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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


vous n'avez pas envie d'être seul(e) ? La famille atkins-gallagher recherche les enfants de la fratrie

une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
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 Y'a t-il réellement quelque chose de romantique à toucher le fond? ft. Noa

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MessageSujet: Y'a t-il réellement quelque chose de romantique à toucher le fond? ft. Noa (#)   Y'a t-il réellement quelque chose de romantique à toucher le fond? ft. Noa  EmptyLun 17 Juil - 19:24

La nuit avait entouré la ville de ses larges bras bleutées, tirant sur le noir ; laissant son souffle plus frais envahir les rues de Wellington. Balthazar avait rendu visite à son pote Max, comme il en avait l’habitude. Une soirée tranquille à jouer à la console comme des ados, à boire de la bière et à parler grassement. Avant, Balthi n’aimait pas particulièrement être grossier, ou faire des blagues lourdes ; mais depuis sa séparation avec Lou, il ne faisait plus attention à rien. Il avait retrouvé ses débordements d’antan, du temps où ils étaient à Vienne avec son acolyte Max. Le temps où il se fichait de boire, prendre, faire n’importe quoi. Le Balthazar gentil, attentionné et adorable que la plupart des gens connaissaient tendait à disparaître dangereusement, vers un purgatoire aux contours flous, où seule l’égoïsme régnait. Oui, il en avait marre de vivre pour les autres, de faire attention à tout et de prendre des pincettes. Depuis quelques temps maintenant, il vivait, tout simplement ; il retrouvait celui qu’il était lorsqu’il voyageait. Et d’ailleurs, en parlant de voyage, il avait hâte de partir avec Dakota. Il fallait encore qu’il accorde ses violons avec la famille de l’adolescente, mais il aimerait tellement qu’ils acceptent. Il avait envie de lui offrir ce premier voyage, de lui donner le gout de la vadrouille, de l’inconnu, de la découverte et puis, ils en avaient besoin tous les deux. Changer d’air, voir autre chose, s’éloigner un peu de tout ça. Monté sur sa moto, le casque sur la tête, la tête un peu embrumée par la bière et la fatigue, Balthazar conduisait prudemment. Il était le mieux placé pour savoir qu’un accident est trop vite venu. Le jeune homme roulait doucement, profitant de la douceur de cette nuit, qui le ravigotait tendrement. Passant par le centre ville, puis finalement se dégageant plus au nord, le jeune homme croisa plusieurs groupes de jeunes gens qui terminaient leurs soirées. Assis dans le parc de la place centrale, titubant sur les trottoirs, chantant dans les rues ou bien aux fenêtres des rares voitures qu’il pouvait croiser en roulant. Balthazar aimait cette joie de vivre qui se dégageait ce soir, ça lui faisait du bien, lui qui était encore incapable de se sentir aussi bien qu’ils pouvaient l’être ce soir, tous autant qu’ils étaient. Le jeune homme continua sa route et très vite, il arriva sur une route étroite, plutôt sinueuse, qui grimpait autour d’une colline. C’était le chemin à prendre pour se rendre à son domicile, et le plus souvent, il aimait la prendre à fond pour avoir sa dose d’adrénaline et ce soir, il n’y échappa pas. Accélérant alors, un léger sourire étouffé sur ses lèvres, le jeune homme commença à sentir l’adrénaline envahir son corps, autant que le vent fouettait plus fort son visage. Il gardait les yeux fixement sur la route, se concentrant pour ne pas avoir d’accident, et prit la route à toute vitesse. Et puis soudain, son adrénaline accéléra encore. A quelques mètres devant lui, éclairé par l’un des rares lampadaires qui illuminaient la route, il vit une jeune femme tomber, à moitié sur la route. Il freina alors, essayant de contrôler sa bécane, d’éviter la jeune femme et surtout, de ne pas se planter par la même occasion. Ses pneus crissèrent sur la route, laissant une trace de son passage, le guidon s’affola, mais il garda son calme et évita la chute, bien que la moto tremblait sous ses bras. Il sentait son corps trembler lui aussi, alors que son cœur s’affolait. Il resta quelques secondes assis sur sa moto, puis releva son casque et se tourna vers la jeune femme, toujours au sol. Il rangea sa moto et commença à dire, de là où il était « est-ce que ça va ? » avant de laisser son casque sur sa moto et de s’avancer vers la jeune femme. Elle tenait une bouteille entre ses mains et semblait très éméchée. Il s’approcha davantage encore, s’inquiétant de son état.

