le dîner d'con, le retour. (abby, sean, avery)

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Le dîner de con le retour,
El Quator d'la mort !

Cinq du mat', le réveil sonne et t'es déjà hors du lit. Tel un robot tu t'avances vers la douche … mais tout ça c'est bien trop tôt pour toi. En vrai, ça n'a pas eu lieu ainsi, lorsque ton réveil a sonné ce matin. Tu l'as envoyé gentiment valser. Parce qu'en vrai, ce n'était pas ton réveil, mais le boulot. Oui le boulot qui t'a réveillé en pleine matinée pour te dire qu'un corps avait été retrouvé et donc qu'on avait besoin de toi. De bons pieds et de mauvaise humeur tu t'étais rendu sur les lieux. Heureusement que la scène fut parfaite pour tes mirettes et que le café bien noir -au cas où vous auriez toujours pas compris- t'as secoué les puces. Oui on peut dire que la scène fut des plus alléchante. Ton collègue qui t'a encore dit que tu étais cinglé, bon à enferme en voyant tes yeux s'agrandir, comme un gosse devant le sapin, le matin de noël. Un régale pour tes yeux et ton imagination. Ton cerveau ne s'est pas attardé sur la phase réveil, l'imagination et les situations se sont tout de suite projeter dans ta tête. Laissant les hypothèses fuser de chaque recoin. Une photo par-ci, une par-là. Oui tu étais clairement dans ton élément, même à six heures du mat'. Une matinée qui avait donc commencé sur les chapeaux de roues. Tu ne t'attendais pas à cela, oh que non. Toi tu avais rien prévu, hormis te rendre au boulot. Au détour d'un couloir, tu as croisé Sean, un café à la main, comme quoi être commissaire ça a ses avantages, on y voit ici ce qu'on veut y voir -moi aussi je t'aime. Il en a profité pour te rappeler le dîner ce soir, dîner que tu avais presque oublié. Si Avy était là, elle te dirait de noter ou mieux : de t'acheter un cerveau. Ce à quoi tu lui aurais juste envoyé ton plus beau sourire. Toi oublier un dîner ? Non ce n'est pas ton genre -sans commentaire- surtout que là ce n'était pas n'importe quel dîner. C'était LES présentations, le truc bien officiel, le truc bien chiant aussi. Parce que pour la première fois, tu étais dans la colonne 'en couple', jusqu'à quand ? C'était la question que les deux Sawyers se sont posés lorsqu'ils ont appris pour ta 'femelle', surnom affectif que tu donnes à ta blonde. C'est la tienne et n'en déplaise aux autres. Puis toute façon, elle te donne des surnoms tout aussi … affectueux. Oui ce n'est décidément pas votre délire le gnangnan -pas style- et toutes autres marques d 'effusion. Non vous c'était … différent. Tu n'avais rien dit sur ta 'femelle', même pas son prénom. Juste qu'elle était blonde, bonne au lit, bon ça bien sûr tu l'as juste dit à Sean, n'ayant pas envie de provoquer un anévrisme chez le pokémon. Qu'on te reproche pas d'être un mauvais amis après, tu prends soin de leur santé. La modestie n'est donc pas ton fort, mais ça ils le savent déjà. Donc oui ce soir, c'était on peut dire 'le' grand soir. Tu n'avais même pas montrer ta blondasse à ta famille. C'est pour dire que tu relevais une marche en la présentant aux Sawyers. Bientôt ça sera au tour des Braxton et là tu entends Ryan et la pouliche. Oui une chose à la fois avant de l'amener dans le zoo qu'est la famille Braxton. Puis ça ne fait que … tu ne saurais dire.. plusieurs mois, voir plus de six, à peut près que tu la fréquentes. Et jusqu'ici : elle n'est pas partie en courant et pire dans tout ça, oui parce que les nanas restent plus accrocher que toi à elle. Donc le pire : tu es pas parti ! Un exploit. Une fois de plus : jusqu'à quand, qu'ils te diront. Tu n'en sais rien et tu ne te prends pas la tête avec ça.

