Legionnaire ou taulard? Juste Berenson.

   

Qaïn Heinck

"Le paradis des fous est l'enfer des sages"

   
   

les informations en vrac

   la partie anecdotes ○

▐ 2m pour environ 100 kilos. Vieux mais pas gras, n'allez pas le contrarier ▐ Il pratique le kick boxing depuis adolescent. Son métier de légionnaire l'a rendu trés polyvalent en combat, maniement des armes, ainsi qu'en connaissances criminelles ▐ Né à Dundee, au Royaume Uni ▐ Ainé de deux ans d'Alastair Berenson▐ Al ne doit pas se souvenir de lui, Yvan ayant été éloigné des siens pour ses troubles de comportement depuis tout jeune. Contrairement à Al, il n'a jamais accepté la violence de son père, et s'est toujours opposé dès tout petit, jusqu'à crier, le frapper et faire des crises de démence exprès pour qu'il lui foute la paix et échapper à ses coups de ceinture et autres punitions. Il se souvient l'avoir mordu jusqu'au sang. ▐ Une des tantes Berenson accepte de le prendre avec elle et ça se passe bien avec elle. Il sait qu'il a des frêres et soeur, mais il n'a pas le droit de les approcher et de jouer son rôle. Pourtant, arrivé à un certain âge, il va régulièrement les épier, mu par une jalousie certaine. Pourquoi lui, et pas eux. Il a une vie modeste mais pas eux. C'est injuste. ▐ Il ressentira cette insjustice jusqu'à entrer dans la légion ▐ Il fait un an de maison de correction de 14 à 15 ans, après quoi, il déménage avec sa tante dans la même ville que le reste de la famille. Elève moyen, il traine avec un groupe d'individus sans histoire, mais n'a pas d'avenir. Bagarres, filles, fêtes, et exam eus de justesse, il a les moyens mais s'en fout. Pourquoi s'emmerder à avoir un avenir quand sa propre famille se fait un malin plaisir de lui pulvériser. Il essaie de connaitre ce qu'il peut de ses frêres et soeurs, mais sa tante l'empêche de commettre des conneries. Sa propre mère a visiblement trop à faire avec les autres enfants, et il lui en veut. Là où tout le monde la voit comme une femme forte et patiente, lui la considère comme une putain de soumise qui ne s'est jamais battue pour son ainé... Les voix des Berenson sont impénétrables. ▐ Si impénétrables, qu'à dix huit ans, il en a ras le cul, et décide de passer du tout au tout. Perdu dans ses racines, il opte pour un métier sans racine aussi et sans avenir: légionnaire. Sa carrure et son caractère font que même en tant que bleu, il va trés bien s'intégrer et apprendre de ses ainés, jusqu'à en devenir un. ▐ Pendant une de ses trés rares perm, il va aller jeter un oeil à sa fratrie pendant quelques jours... il assistera à la noyade de sa petite soeur dans les bras de Al, mais n'interviendra pas. A l'époque, il leur en voulait encore, trop jeune et encore trop rageur. ▐ A 37 ans, entre deux engagements de longue durée, il rend visite à sa tante.  Il ne s'appelle plus Yvan Berenson, mais Qaïn Heinck. ça arrange un peu la famille, vu qu'il est le loup noir des Berenson et qu'on évite d'en parler. Son boulot lui a vallu bien des ennemis. Ce soir là, en sortant avec deux amis légionnaires qu'il a invité au bercail, au sortir d'un bar, ils sont attaqués par des individus qui s'avéreront appartenir à un groupe contre lequel ils ont agi il y avait quelques mois de ça. Ils vont les tuer, et forcément seront condamnés. Etant donné les circonstances, et le fait que les victimes soient recherchées depuis un bye par Interpol entre autre et les autorités de leur pays, les trois hommes écoperont de seulement 20 ans de prison au lieu de la perpétuité. ▐ Il est sorti il y a 2 ans et a fini par trouvé du taf au centre équestre des Duncan comme homme à tout faire. Il déteste les petits poneys d'ailleurs. ▐ C'est un gros fumeur et il lui arrive de boire quand il est insomniaque▐ Il n'aime pas les gens en général, les trouve souvent trés casse-couille, suffisants et trouillards. Le terme le plus adéquat est souvent "inutiles". Mais c'est le mauvais coté de la bête, faut creuser pour le reste▐ Il a un fils dans la nature, résultat d'un ancien coup de cul qu'il a refusé d'assumer plus jeune: Nathanael Kay. Sa femme l'a informé de l'identité du bébé quand il était en taule, lui expliquant qu'on lui a enlevé quand il était gosse. ça lui a fait un écho sur sa propre enfance et il n'a pas encore trouvé le courage d'aller voir le gamin. ▐ Il a un protégé qu'il a rencontré en taule : Nilo. Une tête brulée qu'il a tenté de refoutre dans le droit chemin. Il sait qu'il est sorti, mais ce dernier l'évite. Si jamais il fait le con, il va lui tacler la tronche à ce borné. ▐ Il déteste qu'on l'emmerde dans son sommeil▐ Il possède une maison dans un terrain boisé et ▐ Il s'est fait squatter par un chien abandonné qui bousille tout son charisme. Un cocker qu'il a appelé "Machin". Il a essayé de lui filer d'autres noms, mais faute de les retenir, ça a donné Machin. Le chien s'en fout. Il doit même planqué le whisky où le clébard en boit.  ▐ Il ne dit rien mais n'en pense pas moins, c'est un sacré pervers. Ah et... petit détail... il a un don pour lire les gens. Vous foutez pas de lui, il ne sera jamais dupe. La légion ça aide à pas mal de choses. ▐ Il a tatouage sur le biceps ▐ Son corps entier est marqué de cicatrices, attestant de sa vie de légionnaire et de taulard. Impact de balles, coups de couteaux, brulures, accident, les origines sont nombreuses.

