parle de sa bouche en cul de poule et ça me fait pouffer. Je lui ai toujours dit qu'il avait une bouche bizarre et je suis ravie qu'elle le remarque enfin. Finalement, elle finit par m'avouer qu'après une heure d'attente, elle n'a pas l'intention d'aller le rejoindre. « Tant mieux, je n'avais pas l'intention de te laisser partir. » Je lui souris et elle sort son téléphone pour lui envoyer un texto. Je lis par-dessus son épaule l'excuse bidon qu'elle lui trouve et je ne peux pas m'empêcher de lever les yeux vers le plafond. Il est peut-être débile, mais pas au point de croire une bêtise pareille. Elle verrouille son écran et nous l'observons lire son message. Il relève directement la tête vers ma fenêtre. Qu'est-ce que je disais ? Il est loin d'être idiot. En revanche, je ne m'attendais pas à ce que mon amie se colle contre moi, par peur d'être vue. « On est dans le noir, patate. » Je rigole encore plus et elle plaque sa main sur ma bouche pour étouffer mes rires. Je me calme aussitôt et réalise enfin la proximité de nos corps. Je l'observe en silence et elle fait de même. Une ambiance vraiment bizarre règne dans la pièce et j'ai l'impression qu'une tension s'élève dans les airs. Mon corps semble me crier quelque chose, mais je préfère l'ignorer. Pour le moment. Je me sens bizarre, je ne comprends plus rien. Quelques secondes plus tard, elle se penche vers la fenêtre, retire la main de sur ma bouche et m'annonce avec soulagement qu'il est parti. Mais moi, je ne suis pas soulagée. Je ne peux pas décoller mon regard de ses lèvres et quand elle me demande ce que je veux qu'on fasse, je ne peux pas résister une minute de plus. Je franchis le pas qui nous sépare de nouveau et je l'embrasse. Je sais qu'elle est surprise, je peux le sentir. Mais elle ne se retire pas pour autant. Au fond, ça me rassure. Parce que si elle m'avait rejeté, je ne crois pas que j'aurais pu de nouveau la regarder dans les yeux. J'aurais eu la honte de ma vie. Mais là, je sais qu'elle en a autant envie que moi, les réactions de son corps ne trompe pas. Alors je pose mes mains sur ses hanches et tout en continuant de l'embrasser, je l'amène jusqu'au lit. Nous nous allongeons l'une à côté de l'autre et je murmure à son oreille avant de la lui mordiller. « Je crois que… j'ai envie de toi. »

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Our hearts on fire

Elle me dit ne pas avoir l'intention de me laisser partir et ça confirme mon choix de rester. Son sourire me fait fondre, comme d'habitude. Me dire qu'elle aime que nous passions du temps ensemble autant que moi me fait pétiller de bonheur. Je ne sais pas si c'est de l'amour, mais ce n'est pas que de l'amitié, c'est certain. Je n'ai jamais su expliquer la relation particulière que nous avons, et pour tout dire, je ne cherche pas à le faire. Donner des explications rendrait la situation rationnelle. Or, elle ne l'est pas. Lorsque je me rends compte que Julian est parti, je n'ai pas le choix, je lâche May. Mon corps tout entier proteste contre cette distante que je viens de mettre, mais il est rapidement soulagé quand May plaque ses lèvres contre les miennes. Je reste quelques secondes complètement béate face à son geste. J'ai ressenti plusieurs fois la chaleur qui se formait au creux de mon ventre lorsque nous étions proches mais jamais je n'aurais pensé que May l'avait remarqué aussi. Elle n'a jamais rien laisser transparaître. À part ce soir. Des mois que je ne rêve que de ça, et c'est en train d'arriver. Je suis incapable de rester immobile. Ses mains sur mes hanches me font frissonner, mon souffle s’accélère et au fond de moi, je sens que j'ai envie de plus. Je lui rends son baiser avec une fougue que je ne me connais pas et elle m'entraîne vers son lit.