Tout ça pour dire que le réveil avait été brutale, que tu as eu le nez dans le sang toute la journée et qu'il ne fallait pas que tu oublies : le dîner de ce soir. Sinon tu risquais de te faire cramer la cervelle, voir pire. Parce qu'on ne sait pas de quoi un pokemon est capable. Du moment qu'elle ne t'empoisonne pas l'intestin avec des cookies, tu prends le risque. Qu'elle ose dire que tu l'as drogué, n'importe quoi ! Tu n'y étais strictement pour rien dans cette histoire, enfin nuit qui reste entre vous deux. Pas que Sean risque de te tuer, juste que vous avez dérailles, à ne plus savoir ce que vous avez fait des canards … ces derniers qui ont trouvés refuge dans ton salon. La surprise fut grande au réveil. Enfin bref, tu as fini par aller à la salle, histoire de te dépenser, oubliant l'heure. Et c'est une fois avoir franchi la porte de ton appart' que le drame ... « BRAXTON T'AS VU L'HEURE ! » Qu'elle te gueule en apparaissant … un sourire apparaît sur ton visage. Laissant ton sac et ta sacoche dans l'entrée. Tu pars l'entourée. Elle te fait une réflexion comme quoi tu pues etc .. mais tu t'en fous. « J'adore ce genre d’accueil » que tu lui susurres à l'oreille, en mordillant cette dernière. Elle riposte en t'envoyant dans la salle de bain, sans elle, calmant tes ardeurs au passage. Et surtout te rappelant : le dîner. Ce même dîner que tu étais promis de ne pas oublier. « ouais bah t'es pas prête » que tu lui balances pour la faire taire. À moins qu'elle compte y aller en sous vêtements, ce dont elle en serait capable, tu doutes qu'elle soit prête. Sa réponse ? Elle te balance le gel douche à la gueule. Oui vous êtes d'un romantisme, à en faire pâlir les cupidons.

Quelques minutes plus tard et beaucoup de jurons. Vous arrivez au restaurant ou les Sawyers sont déjà en place. Parfaitement assortis, les yeux dans les yeux. C'est qu'on en crèverait d'amour. Tu peux distinguer un « il est encore à la bourre » de ton pokemon préféré. Elle n'a pas tort. Tu arrives vers elle, ta blondasse dans ton dos. « Pour une fois j'ai une excuse ! » que tu dis en arrivant près d'elle. « On m'a retenu et Mme ne peut résister à l'appel de mon corps … mais aie ! Ça va pas dans ta tête ! » que tu te dis en tournant vers elle. Oui parce qu'en plus vous êtes arrivés à moitié la gueule dans le pâte. Soit à vous prendre la tête. La goutte n'est toujours pas tombée et apparemment MADAME t'en veut toujours. Pourquoi ? T'en sais rien et pire que tout : tu t'en fous. Tu souris à tes amis. « Alors vous avez parié quoi ? » les regardant tour à tour. Oui tu es le pro pour être à la bourre, surtout avec Avery. Allez savoir pourquoi. Tu en oublies presque de faire les présentations. C'est en voyant leurs regards, que tu comprends que tu as oublié un truc. « Ah oui ! Ma blondasse, fin Abby, mes amis. Sean et Avery, mais elle mord pas, fin ça dépend ... » Oui tu aimes bien l'emmerder. Tu tournes la tête vers Avery, qui ouvre la bouche et aucun son n'en sort. « si tu restes comme ça, tu vas gober des mouches » que tu lui balances en prenant place à table. Tu te mets à côté de Pokemon et en diagonale par rapport à Sean. Ce soir on mélange les couples, mais en tout bien tout honneur !

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le dîner d'con, le retour. (abby, sean, avery) YXrPZ6J

« une véritable amitié n'a pas tout le temps besoin de proximité ou d'une conversation tous les jours. tant que la relation vit dans le coeur, les amis fidèles ne vous quittent jamais. un ami c'est un être au coeur large, qui pardonne tout. » cade, abby and sean.