@Noa Lane
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MessageSujet: Re: Y'a t-il réellement quelque chose de romantique à toucher le fond? ft. Noa (#)   Y'a t-il réellement quelque chose de romantique à toucher le fond? ft. Noa  EmptyMar 18 Juil - 3:28

Le jour a perdu ce qui lui donne un sens. Un espace pour être et agir. Le lieu où s’expriment les vivants. Je suis dans l’immobilité le plus clair de mon temps, étendue sur mon lit à contempler le plafond. Je compare celui de ma chambre au souvenir que je garde de celui à hôpital. La nuit a gagné en angoisse. J’ai perdu mes repères. Ce qui fait que ma vie est ma vie, personnelle et unique, n’a plus de forme. C’est un chiffon dans la panière de linge sale. Je n’ai pas remis les pieds à la fac et cela ne fait plus partie de mes projets. Diplôme, rien à foutre. Les fêtes entre amis, je les ai désertée. Plus envie de côtoyer du monde. Je n’ai plus envie de rien. Parfois, je déambule dans la maison pour montrer à mes proches que je suis en vie. Je souris même. Je fais semblant pour Kenzo, mon twin. Pour ma mère aussi. Pour Lukas qui s’est tant occupée de moi. Pour Lenny, mon petit frère. Je mens. Je revis en boucle les événements tragiques de mon enlèvement. Je comprends le martyr de Prométhée au foie dévoré quotidiennement. Je sens le choc des poings sur mon visage et mon corps dès que le silence m’ensevelit. Je veux voir l’océan. Je veux entendre les vagues. Elles me diront, elles, si je suis encore de ce monde ou si j’ai abandonné la lutte. Elles et moi, nous sommes complices depuis longtemps. Face à l’océan, il n’y a aucun mensonge qui tient. Ce n’est pas un choix, ce n’est pas un désir, c’est un besoin incommensurable. Je dois y aller. Je m’habille avec les premiers vêtements que je trouve. J’évite de faire du bruit et de réveiller ma famille. Les clés de voiture et je file. Presque. Entre le trousseau et la porte, je passe devant le bar. Voilà la chose la plus étrange de cette histoire. Je n’ai pas bu une goutte d’alcool depuis mon enlèvement. Je m’en rends compte en voyant la bouteille de vodka. Viens là toi, il faut que tu m’expliques comment c’est possible.

J’entre dans la nuit extérieure, zébrée par les phares du véhicule. Je veux voir l’océan mais je ne sais pas par quelle plage le prendre. Je roule. J’ai pris la route de la colline. J’aime bien cette route. Moins de circulation. Quoiqu’à cette heure de la nuit, les embouteillages sont absents. Je roule. A la sortie d’un virage, la voiture a une réaction qui me surprend. J’ai du mal à la maintenir comme il se doit. Je m’arrête à moitié sur la route, à moitié sur la berne, trop peu large pour y loger tout le véhicule. Est-ce que j’ai perdu jusqu’à mes réflexes et ma force pour maintenir un simple volant ? Je sors prendre l’air. Un tour du véhicule par sécurité. Ah oui ! Il ne manquait plus que ça. Un pneu crevé. Je suis épuisée à l’idée d’ouvrir le coffre et chercher le cric. Je renonce avant de commencer. J’étais venue parler à l’océan, pas faire de la mécanique. Il fait frais. Pourquoi est-ce que je n’ai pas pris une veste ? Un débardeur, c'est léger ! J’appuie sur le bouton qui lance le clignotement des warnings. Impossible de réfléchir. Prostrée dans la voiture. Le silence m’en chasse. L’océan. Le froid. Je récupère la vodka. Nous devions discuter toi et moi, tu te souviens ?

J’ai entrepris de marcher. Un seul but, voir l’océan. — Vas-y moque toi ! Tu m’en crois pas capable ? Caprice du vent froid, dans mes veines coule l’alcool transfusé de la bouteille. Son feu me réchauffe. — Tu rigoleras moins quand j'te jetterais en pâture aux vagues. Je gueule au milieu de la nuit. J’avance dans l’obscurité. Je trébuche. Je tombe. — Vas-y dis-le. J’suis plus capable de garder mon équilibre. Mais je vais pas te lâcher. Oh non ! Des doigts sur mon poignet. Des doigts dans mes cheveux. Je sens son odeur. — Vas te faire foutre connard ! Tu te souviens ? C’est ce que je t’ai dis. Au sol, comme dix fois. La chaise et moi au sol, abattue par les coups. — J’ai pas peur. Le silence. Résister. — J’ai pas peur. Une moto. Le bruit. Des flics pénétrant la pièce. Une voix. Une réponse, qui n'en est pas une, à sa question. — J’ai pas peur. Je te lâcherai pas du regard. J’ai pas peur. Tue moi s’tu veux. J’ai pas peur de toi. Je voudrais pouvoir dormir sans que mes cris me réveillent. Le goudron c'est trop dur et l'herbe trop humide.
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MessageSujet: Re: Y'a t-il réellement quelque chose de romantique à toucher le fond? ft. Noa (#)   Y'a t-il réellement quelque chose de romantique à toucher le fond? ft. Noa  EmptyMer 19 Juil - 0:53

