[reid, loterie rp] quand ta la poisse, tu l'as jusqu'au bout

Tu désespérais de plus en plus, tu n'as plus de vêtements à te mettre. Bon, t'abuses un peu, mais tu as envie de refaire ta garde-robe alors tu décides de te consacrer à ta garde-robe cette après-midi, après t'être douchée et habillée, tu sors ton chien pendant quinze minutes avant de le faire rentrer et de prendre tes clés de voiture et de te mettre en route. Musique plus ou moins forte, tu commences à danser. Mal. Tu te ridiculises, mais il ne tue pas donc tu t'en tapes alors tu roules jusqu'au centre commercial, mais manques de pot, tu entends un bruit puis un soufflement, tu y fais pas attention jusqu'à ce que tu te rendes compte que tu ne roules plus comme avant, alors tu te mets sur le côté, sur une place et tu descends pour voir avec colère que ton pneu est crevé, tu tapes dedans. « Et merde ! ». Tu souffles, passant tes deux mains dans tes cheveux, cherchant de l'aide du regard, mais à part te dévisager, personne ne vient à ton secours.

Tu te mets proches de la route et tu fais du stop, peut-être que quelqu'un va finir par s'arrêter, mais à part se foutre de ta gueule, personne s'arrête, tu hurles à plein poumon pour vider ta colère, priant pour que quelqu'un vienne t'aider, tu ne demandes pas la lune, mais une putain d'aide et ta prière porte ses fruits puisqu'un jeune homme s'arrête sur la place devant ta voiture, tu respires et tu attends, ça se trouve, il va juste passer à tes côtés, mais il arrive vers toi, tu souris, prête à lui sauter au cou, mais heureusement, tu te retiens. « Vous allez m'aider hein ? Car, je désespère, j'ai besoin d'un sauveur de pneu ». Lâches-tu en riant légèrement.

Le regard perdu, tu pédales machinalement sans vraiment faire attention à ce qui se passe devant toi. Tu le sais pourtant que ce n’est pas un bon plan. Tu en as payé les frais la dernière fois. Faut croire que ça t’amuse de te gameller ou de te manger des poteaux. Mais le pire, je crois, c’est que tu persévères. Tes jambes sont recouvertes de bleus et d’égratignures. Bientôt, on va finir par se demander si tu n’es pas un homme battu. Battu par qui par contre, ça c’est un véritable mystère. Un automobiliste en klaxonne un autre et tu sors de tes pensées … juste à temps pour éviter habilement un piéton. Bon sang Reid, fais gaffe putain! te rouspètes-tu intérieurement. Tu lèves les yeux au ciel et te reconcentres sur la route. Pour une raison que tu ignores, tu as décidé de traverser West Bay pour aller travailler aujourd’hui. Pourquoi pas après tout. Alors que tu allais tourner sur la route principale pour te rendre à Wellington, tu vois une demoiselle en train de faire du stop devant ce qui semble être sa voiture. Intrigué, tu décides de t’arrêter. Tu remarques rapidement à l’état de l’un de ses pneus qu’elle a crevé. Tu descends de ton vélo et le poses par terre avec délicatesse. Il a pris assez cher comme ça au cours des dernières semaines. Tu t’avances ensuite vers la grande blonde. « Vous allez m'aider hein ? Car, je désespère, j'ai besoin d'un sauveur de pneu, » te dit-elle avec un sourire soulagé sur les lèvres. Tu prends un air dramatique. « Bien sûr, Mademoiselle. Reid, sauveur de pneu, à votre service ! » t’exclames-tu en affichant un sourire à la Colgate. Tu ris légèrement avant de faire le tour de sa voiture pour voir l’ampleur des dégâts. Un seul pneu semble touché. Tu te tournes vers la jeune femme avant de lui demander : « vous avez une roue de secours ? » Si elle te répond que non, les choses vont se compliquer … mais dans le pire des cas, tu pourras toujours pédaler jusqu’à chez toi pour aller chercher la roue de secours qui se trouve dans ta voiture … ou dans celles de tes colocataires.

