Can't hold us (sawyer)

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CAN'T HOLD US
Sawyer #3

L'heure tourne, pour ne rien changer. Tu as cessé de la regarder y a déjà un moment. Journée de repos. Journée rien qu'à toi. Ta blonde n'est pas là aujourd'hui ou du moins ce soir. Mademoiselle a décidé de se faire une soirée avec … ton frère. On aura tout vu et bien pour la peine tu as décidé d'inviter Sawyer. Toi aussi tu pouvais agir de ton côté. « Bon j'te préviens. » Relevant les yeux vers elle. Lâchant ton magasine pour l'occasion. Ton regard veut tout dire. Elle ne porte qu'une serviette. Tu te pinces la lèvre inférieur. C'est qu'elle sait comment te sortir de tes songes. « Changes d'idées, je suis déjà à la bourre. » Ne perdant pas ton sourire, tu t'avances vers elle. « J'suis sérieuse, bon j'allais dire quoi ? » Tu arques un sourcil, te mordant la lèvre et t'approches plus près de ta proie. Elle ne bouge pas et semble chercher ses mots. Ce qui t'amuse. T'adores quand elle est ainsi. « Bouges j'te dis » elle tente de te rembarrer, mais peine perdu, tes lèvres sont déjà dans son cou. « T'abuses j'vais être à la bourre et … - j'ai b'soin d'aide » que tu lui murmures à l'oreille. Elle se retourne et plonge son regard dans le tien. Intriguée par ta proposition. Lui attrapant le bras tu l'invites à te suivre dans la douche. « Braxton j'te préviens... » tu lui laisses pas le temps de finir sa phrase que tes lèvres sont déjà sur les siennes. Est-ce qu'elle a tenté de te résister ? Un brin, mais faut avouer la vérité : tu sais t'y faire avec elle. La plaquant doucement, mais passionnément contre le mur de la douche. Tu retires bien vite tes fringues. Descendant tes lèvres dans sa nuque, prêt à faire tomber sa serviette. « j'vais être à la bourre – c'est mon frère » que tu lui dis à nouveau, sans même relever les yeux vers elle. « oui mais … - t'es sérieuse là ? » cette fois elle a réussi à te couper. Relevant ton regard vers elle. « Tu vas préférer mon frère à moi ? » Elle est pas sérieuse là que tu penses. Tu la regardes et lèves les yeux au ciel. « Très bien ... » mais à peine as-tu mis un pieds hors de la douche, qu'elle te récupère. « t'as vingt minutes ! » Ton regard et sourire parle pour toi. Elle allume l'eau et tu retires ce qu'il te reste de fringue …

Une fois de plus le temps a joué contre toi. Ou plutôt a filé plus vite que tu l'aurais pensé. « Tu m'soûles » qu'elle te dit en te balançant ta chemise à la tronche. La sonnerie de la porte d'entrée vous a direct ramener à la réalité. Vous coupant en plein dans un moment de plaisir suprême. Toi t'es mort de rire face à la situation. Elle, un peu moins en voyant l'heure. Pourtant ce n'est pas la reine de la ponctualité. Tu l'attrapes par derrière. « Dégages » qu'elle te dit en te donnant un coup dans les côtes. « Allez avoue que t'as aimé ! » En réponse tu obtiens une langue et encore on se passera de la suite. Elle s'empresse d'attraper ses affaires et de sortir en trombe de l'appartement. Tu l'entends saluer Sawyer en vitesse et décamper. Tu peux même entendre le « j'vais l'tuer » au loin. « Vas-y rentre, j'vais m'changer et j'suis à toi » que tu gueules à l'intention de Sawyer. Tu accueillerais bien Sawyer ainsi, ça ne te gêne pas, mais bon … Elle reste ta belle sœur et y a des limites. Bien qu'il n'y ait rien de mal, tu portes juste une serviette. Enfilant vite fait un jean et un tee-shirt, ainsi qu'un boxer, parce que tu t'es pas un porc non plus. Tu reviens au salon ou Sawyer a déjà pris place. Tu lui affiches un grand sourire. « J'ai prévu une soirée d'enfer. » lui dis-tu en lui faisant la bise. T'excuser ? Pas besoin, elle te connaît.

Passant une main dans tes cheveux, tu te diriges vers la cuisine. « J'espère que t'aimes toujours mes macaronis aux fromages ? » Toute façon tu ne lui laisses pas le choix, c'est le menu de ce soir ! Tu attrapes une bière, enfin deux bières. Une pour elle et pour toi. Lui tendant. « Au programme, j'te bats à Mario et un petit film dont tu m'en diras des nouvelles ! » Envoyant valser la capsule dans l'évier. Oui tu aurais dû songer à une carrière dans le basket, mais la boxe c'est plus ton truc ! « Toute façon si ça te va pas bah … t'as pas vraiment le choix ...» que tu lui dis en te laissant tomber dans le canapé. Prêt à passer une bonne soirée, avec ta complice de toujours. Oui parce qu'avec le temps la pouliche est devenue bien plus qu'une pouliche, c'est devenue une amie. Une très bonne amie, avec qui tu peux parler de tout et de rien et surtout déconner. Ton frère n'a beau ne pas être là, ça ne vous empêches pas de vous voir. Puis après tout ta blonde est partie le rejoindre, il sera pas vraiment seul et surtout entre de bonnes mains …

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Cade & Sawyer Braxton #3

C e soir là, c’est avec un autre homme que Sawyer allait passer la soirée, pendant que son mari, Ryan, passerait son temps avec une autre femme. Pas d’échangisme, ne vous emballez-pas. Pour une raison farfelue qui n’appartenait qu’à elle seule, Abby, la petite amie du beau-frère de Sawyer, avait décidé qu’elle passerait la soirée avec Ryan. Du coup, plutôt que de se retrouver seuls, chacun de leur côté, Cade avait proposé à Sawyer qu’ils passent la soirée ensemble. Ca ne serait pas la première fois qu’ils passaient un moment tous les deux. Pourquoi elle veut passer la soirée avec toi, déjà ? demanda Sawyer, tranquillement assise du côté passager tandis que Ryan les conduisait vers l’appartement de son frère. Aucune idée. Ca fait longtemps que j’ai abandonné l’espoir de savoir ce qui lui passe par la tête, tu sais, répondit-il, lui lançant une œillade amusée. Il n’avait pas tort et Sawyer se disait souvent qu’elle n’aurait voulu vivre ni dans la tête de Cade, ni dans celle de sa petite amie. La première fois que Sawyer les avait vus ensemble, sa première pensée avait été quelque chose du genre Bon sang, je vois double !

Tu as de la chance quand même. Combien de femmes laisseraient leur mari passer leur soirée avec une belle blonde totalement délurée sans piquer une crise de jalousie, hum ? demanda-t-elle alors qu’il garait la voiture au bas de l’immeuble et coupait le contact. Sans un mot, Ryan se pencha vers elle et vint déposer un baiser sur ses lèvres, sa main. Le genre de baiser qui s’attardait un peu trop, et donnait envie à Sawyer de faire demi-tour et de terminer la soirée chez eux, à l’abri des regards indiscrets. Je peux toujours annuler… lui souffla Ryan, son visage encore tout près de celui de la jeune femme. Le petit sourire qui habillait ses lèvres en disait long. Sawyer se mordilla la lèvre inférieure. L’offre est tentante… murmura-t-elle, effleurant les lèvres de son époux du bout des doigts. Mais je suis attendue. Ses yeux brillaient d’une lueur malicieuse alors qu’elle se redressait et récupérait son sac à main posé à ses pieds. Ce n’était pas parce qu’ils étaient mariés qu’elle n’avait pas le droit de se laisser désirer. Un mariage, ça s’entretient. La patience, c’est important, lui rappela-t-elle en ouvrant la portière. Moi aussi je t’aime ! lança-t-elle, l’entendant grommeler, juste avant de refermer la porte derrière elle.