La jeune femme qui ne se tient pas tellement correctement debout devant lui, tient des propos totalement incohérents. Elle titube, elle tient une bouteille de vodka dans sa main, elle a des égratignures aux genoux -preuve de sa maladresse- et elle essaie de marcher en direction de l’océan. Balthazar arrive à sa hauteur et il ne tarde pas à comprendre qu’elle ne répond pas du tout à sa question. Et à ce qu’il peut en voir par lui-même, non, ça n’a pas l’air d’aller. Elle ne semble pas bien du tout. Déjà pour commencer, elle est ivre et ça, pas besoin d’un Doctorat pour s’en rendre compte : elle ne tient pas debout, elle a les genoux en sang, elle parle de façon incohérente, et la bouteille qu’elle tient dans sa main est à moitié vide. De plus, il y a l’odeur de la vodka qui l’entoure. Le jeune homme regarde autour d’eux, il ne semble pas y avoir ses amis, ou une quelconque autre personne qui aurait pu la connaitre. Il reste donc là, un instant, à l’observer essayer de tenir debout et puis finalement, alors qu’elle commençait à perdre l’équilibre -et pencher dangereusement vers le sol, il l’attrapa par le bras pour la garder debout et lança en même temps « hééé, doucement ! Ca ne va pas toi, tu es toute seule ? » demanda t-il inquiet. Dans son esprit, elle ne pouvait pas se mettre dans cet état toute seule, elle avait forcément du être avec des amis à un moment donné : qui étaient-ils pour la laisser seule dans cet état, au bord d’une route en plus ? A quoi pensaient-ils ? L’indifférence humaine c’était inacceptable pour lui, même s’il était dans sa période con, jamais il ne pourrait être indifférent à un Homme ayant besoin d’aide, peu importe sa demande. Il avait attendu sa réponse, ce à quoi il ne tarda pas à demander « tu habites où ? y’a quelqu’un que je peux appeler ? » parce que oui, il n’allait pas la faire asseoir sur le bord de la route, en pleine nuit, toute seule, et laisser quelqu’un venir la récupérer, ou bien qu’elle fasse une mauvaise rencontre. Hors de question, parce que si c’était pour que demain dans le Journal, on parle d’un viol, d’une agression ou encore malheureusement pire que ça : il s’en voudrait toute sa vie durant. Il tenait toujours la jeune femme par le bras et finalement, il la fit marcher -difficilement- jusqu’au bord de la colline, dans l’herbe, un peu loin de la route. Là, s’étendait la vue sur Wellington, où la ville brillait de mille feux. Plus loin, on entendait la mer, l’océan et on pouvait entendre le bruit rythmique des vagues, ainsi que l’odeur des embruns marins. Le jeune homme laissa son regard se perdre une seconde sur la vue, avant de rapporter son attention sur la jeune femme. Il la fit s’asseoir dans l’herbe, face à la vue et essaya discrètement de lui prendre sa bouteille. Bien évidemment ça ne fonctionnait pas. Alors il la prit par le goulot et la jeta dans le vide, face à eux, dans cette vue imprenable sur la ville lumineuse qui pourtant, était plongée dans une obscurité pesante. « J’pense que tu as assez bu, au pire si tu continues, tu vomiras » ouais parce que là, clairement, elle ne pouvait pas être plus bourrée.
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MessageSujet: Re: Y'a t-il réellement quelque chose de romantique à toucher le fond? ft. Noa (#)   Y'a t-il réellement quelque chose de romantique à toucher le fond? ft. Noa  EmptyJeu 20 Juil - 2:17

Une présence à mes côtés. D’abord craindre le pire. Je suis toujours dedans. Ça ne finira jamais. Prisonnière jusqu’à l’infini de la violence de mon geôlier. Ce que je sens, l’absence de liens. Quand je tombe, quand je me relève, quand je marche, sans entrave. Il y a le flou que l’alcool met dans les gestes, mais il n’y a pas de cordes. Je suis libre d’aller jusqu’à l’océan. Pas de liens, mais quelqu’un. Une main qui me retiens quand je perds l’équilibre. Une question... Si je suis seule ? — Hééé ! Tu le vois ? Le silence, est-ce que tu le vois ? Faut pas le laisser t’attraper, après c’est fini, c’est pareil que la mort, le silence. Pareil. Plus rien. C’est pour ça que je suis seule. Je suis morte et le silence, il est là qui me suis. Il faut rejoindre les vagues et nager pour atteindre le jour. Je n’ai pas compris ce que j’ai dis, pas grave, celui-là, il ne sait pas de quoi je parle de toute façon, alors il ne peut pas savoir que je n’ai pas compris ce que j’ai dis. Je vais faire un effort pour que les mots fassent tilt dans sa tête. Dans la mienne en même temps. — Je suis toute seule, c’est ce que tu veux savoir ? Pour faire ce que tu veux de moi ? J’m’en moque, j’suis morte dans le silence. L’homme, celui qui baigne dans l’obscurité de la nuit, celui qui n’est pas l’homme dans la lumière qui m’a entravé, a pourtant les mêmes interrogations. Téléphoner à qui de droit. — Ma mère ? Toi aussi tu veux parler à mère ? Pffff ! Elle est absente pour cause d’absence. Appelle-là avec moi. Je crie dans la nuit. — MAMAN ! Et comme elle ne réponds pas. — Tu vois, elle est absente. Je tire sur mon bras pour essayer de me dégager de sa prise. Il persiste à me maintenir. Tenir debout. Pas la force de m’extirper de son étreinte. Il m’entraine. Le sol n’a plus la dureté de l’asphalte. L’humidité, je le sais que c’est l’herbe. On ne me trompera pas sur la marchandise. L’herbe. Il veut que je m’assois. Je tomberai de moins haut. Voilà qu’il joue au sale voleur. — Lâche, c’est à moi. Arrête. Il parvient à se saisir de ma bouteille pour la jeter. Je vois l’éclat du verre dessiner par un soupçon de lumière lunaire. Elle disparait dans le trop loin du paysage. — Bordel, on n’avait pas fini de discuter, elle et moi. Il prétend que je suis ivre. — T’en sais rien, tu crois savoir, mais tu sais pas. Je plonge ma tête entre mes bras, appuyée sur mes genoux. — Tu sais pas parce que je mens. J’fais qu’ça. J’dis que j’vais bien. Je vais bien. Je le dis tout le temps. Je me redresse pour le regarder, mais je ne parviens pas à voir ses traits. Je suis sûre d’une chose... — T’as pas une tête de citrouille. Jack, il avait une tête de citrouille. Il est mort. Je le sais parce qu’il y avait du sang partout. Partout sur lui. Partout sur moi. J’ai plus de bouteille à qui raconter l’enfer. Il y a un homme à la place. Je peux lui parler de l’enfer. Il a la tête dans la nuit. Devant moi, en contre bas, la ville garde des veilleuses allumées pour les enfants qui ont peur. Là-bas, il y a l’océan. Je perçois le bruit des vagues et les senteurs océaniques. — Je n’ai pas bu suffisamment pour ne plus rien ressentir. C’est beau ici. Je me laisse tomber en arrière, les bras en croix. — Tout ce que je veux c’est dormir comme un petit enfant à qui on n’a pas volé ses rires. Il est penché au dessus de moi. Il me regarde. — T’es qui toi ?
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MessageSujet: Re: Y'a t-il réellement quelque chose de romantique à toucher le fond? ft. Noa (#)   Y'a t-il réellement quelque chose de romantique à toucher le fond? ft. Noa  EmptyJeu 20 Juil - 11:00

