(Niki) oops i did it again.

who's

that bitch ?

Back home. Ça y est. Après de longs mois de voyage, j’étais enfin de retour à Island Bay. Et je dois avouer que cette ville ne m’a pas manquée du tout. Surtout parce que j’allais devoir me rendre au bureau de mon cher père afin de diner avec lui comme il est coutume. A chaque fois que je rentre de voyage, mon père se souvenait alors qu’il avait une fille. Seul enfant qu’il lui reste pour le seul moment. Callum Caldwell est un homme odieux mais doué pour les affaires. Et en plus, il voulait me présenter son nouvel associé. Il faut dire que le dernier a fui en Chine après un mariage raté ou je ne sais plus quelle était son excuse. Donc après avoir fait un bref passage à la maison pour déposer ma valise, je me suis rendue au boulot de mon père au volant de ma belle voiture. Même de ma très belle voiture. Une Porsche que mon cher père m’avait offerte pour mon anniversaire pour s’excuser de l’avoir manqué. Comme quoi, les enfants de riches sont plus gâtés en présents, qu’en amour. Déjà que j’étais forcée par ce dernier d’aller voir un psy pour discuter de mes problèmes d’anorexie, non mais c’est n’importe quoi.

Vêtue d’une longue robe fleurie vaporeuse et une casquette sur la tête (on doit admettre que ça ne va pas ensembles), j’avais collé mes écouteurs dans les oreilles pour entrer dans le bâtiment. Le vigil qui me connait bien me salut et je lui réponds d’un vague signe de la main avant d’attendre l’ascenseur aux côtés d’un mec qui semble aussi perdu que moi. Je lui jette un regard avant de relever la tête et le détailler derrière mes Ray-Ban. Parfait costume, cheveux en brosse, rasé de près. Pas mal, pas mal. L’ascenseur émit un ding et je m’engouffre à l’intérieur avant d’appuyer sur le bouton du dernier étage. Tiens, le mec va également au même étage que moi. Ce qui est curieux quand on sait que seul le bureau de mon père l’occupe. Tant pis. Je retire ma casquette pour détacher mes longs cheveux blonds histoire d’être présentable. Je vois le mec qui me regarde. Encore un qui a dû voir mes photos sans l’ombre d’un doute. Je hausse un sourcil avant de m’approcher de lui et de lui sourire. « On dirait que c’est votre jour de chance. Je suis du genre à réaliser les fantasmes. » Je me mets alors sur la pointe des pieds pour l’embrasser. Après tout, on s’en fiche. Ce n’est pas la première fois que je fais ce genre de choses. Puis lorsque l’ascenseur se stoppe, je mets fin au baiser avant de sortir. « Bonne journée. »

Mon père m’attend derrière son bureau comme d’habitude avant de me jauger par-dessus ses lunettes. « Tiens Mary-Ann… » Mon dieu que je déteste lorsqu’il m’appelle ainsi. « C’est May père, vous le savez très bien. » Oui, j’adore vouvoyer mon pauvre père, histoire de le faire rager. Il se lève alors pour me regarder. « Tu as encore maigri. » Ne m’énerve pas le vieux ou je me tape la moitié de cette foutue entreprise et femmes comprises. Je le foudroie du regard tandis qu’il mate le mec qui m’a acccompagné dans l’ascenseur. Je fais de même. « On dirait que tu as rencontré mon nouvel associé. Nikola Lynch. Nikola je vous présente ma fille, Mary-Ann. » Oh voilà qui est intéressant. Et c’est ainsi que mon père m’a présentée ma nouvelle proie. Monsieur Lynch, sexy as hell.

