contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
— it's too fucking exhausting loving you (seavery)
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Sujet: — it's too fucking exhausting loving you (seavery) (#) Dim 9 Juil - 21:01
« love isn't perfect. it isn't a fairytale or a storybook and it doesn't always come easy. love is overcoming obstacles, facing challenges, fighting to be together, holding on and never letting go. it is a short word, easy to spell, difficult to define, and impossible to live without. love is work, but most of all, love is realizing that every hour, every minute, every second of it was worth it because you did it together. »sean and avery » seavery, light, sleeping at last. (song)
Il y a des blessures qui ne guérissent jamais. Des plaids béantes qui ne se referment pas. Elles font mal. Atrocement. Elles empêchent de vivre normalement, de marcher droit, de sourire et d'apprécier les moments que la vie nous offre. De ressentir aussi. L'amour, la haine, la rage, la peine, la solitude. Avery se sentait comme vidée en ce moment. Elle ne ressentait rien, juste le néant qui avait envahit son être tout entier, incapable d'apprécier chaque moment. Alors, pour se remettre à ressentir des choses, négatives ou positives, Avy s'occupait des autres et notamment de Sawyer en ce moment. Le besoin vital de servir à quelque chose, d'être utile à une personne. Elle mettait tout en oeuvre pour faire avancer l'état de son mari bien que ce n'était pas son service. Elle se renseignait auprès de ses collègues, donnait son avis puisqu'elle a fait des études générales de chirurgie avant de décider de sa spécialité. Quoi qu'il en soit, depuis sa confrontation avec Sean, depuis que la vérité avait éclaté, Avery ne trouvait plus le goût de rien. Elle avait l'impression d'être sur une autre planète parfois, complètement ailleurs comme si elle était une simple spectatrice de sa propre vie. Incapable de décider. Incapable de contrôler ce qui se passait sous ses yeux. Vous voyez ce genre de scène dans les filles où tout est rapide autour de la personne, sauf elle ? Et bien c'est ce que ressentait la belle en ce moment. Vidée, anéanti, brisée. Sa relation avec Sean semblait être véritablement finie et pourtant, elle n'arrivait toujours pas à en prendre conscience. Vivre sans lui, elle trouvait ça impossible à l'heure actuelle. Pas une choix, mais une obligation. Celle de l'oublier, parce que c'est ce qu'il voulait dans le fond. Divorcer, ne plus avoir à faire avec elle. Qu'elle ne porte plus son nom. Ce soir, elle avait décidé pourtant, de reprendre un peu en main sa vie et de sortir de l'hôpital et de tout cet univers qui l'encerclait en ce moment. Comme un besoin grandissant de prendre l'air, d'inspirer un grand coup et de reprendre en main sa vie. Elle avait suivit quelques collègues dans le café d'Island Bay. C'était la saison du winter festival. Un événement ici et Avy y avait toujours participé. Il y avait un concert ce soir, d'un groupe peu connu, mais qu'elle aimait bien. Du coup, c'est avec un léger sourire qu'elle avait suivit ses amis, repassant chez elle tout d'abord, pour prendre une bonne douche et enfiler autre chose qu'un jogging. Elle avait opté pour un chemiser blanc, une petite jupe noir à paillettes et des collants noirs, accompagné de ses bottines et de sa veste en cuir. Les températures commençaient à vraiment baisser ces temps-ci et adieu les petites tenues, hormis pour une soirée ou deux.
Arrivée devant le café, elle y entra avec ses amis, s'installant à une table dans le coin de la boutique. Elle était là, sans y être mais décida d'y m'être du sien pour afficher un sourire. Peut être pas aussi sincère qu'elle l'aurait voulu, mais il était bien là. Elle commanda un thé à la menthe bien chaud, regrettant tout à coup d'avoir mit une jupe. Mais qu'importe, rapidement la chaleur du café réchaufferait ses jambes. Elle essayait de suivre les conversations autour de la table, sans pour autant y participer. Pour le coup, ce n'était que des choses futiles et banales et elle n'avait rien à ajouter à ce sujet. Perdant son regard dans la salle du café, son sourire s'effaça aussitôt lorsque la jeune femme aperçue, assit au bar, Sean. Son mari. Son ex mari. Elle ne savait plus comment l'appeler en fait. Son coeur rata un battement aussitôt et elle ne pu s'empêcher de le fixer longuement, espérant qu'il ne le remarque pas. Cependant, son regard fut interpellé par une autre personne près de lui. Une femme. Son visage lui disait quelque chose et pourtant, elle n'arrivait pas à la remettre. Ils semblaient bien discutés, voir même rigolé qu'elle ne pu s'empêcher de grimacer en les voyant faire. En la voyant faire surtout. Le bout de ses doigts commençait à la picoter. Les nerfs lui montaient au nez. Elle voyait bien le jeu qui se déroulait face à elle. Avery remarquait les regards, les sourires, les postures. Une minute. Deux minutes. Puis cinq et dix à la fixer, sans rien dire, carrément bloquer sur eux. Son thé fumant avait eu le temps de refroidir et tout à coup, un de ses collègues finit par la sortir de sa torpeur, posant une main sur la sienne. Ça va Avery ? La belle cligna plusieurs fois des yeux et finit par tourner le regard vers son collègues, essayant d'afficher un sourire, quelque peu faux, mais qu'importe. Oui oui. répondit-elle, avant d'ajouter. Faut que j'aille aux toilettes. Avery finit par se lever de sa chaise et se dirigea vers le bar. Les toilettes se trouvaient juste derrière. Elle avait le choix en cet instant. Deux chemins s'offraient à elle. Et pourtant, à quelques mètres du but, elle n'avait toujours pas choisi. Elle hésitait entre la colère, la rage et surtout, la jalousie qui flambait en elle, ou bien l'ignorance tout simplement. Avy était une jeune femme d'apparence calme, toujours. Douce et sereine. Généreuse, souriante et aimante. Mais au fond, elle éclatait, ne laissait rien paraître, par peur de blesser les autres. Hors, en ce moment, elle perdait le contrôle de ses émotions. Elle explosait, envahit par beaucoup trop d'émotions pour les contenir. Sans réfléchir, au dernier moment, la jeune femme finit par s'avancer vers son ex et la stupide femme qui se trouvait près de lui. Je vous dérange ? finit-elle par dire, alors qu'elle arrivait à leur hauteur. Elle fixa un long moment Sean, qui semblait perplexe et perdu et finit par tourner son regard vers la femme qui se trouvait près de lui. Décidément, elle l'a connaissait mais n'arrivait pas à la remettre. Il est encore marié. Son visage était fermée, elle se pinça la lèvre et trouvait la situation complètement dingue. Elle ne se reconnaissait plus tout à coup. Comme l'héroïne d'un téléfilm bidon des après midi. Je trouve ça un peu gros que tu fréquentes déjà quelqu'un. Surtout une pintade dans son genre ! avait-elle ajouté, fixant son mari. Ex. Mari. Et merde ! Sauf qu'elle n'eut le temps de se tourner vers la femme que celle-ci lui envoya un verre d'eau dans la figure. Avery en resta choquée, les yeux fermés, les mains en l'air et la bouche formant un grand "o". Une seconde, deux, trois, quatre et elle finit par s'essuyer les yeux pleins d'eau, regardant la femme. C'est quoi ton putain de problème ? Quelle grossièreté ! Avery ne disait jamais de gros mots. Non jamais. Elle finit par attraper le ketchup sur le bar et tartina sa rivale avec. La tête, le décolleté bien trop provoquant qu'elle avait mit. Tout le monde s'était mit à les regarder dans le bar, mais Avery n'y avait pas fait attention. Sinon, elle ne se serait pas montrer en spectacle comme ça.
