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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 whatever it takes (joshyan)

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MessageSujet: whatever it takes (joshyan) (#)   whatever it takes (joshyan) EmptyDim 2 Juil - 12:22


whatever it takes (joshyan) Tumblr_m2bv4jfqnP1r1yj84
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« Papa, je peux sécher ce matin ? » Tu souffles en ouvrant les yeux, te retrouvant dans la cuisine avec ton père. Il est en train de préparer le petit-déjeuner, mais il relève directement le regard en plongeant ses yeux dans les tiens. « Steuplait, j'essaye d'assurer pour faire plaisir à tout le monde, mais j'ai envie d'aller voir maman ce matin. » Puis, tu fais tout pour qu'il soit fier de toi, tu fais tout pour ne pas provoquer des problèmes alors tu mérites bien ça. Tu t'assois sur la chaise du comptoir, ton père te dépose ton assiette devant toi. « Oui, c'est bon, je t'y déposerais et tu appelleras le chauffeur pour qu'il te dépose au lycée, tu y vas quand même cette après-midi. » Tu hoches la tête, attrapant ta fourchette alors que tu n'as clairement pas envie de manger, ton estomac est coupé pour l'appétit. Tu as surtout envie, et besoin, de te reposer un peu. Ton père est rentré qu'à l'aube, il a passé la nuit avec ta mère alors lui, il n'a pas supporté Lysandre. Encore une fois, elle est rentrée tard, mais elle n'était pas dans son état habituel, c'était pire que les autres fois. Tu manges en silence, en fermant les yeux pour ne pas le vomir par la suite. Tu repousses finalement ton assiette. « J'vais… J'vais aller me reposer un peu. » Un murmure, tu te lèves alors que ton père attrape ton poignet. « Doryan, mon coeur, tu es certain que ça va ? » Tu hoches la tête, alors que tu te mets à trembler. Il lâche ton poignet, tu montes les escaliers en croisant Lysandre sur ton passage. Elle essaye de croiser ton regard, de s'excuser pour cette nuit, mais ce matin, tu n'en peux plus, tu ne veux pas l'entendre. Alors tu es parti dans ta chambre. Tu as dormi une bonne heure en plus, la maison est clairement silencieuse. Lysandre est au lycée, ton père est parti au boulot. Tu plonges sous l'eau de la douche en soufflant un bon coup. Ton rythme cardiaque, et tu ne vois pas vraiment le temps passer. Parce que tu te retrouves déjà dans la voiture, laissant le chauffeur qui t'emmène jusqu'à l'hôpital. Ton esprit est loin d'être là, alors quand tu t'enfonces dans la chambre de ta mère et qu'elle dort profondément, tu tires sur la chaise pour te rapprocher d'elle, tu poses ta tête sur le matelas et tu cherches simplement sa main en la serrant fort, très fort. Tes yeux se ferment automatiquement, et tu t'endors à nouveau, mais c'est la présence maternelle qui fait ça. La sensation d'être complètement apaisé te provoque un long frisson, et tu l'apprécies autant que tu le peux. Mais tu ne dors pas trop longtemps, parce que tu sens une caresse sur ton crâne qui t'enlève bien trop rapidement de Morphée. Tu secoues un peu la tête, essayant de comprendre ce qu'il se passe alors que ton regard se pose directement sur ta maman. « Comment ça se fait, que tu n'es pas en cours ? » Tu souris un peu, remarquant qu'elle est tellement fatiguée qu'elle lutte pour ne pas fermer les yeux à nouveau. « J'voulais être avec toi, c'est tout. » Elle ne dit rien, sûrement qu'elle n'a plus la force pour jouer les mères autoritaires. Vous parlez un peu, avant qu'elle ne s'endorme à nouveau. Tu sors ton téléphone de ta poche, remarquant que tu as dormi bien trop longtemps et que ton chauffeur t'attend. Tu te lèves, déposant un baiser sur son front avant de retourner sur le parking.