La jeune femme tenait toujours ses propos incohérents. Balthazar n’y comprenait rien. Elle semblait tellement dans un état… lamentable. Oui, il n’y avait pas d’autres mots. Boire pour oublier ses malheurs, parce que mine de rien, il parvenait à comprendre qu’elle était malheureuse, oui. « Je ne veux rien faire de toi… » murmura t-il dans un souffle désespéré quand elle insinua qu’il pouvait avoir de mauvaises intentions. Il gardait un œil sur elle, pour ne pas qu’elle tombe, qu’elle se fasse mal. Elle parlait d’une mère absente, d’un corps ensanglanté. Avait-elle perdu un ami ? Un membre de sa famille ? Peut-être oui, peut-être que c’était ça. Qu’elle était juste triste, juste pour ce soir. Oui, elle avait eu besoin de se souler, juste ce soir. Elle parlait de mentir, de ne pas avouer qu’elle allait mal, de faire comme si tout allait bien. Balthazar sourit doucement, il connaissait bien ça aussi. Parfois, il avoua franchement que ça n’allait pas, surtout à Dakota. Mais en réalité, il mentait. Il disait que ça allait mieux, mais dans le fond, c’était aussi vrai, il ne mentait pas totalement. Il était juste profondément optimiste, même dans les pires instants. Elle est assise, enfin. Il s’assoit à ses côtés et lâche son bras. Il repli ses coudes autour de ses genoux relevés et laisse son regard se perdre sur la vue. Elle trouve ça joli. Il sourit. « Parfois la vue n’est belle que si on l’observe différemment… » il essayait de parler sous des métaphores, parce qu’elle semblait avoir besoin d’un peu d’aide. Mais c’était vrai, cette vue par exemple, elle n’était jolie que la nuit. Le jour, quand on passe devant trente mille fois, on ne la regarde plus et lorsqu’on le fait, on ne la trouve pas si sensationnelle que ça. Pourquoi ? Parce que les couleurs, l’atmosphère, l’ambiance, la luminosité changent et entrainent une modification de notre perception et donc, notre ressenti, le jeu sur nos sensation, émotions, sentiments. Balthazar soupire. La jeune femme se laisse tomber en arrière, les bras étendus. Il se tourne pour vérifier qu’elle ne va pas vomir ou s’endormir là. Elle lui demande qui il est. « Je m’appelle Balthazar et toi ? » demanda t-il, tout simplement. La jeune femme cherchait à ne plus rien ressentir…. Elle devait souffrir, horriblement. Il n’y a que dans ces moments là où l’on ne désire plus rien ressentir. Quand on est heureux, que tout va bien, on voudrait que ça dure pour toujours, que rien ne change jamais, mais on n’est jamais prêt à ce que les sentiments soient inversés : quand ça va pas, nous n’assumons pas, nous ne voulons pas assumer la douleur. Balthazar le premier, il avait fait la thérapie de l’autruche, à faire croire à tout le monde que ça allait suite à sa rupture, alors que non. Non, ça n’allait pas, oui c’était dur, oui il avait du mal, et non, il ne voulait plus croire en toutes ces conneries. Plus le temps passait, plus il commençait à se dire qu’il finirait seul, qu’il n’aurait pas d’enfant et que dans le fond… était-ce si grave que ça ?
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MessageSujet: Re: Y'a t-il réellement quelque chose de romantique à toucher le fond? ft. Noa (#)   Y'a t-il réellement quelque chose de romantique à toucher le fond? ft. Noa  EmptyDim 23 Juil - 2:34