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Sujet: Re: — it's too fucking exhausting loving you (seavery) (#) Jeu 13 Juil - 18:51
it's too fucking exhausting loving you
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D’humeur à faire la fête ? Loin de là, malgré l’événement ayant lieu dans tout Island Bay à ce moment dans les bars comme dans les rues. Personne ne pouvait passer à côté. Juste besoin de changer d’air plutôt que tergiverser et suffoquer à l’appartement pouvant parfois me remémorer des souvenirs avec Avery. Pour tout dire, depuis quelques temps, je me demandais même s’il n’était pas mieux de m’en séparer, tellement de souvenirs de notre vie à deux sont encrés dans ces murs. Déménager pour reprendre un nouveau départ, ce qui pourrait surement m’aider à faire le deuil de ma relation, du moins c’était ce que je me disais, mais l’annonce de son avortement ne pouvait en aucun cas me donner les idées claires pour prendre une telle décision tant mon esprit était encore préoccupé par cette révélation troublante. Comment m’avoir caché ça pendant tout ce temps ? Cette question m’obnubilait et me paralysait, car jusque là je pensais réellement que la confiance était notre maître mot, même si je peux comprendre que mon opinion vis-à-vis des enfants l’a sans doute effrayé. Certes, la suite logique d’un couple est d’avoir des enfants, mais à croire que je n’étais pas logique. Je n’avais manqué de rien de la part d’Avery, mais me concernant, bien que j'avais fait mon possible pour qu'Avery ne manque de rien et soit heureuse dans mes bras, je n’avais pas comblé son désir d’enfants. A chaque fois qu’Avery mettait ce sujet sur la table, mon refus était catégorique. Je ne me voyais pas père. Une des principales raisons est que je m’accroche à ma liberté. J’avais déjà réussi à me convaincre de la demander en mariage pour lui prouver mon amour en prenant compte que je m’engageais dans quelque chose de sérieux, pour une fois, mais me convaincre d’avoir des enfants ça relevait du difficile. Je n’ai aucune patience aussi. Par exemple, je me demande ce que je pourrais bien faire si un bébé ne s’arrêterait pas de pleurer. Je n’en ai aucune idée, mais je connais ma patience et celle-ci a des limites. Pour finir, je peux parfois être immature. Certains de mes amis peuvent le témoigner. Je suis toujours partant pour faire la fête et le premier à faire des conneries. Je me compare à un grand enfant, alors si un enfant doit en garder un autre c’est la catastrophe assurée. Je suis juste bon à jouer avec eux. Néanmoins, si ma mère aurait été là aujourd’hui, peut-être qu’elle serait entourée de un ou plusieurs petits enfants car elle m’aurait sans doute persuadé de fonder une famille ou tout simplement ma vision des choses ne serait pas la même si ma mère n'était pas décédée, je n'en sais rien. Pour arrêter toutes ces pensées nuisibles, je me décidais à sortir pour aller prendre un verre et trouver une toute autre ambiance que celle de mon appartement. Rien de bien sophistiqué pour sortir, un tee-shirt, un jean et une veste faisaient l’affaire avant de prendre le chemin du café où j’ai la coutume d’aller pour écouter de bon groupe de musique de temps à autre. Je ne comptais rien faire d'autre que de boire un verre et écouter de la bonne musique. Forcément, avec l’événement, il y avait plus de monde qu’à l’ordinaire dans l’établissement, mais je réussissais tout de même à trouver une place au comptoir. Je commandais sans perdre une seconde un verre de whisky que je sirotais ensuite tout en écoutant le groupe de musique de ce soir-là. A peine quelques minutes que j’étais installé, une jeune femme s’était permise de m’aborder et s’installer à mes côtés, de quoi me tenir compagnie et faire passer le temps. Celle-ci n’était pas une simple inconnue. Je me sentais tout de suite moins seul avec mon verre d’alcool et la discussion était attrayante, je n’avais en rien à me plaindre jusqu’à être coupé net. « Je vous dérange ? » Une voix familière, que je pourrais reconnaitre entre mille, finissait donc par me sortir de cette discussion et diriger mon regard dans sa direction, ce n’était autre qu’Avery tel que je le pensais. Cette fois-ci, elle n’hésitait pas à me fixer, appuyant même son regard pour me montrer qu’elle était bien présente et pas prête à décamper. Je n’appréciais guère ce comportement de sa part. « Je discute avec quelqu’un et tu viens de couper court à notre discussion, donc oui, en effet, tu nous déranges. » Je n’hésitais pas à lui dire, en effet, qu’elle me dérangeait quitte à paraitre arrogant. « Je trouve ça un peu gros que tu fréquentes déjà quelqu'un. Surtout une pintade dans son genre ! » Pour être franche, elle l’était en disant de tels propos. D’ailleurs, mes sourcils froncés en disant long sur ce que je pensais. « Je te trouve, moi, drôlement vulgaire, Avery. D’où tu te permets d’insulter les gens comme ça ? » A ma grande stupeur, ne m’attendant pas