hold on to me (rade ♡)

hold on to me

Rade #2 ♡

Rien en cette journée ou plutôt matinée ne se passe comme tu l'avais prévu. Bon clairement tu n'avais rien prévu. Hormis peut-être larvé sur ton canapé à attendre que le temps passe. Lorsque ça aurait été l'heure, tu aurais attrapé ton sweat et serait parti en direction de l'hôpital. Comme tous les jours. Au lieu de ça, tu te rhabilles après avoir subit les foudres de ton café. Ton inattention aura eu raison de toi. Tu ne sais même plus pourquoi tu as 'bugué'. Ou alors si tu sais, mais tu préfères ne pas t'en soucier. Ce n'est rien, il ne voulait pas dire ça. Du moins, c'est l'option que tu as décidé de choisir. Juste une plaisanterie, histoire de rester sur le même jeu que vous avez lancé. Tu ne sais plus qui a commencé. Lui. Toi ? Qu'importe. Il n'y a rien de méchant là dessous ou de vrai … C'est ce que tu penses. Loin de réalisé ce qu'il en est vraiment. Ne voyant pas l'effet et le désir que tu fais naître chez lui. Le contrôle qui s'opère en lui. Non, toi tu ne vois rien. Sinon tu aurais peut-être évité de te balader à moitié nue devant lui. Tu n'as même pas vu qu'il a détourné le regard. Tu as souris à sa remarque, bien que bon tu n'as pas vraiment regardé … Oui tu as décidé de mettre cela de côté. Ne pas y repenser. Parce que ce n'est pas le moment et que ce n'est rien. C'est ce que tu te dis, encore et encore. Incapable d'enlever tes œillères. Elles sont tellement bien incrustées sur ta tête. Qu'il va être dur de les enlever. Puis tu n'es pas franchement en état de voir quoique ce soit. Tu n'as même pas capté le vide qu'Abby a fait dans l'appartement. Y a encore quelques semaines, vous étiez deux à vivre là. À présent, tu es seul et dans tous les sens du terme. Ça tu le captes pas encore. Tu l'as remarqué, mais ça ne t'a pas encore atteint. Non tu es bien trop concentré dans ta culpabilité. Dans ta peine. Parce que tu te dis que c'est ce que tu mérites. Tu t’entraînes doucement vers le fond … La mer t'accapare et tu n'as pas envie de nager pour remonter. Non, toi tu te laisses couler. Tranquillement. Pourtant aujourd'hui, tu n'as pas sombré. Aujourd'hui ou plutôt ce matin, tu as souri, tu as rigolé. Tu t'es amusé, tu as même provoqué, juste pour jouer. Du moins c'est ce que tu penses. L'espace d'un instant, tu as même vu la flamme renaître en toi. Oui tu te laisses aller dans un petit peu de bonheur. N'ayant pas encore reçu la claque. Celle qui va te rattraper ce soir. La claque de ta culpabilité. Parce qu'elle viendra. Pour l'heure tu te focalises sur Reid et le film à venir. Son choix surtout. « Peu importe. Choisis celui qu’tu veux. » relevant un sourcil. Finissant de mettre ton tee-shirt. Tu le regardes s'avancer sans comprendre pourquoi avant que la sonnette ne retentisse à nouveau et cette fois : dans tes oreilles. Te grattant la tête, tu t'avances vers ta bibliothèque. Baillant devant le choix qui s'offre à toi. Tu n'as pas une grande culture cinématographique. Tu aimes bien te poser devant un film, généralement un vieux film. Tu as un peu de mal avec tout ce qui est nouveau. L'ancien était bien à tes yeux. Tu n'as absolument rien contre la nouveauté, mais au point de vue film, tes classiques se sont arrêtés avant l'air numérique. Attrapant un dvd au passage. Rien n'avoir avec les choix que tu as proposé. Tu laisses Reid vaquer à ses occupations. Il fait comme chez lui, alors qu'il est chez toi. Comme un vieux duo que vous êtes. Duo, partenaire … Vous êtes déjà en symbiose l'un avec l'autre. Sans même vous en rendre compte. À croire que vous êtes vraiment à l'aise l'un avec l'autre. Ou alors que Reid est juste sans gêne, mais ça n'a pas l'air de te déranger plus que ça. Tu as beau ne pas être en état, tu n'en fais pas tout un fromage pour autant. Au contraire, cela te convient. Tes amis diraient sûrement que tu es fou de laisser un étranger s'inviter chez toi, dans ta vie. Que tu ne connais rien de lui, mais toi tu n'y songes pas. Pas pour l'instant. Posant à nouveau tes films, tu attrapes la télécommande et obéis aux ordres du Roi. Ce matin, tu n'as pas ton mot à dire, ça tu l'as bien compris. Tu sais aussi te faire entendre, parce qu'après tout. Derrière chaque grand roi se cache .. non pas une reine, mais la main du roi ! « Ce s’ra quoi alors ? » Posant ton regard sur lui, petit haussement de sourcil. « Tu m'en diras des nouvelles » que tu lui dis en démarrant le film. Les bandes annonces se déroulent et tu continues de déballer toute cette nourriture. As-tu faim ? Pas vraiment, mais as-tu le choix ? Pas vraiment. Tu le regardes attraper ses baguettes, lui en revanche, il a faim. « Bon appétit ! » Sa tête t'amuses, tu souris. « Régales toi, tu l'as mérité» Que tu lui dis en te relevant. Pour l'instant tu rêves d'autres choses, la musique en fond. Musique que tu adores. Ce film tu l'as vu pour la première fois avec ton père et … Ryan. T'étais qu'un gosse, mais comme beaucoup de gosse, tu as tout de suite accroché. Les lettres jaunes qui s'affichent … douce musique. Café qui coule dans ta tasse. Une minute plus tard la sonnerie du micro onde ramène son regard vers toi. Il passe de la tv à toi. Tu le rejoins sur le canapé. Baillant à nouveau. « J'pense que tu dois connaître, » un classique. « J'paris que tu n'es pas trop cinéphile ... »  a tellement de chose que tu ignores de lui. Le laissant manger à sa faim. Tu te contentes pour l'instant de savourer ton café. Celui tu n'as pas envie qu'il finisse au sol. Tu attrapes un truc qui traîne dans ta poche .. Souriant. Tu n'en as pas utilisé ce matin. À croire que ce matin, tu n'étais pas stressé. Balançant la touillette sur la table. Il te regarde à nouveau, puis la nourriture. Avant qu'il dise quoique ce soit, tu attrapes un truc au hasard. Tu as compris le message. Même si tu n'as pas faim. Tu vas te forcer. Il se force bien à voir un film pour toi. Tu peux bien manger un truc pour lui …