   

les indiscrétions sur le joueur

     
   

Code:

<pris>○ dolph lundgren</pris> qaïn heinck

   

l'histoire de ma vie

Ne blâme pas ce que je suis devenu. Vis ce que j'ai vécu, et on en reparlera.

La question n'est pas de savoir s'il peut être sauvé, mais plutôt de comprendre ce qui l'a amené jusque là. Aucun psy ne s'est risqué dans ce terrain sans s'en prendre une ou se faire insulté et dieu seul sait qu'il en a du vocabulaire quand il s'agit de descendre quelqu'un, et plus encore avec les poings. Les sacs de frappe ont un délai de vie encore moins long qu'eux, alors ils devraient s'estimer heureux de la chance que Qaïn leur accorde. Aujourd'hui, le prénom Yvan est maudit dans ses oreilles. C'est Qaïn. Seuls les Berenson peuvent connaitre ce prénom et pour le peu qu'ils le portent dans leur coeur, ça ne va pas changer grand chose. Mais le soucis est bien différent. Il n'a causé aucun tord à la famille et c'est un quiproquo infâme qui hante l'ancienne génération des Berenson depuis leur fratrie. A cause d'un homme, un seul, un enfoiré à l'égo mal placé qui aimait l'alcool, tabasser les gosses et avoir le dessus sur les femmes. Dieu était où quand lui puis Alastair prenait sur la gueule? Ce couillu ailé qui ne sert à rien à par faire rêver les couards et les vierges effarouchées qui croient en un idéal mensonger... qu'a-t-il fait pour eux? Rien. Les Berenson se sont déchirer dans le silence d'un père qui faisait ce qu'il voulait, entachant la réputation de ce nom et qui devrait bosser deux fois plus dur ensuite pour redorer le nom. Et à coté, un ainé rejeté, foutu en garde chez une tante un peu perchée mais gentille, qui ignorait son frère violent. Elle plaignait la femme de son frangin, mais se disait qu'au moins, elle avait pu épargner le futur de son neveu. Yvan. Le gosse qui avait mordu son père pour échapper au passage à tabas. Le gosse à qui on préférait diagnostiquer un problème du comportement, trop de violence, trop de rage dans ce petit corps, plutot que d'incriminer ce connard de père qui faisait figure de mari parfait mais derrière les murs tout est toujours différent.