Clairement, tu n'as pas envie d'aller en cours, mais tu as un examen important dans la journée, alors tu n'as pas vraiment le choix. Tu lâches un soupir, claquant la portière en lâchant un léger merci avant de reprendre le chemin du lycée. Tu soupires d'un seul coup, et tu te mets à sourire, comme si ta bonne humeur est toujours présente alors que tu portes simplement un masque sur ton visage. Parce que t'imaginer le pire, c'est juste impossible, que tu ne veux pas y penser une seule seconde. Tu souris face à ses filles qui pouffent de rire, bordel, si elles savaient. Tu pénètres dans le bâtiment, tes pas t'emmènent jusqu'à ton casier, tu récupères ton bouquin de chimie et tu y récupères le pull que tu avais mis, juste en cas de besoin. Il commence à faire de plus en plus froid, ta peau est complètement gelé du coup, tu te dépêches de l'enfiler. Tu vois au loin un rassemblement, tu fronces les sourcils en claquant la porte de ton casier et tu t'avances vers cette foule. Tu ne comprends pas grand-chose, mais plus tu t'avances, et la foule s'éloigne. Honnêtement, ça te perturbe, et quand tu arrives à apercevoir ce qu'il se passe, tu lâches un long soupir. Tu ne sais pas qui est ce garçon, ça te surprend parce que c'est la première fois que tu le vois dans le lycée. Et pourtant, tu pensais que tu avais vu toutes les personnes présentes ici. Très rapidement, il n'y a plus personne autour de lui et tu t'agenouilles pour l'aider, c'est le bordel, parce qu'il y a plusieurs feuilles qui sont sorties de son classeur et que tu le plains d'avance pour faire le tri. « Est-ce que ça va ? » Tu lui demandes, les yeux dans le sol pour vérifier que personne ne marche sur ses feuilles de cours. Quand tu as ramassé la plupart des feuilles, tu vérifies autour de toi. « C'est à toi, ça. » Tu lui tends les feuilles, alors que tu lèves ton regard vers lui. Tes yeux rencontrent automatiquement les siens, et ton rythme cardiaque part littéralement en vrille. Tu as l'impression que le monde s'arrête d'un seul coup, c'est tellement fort d'un seul coup bon sang. « Je t'ai jamais vu au lycée. » Tu murmures, les mains toujours avec ses feuilles, alors que tu n'arrives pas à détacher ton regard du sien. Bon sang.


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MessageSujet: Re: whatever it takes (joshyan) (#)   whatever it takes (joshyan) EmptyDim 2 Juil - 18:06

Whatever it takes

C’était un jour comme un autre, du moins en apparence.