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Rade #2 ♡

Installé à ses côtés, tu commences à manger. Tu essayes de te concentrer sur la télévision et les images qui commencent à défiler, seulement ce n’est pas très concluant. Tu ne peux t’empêcher de penser à lui. Lui qui est assis à côté de toi. Lui qui fait maintenant partie de ta vie qu’il le veuille ou non … que tu le veuilles ou non. Les choses sont telles qu’elles sont. Pour une fois, tu as conscience de ton culot, mais surtout de ta chance. Malgré le fait que tu sois un inconnu à ses yeux et que tu aies fait irruption chez lui comme si vous étiez des amis de longue date, il n’a pas cherché à se débarrasser de toi. Tu ne comprends pas bien pourquoi cela dit. On dit parfois qu’il est plus facile de parler à un inconnu qu’à un proche, en voilà le parfait exemple. Cependant, plus le temps passe, plus vous en apprenez l’un sur l’autre. Bientôt, vous atteindrez le stade de connaissances. Tu te demandes si les choses changeront à partir du moment où tu le connaitras mieux. Est-ce que quand il s’apercevra que tu vois à travers ses murs de briques, il se fermera comme une huitre ? Tu n’espères pas. Tu en es venu à apprécier ces moments. Vos moments. Il y en a eu très peu. Seulement, tu les chéris tout particulièrement. Qu’est-ce qu’il a de spécial à tes yeux ? Tu n’en as pas la moindre idée, mais il l’est. Il est … spécial. « Régales toi, tu l'as mérité. » Sa voix te sort de tes pensées et tu tournes la tête vers lui. Tu le regardes se relever pour aller se servir une nouvelle de café, puis tu reposes ton regard sur l’écran. Tu n’as aucune idée de ce que tu es en train de regarder. Tu ne réalises même pas qu’il s’agit de publicités pour d’autres films. Tu essayes de trouver un lien, une trame d’histoire entre les différentes images, mais ça ne fait qu’empirer ta confusion. Tu te perds dans ta petite boîte en carton, touillant sans but avec tes baguettes. Tu te sens … vidé. Ton corps a finalement terminé d’alterner entre énergie et léthargie. La fatigue t’a rattrapée et tu n’aurais qu’à fermer les yeux pour sombrer dans les bras de Morphée. Tu te sens d’ailleurs partir, cependant la sonnerie du micro-onde te rappelle à la terre ferme. Ton regard passe de tes nouilles sautées à la télé pour finir son cours sur Cade. Tu le suis à nouveau des yeux lorsqu’il te rejoint sur le canapé. Il baille aux corneilles et, sans le vouloir, tu l’imites à t’en décrocher la mâchoire.

