Back to you (cadella ♥)

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Back to you
Cadella ♥

Les iris bien ouverts, tu scrutes ce plafond, sans âme, sans vie. Un peu comme toi. Du moins, c'est ce que tu ressens à l'heure actuelle. Tu as une vie, mais tu la sens s’effriter, elle te file entre les doigts. Tu te sens juste incapable de la récupérer. Le veux-tu ? Croiser Abby aurait pu te donner envie, mais tu ne sais … Tu ne sais si tu as envie de lui 'pardonner' si on peut appeler cela un pardon. Tu ne sais pas ce que tu veux. Si, tu veux une réponse. Tu veux savoir. Comprendre pourquoi c'est toujours le flou total. Soupirant. T'en as marre. La douche n'a rien, hormis détendre tes muscles. Coucher que tu es, tu attends ton heure. Toi qui aimais dormir, cela devient à présent une horreur. Tu sais que le cauchemar te guette. Le moment tes paupières vont s'abaisser, donnant tous les pouvoirs à ton cerveau. Sombrant dans les parties les plus obscurs de ton être. Tu frisonnes rien qu'en y songeant. Repensant doucement à cette nuit que tu as eu. Ce repos qui t'as fait du bien. Un vrai repos. Une chaleur et une douceur, chose que tu n'avais pas eu depuis bien longtemps. Sourire qui commence à apparaître sur ton visage, rien qu'en y songeant. Personne ne peut te voir. Hormis la nuit. Ce noir qui a fait de toi son ami. Il n'y a que lui qui peut te voir et encore, tu es sûr qu'il s'en moque. Une lumière apparaît sur ton plafond. Tâche de couleur qui se referme. Tournant la tête vers l'objet en question. Ton téléphone qui pour une fois a trouvé sa place sur ta table de nuit. Passant une main sous ta tête, tu prends ce maudit truc de la technologie. Priant pour que ça ne soit pas quelqu'un que tu redoutes. Par exemple : Ella. Ton roc, mais tu l'évites. Ce qui est étrange, très étrange lorsqu'on connaît votre relation. Tu as juste peur qu'elle prenne le premier avion et débarque. À tes yeux, ça n'en vaut pas la peine. Tu veux pas qu'elle s’apitoie sur ton sort, même s'il s'agit d'Ella et qu'elle n'agira pas ainsi. Alors tu pries pour que ça ne soit pas un message d'elle, parce que tu sais que tu vas craquer. Que tu vas réclamer sa présence et tu ne veux pas. Tu ne veux pas lui infliger ce que tu es. Ton sourire ne s'efface bien au contraire, en voyant la photo, tu te sens bien. Un chien. Son chien. Son message. Son prénom. Ça te fait du bien de voir qu'il pense à toi. Lui diras-tu que tu pensais à lui ? Peut-être pas. Puis ce n'était rien, c'est ce que tu te dis encore et encore … Niant la vérité. Refusant de voir qu'il est bénéfique à ta vie. Qu'il t'aide plus que tu le penses. Que tu as besoin de lui et qu'il a besoin de toi. Que la connexion a été établi et que c'est trop tard pour faire marche arrière. Machinalement tu tapes des mots, aléatoires. Sans arrière penser. Enfin c'est ce que tu crois. Et si c'était faux ? Si au fond, toi aussi tu prenais plaisir à lui envoyer ses mots. Tout autant que lui ? Et s'il avait raison ? Non, tu ne penses pas à tout ceci. Tu te contentes de dire ce qui te passe par la tête. Des mots. Rien que des mots, mais les mots ont toujours un sens. Une évidence. Qu'elle soit profonde ou non. La conversation continue, tes yeux piquent, mais tu apprécies ce moment. Échange basique entre .. tu ne saurais pas dire ce qu'il est. Il n'était qu'un inconnu il n'y a pas si longtemps et à présent. Eh bien c'est une question que tu te poseras plus tard. Tu n'as pas envie d'y songer. Il est trop tard pour ça. Tu te rends même pas compte que ton portable t'échappe des mains. Qu'il vient se glisser sous le lit. Laissant Reid pour le moment. Morphée t'a attrapé, faisant de toi le prisonnier. La cage t'appelle. Impossible de t'y enfuir. Pas maintenant qu'elle te tient bien. Bras attaché. Ta peine arrive et tu ne peux plus reculer…