La lune éclaire très légèrement la chambre et j'observe May. Elle est tellement belle. J'ai de la chance qu'elle fasse partie de ma vie. Mes pensées sont embrouillées par nos baisers et chacun de ses contacts me fait un peu plus perdre le sens de la réalité. Je n'arrive pas à croire ce qu'il m'arrive. Ce qu'il nous arrive. Elle me dit qu'elle croit avoir envie de moi et elle me mordille l'oreille. Je ne tiens plus, c'en est trop. «Et moi, je suis sûre d'avoir envie de toi.» Je bouge pour me placer au-dessus de son corps et je l'embrasse jusqu'à ne plus savoir respirer. J'oublie tout. Je ne sais plus où je suis, ni qui je suis. Mais je suis avec elle. Et c'est tout ce dont j'ai besoin. Ma bouche rejoint son cou tandis que ma main glisse doucement sous son tee-shirt. Mon geste est hésitant, et pourtant, son corps réagit à mes caresses. Elle veut que je continue, je le sens. Malgré ces signaux, un doute s'insinue en moi. Je ne veux pas la brusquer, et encore moins la perdre. Même si ça signifie arrêter tout maintenant. Je retire ma main, la dépose sur son front, où j'écarte une mèche de cheveux et je la regarde attentivement dans les yeux. «Si on va plus loin, on ne pourra pas revenir en arrière... tu le sais ça?» Je ne sais pas trop si c'est une question pour elle ou pour moi-même, mais je devais la poser. «Je ne veux pas que tu regrettes quoi que ce soit.» En tout cas moi, je sais que je ne regretterais rien.

- Eden & May -

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Eden & May-Line

Elle m'avoue qu'elle aussi, elle a envie de moi et je souris. Je suis contente de l'entendre le dire. Si le contraire était arrivé, je ne veux même pas imaginer ce qui ce serait passé… Je ne sais pas comment j'aurais réagi. Est-ce que quelque chose se serait définitivement détruit entre nous ? Sûrement. Mais je ne préfère pas penser à tout ça. Eden a toujours été bien plus qu'une simple amie. Je l'ai su dès le début, mais je ne savais pas comment expliquer cet étrange sentiment. Elle se place au-dessus de moi et m'embrasse une nouvelle fois. Mes mains glissent le long de son dos avant de se faufiler sous ses vêtements et de caresser son ventre. Mais mes mouvements se stoppent quand elle me demande si je suis sûre. Je retourne cette question dans mon cerveau et je laisse quelques secondes s'écouler avant de répondre d'un ton très calme et réfléchi. « Pourquoi est-ce que j'aurais envie de revenir en arrière ? » Je la regarde, le plus sérieusement possible. Si j'en ai envie, ce n'est certainement pas pour changer d'avis après. Je ne rêve que de ça depuis plusieurs mois et ce n'est certainement pas maintenant que je vais tout remettre en question. J'ai déjà eu beaucoup d'occasion de le faire avant. J'ai longtemps cogité sur ce sujet, je me suis posée énormément de question et aujourd'hui, je sais que mes sentiments sont sincères. « Je ne regretterais pas. Jamais. » Je plonge mes yeux dans les siens, soudainement inquiète. « Mais toi… ? Est-ce que tu pourrais regretter ? » Dans un souffle, elle me répond que non et je l'attire de nouveau contre moi pour l'embrasser. Doucement, je retire son tee-shirt et je la renverse sur le lit pour être de nouveau au-dessus d'elle. Je fais marcher mes doigts sur son ventre en remontant vers sa poitrine. Je glisse l'un de mes doigts sous le tissus de son sous-vêtement et fait de petits cercles sur son mamelon. Délicatement, je fais sortir son sein de son étoffe et ma langue prend le relais. De ma main de libre, je déboutonne son jean et descend sa fermeture éclair afin de laisser passer ma main. Un petit sourire aux lèvres, je caresse le bas de son ventre avant de descendre vers son entre jambe. Sa petite culotte m'empêche de toucher sa peau, mais je continue mes caresser par dessus.

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