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Murs blancs. L'odeur qui lui prend le nez à chaque fois et dont elle n'arrive jamais vraiment à s'habituer et la fatigue qui se fait sentir dans son corps. Il est tard. Un peu trop tard d'ailleurs et Avery se dirigeait à peine vers son casier pour récupérer ses affaires et rentrer chez elle. Sauf que lorsqu'elle attrapa son téléphone, sa bouche forma un grand "o" de surprise, si tôt qu'elle avait ouvert le sms de Sean. T'es en retard. Encore. Diner ce soir avec Cade. Et merde. Elle l'avait oublié. Comme elle oubliait pas mal de chose ces temps-ci, préférant les murs blancs de l'hosto que les quatre de son appartement. Elle évitait. L'éviter surtout en fait et du coup, ne pouvait que comprendre la froideur de son texto. Sauf qu'heureusement pour elle, elle était pour le moment, juste en retard pour se préparer. Elle ferait l'impasse sur le coiffage de ses cheveux et laisserait sa crinière telle qu'elle, c'est à dire moche, une sorte de vieille touffe. Qu'importe. De toute façon, c'était un dîner avec Cade, pas d'quoi faire tout un plat pour la ponctualité, alors que lui ne savait pas se servir d'une montre. Pour une fois, ce serait eux en retard et pas lui. Avery finit par se diriger vers sa voiture, direction l'appartement où cette ambiance de mort vivant régnait depuis des semaines, voir des mois, elle ne savait plus trop en fait. Le problème, c'était elle, tout simplement. La jeune femme en avait conscience. Mais pour tout dire, elle ne savait si elle serait capable, un jour, de faire à nouveau face et de regarder son mari comme avant, sans ce regard accusateur qu'elle détestait tant.

La jeune femme poussa la porte de l'appartement et entra, à pas de loup, s'attendant déjà une réflexion venant de la part de Sean quant à son retard, comme d'habitude. Mais elle ferait avec, comme elle avait fait avec les jours précédents. C'était devenue une sorte d'habitude, une routine qui s'était installée dans leur couple, sans qu'elle ne sache vraiment, comment y mettre fin. La belle posa ses clés à l'entrée et décida de se diriger directement vers la salle de bain pour s'octroyer une douche apaisante avant le dîner dans ... Trente minute. Le temps d'y aller et tout le tralala, sûr qu'ils étaient définitivement en retard. Sauf qu'au moment où elle emprunta le chemin de la salle de bain, son corps fut frapper d'une secousse imprévu, la mettant presque sur le cul. Mais non, c'était simplement le corps de son mari qu'elle venait d'heurter, sans regarder où elle marchait. Quelle entrée. Avery se frotta le sommet du crâne, remonta son regard vers lui, un sourire gênée étirant ses traits. Désolée. Ce regard qu'il avait. Froid dans l'dos. Elle n'aimait pas ça. Mais comme pour essayer de se faire pardonner, Avery se mit sur la pointe des pieds pour embrasser son mari. Un baiser qui se voulait bref et comme pour dire : désolée du retard, je me dépêche. Elle ferait un effort ce soir. Pour lui, pour elle, parce qu'elle l'aimait et qu'elle voulait que cette situation se passe pour le mieux. Sans plus attendre, Avy se dirigea vers la salle de bain pour se préparer au plus vite et espérait ne pas être plus en retard que Cade et ... Ah sa poule. C'est vrai que ce dîner avait un but tout de même : présenter sa nouvelle copine qui se voulait être officielle. La pauvre.

Cela faisait déjà dix bonnes minutes que le couple patienté, assis à leur table, attendant la venue de l'autre couple. Ou pseudo couple. Avery n'avait pas encore trouvé le mot exact. Elle s'attendait à tout venant de la part de Cade, vraiment. Assise en face de Sean, le silence était de plomb. Se faisaient-il la tronche ? Pas la tronche ? Dans tous les cas, aucuns des deux n'avaient mit du sien pour le moment alors que la soirée ne faisait que commencer. Il est encore à la bourre, qu'elle finit par dire, sachant très bien qu'elle aussi au final. Paroles qu'elle aurait mieux fait de garder pour elle, puisque c'est à ce moment là que Cade débarque. Avery se leva de sa chaise, tentant tant bien que mal de distinguer la femme qui se trouvait derrière lui. Mais trop courte sur pattes, elle ne voyait rien ! Pour une fois j'ai une excuse ! Il avait dû constater dans son regard combien Avy était exaspérée. Oui oui. Elle leva alors les yeux au ciel. On m'a retenu et Mme ne peut résister à l'appel de mon corps … mais aie ! Ça va pas dans ta tête ! Celle là, il ne l'avait pas loupé. Qui soit cette personne, Avery l'aimait déjà beaucoup. Un large sourire illumina son visage sauf que celui-ci disparu quelques secondes plus tôt. Avy n'avait pas dit un mot depuis leur arrivée, rien. Elle s'était contentée de regarder la scène qui se jouer sous ses yeux. Puis .. Ah oui ! Ma blondasse, fin Abby, mes amis. Sean et Avery, mais elle mord pas, fin ça dépend ... Ils se foutaient de sa tronche ? Clairement, ce fut la première chose que Sawyers pensa. Non ... MAIS NON ! Qu'on la pince si ceci est un rêve. Un cauchemar plus tôt. Restant bouche bée quant à voir la tronche de sa meilleure amie. C'était elle la blondasse tarée. Oui bon, dans un sens, c'était d'une logique ... MAIS LA ! si tu restes comme ça, tu vas gober des mouches Elle tourna les yeux vers Cade, puis vers Abby, puis de nouveau vers Cade et referma sa bouche avant de s'asseoir de nouveau sur sa chaise. Elle n'avait pas piper un mot depuis le début, mais autant se le dire, ça la démanger. Elle réfléchissait à comment tourner la chose, histoire de ne pas dire n'importe quoi non plus. Attendez. C'est le mois d'avril ? Oui, pour être certaine. Non, mais ... Silence. Je suis la seule à pas être au courant de ça ? Là, la belle tourna le visage vers Sean, plantant son regard dans le sien. Tu le savais ? Qu'elle lui demanda, les yeux totalement perdus. Abby ... Non mais pas Abby. Pas sa meilleure amie. Et toi, tu m'as rien dit ? Bouche bée de nouveau. Trahison ultime d'une amie pour avoir garder le silence bien trop longtemps !