Je m’étais levé, comme chaque matin, la boule au ventre. Je craignais ce qu’il pourrait m’arriver aujourd’hui, mais je n’avais pas d’autres choix que celui de me rendre au lycée. Je n’étais pas masochiste, mais la proposition que m’avait faite Sasha presque deux mois plus tôt de recevoir les cours à domicile m’avait semblait être lâche. Et pourtant, tous les jours, j’y pensais. Je me disais sur le chemin du lycée qu’il faudrait peut-être que j’en parle au Berenson, de ce que je vivais. Des maltraitances des autres élèves que j’endurais chaque jour. Mais cela faisait treize ans que je les vivais, depuis mon entrée en maternelle. J’étais rejeté, moqué, on me poussait, me tapait. Provenant d’un enfant, les coups n’étaient pas très lourds, mais portés sur un gamin encore plus frêle que les autres, c’était difficile à endurer. Et cela avait commencé à croître au fil du temps. Plus les années passaient, plus je serrais les dents et me taisais alors que l’on me poussait à taire pour me rouer de coups. J’avais eu l’innocence de croire qu’en arrivant à Island Bay, les choses auraient pu être différentes. Ici, personne ne me connaissais, et tout le monde m’ignorait. Enfin presque, car dès le premier jour ce fut l’inauguration de mes nouveaux bourreaux. Ils faisaient pour la plupart parti de l’équipe de football américain, autrement dit ils s’agissaient de grands gaillards dépassant aisément les un mètre quatre-vingt, alors que moi je faisais un petit mètre soixante-dix à peine. Je ne regardais personne dans les yeux, fixais le sol pour ne pas m’attirer d’ennuis, mais c’était peut-être cela qui leur plaisait. Qui les attirait. Mon comportement autistique devait leur plaire, et sitôt ils se disaient qu’ils venaient de trouver leur nouveau jouet. Leur nouveau souffre-douleur. Alors on m’avait fait un croche-pied dans le self pour me tester, voir jusqu’à quel point je pouvais endurer les moqueries et leur sournoiserie. Mais je ne disais rien, et ne pleurais jamais, quand bien même les vannes s’ouvraient une fois que je rentrais dans mon nouveau chez moi. Mais devant les autres, hormis devant Sasha et Julian, j’avais osé verser des larmes. Deux fois nouvelles. Deux fois de trop. Et je m’étais juré que ça serait les dernières. Alors ce jour-là j’étais tombé de tout mon long, mon plateau se renversant sous les fous-rire des autres étudiants qui profitaient de ce spectacle fait d’une méchanceté gratuite. C’était ce jour-là que je devins, après la risée de New-York puis de mon village situé à une heure environ de la Grande Pomme, la risée de Wellington.
Alors aujourd’hui je marchais, faisant quelques exercices de respirations comme une de mes psychologues également sophrologue me l’avait appris afin de chasser le stress. Cela ne marchait jamais vraiment, mais j’avais au moins le mérite d’essayer. Seulement j’étais déjà un phobique social et scolaire, alors je doutais que cette technique soit assez forte, du moins suffisante, pour me permettre de m’y rendre sereinement. Ça serait stupide de croire très sincèrement que je pourrai me rendre dans un lieu où l’on me martyrisait les mains dans les poches et en sifflotant. Des fois, je regrettais d’avoir un bichon et non pas un gros molosse type bulldog pour me ramener en classe avec lui et qu’il assure ma défense. Oh bien sûr je ne regrettai pas de posséder Chiffon, mais dans le genre chien dangereux on repassera. Je parcourus les derniers kilomètres à pieds qui me conduisaient au lycée, préférant éviter les bus scolaires pour m’épargner au moins le temps d’un trajet. Et puis marcher me faisait du bien. Si cela ne me vidait pas l’esprit car rien ne pourrait jamais le mettre au repos, cela avait au moins le mérite de m’apaiser un minimum. Et puis cela me faisait faire un peu d’exercice physique. Minime, certes, mais c’était toujours mieux que rien, surtout qu’après je passais des heures les fesses assises sur une chaise sans bouger jusqu’à ce que la sonnerie de la fin de l’heure ne retentisse.
J’arrivais enfin au lycée, où la foule s’amassait déjà. Je me stoppai un instant, puis lâchai un profond soupir en fermant les yeux pour me relâcher alors que je sentais déjà mon cœur s’accélérer sous le coup de l’appréhension. Et enfin, je traversai une partie de l’immense parc qui constituait la cour du lycée pour entrer dans les locaux où la foule s’amassait. Ayant déjà toutes mes affaires dans mon sac, je me rendis directement en cours, me faisant plus petit que je ne l’étais déjà pour pouvoir passer discrètement la barrière de mes bourreaux déjà réunis en riant grassement. Ouf, c’est bon, ils ne m’avaient pas vu. Je me rendis dans ma classe de sciences et vie de la terre, et passai les deux premières heures avant de rejoindre le cours de littérature, non sans me faire violemment pousser et bousculer par les autres élèves. Quand enfin vint la pause de midi, je me rendais avec appréhension au self, pris un plateau, une pomme et un plat de purée de pommes de terre avec du poulet ainsi qu’une briquette de lait. Je m’assis à la première table qui vint pour ne pas avoir à traverser l’épreuve des joueurs de foot américain qui étaient déjà réunis et dont les rires et les conversations s’élevaient sans gêne dans la vaste salle, alors que personne ne disait rien car ils les respectaient comme des dieux vivants, eux qui étaient si populaires. J’entendais souvent parler de leur chef de tête, du nom de Doryan je crois, mais ne l’avais encore jamais vu. De toute façon je fuyais tout le monde… mais s’il était constamment avec eux et si populaire, et si j’entendais à ce point les filles glousser lorsque l’on évoquait son nom, c’est que cela devait être encore un grand débile qu’il vaudrait mieux que je fuis pour ma sécurité. Une fois que j’eu mangé à la vitesse de l’éclair et laissé la moitié de mon repas, je me dépêchais de sortir avant d’entendre que l’on m’appelait et me sifflait tel un vulgaire chien pour que je me retourne vers eux. Mais je ne leur offrirai pas ce plaisir. Je sortis au-dehors et lâchai un nouveau soupir, une plus dur étant passé. Il était midi quarante-sept et pour le moment j’étais encore vivant. Je m’installai sur les marches du grand escalier et sortis le livre que je venais de m’acheter, du nom de 13 reasons why de Jay Asher. Je commençais ma lecture tranquillement, et regardai ma montre au bout d’un moment, constatant que la sonnerie allait retentir d’ici vingt minutes. Par souci de tranquillité, je me dirigeai vers les casiers pour prendre mes livres et mes cours de l’après-midi, m’y prenant à l’avance pour ne pas tomber sur l’armée de gros nazes de service. Une fois arrivé, j’ouvrais mon casier avant de me raidir lorsque je les entendis arriver. Oh non, pas eux… Mon corps se crispa et je me dépêchai de prendre mes affaires jusqu’à ce que je ne sente quelqu’un me pousser vers l’arrière et que ma porte de casier ne se ferme brutalement.

« Salut jolie poupée, comment ça va aujourd’hui ? » Lâcha un grand type bien baraqué sous les rires de ses congénères, garçons et filles confondus.

Je ne répondis rien et tentai de leur échapper, mais celui qui m’avait tiré en arrière me poussa à nouveau, cette fois vers l’avant, avant que ce type ne m’attrape par le col et ne me siffle entre ses dents :

« Tu sais ce que je déteste par-dessus tout ? C’est les petites fiottes dans ton genre. » Lâcha-t-il avec mépris et dédain.