she's a mean-eyed crazy dita disco diva and you wonder who's that chick
réveillé par le chat qui te grimpe dessus et s'installe sur ton visage pour réclamer son petit-déjeuner, tu grognes légèrement avant d'attraper pop corn et de le déposer par terre. pop corn, effectivement, c'est ce que ça donne lorsque c'est une fille de douze ans qui nomme l'animal de compagnie. tu l'aurais bien appelé zeppelin, tandis que ta femme imaginait une banalité du genre moustache. votre fille, princesse à qui vous ne refusiez pas grand chose sachant qu'elle était de toutes manières toujours raisonnable, a choisi pop corn et tu ne peux plus le changer. cela fait quatre ans que la bestiole rousse porte ce ridicule petit nom, et trois qu'il est à toi. tu n'en voulais pas, non seulement pour ne pas priver caleigh de son animal de compagnie mais aussi car tu n'avais pas la moindre envie de t'en occuper. elle a insisté, te l'offrant à votre dernière entrevue. et tu l'aimes bien, finalement, ce chat. il passe la matinée à traîner dans tes pattes ou à dormir tandis que tu t'actives à terminer un travail pour callum caldwell. contrairement à beaucoup de ses employés, il ne t'intimide pas. tu supposes que c'est ce qui lui a plu chez toi: tu n'as pas peur de lui dire les choses en face. disons que ton attitude passait ou cassait, il aurait simplement pu te virer lorsque tu as avancé une remarque, mais il t'a plutôt offert une meilleure position dans l'entreprise.
quelques heures plus tard, vêtu d'un costume sur mesure et ton dossier sous le bras, tu attends l’ascenseur à côté d'une jeune femme que tu n'as jamais vue auparavant. du moins, pas ici, mais elle te dit quelque chose et tu ne peux donc t'empêcher de lui jeter quelques coups d'oeil. elle porte une longue robe aux motifs fleuris et arbore une casquette, ce qui t'empêche de voir l’entièreté de son visage mais tu es persuadé de l'avoir déjà vue quelque part. les portes s'ouvrent devant vous et tu la laisses passer avant d'entrer à ton tour dans la cage d’ascenseur. elle appuie avant toi sur le bouton du dernier étage, tu restes donc dans ton coin sans toucher à quoi que ce soit. un seul bureau à cet étage: celui de ton associé. de ce fait, il ne peut s'agir que de sa fille, que tu es supposé rencontrer aujourd'hui. c'est chose faite. la jeune femme se débarrasse de sa casquette et c'est là que tu la reconnais. merde. tu sais où tu l'as vue: dans l'un des magazines people que ta fille te faisait acheter lorsque vous viviez encore ensemble. tu ne peux t'empêcher de la regarder, songeant que ça fera une chose à raconter à caleigh: tu as pris l’ascenseur avec l'un des mannequins dont elle est fan. là, les choses dégénèrent puisqu’après avoir parlé de fantasmes -quels fantasme, elle doit avoir vingt ans de moins que toi, tu n'es pas un pervers- elle vient t'embrasser. pourquoi tu ne la repousses pas ? aucune idée. elle te lance un bonne journée avant de sortir de l’ascenseur, et tu restes planté là.
voyant les portes se refermer doucement devant toi, tu te précipites entre elles et te dirige vers le bureau. afin de ne pas interrompre la conversation entre les caldwell, tu demeures dans l'encadrement de la porte en attendant que l'on te remarque. tous deux finissent par pivoter dans ta direction et tu pénètres donc dans le bureau, refermant la porte derrière toi. « effectivement, on s'est... croisés. dans l’ascenseur. » tu passes une main dans tes cheveux, adressant un léger sourire à callum avant de pivoter vers sa fille. « enchanté. » tu reviens à ton associé, approchant du bureau pour lui tendre le dossier que tu as à la main. « je ne veux pas interrompre vos retrouvailles, vous voulez que je repasse plus tard ? »

who's

that bitch ?

Je n’ai jamais été une femme particulièrement prude. Enfin disons plutôt une jeune femme. Même si l’emploi de l’adjectif « jeune » me gêne un peu. Je déteste tous ces puritains qui nous emmerdent, tous ces conservateurs qui te regardent comme si tu étais le diable en personne. En quelques années, je suis devenue la reine de la provocation sans pour autant tomber complètement dans le vulgaire, m’abaisser à des pratiques très controversées. Désolée mais la drogue et les orgies très peu pour moi. Je considère que le sexe est quelque chose qu’on doit faire à deux. Et au pire, si l’on est en couple avec la personne aimée depuis longtemps, on peut pimenter avec un autre partenaire. Mais tout s’arrête là. C’est comme d’être tombée enceinte très jeune, depuis double protection : préservatif et pilule. Je ne me qualifierai pas de nymphomane non car je suis capable d’être fidèle en couple mais disons juste que j’ai tendance à être portée sur la chose. J’aime bien l’acte physique mais au niveau des sentiments, c’est autre chose.

Dans cet ascenseur, je me pose contre la paroi en regardant les étages défiler tandis que je me décide à retirer ma casquette. Il est vrai que se présenter devant le père Caldwell vêtue de la sorte, ça ferait mauvaise figure. Déjà que ma robe –certes longue- est trop décolletée et qu’il ne manquerait pas de me le faire remarquer. Je soupire d’avance avant de sentir un regard sur moi. Je tourne alors la tête en haussant un sourcil pour croiser le regard d’un mec qui m’accompagne visiblement à l’étage de mon père. Vu comment il me détaille, je me permets de faire de même. Un costume très bien coupé, des cheveux coiffés en brosse, de beaux yeux bleus, pas mal. Bon certes, un peu plus âgé que moi mais bon, rien ne m’a jamais retenu. Je m’approche alors doucement de lui pour passer ma main derrière sa nuque, sortant une magnifique tirade avant de poser mes lèvres sur les siennes. Présentation, inutile. Après tout, c’est très excitant d’embrasser un inconnu dans l’ascenseur. Le signal me fait le lâcher et je me retourne en lui faisant un clin d’œil pour entrer dans le spacieux bureau.