du tout à ce qui allait arriver, mon interlocutrice ne s’était pas retenue de lui répondre à sa façon en lui balançant un verre d’eau à la figure. Son geste m’avait tout d’abord surpris donc. « Bon là, tu as bien mérité ce verre d’eau. Si ça peut te remettre les idées en place aussi. » Au fond, ceci me faisait quelque peu rire intérieurement et un sourire au coin de mes lèvres s’était mis à apparaitre sur mon visage. « Toi et moi, on n’est plus ensemble donc ne me demande pas de te défendre. » disais-je avant de me remettre face au bar, ne voulant pas me mêler de leur altercation. « C'est quoi ton putain de problème ? » Décidément, je ne reconnaissais en rien Avery et décidais au final de cesser ça en touchant un mot. « Bon, évitons un crêpage de chignons ! » Malheureusement, mes mots n’avaient eu aucun effet puisque Avery s’était emparée sans plus attendre d’une bouteille de ketchup à sa portée pour le vider sur mon interlocutrice. « Putain, Avery ! » hurlais-je après son geste. Tous les regards étaient dirigés vers nous avec ce spectacle, mais je n’en prenais pas compte, trop accaparé par la situation. « Désolé Tara, je m’occupe de lui toucher deux mots. Je te rappelle. » Aussitôt, je me levais de mon tabouret tout en lançant un regard noir à Avery avant de l’attraper par l’avant-bras pour l’attirer plus loin et éviter qu’elle se fasse gifler ou autre chose en retour à son geste. Je finissais par la lâcher après l’avoir amené à l’arrière de l’établissement, plus calme pour parler ou plutôt pour nous permettre de nous quereller en toute discrétion et ne pas nous donner encore plus en spectacle. « Tu joues à quoi au juste ?! A la femme jalouse ? Certes, officiellement, sur les papiers, t’es peut-être encore ma femme, mais je te rappelle que nous deux c’est terminé ! Donc, si j’ai envie de sortir et de flirter voir plus, c’est mon droit. Tu n’as pas ton mot à dire. » Bon, en réalité, il s’agissait d’une collègue de travail, rien de plus ni moins, et nous ne faisions que de discuter autour d’un verre. Ces paroles ne pouvaient que la faire redescendre sur Terre et lui remettre les pendules à l’heure en lui souvenant que notre relation n’était plus que néant. De plus, me remémorant la situation de la dernière fois, la colère ressurgissait. Ma rancœur était bel et bien là, surement pas prête de s’arrêter depuis l’annonce de son avortement qu’elle m’avait caché. « Quand le divorce sera prononcé, j’espère que tu me laisseras respirer et que tu ne me colleras pas aux basques comme ça ! » Prenant réellement conscience de mes derniers mots, je commençais à prendre peur en m’imaginant un contexte peu ordinaire où Avery s’était permise de suivre jusqu’à ce bar et m’espionner. « D’ailleurs, ne me dis pas que tu m’as suivi jusque là ? » Autant en avoir le cœur net en lui demandant, je ne pourrais pas être mieux fixé quitte à me poser des questions sur son état mental. Je commençais peu à peu à reprendre mon calme pour lui dire plus sérieusement, même si au fond ceci me déchirait le cœur : « Il faut vraiment que tu commences à faire ta vie, seule, Avery. »
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Sujet: Re: — it's too fucking exhausting loving you (seavery) (#) Dim 16 Juil - 1:52
« love isn't perfect. it isn't a fairytale or a storybook and it doesn't always come easy. love is overcoming obstacles, facing challenges, fighting to be together, holding on and never letting go. it is a short word, easy to spell, difficult to define, and impossible to live without. love is work, but most of all, love is realizing that every hour, every minute, every second of it was worth it because you did it together. »sean and avery » seavery, light, sleeping at last. (song)
Parfois, les gens font des choses qu'ils ne peuvent contrôler. Guider par l'émotion de l'instant et le besoin de faire savoir qu'ils sont ici, non loin. La soirée aurait pu se passer d'une manière totalement différente, en effet. S'il n'était pas là. S'ils n'étaient pas là tous les deux, sur le moment, assis près d'un comptoir. Une seconde, un regard, un sourire, un moment suspendu dans le temps qui change radicalement le déroulement de la soirée et des émotions. Elle les avait vu. Elle était restée bloquer sur eux pendant plusieurs minutes, tandis que la colère et cette jalousie avaient envahi ses veines. Un venin acerbe qu'elle n'avait pu contrôlé. Elle aurait pu, aurait dû sans le moindre doute, mais Avery était aveuglée par ses sentiments, incapable de faire la différence entre le bien et le mal. Ce n'était pas elle. Non pas vraiment. Ça ne lui ressemblait pas de faire preuve d'autant de stupidité et de gaminerie. Elle aurait pu rebrousser chemin, rentrer chez elle et broyer du noir en espérant que demain soit meilleur. Elle aurait pu en effet. Comme elle aurait pu lui dire qu'elle était tombée enceinte, qu'elle voulait cet enfant, qu'elle le voulait aussi lui dans sa vie. Tout aurait pu être différent. Mais