Sur ce, il me poussa en arrière et je tombai de tout mon long, le cœur battant la chamade.

« Tiens, ce sont tes cours, ça ? » Dit-il en prenant l’un de mes classeurs qui étaient tombés, et l’ouvrant afin de répandre toutes les feuilles à terre.

« Arrêtez… » Lâchais-je d’une voix si peu assurée qu’elle leur donnait pleinement satisfaction.

« Qu’est-ce qu’il y a petit pédé ? T’as dit quelque chose ? » Me répondit-il en prenant un autre de mes classeurs pour lui faire subir le même sort, avant de froisser et de mélanger les feuilles entre elles avec son pied.

Soudainement, le proviseur arriva sur les lieux et ordonna à tous de filer en classe s’ils ne voulaient pas être collés pour le restant de leurs jours. Il me demanda alors si j’allais bien et je baissais les yeux en hochant positivement la tête, préférant couper court à la conversation.

« Bien. Dépêchez-vous de remettre un peu d’ordre dans vos cours et filez vous aussi en classe. » Me dit-il.

Je me mis à genoux et commençai à prendre mes feuilles alors que c’était le big bang dans les couloirs, tous les élèves se dépêchant de prendre leurs affaires, jusqu’à ce qu’une voix ne me parvienne pour me demander si cela allait. Les yeux baissés tant j’avais peur et pas la moindre confiance en personne, je répondis timidement :

« Je… Oui, il n’y a pas de problème. »

Il me tendit mes feuilles qu’il m’avait gentiment aidé à ramasser, et je relevai craintivement la tête vers lui avant que mes yeux ne se plongent dans l’océan bleu et troublé du sien. Aussitôt, je crus que mon cœur s’arrêta. Comme si ce garçon était une gorgone, son regard eu le pouvoir de transformer mon corps en pierre. Il était si… beau… Non non, je ne devais pas penser à ce genre de choses, mais… que m’arrivait-il, franchement ? Il me dit alors presque dans un murmure qu’il ne m’avait jamais vu ici.

« Euh… Bah généralement je suis au bout des claques… » Lui répondis-je à mi-voix, parler me demandant tout-à-coup un effort titanesque.

Plus que sous l’effet de la peur, mon cœur semblait vouloir s’arrêter puis vouloir redémarrer comme un fou dans ma cage thoracique. Et je ne comprenais rien de ce qui était en train de m’arriver. Tout ce que je savais, c’est que je priais le dieu Chronos à cet instant pour m’offrir ne serait-ce que quelques secondes en plus pour pouvoir me perdre dans ses yeux.

C’était un jour comme un autre, du moins en apparence.

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MessageSujet: Re: whatever it takes (joshyan) (#)   whatever it takes (joshyan) EmptyDim 2 Juil - 20:25