L’alcool fait sauter les barrières que l’ont se fixent à jeun. Parfois c’est bien, cela donne un élan pour atteindre son but qui se trouve juste de l’autre côté. Parfois, c’est une mauvaise chose, toutes les retenues s’envolent et il ouvre la porte au grand n’importe quoi. Je n’ai pas besoin de boire pour une clôture de rien du tout. Je m’en sers pour un grand saut du haut d’une falaise, un plongeon dans... Hum, ouais un plongeon, c’est quand j’entends plouf ou bang, que je sais dans quoi j’ai plongé. Et là, je suis en train de plonger dans son regard. Ce que j’entends, c’est son prénom, Balthazar. Je ne suis pas très sûre d’avoir compris. — Y’a des gens qui s’appellent Balthazar ? C’est sérieux ? Je soupire en levant les yeux vers le ciel. — Les parents ne sont pas toujours au top pour choisir les prénoms. Le mien, il est simple et bref. Noa. Trois lettres. Paf v’là un prénom. Ça sonne comme un diminutif, mais c’en n’est pas un. Quand j’étais petite, je cherchais de quel prénom il pouvait dériver. Je souris en le regardant. — Si, il te va, ton prénom. J’hoche la tête pour un oui. Dans l'obscurité qui nous entoure, les touches de clarté sont si faibles que la netteté de ses traits m'échappent. Son visage, je l'imagine. Il a un contours imprécis dans la nuit et se découpe à peine sur le ciel où quelques étoiles esquissent leur présence. L’une d’elles se distingue des autres, elle clignote, signe distinctif d’un avion qui voyage. — Tu as la tête dans les étoiles, Balthazar. Y’en a une qui te fait de l’oeil pour que tu la suives. Je tends le doigt dans sa direction puis je dessine dans le vide le trajet que le point lumineux devrait faire suivant ma logique émoussée par l’abus d’alcool pour arriver vers le contre-bas à ma droite et deux feux oranges qui apparaissent pas intermittence. A vol d’oiseaux, ils ne semblent pas très loin, mais à pied en suivant la route, il y a de nombreux virages et un bon dénivelé d’écart. Ma voiture. Je roule sur le côté pour mieux apercevoir les warnings qui continuent à faire leur effet. — C’est ma caisse. J’ai crevé. Je m’en souviens très bien. Je me revois faire le tour du véhicule en rageant. Là où ça pêche c’est comment je suis arrivée jusque dans cette herbe. — J’ai froid, Balthazar, p'tain ce que j’ai froid. J’essaie de me relever. Si je marche, ça va me réchauffer. C’est ça que j’ai fait, marcher pour éviter de geler sur place. Je glisse, je me rattrape au brave type qui me tient compagnie, pour finir de me mettre debout. — J’avais pris du carburant pour tracer, j’sais pas c’que j’en ai fait. T’as vu ma bouteille Balthazar ? Je regarde à droite et à gauche la cherchant, mais dans l’obscurité impossible de repérer le moindre objet. — Je vais crever de froid si je retrouve pas mon chauffage. Tu roules à quoi Balthazar ?
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MessageSujet: Re: Y'a t-il réellement quelque chose de romantique à toucher le fond? ft. Noa (#)   Y'a t-il réellement quelque chose de romantique à toucher le fond? ft. Noa  EmptyDim 23 Juil - 16:24