des choix s'offrent parfois et on prend les mauvais, comme les bons. On ne le sait pas tout de suite. Mais plus tard, quand les tragédies, les larmes et la douleur arrivent. Les regretter ? Certainement. Mais quoi qu'il en soit, on ne peut revenir en arrière, on ne peut réécrire l'histoire et espérer qu'elle soit meilleure. Les choix, il faut les assumer. Jusqu'au bout. Et vivre avec. Avery vivait avec ses choix depuis le début. Elle en regrettait beaucoup en ce moment, mais faisait avec. Puisque de toute façon, il lui était possible de les changer. Elle avait du mal parfois, comme en ce moment, mais elle espérait dans le plus profond de son être que tout ceci n'était qu'une stupide passade. Qu'il fallait serrer les dents et que bientôt, tout serait exactement comme elle l'avait envisagé, ou presque. Ce soir, elle n'avait pas envisagé de croiser Sean. Encore moins avec une autre femme. Elle n'avait pas non plus envisagé que cette scène qui se jouait sous ses yeux, allait lui faire si mal. Brutal. Intense. Désastreuse. Son coeur avait bondi dans sa poitrine. La rage contrôlait son échine, courbait ses sourcils. Elle avait marché dans leur direction sans trop savoir quoi faire sur le moment. L'émotion guidant ses pas. Sa raison, elle l'avait laissé sur sa chaise, quelques secondes plus tôt. Puis, comme une deuxième personne dans son être, elle avait fini par arrêter de combattre toutes les voix dans sa tête pour ne laisser en parler qu'une seule : la jalousie. Son regard ... La belle l'avait fixé durant plusieurs secondes, incapable de cacher sa peine et sa rancoeur. Lui aussi d'ailleurs. Je discute avec quelqu’un et tu viens de couper court à notre discussion, donc oui, en effet, tu nous déranges. Cinglante. Criante. Blessante. Mari et femme. Amis et ennemis. Silence et cris. Choc et entre choc. Voilà ce qu'elle avait ressenti au moment même où il avait prononcé ses paroles. Elle ne les reconnaissait plus. Elle ne se reconnaissait plus, ni lui, ni elle. Juste du vent. Balayer en quelques secondes. Relation de dix ans foutue en l'air par un mensonge bien viellant sur le moment. Boum. L'éclat. La fin. Le déchirement. La jeune femme finit par avaler sa salive, le visage fermé, contemplant l'ampleur de son échec et de son chagrin dans le regard de l'homme qu'elle avait aimé et qu'elle aimait encore. C'était trop tôt pour elle. Elle n'était pas prête à le vivre maintenant. A le voir avec quelqu'un d'autre qu'elle. A le voir regarder une femme comme il l'avait regardé il fut un temps. A sourire. A vivre. Non. Elle n'était pas prête à ce qu'il tourne la page, alors qu'elle peinait à survivre. Il devait en baver. Tout comme elle. Pour le meilleur. Pour le pire. Jusqu'à ce que la mort nous sépare. La promesse d'un amour infinie. La promesse qu'il devait tenir. Les mots fusaient d'entre ses lèvres, Avery ne les contrôlait pas. Elle ne se contrôlait plus tout court. Et pourtant, elle savait que ce n'était pas elle. Qu'elle ne devait pas se conduire de la sorte. Mais elle en avait assez de faire semblant. De prétendre que tout était ok, alors que ça ne l'était clairement pas. Je te trouve, moi, drôlement vulgaire, Avery. D’où tu te permets d’insulter les gens comme ça ? Oui c'est vrai. Elle se permettait. Elle le regretterait sans doute demain, comme beaucoup de chose. Mais là, tout de suite, ça ne semblait pas avoir d'importance. Seulement, au moment où elle avait entre ouvert la bouche pour lui répondre, un jet d'eau avait surgit de nulle part, coupant court à la conversation. Un verre d'eau. Celui de trop. Humiliation. Colère. Tout se mélange. Elle finit tremper, les bras en l'air, surprise par se revirement de situation. Elle était allé trop loin ? Elle l'avait mérité ? Amplement. Bon là, tu as bien mérité ce verre d’eau. Si ça peut te remettre les idées en place aussi. Elle avait finit par entre voir son sourire en coin. Satisfait ? Boum. Un écrasement de plus. Celui de trop. Toi et moi, on n’est plus ensemble donc ne me demande pas de te défendre. Il l'aurait fait. Il fut un temps. Lointain à présent. Révolu aussi. Puisqu'elle devait prendre les choses en main, la belle finit par attraper la bouteille de ketchup pour en tartiner sa rivale du moment. Sans contre façon. Comme il se doit. Y mettant tout son coeur, comme un exutoire. Un besoin de venger de quelque chose, de quelqu'un. Certainement pas elle. Puisque dans le fond, elle ne l'avait pas mérité. Seulement, Avery avait besoin d'un coupable à son malheur et elle s'était trouvée là, sur son chemin. Alors, elle avait prit. Pour tous les autres. Putain, Avery ! Elle avait fini par reposer la bouteille sur le comptoir, tandis que la femme en face d'elle semblait encore plus surprise de son geste. Pas qu'un peu fière la rousse ! Posant ses mains sur ses hanches et contemplant son oeuvre, prête à prendre la suite. Il était certain qu'elle recevrait le retour. Mais sur le moment, elle avait gagné. Mais quoi ?