Elle pensait le sauver. Elle pensait. Mais quand Yvan finit en maison de correction sous décision de son père, avec interdiction depuis petit de voir sa fratrie, elle sait qu'il a définitivement jeté son fils dans un direction qu'il ne pourra jamais rattrapé. Son destin est cellé. Yvan prend ça pour le coup de trop. Il va en baver, il va se trainer, chialer les dernières larmes de sa vie et tout va changer. Contrairement à Alastair, Yvan va acquérir une carrure, une force, une taille, une rage, et des idées, qui vont le destiner à l'armée, et plus précisément à la légion. Oublier ce qu'il a été. Oublier qui il est tout court. Oublier ses pitbulls qu'on lui collait au cul quand il avait un peu trop trainer dehors. Oublier les placards, les coups de ceinture, l'oubli de son petit frêre, la jalousie de ce qu'il n'avait pas eu. Putain de monde, où tout jeune, il pourrissait déjà, les rangers dans 40 cm de boue qui pue déjà le sang de guérilla et autres missions merdiques où on envoie que les légionnaires. Les hommes à tout faire, ceux qui vont où on ne veut pas aller, là où on ne sacrifie pas de soldats exceptés les chiens volontaires. En signant, il devenait un de ces chiens, avec leurs principes, leur fierté, leur morale, la mort comme catin régulière et pour seule horizon, la fin proche d'une vie qui pouvait finir s'il ne guettait pas le moindre geste dans le sable ou dans les fougères. Un endroit où il fallait gagner le droit pour tout, y compris pisser. Un endroit où si tu te fais pas respecter, tu finis comme cul-butoir à gros noir, et où le vocabulaire n'est pas au Baudelaire, sauf si Baudelaire était un berêt vert adepte des petites chinoises qui couinent et des gnôles qui te décapent jusqu'aux testicules. Vingt années dans ce milieu et dieu qu'il aimait. D'ici, rien ne pouvait l'atteindre, et l'humain paraissait si vulnérable, comme s'ils avaient été les démons du nettoyage, ces anges que tout le monde renie, que personne ne remercie, parce que les anges, les vrais, ne sont pas sensé boire, baiser, pisser contre les arbres, bouffer du gibier cru, péter des jambes et des bras ou arracher les oreilles avec les doigts, juste pour obtenir des renseignements sur un putain de bureaucrate perdu en cambrousse pour le gouvernement français ou américain, ou encore anglais. Ils étaient la vermine qu'on vénère, et celle qui crêve en silence, et que tout le monde oublie un jour. Ils étaient là, c'est bien, ils n'étaient pas là, à quoi ils servent? Voilà ce qu'il était.

Habitué à vivre comme ça, dans l'ombre, une bête civilisé parmi d'autres de son genre, le jour où il est passé de légionnaire à taulard, il n'a pas vraiment changé de personnalité, si ce n'est qu'il est devenu plus territoriale et plus violent. Aujourd'hui, il est claustrophobe. Il a énormément pris sur lui. Un des hommes condamnés avec lui à vingt années de taule, n'a pas supporté et s'est suicidé dans sa cellule. Un légionnaire ne devrait jamais être enfermé. Plus de baston, plus de grand air, plus de repas peinard, plus de liberté, plus d'armes, plus de missions... il ne supportait pas, et le travail sur lui-même a été énorme. Il a fait abandonné tous les psy qui ont tenté de le comprendre. Les légionnaires peuvent parfois devenir sociopathes avec le temps, conscients de leur nature, capable du pire sans l'avouer. Aucun de leur geste n'est laissé au hasard, et retourner le cerveau des gens n'était pas si difficile. Il a fini par se sortir de cette situation en prenant ces années en prison comme une mission. Dans sa tête, il est toujours en service, c'est ainsi, mais il ne commettra pour autant aucun crime, à moins qu'on le rappelle pour signer pour une mission quelconque, cas dans lequel il signera il le sait. L'armée a déjà pris contact avec lui, mais il leur a simplement repondu qu'il était à la retraite et que sauf si c'est extrêmement nécessaire, il ne signerait aucun engagement. Ce ne serait que du ponctuel. Leur dernier contact remonte à deux petits mois.

Il ne reste pas grand chose de son âme, il a tué plus de monde qu'il n'aura jamais de vies pour se le faire pardonner, alors sa place au paradis, il s'en branle un peu. Il a vu tellement de choses que personne ne lui fera jamais croire en dieu. C'est d'autant plus compliqué quand on a pleinement conscience de ce qu'on est devenu. Aujourd'hui, il touche à la bouteille pendant ses insomnies, ne se pardonne toujours pas certaines missions qu'ils ont foiré, et le Cambodge, le Zaire, ou la Colombie lui laissent un sale gout dans la bouche. Son corps entier en témoigne. Si son corps est marqué... son âme l'est dix fois plus et le fardeau est lourd à porter. Si lourd qu'il ne veut l'imposer à personne, et bien inconscient est celui qui voudrait venir lui chercher des emmerdes.

Et pourtant.
Ça va arriver.