Comme à son habitude, l’échange avec mon père est glacial et sans intérêt. Je m’assois sur son bureau avant de sortir mon téléphone portable tandis qu’il me présente à son associé. Je relève la tête pour constater qu’il s’agit du type de l’ascenseur. Ne sois pas timide mon mignon, approche-toi. Je lui fais un petit sourire en coin. « Si vous n’aviez pas travaillé avec la relique à côté de moi, j’aurai dit de même. » Mon père se tourne vers moi offusqué. « Mary-Ann ! » Oh mon dieu, je l’ai offensé. L’associé –t’es trop poli mon chou, tu vas te faire manger tout cru- déclare qu’il pourrait partir. Non, reste là. Je descends alors du bureau pour atterrir sur la terre ferme avec grâce pour passer une main dans mes cheveux. « Bon les filles, je vous laisse discuter chiffon. Père, je vous attendrai chez vous. » Je passe aux côtés de Nikolas avant de poser ma main sur son épaule. « Niknik on se capte un de ces quatre pour aller boire un verre histoire que je détruise convenablement l’image de votre mentor. » Je lui fais un nouveau clin d’œil avant de m’éloigner d’eux pour rappeler l’ascenseur. Afin d’éviter d’entendre leur conversation bien chiante, je colle mes écouteurs dans mes oreilles. Et en avant Maroon 5. C’est dingue l’effet que me procure la voix d’Adam Levine.

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actuellement, ta vie manque clairement de quelque chose. de piment, de nouveauté. la routine s'installe très rapidement, et tu t'es très -trop- vite fait à ton nouveau rôle dans l'entreprise. imperturbable, rien ne semble pouvoir te résister longtemps. de plus, ta fille te manque, c'est un vide que tu doutes pouvoir combler. des sms, aussi nombreux soient-ils, ne remplacent pas sa présence. il reste donc deux ans, deux ans avant que tu ne l'aies face à toi en chair et en os. tu n'as rien demandé, elle a elle-même décidé de venir faire ses études universitaires à island bay afin de vivre avec toi. de toutes manières, elle ne s'entend pas avec sa mère, plus depuis que celle-ci t'a piégé afin de te faire disparaître de leurs vies à toutes les deux. caleigh lui en veut, bien que -encore gentil que tu es- tu lui aies affirmé qu'elle devait se montrer compréhensive et ne pas lui en tenir rigueur. pour ta part, tu ne peux que lui en vouloir: elle t'empêche de voir ta fille. le divorce t'importe peu, ni même le fait qu'elle t'ai fait passer pour un homme violent. tu es seulement dégoûté d'être privé de ton enfant. enfant dont le mérite de l'éducation te revient majoritairement. le changement, le piment, tu n'imaginais certainement pas le trouver dans l'ascenseur que tu empruntes quasiment tous les jours.
tu ne peux t'empêcher de brièvement détailler la jeune femme à tes côtés. elle est clairement la fille de ton associé, ce ne peut qu'être elle sans oublier que tu te souviens d'avoir lu son nom dans le magazine dont elle faisait la couverture. une caldwell montant jusqu'au bureau de callum, c'est forcément sa fille. brièvement, mais suffisamment pour que celle-ci le remarque et fasse de même. puis, sans prévenir, elle pose une main sur ta nuque, sort deux phrases qui n'ont que peu de sens pour toi et dépose ses lèvres sur les tiennes. tu avoueras que ce n'est pas désagréable, et tu n'es pas du genre prude après tes mariages soldés tous deux par un divorce et la conception d'un enfant. et trois ans de célibat, aussi. disons que tu ne fais plus vraiment confiance aux femmes, pas après ce que tessa t'a fait. le baiser est interrompu lorsqu'un signal sonore retentit à l'arrivée de l’ascenseur au dernier étage. la blonde passe devant, t'adressant un clin d'oeil et disparaissant dans le bureau de son père. pour ta part, tu restes vaguement perturbé par votre échange. il ne t'arrive pas tous les jours d'être embrassé dans un ascenseur par une fille de près de vingt ans ta cadette, c'est toujours un peu surprenant. tu ne tardes cependant pas à reprendre tes esprits, ce n'est pas non plus l’événement du siècle, et tu fais à ton tour ton entrée dans un bureau qui t'es de plus en plus familier. mary-ann est installée sur le bureau, et callum assis derrière celui-ci. un sourire étire tes lèvres à sa remarque, elle fait visiblement beaucoup dans la provocation. tu es soudain ravi de ne pas avoir ce genre de problèmes avec cal. et à la fois inquiet que ce soit le cas mais que tu n'en aies pas été informé. le père s'offusque, tu ne dis rien, sourire léger mais bel et bien présent aux lèvres.
tu approches afin de tendre le travail terminé ce matin même -non, tu ne te prends pas vraiment la tête- à ton associé et proposer de les laisser. tu n'as pas grand chose à exposer à callum, tu aurais même pu le faire au téléphone mais il souhaitait te présenter à sa fille. voilà qui est fait. elle retrouve le sol et déclare vous laisser entre vous. passant à côté de toi, elle pose une main sur ton épaule, te surnomme niknik -ridicule- et prévoit de détruire définitivement l'image que tu as de son père. tu ne doutes pas qu'elle en soit capable. « j'ai hâte d'y être », réponds-tu avec un sourire amusé pour la demoiselle, la suivant ensuite du regard un court instant.  visiblement contrarié par une conversation pourtant courte avec sa fille, callum ouvre le dossier que tu lui as apporté sans te prêter attention. tu préfères le laisser à sa lecture, qu'il te téléphone lorsqu'il l'aura terminée. « appelez-moi lorsque vous voudrez en discuter, callum. » tu ne te formalises pas le moins du monde, tu as d'autres tracas. et puis, tu as toi-même une fille, tu sais qu'elles peuvent être exténuantes. « au revoir, nikola. » puisque tu es déjà à moitié dehors, tu lèves la main en guise de salut sans te retourner pour le voir. mary-ann se trouve devant les portes de l’ascenseur, tu te places à côté d'elle et, lorsque celles-ci s'ouvrent, la laisse passer devant toi. tu te colles dans un coin de la cage et sors ton téléphone histoire d'envoyer un message à caleigh.