Désolé Tara, je m’occupe de lui toucher deux mots. Je te rappelle. Tara la pétasse. Tara beurk ! Ouais non, il te rappellera pas ! Sean finit par attraper son bras. Non mais non. Avery essaya de s'en échapper, mais faut pas rêver. Avec sa force de moineau, elle ne faisait pas le poids. Elle traîna des pieds vers l'arrière de la boutique. Qu'il la lâche. C'est bon. Elle avait fait son spectacle. Elle voulait rentrer chez elle. Oublier cette scène. L'oublier tout court. Essayer. Juste un peu plus chaque jour. Comme apprendre à marcher. On tombe, on s'fait mal. Mais on finit par se relever. Elle était en phase de se relever. Pas encore tout à fait, mais presque. Sean finit par la lâcher, lui faisant face de toute sa hauteur. Là tout à coup, Avery se sentait vraiment toute petite, même si elle portait des talons. Ou alors, c'était la colère de Sean qui se lisait sur son visage, qui lui faisait cette impression. Elle allait passer un sale quart d'heure ! Tu joues à quoi au juste ?! A la femme jalouse ? Certes, officiellement, sur les papiers, t’es peut-être encore ma femme, mais je te rappelle que nous deux c’est terminé ! Donc, si j’ai envie de sortir et de flirter voir plus, c’est mon droit. Tu n’as pas ton mot à dire. Nouveau coup sur le sommet du crâne. Avery, elle, elle n'arrivait pas à avancer comme lui. Qu'il lui donne son secret s'il en avait un ! Elle restait silencieuse, priant pour que ce calvaire se termine bientôt. T'as vraiment ... Elle se mordit la lèvre supérieur. Inspira légèrement et se gratta l'arrière du crâne. T'as vraiment aucune gêne de faire ça devant moi ! Si la situation avait été inversé, tu l'aurais prit comment ? Mal ou pas. Après tout, il semblait aller parfaitement bien lui. Il semblait ne rien ressentir. Ne rien éprouver. Pour elle. Avery avait encore les nerfs, elle bougeait dans tous les sens, faisait les sens pas, passait sa main dans ses cheveux une bonne dizaine de fois. Quand le divorce sera prononcé, j’espère que tu me laisseras respirer et que tu ne me colleras pas aux basques comme ça ! Divorce. Elle n'en pouvait plus d'entendre ce mot qui conduisait toute sa vie en ce moment. Qui était le centre de son attention. Elle finit par se stopper dans ses pas, resta stoïque et ferma les yeux, reprenant sa respiration et essayant de surtout, reprendre son calme. Inspire. Expire. Respire. Avery finit par tourner ses yeux vers Sean. Oh oui, le divorce, puisqu'on en parle. Je n'ai pas de nouvelles de ton avocat. Depuis la révélation de son avortement et du coup, la dispute qu'elle avait eu avec Sean, Avery s'était occupée des papiers. Fin, elle ne les avait pas signé, mais avait fait passer ce qu'on lui demandait afin d'enclencher vraiment la procédure. Depuis le début, rien n'avait vraiment commencé en fait, puisqu'elle ne s'en était pas occupée. Mais maintenant que c'était fait, c'était du côté de Sean qui ça bloquait. Que ça prenait du temps. D’ailleurs, ne me dis pas que tu m’as suivi jusque là ? Quoi ? Elle fronça les sourcils, fit les gros yeux. Non mais il n'allait tout de même pas croire que ... OH NON ! Avery finit par ouvrir la bouche en grand. Je te demande pardon ? finit-elle par dire, choquée. Elle n'était pas tarée à ce point. Je veux bien croire que là, j'ai abusé mais de là à te suivre ! J'arrive pas à croire que tu penses un truc pareil ! Oui, non, elle n'en croyait pas ses oreilles. A croire qu'il ne la connaissait pas si bien que ça finalement. On vit avec une personne et du jour au lendemain, il devient un véritable inconnu. Mais le pire restait à venir. Il faut vraiment que tu commences à faire ta vie, seule, Avery. Comme si elle n'essayait pas. Comme si c'était si simple que ça ! Elle avait envie de hurlé. Juste pour se vider, émotionnellement. Crier. Oublier. Vivre. J'essaie. Mais si je te croise à chaque fois que je veux sortir, ça va être compliqué ! Très compliqué même. Elle ne se voyait pas rejouer cette scène constamment. J'aurai mieux fait de rester chez moi. finit-elle par murmurer, plus pour elle que pour lui. Island Bay était bien trop petit à présent pour les accueillir tous les deux. Elle devait sans doute songer à faire son sac à dos. C'était peut être le bon moment pour elle de plier bagage et de découvrir le monde comme elle en avait toujours rêvé. Mais elle restait accrocher à cet endroit, à ses racines, ses amis, sa famille. Avery n'était pas vraiment prête à tout laisser derrière elle. Je suis désolée ... Elle l'avait dit. Désolée pour ce soir, pour toutes ces conneries. Désolée de tout en fait. D'avoir tout gâcher. Je vais sortir de ta vie. On va signer ces foutues papiers puis on va faire comme si tout ceci n'avait été qu'un souvenir. OK ? Ça te va ? Parce que moi, ça me va ! Non pas du tout. Mensonge. Mais qu'importe. Si c'était ce qu'il voulait entendre. Alors, ça lui allait. Elle ferait avec. De toute façon, ce n'était pas si elle avait le choix.
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Sujet: Re: — it's too fucking exhausting loving you (seavery) (#) Dim 23 Juil - 16:51
it's too fucking exhausting loving you
S E A V E R Y
Faire croire que tout va bien quand tout va mal. Afficher un sourire sur ses lèvres pour cacher une émotion, un mal-être. Qui n’a jamais fait ça ? Néanmoins, tôt ou tard, la vérité finit par entrevoir le jour et lorsqu’elle est découverte, les émotions sont mises à rude épreuve : elles peuvent être partagées ou à l’inverse déchirées deux êtres. Ce divorce avait, en partie, contribué à faire éclater la vérité, la réelle raison pour laquelle Avery s’était éloignée de moi, sauf que dorénavant, un sentiment de rancœur envers elle s’était éveillé. Ainsi, ce soir-là, mes mots n’étaient pas les mêmes employés qu’auparavant avec elle : plus francs, plus assassins, sans que j’en prenne réellement conscience tellement cette rancœur me rongeait de l’intérieur et ne cherchait qu’à s’exprimer, prenant par conséquent le dessus sur moi-même. Je ne m’attendais en aucun cas à croiser Avery dans ce café, mais à croire que le destin avait décidé de me jouer un tour. Après l’avoir embarquée dans un endroit en retrait, à