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le diner d'cons, le retour

Cade, Abby, Sean & Avery

S on lit, son oreiller… Qu’est-ce qu’Abby les aimait, ces deux là. Enfin deux, sachant qu’il lui fallait au moins trois oreiller pour une seule tête, ils étaient un peu plus que deux sous sa couette, mais peu importe : Abby aimait son lit, et elle l’aimait encore davantage lorsqu’elle rentrait d’une compétition et devait se remettre de quelques heures de vol en plus de ses prouesses sportives. Elle l’aimait tellement qu’elle avait, pour ainsi dire, passé sa journée dedans. Abby avait dormi. Abby avait fait la crêpe devant la télé, le tout en vidant la quasi-totalité d’un paquet de céréales parce que bien entendu, elle avait eu la flemme d’aller se faire à manger. Du grand Abby. Athlète professionnelle qu’elle était elle devrait pourtant avoir de meilleures habitudes alimentaires mais à quoi bon, franchement ? Faire à manger, c’était chiant, et puis les céréales, ce n’était pas que pour les gosses aux dernières nouvelles. Et puis de toute façon, un diner au restaurant l’attendait le soir et là-bas, pas de céréales au menu.

C’est donc dans cette atmosphère pour le moins palpitante que s’était déroulée sa journée, du moment où elle avait rejoint la boite à chaussures qui lui servait de logement à celui où elle s’était finalement décidée à bouger ses fesses de son lit. Elle avait donc fourré ses affaires pour la soirée à venir dans un sac et quitté son studio pour se rendre chez Cade. Elle serait en avance et lui ne serait peut être même pas rentré de la salle de sport mais peu lui importait. Elle l’attendrait là-bas. Après tout, qu’elle soit affalée dans son lit ou sur le canapé de Cade, ça ne changerait pas grand-chose à sa vie. Tant que c’était confortable, ça lui allait. Sans surprise, elle avait découvert l’appartement de son petit ami totalement vide. Petit ami, bon sang, elle avait encore du mal à s’habituer à ce concept. Abby n’était pas romantique. Le romantisme, ça lui donnait la nausée, un truc semblable aux crises de foie qu’on se coltine parfois après avoir abusé de ses chocolats de Pâques. L’amour, elle s’en contrefichait comme de sa première layette. Et puis elle était bien trop indépendante pour aller s’enchaîner à qui que ce soit alors avec elle, ça ne durait jamais bien longtemps. Elle se lassait vite. Et puis elle avait rencontré ce crétin de Cade. Six mois étaient passés et elle ne s’était pas encore lassée de lui. Quant à lui, elle ne l’avait pas encore rendu totalement marteau, ce qui était aussi un bon point. Bref, quoiqu’ils soient tous les deux, c’était une affaire qui marchait. Une affaire qui marchait tellement bien que le moment fatidique des présentations était arrivé, d’où le diner de ce soir. Jusque là, ils s’étaient contenté de s’enquiquiner mutuellement sans mêler qui que ce soit d’autre à leurs affaires mais Cade avait décidé qu’il était temps qu’elle rencontre ses amis. Pas du genre à se mettre la pression, Abby avait accepté. Et puis si ses conclusions étaient les bonnes, il s’avérait que dans le lot, ils avaient une amie commune, alors pas de raison de s’angoisser.