La jeune fille commença à tiquer sur son prénom, parlant des parents de Balthazar. Il préféra ne rien dire. Lui, il l'aimait son prénom, bien que certaines personnes comme elle, ne l'aiment pas trop, lui il savait que peu de personnes s'appelaient ainsi et il en était plutôt content et puis au moins, tout le monde avait un avis sur son prénom -bon ou mauvais. Il garda le silence, jusqu'à ce qu'elle dise son prénom. Elle pouvait bien se foutre de lui, c'tait quoi ce prénom ? C'en était même pas un finalement ? Enfin, si c'en était un, mais là, c'était sa fierté blessée qui parlait pour lui, à lui-même. Lui, ça lui fit penser au prénom de sa meilleure amie, Nova. Une seule lettre d'écart, il sourit faiblement dans l'obscurité. Finalement, il lui allait bien son prénom, pensait-elle. Il sourit un peu plus dans l'obscurité, gardant toujours son silence. Le regard perdu dans les étoiles, elle ne tarda pas à lui dire que l'une d'entre elles lui faisait du charme. Il sourit encore une fois, lachant même un léger rire avant de répondre « j'crois surtout qu'elle me harcèle depuis toujours, à chaque fois que je regarde les étoiles elle est là, c'est pas bizarre ça ? » plaisanta t-il. Mais faire une blague -surtout quand on n'est pas très doué à la base- à quelqu'un de bourré, c'est un gros risque. Elle peut rire, comme lui laisser une impression de gros bide. Finalement, à quelques mètres de là, quelque chose clignota orange. Des feux de voiture. Elle lui avoua qu'elle avait crevé sur la route. Elle conduisait bourrée ? Il arqua un sourcil en regardant la voiture, gardant pour lui sa morale. Noa ne tarda pas à lui dire qu'elle avait froid, avant d'essayer de se relever. Son pied glissa -sûrement, il n'y voyait rien- et il eu un bon réflexe en levant son bras pour la retenir. Elle s'était mise debout, il fit de même et ne tarda pas à retirer sa veste en cuir de moto pour la lui mettre sur les épaules « je n'ai que ça » avoua t-il, une mine désolée. En même temps, cette soirée n'avait pas vraiment des allures de grands préparatifs, mais plutôt d'une esquisse brève et imprécise d'un artiste nommé hasard. Le plus beau des artiste selon le beau blond, mais il se garderait bien de se lancer dans de grands débats philosophiques. Elle se mit en quête de sa bouteille et il ne tarda pas à lui répondre « oublie ta 'teille » avant de finalement lui répondre à sa question suivante « je roule en moto si c'est ça ta question, mais je suis garagiste, j'crois que ça aide beaucoup dans ce genre de situation, tu crois pas ? » souriait-il dans l'obscurité. Il lança alors « allons voir ta caisse » entraînant alors la jeune femme par le bras, pour éviter qu'elle ne se casse la gueule. Ils marchèrent quelques mètres pour finalement arriver vers la voiture. Effectivement, le pneu avant droit était mort, mais surtout, elle avait atterrit dans le fossé suite à sa crevaison. Balthazar se permit se soulever le capot pour voir si la voiture avait prit cher ou non. Il fit quelques vérifications et demanda les clefs à Noa pour ouvrir la caisse. Il s'installa à la place du conducteur et alluma les phares. Ils éclairèrent alors la jeune fille qu'il n'avait pas encore vraiment vu depuis. Elle semblait si... triste, et perdue. Son maquillage avait coulé sous ses yeux qui semblaient si clairs. Son teint était pâle et son corps, frêle. Elle ne respirait pas la santé, il fallait bien l'avouer mais il émanait quelque chose de touchant chez elle. Il sourit en sortant de la voiture et lui lança « va t'asseoir dans la voiture, je m'occupe de la roue » avant d'aller vers le coffre pour prendre le cric et la roue de secours. Il plaça l'appareil sous la voiture, côté droit et pompa afin de soulever l'auto, pour dégager la roue. Heureusement qu'il faisait ça à longueur de journée. La fraicheur de la nuit se fit ressentir. Il retira les boulons, puis la roue, la faisant rouler jusqu'au coffre et puis il plaça la nouvelle, replaçant les boulons. Il avait chaud, et oui, c'était un petit effort physique quand même. Passant son bras sur son front, il termina son chantier et souriant, il alla ouvrir la porte passagère pour lancer à la jeune femme « C'est fait, alors maintenant, deux solutions : soit je te ramène chez toi en voiture, et je me retrouve piéton et je laisse ma moto toute la nuit ici. Soit... je te ramène en moto et tu viens récupérer ta caisse demain toute seule comme une grande ? » ouais, il avait un peu la flemme de traverser toute la ville à pieds, en pleine nuit, si jamais elle lui disait qu'elle habitait à perpet' les oies.
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MessageSujet: Re: Y'a t-il réellement quelque chose de romantique à toucher le fond? ft. Noa (#)   Y'a t-il réellement quelque chose de romantique à toucher le fond? ft. Noa  EmptyMar 25 Juil - 15:57

Quand je lui parle de l’étoile-avion, il fait de l’humour. C’est cool. Un homme capable d’autodérision est beaucoup plus agréable à vivre qu’un connard qui se prend pour le nombril du monde. J’apprécie. J’apprécierai beaucoup plus si j’étais sobre, mais pas possible de faire le tri de tout ce qui tourne dans ma tête pour avoir le temps de rire. Serviable en plus, il dépose sur mes épaules sa veste de cuir. Un peu grande, mais je ne vais pas me plaindre. Le vêtement fait ce pour quoi il est conçu, il me réchauffe. Je me sens minuscule dans l’armure de mon chevalier des routes. La bouteille, c’est mort, ça fait chier, elle était nickel cette vodka, là t’es pas drôle, pas certain que ça compense tes qualités. Qu’est ce qu’il me raconte, je lui parle de ce qu’il apprécie en alcool, il me répond bécane. — J’aime pas les Harley, ça fait trop de bruit, ça fait trop... Je jette un oeil vers son destrier à deux roues. Vu d’ici je ne reconnais pas la marque, mais c’est sûr ce n’est pas un scooter. J’ai horreur des scooters. Je tripote son blouson pour savoir s’il a un logo dessus avec un nom de la mort qui tue pour le clan de sa bande de motards, de pirates, de zonards de la route, d'anarchistes infernaux, de... Il fait trop noir pour que je repère quoique ce soit. — Mais merde, ya personne pour allumer la lumière dans ce trou du cul du monde ! J’ai à peine fini ma phrase qu’il m’embarque. Sa poigne me laisse aucune chance pour que je stoppe le mouvement, même si je tente un coup de frein, je sens que mes baskets décollent pour une enjambée que je le veuille ou non. — T’ai pas pas drôle là. Elle est loin ma caisse. Nous prenons la pente dans le sens descente. C’est moins dur qu’à la montée, tant mieux. Je n’ai plus de liquide pour me donner du baume au coeur. A la place, j’ai un type qui me traine !