l’abri des regards, elle restait muette, se rendant surement compte de sa bêtise, alors que je lui faisais la morale. Toutefois, elle finissait très vite par parler, du moins par s’exprimer. « T'as vraiment ... » Avery s’était mise alors à hésiter à sortir le reste de sa phrase de sa bouche, mais au final elle se décidait à tout cracher. « T'as vraiment aucune gêne de faire ça devant moi ! Si la situation avait été inversé, tu l'aurais prit comment ? » Cette question était pertinente, dans le sens où elle me mettait dans une position délicate, car j’aurais réagi de la même façon, peut-être même pire. J’hésitais à lui part le fond de mes pensées et détourner sa question pour éviter de lui répondre. « Comme si j’avais des yeux derrière la tête pour m’être rendu compte que t’étais là … » lui répondais-je, tout d’abord, en roulant des yeux. « C’est vrai, j’aurais peut-être réagi de la même façon que toi, peut-être même pire ou peut-être que j’aurais pris sur moi et n’aurais pas réagi, je ne sais pas … » Autant être honnête avec elle, elle me connait mieux que personne après tout et si mes propos pouvaient aussi l’arrêter de s’agiter dans tous les sens, ça me donnait des haut-le-cœur. Cela n’avait l’air en aucun cas de la calmer, surtout après avoir centré la discussion sur notre divorce. Je la voyais ensuite essayer, tant bien que mal, de reprendre son calme par la respiration jusqu’à finir par y arriver et me fixer droit dans les yeux. « Oh oui, le divorce, puisqu'on en parle. Je n'ai pas de nouvelles de ton avocat. » Pour être franc, je n’avais même pas jeté un œil à cette paperasse, voilà pourquoi elle n’avait pas eu de nouvelles. Assez drôle sachant que j’ai déjà déclenché ça et suis le responsable. « J’ai été pris par le travail, ces derniers temps. Je vais m’y pencher, donc tu devrais avoir des nouvelles de mon avocat d’ici là. » Cet avocat m’ayant rappelé à plusieurs reprises de m’occuper des papiers pour entamer la procédure. Je décidais de sortir un vulgaire mensonge tout en me montrant convaincant. Aussitôt, à la suite de mon excuse bidon, j’abordais un autre sujet qui m’était venu à l’esprit et me terrifiait, à savoir si Avery m’espionnait. « Je te demande pardon ? » Voyant l’air choqué d’Avery, je finissais par comprendre et m’enlever ce contexte absurde de la tête. Ainsi, j’étais soulagé qu’elle n’agisse pas comme tel. « Je veux bien croire que là, j'ai abusé mais de là à te suivre ! J'arrive pas à croire que tu penses un truc pareil ! » Si seulement, elle savait toutes les pensées troublantes traversant mon esprit dés lors de son éloignement, elle comprendrait, mais jamais elle ne saurait le fond de mes pensées, d’autant que je suis loin de me confier facilement. « Tu m’as vraiment surpris en agissant comme ça avec cette femme, chose que je n’aurais jamais pensé venant de toi, donc je peux me poser des questions sur ton comportement ... » Je ne reconnaissais en rien la Avery dont j’ai connu par son comportement, ce soir-là, donc peut-être que d’autres facettes de sa personnalité, dont je ne connaissais pas encore, se cachaient ! Mais je m’étais trompé. Par la suite, je m’étais montré maladroit, mais néanmoins clair, dans mes paroles. Je ne cherchais qu’à lui faire prendre conscience de la situation ainsi que de me détacher d’elle quitte à me prendre une gifle pour tous mes propos, loin d’être agréables à entendre. « J'essaie. Mais si je te croise à chaque fois que je veux sortir, ça va être compliqué ! » Ceci serait tout autant compliqué pour moi également, mais ça, elle ne le saurait pas. Toujours quelque peu énervé, je lui faisais cette réflexion : « Je vais pas non plus ronger les murs pour éviter qu’on se croise … » pensais-je, mais à haute voix. Quand j’y pense, je ne mesure pas les conséquences de certains de mes actes, au point même parfois de blesser les personnes qui m’entourent et peuvent m’être chers. « J'aurai mieux fait de rester chez moi. » murmurait-elle, mais mes oreilles avaient bien entendu mot pour mot ce qu’elle chuchotait là. Pourtant, je décidais de ne pas rétorquer, me sentant tout d’un coup mal à l’aise. « Je suis désolée ... » Je ressentais que ses mots étaient profonds et au fond, je m’en voulais d’avoir été aussi brusque avec elle, mais d’un côté, si je voulais avancer, il fallait que je mette un terme à tout ça. Du moins, cela me semblait être la meilleure solution, même si tout ceci me brisait le cœur. « Je vais sortir de ta vie. On va signer ces foutues papiers puis on va faire comme si tout ceci n'avait été qu'un souvenir. OK ? Ça te va ? Parce que moi, ça me va ! » Je ne pouvais pas réclamer mieux venant d’elle, alors qu’elle me partageait tantôt son ressenti à propos de notre relation. Je continuais d’être dans mon rôle, pour ainsi dire, et de me montrer insensible. « Voilà, c’est ce qu’on doit faire. Parce que continuer à nous parler, ça ne ferait que ressurgir des souvenirs, donc autant s’en tenir à ça. » Il ne manquait plus qu’à agir chacun de notre côté pour avancer. Il le fallait même si le cœur disait non. Soudain, je m’étais laissé prendre par l’empathie. « Désolé de t’avoir infligé ça s’en le vouloir. » Bien entendu, je parlais de mon soi-disant flirt pour lequel Avery s’était emballée, même si ceci était fictif. Je pouvais tout aussi bien parler de mes paroles fâcheuses, mais ça serait remettre en cause mes idées, idées fausses dont je tenais à lui faire croire. « Écoute, j’ai l’habitude de venir ici pour boire un verre. » Boire un verre pour oublier le temps d’un instant son visage grâce à l’alcool, en réalité. « Donc si tu veux éviter de me croiser, tu sais maintenant que ce n’est pas le meilleur endroit ... et quelques bars sur Wellington aussi ... »
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Sujet: Re: — it's too fucking exhausting loving you (seavery) (#) Sam 29 Juil - 20:16
« love isn't perfect. it isn't a fairytale or a storybook and it doesn't always come easy. love is overcoming obstacles, facing challenges, fighting to be together, holding on and never letting go. it is a short word, easy to spell, difficult to define, and impossible to live without. love is work, but most of all, love is realizing that every hour, every minute, every second of it was worth it because you did it together. »sean and avery » seavery, light, sleeping at last. (song)
