To recognize bullshit, nose is better than ear. (Kathoy)

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12:00 Footloose – un réveil bien tardive pour Joy, un réveil assez difficile, de plus sous son Footloose habituel, pour une fois elle aurait bien voulu lui en mettre une de patate, à son réveil un peu trop bruyant. On ne vous cache pas que la nuit dernière elle n'a pas fait que dormir, entre petite soirée et alcool à flot, elle n'a pas chaumer, on sent la belle gueule de bois. Elle part prendre sa douche et se change, oui, elle en avait vraiment besoin, ce mélange d'alcool et vomi n'était vraiment pas agréable à sentir. Elle descend dans la cuisine, elle se fait couler un café histoire de faire descendre ce foutu mal de tête. Par maladresse elle reverse son café sur le dernier t-shirt potable qui lui restait. « Nooonnn, pas lui... » D'un air dégoutté, elle vient avec un mouchoir essuyer du mieux qu'elle peut cette foutue salissure, mais rien n'y fait la tache persiste encore plus qu'une Kath courant derrière son dos pour lui donner des leçons. Merde, elle avait son entraînement dans quelques heures, elle n'avait plus le temps pour le passer à la machine. Puis bon si elle pique un T-shirt à l'une de ses sœurs elle déclencherait une nouvelle guerre, mais bon tant pis, au pire elle s'en sortira avec quelques bleus et une dizaine d'égratignures, rien de grave.

Elle monte dans la chambre la plus proche, celle du démon par excellence, sa grande sœur, la dénommée Kathleen, vraiment des trois il fallait que ça tombe sur elle, la poisse lui colle à la peau. Joy prend son courage à deux mains avant de braver l'interdit et fouiller dans les affaires de sa sœur à la recherche d'un chemisier blanc. « Avec une garde robe pareille, aucune chance qu'elle s'en rend compte. » Exprime-t-elle sous un sourire, elle tente de se rassurer, puis de toute façon elle ne rentre pas avant ce soir, alors ça lui laisse du temps pour tout remettre en place. Joy trouve enfin son bonheur, par contre sans faire réellement attention, elle en a foutu un peu partout, Joy avait réussi à transformer la chambre de sa soeur en une véritable porcherie, c'est moche. « Oh my Loggins, j'vais me faire défoncer... » Elle entend le bruit de la porte d'entrée au même moment, Joy descends en quatrième vitesse curieuse de voir qui pouvait être à la maison à cette heure-ci, un jour de semaine.

Vraiment ? C'est une blague ? Un gag ? Ou bien elle se trouve alors dans un cauchemars ? Ou encore la drogue lui monte au cerveau ? Elle se fout une légère claque sur la joue.. Bien ce n'est un cauchemars, sa sœur, Kath' se tenait en face d'elle. « Hum, y'a plus de boulot pour que tu rentres aussi tôt ? » Dit-elle d'une petite voix cassante et d'un air interrogateur, légèrement tendu. « Où alors madame prend une pause , avant de gentiment déguerpir de la maison ? » Des interrogations, une chose est sûr c'est qu'elle doit l'occuper assez longtemps pour qu'elle puisse trouver une ruse pour pouvoir ranger sa connerie, ni vu, ni connu.

@kathleen duncan

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❝ To recognize bullshit, nose is better than ear ❞
Kathoy

Aujourd'hui, c'est dimanche et comme tous les dimanches, le centre équestre est fermé. Pas d’entraînements, pas de cours, pas d'élèves, juste les chevaux. Bon, il y a aussi quelques animations une semaine sur deux, comme des balades en famille, des concours, des jeux avec les poney, mais par chance, tout ça, c'est pour la semaine prochaine. Mais ce n'est pas mon jour de repos qui m'a pas empêché de me lever de bonne heure. Seulement, cette fois si, ce n'était pas pour travailler. Effectivement, à huit heures tapante, j'étais au centre équestre, j'avais déjà réglé quelques papiers, fait mon tour habituel pour vérifier que tout allait bien pour tout le monde puis j'ai sellé Cooper, mon cheval, un magnifique kaimanawa. J'avais besoin d'évasion, de faire le vide dans on esprit. Alors nous sommes partis nous balader au bord de la plage. L'air frais du matin m'a fait frissonner, mais c'était le meilleur moment de la journée. Et puis l'avantage de posséder un centre équestre au bord de mer, c'est d'avoir une plage privatisée, d'avoir cette sensation d'être seule au monde et de pouvoir galoper là où le vent aura envie de nous mener, dans l'eau, dans le sable, partout, pas de restriction. Je n'ai pas vu la matinée passer et quand je regarde ma montre, l'heure est déjà bien avancée. Il est presque onze heures et je suis sûre que les monstres qui me servent de sœurs vont râler parce qu'elles ne sont pas capables de se faire réchauffer à manger seules. « Allez Cooper, c'est l'heure de rentrer. » Nous faisons demi-tour et partons au galop pour regagner le centre équestre.