Ton cerveau, salement atteint par ta fatigue, fuse dans tous les sens sans aucune logique. Tu penses à tout ce qui t’a amené ici. Tu te poses des questions. Des questions utiles et inutiles à la fois. Tu te demandes si tu pourrais refaire le monde. Tu te demandes ce qui se serait passé si tu n’avais jamais eu ton accident. Est-ce que tu aurais été attiré par Cade de la même façon ? Est-ce que tu aurais été capable de lui faire du bien ? Est-ce que tu aurais été à même de comprendre ce qu’il ressent ? Tu ne sais pas. Personne ne le sait. Pourtant, ça t’intrigue. Tu aimerais te dire que votre rencontre était écrite. Seulement, tu ne crois pas à ces choses-là. Tu crois en tes choix. « J'pense que tu dois connaître » Une fois de plus, sa voix de ramène sur le rivage. Tu concentres ton regard sur le film, ce que tu vois ne te parle pas. « J'paris que tu n'es pas trop cinéphile ... » ajoute-t-il probablement suite au manque d’expression de ton visage face à ce qui se passe sous tes yeux. Un sourire se dessine sur tes lèvres. Tu n’es pas cinéphile, ça c’est le cas de le dire. Tu termines tes nouilles d’un dernier coup de baguettes, puis tu en attrapes une nouvelle sur la table. Tu manges beaucoup trop vite, mais tu as vraiment faim aussi. « Ça s’voit tant que ça ? » lui demandes-tu en lui jetant un regard en biais. « Honnêtement, j’regarde quasiment jamais la télé. J’passe la plus part de mon temps au boulot ou à l’hosto. Et chez moi, j’prends pas vraiment l’temps d’me poser, » ajoutes-tu comme si tu cherchais à te justifier. Tu reconcentres ton attention sur la nourriture que tu engloutis comme si tu n’avais pas mangé depuis plusieurs jours. « J’pense pas connaitre, » avoues-tu finalement en indiquant le film d’un signe de tête. Tes yeux passent de la télé à Cade et tu restes comme ça le regarder quelques instants, jusqu’à ce qu’il tourne la tête et que ton regard croise le sien. Tu rougis et détournes les yeux comme un collégien en plein crush. Tu te sens un peu ridicule. Seulement, tu réalises qu’il ne mange pas alors que tu en es déjà à ton troisième plat. Tu reprends ton sérieux et lui adresses un regard inquisiteur, prêt à ouvrir la bouche pour faire une remarque. Cependant, il te devance et attrape une petite boîte au hasard. Tu souris satisfait.

Les minutes passent et les images défilent devant tes yeux. Tu as terminé de manger et tu t’es bien enfoncé au fond du canapé. La tête légèrement en arrière, les paupières lourdes, tu finis par céder et fermer les yeux. Tu tentes de lutter contre le sommeil, seulement il t’emporte aussi facilement que la marée emporterait un grain de sable. Dans un dernier effort, tu essayes de redresser, mais c’est peine perdue. Elle glisse cependant sur le côté pour finir sa course sur l’épaule de Cade. Tu n’as pas le temps de savourer ce contact que tu dors déjà, épuisé par ta nuit blanche et ce petit footing catastrophique. Son corps chaud contre la joue, tu es bien. Beaucoup trop bien.