Il prend les choses en main en vrai pro qu’il est quand on se retrouve devant mon véhicule. Une Mustang Cobra des années 90. J’avais mis un point d’honneur à me l’acheter, d’où mes cours de surf. Collector ? Oui peut-être quand le spécimen est en bonne état. La mienne a des allures de poubelle ambulante, raison pour laquelle elle fut dans mes moyens. Ce n’est pas le modèle de mes rêves, le cabriolet décapotable des années 60, mais au moins c’est une Mustang ! D’un coup, les phares m’éblouissent. Quelle conne, pourquoi j’ai demandé de la lumière tout à l’heure. J’en ai maintenant et ça me déchire les yeux. Je lève mon bras pour me protéger. Je tiens debout. Je garde l’équilibre sur cette route qui penche. Je me sens mal. Ce n’est pas l’alcool. Ce n’est pas la dérive de ces derniers jours. C’est moi. C’est l’image que je donne à cette homme qui se démène pour arranger la situation dans laquelle je me suis mise. Je passe ma main dans les cheveux pour remettre en place les mèches égarées suite à la chute que j’ai faite plus tôt. Je réajuste le blouson qui penchait dans le même sens que la route. Je fronce les sourcils pour affronter les phares qui m’éblouissent. Une silhouette cache enfin une partie de la lumière éblouissante. Je me réfugie dans son ombre. Il me dit d’aller m’assoir pendant qu’il change la roue. Je suis sage et obéissante comme une gamine qu’on relève quand elle a dérapé sur les gravillons avec son vélo et à qui on explique qu’on doit garder ses mains sur le guidon au lieu de les agiter dans tous les sens.

Il a terminé le changement de roue. Il ouvre la portière. Il me propose de me raccompagner. Enfin je vois son visage dans la lueur qu’offre le plafonnier de la voiture. C’est vraiment ça, le beau chevalier vaillant et serviable, tout droit sorti d’un conte de fée. Le truc à vomir. J’ai abusé tant que ça de la vodka ? D’habitude je tiens beaucoup mieux l’alcool. Je n’ai même pas fini la bouteille que je me retrouve sous les étoiles avec un prince charmant. Faut que j’aille me pendre pour me réveiller, c’est pire qu’un cauchemar. — T’ai trop beau, t’es trop gentil, j’te mérite pas ! Qu'est ce que j'raconte ! N'importe quoi ! — J’veux dire, ton aide, j’la mérite pas. Parce que t'es... t'es vraiment sympa... c’est... Comme tu veux, comme ça t’arrange. Je me vois mal lui imposer quoique ce soit. — Comme tu veux. South Bay. J’habite South Bay au 8.
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MessageSujet: Re: Y'a t-il réellement quelque chose de romantique à toucher le fond? ft. Noa (#)   Y'a t-il réellement quelque chose de romantique à toucher le fond? ft. Noa  EmptyMar 25 Juil - 17:34

Balthazar venait d'ouvrir la portière passagère pour lui faire la proposition quant à la suite des événements. Là, Noa eu une réaction un peu étrange. Elle semblait soudain triste, tellement différente de la jeune femme qu'il avait vu sur cette colline, un peu plus tôt. Son visage était bas, sa voix était touchante. Balthazar sourit doucement en pliant ses genoux pour se retrouver à sa hauteur et lui lança doucement « Tu es à la hauteur de n'importe qui sur cette planète Noa » avant de continuer « l'avantage, c'est qu'on ne se connait pas ; et si ça se trouve demain, tu ne te souviendras de rien ? » et c'était vrai. Avec tout ce qu'elle semblait avoir bu, il y avait fort à parier que non, elle ne se souvienne pas de ce moment, de son nom, ni de quoi que ce soit d'autre. Ce n'était peut-être pas plus mal ? Après tout, elle semblait ne pas être spécialement fière d'elle, valait peut-être mieux tout oublier, non ? C'était l'une de ces rencontres éphémères, fugace, comme une étoile justement. Une petite lueur qui brille, fébrilement et qui traverse le ciel, à toute vitesse. Parfois, on ne la voit même pas, parfois, on a la chance de lever les yeux au même moment et puis parfois, on passe à côté. Balthzar se redressa et lança alors « Bon aller, je te ramène » il referma la portière de la voiture, répondant alors à la question qu'elle se posait sûrement : par quel moyen ? Il fit le tour par l'avant de la mustang et bien vite, ouvrit la portière conductrice pour prendre place derrière le volant. Il alluma le contact, laissa chanter un peu le moteur. A en voir le moteur, la gueule de la caisse ouais, elle avait besoin d'un petit coup de neuf -selon l'avis du spécialiste- mais peut-être le savait-elle déjà ? Libre à chacun de choisir. Il ne tarda pas à s'attacher, et donna un dernier coup d'oeil vers sa moto, espérant qu'elle serait encore là quand il viendrait la récupérer. Il quitta le fossé non sans mal, pour reprendre la route. Elle habitait dans le même coin de Wellington que lui, pourtant, il ne l'avait jamais croisé. Ils semblaient presque être voisins pourtant. « Alors go au 8 » lança t-il quand il s'engageait vers South Bay. Ce n'était pas très loin, juste après la colline en vérité. Il ne tarda pas à entrer dans le quartier et bien vite, la jeune femme lui fit signe qu'ils étaient arrivés. Balthazar gara la voiture devant la maison, correctement et puis quitta l'abitacle de l'automobile pour aller ouvrir à Noa. Il l'aida à sortir et une fois que ce fut fait, il lui donna les clefs de sa Mustang. Balthazar l'observa longuement, sans rien dire. Juste à la regarder. Ce qu'elle avait dit un peu plus tôt, sur le fait qu'il était si gentil surtout, ça lui avait rappelé ce qu'avait pu dire Lou lors de leur première rencontre. Elle était pas si loin que ça de l'état où se trouvait Noa, et elle avait fait les mêmes réflexions. Et malgré -apparemment- sa ressemble avec « le Prince Charmant », ça ne l'avait pas empêché de le quitter subitement, violemment. Du coup, il n'y croyait pas trop à tout ça, à ce qu'on pouvait lui dire. Parce que s'il était véritablement comme ça, il ne serait pas seul ce soir, même si dans les faits, il ne l'était pas. « Ca va aller ? » demanda t-il en regardant la maison qui semblait être la sienne, derrière eux. « Bon... j'vais aller chercher ma moto... » annonça t-il en se grattant l'arrière de la tête. « J'espère que ça ira pour toi Noa... Je ne sais pas pourquoi tu as voulu boire seule ce soir ; mais rien ne vaut de se mettre dans un état pareil, j'en suis convaincu » lança t-il maladroitement. Quel con. Il était maladroit, il ne disait jamais ce qu'il fallait, quand il le fallait, mais c'était tout lui ça. Il récupéra sa veste, puisqu'elle contenait ses clefs, son portable et son fric quand même et l'enfila avant de faire un pas en arrière. Il se tourna pour commencer à marcher et après seulement quelques pas, il lança, assez fort pour qu'elle l'entende « Je sais pas si tu t'en souviendras, mais... je bosse au Garage Austin. Si jamais... » si jamais quoi ? Si elle veut te donner des nouvelles ? Si elle a besoin qu'on lui change à nouveau sa roue ? Si elle a besoin d'une épaule pour pleurer ? A quoi tu penses ? Qu'est-ce que tu attends ? Espères ? Rien. Oublie. Connard. Il baisse la tête et avance plus vite en direction de la colline. Il espère que sa moto y est encore. Après de longues minutes de marche, il la retrouve. Il grimpe dessus, met son casque, allume son moteur et le voilà partit pour chez lui. Il est tard, ça suffit.