Une fois arrivée chez Cade, Abby lui avait emprunté sa salle de bain et avait pris une douche express. Express parce qu’elle n’était pas de bonne heure et qu’au rythme où c’était parti, ils allaient finir en retard. Lorsqu’elle coupa l’eau et s’enroula dans une serviette, toujours pas la moindre trace de Cade. Elle enfila rapidement ses sous-vêtements et attrapa son téléphone pour lui envoyer un message. Elle n’avait pas encore terminé de le rédigé qu’elle entendait enfin la porte d’entrée s’ouvrir. BRAXTON T'AS VU L'HEURE ! gueula-t-elle depuis la salle de bain. Elle balança son téléphone sur sa pile de vêtements avant de quitter la salle de bain vêtue de rien d’autre que ses sous vêtements. C’est qu’il souriait, ce crétin. Il était en retard et il souriait comme un bienheureux en la dévisageant sans la moindre gêne avant de venir l’entourer de ses bras. Bordel, tu pues le chameau ! s’exclama-t-elle en fronçant le nez. J'adore ce genre d’accueil, lui glissa-t-il à l’oreille, qu’il commença à mordiller dans la foulée. Self-control Abby, self-control. C’est qu’il savait s’y prendre, le bougre, mais s’ils continuaient comme ça, ils n’allaient jamais être à l’heure. Quoique dans tous les cas, ils ne serraient pas à l’heure. Disons qu’ils allaient être plus en retard qu’ils ne l’étaient déjà. C’est donc avec un grognement qui témoignait autant de son exaspération que de sa frustration qu’elle le repoussa. On va être en retard, remues-toi ! lui lança-t-elle, le poussant sans ménagement vers la salle de bain. Au passage, elle récupéra ses vêtements et son téléphone alors qu’il lui faisait remarquer qu’elle non plus n’était pas prête. Pour toute réponse, elle lui balança une bouteille de gel douche à la tronche avant de claquer la porte derrière elle. Comme si elle avait besoin d’une demi-heure pour enfiler un haut, sauter dans un pantalon et sa paire de baskets.

Ils arrivèrent à la bourre. Sans surprise. Et ils arrivèrent en se chamaillant, ce qui n’était pas non plus une grande surprise. Pour une fois j'ai une excuse ! On m'a retenu et Mme ne peut résister à l'appel de mon corps … Abby, qui le suivait entre les tables qui emplissaient le restaurant jusqu’à celle où ils étaient attendus, lui balança un coup de poing dans l’épaule. mais aie ! Ça va pas dans ta tête ! ronchonna-t-il en se tournant vers elle, ce à quoi elle répondit avec son sourire le plus angélique. Il leur avait fallu une trentaine de seconde pour s’attirer les regards courroucés des autres clients du restaurant mais ce n’était pas ça qui allait perturber Abby. Ah oui ! Ma blondasse, fin Abby, mes amis. Sean et Avery, mais elle mord pas, fin ça dépend... les présentations selon Cade Braxton, messieurs dames ! C’est le moment que choisi Abby pour sortir se glisser à côté de Cade qui, toujours posté devant elle, donnait l’impression de faire les présentations entre son couple d’amis et la femme invisible. La réaction d’Avery ne se fit pas attendre puisqu’Abby vit sa meilleure amie ouvrir des yeux ronds comme des billes, la bouche ouverte. Arrête, Avery sait déjà que j’ai un grain mais j’ai encore l’espoir que Sean ne s’en rende pas compte. Tu vas tout gâcher là, lança-t-elle d’un ton faussement contrarié. Tandis que Cade allait s’installer à côté d’Avery, qui n’avait toujours pas refermé là bouche – ce que Cade ne manqua pas de faire remarquer – Abby pris place à côté de Sean, adressant un grand sourire à sa meilleure amie qui, finalement, retrouva l’usage de la parole. Attendez. C'est le mois d'avril ? Non, mais ... Je suis la seule à pas être au courant de ça. Décidément, Miss Sawyers semblait avoir du mal à s’en remettre. Tu le savais ? demanda-t-elle à Sean. Et toi, tu m'as rien dit ? s’offusqua-t-elle, poursuivant son interrogatoire. A croire qu’Avery n’aimait pas les surprises. J’avais deviné que son pokémon ne pouvait être que toi. Y a pas trente-six médecins qui s’appellent Avery et partagent leurs vies avec un Sean à Island Bay. C’était pas trop dur à deviner. Abby haussa les épaules. C’est pas comme si j’avais pour habitude de te parler de tous les mecs que j’ai pu fréquenter jusque là… Avant ce truc-là il y en a eu quelques-uns dont je t’ai pas parlé non plus. Ce truc-là, c’est beau l’amour, n’est-ce pas ?

