Just a Strange World ✘ Meg

Meghan Addie Saddler

petite citation pour faire joli

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ Douce ✻ Intelligente ✻ Curieuse ✻ Joviale ✻ Musicienne ✻ Créative ✻ Réfléchie ✻ Gourmande ✻ Solitaire par moment ✻ Terre à terre ✻ Soucieuse ✻ Bouleversée ✻ En deuil ✻ Perdue ✻ Soucieuse ✻ Bordélique dès lors qu'elle entre en mode composition ✻ Raisonnable ✻ Bornée voir caractérielle ✻ Franche, parfois trop

» Meghan a un frère plus âgé de six ans. Ils ont toujours été proches et le sont encore aujourd'hui, même s'il n'arrive pas à comprendre qu'elle continue de s'accrocher à un mort. Son frère n'a jamais été pour sa relation avec Daniel (Eagle).
» Lorsqu'elle est triste, elle a tendance à s'isoler dans la musique ou les livres. C'est une artiste dans l'âme. Elle a fait des études littéraires.
» Meg adore manger, elle se réfugie souvent dans la nourriture, il est rare qu'elle saute un repas. En général, si elle manque un repas, c'est qu'elle ne va pas bien. Ce n'est pas une excellente cuisinière pour autant, disons qu'elle se débrouille.
» Meghan a une adoration pour les chats. Elle les trouve apaisant, relaxant. Elle a actuellement une boule de poils noire, répondant au nom de Middle. Un véritable pot de colle sans cesse collé à elle.
» Elle est allergique aux fruits à coque.
» Elle parle couramment le Français et le Maori.
» Elle joue du piano depuis qu'elle a l'âge de 8 ans. Elle s'est essayé à divers instruments, mais est toujours revenue vers le piano. Depuis la mort de Eagle, elle n'a plus jamais retouché à un instrument de sa vie, tout ce qui concerne sa vie avec lui est enfermé à double tour.  
» Elle dessine comme un enfant de cinq ans... Elle est peut-être douée en ce qui concerne la musique, mais ne lui confiez pas un pinceau ou autre, vous risquez de le regretter.
» Elle est presque claustrophobe. Meg est pourtant assez rationnelle pour savoir qu'elle ne risque rien, mais elle préfère encore monter 18 étages à pied plutôt que de rentrer dans un ascenseur ou autre endroit trop exigu.
» Meghan n'est plus sorti avec un homme depuis la mort de son fiancé. Elle n'arrive définitivement pas à tourner la page, même si les choses ont tendance à se complexifier dès lors qu'Isaac est dans les parages.
» Elle a un petit côté sentimental, attachant. Elle s'accroche facilement aux gens. C'est une très bonne oreille, en revanche n'espérait pas trop qu'elle se confie aux premiers regards. Elle a tendance à garder ce qu'elle ressent, quitte à exploser dès que le trop plein la submerge. Elle ne s'en voudra pas forcément si c'est le cas, tout dépend du contexte. Assez franche, elle n'hésitera pas à vous remettre en place si elle estime que vous avez dépassé les bornes.
» Elle aime les enfants, elle a en général un bon feeling avec les petits, c'est en partie pour ça qu'elle s'est tournée vers l'enseignement. Elle passe énormément de temps à son boulot. C'est pour elle une échappatoire vis à vis de son passé.

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ jennifer morrison</pris> meghan saddler

l'histoire de ma vie

parce qu'il parait qu'on vient tous de quelque part

Une Arrivée en Fanfare un Soir d’été 1982 !
Je m’appelle Meghan Saddler, et je suis née il y a 35 ans de cela à Wellington, mais j’ai grandi à Island Bay. Mon père est Australien et ma mère Néo-Zélandaise. Une partie de ma famille vit toujours dans le grand bush australien. J’ai vu le jour un dimanche avec à peine quelques semaines d’avance, ce qui fait de moi une petite prématurée et ce qui explique peut-être aussi pourquoi je suis assez protégée par mes parents et en particuliers par les hommes de la famille, à savoir mon père et mon frère ainé. Il est né 6 ans avant moi et si tant d’années nous séparent, c’est parce que ma mère a eu quelques difficultés pour retomber enceinte. Elle a enchainé les fausse-couches, mais alors qu’elle envisageait l’adoption, je me suis accrochée et j’ai pointé le bout de mon nez 37 semaines plus tard, soit… Avec un peu plus de 3 semaines d’avance, mais je m’en suis sortie, j’ai toujours eu ce caractère de battante, déjà très jeune comme vous pouvez le voir ! Une fois rentrée à la maison, notre petite vie tranquille a repris sa routine habituelle, je n’étais pas née dans une famille des plus riches, mais je n’avais sincèrement pas à me plaindre. J’ai passé bon nombre de mes vacances en Australie et j’ai appris à être à l’aise sur une planche de surf avant même de savoir marcher… Bon ok j’exagère, mais j’imagine que vous voyez le tableau. Déjà gamine, j’étais de celles qui préféraient se ramasser des gadins en essayant de dompter les vagues plutôt que d’être du côté des midinettes jouant à la poupée sur la plage. Je n’ai pas de préjugés infondés, mais je n’ai jamais vraiment été très soucieuse des étiquettes qu’on colle aux gens. Toi tu es une fille alors tu feras ça… non moi j’étais du genre… Un peu garçon manqué, mais ça c’est parce que j’avais tendance à suivre mon frère partout alors forcément… J’ai pris quelques petites habitudes. Au cas où vous ne l’auriez pas encore compris, j’ai, aussi loin que je m’en souvienne, toujours été très proche de mon frère, il veille sur moi, parfois d’un peu trop près, mais je n’ai pas à m’en plaindre. C’est lui qui m’a appris à ne pas me laisser marcher sur les pieds, sous prétexte que j’étais plus petite et que j’étais une fille, parce que même à notre époque, les clichés ont la vie dure, croyez-moi !

