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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 Good mood, poor mechanics, lucky girl ♣ Maya

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MessageSujet: Good mood, poor mechanics, lucky girl ♣ Maya (#)   Good mood, poor mechanics, lucky girl ♣ Maya EmptyVen 28 Juil - 22:59

Good mood, poor mechanics, lucky girl ♣ Maya -itZGZGood mood, poor mechanics, lucky girl ♣ Maya 2nN98w

Un souffle passa entre mes lèvres tandis que mes pas me guidaient dans ce lieu plus isolé de toute cette foule qui me donnait le tournis. La porte claquait violemment derrière moi et j’avais presque envie de l’engueuler de foutre autant de bruit et surtout de résonner si violemment dans mon crâne. Mes prunelles bleues parcouraient l’endroit autour de moi. Les toilettes de la boite de nuit semblaient désertes pour le moment, mais je n’étais pas certain du temps que cela pouvait durer. Sans doute quelques minutes, guère plus. Profitant de ma solitude, je m’approchais des lavabos pour passer mes mains sous l’eau glacée qui contrastait avec ma peau brûlante et ce feu qui crépitait en moi. Je laissais mes mains glisser dans ma nuque fermant les yeux suite au frisson délectable qui me parcourait. Je remontais lentement sur mon visage osant alors un regard vers le miroir pour apercevoir la tête que je pouvais avoir ce soir. La surprise n’était pas réelle. Je savais parfaitement à quoi je ressemblais. J’avais conscience de ce que je foutais et de ce qui pouvait en découler. Alors ouais, j’avais vraiment une tête de minable et ça déclencha un sourire ironique sur mes traits. Je ressemblais à un mec qui passait son temps à se complaire dans une autodestruction de plus en plus visible. C’était ce que j’étais. C’était ce que je serais à tout jamais. Ce gamin qui adorait jouer le long du rebord du pont. Ce gosse qui se plaisait à tanguer dans le vide attendant le bon moment pour y glisser à tout jamais. Je passais mes nuits au boulot au bar ou dans ces fêtes qui m’enivraient le cerveau. Je passais mes journées dans ces livres ou dans ces cauchemars qui déraillaient ma tête. Je passais mes soirées dans ma folie ou dans ces combats qui me poussaient à me sentir vivant. Je n’étais qu’une âme en perdition dans ce monde où tout allait trop vite. Je n’étais qu’un pion sur pause alors que tout semblait avancer autour de moi. C’était ma vie. Et je l’aimais comme ça. Mes prunelles bleues glacées détaillaient mon visage marqué d’un coquard qui datait de quelques jours plus tôt et un rire glissa entre mes lèvres. Ça avait été une chouette bagarre ça. Entendant soudainement des bruits se rapprocher d’ici, je me précipitais dans une des toilettes fermant à clé derrière moi et m’adossant à la porte frissonnant lorsque ma peau rencontra la froideur du métal. Je n’étais pas contre une bagarre ce soir, mais pas encore. Ce n’était pas l’heure. Ce n’était pas le moment. Je n’avais pas encore eu de proie. Mes yeux se fermaient alors que j’écoutais la conversation des deux étrangers qui venaient d’entrer. Ils parlaient d’une fille ou d’un mec d’ailleurs… Je n’avais pas fait attention au pronom qu’ils avaient employés. Je m’en fichais pas mal. Je savais déjà qui passerait entre mes bras dans quelques minutes. Ma tête se renversait en arrière. Je soufflais. Le clapotis de l’eau parvint à mes oreilles. La porte claqua de nouveau et le silence se fit. Enfin… Ce n’était pas vraiment le silence. Malgré les portes closes, le tambourinement de la musique