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Rade #2 ♡

Baillant à nouveau. Ta mâchoire prête à tomber à la renverse. Tu maintiens tes yeux sur la télévision. Ce film, chef d’œuvre cinématographique, le premier qui ose dire le contraire aura affaire à toi, tu le connais que trop bien. Pour l'avoir vu et revu … il t'arrive parfois de dire les répliques. Gamins vous arrêtiez pas avec Ryan, de jouer à ça, de dire les répliques. Qui n'a jamais rêvé d'être un Jedi ? Repenser à tout ça, ça te fait pas mal. Enfin pas comme d'habitude. Un sourire se dessine sur ton visage. Au fond de toi, tu te sens bien. T'es loin de te rendre compte que la raison à tout ça, se trouve juste à tes côtes. C'est lui qui t'offre la possibilité d'être à nouveau toi même. De trouver un certain équilibre dans le capharnaüm qu'est ta tête en ce moment. Sans le savoir il s'est infiltré dans ta vie et pas que. Ta tête commence à dériver vers lui. Son corps par exemple, si on y repense bien, tu l'as vu. Tu as rougis, pris par la gêne … Alors qu'en soit ce n'est rien, tu n'aurais sûrement pas réagis ainsi si … Si quoi ? Tu ne sais pas. C'est sûr, tu es loin de savoir ce que l'avenir réserve, vous réserves. Tu es loin de voir son regard. La façon qu'il a de te regarder, qui est différente. Différente des autres, il ne regarde pas les autres de cette façon. Lui le sait. Toi non. Toi t'as pas conscience de tout ce qui se trame sous tes yeux. Perdant le contrôle de ta propre vie. Tu te laisses entraîner vers cette obscur lumière. La force par exemple, on ne la connaît pas, elle vient à nous, parfois et souvent de naissance. Il faut apprendre à la maîtriser. Comme il te faudra apprendre à le connaître. « Ça s’voit tant que ça ? » Tu es prêt à hocher un grand oui. Il t'amuse ce Reid. Reid qu'hier encore n'avait jamais poser les pieds chez toi. Reid qui était juste un inconnu. Un prénom sur ton bras. Une vague discussion. Un souvenir d'un moment d'errance. Reid qui est concret et réel à présent. Reid qui se présente à toi pour t'aider. Reid que tu n'as tout simplement pas envoyer balader. Tu aurais pu, parce que tu sais te montrer convainquant, mais non. Il n'en est rien. Tu n'as pas pu, ou tu n'as pas voulu. « Honnêtement, j’regarde quasiment jamais la télé. J’passe la plus part de mon temps au boulot ou à l’hosto. Et chez moi, j’prends pas vraiment l’temps d’me poser, » Tournant la tête à ses propos. L'hosto ? Il t'intrigue, on peut dire qu'il sait choisir ses mots. Viendra l'heure où vous devrez apprendre à mieux vous connaître. Cette heure n'est pas encore arrivée, car tu n'en ressens pas le besoin. Tu te contentes de boire une gorgée. Noir qui s'introduit à nouveau dans tes veines. En temps normal le café agit de façon bénéfique sur toi, là … Tu ne ressens toujours rien…

La fatigue qui te guette, qui vous guettes. Tu ne sais pas pour lui, mais tu le vois à son regard. À ses gestes. Puis d'ici quelques minutes, il va devoir se reposer façon Gargantua. Le voir manger ainsi, son appétit te fait plaisir. Tu te forces même à avaler quelques choses. Histoire de lui faire plaisir, comme il le fait pour toi. Ton sourire, il est toujours là. L'appétit pas vraiment. Tu joues avec la boîte. Histoire de, mangeant un peu. Baillant à nouveau. Tu poses la boîte et te concentres sur maître Yoda. Un maître absolu. Tu te revois gamin sur le canapé, à côté de ton père et ton frère. Ta peluche dans les bras. Toi évoluant au grès des films. T'es plus un gamin à présent, mais tu ressens la même émotion en le voyant. Tu te cales un peu mieux dans le canapé. Te laissant doucement aller. Un flash d'il y a quelques minutes apparaît à nouveau dans ta tête. Continuant de sourire. Il ne pense pas connaître. Eh bien, il va au moins connaître le début, c'est ce que tu as pensé. Reposant ta tasse, parce que les conneries ont déjà suffit. T'as pas envie de salir ton canapé en plus du sol. Bon au pire tu auras ta nouvelle femme de ménage. L'imagine de Reid en soubrette te fait bien rire. Du moins à l'intérieur, car ton visage n'a plus la force de rien. Fatigué par cette matinée. Par les nuits courtes que tu n'arrêtes pas de t'enchaîner. Tu te laisses bercer par la voix de tes héros d'enfance. Doucement, mais sûrement, tu te blottis plus profondément dans le canapé.

Un nouveau bâillement, signe que Morphée est en proie à ta capture. Tu résistes, parce que c'est devenu une habitude. Ne pas dormir, parce que tu ne veux pas revivre une nuit horrible. Cauchemar à répétition. Voix qui hurlent dans ta tête. Pourtant tu as beau lutté, elle finit par t'attraper. Te laissant finalement porter. Oubliant la peur qui te ronge de l'intérieur. Loin de te douter que ce sommeil va être bénéfique, réparateur. La raison ? Elle se trouve à nouveau à côté de toi. Sa tête qui se pose sur ton épaule. La tienne qui pourrait rejoindre la sienne. Une image tout droit sorti d'un tableau. Sauf qu'elle part dans l'autre sens, mais tu ne bouges pas. T'as pas bougé au contact avec son corps. Au contraire, ça t'a apaisé un peu plus. Ta main qui bouge un peu, venant à la rencontre de la sienne. Parce que voilà tu te laisses aller à son contact. Effet doudou qu'il te fait. Il te procure une bonne sensation. Une douceur. Quelque chose que tu n'avais pas ressenti depuis longtemps. Quelque chose dont tu avais besoin … Toi tu te poses pas encore toutes ces questions. Tu te contentes de suivre le mouvement et là pour le coup, ça te fait du bien … parce que t'es bien. Ton corps aussi, il se relâche à son contact. Parce que vous êtes bien l'un avec l'autre. Parce que ce matin signe le début de quelque chose …