Lorsque j’ai eu 13 ans, j’ai appris que mon frère s’était engagé dans l’armée, il avait besoin d’émancipation je crois et avait besoin de se sentir utile. En ce qui me concerne, je n’ai pas très bien compris, mais j’ai été terriblement affectée par son départ. Je ne connaissais pas toutes les horreurs que ça pouvait vouloir dire de s’engager… Mais j’avais bien compris une chose : on n’est jamais sûr de revenir lorsqu’on s’engage, et cette simple idée était impossible à concevoir pour la petite Meghan. Durant toutes les années qui ont suivi, j’ai passé une bonne partie de mon temps à échanger de longs courriers avec mon frère, même loin, il demeurait celui à qui je racontais tout, et même sans être à mes côtés pour me réconforter, il trouvait toujours les mots pour me remonter le moral et me redonner le sourire en cas de coup dur. Le reste de mon temps, je l’occupais à jouer du piano. Mon amour pour cet instrument est né lorsque j’avais huit ans. Une histoire d’activité extrascolaire à laquelle j’ai assisté un peu par hasard. Je me rappelle très bien de ce frisson quand mes doigts ont frôlé les touches blanches et noires. Une sensation qui m’électrise toujours et cela même des années plus tard.

Where dit Jesus go ?!
Octobre 1998, j’ai 17 ans et mes parents me regardent comme si un drame venait de se produire. Vous savez ? Ce genre de visage qu’on adopte quand on doit vous annoncer une mauvaise nouvelle. Je me souviens encore de leurs mots, tout comme je me souviens très bien du vide que j’ai pu ressentir. « Ton frère a été blessé en mission. C’est assez grave, mais il devrait s’en sortir. » Ce qui a été dit ensuite, je ne m’en souviens pas. Je crois que je me suis écroulée, totalement déboussolée. Mon frère a été réformé suite à ça, son état de santé ne lui permettant plus. Aujourd’hui encore, il souffre d’acouphènes monstrueux déclenchant des migraines qui le mettent K.O et de douleurs à la jambe récurrentes. Il a changé, il ne montre rien, mais je sais que ne plus pouvoir être celui qu’il était avant lui pèse. En ce qui me concerne… Je préfère le savoir ici plutôt que là-bas, c’est sûrement égoïste, mais l’idée que je puisse revivre cette angoisse est impensable.

Locked out of Heaven !
Mai 2006 : « Meg, y a un grand brun qui n’arrête pas de te regarder là bas. Tu devrais aller lui parler. » Ca, c’est Mary, une jolie brune qui traine souvent avec moi depuis la fac de lettres. Ce soir là, c’est lui qui est venu me voir. Lui qui est venu m’aborder pour me proposer de faire partie de son groupe. Un groupe qu’il était apparemment en train de monter avec un ami à lui. Si j’avais su que cette nuit serait déterminante pour nous trois... Peut-être que j’aurai fait autrement… Peut-être pas ! Je l’ai écouté me parler de son idée de groupe sans trop y croire, persuadée que dans le fond, son objectif était de me mettre dans son lit. Isaac et Daniel, le début d’une belle amitié, mais surtout le début de mon histoire avec Dan. Il était revenu après ça, plusieurs soir à chaque fois que je jouais dans ce bar. Au début, je m’en suis amusée et de fil en aiguille, j’ai fini par m’attacher et succomber au bout de quelques semaines. Isaac avait fini par revenir et finalement le groupe avait vu le jour. On a commencé à jouer pour nous, puis dans les bars de la ville. On se faisait notre petite réputation doucement mais surement. Ca avait quelque chose de grisant ce monde, tellement qu’on a fini par voir le monde en plus grand.

