Sorry it's a terrible mistake

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Cela fait quelques mois à peine que je suis en Nouvelle Zélande, mais j’aime plutôt bien la vie ici et je m’y suis bien adapté pour dire vrai. Mes collègues ne sont pas aussi cons que ceux que j’avais à Paris et je ne sais pas la mentalité est différente ici et c’est ce que j’aime. J’ai acheté un petit appartement rien que pour moi pour le moment en attendant je ne sais pas trop qui en fait, et au lieu de m’installer dans le quartier le plus huppé de l’Island bay, j’ai posé mes valises dans le quartier Ouest pas très loin de la caserne afin d’avoir une certaine proximité avec les gens. Je suis venu ici pour mon travail certes, mais aussi pour changer un peu et m’ouvrir aux autres et notamment ce quartier me semble être le meilleur pour ça puisqu’il y a beaucoup de petit commerce et d’autres choses qui font que l’on peut se mélanger facilement.

Après une trop longue journée de travail, je retourne à la maison sous les eaux de 19 heures et à cette heure ci malgré le fait que j’aime cuisiner, j’ai vraiment la flemme de le faire vu l’heure alors je passe par la pizzeria dans un premier temps pour me prendre ma pizza préféré à base de poulet au curry et de poivrons. Je comptais prendre à emporter mais une fois pris dans l’ambiance, je décide de rester là bas et de manger sur place avec un groupe d’ami qui semble être bien généreux. Le repas se passe bien et lorsqu’il se termine, l’un d’entre eux me précise qu’ils vont finir la soirée pas très loin de la caserne pompier et comme je n’habite pas très loin, je ne peux pas refuser et je lui signale que je suis de la partie. Ils semblent tous être heureux d’avoir un nouveau compagnon de beuverie pour la fin de soirée et nous finissons par quitter le restaurant pour se retrouver devant la caserne. Certains pompiers nous rejoignent pour boire un petit coup étant donné que c’est calme cette nuit et nous passons un bon moment tous ensemble

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sorry it's a terrible mistake

Johan est là ce soir, comme hier, avant-hier et tous les soirs qui ont suivi la mort d'Eliot. Elle est actuellement avec Romi, en train d'essayer de l'endormir. Après la petite fille, elle devra faire pareil avec moi, elle le sait. Je peine à trouver le sommeil depuis l'accident et quand je le trouve, il ne dure jamais bien longtemps. La jeune femme revient dans la cuisine, un sourire sur les lèvres. « Elle s'est endormie. Elle a encore voulu que je lui raconte l'histoire avec l'ours. » Je souris à mon tour, mais celui-ci n'a rien de vrai, simplement un réflexe. Je suis devenue comme une zombie dernièrement et Romi est bien la seule chose qui me permet de tenir. Quand Johan est là, je déconnecte et là, je suis déjà très loin, dans un monde où Eliot est toujours là. « J'ai besoin de prendre l'air. » « Olympe, attends.. » Il est trop tard. La jeune femme ne peut me rattraper, je suis déjà dehors.

Depuis la perte de mon mari, j'ai pris l'habitude de sortir le soir, de marcher durant de longues heures dans la ville d'Island Bay, espérant bien pouvoir retrouver la joie de vivre que j'avais quand il était encore là. Alors que je marche en approche de la caserne des pompiers, je remarque un attroupement et particulièrement un homme qui s'éloigne du groupe, le temps d'un instant, une bière à la main. « Eliot ? » La ressemblance est trop forte pour que ce ne soit pas lui et puis, quelle est la probabilité pour que je trouve quelqu'un qui ressemble à mon mari décédé juste devant son lieu de travail ? Selon moi, elle est très faible et c'est pour cette raison que je m'avance vers le jeune homme. Je commence à croire que tout ceci n'était qu'un mauvais rêve, que cet homme, l'homme de ma vie est bel-et-bien toujours en vie, que nous allons pouvoir continuer notre belle vie, notre épanouissement avec notre famille, avec Romi et l'enfant que j'attends aujourd'hui. Plus je me rapproche de lui, plus le sourire présent sur mes lèvres s'élargit. Je crois bien que je n'ai jamais été aussi heureuse qu'aujourd'hui, le retrouver va me faire le plus grand bien. Emportée dans mon élan, je ne vois même pas que l'homme qui se tient fasse à moi ne semble pas du tout comprendre ce que je raconte. Ce n'est pas Eliot, mais je m'obstine et une fois proche de lui, j'attrape son visage entre mes mains et viens déposer mes lèvres contre les siennes. Qu'il profite bien de ce baiser, car bientôt, je vais l'engueuler pour la peur qu'il m'a fait.