résonnait encore ici. Je ne parvenais plus à savoir si cela m’entraînait délicieusement ou m’agaçait au plus haut point. Je savais juste que, dans quelques minutes, la musique m’attraperait comme un lasso et je plongerais avec joie dans ces danses endiablées jusqu’au bout de la nuit. Pour l’instant, cela m’agaçait. Ouais. Je n’en pouvais plus de ce brouhaha constant qui cognait dans mon crâne et résonnait dans mes oreilles. J’aurais mieux fait de sortir mon remède sur le champ. Pourtant, je voulais profiter de ces quelques instants en solitaire. Simplement souffler et apaiser le démon qui toquait dans mon être. Ce démon qui avait le foutu désir de me pousser à faire pire encore ce soir. Je tentais de le contrôler comme j’avais su le faire par le passé lorsqu’il le fallait, lorsque c’était nécessaire. Je devais contrôler cette bête maladive sommeillant en moi sinon je risquais d’être sur la liste rouge de cette boite de nuit. Une minute. Deux minutes. Trois minutes. Bordel, j’avais juste envie de tout fracasser et d’hurler à m’en briser les cordes vocales. Tenter de me calmer de cette manière ne fonctionnerait pas ce soir. Je glissais mes mains abîmées des coups à la boxe dans mes poches pour en sortir la petite pilule. Juste ce petit miracle. C’était tout ce dont j’avais besoin. Cela et rien d’autre. Ça m’offrirait le paradis. Ça m’ouvrirait les portes de ce monde où je savais jouer. Un sourire glissa sur mon visage alors que je glissais la pilule miracle dans ma bouche. Et, en moins de temps qu’il ne fallait pour souffler, la drogue était dans mon système. Mes yeux se fermaient de nouveau tandis que je savourais les pulsations de la drogue dans mon corps. La bête s’apaisait. Le désir de jouer revenait. La musique m’entraînait. Bordel que je me sentais mieux. J’ouvrais la porte me précipitant hors de la cabine droit sur les lavabos. Je buvais cette eau au goût dégelasse et je m’en foutais parce que j’étais à deux doigts du paradis. Je croisais mes prunelles dans le reflet du miroir et je m’en détournais rapidement pour ouvrir la porte des toilettes. La musique m’assaillit violemment. Elle s’enroula autour de moi. Elle me berçait. Elle m’entraînait. Elle me guidait. Suivant le rythme, chantonnant les paroles, je retournais sur la piste de danse. Cette piste où je ne pensais plus qu’à moi, oubliant le monde et son regard sur moi, oubliant les autres et leurs jugements incessants. La chanson se déroula dans l’hystérie paradisiaque. Ce n’était pourtant pas encore l’extase et je savais où la trouver. Mes prunelles capturèrent le regard d’une belle brune quelques mètres plus loin. Je l’avais déjà remarquée plus tôt. Je lui avais déjà offert un verre. Et, je savais. Oh oui, je savais qu’elle m’avait surveillé toute la soirée tant et si bien que quand je lui fis signe d’approcher, elle venait vers moi sans attendre. Nos deux corps jouèrent sur la piste de danse. Se provoquant dans ces contacts qui réveillaient le feu, se découvrant dans ces touchers qui indiquaient le futur. La chanson n’eut même pas le temps de se terminer que je l’avais déjà entraînée dans ma folie. Une folie qu’elle ne voulait pas commettre dans les toilettes. Elle avait une chambre dans l’hôtel juste en face. Je roulais des yeux, peu content de me retrouver bloqué dans un hôtel. Néanmoins, je n’allais pas laisser passer ma chance de savourer mon dessert alors je la suivais sans faire d’histoire reprenant rapidement le contrôle sitôt que la porte claqua derrière nous dans sa chambre luxueuse.