Tu n'y croyais plus, avec la poisse que tu avais, tu allais rester sans voiture. Comme une conne. Pourtant, tu priais, tellement fort qu'on pouvait t'entendre jusqu'à ce que ton appel soit enfin attendu grâce à un jeune homme qui s'était arrêté avec son vélo, au moins quelqu'un de courtois. « Bien sûr, Mademoiselle. Reid, sauveur de pneu, à votre service ». Tu ris. Nerveusement. Toute la pression retombait grâce à lui, à ce jeune qui ne devait pas être beaucoup plus vieux que toi, tu le regardes et tu souris. « Je vous remercierais jamais assez ». Lâches-tu pleine d'enthousiasme, finalement, t'étais tout de même chanceuse, tu regrettais tout ce que tu avais pu dire autrefois, tout le monde n'est pas des ploucs. « Vous avez une roue de secours ? ». Tu te grattes la tête, tu réfléchis. Pendant un instant, tu avais oublié ce qu'il t'avait demandé alors tu hésitait, faisant tout pour te rappeler jusqu'à ce que tu regardes le pneu crevé, oui. Une roue de secours. « Dans le coffre ». Lâches-tu déverrouillant les portes et d'ouvrir le coffre puis tirer une trappe où se trouvait la roue de secours, tu la portais et lui ramenait. « Voilà, voilà ». Dis-tu restant debout à ses côtés. « Je suis très impolie, je m'appelle Catalina, mais tout le monde m'appelle Cat ». Lâches-tu, adressant un sourire et de tendre ta main vers lui. « J'espère que vous n'êtes pas attendu et que vous n'êtes pas en retard ». Dis-tu en le regardant, façon, tu allais l'amener à son lieu, faut bien le remercier ce petit.

« Je vous remercierai jamais assez. » Tu regardes la jeune femme avec un sourire amusé. Tu n’as encore rien fait pour l’aider. Tout ce que tu as fait, c’est t’arrêter. Pourtant, elle te remercie déjà. Tu lui adresses un hochement de tête entendu. Avant de lui demander si elle possède une roue de secours. C’est vrai, que ça serait bien pratique. Elle hésite une bonne minute, comme si elle finissait par se perdre dans ses pensées, avant de finalement te répondre : « dans le coffre. » Tu la regardes déverrouiller son véhicule, puis tu la suis jusqu’au dit coffre. Elle l’ouvre, soulève la trappe et commence à extirper le pneu de rechange de sa voiture. « Attendez, je vais vous aider. Laissez-moi faire, » lui dis-tu alors en te saisissant du pneu qu’elle tenait à bout de bras. Tu n’allais tout de même pas la laisser le porter en restant les mains dans les poches. C’est que ça pèse tout de même son poids, un pneu. Tu le déposes près de celui qui a crevé et retournes faire un tour dans le coffre à la recherche d’un cric et d’une clé à molette. Par chance, tu trouves ton bonheur dans un sac en toile coincé habilement sous l’emplacement de la roue de secours. « C’est qu’vous êtes équipée, c’est bien, » commentes-tu plus pour faire la conversation que pour réellement la féliciter. Tu lui adresses un sourire en t’accroupissant près de la roue à changer. Tu commences à desserrer les écrous avec la clé que tu as trouvée dans le coffre. « Je suis très impolie, je m'appelle Catalina, mais tout le monde m'appelle Cat, » se présente-t-elle. Tu relèves la tête vers elle et lui adresses un nouveau sourire. « Enchanté Cat. - J'espère que vous n'êtes pas attendu et que vous n'êtes pas en retard. » Machinalement, tu jettes un rapide coup d’œil à ta montre. Tu n’es pas encore en retard, donc tout va bien. De toute façon, on ne va pas se mentir, même si tu étais à la bourre, tu te serais tout de même arrêté pour l’aider. « Ne vous en faites pas, » la rassures-tu en installant le cric sous la voiture. « J’espère que ce n’est pas votre cas non plus, » rajoutes-tu par politesse.