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Tu ne connaissais pas ce visage d'enfant. Il doit avoir quoi ? Sûrement quinze ans, pas plus, il a l'air d'un véritable gamin. C'est perturbant, tu ne l'as jamais vu au lycée, tu ne savais même pas qu'il existait sur cette planète et pourtant, tu te perds dans son regard. C'est puissant, ton coeur bat rapidement, mais c'est quoi cet océan bordel ? D'un seul coup, tu as la sensation d'oublier tes malheurs. Tu oublies Lysandre, qui bouffe tes nuits tellement tu t'inquiètes pour elle. Tu oublies ta mère dans un état pitoyable à l'hôpital. Tu oublies ton secret, la peur au creux du ventre que la vérité explose et que tout parte en vrille dans ta famille. Tu oublies à quel point tu es terrifié de l'avenir qui s'offre à toi, de ne plus savoir ce que tu veux faire après ton diplôme, de la peur qui te bouffe le ventre de finir à la rue, sans argents, sans rien du tout. Tout ça, grâce à ces deux pupilles d'océans. Tu secoues un peu la tête, pour reprendre tes esprits alors qu'il récupère ses propres feuilles. « Tu n'es pas blessé ? » Tu n'as pas vu la scène, mais tu regardes les séries, ton abonnement Netflix est sûrement la chose la plus utile au monde pour te tenir réveiller la nuit. Tu regardes, ses séries qui y sont diffusées, d'ailleurs, il y en a une qui t'a complètement marqué et elle a fait une polémique digne de ce nom. Tu ne sais pas ce que ça fait, que d'être une victime, mais tu n'as pas vraiment envie de le savoir, ni même un jour d'être à la place de ses pauvres adolescents qui ne demandent rien à personne, parce que tu es certain que ça ne va pas te plaire. Tu ne peux pas faire grand chose, tu n'as même pas été capable de voir les abrutis qui ont voulu s'amuser un peu, pensant à leurs plaisirs au lieu d'avoir une pensée humaine. « Je m'appelle Doryan. C'est comment, ton prénom ? » Tu es gentil, complètement sincère pour tout dire, tes yeux quittent les siens pour ramasser le reste de ses affaires. La sonnerie a déjà retenti, et tu te demandes déjà si tu vas y aller, en cours, parce que clairement, tu n'en as pas envie. Tu regardes autour de toi, personne qui ne s'inquiète pour lui, personne qui court jusqu'à ce pauvre gosse en lui demandant comment il va. Il est quand même pas tout seul ? Tu soupires, il vient de foutre un bordel dans ta tête parce que tu es trop protecteur, que tu n'aimes pas qu'il arrive quelque chose de grave à une personne, ça pourrait être un SDF que la sensation serait exactement pareille. Tu regardes aux alentours, ne trouvant même pas ta soeur et sa bande d'amies. Mon dieu, peut-être qu'elle a réussi à s'éclipser, à se faire des nouvelles rencontres ? Tu espères, alors que tu sais que si elle ne rentre pas ce soir, tu vas encore t'inquiéter comme un dingue. Encore plus quand tu sens ton téléphone, il vibre dans la poche de ton jean. Tu le récupères, tu lis ton message, frissonnant en priant à n'importe quel Dieu pour que la soirée se passe bien. Ton père qui t'annonce qu'il y a un petit problème, que ta mère est sous respiration et qu'il reste avec elle ce soir. On ne va pas se mentir, tu arrives à te maîtriser comme un dingue pour ne pas avoir les larmes aux yeux. Tu trembles un peu, ranges ton téléphone en souriant. Tu ne sais pas à quoi ça ressemble, sûrement une grimace, une connerie du genre, en te relevant. Tu lui tends la main pour qu'il s'appuie et qu'il puisse remonter à son tour. « Tu ne devrais pas te laisser faire, c'est des débiles, montre que tu es plus fort qu'eux. » Tu replonges ton regard dans le sien, la sensation de monter dans un nuage et de te laisser s'envoler est tellement agréable. Mais c'est rien, tu vas le voir qu'une seule fois, le lycée est grand. Et pourtant, tu es certain que tu veux le revoir. Sans trop comprendre pourquoi.

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MessageSujet: Re: whatever it takes (joshyan) (#)   whatever it takes (joshyan) EmptyDim 2 Juil - 21:57

Whatever it takes



Jamais je n’avais éprouvé ça avant cet après-midi. Jamais je ne m’étais à ce point senti gobé, aspiré par un regard ensorceleur que l’adolescent qui me faisait fasse ne devait même pas se douter qu’il possédait. D’un autre côté… en fait, cela m’étonnerait un peu. Son visage, ses muscles qui transparaissaient sous sa veste qui soulignaient une carrure pour le moins solide… oui, il devait en fait tomber des filles, à coup sûr. Mais moi, qu’est-ce qui m’arrivait ? Je l’ignorais, très sincèrement. Je me sentais idiot devant lui, comme s’il était doté de toutes les qualités du monde que je ne possédais pas. Il était beau, je ne l’étais pas. Il avait l’air grand, je ne l’étais pas. Il avait l’air confiant, assuré, et ça non plus, je ne l’étais pas. Face à lui, j’étais clairement intimidé. A tel point que lorsqu’il me demanda si tout allait bien, je ne répondis pas aussitôt. Je me forçai à décrocher de ses yeux, attrapai mes cours que je rassemblai en un tas désordonné et lui répondis en prenant soin de ne pas le regarder à nouveau.

« Non, je… je n’ai rien. » Lui répondis-je en m’efforçant de maîtriser ma voix pour ne pas avoir l’air de paraître être l’idiot du village.

Ramenant mes cours contre mon torse qui n’avait rien de commun, pensais-je, avec la musculature du sien (mais qu’est-ce qui me prenait de penser à sa structure ? Je devais m’en foutre, non ?) je lui répondis en osant à peine relever les yeux vers lui, sentant dès lors mon cœur battre à nouveau comme un anarchiste.

« Moi c’est Josh. Enfin, Joshua. » Lui répondis-je, ayant bien plus l’habitude que l’on m’appelle par mon surnom.