Un bip assourdissant résonnait dans la pièce. Je ronchonnais aussitôt couvrant ma tête sous mon oreiller. Merde. Je désirais encore dormir moi. J’avais un mal de crâne si affreux que ça ne pouvait pas être réel. J’aurais juste aimé demander aux sept nains de cesser de taper leurs pioches dans ma tête. Merde. De quel droit était-on en train de me réveiller ? Un rire féminin me poussa à me redresser à la vitesse de l’éclair et je manquais de chuter dans ma précipitation. Nu comme un vers, hors du lit, mes yeux se posait sur une fille. J’observais la brune qui se trouvait encore sous les draps et qui ne se gênait pas pour me mater comme un morceau de viande. Ma tête se pencha sur le côté alors que je l’observais un instant et qu’elle repoussait les draps comme pour me dire de continuer à regarder. Il était vrai qu’elle semblait bien foutue. Mais, elle n’était guère aussi belle que dans mon souvenir. Foutue magie de l’alcool. Un soupir passa entre mes lèvres et je frottais mon front avec l’espoir fou de parvenir à faire disparaître la douleur. Je m’installais de nouveau sur le lit m’asseyant en tournant le dos à la demoiselle et en gardant mes pieds ancrés au sol. Je me penchais légèrement pour attraper mon pantalon et fouiller dans celui-ci. J’en sortais une cigarette qui glissa entre mes lèvres et je l’allumais aussitôt. Je tirais dessus détaillant la chambre dans laquelle je m’étais retrouvé. Je me souvenais avoir noté qu’elle était luxueuse hier soir, mais c’était tout ce qui me venait en tête. La pièce semblait si inhabité que je me doutais que la brune – que voulez-vous je n’avais aucun souvenir de son nom – ne restait pas longtemps ici et ça m’arrangeait pas mal. Je fus tiré de mes pensées lorsque son corps se colla à mon dos. Les lèvres de la demoiselle glissaient dans mon cou et je la laissais faire fumant ma cigarette en silence et appréciant le contact. Cependant, dès lors qu’elle glissa ses mains sur ma peau caressant mes cicatrices avec beaucoup trop d’attention, je réagissais. Il était hors de question que je permette cela. En un rien de temps, je me retournais. Et, tout en faisant attention à ma cigarette, je me retrouvais au dessus d’elle, elle allongée sur ce lit. Nos prunelles se défiaient et je finissais par souffler que j’allais prendre une douche et que je me tirais. Je ne lui laissais pas le temps de répondre que je me trouvais déjà debout filant vers la salle de bain. Alors que j’allais passer la porte, elle me demanda si elle pouvait avoir mon numéro et un rire m’échappa sans même que je ne lui réponde fermant la porte à clef derrière moi. Je les connaissais les filles comme elle et il était hors de question qu’elle me rejoigne sous la douche. Je ne couchais qu’une fois avec la même personne. Sifflotant, j’allumais l’eau de la douche m’y glissant rapidement. Je ne passerais pas plus d’une dizaine de minutes dans cette chambre. Plus on restait, plus il y avait d’interactions et donc d’attachements. Il en était foutrement hors de question. Je prenais cette douche express sachant que j’allais rentrer et que je pourrais me détendre chez moi. Je rinçais ma bouche avant de retourner dans la chambre pour découvrir que l’endroit était désert… Oh, tiens, la brune avait laissé un mot. Elle était descendue pour prendre son petit-déjeuner. Je devais claquer la porte en partant. Et, bien sûr, son numéro trônait en bas du mot après ces xoxo stupides. Soupirant, je froissais le mot le laissant rejoindre la poubelle me foutant complètement qu’elle le retrouve ici. Je ramassais mes affaires m’habillant en quelques secondes chrono. Boxer, jean, tee-shirt noir et… Merde, ma veste ne semblait pas présente ici. Je fermais les yeux tapotant mon crâne et m’ordonnant de réfléchir. Oui, bien sûr, ma veste s’était perdue dans la boîte et je finirais sans doute par la retrouver en allant la demander au proprio plus tard. Je n’en avais pas si besoin que ça. Alors que j’allais quitter la chambre, mes prunelles se posaient sur le sac de la brune. J’hésitais. Une seconde. Un souffle. Un désir. Tic, tac. L’appel était trop tentant. Je me dirigeais vers le sac fouillant dans le portefeuille de la brune pour en tirer quelques billets. Elle semblait bien assez riche pour pouvoir se passer de cet argent. Ça me faisait penser à ce passé où je vendais mon corps. Ce n’était pas si différent sauf que je le faisais uniquement pour le plaisir et que personne ne se doutait du paiement de la nuit. Puis, ça n’arrivait pas avec tout le monde. L’occasion s’était simplement présentée là. Fourrant les billets dans ma poche, je sortais en claquant la porte et j’empruntais la sortie de secours de l’hôtel. Hors de question de passer par le hall et de prendre le risque de recroiser mon coup d’une nuit. Bon… Où est-ce que j’étais maintenant ? West Bay. Dix heures du matin.