Quelques marches et un voyage en ascenseur plus tard, Sawyer pressait la sonnette du bout du doigt. Elle dû patienter quelque peu avant d’entendre des voix à l’intérieur. Patiente, elle attendait. Il lui sembla entendre un Dégage ! crié par une voix féminine de l’autre côté du battant. Quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrait sur Abby qui la salua rapidement avant de filer en ronchonnant – après Cade, à n’en pas douter. Vas-y rentre, j'vais m'changer et j'suis à toi, lui cria-t-il alors qu’elle était, de toute façon, déjà en train de refermer la porte derrière elle. Sawyer se débarrassa de sa veste et la laissa à l’entrée avec son sac à main avant de filer au salon et de s’installer dans le canapé. A peine installée, elle fut rejoint par Cade qui vint la saluer en lui annonçant une soirée d’enfer. Venant de Cade, elle s’attendait à tout… Au meilleur, comme au pire. J'espère que t'aimes toujours mes macaronis aux fromages ? lui demanda-t-il en filant vers la cuisine. Les macaroni au fromage, c’est le repas des champions ! plaisanta-t-elle. Ce n’était de toute façon pas elle qui irait lui reprocher le choix du menu. Elle savait cuisiner mais ne prenait que rarement le temps de se mettre derrière les fourneaux.

Au programme, j'te bats à Mario et un petit film dont tu m'en diras des nouvelles ! l’informa-t-il. Sawyer attrapa la bière qu’il lui tendait et la porta à ses lèvres. Toute façon si ça te va pas bah… t'as pas vraiment le choix... Sawyer haussa un sourcil, regardant le jeune homme d’un air peu convaincu. T’es bien sûr de toi. Peut être que ce soir j’aurai enfin de plaisir de te mettre une raclée ! Il faut un début à tout, rétorqua-t-elle avec un haussement d’épaules. Sawyer était loin d’être une experte en jeux vidéos, mais Mario, c’était encore à peu près dans ses cordes. Sais-tu de quelle manière ta folle de petite amie a prévu de pervertir mon cher mari ? demanda-t-elle, se laissant aller contre le dossier du canapé. Elle ne s’inquiétait pas vraiment, Ryan était un grand garçon, mais elle était malgré tout curieuse de savoir à quelle sauce il allait être mangé.

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CAN'T HOLD US
Sawyer #3

Son odeur. Te mordant la lèvre inférieure. T'as encore l'impression de sentir ses lèvres sur toi. Son odeur qui te consume. Ses lèvres sur les tiennes. Oui, tu peux la sentir encore proche de toi, alors qu'elle a quitté l'appartement. Te maudissant au passage, tel une furie qui part en guerre. Ce qui t'amuse. Tu sais qu'à son retour, elle te le fera payer. Clairement la nuit ne fait que commencer, mais pour l'heure, ce n'est pas avec ta blonde que tu passes la soirée. Oh que non. Tu troques ta blonde contre une brune. Ta blonde s'en va voir ton frère et lui te refile sa brune. Non, ce n'est pas un échange de jouet. Vous avez passé l'âge pour ça. Puis ça n'a jamais été votre genre, d'échanger les filles, parce que les jouets bien sûr. Surtout qu'à un moment vous partagiez la même chambre. C'est ça d'avoir des parents qui ne connaissent pas le mot 'contraception'. Ils enchaînent les gamins sans penser à la place qu'il faut. Cette époque est révolue à présent, puisque les aînés ont quittés la demeure y a fort longtemps. L'un des premiers que tu as été à quitter le nid. Tu adores ta famille, mais tu as toujours aimé être dans ta bulle. Avoir ton espace à toi. C'est peut-être pour ça que tu es parti dans les premiers. Te trouvant rapidement une garçonnière pour y faire ton trou. Puis surtout pour pouvoir étudier correctement. Oui bon ça c'était l'argument que tu as dit à ton père. D'un côté ce n'était pas faux, puisque seul chez toi, tu pouvais étudier plus facile. T'es abruti, mais tu as tes limites. Tes cours, tu les as toujours pris au sérieux. On ne devient pas médecin légiste en un claquement de doigt. Encore moins avec la spécialisation que tu as. Enfin tu en as fini avec tout ça. Et qu'on se rassure, ta garçonnière à l'époque -prêt du campus évidemment- n'a pas servi que pour les cours.

Aujourd'hui ta seconde garçonnière s'est vu envahi par l'ennemi si on peut dire. Cela fait presque deux mois qu'Abby a emménagé. Idée qui s'est fait naturellement. Et contrairement aux autres nanas la tienne elle n'a pas ramené des bougies aux odeurs comestibles ou autre trucs de gonzesses. Non, elle a ramené le dernier Call of ! Et puis de la pizza, comme quoi elle te connaît bien. Vous vous êtes bien trouvés, comme te disent tes amis. Attrapant tes affaires, souriant en voyant le bordel dans votre chambre. Elle arrête pas de dire qu'elle s'en occupe, mais elle remet toujours au lendemain. Comme quoi, tu as trouvé pire que toi. Oui car les habits qui jonchent le sol, ne sont pas les tiens. Ou alors si, mais c'est dans une autre situation. Là se sont ses habits qui traînent, la flemme qui la ronge toujours et encore plus. Finissant d'être correct, oui car tu n'as pas envie d'effrayer plus la pouliche, qu'elle ne peut déjà l'être. Heureusement qu'elle te connaît, sinon elle aurait déjà pris les jambes à son cou. Sauf que Sawyer, elle résiste encore et toujours à l'envahisseur que tu es. Et pour ce soir, tu lui as concocté une super soirée. Puisque ta blondasse préférée s'amuser avec ton frère. Qu'à cela ne tienne, toi aussi tu peux t'amuser avec Sawyer, vous avez jamais eu besoin de Ryan pour ça. Puis entre vous, y a jamais eu d'ambiguïté, juste une pure amitié qui s'est construit avec le temps.

« Les macaroni au fromage, c’est le repas des champions ! » Tu souris en entendant ses paroles. Encore une femme qui a tout compris à la vie. Toute façon qu'elle n'attende pas de toi un repas gastronomique. Tu ne fais pas dans ce pain là. Toi simplicité et efficacité. Tu sais faire à manger, mais il faut pas t'en demander trop. Tu laisses les plats appétissants et surtout digne d'un restaurant à ta mère ou les autres dans ta famille. Toi tu sais parfaitement te servir d'un micro onde et d'une casserole. Bon d'une poêle aussi, mais ce soir : restons simple que tu t'es dit. Puis vu le programme que tu lui réserves ! Pas besoin de mettre les plats dans les grands. Toute façon Sawyer te connaît, elle sait que ce n'est pas ton délire. Limite tu aurais pu commander de la pizza, mais ce soit tu as tout de même décidé de faire un effort. Tu lui réserves même une double portion de cheedar si elle est sage. Et lorsqu'on te connaît, on sait que tu ne fais pas cela avec n'importe qui. Parce que le cheedar à tes yeux : c'est la vie. Fromage bénie des dieux que tu dis par moment. Tu lui tends sa bière et t'empresse de décapsuler la tienne. La soirée s'annonce bonne que tu penses.

Sortant et surtout finissant de préparer la soirée. Soit les manettes et le film. Film qu'Abby n'a pas vraiment apprécié, pourtant elle n'est pas difficile. Faut croire que là, les montres ne l'ont pas convaincu. Ou alors qu'elle était juste trop fatiguée. « T’es bien sûr de toi. Peut être que ce soir j’aurai enfin de plaisir de te mettre une raclée ! Il faut un début à tout, » Tu souris en entendant ses paroles. Une raclée ? T'aimerais voir ça. « tu t'es entraînée dernièrement ? Si c'est avec Ryan, prépares toi à mourir ! Il m'a jamais battu ! » Eh oui tu restes imbattable à Mario et ta famille le sait. Surtout tes frères. Faut bien être doué quelque part, bon certes tu es doué dans beaucoup de domaine. Abby peut parler vu le temps qui a défilé … « Au pire j'te donnerais une petite marge d'avance, juste parce que c'est toi ! » Finissant par te caler dans ton canapé. Canapé que tu ne connais trop bien. Parfois on se demande comment tu as fait pour obtenir tes diplômes vu la paraisse qui te submerge par moment. Comme quoi il ne faut pas se fier aux apparences. Tu n'es pas juste une belle gueule, t'en as dans le ciboulot.