HRP : Prête pour un prochain rp ? o/
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MessageSujet: Re: Y'a t-il réellement quelque chose de romantique à toucher le fond? ft. Noa (#)   Y'a t-il réellement quelque chose de romantique à toucher le fond? ft. Noa  EmptyMer 26 Juil - 13:18

Le retour en voiture se fait dans le silence. Ce calme tient de l’irréel. Les premières maisons de South Bay arrivent trop vite. J’étais bien, là. Ça fait si longtemps que je ne suis plus aussi apaisée. Une présence bénéfique ? Je me tourne vers mon chauffeur. C’est déjà la fin. Nous sommes devant chez moi. Mon chevalier arrête mon carrosse devant la maison. Il est parfait jusqu’au bout, ouvrant ma portière et m’aidant à descendre. J’ai envie de rire tellement l’instant est décalé par rapport à ce que j'ai vécu ces derniers jours, mais j’ai trop peur de briser le charme, j’ai trop peur que l'enfer dévore l’espace d’un coup et me projette sur une chaise, ligotée, servant de punching ball à des malades mentaux. — Ça va aller, oui, merci. Je tends le doigt vers la maison derrière moi. — Je vais pas me perdre durant les mètres qui restent à faire. Je lui souris. — Par contre, toi, fais attention. De nuit, sur la route, un piéton c’est invisible. Il enfonce le clou, rien ne vaut qu’on boive jusqu’à l’excès. Je hausse les épaules, on ne va pas en débattre maintenant. On échange mes clés contre sa veste. Il s’éloigne. J’ai envie de crier son nom pour qu’il se retourne, pour vérifier qu’il est bien réel et non le fruit de mon imagination alcoolisée. Pas besoin ! J’entends sa voix. J’éclate de rire. Il m’a donné le nom d’un garage ! Ma voiture est si pourrie que ça ? C’est quand même pas un rencard ? Dans le garage où il bosse ! Elle est bizarre, cette nuit, terriblement bizarre !

Je rentre chez moi, dans la maison d’amis. Je contrecarre le froid qui m’assaille de nouveau depuis que j’ai rendu le blouson de moto en enfilant un pull. Je me souviens de ses dernières paroles. « Je sais pas si tu t'en souviendras ». Je fouille dans le tiroir de la table de nuit pour prendre un stylo. Je remonte ma manche. J’écris “garage austin” à l'intérieur de mon poignet. J’attrape une couverte. Non, deux. Je retourne dehors. Je m’installe sur un transat près de la piscine, les couvertures remontées jusqu’au cou. Y’a pas que de l’horreur dans ce monde. Elle est derrière. Je ne laisserai pas le doute s'immiscer dans ce que je veux pour vrai. Je n’ai pas vu l’océan cette nuit, pas grave, j’irai le contempler demain. Ce soir, j’ai mieux à faire. Etendue, roulée dans les couvertures, je regarde le ciel, les étoiles, celle qui clignote et voyage vers des jours obligatoirement meilleurs.


FIN...



HRP : suite au prochain rp, bien sûr :)

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