Je n’avais aucune envie de m’installer à l’arrière d’un taxi et de devoir supporter quelqu’un me questionnant ce matin ou écoutant une radio à la con. Fouillant dans les poches de mon pantalon, je mettais les doigts sur la pilule miracle que j’avais chaque matin depuis des années contre cette dépression qui faisait parti de mon trouble Borderline. C’était devenu une telle habitude que je gardais toujours une pilule de ce genre sur moi contrairement au Risperdal pour mon agressivité et au Deroxat pour mon anxiété. Néanmoins, tous les médicaments venaient d’un dealer et non pas d’un médecin. Depuis que nous savions que j’étais Borderline, ça avait toujours fonctionné de cette manière. Depuis la mafia, je n’avais jamais consulté quelqu’un pour cette histoire. Même lorsque je m’étais retrouvé libre, je ne m’étais pas tourné vers ce chemin de normalité. Non. Je refusais de consulter qui que ce soit. Je n’avais aucune envie de voir un psychologue et de discuter de ma vie trop merdique. Tout semblait si noir dans celle-ci que j’étais certain qu’il n’y aurait rien de bon à en tirer. Je savais déjà ce qui déconnait chez moi. Je n’avais guère besoin d’un étranger ou d’une étrangère pour me faire parler et me faire payer beaucoup d’argent pour rien. J’étais Borderline. Personne ne pouvait rien pour moi. C’était juste comme ça. J’avais appris à vivre avec mon trouble. Les médicaments m’aidaient suffisamment et je parvenais toujours à me trouver un dealer pour les récupérer. C’était donc parfait de cette façon. Je n’avais pas besoin de plus. Si les choses venaient à changer et que je me retrouvais vraiment dans l’impossibilité d’obtenir ce qui pouvait contenir la bête en moi, je reconsidérerais peut-être les choses. Mais, je n’avais pas à le faire maintenant. Non. Tout était bien comme ça pour le moment. Je m’empressais de  glisser dans ma bouche mon médicament et de l’avaler. Bien. Je savais comment j’allais rentrer et tant pis pour le temps que ça me prendrait. Je prenais le temps de retirer mon tee-shirt le roulant en boule et le glissant à moitié dans une poche de mon pantalon. C’était parti pour un jogging. Je soufflais un grand coup avant de me lancer en direction de North Bay pour rentrer chez moi prendre une douche, récupérer quelques heures de sommeil et me mettre à mes devoirs. J’espèrais y parvenir rapidement quand même parce que je ne voulais pas passer ma journée à courir même si j’en aurais été capable. Je sentais les regards qui brûlaient ma peau. Certains me détaillaient sans doute parce que j’étais bien foutu. Néanmoins, je savais que la majorité s’attardaient sur les marques de mon corps. Ces marques d’un passé qui m’avait fait tel que j’étais et qui me rendait trop mince comparé aux autres hommes. Pour n’importe qui, les marques sur ma peau montraient une maltraitance et des bagarres sans doute. Pour des yeux avisés, il était possible de distinguer les coups de ceinture dans mon dos et sur mon torse, les brûlures sur mon torse et mes bras, la trace d’étranglement sur mon cou, les marques de mutilation sur mes poignets et les bleus provenant d’autres bagarres. Mais, je m’en foutais de tout ça. Je me fichais de tous ces yeux. Je ne devais rien à personne. Ils n’avaient qu’à penser ce qu’ils voulaient. Plus je courrais, plus je me sentais mieux. J’ignorais si c’était grâce à la course ou grâce au médicament. Sans doute un mélange des deux. Ou peut-être était-ce le fait de m’éloigner de plus en plus d’un trop plein de monde et de ces regards brûlants mon être. Je courais sans m’arrêter chantonnant dans ma tête et fixant droit devant moi. J’appréciais le sentiment de liberté qui pulsait en courant ainsi. Je m’éloignais du monde. Je m’éloignais de la circulation. Ça me plaisait. J’empruntais les petites routes. Je ne sus combien de temps je courrais avant de l’apercevoir. Une blonde arrêtée sur le côté de la route avec sa moto qui ne semblait pas vouloir décoller d’ici, de cet endroit où si peu de personnes passaient et encore moins des voitures. En règle général, je serais passé à côté d’elle me foutant complètement de sa situation et je l’aurais même ignoré si elle avait essayé de me parler. Cependant, là il s’agissait de moto et je me sentais étrangement bien. Merci la nuit dernière, merci l’argent piqué ce matin, merci le jogging, merci le médicament. Je ralentissais l’allure prenant mon tee-shirt pour essuyer rapidement mon visage. Je glissais une nouvelle clope entre mes lèvres l’allumant en observant la moto plus que la demoiselle en détresse. Ma clope entre les doigts, toujours torse nu, j’arrivais au niveau de l’étrangère et de sa moto l’interpellant aussitôt alors que je m’approchais de l’engin.