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Le dîner de con le retour,
El Quator d'la mort !

Aimer est un défi en soi ; ça s'apprend ! Il fut une époque où j’émergeais, la plupart de mes matins, de sous des couettes d'inconnues chez qui je m’étais endormi après m’être amusé une bonne partie de nuit avec elles. Ainsi, je prenais mon pied à changer de partenaire comme de chemise, découvrant diverses personnalités allant des plus banales aux plus farfelues. Je suis curieux après tout. A l’heure actuelle, néanmoins, je suis tout l’opposé. Je ne côtoie plus que le même lit et mes sentiments se sont accrochés à une seule et même femme, Avery, parce que l’amour ça te tombe dessus, au moment où tu t’y attends le moins. Ça te prend au dépourvu. Quand ça t’arrive, tu es comme pris en otage, tu ne peux pas t’en échapper, alors tu décides de faire avec, découvrant et apprenant ce qu’est réellement l’amour. Dorénavant, je sais ce qu’est l’amour pour en parler : c’est ce qu’il y a de plus beau et de plus destructeur aussi. Certes, même dans les couples, rien n’est parfait, mais lorsque tu vois s’éloigner l’être le plus cher à tes yeux, tu te poses des questions : est-ce que j’ai fait quelque chose de mal ? est-ce quelqu’un d’autre occupe ses pensées ? Ça peut pousser très loin, mais aucune réponse à toutes ces questions. Plutôt que faire face à ce problème, je préférais l’ignorer et par conséquent ceci nous éloigner peu à peu. D’ordinaire à passer des moments ensemble, nous ne faisions plus que de nous croiser et passer du temps chacun de notre côté. Ce soir-là, ce dîner était un moyen de passer du temps ensemble malgré à nos côtés, Cade et sa petite amie. Après l’avoir remémoré par message du dîner de ce soir, je n’attendais plus qu’elle pour pouvoir décoller de l’appartement. A chaque minute écoulée, je m’impatientais davantage. Je faisais les cents pas dans tout l’appartement jusqu’à entrer en collision avec Avery venant tout juste de rentrer de sa journée de travail. Cette rencontre était brève : un baiser sur mes lèvres comme pour se faire pardonner de son retard avant de se diriger vers la salle de bain, sans perdre une minute de plus. Mon regard en disait long sur ce que je pensais. Je l’attendais de nouveau, le temps pour elle se de préparer, car pour ma part, j’étais déjà habillé, même si ce n’était rien de bien sophistiqué, et prêt à partir. Après s’être apprêtée, nous ne tardions pas à prendre le chemin du restaurant. Malgré notre arrivée quelque peu tardive, nous étions les premiers à nous installer à la table réservée pour l’occasion. Voilà dix bonnes minutes que nous les attendions dans un silence pesant. Au fond, je priais pour que Cade arrive le plus tôt possible pour cesser ce climat limite glacial. « Il est encore à la bourre » Avery s’était décidée à briser la glace, mais sans imaginer, sans doute, que sa phrase à propos de mon meilleur ami pourrait me vexer. « Je te rappelle que t’as failli oublier le dîner … » répliquais-je tout en levant les yeux au ciel. Alors que je commençais à montrer des signes d’impatience, n’étant guère du genre patient, Cade arrivait à point nommé. « Pour une fois