Doryan… J’avais tellement entendu parler de lui. Notamment par ces gros débiles qui me pourrissaient la vie mais qui semblaient le porter aux nues comme un dieu. Oui, j’avais entendu parler de lui par toutes les filles du lycée qui l’admiraient et qui étaient à juste titre irrémédiablement amoureuses de lui. Tout à coup, la gentillesse et la sincérité qu’il semblait me porter me firent peur. Et s’il allait lui aussi se moquer de moi une fois qu’il serait avec sa large bande ? Et s’il était une sorte de Docteur Jekyll et Mister Hyde, autrement dit une personne aussi douce qu’avenante pour muter en une sorte de type totalement imbu de lui-même et qui, au fond, n’aurait rien à faire de quelqu’un d’aussi insignifiant que moi. Et qui cherchait-il du regard avec tant de préoccupation ? Ses amis ? Avait-il peur de perdre de sa notoriété s’il s’affichait avec un nabot comme moi ? Certainement… quoique je n’en savais rien, à vrai dire. Je ne faisais là que des hypothèses, toutes plus vraisemblables les unes que les autres.
Tout à coup, j’entendis un vibreur sonner, et le vis sortir son téléphone de sa poche. Son visage sembla alors se décomposer, et je ne pus très sincèrement pas m’empêcher de me sentir mal-à-l’aise pour lui. Je n’allais bien évidemment pas lui demander quel était son problème, cela ne me regardait décemment pas, mais je sentis mon cœur se pincer. Pourtant il n’était rien de plus pour moi qu’un étranger. Mais étrangement un étranger qui ne me laissait pas de marbre. Il était encore bien trop tôt pour que je puisse analyser mes ressentiments à son égard, mais je savais qu’en m’éloignant loin de lui je ne pourrai pas l’oublier. Pourquoi, je n’en savais strictement rien. Et je ne voulais pas me poser la question maintenant. J’aurai tout le temps de me torturer les méninges une fois que je serai rentré chez ma famille d’accueil : les Berenson. Au lieu de ça, je préférai quitter mon regard de sa silhouette et, encore à genoux, finir de ranger mes cours pour les glisser en vrac dans mes deux classeurs sens dessus dessous. Je rangerai tout ce bazar une fois que je serai « chez moi ». J’avais encore du mal à admettre que je puisse loger chez des étrangers, moi qui n’avais même pas eu le temps de m’accommoder à l’orphelinat. Enfin, étrangers n’était pas ou plus le mot, puisque cela faisait deux mois que je vivais chez eux et avais appris à les connaître. Du moins appris autant que ma timidité légendaire me l’a permis. Tout à coup, je le vis tendre la main vers moi pour m’aider à me relever. Pour le moins encore effarouché, je posai doucement ma main dans la sienne et me redressai, lui offrant un léger sourire pour le remercier. Irrémédiablement nos regards se croisèrent à nouveau lorsqu’il me dit que je ne devrais pas me laisser faire par ces idiots et me montrer plus forts qu’eux. Je ne pus m’empêcher de rire légèrement, et lui répondis :

« Tu m’as vu ? Jamais je ne pourrai lutter contre eux, je ne fais pas le poids. Et puis tu es le capitaine de l’équipe de football américain, non ? C’est « débiles » sont tes amis alors… je suis étonné que tu me viennes en aide, pour tout te dire. Enfin, sans vouloir te vexer, hein ?! » Lui répondis-je non sans rougir légèrement.

Je ne voulais absolument pas l’indisposer. Tout le monde a droit à une seconde chance, lui y compris, alors je n’avais pas le droit de le juger sur ses fréquentations. C’est juste que… j’avais peur. Peur d’offrir ma confiance pour qu’on la balaie et que l’on se moque encore plus de moi. Surtout que venant de lui… curieusement je sentais que cela ferait plus mal. Pourquoi, je l’ignorais, encore une fois. J’étais plongé dans une incertitude continuelle. Une incertitude qui me poussait à me méfier de tout et de tout le monde, malgré que j’eus fait pour la première fois de ma vie des rencontres exceptionnelles, à savoir la famille Berenson, l’ancien flic italien et Marine Sasha et mon seul ami Julian.


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Dernière édition par Joshua Landers le Mer 5 Juil - 13:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: whatever it takes (joshyan) (#)   whatever it takes (joshyan) EmptyLun 3 Juil - 22:18

whatever it takes
Joshyian

Imbécile. Immmmmbééééééciiiiileeeee! Voilà ce que je me dis une multitude de fois en me réveillant ce matin, constatant avec effroi que j’avais débranché l’alimentation de mon réveil matin en passant l’aspirateur la veille. Conséquemment, mes yeux se sont ouverts trente minutes plus tard qu’à l’habitude, ce qui me laisse très peu de temps pour me préparer. Je saute sur mes pieds tel un Ninja, parcours ma chambre tel un chimpanzé pour trouver des vêtements à me mettre sur le dos et passe la plupart de mon temps à tenter de trouver mon putain de portable que je dois perdre au moins cinq fois par jour, si ce n’est pas plus. Ma chambre est peut-être toujours très bien rangée, mais cela ne m’empêche pas de trouver le moyen de le perdre. Je l’ai déjà foutu à l’intérieur de ma guitare acoustique, aussi surprenant cela peut-il sembler. Je dois toutefois avouer que c’était lors de ma première cuite et que j’avais été très, très malade. Je ne me souviens plus pourquoi il s’était retrouvé là, mais croyez-moi quand je vous dis que je l’ai cherché comme un malade! N’étant jamais en retard à l’école, je me sens très angoissé. J’ignore si je recevrai la gronde de mes enseignants ou pire, si je devrai passer la soirée en retenue, alors j’appréhende les conséquences de ma bêtise avec crainte.