Sean et Avery. Avery et Sean. Autrefois, ces deux noms n'allaient pas l'un sans l'autre. Au bout de dix ans de vie commune, les gens avaient fini par les associer comme une seule et unique personne. Avery pensait avoir trouver l'homme qui le resterait toute sa vie. Elle ne pensait pas qu'un jour, tout ceci aurait une fin, si tragique soit-elle. Elle ne pensait pas qu'elle devrait vivre sans lui, tout ceci lui était impensable. Et pourtant, ce jour était arrivé. Elle ne faisait pas face. Ne voyait pas la réalité des choses. Ne pouvait vivre sans lui. C'est ce qu'elle disait. Impossible. Une part d'elle même restait ancrée avec lui, in détachable. Alors, le voir ce soir avec une autre personne, elle s'était sentie pousser des cornes. Ce qui n'était totalement, pas elle. Avery, c'était la douceur incarnée. L'ange. Celle que ne dit jamais un mot de travers, qui aime tout le monde ou presque. Sensible, aimante, amicale et douce. Elle n'arrivait même pas à tuer une araignée. C'était pour dire. Alors balancer du ketchup sur une personne, qui visiblement, n'avait rien demandé, ce n'était définitivement pas elle. Sauf ce soir. Parce que ce soir, la jalousie avait prit le dessus sur la douceur. Elle avait regretté son geste au moment même où elle l'avait fait. Mais Avy ne pouvait retourner en arrière. C'était fait. Point final. Sean avait fini par l'embarquer à l'arrière du café pour quelques explications et voulant surtout éviter un crêpage de chignon inutile. Il se montrait distant et glaciale, comme elle l'avait l'habitude de le voir depuis quelque temps. Il lui en voulait. C'était normal après tout. Elle le comprenait. Elle regrettait. Profondément. Mais ne pouvait plus rien n'y changer dorénavant. La tension était encore là, tout autour d'eux et surtout en elle. Avery ne savait plus comment se comporter avec son mari. Bientôt ex mari. Elle n'arrivait pas à le prononcer à haute voix de toute façon. La belle bougeait dans tous les sens, incapable de tenir en place deux secondes. C'était comme si elle essayait de refouler sa colère en faisant les cent pas. Stupide soit dite en passant mais bénéfique pour la belle. La jalousie, c'est un sentiment incontrôlable qui vous prend aux tripes. Stupide. Elle se sentait vraiment stupide mais en même temps, elle sentait qu'elle avait eu raison de faire ça. De quel droit osait-il aguicher une nana devant elle ? Il voulait lui faire du mal ou bien ? Avery souffrait suffisamment pour en ajouter d'avantage. Elle n'avait jamais besoin de ça. Pas maintenant. Elle n'était pas prête. Comme si j’avais des yeux derrière la tête pour m’être rendu compte que t’étais là … Il détournait la question, n'y répondait pas. Oui, et bien il aurait dû avoir les yeux derrière la tête. Savoir qu'elle était là, qu'elle avait tout vu. Ou avait cru avoir tout vu. Dans tous les cas, ça faisait mal. C’est vrai, j’aurais peut-être réagi de la même façon que toi, peut-être même pire ou peut-être que j’aurais pris sur moi et n’aurais pas réagi, je ne sais pas … Stop. Elle s'arrêta un peu. Le fixa longuement, essayant de comprendre ses paroles. Il se contredisait en une phrase. Difficile à suivre. Avec des peut être on refaisait le monde aussi. Il n'assumait pas. Ne voulait pas dire ou alors, se refusait à se l'avouer. Dans tous les cas, la jeune femme était d'autant plus perdue. Il répondait sans le faire. Rester Sean, le distant. Dans tous les cas, tout ceci était stupide. Cette situation était stupide. Tu aurai réagit ou t'aurai rien fait ? La question lui restait sur les lèvres et elle l'avait sorti comme ça, d'un seul coup. En se disant que finalement, ça n'avait pas vraiment d'importance, si ? Laisse tomber. finit-elle par dire, légèrement agacée. Elle finissait par se montrer aussi froide que lui. C'était ce qu'il voulait sans doute. Avery s'était légèrement calmée, jusqu'à ce qui parle du divorce et qu'elle lui pose la question. Oui parce que bon, monsieur avait décidé de divorcer, elle avait fait le nécessaire après leur discussion à l'appartement et la révélation de l'avortement, et là, plus de nouvelles. Rien nada. Et ça faisait des mois que la décision avait été prise du son côté. Donc, elle estimait qu'il avait largement eu le temps de s'en occuper. J’ai été pris par le travail, ces derniers temps. Je vais m’y pencher, donc tu devrais avoir des nouvelles de mon avocat d’ici là. Convainquant ? Avery fronça les sourcils, plissa les yeux tout en le fixant et mit ses bras croisés, sous sa poitrine. Le contemplant ainsi. Le travail. L'excuse de tout. Elle le savait mieux que personne. Sean mentait. Fin elle estimait qu'il ne lui disait pas tout. La jeune femme le connaissait assez pour le savoir, mais décida de ne pas relever. Un coup il se montrait froid avec elle, un coup il lui montait. En fait, elle ne pipait rien. Ne comprenait rien à rien. Il pouvait se l'avouer et lui avouer que tout ceci était difficile pour lui aussi. Au lieu de faire comme si de rien n'était et que tout allait bien, ou presque, dans le meilleur des mondes. Elle était agacée de voir que tout ceci ne semblait que l'affecté elle et pas lui. Puis, vint le sujet de l’espionnage et là, elle en perdit presque son anglais. WHAT ? Comment pouvait-il penser qu'elle puisse faire une chose pareille ? Non mais vraiment. Avery resta bouche bée, un temps, quelques secondes à peine, avant de répliquer, de nouveau sur les nerfs. Non mais vraiment, c'était n'importe quoi là. Non, elle ne l'avait pas suivit, elle n'était pas folle à ce point tout de même et ce n'était pas du tout sa façon de fonctionner. Il voulait de la liberté, elle lui en donnait, pas sa faute si elle le croisait à chaque fois. Foutu karma ! Tu m’as vraiment surpris en agissant comme ça avec cette femme, chose que je n’aurais jamais pensé venant de toi, donc je peux me poser des questions sur ton comportement ... Il semblait la croire. Déjà