j'ai une excuse ! » Avery et moi étions tout ouïe pour connaitre cette excuse en question. J’étais curieux de savoir quelle excuse à dormir debout, il nous trouverait. Je le connais le bétail. « On m'a retenu et Mme ne peut résister à l'appel de mon corps … mais aie ! Ça va pas dans ta tête ! » Ceci me faisait sourire. Cette fille n’était pas du genre à se laisser faire on dirait, en plus d’être une tigresse au lit soi-disant. Alors que Cade se retournait pour toucher un mot à sa petite amie, dos à lui, venant de lui donner une tape sur sa tête. J’entrevoyais alors sa silhouette m’ayant l’air familière. « Ah oui ! Ma blondasse, fin Abby, mes amis. Sean et Avery, mais elle mord pas, fin ça dépend ... » Aïe. A la vue de la petite amie de Cade, Abby, soit la meilleure amie d’Avery, je ne pouvais m’empêcher de me mordre la lèvre inférieure, embarrassé par la situation. Maintenant, il restait à savoir comment Avery le prendrait sachant qu’elle n’appréciait pas particulièrement mon meilleur ami donc devoir imaginer mon meilleur ami avec sa meilleure amie, tous les deux ensemble voir même vivre sous le même toit, ceci lui serait surement difficile à avaler. « Si tu restes comme ça, tu vas gober des mouches » A sa réflexion, je jetais tout de suite mon regard sur le visage de ma femme, un peu plus qu’étonnée de découvrir sa meilleur amie au bras de Cade. A croire que sa meilleure amie avait oublié de mentionner qu'elle était tombée amoureuse, pour ne pas dire lui avoir caché. « Arrête, Avery sait déjà que j’ai un grain mais j’ai encore l’espoir que Sean ne s’en rende pas compte. Tu vas tout gâcher là » Je restais muet et assistais tout simplement à la scène qui se jouait devant moi. « Attendez. C'est le mois d'avril ? Non, mais ... Je suis la seule à pas être au courant de ça ? » A cet instant, Avery me fixait. Prête, sans nul doute, à me reprocher aussi de lui avoir caché ça. Je le voyais venir. « Tu le savais ? » Pour ma défense, je m’expliquais auprès d’Avery. « Je savais juste qu'elle était du genre canon, d’après ce que Cade m’a dit, mais je ne me doutais pas que c’était Abby. » Ceci était la vérité enfin, mis à part le fait que Cade m’avait précisé que sa petite amie était canon. Je cherchais juste à lui faire comprendre qu’il avait bon goût, mais ça, seul lui et moi, nous nous comprenions. « Et toi, tu m'as rien dit ? » Au tour d’Abby de prendre cher. Chacun en prenait pour sa poire, en fin de compte. Il ne manquait plus que Cade. « J’avais deviné que son pokémon ne pouvait être que toi. Y a pas trente-six médecins qui s’appellent Avery et partagent leurs vies avec un Sean à Island Bay. C’était pas trop dur à deviner. » Par ses paroles, Abby avait l’air de vouloir s’enfoncer encore plus. « C’est pas comme si j’avais pour habitude de te parler de tous les mecs que j’ai pu fréquenter jusque là… Avant ce truc-là il y en a eu quelques-uns dont je t’ai pas parlé non plus. » Autant éviter le crêpage de chignons ou autre chose entre elles, les filles se prennent facilement la tête, je décidais spontanément de changer de discussion. « Bon, on commande. J’ai faim, moi ! » Je mourrais de faim aussi pour tout dire.