who's

that bitch ?

Bon le shooting était fini et bien que j’aurai aimé rester sur cette plage un peu plus longtemps mais je devais retourner à la vie de tous les jours. Exit la maquilleuse qui te suit tout le temps et bonjour les paparazzis. J’en avais vu un qui me photographiait à l’aéroport. Mais je faisais quelque chose d’extraordinaire, je buvais un smoothie. Waouh, quel fait divers. Raison pour porter cette casquette de baseball qu’on m’avait offert et de larges lunettes de soleil qui cachait tout mon visage. Depuis ma rupture avec elle, je m’ennuyai ferme dans la vie. Certes, j’étais une croqueuse d’hommes, quelqu’un qui aime m’amuser. Et pas que d’hommes d’ailleurs. Mais je vois mes amis qui se casent tous les uns derrière les autres et qui ont des enfants… Moi j’ai tout fait de travers. J’ai déjà eu le bébé pour ensuite… Me retrouver toute seule. Trouver l’amour encore faudrait-il le chercher mais je m’en fiche. Je me dis que je suis bien avec mon chien et mes plans d’un soir. Mensonge. Mais des fois, vivre dans les mensonges, ça ne fait pas de mal.

J’étais dans l’ascenseur, vêtue de ma grande robe fleurie qui laissait entrevoir un large décolleté pour fixer le mur devant moi. Je fourrais la casquette dans le sac pour relever les lunettes au-dessus de ma tête. Puis, je me tournai vers l’homme qui me détaillait sans être discret. Je lève alors les yeux au ciel pour m’approcher de lui et déposer mes lèvres sur les siennes. C’est assez agréable. Il faut dire qu’il a quoi ? Quarante-cinq ans ? Et un mec qui bosse pour mon père. Un beau mec. Donc de un, je pourrais le faire chier, de deux, je n’ai jamais eu de mec d’âge mur. Que des gosses. Je me détache de lui pour entrer dans le bureau du patriarche Caldwell qui me réprimande sur mon poids. On est anorexique ou on ne l’est pas. Et c’est de ta faute cher père. Je ne manque pas de me chamailler avec lui tandis que le gars me suit. Forcément. Je grimpe sur le bureau pour le regarder avec un sourire en coin. Nouvel associé du patriarche. Je continue de le détailler d’un œil gourmand avant de me rendre compte que la discussion devient ennuyeuse. Yerk. Je décide donc de me barrer. Je salue donc Nik pour lui proposer un verre avant de prendre la tangente vers l’ascenseur. Je remets doucement mes écouteurs avant de constater que je suis suivie.