« Sais-tu de quelle manière ta folle de petite amie a prévu de pervertir mon cher mari ? » Tu grimaces légèrement en entendant le mot 'petite amie', toujours pas habitué à cette étiquette. Et pourtant vous êtes ensemble depuis … trop longtemps à ton goût, mais c'est plus fort que toi. Tu as dû mal avec ces termes. « J'en sais rien moi, me demande pas d'comprendre son cerveau, j'ai cessé y a fort longtemps. » Parfois Abby te fait peur avec ses idées, encore plus barges que les tiennes. C'est peut-être pour ça qu'elle ne cesse jamais de te surprendre. « Qui sait, elle veut peut-être changé de Braxton. » Petit regard équivoque. Tu bois une gorgée … « nan impossible vu l'effet que j'ai laissé sur elle avant d'partir ! D'ailleurs j'te remercie pas ! » Tournant la tête vers ta pouliche. « à cause de la sonnette donc de toi, j'ai pas eu l'temps de finir mes gammes ! » Tu pourrais le dire de façon cru, mais c'est de toi qu'on parle. Tu peux encore te la jouer subtile ! Puis bon, t'es pas en état d'être cash ! « fin bon je pense pas qu'elle aille voir ailleurs ! J'ai su la convaincre qu'elle avait bien mieux qui l'attendait » petit clin d'oeil et coup de coude. Tu la vois lever les yeux au ciel. « rho ça va j'suis sûr que tu es guère mieux ! Tigresse va ! » que tu dis avant de lui tendre la manette ! « Ready ? »

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Cade & Sawyer Braxton #3

S awyer et les jeux vidéo, ça faisait… Douze. A peu près. Elle n’avait jamais été du genre à passer des heures devant un écran à parfaire l’art d’appuyer sur des boutons. Son temps, elle le passait dehors, à travailler les chevaux du ranch ou perchée sur une planche de surf. Tout ça elle maîtrisait. Elle était même plutôt polyvalente pour ce qui était de l’équitation mais les jeux vidéo ? Nulle. Elle était totalement nulle. Pas qu’elle ait quoi que ce soit contre, mais ça n’était simplement pas son truc de rester enfermée, les fesses sur un canapé. Bon, elle avait un peu progressé avec le temps. Pas trop le choix, puisque cette soirée n’était pas la première où Cade avait décidé du programme et lui avait collé une manette entre les mains. Ryan avait eu de la chance, tout de même, de tomber sur une femme qui s’entende aussi bien avec son frère. Bon, il devait se sentir beaucoup moins chanceux quand il leur arrivait de se prendre la tête pour des âneries mais tout finissait toujours par rentrer dans l’ordre. Cade avait le don de faire ressortir les traits les plus enfantins de Sawyer. A croire que sa bêtise était contagieuse.

Sawyer n’était pas surprise du programme de la soirée. Ca ne serait pas leur première du genre. Un repas sans prise de tête, une raclée à Mario pour Sawyer, une bonne dose de rires et un film. De quoi passer quelques bonnes heures bien agréables. C’était mieux que de rester seule à la maison. Plus distrayant. Plus amusant. Les heures passeraient bien plus vite, même si la solitude ne l’inquiétait pas et qu’elle aurait certainement trouvé de quoi faire passer sa soirée dans l’attente du retour de Ryan afin de savoir à quelle sauce Abby avait bien pu le manger. Un film, un bon bouquin, il y avait toujours moyen de trouver, mais pour sûr, cela aurait été bien moins drôle. Comme elle le lui avait fait remarquer, il avait de la chance qu’elle ne soit pas excessivement jalouse – un peu quand même, mais elle lui faisait confiance. Mais si son mari pouvait passer du bon temps avec la copine de son frère, elle pouvait bien, elle aussi, passer une bonne soirée. Ryan, elle le retrouverait bien vite.

Tu t'es entraînée dernièrement ? Si c'est avec Ryan, prépares toi à mourir ! Il m'a jamais battu ! l’averti Cade lorsqu’elle lui fit remarquer que ce soit, elle réaliserait peut être l’exploit de le battre à Mario. Ce n’était jamais arrivé et elle n’était pas franchement convaincue que ça commencerait ce soir, mais on ne sait jamais. Il faut un début à tout, paraît-il ! Bien sûr, je me suis entraînée nuits et jours ! répondit-elle. Bien sûr. C’était tout à fait son genre. Elle ne doutait pas que Cade saisirait l’ironie de ses mots. J’aurai peut être de la chance, qui sait. Elle haussa les épaules, avalant une nouvelle gorgée de sa bière. Au pire j'te donnerais une petite marge d'avance, juste parce que c'est toi ! Sawyer leva les yeux au ciel. Tss. Une marge d’avance. A croire qu’il la prenait vraiment pour une grosse nulle. Elle l’était, mais pas à ce point. Et puis, son orgueil n’accepterait pas ce genre d’antijeu. Hors de question. Elle gagnerait à la loyale, ou perdrait dignement. Oh, j’ai ma fierté, pour qui tu me prends ? Pas de longueur d’avance. C’était une question d’honneur. Non mais. Ce n’est pas comme si elle était une mauvaise perdante, de toute façon. Dans la famille, son frère était le seul à avoir été doté d’un esprit de compétition.

Sawyer ne manqua pas la grimace de Cade lorsqu’elle prononça les mots petite amie, ce qui lui arracha un léger sourire. Elle était parfaitement au fait de l’aversion du jeune homme pour tout cela et il lui arrivait parfois d’en jouer. Elle avait depuis longtemps compris que le traditionnel, la femme, le mariage, les enfants, ça n’était pas son truc. Libre à lui, sur ce point il était assez semblable à Luke qui, lui aussi, n’avait jamais pu se poser. Cela ne l’empêchait pas de lui casser les pieds juste pour le plaisir. Et puis, comment était-elle censée appeler la femme qu’il fréquentait depuis deux ans, avec qui il vivait et partageait son lit et à qui il était, aux dernières nouvelles, fidèle ? Elle n’allait pas s’embêter à tourner autour du pot parce que monsieur avait peur des étiquettes. J'en sais rien moi, me demande pas d'comprendre son cerveau, j'ai cessé y a fort longtemps. Qui sait, elle veut peut-être changé de Braxton.

Sawyer laissa échapper un petit rire. Pas qu’elle ait une confiance en elle démesurée ou se croit meilleure que qui que ce soit, mais elle doutait franchement que Ryan se laisse faire si Abby décidait, pour une raison obscure, de lui mettre le grappin dessus. Pas qu’Abby ne soit pas jolie. C’était même rageant, quand on voyait le peu d’efforts que faisait la jeune femme, de la voir rayonner dans un jogging, un t-shirt trop grand et une paire de basket enfilés à la va-vite à la sortie d’un entraînement. Au terme d’une journée à bosser avec les chevaux, elle-même n’avait pas toujours l’air très frais et une douche n’y changeait pas grand-chose. Mais Ryan et Abby ? Elle le rendrait dingue. Non, Sawyer n’avait pas de souci à se faire de se côté-là.

Nan impossible vu l'effet que j'ai laissé sur elle avant d'partir ! D'ailleurs j'te remercie pas ! A cause de la sonnette donc de toi, j'ai pas eu l'temps de finir mes gammes ! ajouta Cade. Ils étaient sur la même longueur d’ondes, mais clairement pas pour les mêmes raisons. Buvant une nouvelle gorgée, Sawyer arqua un sourcil, l’air clairement amusé. C’est pour ça qu’elle a dit qu’elle allait te tuer en sortant ? demanda-t-elle. Dans la bouche d’Abby, cela devait être l’équivalent d’un mot d’amour. Drôle de couple, mais quelque part, ils étaient aussi tarés l’un que l’autre. C’est sûrement pour cela qu’ils s’entendaient si bien. Fin bon je pense pas qu'elle aille voir ailleurs ! J'ai su la convaincre qu'elle avait bien mieux qui l'attendait. Il la gratifia d’un clin d’œil et d’un coup de coude, auxquels elle répondit en levant les yeux au ciel. Vantard. Rho ça va j'suis sûr que tu es guère mieux ! Tigresse va,

Sawyer s’empara de la manette qu’il lui tendait d’un air revêche. Pour ton information, je ne pense pas que ton frère ait quoi que ce soit à t’envier. Elle se redressa pour déposer sa bière sur la table basse et ajouta, sans quitter l’écran du regard, Et puis, il en voudrait pas de ta petite amie. Elle lui jeta un regard entendu qui voulait clairement dire OUI, PETITE AMIE, ça te plait pas ? PETITE AMIE. Pas avec une tigresse à la maison, conclu-t-elle d’un air innocent, reprenant volontairement le mot qu’il avait lui-même utilisé pour la qualifier. Tout en discutant, ils avaient mis en route le jeu et Sawyer commença à pianoter sur les boutons de la manette avec détermination. Elle avait beau ne pas avoir l’esprit de compétition, cela ne voulait pas dire que botter le train de Cade ne lui ferait pas plaisir. Si elle commença la partie dans les règles de l’art, elle se fit toutefois rapidement devancer par Cade et décida de sortir les grands moyens. D’abord elle le poussa de l’épaule, puis elle tenta de lui prendre sa manette des mains, et commença à lui mettre des coups de coussin. Pas très fair-play, mais nulle pour nulle, elle n’était pas à ça près. Finalement, elle se leva du canapé pour se mettre devant lui – il ne pouvait décemment pas être meilleur qu’elle s’il ne voyait pas l’écran, si ? Alleeeeeez encouragea-t-elle son petit bonhomme sur l’écran, comme si celui-ci pouvait entendre ses encouragements tout en prenant soin de continuer à boucher la vue de Cade.