Il est midi passé quand je termine enfin de m'occuper de mon cheval. Grand-mère n'est pas là, elle passe la journée à son club de bridge. Ou peut-être celui de scrabble. Honnêtement, je n'en sais rien et vu tous les clubs qu'elle s'entête à faire depuis qu'elle a réussi à se débarrasser de la direction du centre, j'ai un peu de mal à la suivre. Mais en réalité, je la soupçonne surtout de ne plus être capable de rester ici. Grand-père lui manque et quand nous ne sommes plus à la maison, son absence doit être insupportable. On parle très peu de lui. Que ce soit avec elle ou entre nous. En fait, le sujet ''défunts'' ne fait pas partie de notre vocabulaire. Tout le monde essaie de l'éviter alors que je suis persuadée que ça nous ferait beaucoup de bien de parler de nos parents. Mais on a été élevé comme ça et j'imagine que c'est mieux ainsi. Pour qui, je ne sais pas, mais je ne préfère pas contrarier grand-mère.

Je ferme la porte d'entrée derrière moi et j'ai à peine le temps de retirer mes bottes d'équitation que Joy me tombe dessus. Elle a l'air surprise de me voir ici et j'hausse les sourcils. « On est dimanche. Alors oui, je n'ai pas de boulot le dimanche et je rentre manger comme toute personne normalement constituée. C'est quoi ton problème ? » Je lève les yeux au plafond et pousse un profond soupir. Des fois, je me dis que j'aurais mieux fait d'être fille unique. Puis d'ailleurs, qu'est-ce qu'elle fait encore là ? Elle n'a pas un entraînement aujourd'hui ? Le planning est affiché sur la porte du frigo, mais j'ai horriblement besoin de prendre une douche. Je dépasse ma sœur pour me diriger jusqu'aux escaliers, mais visiblement, Joy a décidé de me suivre comme un petit caniche. Je monte la première marche et me tourne vivement vers elle. « Qu'est-ce que tu veux ? Par pitié, pose-moi ta question ou avoue ta bêtise que je puisse y répondre et me doucher sans t'avoir constamment entre les jambes ! Et si tu tiens à te faire pardonner, tu peux toujours mettre la table. » Je croise les bras sur ma poitrine et attends sa réponse. Je sens que le reste de la journée va être long.

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Joy se pose un milliard de questions, devait-elle avouer à sa sœur, un peu sous l'effet de la drogue et quelques verres de vodka en plus, qu'elle avait complètement retourné sa chambre la transformant en une porcherie et prendre le risque de passer un séjour dans un hôpital à bouffer de la soupe après avoir subi sa colère. Croyez-moi des conneries elle en a fait, mais là elle s'attaque au gros morceau de la famille, la plus coincée des fesses et la plus râleuse aussi, sinon deuxième option devait-elle ne rien dire comme d'habitude et trouver une stratégie pour la détourner de sa chambre et profiter d'un moment pour filer ranger cette dernière en quatrième vitesse, pour le coup avec cette méthode, si elle se trouve être concluante, Joy s'évite une situation bien délicate, mais pour ça encore faut-il la jouer subtile et dans son état actuel disons que c'est limite mission impossible : Entre sa tête dans le cul, son dos voûté et ses yeux vachement rouge c'est encore un miracle que Kathleen n'ait encore rien remarqué, quoiqu'elle ne doit peut-être pas reconnaître une personne bourrée quand elle en voit une, la pauvre, sa vie sociale s'arrête aux animaux et chevaux du ranch. « On est dimanche. Alors oui, je n'ai pas de boulot le dimanche et je rentre manger comme toute personne normalement constituée. C'est quoi ton problème ? » Dimanche ? Joy qui était persuadé d'être lundi... Elle comprend maintenant un peu mieux pourquoi son réveil s'est mis à sonner aussi tard. Mais qu'on soit dimanche ne change en rien son emploi du temps, Joy doit partir d'ici une heure, la mission s'annonce un ton plus difficile que prévu.

« Merde, je suis vraiment à l'ouest aujourd'hui. Je pensais réellement qu'on était lundi aujourd'hui, j'ai dû attraper une merde encore. » oui, ou bien alors les verres de vodka n'ont pas arrangés son cas, avoir fumé deux joint non plus, elle supporte mal, fumé ce genre de merde pourtant elle continue, pour faire chier sa grande sœur en premier lieu et puis parce qu'elle adore la sensation après avoir complètement perdu pied. Kathleen se met à monter les marches, Joy la suit de très près tentant de l'arrêter avant qu'elle n'atteigne sa chambre, une catastrophe à absolument éviter, mais la pauvre Joy a déjà dû mal à tenir sur ses deux jambes, si elle comptait passer devant elle pour lui bloquer le passage c'est peine perdu, Joy, est encore plus lente et chiante à regarder marcher qu'une dispute des jumelles, pour vous dire. Mais par chance, disons ça comme ça, Kathleen s'arrête voyant qu'effectivement Joy n'avait pas tellement envie de la lâcher. Cet arrêt permet aussi à Joy de retrouver un peu ses esprits, je pense qu'elle risque d'en avoir besoin pour trouver une bonne diversion pour l'éloigner de la pièce interdite.

