Rockabye ♠ Lesly Duncan

Lesly Duncan

« ooh love, No one's ever gonna hurt you, love »

les informations en vrac

Les infos ○ Lesly, à une époque, c’était comme une tempête. Elle allait et venait comme bon lui semblait en emportant tout ce qu’il y avait sur son chemin. Aujourd’hui, c’est un peu différent. Bien que son premier fils, Éloi, n’ait pas été suffisant pour la convaincre de se calmer, son deuxième, Félix (ainsi qu’une bonne dose de vieillesse) y est parvenu. Aujourd’hui Lesly, c’est une maman. M’enfin... Si elle ne vous l’a pas dit c’est probable que vous lui plaisiez. Je dis ça, je dis rien.

La Lesly d’aujourd’hui ressemble beaucoup à celle qu’elle était à l’adolescence.  Sympathique, calme, responsable…  La parfaite petite mère. C’est à la mort de ses parents que tout ça s’est gâté. Elle a découvert autre chose que sa petite vie rangée : elle a rencontré Fabian. Qui était Fabian ? Fabian était un beau et grand Brésilien d’une poignée d’années de plus que Lesly. Il savait aussi bien danser la Salsa que le Tango et ses mouvements étaient fluides jusqu’au bout de sa langue. As des beaux discours il a bien vite emballé la Belle avec son accent et ses promesses. Ça a fait son temps : Fabian était un voyageur. Aussi bien de pays que de couchette. Le problème, c’est que quand il est reparti il en a emporter non seulement son cœur, mais bien une Lesly tout entière. C’est donc à ses dix-huit ans, un an après le décès de ses parents, que Les’ a quitté le cocon familial pour s’enfuir avec son bel amant. Si elle avait sus qu’elle était déjà en cloque : elle serait peut-être rester.

Mais non.
Alors elle a dansé et dansé encore parmi les carnavals. Se nourrissant d’amour et d’eau fraîche. Lesly, elle aurait pût passer à cette émission de téléréalité où les meufs ne savent pas qu’elles attendent un gamin. Parce que Lesly, c’est qu’à huit mois, quand le travail s’est déclenché, qu’elle l’a appris. Elle avait dansé toute la nuit, vénérant la déesse lune avec son amant pour la remerciée de sa liberté toute nouvelle. Et puis au petit matin, c’était fini. Parce qu’au petit matin : il y avait Éloi.

D’abord, il y a eu Fabian, qui a bien crût qu’elle s’était jouée de lui en lui cachant la vérité. Alors, pendant la première année d’Éloi : c’était un tête à tête avec sa mère. À son premier anniversaire, Fabian s’est pointé comme une fleur sur le balcon – d’ailleurs il en avait- pour s’effondrer en excuses. Elle l’a repris, Lesly. Et, même si l’histoire s’est transformée en cauchemar que bien des années plus tard, c’est là que tout à commencer, à bien y regarder.

Il y a eu 13 ans, entre Eloi et Félix. Treize ans ou tout était passable. Bon. Fabian restait fidèle à lui-même : soit pas vraiment là, mais il payait. Un peu, pas beaucoup. C’était déjà ça de bien. C’est après la naissance de Félix que sa relation avec Fabian c’est détériorer drastiquement. Malgré tout, il y a eu un mariage. Allez savoir pourquoi. Il avait peur de la perdre, sans doute. Elle était très naïve, certainement. Elle croyait en la survie de son alliance. Mais ça n’a fait qu’empirer entre elle et lui. Jusqu’à en devenir dangereux pour elle. C’est quand elle a compris que sa progéniture était en péril aussi qu’elle a fui le pays pour revenir se terrer chez grand-mère.

Au cours des treize années de paix qu’elle a vécu avec Fabian,  Lesly a suivi des cours et est finalement devenue enquêteuse au criminel, se spécialisant dans les homicides. Fabian n’a jamais cru en elle, mais, de par sa volonté de fer, elle réussit. Depuis qu’elle est revenue, elle attend des nouvelles du gouvernement concernant la validité de ses études à l’étranger. En attendant, elle tourne en rond. Elle n’est pas faite pour la vie domestique et son travaille lui manque vachement.