un bon point. Et il s'était enlevé cette idée de la tête. La tension s'était apaisée tout à coup, laissant un silence de plomb entre eux deux. Oui certes, elle aussi était surprise par son propre comportement. Y avait de quoi en même temps. La jalousie nous fait faire des choses impensables par moment. Je n'aurai pas penser ça de moi non plus si ça te rassurer ... finit-elle par dire, le regard perdu. Elle fixait un point invisible tout en discutant, perdue dans ses pensées et ajouta : La jalousie, c'est mal. J'ai pété un plomb en te voyant avec elle. Y a pas d'excuses à avoir sur ça, je me suis pas contrôlée, c'est tout. Sa voix s'était adoucie. Il fallait sans doute qu'elle prenne l'habitude de croiser Sean. Il le fallait. C'était nécessaire. Ou alors, l'un des deux devaient partir. Mais après tout, ils étaient assez adultes pour faire face non ? Avery l'était. Mais c'était beaucoup trop tôt à son goût. Le temps ne panse pas toutes les plaids, la jeune femme en avait conscience. Tout comme elle avait conscience que le croiser à chaque fois ne l'aiderait pas à tourner la page et d'ailleurs, elle lui en fit la remarque. Ceux à quoi, Sean répondit : Je vais pas non plus ronger les murs pour éviter qu’on se croise … Il se l'était sans doute plus dit à lui même qu'à elle, mais Avery avait tout de même, tout en entendu. Elle non plus n'allait pas ronger les murs, si ? Elle devait ? Inspirant légèrement, la jeune femme décida de faire comme si elle n'avait rien entendu et se parla, elle aussi, à elle même. Décidément, une habitude qu'ils avaient prit tous les deux. Plus facile de se dire les choses en chuchotant que de les crier haut et fort finalement. Oui, Avery aurait été beaucoup chez elle. Elle n'aurait pas cette discussion à l'heure actuelle avec lui, qui finalement, n'aboutirait pas à grand chose. Ils tournaient en rond au final, incapable de se dire clairement ce qu'ils ressentaient, sans s'engueuler ou se faire des reproches. Mais comme la jeune femme n'arrive jamais bien longtemps à rester en colère, elle finit par s'excuser de son comportement. Elle était allée trop loin et en avait conscience, n'espérant pas une seule seconde, cependant, que ceci change quoi que ce soit. Elle finit par prononcer les mots les plus difficiles à sortir de sa vie. Ils lui avaient même brûlé la gorge. Bordel. Sortir de sa vie ... Elle n'en avait pas la moindre envie, mais si c'était ce qu'il souhaitait, alors pourquoi pas ? Au final, dans toute cette histoire, ce qu'elle voulait Avery, c'était son bonheur. Point final. Le sien passait après. Comme elle l'avait fait lorsqu'elle avait mit fin à cette grossesse. Mais ça, Sean ne l'avait même pas remarqué. L'amour ... L'amour ! Voilà, c’est ce qu’on doit faire. Parce que continuer à nous parler, ça ne ferait que ressurgir des souvenirs, donc autant s’en tenir à ça. Nouveau pincement. Pourquoi après tant de mois, ça faisait encore si mal ? Si blessant. Ses paroles, telles des épines s'incrustant dans son coeur. Mais Avery ne laissait rien paraître. Elle en avait assez d'être celle qui pleure tout le temps en ce moment, en fait. Il fallait qu'elle redevienne forte. Pour elle, pour lui, pour eux. Pour la suite, si difficile soit-elle. Alors, elle fit simplement un signe de tête positif, se pinçant la lèvre supérieure, tandis que Sean semblait s'être adouci. Tout ce qu'elle voulait elle, c'est qu'ils ne finissent pas par se détester. A quoi bon ? La haine n'a jamais apporté de bien dans la vie d'une personne. Elle ronge, tue, à petit feu. Désolé de t’avoir infligé ça s’en le vouloir. Ah ! Il faisait des excuses, une première depuis longtemps. Elle ne s'y attendait pas. Ça va aller, il faudra bien que je m'y habitue. Oui en effet. Il fut un temps où Sean avait bien plus de nanas dans son lit que de mots pour parler. Un temps qui fut révolu lorsqu'Avery était entrée dans sa vie mais qui pourtant, avait bien existé. Au final, le naturel revient toujours au galop, n'est-ce pas ? Écoute, j’ai l’habitude de venir ici pour boire un verre. Oui, elle aussi. De temps à autre. Quoi que en ce moment, elle ne sortait plus trop. Pour tout dire, elle n'avait plus l'endurance de ses vingts ans et du coup, le soir, c'était plus peignoir dodo, que soirée cocktail. Elle collectionnait plus les chaussettes fourrées que les talons aiguilles depuis quelques années. Chose qu'Avy se promit intérieurement, de changer dés demain. Abby n'en serait que ravie de faire quelques boutiques en sa compagnie. Sauf si cette soirée lui fait faire une grasse mat et lui pompe toute son énergie de vieille. Tout à fait possible ! Donc si tu veux éviter de me croiser, tu sais maintenant que ce n’est pas le meilleur endroit ... et quelques bars sur Wellington aussi ... C'était donc à elle de l'éviter et non plus ? Fronçant légèrement les sourcils, Avery entrouvrit d'abord la bouche pour répondre et se ravisa immédiatement. Ses paroles allaient dépasser sa pensée. Elle était encore un brin en colère en fait. Lunatique aussi ? Forcément. Mais là, elle avait réfléchi avant de parler. Et que plutôt de lui faire la remarque, la belle avait décidé de lui donner raison. J'en prends note. Je vais me contenter de ma chambre et du débit de parole d'Abby pour mes futures soirées. finit-elle par sortir, tout ceci accompagner d'un sourire. Sincère ? Euh, elle ne savait pas en fait. Avery était fatiguée de ce conflit et ne rêvait que d'une seule et unique chose, son lit, son peignoir. Enlever cette fichue tenue et surtout cette jupe qui l'a gêné. Enfiler ses chaussettes fourrées et pleurer jusqu'à s'endormir. Bon programme, non ? Tu t'excusera pour moi auprès de ta ... Elle hésitait. De ton amie. Ouais voilà. Avery finit par un nouveau sourire, un geste mal assuré dans ses cheveux roux et tourna le dos à Sean pour revenir dans la salle du café où tous les yeux étaient de nouveau sur elle. LE MALAISE ! Elle se sentait plus que honteuse et finit par rassembler ses affaires rapidement, faisant un signe rapide à ses amis, avant de quitter les yeux. Super soirée, vraiment.
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