« Qu'est-ce que tu veux ? Par pitié, pose-moi ta question ou avoue ta bêtise que je puisse y répondre et me doucher sans t'avoir constamment entre les jambes ! Et si tu tiens à te faire pardonner, tu peux toujours mettre la table. » Oui, mais là ce n'est pas comme si elle avait simplement jouée à faire la star avec sa brosse à cheveux, cassant son manche, non là elle avait saccager le sanctuaire de sa sœur, le seul endroit où on pouvait lui foutre la paix. « J'en ai gros sur la patate, ça devait sortir dans tous les cas. J'ai utilisé toute l'eau chaude ce matin, puis ton gel-douche et ton shampoing aussi ! » Bon c'est une technique, mais pas sûr qu'elle soit adaptée à la situation celle-ci.

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❝ To recognize bullshit, nose is better than ear ❞
Kathoy

Je secoue la tête de droite à gauche et pousse un long soupir. Si avec sa tête de déterrer elle s'imagine que je vais la croire, elle se fourre les doigts dans l’œil jusqu'à l'omoplate. Sérieusement, elle me prend pour qui ? Cette soit disant merde qu'elle a attrapé, je sais très bien qu'elle commence par un A et se termine par lcool. Ou mieux encore, commence par un D et termine par rogue. Non sérieusement, des fois j'ai vraiment l'impression que mes sœurs me prennent pour une débile. Comme aurait dit papa, ce n'est pas au vieux singe qu'on apprend à faire la grimace. Je ne suis peut-être pas aussi extravertie qu'elles deux, mais je ne suis pas née de la dernière pluie. Je lève les yeux au ciel, agacée et j'attends les explications de ma sœur qui ne tardent pas à arriver. Elle m'avoue avoir utiliser toute l'eau chaud ainsi que mon shampoing et mon gel-douche. J'écarquille lentement les yeux avant de passer une main sur mon visage. Rester calme. « Explique-moi comment tu as pu vider des bouteilles qui étaient presque pleines ?! » J'imagine déjà le carnage qui a dû se passer dans la salle de bain et je crois que je vais tourner de l’œil. Parfois, j'aimerais vraiment comprendre ce qui lui passe par la tête. « Tu as fait une soirée mousse, tu as lavé tes fringues avec ? Bon sang, tu sais combien ça coûte aux courses les produits de beauté ? » Je monte comme une furie pour gagner la salle de bain. C'est simple, elle vide mes produits, je ne me générais pas pour vider les siens. Et je suis prête à me laver les cheveux dix fois s'il le faut. Je pousse la porte de la pièce, remarque, avec soulagement, que tout est en ordre et je vais vérifier la quantité de savon dans mes bouteilles. Aussi étonnant que ça puisse paraître, elles ne sont pas vides. Je me tourne vers Joy qui m'a suivi et je la foudroie du regard. « Ce n'est vraiment pas drôle. Tu te rends compte du temps que tu me fais perdre ? » Non, forcément, ça, elle ne s'en rend pas compte. Comment le pourrait-elle ? Elle passe ses journées à glandouiller et elle n'a pas la moindre idée de ce que ça fait d'avoir un emploi du temps hyper chargé, de devoir faire tourner une entreprise pour que ces abominables sœurs puissent vivre confortablement. Qu'est-ce que j'ai bien pu faire pour mériter des boulets pareils ? Je regrette vraiment que notre frère soit parti. Lui au moins, il arrivait à les gérer… Je repose mes affaires dans la douche et sort deux serviettes propres du placard. Je lance un coup d’œil à ma sœur qui n'a pas bougé d'un pouce, me bloquant le passage. « C'est quoi le mauvais coup que tu prépares ? Tu as mit du dentifrice dans mon shampoing ? » Je commence vraiment à perdre patience. J'ai horriblement besoin de prendre cette douche et peut-être même de me noyer dedans. Oui, actuellement, cette optique me semble être le summum de la perfection. Je la pousse légèrement de l'encadrement de la porte et me dirige vers ma chambre. Je devrais peut-être songer à mettre une annonce de vente. Avec un peu de chance, une âme charitable voudra bien m'acheter ces deux spécimens en voie de disparition. Deux sœurs pour le prix d'une. C'est une affaire à ne pas rater, je vous assure ! Je pose ma main sur la poignée et j'ai comme qui dirait, l'impression que je ne suis pas prête de me doucher. Quand je pousse la porte, je découvre avec stupeur le bazar dans lequel ma chambre se trouve. C'est comme si une tempête, un tsunami, une tornade et même un ouragan étaient passé par là. « Comment est-ce que… » Je n'ai pas besoin de me poser plus longtemps la question. La fourbe. Je me tourne vers ma sœur qui, j'en suis sûre, est prête à décamper le plus loin possible de la maison. « Joyce Duncan, je vais te tuer ! » Et encore, le mot me semble faible.

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