Lesly ne connait pas son père biologique. Quand sa mère à rencontrer papa Duncan, elle n’avait que trois ans. Il l’a adopté et lui a donné son nom pour qu’elle ne soit pas différent des autres membres de la fratrie. Pour elle, c’est cet homme qui a toujours été son père. D’ailleurs, ses frères et sœurs ne savent pas qu’elle n’a pas le même paternel, à bien y penser.

Le Vrac ○ Lesly boit tout ce qui dit « caféine ». Encore plus si on y ajoute « codéine » tout de suite après. ▬ Elle est gauchère. ▬ Elle aime le glamour et être pétillante en toutes occasions. ▬ Bien qu’elle se soit assagit, quelque part, au fond d’elle, son âme ne quémande que l’Aventure. ▬ Elle connait toutes les danses latines et y excelle. ▬ Elle n’avait pas vraiment approché de cheval depuis 16 ans. ▬ Lesly, tout le monde la trouve belle. C’est comme ça. C’est une beauté sauvage. ▬ Sa saison préféré, c’est l’été. ▬ Lesly ne connait pas son père biologique. ▬ Elle a étét adoptée par son beau-père à l’âge de trois ans. ▬ Elle à deux fils : Éloi (15 ans) & Félix (19 mois). ▬ Elle peut manger compulsivement tout un sac de guimauves quand elle est en proie au stress. Ou dans n’importe quel autre moment de sa vie, d’ailleurs. ▬ À 90% du temps, elle mange soit épicé, soit sucré. ▬ C’est une incorrigible séductrice. Oui, oui, même si elle essaie de se calmer. C’est son jeu préféré. ▬ Secrètement, elle croit toujours au grand amour. Pourtant, la vie domestique est loin d’être ce qui la rend réellement heureuse. ▬ Elle a toujours hâte de partir à l’aventure. Mais ne le fait pas, de peur de répété un vieux scénario douloureux. ▬ Lesly, elle est devenue très, très mature. ▬  Son jeu préféré c’est Mario Kart. ▬ Elle chante très bien, mais les seuls à le savoir, ce sont ses fils. ▬ Elle s’est marié l’été dernier… Oui. Elle est en instance de Divorce.

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ Megan Fox</pris> lesly duncan

l'histoire de ma vie

« Rockabye baby, don't you cry, somebody's got you. »

Les mots frappent l’air. Tu les entends même si la porte est close, verrouillée. Face à la glace, tu regardes le sol. Tu n’oses même pas lever les yeux, n’ose pas voir. Tu le sens à la douleur, à ce liquide qui barre ta joue, que le spectacle ne sera pas beau à voir. Ton visage se tord alors que les larmes coulent. Déjà, tu regrettes. Parce que chaque grimace accentue la douleur. Tu rêvais de tellement de choses, Lesly Duncan.

Tu voulais voir le monde, vivre au gré de l’amour qui brûle.
Tu ne savais pas alors qu’il pouvait te bruler. Te consumer toute entière.

Tu n’aurais pas pût savoir que ses phrases si sensuelles, si belles, deviendraient aussi laides, aussi sales. Personne n’aurait pût, pas même ceux qui « te l’avaient dit ». Tu es là à pleurer dans la salle de bain, sursautant à chaque fois que son poing tape la porte. Elle tremble, tu trembles. Elle grince, tu geins. Surtout, surtout, tu as peur qu’elle flanche, qu’elle s’effondre. Cette idée te terrifie.

Tu entends le loquet qui cri toujours moins fort que Lui. Les vis essaient de te protéger, mais sont-elles assez fortes ? Il n’y a pas de fenêtre dans la salle de bain : il n’y a pas d’échappatoire. Tu n’as même pas ton téléphone. Non. Tu n’as que cette porte. Planche trop mince pour chasser ses mots, ses insultes. Sa violence.

Puis, d’un coup, tu entends autre chose.
Une autre voix.

Non.
Non, non, non, non, non.

Tu la reconnais n’est-ce pas ? Bien sûr que tu sais à qui elle appartient. C’est celle de ton fils. Il cri, lui aussi. La voix de l’autre lui répond, encore plus tremblante de colère. Puis tu as encore plus peur d’un coup. Parce que la voix que tu voulais tant voir partir s’éloigne enfin.

