Je cherche une rivière avec un pont... (Gaby & Noa)

Qu’est-ce qu’être bon ? Comment savoir qu’une personne est digne de confiance ? Comment reconnaissons-nous les gens biens ? Voici les questions auxquelles j’essaie de répondre avec Noa, mais la définition est bien trop vague et difficile pour être précise et réelle. Notre perception d’une personne bien diffère, suivant notre vécu, ressenti. Il est impossible d’être objectif. « Nous ne ferions pas de mal à quelqu’un volontairement. Je suppose que cela fait de nous des gens bien. Nous sommes serviables très souvent, fidèles en amitié. » J’hoche la tête, c’est un peu ça. La jeune femme pose sa tête sur mon épaule, et je l’entoure de mes bras afin de la réconforter. J’apprécie beaucoup Noa, et ça me semble normal. « J’imagine que c’est ça. » J’hoche la tête à nouveau, elle a raison. « Oui, c’est ça. » Je souris, et dépose un léger baiser sur son front pour la rassurer. J’ai l’impression que cette réflexion en cache une autre chez la jeune femme, et j’ai du mal à la cerner depuis tout à l’heure. J’ai l’impression que son cerveau bat aussi vite que son coeur, réfléchit bien trop, et je n’arrive pas à suivre. Mais j’imagine que c’est normal dans sa situation, elle vient de vivre des jours en enfer et le retour à la réalité ne doit pas être simple. Les remises en question et le choc psychologique n’arrangeant rien. « La justice plutôt que la vengeance, c’est le choix que font les gens bien. C’est ce que je dois faire. » Je regarde Noa, et baisse légèrement les yeux. Elle n’a pas l’air des plus à l’aise avec la situation, je le vois et je le comprend très bien. Elle ne sait pas quoi faire. J’espère simplement qu’elle ne va pas faire de terribles bêtises et se venger elle même. Elle a l’air de comprendre, mais est-ce qu’elle va réussir, je n’en sais rien. Mais j’ai confiance en elle. « Oui, tu dois laisser faire la justice. Je serais là à chaque étape si tu as besoin Noa. » Je lui souris tendrement, je tiens beaucoup à elle et je ne pourrais jamais l’abandonner dans cette histoire. Comme dans les autres d’ailleurs. « Merci de m’avoir permis de faire halte chez toi. Il faut que je reparte. Il faut que je rentre, il est temps. » J’hoche la tête, et je la serre une dernière fois dans mes bras avant de la laisser se lever face à moi. Je me place debout également, face à elle et je me contente de lui sourire. « Tu es un ange, Gaby, mille fois merci. » Je souris, et l’attire une dernière fois à moi pour embrasser sa joue, affectueusement. « C’est normal. Et tu es ici chez toi quand tu veux, ne l’oublie jamais. » Je lui souris, et la raccompagne à la porte. Elle s’éloigne, et je lui adresse un dernier geste de la main. J’espère que l’avenir ira dans son sens, et qu’elle ira vite mieux, c’est tout ce que je lui souhaite.

fin