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Sawyer #3

Il est vrai que tu étais un sacré phénomène. Tu pouvais autant passer des heures devant une tâche de sang comme être devant un puching-ball ou bien devant ta télévision. Oui tu avais plusieurs cordes à ton arc et t'en étais plutôt fier. Bon tu ne passais pas des heures devant ta télévision tous les jours. Tu aimais jouer à la console, surtout avec Abby, vous aviez vos motivations communes. Puis elle savait toujours de faire perdre ou trouver une récompense. Le jeu finissait généralement autrement, mais ça ne risquait pas d'arriver avec Sawyer. Oh que non. D'abord parce que c'était Sawyer, qu'elle était ta belle sœur et qu'ensuite Sawyer … eh bien elle n'était pas ton type de nana, mais vous vous en fichiez tous les deux. Là n'était pas la question. Vous vous entendiez bien et c'était ça le principale. Ensemble vous redevenez souvent -bien trop- des gamins. À croire que tu arrivais à déteindre sur elle, dans le bon sens, ou pas, ça dépendait du point de vue. Oui tu aimais ce genre de soirée, sans prise de tête. Simple. Tout ce que tu aimais en une soirée : bouffe, jeu et film. Sachant que la suite de la nuit risquait d'être mouvementée. Oui tu appréciais déjà la tournure que tout cela prenait. Tu ne pouvais pas être plus comblé que ça.

Bière à la main, tu regardais Sawyer. Elle et ses idées. Qu'est-ce que tu en savais toi de l'idée qu'Abby avait eu ? Tu connaissais ta blonde, mais au point d'être dans son cerveau .. sûrement pas. Abby avait l'art pour te surprendre, encore plus chaque jour. Ce n'était pas déplaisant, bien au contraire, mais de-là à dire que tu la connaissais … Non, puis tu préférais pas être dans son cerveau. S'il est aussi bordélique que votre chambre … Rien qu'en y songeant, tu préfères ta place. Puis tu n'es guère mieux, c'est peut-être pour ça que tout le monde dit que vous vous êtes bien trouvés. Sauf que toi tu tiques toujours au mot 'petite amie', les étiquettes, ça n'a jamais été pour toi. Le pire dans tout ça ? C'est que Sawyer elle le sait et qu'elle en abuse. Tu n'as rien contre le fait d'être en couple. La preuve tu le vis bien, mais tu n'arrives toujours pas à te faire aux étiquettes. Oui Abby fait partie de ta vie. Oui c'est ta blondasse et ça s'arrête là. Tu n'aimes pas mettre des mots sur votre relation et elle pense la même chose. Comme quoi vous allez bien ensemble.

« C’est pour ça qu’elle a dit qu’elle allait te tuer en sortant ? » Souriant tel un bêta aux paroles de Sawyer « si tu savais tout le bien que je lui ai fait ... » dis tu simplement, petit clin d’œil. Oui elle allait te tuer, mais parce que tu l'avais mise en retard. Juste pour ça et non pour une autre raison. Ou alors tu n'es pas au courant. Cela ne t'étonnerais pas. Abby trouve toujours une raison pour tout et n'importe quoi. Sauf qu'elle finit toujours pas rendre les armes. Tu tends la manette à Sawyer, histoire qu'elle soit prête à prendre une piquette. Oui tu lui as promis la raclée de sa vie et tu comptes bien lui donner. Elle t'a dit de ne pas lui laisser de l'avance, très bien, mais qu'elle ne vienne pas pleurer après … « Pour ton information, je ne pense pas que ton frère ait quoi que ce soit à t’envier. » Arquant un sourcil, sa remarque te fait sourire. Tu n'en doutais pas. Bon s'il y a bien une partie que tu n'évoques pas avec Ryan : c'est votre vie sexuel. Chacun garde son petit mystère. Non toi tu parles de tes plans à Sean ou Gus. Ryan reste ton frère et depuis qu'il te fait la morale sur ta vie amoureuse … tu te passes bien de lui donner des détails. Lui et ses serments. Sur ce point vous êtes totalement opposés. Toi tu profites de la vie, enfin tu as toujours profité de la vie. Lui a trouvé Sawyer. L'élue comme on dit. Toi t'es pas sûr que ça soit ton délire … mais bon d'après ton entourage, avec Abby tu es bien parti … mais ça tu n'y songes pas.

Activant ton bonhomme, les yeux rivés sur ton écran. Elle va prendre la poussière, tu l'as déjà doublé et tu sens à tes côtés qu'elle galère. Serait-elle devenue mauvaise joueuse entre temps. Tu n'en sais rien, mais tout ceci t'amuses. « Et puis, il en voudrait pas de ta petite amie. » Et bim le regard qui veut tout dire … tu détestes lorsqu'elle fait ça. « Pas avec une tigresse à la maison » La tigresse qui se lève, tu fronces les sourcils. Elle te fait quoi là ? « Eh oh ton père est vitrier ou quoi ? » dis tu cherchant une meilleure visibilité. Tu essaies de l'attraper mais elle se défoule sur la manette. Gauche, droite, rien à faire, elle te bouche la vue. Et toi tu ne peux rien faire. D'un coup tu attrapes son haut et la fait reculer d'un coup. La fin de la partie se déroule sous vos yeux. Elle n'a pas compris ce qui vient de se passer. « t'as fini la tricheuse ! Ton cul me bouchait la vue et c'est pas le genre de vision que j'adore ! » Petit sourire tu la forces à rester enfoui dans le canapé ! « Tu recommences j'te jure je sors le fouet ! » Regard sévère, tu ne sais pas si cela va prendre, mais au mois tu essaies.

Relançant la partie. Cette fois, tu reprends les commandes tu sens qu'elle se lève mais tu la bloques. Juste à temps. Et puis quoi encore ? « Assis j'ai dit » c'est que tu lui parlerais presque comme à ton chien. Pas de chance : t'en as pas. Elle te pince le bras. « Aie ! Mais ça va pas dans ta tête. » Oui parce qu'en plus tu l'as bloqué avec ton bras. Tu préfères agir avant qu'elle se relève. Sauf que tu te laisses pas faire, s'il le faut tu es prêt à te battre, mais elle va pas recommencer. Tes bras s'écartent, la bloquant contre le canapé. Elle se débat, mais tu ne lâche pas. Ton corps se lève et tu es sur le poing de gagner. Elle se bat derrière toi. « regardes … regardes un champion à l'oeuvre » que tu dis en t'approchant de la banderole ! « YAY !» petit cris de victoire accompagné d'un geste. Ton bras qui fait le signe parfait en se tournant vers Sawyer. « fais pas cette tête, j'te promets un bon dessert ! » ah oui tiens en parlant de dessert. Tu poses ta manette et te diriges vers la cuisine. « j'crois qu'il reste de la glace ou des pop corns. » bouffes de gamin ou d'adolescent … pourtant vous avez ça dans vos placards. « Abby était censé faire les courses, mais elle a joué les portes manteaux hier du coup … bah .. y a plus grand-chose pour le dessert ça t'ira ? » dis-tu en regardant Sawyer. Tu en profites pour ramener une bière. Ça y en a toujours !