J’suis pas un prince charmant, mais besoin d’aide p’tetre beauté ?
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MessageSujet: Re: Good mood, poor mechanics, lucky girl ♣ Maya (#)   Good mood, poor mechanics, lucky girl ♣ Maya EmptyDim 30 Juil - 14:47

X
La belle & La bête
Rentré chez elle, complètement bourré. Cela n’arrivait pas souvent à la petite blonde pour ne pas dire quasiment jamais. Elle buvait rarement autant, se contentant généralement d’un petit verre. Hier soir ou elle ne savait plus vraiment quand avait été une soirée particulière, l’une de ses amies allait se marié et les filles avaient décidés de fêter cela comme il le fallait. Maya avait un peu beaucoup abusé de l’alcool et elle avait l’impression à l’intérieur d’un manège à sensation. Tout était flou autour d’elle et elle voulait juste retrouver son lit pour ne plus jamais se réveiller.


Heureusement qu’une fille de la bande n’avait presque pas bu, sinon la blonde n’avait aucune idée de la façon dont elle serait rentrés chez elle. Son amie l’a déposa devant la porte veillant à ce que Maya rentre bien à l’abri chez elle, dans son état, quelqu’un pourrait profiter d’elle vu que la jeune femme ne savait même plus comment elle s’appelait. L’alcool ou la drogue n’avait jamais été l’un de ses vices, elle fumait énormément sûrement trop en soirée, mais elle ne prenait aucune drogue et buvait raisonnablement. Enfin en temps normal, elle buvait raisonnablement, ce soir était une occasion spécial et ses parents n’allaient pas l’engueuler. Elle sourit toute seule, oubliant complètement qu’elle avait un colocataire. Heureusement il n’entendit pas la jeune femme qui se rendit dans sa chambre avec la grâce d’un éléphant coincé dans une piscine gonflable. Elle tomba sur le lit avec un sourire débile et regarda le plafond pendant de longues minutes avant de courir comme une folle en direction des toilettes. Elle finit par vomir dans la cuvette avachie comme une merde contre le mur se promettant de ne plus boire. Elle se rendit ensuite dans sa chambre et tomba sur son lit s’endormant comme une masse immédiatement.