Je pénètre dans l’ascenseur avant de me remettre contre la paroi pour garder le silence quelques secondes. Disons que je suis plus du genre à agir et ensuite parler. Je retire donc ce que j’avais dans les oreilles pour m’approcher de Nikolas à pas de velours. J’attrape son téléphone pour le coller dans sa poche. « Ce n’est pas poli d’envoyer un sms en présence d’une demoiselle. » Je lui souris avant de l’embrasser à nouveau. Quoi ? C’est ma nouvelle proie. Mon nouveau jouet. Et il est vieux celui-là. Déjà usé. Ce qui est vintage est à la mode. Je me détache alors de lui pour remettre ma casquette et mes lunettes. Puis, j’attrape sa main pour le tirer de l’ascenseur. « Viens, on va manger. Bon, je ne mange pas mais disons que je vais te regarder. » Puis, je le fixe par-dessus mes lunettes. « Et on ne discute pas monsieur Lynch. Je suis du genre à ne pas lâcher très facilement de toute façon. Autant céder de suite. »

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« ascenseur avec may caldwell », envoies-tu à ta fille une fois que tu as grimpé dans la cage aux côtés de la jeune femme. tu t'adosses à la paroi dans un coin opposé à celui qu'elle occupe sans véritablement lui prêter attention. elle va probablement croire que tu fais exprès de reprendre l'ascenseur en sa compagnie, mais le fait est que tu n'as plus rien à faire avec son père. un homme un peu capricieux, il ne t'est pas tous les jours possible de travailler avec lui. déjà, lorsqu'il a la tête ailleurs, tu ne prends pas la peine d'essayer, c'est quelque chose qui t'insupporte que de lire dans son regard qu'il ne t'écoute qu'à moitié. tu as toi-même tes exigences, comme des auditeurs attentifs, et puisque tu n'es pas du genre à te laisser marcher dessus il t'arrive de simplement tourner les talons pour revenir le lendemain, ou lorsqu'il te téléphone. cependant, vous ne vous excusez jamais l'un envers l'autre. « envoie une photo !!! » tu esquisses un sourire en imaginant la tête -et la jalousie- de ta fille. d'autant que tu n'es pas très célébrités, et que tu sais à peine qui est mary-ann caldwell. à tes yeux, c'est surtout la fille de ton associé. et une très jolie femme, bien qu'un peu trop provocatrice. « mais bien sûr, très discret » tu n'as pas l'occasion de lire sa réponse, la jeune femme te prend ton téléphone des mains et le glisse dans ta poche en te faisant remarquer que tu t'es montré impoli. tu souris, penchant légèrement la tête. « ni d'interrompre la conversation d'un homme et sa fille. » il ne faut pas vraiment compter sur toi pour t'excuser, surtout que c'est l'un de tes rares moyens de communication avec elle. c'est presque triste, une histoire à faire pleurer dans les chaumières. cal' et toi vous en sortez pourtant pas trop mal, vu de l'intérieur c'est un problème plus simple, et puis d'ici un peu moins de deux ans elle pourra vivre avec toi.
may t'embrasse à nouveau. ça, tu éviteras d'en parler à caleigh. tu ne l'en empêches pas, ne la repousses pas. à vrai dire, tu te demandes ce qu'elle peut bien te vouloir. énerver son père, peut-être, puisque cela semble être l'une de ses activités favorites. quoi qu'il en soit, tu pourrais presque être flatté qu'elle s'intéresse un tant soit peu à toi, même si c'est carrément malsain. tu n'es pas comme les vieux de quatre-vingt ans qui se tapent des gamines de cinquante ou soixante ans leurs cadettes, c'est dégueulasse. tu as maximum vingt ans de plus que mary-ann, ce qui représente déjà une différence élevée mais c'est encore acceptable, et ce n'est pas comme si tu prévoyais de faire ta vie avec elle. tu la laisses jouer avec toi, pour l'instant. tu décideras plus tard de ce que tu fais de ce jeu. elle enfile casquette et lunettes de soleil pour ensuite attraper ta main et t'attirer hors de l’ascenseur à l'ouverture des portes. tu esquisses un sourire, secouant doucement la tête. « je n'avais pas l'intention de discuter, j'ai faim. » tu récupères ta main pour la fourrer dans ta poche, et indiques d'un signe de tête la sortie à la jeune femme. « après vous. » tu ne parviens pas à te débarrasser d'un sourire en coin, amusé par la situation et la demoiselle en elle-même. à vrai dire, elle t'intrigue.