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Cade & Sawyer Braxton #3

E n règle générale, Sawyer était plutôt fair-play. La triche, ce n’est pas bien, c’est bien connu et elle n’en était pas particulièrement adepte. Mais avec Cade, elle n’allait pas se gêner. Pas de quartiers ! A la guerre comme à la guerre, tous les moyens étaient bons pour prendre un peu d’avance sur lui. Ce n’est, de toute façon, pas comme si elle avait la moindre chance de gagner en respectant les règles. En restant bien sagement assise sur le canapé, par exemple, au lieu de s’interposer entre lui et la télévision. Cette nouvelle tactique la contraignait à mettre ses fesses sous le nez de Cade, mais ce n’était pas ça qui allait l’arrêter. Ce n’est pas comme s’il y avait eu un jour une quelconque ambigüité entre eux deux. SI Abby était le genre de fille qui plaisait à Cade, Sawyer n’était clairement pas son type. La réciproque était vraie elle aussi, tant les deux frères Braxton étaient différents. Alors elle n’allait pas se gêner pour un détail pareil. Elle était nulle aux jeux vidéos, elle le savait – après tout, chacun son domaine d’expertise – elle n’avait donc pas la moindre honte à tricher un peu. Ce n’était qu’une partie de Mario avec son beau-frère, pas les championnats du monde d’allez savoir quel sport.

Bon, jouer et danser de gauche à droite pour éviter que Cade ne l’attrape et ne la renvoie droit vers le canapé n’était pas simple. Par chance, elle était une femme et était donc dotée d’une capacité incroyable que les hommes ne possédaient pas : elle savait faire plusieurs choses en même temps. Ce petit jeu dura un moment, sous les protestations de Cade et puis soudain, elle se sentit tractée vers l’arrière et atterri lourdement dans le canapé. T'as fini la tricheuse ! Ton cul me bouchait la vue et c'est pas le genre de vision que j'adore ! Tu recommences j'te jure je sors le fouet ! Regard sévère – ou plutôt, regard qui se voulait sévère. Sawyer pouffa de rire en le voyant avec cette mine qui ne semblait pas vraiment naturelle sur lui. Si un jour t’as des gosses, j’espère que t’auras un peu plus d’autorité. Parce que là t’es pas super crédible, fit-elle remarquée, toujours retenue dans le fond du canapé par son beau-frère. T’as l’air constipé.

Relançant la partie, Sawyer en profita pour se redresser. La position dans laquelle elle avait atterri n’était pas très confortable. Elle n’en eut pas le temps, puisque Cade la renvoya bien vite dans le fond du canapé. Assis j'ai dit La réponse fut immédiate. Sawyer décida que, perdu pour perdu, elle pouvait bien lâcher temporairement une main de sa manette pour pincer le bras de Cade. J’suis pas ton chien, Braxton ! Non mais oh. Aie ! Mais ça va pas dans ta tête. Sawyer éclata de rire. Mais elle n’avait pas dit son dernier mot. S’en suivit une bataille de tous les diable entre elle, qui tentait toujours de se lever et Cade, qui s’efforçait de la maintenir bien sagement assise tout en continuant sa partie. Le jeu, Sawyer avait plus ou moins abandonné. Casser les pieds de Cade, c’était mieux que d’appuyer sur des boutons sans le moindre espoir de victoire. Regardes … regardes un champion à l'œuvre ! YAY ! S’exclama-t-il lorsque son personnage eut franchi la banderole finale, en tête. Sawyer l’observa, arquant un sourcil dédaigneux. Fais pas cette tête, j'te promets un bon dessert ! lança-t-il avant de se lever. Sawyer en profita pour reprendre une position un peu moins écrasée dans ce canapé, qui venait de passer un sale quart d’heure. J'crois qu'il reste de la glace ou des pop corns. Abby était censé faire les courses, mais elle a joué les portes manteaux hier du coup … bah .. y a plus grand-chose pour le dessert ça t'ira ?

Des pop corn en guise de dessert ? Chez Sawyer, et dans certainement la majorité des familles du monde, ça n’entrait pas vraiment dans cette catégorie. Il n’y avait pas d’heure pour les pop-corns, du coup ce n’était, techniquement, pas un dessert. C’est repas quatre étoiles chez toi ce soir, plaisanta-t-elle, posant sa manette sur la table basse avant d’attraper sa canette quasi vide, qu’elle termina. Mais avant de penser au dessert, faudrait peut être penser au repas, non ? suggéra-t-elle. Autrement dit, aux fourneaux, homme. Pour une fois que c’était elle qui se faisait inviter, la cuisine, c’était son affaire. Et les pop-corns, c’est pas un dessert, pour ton information. La glace, oui, mais pas les pop-corns. Quoique des pop-corns avec de la glace ça, ça peut devenir un dessert, ajouta-t-elle, pensive. Sucrés les pop-corns, évidemment. Les pop-corns salés, ça ne devrait même pas exister. Une vraie abomination. Bon, ils arrivent ces macaronis au fromage, extra cheddar ? J'ai faim moi ! le pressa-t-elle, s'extirpant de ses réflexions sur le pop-corn.

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Sawyer #3

À chaque fois que tu étais au contact de Sawyer, tu avais l'impression de revenir à l'époque de tes dix ans. Pourquoi cet âge ? Tu n'en sais vraiment rien, peut-être qu'à cette époque tout te semblait facile. Bon on va pas se mentir : cela te paraît toujours simple. C'est juste que tu n'es pas le genre de mec qui se prend la tête -ironie quand on sait le futur. Tu profites de la vie comme elle vient, toujours avec le sourire et la connerie. Il t'arrive d'être sérieux, contrairement à ce qu'on pourrait croire. Tu l'es dans ton travail, passion qui te dévore et qu'on lit dans tes yeux. Une passion qui inquiète tes collègues, d'après eux, tu es un brin flippant à t'extasier autant sur du sang. Tu ne saurais pas dire pourquoi, mais tu aimes voir ça. Capturer l'instant, imaginer les scénarios, te mettre dans la tête du tueur, suspect. Pour toi c'est… passionnant, pire qu'intéressant. Non, tu as vraiment trouvé ton travail. Qu'on se rassure, tu n'as pas pour passion secrète de tuer des sérial killer. Non tu n'es pas encore à ce stade là. Tu es un simple mec avec une passion des plus étranges. Un mec qui est tout autant passionné par la boxe et ça depuis ton enfance. Tout comme le sang. Faut croire qu'on peut réaliser ses rêves, il suffit de s'accrocher. Toujours est-il qu'en présence de ta belle sœur, tu as l'impression de redevenir un gamin. Et généralement c'est Ryan qui fait l'arbitre entre vous deux, ou alors il abandonne la partie. Apparemment vous pouvez partir loin par moment, mais vous ça ne vous déranges pas. Faut croire qu'en Sawyer, tu as trouvé une amie, une sœur. Une personne de confiance pour rentrer dans ton cercle. Oui, la demoiselle a su se faire une place dans ta vie et dans ton cœur. Assez pour que vous parliez de tout et de rien, et surtout pour passer une soirée ensemble, dans la simplicité. Comme si vous étiez parentés, ce que vous êtes techniquement, mais comme si elle était réellement une sœur pour toi. Un peu comme Ella, même si avec Ella c'est différent encore.

Sawyer qui ne se privait pour tricher, chose dont tu as horreur et elle le sait. Elle le sait que tu n'aimes pas les tricheurs. C'est une règle en sport et une règle de vie à tes yeux. Et elle remue son popotin sous tes yeux. N'allons pas voir ici d'allusions sexuelles ou ambiguë, le lien qui existe entre ces deux là est purement platonique. D'abord parce qu'elle est la femme de son frère, frère qu'il adore et qu'ensuite elle n'est tout simplement son style de nana. Et réciproquement. Eux deux ensemble, c'est comme du camembert avec du chocolat, ça ne va pas ensemble. La pomme oui, le chocolat non. Alors cette soirée représentait parfaitement votre lien et n'allons pas chercher midi à quatorze heures. La traînant ou plutôt la remettant à sa place. Tu tentes, oui tenter, de lui faire les gros yeux. Histoire de lui faire peur, mais nous parlons de Sawyer, qui te connaît aussi bien que ta mère, ce qui est parfois effrayant. Si un jour t’as des gosses, j’espère que t’auras un peu plus d’autorité. Parce que là t’es pas super crédible Elle a dit les mots qu'il faut pas prononcer dans cet appartement … « tu sais que pour cet affront je pourrais te mettre à la porte ! » oui tu as horreur des enfants. Hormis ta nièce, mais ça ne compte pas, car le rôle de tonton te va à merveille. Non les enfants ça reste des brailleurs à tes yeux. Tu n'as jamais imaginé ce rôle, voir titre dans ta vie. Eh puis tu as le temps pour ça. Ce qui est pratique avec Abby, puisqu'elle n'a jamais abordé le sujet et ce n'est certainement pas toi qui vais le faire. Puis quoi encore ?