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Le dîner de con le retour,
El Quator d'la mort !

Le pokemon râle, mais ça tu es habitué. Tout comme elle devrait être habituée au fait que tu ne sois jamais à l'heure. Surtout quand tu as rendez-vous avec elle. Tu ne saurais dire pourquoi, mais à chaque fois la chance n'est pas de ton côté. Bon qu'on se rassure, vous êtes pas du genre à vous vous voir tous les jours. Faut pas pousser mémé dans les orties non plus. Avy elle reste le pokemon, un brin chiant, qu'on voit une fois par mois, voir deux. Parce qu'elle est gentille, mais elle est un peu comme Bree : perfectionniste à la fin. Elle veut toujours tout arranger, a commencé par ta vie. Qui te plaît telle qu'elle est, mais non la rousse elle veut que tu changes. Pourquoi ? Depuis le temps, tu as appris à ne plus te poser cette question. Tout comme le fait de savoir comment ces deux-là ont finis ensemble. Toujours est-il que mine de rien le pokemon s'est installé dans ta vie. Un peu comme les légumes dans les repas. Au début, c'est dégoûtant, puis à force on s'y fait. Parce qu'il paraît que c'est bon pour la santé, il paraît. T'as pas encore croqué dans la rousse et tu t’abstiendras de le faire. Parce que de un : pas ta game et surtout de deux : c'est la femme de ton bro. Et les bro avant les boobs, c'est ce que tu t'es toujours dit ! Enfin revenons au fait, que ce soir tu préfères ta boobs, enfin ta femelle, aux deux énergumènes de ta vie. Les Sawyers, n'ont qu'à bien se tenir car tu fais un pas en avant. D'ailleurs l'autre pokémon a failli s'étouffer quand tu lui as annoncé que tu lui présentais ta copine. Et là, elle ne se décide pas à fermer la bouche. Décidément, elle veut gober les mouches. Saluant Sean, comme à votre habitude. Pas trop d’effusion, y a des femelles autour, enfin vos femelles. Attendez. C'est le mois d'avril ? Non, mais ... Je suis la seule à pas être au courant de ça. Et voilà qu'elle a ouvert sa bouche … Levant les yeux au ciel, tu attrapes la carte. Réalisant à peine que ta blonde a prononcé le prénom de la rousse en question. Oui il te faut un moment avant que tu percutes. Parce que tu as faim et la faim passe avant tout chez toi. Laissant la scène se passer sous tes yeux. Tu analyses le contenu, cherchant un steak, un bon gros steak ! Les voix montent autour de toi et toi … toi tu regardes la carte. Toujours à la recherche de ta viande, entrecôte, pourquoi pas, avec des frites. Ou alors une patate. Une bonne grosse patate à la crème. Parce qu'on est d'accord pour dire qu'une grosse patate à la crème, c'est vachement cool ! Trop même. Tu examines toutes les possibilités qui s'offrent à toi. Laissant COMPLÉMENT de côté la bataille verbale qui a lieu autour de toi. Oui parce qu'en plus tu es pile entre les deux nanas et toi … toi t'en as clairement rien à foutre. T'es bien trop concentré sur ta carte. Oui l'appétit est plus important que des balivernes de bonnes femmes. Parce qu'on est tous d'accord pour dire que les nanas ça causent toujours plus que ça devait. Du coup, toi tu n'écoutes pas, tu entends des sons à gauche, puis à droite. Tu ne prêtes même pas oreilles quand ta blondasse parle de son passé masculin. Pas que ça t'intéresse pas, toute façon t'es pas jaloux pour deux sous. Il suffit de te voir pour comprendre qu'il n'y a pas besoin de se poser la question. Oui tu as confiance en toi, parfois trop, mais tu t'en moques. Du moment que tu passes la porte et que tu rentres toujours dans tes baskets, l'affaire est bouclé. « GOTCHA ! J'suis décidé ! » Reposant la carte. Examinant la table, un silence de plomb règne. « J'ai raté un truc ? » que tu dis ? Regardant Sean, arquant un sourcil en voyant la tête d'Avy. « Bon, on commande. J’ai faim, moi ! - Amen mon frère ! Bon alors moi j'vais opté pour le bon gros steak ! » Tu regardes les filles. « T'en tires une gueule, jt'avais dit de pas gober les mouches ou alors … oh non t'as encore tes anglais ! Bordel tu vas être encore plus ... » Tu vois au regard de Sean qu'il ne faut pas prononcer ce mot, mais « chiante » too late. Tu as le dont de mettre les pieds dans le plat « Quoi y a un souci ? » Que tu dis en regardant tout le monde ! « Et du coup, avec mon steak j'vais prendre une pinte ! Ouais j'pense que ça va l'faire ! » Fier de ton choix, tu les regardes en souriant. Affichant une mine radieuse, pendant que l'autre pokémon tire une tronche à côté de toi. « Tiens Sean t'as vu la surprise que j'ai c'matin ! D'une beauté ! J'ai pas encore fini son autopsie, mais dam it ! C'était trop beau pour être vrai ! » Et oui tu penses bien tout ces mots. Le sang reste une fascination pour toi, fascination incompréhensible pour le monde qui t'entoure. Tu les regardes tous, « quoi ? J'ai dit un truc qu'il fallait pas ? » le silence de plomb règne autour de toi … c'est que tu entendrais presque les mouches voler … alors qui va tirer la première balle ? Pas toi en tout cas, non toi tu comprens rien et t'as faim !

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