« On devrait faire une tournée. » Eagle planait, moi avec, certainement de là que venaient nos idées les plus tordues. Je n’ai jamais pris les drogues dures qu’il pouvait prendre, je me contentais de fumer de temps à autre. J’ai bien tenté la cocaïne un jour, mon cerveau a tellement décollé ce soir-là que ça m’a fait flipper. « J’ai toujours voulu aller à Londres. » Je ne sais pas pourquoi Londres, c’était le premier endroit qui était venu à mon esprit embrumé. Toujours est-il qu’on était parti tous les trois sur les routes anglaises. C’est là que tout à vraiment commencé. Là qu’on nous a repéré, que le monde s’est accéléré. Là que Dan a plongé de plus en plus dans ses paradis artificiels. Moi je l’ai suivi dans une moindre mesure juste pour me rapprocher de lui un peu plus. Je ne vais pas vous mentir, les tensions étaient présentes, les beaux jours du début avaient laissé place à des querelles puériles, mais certainement pesantes pour Isaac et le reste de l’équipe, mais malgré les coups et les insultes j’aimais Dan, à en crever et je jalousais chaque petite gourde qui aimait le draguer et croyez moi… Des groupies il en avait. Je ne compte plus les fois où je me suis pris la tête avec lui parce qu’il jugeait bon de jouer les mâles en rut… Je ne compte plus non plus les gifles et les cris pourtant quand il m’a demandée en mariage, j’ai dit oui.

The Day That I Die.
« Faut que t’arrête Dan… On va avoir un bébé tu peux pas continuer à te détruire le cerveau avec toutes ces saloperies… » Il ne m’avait pas écouté… Cette discussion on l’avait eu des dizaines, voire des centaines de fois… Ca fait cinq mois que j’ai cessé de prendre tout et n’importe quoi. C’était pas prévu, un petit accident de parcours, mais il n’était pas question que j’avorte. J’ai vu ça comme une aubaine, l’occasion de nous sortir de notre routine. Lui n’avait pas la même vision des choses, il voulait que je reprenne, parait que ça me rendait plus supportable. « Ok j’arrête. » C’est presque les derniers mots qu’on a échangé, j’étais tellement contente pour lui, pour nous. On allait avoir une famille, on finirait par retrouver un équilibre tous les trois. Le groupe repartirait sur des bases plus saines, y aurait moins de disputes… C’était le 07 décembre 2014 et notre vie a tout simplement implosée à Isaac et moi. Dan s’était suicidé, il avait choisi la came et les journalistes s’en sont donnés à cœur joie pour le descendre… Ca avait fait les gros titres, les photos volées de notre détresse. Les ragots… Toutes ces putains de rumeurs ont eu raison de toute la volonté qui me restait. Ca devenait invivable, chaque fois que je sortais quelque part ils étaient là. Toujours là pour voir la veuve éplorée enceinte d’un camé. Toujours là pour poser les questions blessantes…

Quatre jours plus tard, j’ai perdu la dernière chose qui me rattachait à Dan. Des douleurs insupportables dans le bas ventre et du sang… Du sang partout, bien trop de sang. J’ai appelé Isaac désemparée, consciente que j’étais en train de faire une fausse couche et que quelque chose n’allait pas… Je tournais trop, le monde vacillait et je me suis écroulée. J’ai failli y rester, tout laisser tomber puisque de toute façon j’avais tout perdu.

The Show must Go on…
La vie a fini par reprendre son cours… J’en ai voulu à la terre entière. A Dan pour avoir été aussi égoïste… A Isaac pour être toujours en vie, pourtant j’étais incapable de me passer de sa compagnie. Ma famille comprenait, mais pas comme Isaac. On partageait cette peine lui et moi. On avait en commun cette perte et c’est ça qui nous a rapproché. Les rumeurs allant bon train, on nous a inventé une aventure dans la presse people… Moi j’avais juste l’impression de trahir Dan et de me trahir. Isaac a fini par s’éloigner. On m’arrachait une nouvelle part de moi et même si je savais que c’était la meilleure solution, elle n’en restait pas moins insupportable. J’ai fini par m’éloigner de ce monde, s’en était fini de la musique, fini de ces journalistes… Fini de notre groupe. J’avais besoin d’air alors je suis retournée à Island Bay. Changé de vie pour tenter de l’oublier. Avec Isaac on s’évite autant que possible, on s’électrise chaque fois qu’on se frôle. Je me voile la face mais il m’arrive d’imaginer ses lèvres sur les miennes et la seconde d’après, je me déteste d’y avoir seulement songé.

Aujourd’hui, je suis toujours en deuil et ma seule façon de garder la tête hors de l’eau c’est encore de me plonger dans mon boulot. Mon piano est resté silencieux depuis, caché sous un drap comme tout ce qui se rattache à notre groupe. Je ne suis plus Dove, il n’y a plus d’Eagle… Ni de Raven. Parfois ça me manque, et puis je me rappelle de Dan et je me dis que j’ai fait le bon choix.