La partie se continue, dans le fair-play, oui tu as réussi à retenir le pitbull qui te sert de belle sœur à côté de toi. Évitant une nouvelle guerre mondial. Elle te fait des commentaires en tout genre, comme quoi elle n'est pas chien. Dommage, car tu lui aurais bien donné la fessée, dans un sens platonique bien sûr ! Histoire juste de lui montrer qui est le bosse et en l’occurrence ici : toi. Tu es le maître de ces lieux et de ce jeu ! Tu lui prouves une nouvelle fois en la battant à plate coutumes. Qu'on se rassure, la seule et unique fois où tu es monté à cheval : elle a gagné. Tu t'es tout de suite dit : plus de dada. Never. Tu n'as rien contre ces grandes bêtes, absolument rien, tu préfères juste les éviter. Tes parties intimes s'en souviennent encore et le chute fut horrible. Souvenir que tu comptes bien emporter dans ta tombe et dont Sawyer s'est jurée de ne jamais parler. Jusqu'ici : elle tient parole. Ce qui est plutôt bon signe pour toi, et pour elle surtout. Car des aventures vous en avez vécu tous les deux, des bonnes comme moins bonnes. Autant dire que du dossier vous en avez tous les deux et pas qu'un peu. Voilà pourquoi vous êtes encore un peu plus liés et que tu sens comme un gamin avec elle. Le pire c'est que c'est réciproque car à tes côtés elle abandonne son rôle d'épouse, de femme un chouia sérieuse. Elle redevient une gosse et parfois ça fait du bien. Toi tu l'aimes comme ça ta pouliche, bon aussi quand elle est la Sawyer de ton frère, mais c'est une autre histoire.

La tigresse te ramène à la raison en parlant de bouffe ou plutôt du fait que Mais avant de penser au dessert, faudrait peut être penser au repas, non ? Tu es tellement parti dans tes propositions de dessert que tu en as oublié qu'avant il fallait manger quelque chose de consistant. « et pour répondre à ta supposition, mon quatre étoiles plaît ! » pour la peine tu lui tires la langue et mets en route l'eau. Attrapant le paquet de pâtes. Toute façon elle sait ce que tu comptes faire à manger et ce n'est pas la première fois que tu lui fais un repas simple. C'est ta définition même de la vie, alors pourquoi ce compliqué l’existence ? Et les pop-corns, c’est pas un dessert, pour ton information. La glace, oui, mais pas les pop-corns. Quoique des pop-corns avec de la glace ça, ça peut devenir un dessert, Elle soulève un point que tu n'avais pas songé. C'est qu'il y en a là-dedans. « gardes cette idée pour la fin, j'approuve totalement ! » tu prends une bouchée de Cheedar et oui l'homme a faim et pas que toi apparemment. « minutes si t'es pressé fallait commander chinois, quoiqu'en ce moment ils sont en rupture de nouilles ! » sourire ironique. Tu en profites pour récupérer ta bière et lui adresser un nouveau sourire. « Bon film d'horreur ou pas ce soir ? J'ai deux choix au final, ma blondasse n'a pas aimé le premier et le second … a désiré qu'elle dit ... » ce qui ne te donne pas de réel réponse, mais une fois de plus : c'est Abby.

Jonglant entre la cuisine et le salon, de Sawyer à la casserole. Il n'y a pourtant pas de similitude, mais vu que tu reçois. Tu te dois de faire les choses comme il se doit. « Tu penses quoi d'un peu d'musique ? » Oui toi aussi tu peux faire plusieurs choses à la fois, y a pas que les femmes d'abord ! C'est ce que tu t'évertues à dire. Attrapant la zappette, tu sélectionnes un ta playlist du moment. « au fait c'est quand tu viens t'entraîner avec moi ? » te retournant et lui faisant face. « dégonflée que tu serais ? » tu aimes bien la taquiner et puis elle te le rend bien. Tellement bien que ce n'est pas méchant. Juste enfantin, comme un gosse que tu es à ses côtés. Plus qu'en temps normal, précisons-le.

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Cade & Sawyer Braxton #3

D ans la vie de tous les jours, Sawyer était quelqu’un de plutôt tranquille. Pas qu’elle soit ennuyeuse comme la pluie, non, elle avait toujours le sourire aux lèvres, le mot pour rire et débordait d’énergie. Mais elle était quelqu’un de responsable, raisonnable, mature. La tête sur les épaules. Mais quand elle se retrouvait avec Cade, elle perdait vingt ans d’un coup. Tous les deux redevenaient de vrais gamins, au grand dam de Ryan qui avait parfois du mal à les suivre. Malgré tout, Sawyer soupçonnait son mari d’aimer voir son frère et sa femme s’entendre aussi bien. Il pouvait toujours ronchonner autant qu’il voulait et leur reprocher d’être de vrais gamins, elle était certaine que dans le fond, ça lui plaisait. Elle le connaissait, l’aîné des Braxton, depuis le temps qu’ils se fréquentaient tous les deux. Et puis parfois, les deux frères ne valaient pas mieux l’un que l’autre de ce côté-là, alors il pouvait toujours jouer les exaspérés. Il ne fallait pas se fier aux apparences, sous ses apparence de mec calme et responsable, Ryan avait aussi un petit grain quand il s’y mettait. Enfin, ce soir là, Ryan n’était pas là. Elle l’avait laissé aux mains d’une belle blonde pendant qu’elle s’amusait comme une gamine avec son cadet.

En parlant de gamins, d’ailleurs… Cade n’avait pas semblé apprécier la petite allusion qu’elle avait glissée : lui, dans le rôle du papa. Les projets d’avenir dits « traditionnels », ce n’était pas vraiment son truc, à celui-là, et Sawyer le savait. Elle avait sorti sa bêtise en connaissance de cause. Elle avait compris depuis longtemps que le mariage, les enfants, ça ne serait pas dans l’immédiat, pour lui. Lui et Abby étaient en couple depuis un moment, ce qui constituait déjà un exploit en soi, alors il ne fallait pas trop en demander. Chacun faisait les choses à sa manière et Sawyer le comprenait… Ce qui ne voulait pas dire qu’elle ne s’autoriserait pas à le taquiner de temps à autre. Les enfants, elle y pensait, elle. Ryan aussi. Depuis le temps qu’ils étaient ensemble, ils avaient eu l’occasion d’en parler à maintes reprises. Ils en voulaient, c’était certain. Quand ? Ils n’avaient rien programmé de ce côté-là. Ils laisseraient les choses se faire tranquillement. Ca leur avait plutôt bien réussi, jusque là. Mais il était clair que Cade et Abby, eux, n’en étaient pas là. Ce qui n’empêchait pas Sawyer de le taquiner sur le sujet, et ne l’empêcha pas non plus de lui tirer la langue sans vergogne lorsqu’il la menaça de la mettre à la porte, équivalent d’un même pas peur qui aurait été tout aussi enfantin que son geste.

De toute façon les gosses, ce n’était pas pour tout de suite. D’une part parce que leurs moitié respectives n’étaient pas là. D’autre part parce que dans la vie, il y a un temps pour chaque chose… Et qu’actuellement, c’était l’heure de manger. Les macaroni au fromage, extra cheddar qu’il lui avait promis avaient éveillé son appétit et tardaient à venir et Sawyer ne s’était pas gênée pour le lui faire remarquer. C’était bien joli de parler de glace et de pop-corn mais ça ne ferait pas cuire les macaroni plus vite. Gardes cette idée pour la fin, j'approuve totalement ! lança Cade qui s’était enfin décidé à se mettre aux fourneaux. Eh comme quoi j’ai beau être nulle à Mario, j’ai de bonnes idées des fois, fit-elle remarquer en tapotant sa tempe de l’index avant de se laisser aller confortablement contre le dossier du canapé, accompagnant son geste d’un soupire d’aise. Minutes si t'es pressé fallait commander chinois, quoiqu'en ce moment ils sont en rupture de nouilles ! Pour toute réponse, Sawyer leva le doigt vers Cade qui revenait au salon – indice : il n’était pas question, cette fois-ci, de son index. Et louper l’occasion de te voir aux fourneaux pendant que je suis tranquillement installée dans le canapé ? Sawyer croisa les jambes, étendant ses bras sur le haut du dossier, un air malicieux sur le visage. Jamais ! On était loin des clichés de la femme à la cuisine pendant que l’homme attendait son repas, ce soir, et ça lui allait parfaitement comme ça, même si l’homme en question était son beau-frère et qu’il ne préparait « que » des macaroni au fromage, repas qui lui convenait parfaitement. Au moins après ça, elle ne risquait pas d’avoir faim.