Une fois prêt, je prends mon vélo malgré les temps plutôt froids et les rues légèrement enneigées. C’est la seule façon qui me permettra d’arriver sans manquer l’entièreté de mon premier cours. Alors que je suis généralement plutôt observateur quand je promène sur mon appareil à deux roues, je file comme une étoile filante dans le ciel. Ma conduite en est presque dangereuse, mais je peux mettre la faute sur le stress qui me consume impunément. J’arrive enfin à l’école avec quelques maigres minutes de retard. Je lâche un long soupir et prends le chemin de mon casier. À peine ai-je mis les pieds dans le corridor, je remarque Doryan et Joshua qui discutent ensemble. J’arque le sourcil, intrigué de les voir discuter ensemble. Même Doryan et moi ne nous parlons pas énormément au lycée, étant donné mon statut de garçon plutôt discret et sa réputation de quaterback talentueux et "si sexy", si je me fis aux propos répétitifs des filles. J’arrive entre les deux plutôt souriant. “Hey, vous vous connaissez, vous deux?”, je leur demande d’un ton curieux. Je vois que Josh semble plutôt déconcerté. Je ne sais pas si c’est parce qu’il en pince pour mon meilleur ami - ce qui se pourrait fort bien, étant donné sa révélation de l’autre soir - ou s’il lui est arrivé quelque chose dans les instants qui ont précédé mon arrivée. “Tout va bien, Josh?”, j’ose lui demander en observant ses feuilles qui semblent sans dessus-dessous dans son classeur.
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MessageSujet: Re: whatever it takes (joshyan) (#)   whatever it takes (joshyan) EmptyMar 11 Juil - 19:47



You're waiting for someone to perform with.

Tu es encore sous le choc, et pourtant, tu arrives à te maîtriser. Ta mère est sous respiratoire, mais tu ne peux pas courir comme un dingue, reprendre la voiture et te diriger à l'hôpital comme un dingue. Non, tu ne peux pas, parce que tu as promis à ton père d’assister aux cours cette après-midi. Alors tu te contentes de tendre ta main vers Joshua, parce que clairement, tu n'aimes pas savoir ce qu'il se passe pour lui. Encore plus quand il t'apprend que c'est tes propres amis qui lui font ça. Le plus étonnant, c'est que tu n'étais pas au courant, c'est sûrement le plus triste dans l'histoire. Alors, tu avales difficilement ta salive. Ce ne sont pas des amis, ce sont des potes. L'équipe de football est loin d'être ta deuxième famille, tu restes avec eux, tu manges avec eux, mais des vrais amis, tu en as très peu. Des amis qui connaissent vraiment ta vie privée, ils se comptent sur les doigts d'une main. « Je ne suis pas comme eux. » Tu réponds simplement, même s'il peut ne pas te croire. Puis s'il ne te croit pas, alors tant pis, parce que tu connais la vérité, tu sais qui tu es. Tu lâches un long soupire, c'est qu'un gosse encore. Il doit avoir l'âge de ta soeur, pas plus, et ça te sers le coeur de savoir qu'il subit des conneries comme ça. Parce qu'il ne faut pas être un con, forcément, c'est déjà arrivé. Et Julian arrive, Julian qui lui, le connaît, et tu te retrouves soudainement con. Tu souris doucement à ton meilleur ami, en te redressant après avoir vérifié s'il n'y avait plus rien sur le sol du couloir. « On se connaît depuis seulement cinq minutes. » Tu lui réponds en lui souriant largement. Tu regardes ta montre, franchement, tu hésites. Mais c'est le second message de ton père, qui te pousse à prendre une décision. « Ju, si tu vois Lysandre, tu pourras lui dire de m'appeler, s'il te plaît ? » Tu le regardes, avec un regard de pitié, parce qu'il va comprendre, parce qu'il est intelligent ton meilleur ami, et surtout parce qu'il te connaît vraiment. « Je dois y aller, j'suis désolé, puis... Puis faudra que j'te parle... » Tu sens que tu vas pleurer, alors tu secoues la tête et tu reposes ton regard vers Joshua. « Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu n'hésites pas. » Ton regard se plonge dans le sien, ton rythme cardiaque augmente, alors tu serres simplement la sangle de ton sac et tu t'éloignes d'eux. « Bonne après-midi. » Tu ne prends pas la direction du couloir, mais bien la sortie du lycée parce que... bon sang ta mère a besoin de toi. Tu te retournes une légère fois, Julian et Joshua ont pris une direction opposée à la tienne et quand tes yeux croisent ceux de Joshua, tu te jures que tu vas tout faire pour le revoir.