Au matin, le réveil fut particulièrement dur, elle avait l’impression d’avoir un marteau piqueur dans le crâne et une folle envie de vomir. Elle s’assit sur le lit surprise de constater qu’elle portait encore ses talons au pied. Elle ne savait même pas comment elle avait pu rester debout avec le taux d’alcool qu’elle avait dans le sang. D’ailleurs en parlant d’alcool, elle n’allait plus jamais boire une goutte d’alcool de sa vie, c’était décidé et sa résolution allait prendre effet dès maintenant. Enfin elle prendrait effet dès que Maya  arrêterait de vomir. Elle avait la tête penchée sur la cuvette des toilettes se demandant ce qu’elle avait fait au monde pour mériter une telle douleur. Elle avala un cachet avec difficulté et attendit que ce dernier fasse de l’effet en s’agrippant aux toilettes.



Au bout d’une heure, le médicament commençant à faire effet, elle trouva la force de se lever et de regarder sa tête dans le miroir. Elle retient un cri de justesse en voyant son reflet. Elle ressemblait à une prostituée junkie et elle était bien contente de ne pas bosser aujourd’hui. Allison lui ferait sûrement la morale pendant des heures si elle se pointait au salon de tatouage avec cette tête de junkie. Elle essaya de se passer un peu d’eau fraiche sur le visage pour s’éclaircir les idées et décida de prendre une bonne douche bien chaude. Elle se lava consciencieusement les cheveux, veillant à ce qu’il n’y ait plus aucune trace de vomi avant d’appliquer son gel douche favoris. Elle sortit de la douche, un peu plus présentable qu’avant, même si les cernes de dix kilomètres qu’elle avait sous les yeux montraient qu’elle revenait d’un lendemain de soirée.



Armée d’une bonne dose de courage, elle se rendit dans la cuisine pour avaler un morceau attendant que le médicament fasse vraiment son effet pour commencer le nettoyage. Son colocataire allait suffisamment hurler en revenant, inutile de lui d’autres raisons de râler. Elle nettoya les toilettes, remit à sa place les trucs renversés avant de se décider à sortir faire un tour à moto pour s’éclaircir les idées. Elle supposait que son taux d’alcoolémie était convenable et grimpa sur sa bécane en direction d’un endroit un peu paumé qu’elle adorait. Elle avait découvert cet endroit par hasard et adorait s’y rendre, même si le coin n’était pas fameux.



Elle était en train de rouler en moto lorsque cette dernière fit des bruits bizarres avant de s’arrêter complètement. Maya enleva son casque avec rage avant de la balancer plus loin passant ses mains dans ses cheveux pour se calmer. Elle avait mal aux cheveux, mal à la tête et cette putain de moto venait de tomber en panne dans un coin désert. Elle poussa un soupir de rage en remettant convenablement ses lunettes sur son nez et essaya de réparer la moto elle-même avant d’entendre un homme lui dire : J’suis pas un prince charmant, mais besoin d’aide p’tetre beauté ?



Maya releva la tête avec curiosité laissant ses longs cheveux glisser dévoilant son visage à son interlocuteur. Interlocuteur couvert de coupure, de traces de coups et autres horreurs gravées à jamais sr sa peau. Côtoyant plusieurs personnes victimes de violences, elle savait que les victimes détestaient la pitié ou le sentiment d’être des bêtes de foires.

La blonde réussit à se comporter normalement et lui fit un sourire en prenant la parole d’une voix douce. Cela tombe parfaitement bien, je ne cherche pas de prince charmant, ils ont tendance à me soûler plus qu’autres choses et je finis par leur mettre un bon coup dans leurs services trois-pièces. Ce qui les empêche d’avoir beaucoup d’enfants. Dommage pour eux, ma moto ne fonctionne plus et je ne sais pas pourquoi. Si vous pourriez m’aider s’il vous plaît. Je m’appelle Maya et je vois que je ne suis pas la seule à aimer ce coin pour courir. Vous avez un prénom ? Maya sourit en lui tendant une main fine et assez pâle, un sourire scotché aux lèvres.






B-Ever
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