Bon film d'horreur ou pas ce soir ? J'ai deux choix au final, ma blondasse n'a pas aimé le premier et le second… a désiré qu'elle dit... Evidemment. Si Abby avait donné un avis clair qui permettait de départager les deux films, ça aurait été bien trop simple. C’était d’Abby qu’il était question, et elle avait le don de rendre compliquées des choses qui n’avaient pas lieu de l’être. Si je te dis que je veux regarder celui qui risque le moins de me filer des cauchemars, ça t’éclaire ? demanda-t-elle à Cade, qui multipliait les allers-retours entre la cuisine et le salon, tellement qu’il allait finir par lui coller le tournis. Ce nouvel aller-retour avait pour but de leur mettre un peu de musique, au moins il n’était pas revenu pour rien. Au fait c'est quand tu viens t'entraîner avec moi ? Dégonflée que tu serais ? demanda-t-il, télécommande en main. La musique ne tarda pas à envahir la pièce. C’est pas une question de dégonflée ! protesta-t-elle vivement. Ce n’était pas la première fois que Cade lui proposait de venir se joindre à lui à la salle de boxe où il s’entraînait. Et ce ne serait pas non plus la première fois qu’il essuierait un refus. Tu sais que je n’aime pas la violence. Et puis, je ne vois pas quel plaisir je prendrais à frapper un sac de sable. Et puis pour te taper dessus,
j'ai pas besoin d'aller dans une salle de sport, dit-elle en se levant pour le suivre à la cuisine. Elle pouvait bien mettre la main à la pate et leur sortir assiettes et couverts, plutôt que de rester assise comme une larve au salon. Je ne te force pas à revenir te briser les noix sur un cheval, alors ne me force pas à venir te mettre des coups pour le plaisir. Chacun son domaine de prédilection. Il avait accepté une fois de venir monter avec elle et était à présent catégorique sur le sujet : plus jamais. Elle aurait pu faire l’effort de tenter une séance de boxe à ses côtés pour lui rendre la pareille, mais il savait très bien pourquoi elle était aussi réticente à l’idée. Elle n’avait jamais vraiment abordé le sujet, mais elle savait que Ryan avait dû le faire pour elle. Ce n’était pas un secret, elle n’en avait pas honte, mais elle n’aimait pas non plus se replonger dans ces souvenirs et Ryan le savait. L’explication ne viendrait pas d’elle. Après avoir ouvert placards et tiroirs, Sawyer déposa leurs deux assiettes et les couverts qui allaient avec sur la table. Plus qu’à les remplir à présent et il allait être temps puisque son estomac commençait à grogner bruyamment.

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Sawyer #3

Les enfants tu les as en horreur. Enfin horreur est un bien grand mot, nous dirons juste que tu as barré ce mot de ton vocabulaire. Tu n'es pas fait pour ça, tu ne désires pas être ce qu'on appelle un 'père', non ce mot n'est vraiment pas fait pour toi. Il est bannit de ta vie, ta famille l'a parfaitement compris. Ta mère s'est même fait à l'idée qu'elle n'aurait pas de petits enfants de ton côté. Elle peut se rabattre sur Cami, pourtant ta nièce tu l'adores. T'es un bon tonton, le genre de tonton qui passe tout, qui n'a aucune autorité. Oui c'est un fait, tu n'as pas d'autorité sur ta nièce. Tu lui passes tout ou presque, parce que sa mère n'est jamais très loin. Pour ta défense, t'es encore un gamin dans ta tête. C'est ce que dis la plupart de ton entourage, même au boulot. Il suffit de voir comment tu t'extasies devant un corps ou une tâche de sang. À tes yeux c'est encore mieux que le matin de noël. Si, si c'est vrai, à tes yeux un corps en putréfaction c'est un délice. Oui tu es tordu, mais c'est ta passion. Tu n'y peux rien. Tout ça pour dire que le mot 'enfant' est banni de cet appartement. Ta belle sœur devrait le savoir depuis le temps … mais faut croire qu'elle aime te faire chier. À bon entendeur, tu lui rends bien. Il faut pas croire, mais toi aussi tu sais attaquer là où c'est chiant. D'ailleurs tu es bien content que ces deux là n'ont pas encore enfanté car il manquerait plus que ça. Tonton une fois, mais pas deux. Puis après tu devras dire adieu aux soirées avec ton frère ou la chieuse ici présente. Oui c'est une pensée égoïste et tu t'en caches pas. Déjà que tu es entouré de couple marié, alors si en plus faut qu'ils aient des enfants. Toi tu rends les armes. Oh que oui.

D'ailleurs ce soir, tu n'as pas rendu les armes. Bien au contraire, tu lui as montré de quoi tu étais capable. Elle devrait savoir que de un : tu n'aimes pas les tricheurs et de deux : tu es le plus doué à ce jeu. Voilà une preuve que tu n'es pas prêt à être père. Toi t'es trop barré dans ta tête pour assumer des responsabilités, tel que celles qui vont avec ce rôle. Tu préfères te la couler douce et vivre la vie comme elle vient. Jusqu'ici ça t'a plutôt bien réussi et tu en es heureux. T'espères juste que ton entourage n'aille pas fourrer des idées dans le crâne de ta blondasse … mais de ce côté pareil tu es plus ou moins rassurer. Vu son degrés de connerie, qui parfois peut battre le tien. Autant dire qu'il y a de la marge avant qu'elle ne cède à la tentation et te dises 'viens on s'marier' … mais bon tu n'es jamais à l'abri de surprise. Surtout quand on connaît tes proches, mais ça tu ne préfères pas y songer. Ton frère est malin, mais entre lui et la blonde, la blonde risque de gagner. Elle est plus épuisante que Ryan. Surtout quand elle une idée en tête. La preuve avec ce soir. Et toi ton idée de ce soir : détente. Petite soirée posée avec la Sawyer, celle qui avec le temps a pris une place de sœur dans ta vie. Une amie fiable et serviable, enfin quand elle le veut. Parce qu'avec toi, elle est bien souvent chiante que serviable. La preuve elle te demande d'aller aux fourneaux et la gentillesse dans tout ça?On repassera. Toujours est-il que tu t'y colles avec plaisir. Après tout c'est toi qui l'a invité et qui a proposé de faire à manger. Ta spécialité pour dire vrai, laissant l'eau bouillir. Tu vas et viens entre le les placards, le frigo et le four. Comme quoi il n'y a pas que les femmes qui peuvent faire plusieurs choses à la fois. Les hommes aussi, enfin ça dépend pourquoi …

Eh comme quoi j’ai beau être nulle à Mario, j’ai de bonnes idées des fois, C'est qu'elle n'a pas tort pour le coup. Bon tu n'ajouteras pas un nouveau compliment, t'as pas envie que ses chevilles enflent. Tu penses à son confort et son bien être. Et louper l’occasion de te voir aux fourneaux pendant que je suis tranquillement installée dans le canapé ? Jamais ! Ça aussi tu aurais pu le prévoir. Tu continues de t'activer sous ses yeux, on peut dire qu'elle savoure sa place. Qu'elle en profite ça ne sera pas tout le temps ainsi. Faire à manger, ça ne t'a jamais dérangé, parce qu'il faut bien que tu manges. Tu n'es pas un virtuose en cuisine, mais tu te débrouilles assez pour n’empoissonner personne. Ce qui de ton point de vue est un bon point. Tu ne perds pas de temps pour chopper du Cheedar qui traîne dans le coin. Autant se mettre en bouche avant de manger copieusement. Oui parce qu'en plus tu as un souci avec les portions, tu aimes en avoir dans l'assiette. Sinon à tes yeux ça ne sert strictement à rien. Si je te dis que je veux regarder celui qui risque le moins de me filer des cauchemars, ça t’éclaire ? Tu bouges encore et toujours. Entre elle, la cuisine, ta bouffe et ta boisson. C'est que tu gères et tu vois à son regard, qu'elle va finir par se poser dans le canapé. Comme quoi elle n'est pas habituée d'avoir la meilleure place. Soit celle du canapé. Oui pour toi c'est la meilleure place, tu sais parfaitement t'occuper lorsque les autres préparent ou s'agitent autour de toi. « hum … je diras l'option deux, mais c'est à tes risques et périls. Puis au pire t'auras le frangin pour te protéger. » Grand sourire. Toi te moquer ? Absolument pas, mais bon c'est qu'elle te tend une perche. Les films ne te font pas peur en soit, il faut dire que tu vois pire au boulot. Alors ce n'est pas des effets spéciaux qui vont t'effrayer. Surtout que dans ta tête, tu décomposes toujours la scène. Imaginant comment ils en sont venus à faire ça … Oui c'est agréable de regarder un film avec toi, qu'on se rassure tu ne détailles rien à haute voix. Tu gardes cela pour toi même. Tu aimes bien te faire des débats intérieur. Au moins, t'es sûr d'avoir toujours le dernier mot.