Il y a ce sentiment viscérale qui s’agrippe à ton cœur, à tes poumons, et te donne la force de courir jusqu’à la porte pour la déverrouiller. Puis, tu cries toit aussi. Tu cries pour que Fabian n’approche pas ton fils. Mais toi, tu n’entends plus rien de toute cette cacophonie. L’adrénaline te bloque les tympans. Il n’y a plus que ce bruit sourd, fruit du silence. Tu les voies comme au ralenti. Il y a Eloi, ton bel Eloi, le visage déformé par la colère. La bouche ouverte, tu comprends qu’il fait comme tout le monde et qu’il hurle. Tu comprends qu’il est là pour toi, pour te protéger de la brute qu’est son géniteur. Mais toi, tu ne peux pas laisser faire ça, parce que du haut de son courage, ton Eloi, ton bel Eloi, c’est ton enfant, ton bébé. Et que du haut de ses quinze ans, son père n’en fera qu’une bouchée.

Quand le premier point s’abat, ta respiration se coupe. Quand le deuxième percute le visage pâle du garçon, son cœur se broie. Ils se battent, mais les forces son inégales. Et toi, toi, tu n’as pas arrêté de courir. Quand le troisième coup s’élance, tu sautes pour attraper le bras agressant de ton mari. Tu fais dévier le coup, puis l’attention, ton fils va bien.

Tu ne sais pas combien de temps les coups pleuvent. Tu ne sais pas.
Puis il y a de nouveaux bras qui s’en mêlent. Des hommes que tu ne connais pas. En uniforme. C’est à ce moment-là que tu les entends : les sirènes de police.


Dehors, le paysage défile.
Le trajet a été long et, dans la nuit, il touche à sa fin. Tu regardes les lumières des routes et tu ne sais pas quoi penser. Tu connais chaque bâtiment, chaque arbre. Et pourtant… tu ne te sens pas à ta place. Tu devrais. Tu rentres à « la maison ». Après quinze longues, interminables, années. Te voilà à Island Bay.

Une petite ville côtière comme il ne s’en fait plus. Avec un voisinage presque consanguin. Ce sang là, c’est le tien. Enfin, à moitié. Ton père était un téméraire voyageur lui aussi. Tu le sais parce que t’a mère te l’as dit. Parce que toi, tu ne l’as jamais connu. Parce que de la plongée avec des requins, ça peut être dangereux, parfois, quand on a peur de rien.

Sur ton ventre, il y a Félix qui dort. Lui aussi c’est ton fils. Lui, il est bien plus petit que celui qui prend place à tes côtés. Mais la taille ne te leurre pas. Ils ont tous deux besoin de toi, de ta protection.

« ..an ? M’an ? Ça va ?

Tu bas des paupières. Tu regardes Eloi. Ses écouteurs qui retombent sur ses épaules, sa veste trop petite… il a l’air d’un ado normal. Mais le regarder, ça te fait mal. Parce que son visage, il est bleu comme le tient. Tu lui fais un petit sourire quand même. Un sourire qui souffre.

- Oui, que tu murmures.

Puis, tu passes ta main sur son crâne et glisse tes doigts dans ses cheveux.

- Et toi ?
- Ouais. … On arrive bientôt ?

Tu hoche la tête et le vois qui regarde dehors.

- Ça à l’air sympa ici.

Tu reprends ton souffle et lui sourit encore avant de poser un baisé sur son front. C’est tout ce que tu peux faire. Parce que tu le sais. Tu le sais qu’il te ment. Tu sais qu’il le fait pour ne pas t’inquiéter. Pour que tu ne t’occupes que de ta propre souffrance.

Et ça, ça te rend triste, tellement triste.
Tu appuies ta tête contre la sienne et ferme les yeux alors qu’il te rend la pareille. Puis tu murmures dans le petit matin :

- Je t’aime Eloi. Tout ira bien. »
Tu ne sais plus qui, de toi ou de lui, tu dois convaincre. Mais tu espères. Oh, oui, tu espères que toi tu ne mens pas.