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MessageSujet: Re: whatever it takes (joshyan) (#)   whatever it takes (joshyan) EmptyVen 14 Juil - 10:04

Whatever it takes



Il n’était pas comme eux, m’assura-t-il.

« Je le sais… » Lui répondis-je.

Quoi ? Non mais non, je ne sais rien du tout ! D’où pouvais-je affirmer que ce parfait inconnu, aussi baraqué que ceux qui m’avaient agressés devant les casiers et donc potentiellement dangereux pour moi pouvait être aussi inoffensif que je le sentais ? Voilà, la clé du problème était là : je le sentais. Tout dans ses gestes traduisait la douceur et la prévenance, tout dans son regard n’était que gentillesse et humanité. Ce garçon, je ne le connaissais pas, mais quelque chose me disait qu’un ange l’avait mis sur ma route. Oui, je sais, ça peut paraître cul-cul et gnian-gnian, mais c’était là ce que j’éprouvais. Mais lorsque Julian apparut dans mon champ de vision, une certaine magie se brisa. D’un autre côté, voir que celui qui était dans la meilleure voie pour être mon meilleur ami être copain avec ce type me rassurait et me réconfortait d’autant plus. Au moins, j’avais la confirmation que ce Doryan ne devait pas être nocif pour ma survie, ni être l’instigateur de nouvelles moqueries et de nouvelles agressions dont j’étais quotidiennement la victime par sa très large bande de camarades. Et si ça n’était pas eux, s’en seraient d’autres, je ne m’en faisais pas pour cela. J’étais toujours la bonne tête à claques préférée des gens.
Je laissais le soin à Doryan de répondre à Julian quant à sa question de savoir depuis combien de temps nous nous connaissions, et fis glisser pendant ce temps mon sac sur une seule épaule pour l’ouvrir et y ranger à l’intérieur mes classeurs sens-dessus-dessous. Mais je voyais que quelque chose n’allait pas chez Doryan.  Il avait l’air tracassé, sérieusement même. Au début j’aurais pu croire que c’était ma présence qui lui faisait honte, mais au fond je voyais très bien que ça n’était pas le cas. S’il avait voulu me discréditer, il l’aurait fait avant. Et il n’aurait pas attendu de m’être venu en aide. Non, il y avait quelque chose. Quelque chose de grave même, osais-je penser. Ses yeux sont deux océans houleux, dont on croirait que quelques vagues vont s’échapper. Allait-il… pleurer ? J’avais mal au cœur. Très mal. Je n’aimais pas voir cet inconnu se décomposer ainsi, même s’il faisait tout pour garder la face. Mais moi, je n’étais pas dupe. Je savais ce que c’était que de cacher ses émotions. Surtout les plus négatives, car plus elles le sont, plus on a tendance à vouloir les faire taire, en vain. Car il y a toujours un petit quelque chose qui nous trahit. Lui, ça n’était pas sa voix, ni sa posture. Elles étaient impeccables. Non, pour Doryan, c’était ses yeux.
Je déglutis avec peine lorsqu’il posa à nouveau son regard sur moi, un millier d’émotions me traversant alors. Il me dit alors que si j’avais besoin de quoi que ce soit, il serait là. J’aurais aimé lui répondre quelque chose d’aussi bête mais sincère qu’un « moi aussi », mais aucun son ne parvint à sortir de ma bouche. Pour toute réponse, je hochai lentement la tête, avant de le voir s’éloigner loin de nous, vers la sortie après qu’il nous ait souhaité une bonne après-midi. Je restais planté là, avant de réaliser que j’avais déjà loupé le début de mon cours. Ce fut d’ailleurs Julian qui me le fit constater. Nous fîmes alors demi-tour pour aller chacun dans nos deux classes collées l’une à l’autre, et je tournai une dernière fois la tête pour regarder Doryan partir et… me regarder à nouveau. Nos deux regards se rencontrèrent une ultime fois, et un léger sourire à son intention se dessina sur mes lèvres. Ce fut à travers celui-ci que je voulus lui faire comprendre que lui non plus ne serait pas seul, la star du lycée qui, pourtant, transpirait la solitude seulement brisée par Julian, son meilleur ami. Oh il devait avoir quelques autres proches, mais en ce moment-même il semblait tellement perdu que j’en avais sincèrement mal au cœur. Mais pouvoir me plonger une dernière fois dans son regard, je l’espérais, lui prodiguerait les mêmes sensations que moi. Car tout à coup, il m’était poussé des ailes.

- FIN -
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