La musique retentit dans ton appartement et tu continues à préparer. Tu n'aimes pas le calme. Enfin tu aimes bien, quand tu dors ou que tu travailles et encore … au boulot tu as toujours un fond sonore. Ça t'aide à concentrer d'avantage sur tes tâches. Puis tu es plus dans ta bulle. Sawyer vient à tes côtés et tu en profites pour aborder LE sujet qui te titille l'esprit depuis un moment. À savoir votre futur entraînement … oui tu comptes bien un jour t'entraîner avec elle. Tu sais qu'elle n'est pas pour ce monde de violence et tu sais pourquoi. Tu ne l'as jamais forcé à venir à tes combats ou entraînement. Elle a compris ta passion et la respecte. Tu sais que je n’aime pas la violence. Et puis, je ne vois pas quel plaisir je prendrais à frapper un sac de sable. Et puis pour te taper dessus, j'ai pas besoin d'aller dans une salle de sport, tournant la tête et souriant. « qui a dit que je me laisserais faire ? » petit clin d'oeil. Tu as assez d'Abby qui aime te foutre au sol. Donc pas besoin d'en trouver une autre. Je ne te force pas à revenir te briser les noix sur un cheval, alors ne me force pas à venir te mettre des coups pour le plaisir. Chacun son domaine de prédilection. - C'est pas faux! » dis-tu en haussant les épaules. Égouttant les pâtes par la même occasion. « Enfin j'te proposais pas de monter sur le ring avec moi, mais plus d'aller courir. Tu vas pas m'dire que tu as la trouille que je te batte au cent mètre ... » petit regard de challenge. « quoique je comprends à ta place, moi aussi j'aurais peur de m'affronter. » et un petit clin d’œil. Tu attrapes les assiettes et commences à servir les parts, de façon .. presque équitable. Oui parce que Sawyer n'a pas besoin d'autant de Cheedar que toi, par exemple. Une fourchette, puis deux, tu amènes le tout au salon. « Madame est servie » que tu dis en posant ton cul sur le canapé. Relâchant un peu la pression.

Tu finis par éteindre la musique. Pas que cela dérange, mais pour le film c'est mieux un atmosphère silencieux. Mettant le dvd en route, tu regardes Sawyer. « Savoures » que lui dis, autant pour le film que pour le plat. Oui ce soir, tu as prévu un truc calme. Pas besoin de courir dans tous les sens. Puis bon il court assez dans le film. Cela étant dit, tu aimes bien l'idée d'aller courir avec elle. T'enfonçant un peu plus dans le canapé, assiette à la main. Le générique commence et autant dire que ce n'est pas une comédie romantique tu lui as mis. Oh que non, Ryan va entendre parler. Et toi aussi par la même occasion …

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Cade & Sawyer Braxton #3

S awyer n’avais pas une trouille bleue des films d’horreur. Elle n’était pas du genre à se planquer derrière un oreiller, ou à fermer les yeux en attendant qu’on lui dise que le méchant était parti pour les rouvrir. Pour autant, ils avaient le don de lui tourner dans la tête une fois le générique terminé et il lui était arrivé de passer des nuits pénibles après un film qui l’avait particulièrement marquée. C’était stupide d’ailleurs, parce que ce n’était pas nécessairement les plus effrayant qui lui donnaient des cauchemars, allez savoir pourquoi, son cerveau tendait à s’accrocher à des détails ridicules, tout ça pour la faire flipper comme une gamine de dix ans une fois la lumière éteinte. Alors certes, Sawyer n’était pas froussarde… mais elle n’aimait pas non plus les cauchemars. Elle n’était pas encore devenue masochiste. Voilà pourquoi elle avait choisi d’orienter son choix vers le film le moins terrifiant des deux, et comme elle n’avait vu ni l’un ni l’autre et que l’avis d’Abby ne l’avançait pas à grand-chose, il ne lui restait plus que Cade pour l’aiguiller dans son choix. hum … je diras l'option deux, mais c'est à tes risques et périls. Puis au pire t'auras le frangin pour te protéger. répondit Cade avec un grand sourire qui voulait tout dire. Sawyer lui tira la langue. Une chose était sûre, lui devait rarement être dérangé par une Abby terrifiée par un film. Folle qu’elle était, rien ne semblait lui faire peur. Dans un film d’horreur, elle serait certainement la cinglée qui se décide à aller affronter le méchant, quel qu’il soit, armée seulement d’un couteau à beurre et d’une lime à ongles. Et elle serait bien fichue d’en ressortir entière. Sawyer, elle, opterait plus aisément pour la fuite. Pas par lâcheté, mais quand un taré ou une bestiole quelconque vous court après, vouloir mettre un maximum de distance entre vous et la menace en question relève du bon sens. Ou alors elle l’empalerait sur une fourche… Ca pouvait marcher aussi, le maniement de la fourche ça la connaissait et mine de rien, c’était pointu ces choses là. Mais encore fallait-il en avoir une sous la main.

Avec un peu de chance de toute façon, les seuls méchants de leur soirée se trouveraient bien sagement tapis derrière l’écran de la télévision, la question ne se posait donc pas. A ce qu’elle sache, aucun monstre – autre que Cade, s’entend – n’était invité à manger des macaroni au fromage et c’était très bien comme ça. Un diner équilibré – hum – un bon film, et de la compagnie, le tout après une raclée aux jeux vidéos. Une soirée digne du duo insolite que formaient Cade et Sawyer. La jeune femme avait beau apprécier de se faire servir pour une fois, elle avait bien du mal à tenir en place, si bien qu’elle avait rejoint son beau-frère à la cuisine afin de sortir assiettes et couverts, bref, le matériel nécessaire à un bon repas affalés devant la télé. Tandis que Cade s’affairait aux fourneaux, la conversation en revint à un sujet que le jeune homme avait l’habitude de ramener régulièrement sur le tapis : le sport. Quelque part, ça faisait longtemps qu’il n’avait pas mentionné son envie de traîner Sawyer avec lui pour un entraînement, il avait été patient. Enfin j'te proposais pas de monter sur le ring avec moi, mais plus d'aller courir. Tu vas pas m'dire que tu as la trouille que je te batte au cent mètre... Sawyer ne manqua pas son petit regard de défi avant qu’il n’ajoute, quoique je comprends à ta place, moi aussi j'aurais peur de m'affronter. Sawyer laissa échapper un petit rire dédaigneux. Ca va les chevilles ? Il était bien confiant. Elle n’en attendait pas moins de sa part. Si c’est pour courir alors pourquoi pas. Et puis, je m’en fiche que tu me battes à la course. Déjà, t’as vingt centimètres de jambes de plus que moi, t’es avantagé. rétorqua-t-elle avec un haussement d’épaule, lui volant un morceau de cheddar au passage avant de lui suivre jusqu’au salon tout en ajoutant Enfin, vingt centimètres de jambe en moins ou pas, je suis toujours meilleure que toi sur une planche de surf. Et là, t’as pas l’excuse du manque de confort pour ton entrejambe. Elle retrouva sa place sur le canapé, arborant un sourire narquois alors qu’elle se saisissait de son assiette et de sa fourchette, qu’elle plongea avidement dans sa plâtrée de pâtes et de fromage tandis que Cade lançait le film. Savoure dit-il avant de venir la retrouver sur le canapé. Hum hum marmonna-t-elle, la bouche déjà remplie de pâtes, tout en levant le pouce en signe d’approbation. Elle ignorait si elle savourerait ou non le film mais ses papilles et son estomac, eux, approuvaient déjà le menu du soir.

TERMINE

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