Il était serviable. Poli. Un garçon bien élevé, c'était devenu rare. Tout les jeunes que tu croisais se prenaient pour je-ne-sais-quoi et te dévisageaient à chaque fois qu'ils passaient à côté de toi. Tu te recules pour le laisser prendre la roue de secours. « Attendez, je vais vous aider. Laissez-moi faire ». Tu hoches la tête, tu regardes, tu admires et tu enregistres. Tu regardes un peu comment il fait, la prochaine fois, tu seras peut-être tranquille, car tu y arriveras. Et là, il fouille dans ton coffre, heureusement, tu avais tout. « C’est qu’vous êtes équipée, c’est bien ». Tu souris. « Il faut bien ». Lâches-tu en riant, c'est vrai que pour une femme qui ne touche pas à la mécanique ou à la voiture, tu avais tout ce qu'il fallait, ça t'aidait en tout cas, surtout pour aujourd'hui.

« Enchanté Cat ». Tu lâches un sourire, tandis que ton regard fixe toutes les manœuvres qu'ils fabriquent pour remettre une roue, tu prenais même des notes afin de ne rien oublier puis tu lui demandes s'il n'était pas en retard, tu t'en voulais déjà de le déranger alors si tu le mettais en retard, tu allais t'en mordre les doigts. « Ne vous en faites pas. J’espère que ce n’est pas votre cas non plus ». Tu expires, soulagée. S'il avait était en retard, tu aurais sûrement demandé à quelqu'un d'autre, mais apparemment, ce n'était pas le cas. « Non, je ne fais rien de pressant ». Lâches-tu en souriant, faire les boutiques était un plaisir, et tu pouvais encore les faire quand tu le voulais.

La jeune femme semble faire très attention à ce que tu fais. Tu penses d’ailleurs que si elle avait eu du papier et un stylo sous la main, elle n’aurait pas hésité à prendre des notes. Ça te fait sourire. Étant donné que tu es en train de changer sa roue pour elle, elle pourrait simplement s’en moquer. Cependant, ce n’est pas le cas. Étrangement, tu te sens quelque peu valorisé. Une fois le cric en place, tu l’actionnes pour soulever le véhicule. Tu dévisses les écrous et les retires un par un avant d’enlever la roue crevée. Tu la déposes avec précaution à côté du véhicule. La jeune femme t’annonce à son tour qu’elle n’est pas pressée. Tu te demandes ce qu’elle faisait en voiture. Est-ce qu’elle rentrait chez elle ? Ou peut-être allait-elle voir des amis ? Ou encore, peut-être qu’elle se rendait sur son lieu de travail tout comme toi ? Tu n’en sais rien et tu te retiens de lui poser la question. Tu te doutes que celle-ci ferait partie des questions indiscrètes que Jensen et Evie tentent de faire rentrer dans ta caboche. Tu n’en es pas bien sûr cela dit. Tu ne vois pas bien comment une question peut être indiscrète. Après tout, personne ne devrait être obligé de répondre à une question qui la dérange. Du coup, sur ce principe, tu ne vois pas comment une interrogation peut être déplacée. Mais encore une fois, tu sais que tu ne penses pas comme tout le monde et si ton meilleur ami et ta sœur te disent que ça ne se fait pas, c’est que ça ne se fait pas. Parfois, tu te demandes où sont passés tes filtres. Tu as dû les bouffer quand tu étais petit. Tu continues ton affaire et places la nouvelle roue à la place de l’ancienne. Tu remets les écrous, les serres bien, puis actionnes le cric à nouveau. La voiture de nouveau sur ses quatre roues, tu ressers encore un peu les écrous et te redresses. Tu jettes un coup d’œil à ta montre. Cette fois-ci, ça commences à être juste. « Et voilà, » t’exclames-tu en essuyant ton front plein de sueur. Tu attrapes les outils et la roue crevée, puis te diriges vers le coffre. Catalina l’ouvre pour toi et tu la remercies d’un hochement de tête. Tu y ranges tout comme tu l’as trouvé et te tournes vers la jeune femme. « Tout est bon. Vous devriez peut-être penser à aller vérifier la pression des pneus cela dit. » Tu lui adresses un sourire courtois et lui tends la main. « Ce fut un plaisir, mademoiselle. Je suis ravi d’avoir pu être votre sauveur de pneu en cette douce journée, » ajoutes-tu de façon théâtrale. Vous vous serrez la main, puis tu contournes le véhicule et enfourches ton vélo. Tu lui adresses un dernier signe de la main puis te voilà parti. Direction : le boulot !