Tes pieds sont gelés. Ta tête se prend encore une vague. Tu ne comprends plus rien. Tu as froid. Vraiment froid et puis … Bondissant hors de ton lit. L'eau n'était pas dans ton rêve. Elle était réel. Comme .. « ELLA ! » que tu gueules en voyant le visage de ta moitié à côté de toi. Le truc à la main, truc qui a du lui servir de récipient pour l'eau … Eau qui se trouve à présent sur toi. Toi qui est bien réveillé. Ton coeur qui tente de reprendre un rythme régulier. Ella qui cause, encore, toujours. Toi qui n'écoute pas. Toi qui passe ta main dans tes cheveux, humides, mouillés. Ton torse qui ruisselle de ces perles d'eaux. L'envie de te pincer le bras est tentant, l'envie de croire que tout ceci est un rêve. Sauf que non. La voix d'Ella te confirme : elle est là. En chair et en os. S'installant à côté de toi. Allumant la lumière et t'éclatant les yeux au passage. Tes mains sur tes iris, tu n'en peux déjà plus. En matière de réveil : tu as connu mieux. Tu bouges un peu, pas trop puisque la demoiselle est à tes côtés et tu présumes que partir … n'est pas envisageable. Si tu quittes ton lit, la laissant là, tu déclares la guerre. Tu la connais. Remettant ton oreiller sur ta tête. Te sentant un peu mieux. Elle continue de parler, en même temps il s'agit d'Ella, le jour où elle parlera pas … Il n'est clairement pas arrivé. Tu souffles, un peu de désespoirs, tu l'adores, tu l'aimes, mais là … t'as mal et pas qu'un peu. Ce genre de réveil, tu t'en passerais bien. Tu préférais celui de la dernière fois …

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i’m still missing you. and i can’t see the end of this. just wanna feel your kiss against my lips. and now all this time is passing by. but i still can’t seem to tell you why it hurts me every time i see you. realize how much i need you. ○○ cade and ella, cadella ♥

Les valises étaient bouclées depuis des jours déjà. Elle voyait le retour proche. Nostalgie et envie de rentrer chez soi, tout comme de ne pas rentrer. Ella songeait à prolonger son voyage. Elle adorait ça. Partir à la découverte du monde et des gens. Rencontrer de nouvelles personnes et apprendre à les connaitre. Une flamme qui ne s'était jamais éteinte dans son coeur, bien loin de sa vie à Island Bay. Seulement, comme toute belle chose, il y avait une fin. Trois longs mois qu'elle avait quitté son nid pour partir à l'aventure, posant un congés sans soldes à son boulot. De toute façon, depuis le temps, ils étaient habitués à la voir partir en vadrouille du jour au lendemain. La belle ne restait jamais en place bien longtemps et l'envie de se dégourdir les jambes se faisait sentir quelques jours à peine après sa dernière escapade. Seulement, aujourd'hui, le retour avait un goût différent. L'envie de rentrer était moins affolante puisqu'elle présageait une chose bien trop grave à son retour. Y avait toujours cette effervescence quand elle revenait. Celle de ses amis qui l'attendaient de pied ferme et qui avaient toujours préparé un truc spécial pour son retour. Mais seulement là, ça semblait différent, amer même. Cade. L'objet principal de ses pensées lorsque la jeune femme avait bouclé ses valises. Pas de nouvelles, bonne nouvelle n'est-ce pas ? Hors, elle n'en croyait un mot. Elle le connaissait trop bien. Trop pour savoir que quelque chose cloché, que quelque chose ne tournait pas rond, en dehors de lui bien entendu. Mais ça, Ella le savait déjà. Des heures d'avion plus tard, le jetline dans la tronche, mais loin d'être épuisée, Odair finit par passer par son appartement qui ne lui avait pas manqué, pour prendre une petite douche et retirer ses fringues qui sentaient mauvais. Oui bon, on peut être une fille et ne pas toujours sentir bon. Surtout après autant d'heures passées dans un avion et la vie indienne aussi. Quoi qu'il en soit, elle n'avait pas mit plus d'une heure pour poser ses fringues, se doucher et en enfiler des autres bien plus propres. Elle était pressée. Elle avait une chose importante à faire. Et comme Ella ne fait jamais les choses à moitié, avant son départ, inquiète de ne pas avoir de nouvelles de sa moitié, elle s'était renseignée sur son silence radio. Amis communs et tout le tralala. De toute façon, par chez elle, rien ne restait bien longtemps secret. Skype en main, elle avait apprit pour l'accident et tout le reste. A quelque chose près. Bouche bée. Son retour fut avancé d'une semaine, rien que pour ça. Donc autant dire que personne ne l'attendait avant sept jours pour être exact. Mais là, tout de suite, elle n'avait qu'une envie, retrouvé son ami, le réconforté, mais surtout lui montrer qu'il n'était pas poli du tout de la snober !

La jeune femme finit par attacher ses cheveux encore humides et fila de son appartement, ne prenant même la peine de regarder l'heure. C'est lorsqu'elle constata que le soleil ne s'était pas encore levée, qu'elle se montrait sans doute impolie de venir à une heure pareille. Mais ... Qu'est-ce qu'elle s'en fichait ! Y a pas d'heure qui tienne dans ce genre d'urgence et tout le monde savait très bien que la belle ne se froissait pas de ce genre de convenance. Il en va de soit ! L'appartement de Cade n'était qu'à quelques pattés de maison du sien. De quoi utiliser ses jambes, peut être un brin fatiguées par la voyage. Il ne lui fallu que quelques minutes pour se retrouver devant la porte d'entrée de son ami, clés en main. Bien entendu, elles les avaient encore. Il y a des choses qui ne changent pas. Bon, comme toutes personnes normales, il aurait été sans doute plus poli de frapper avant d'entrer. D'attendre qu'il daigne ouvrir cette fichue porte en bois. Mais Ella n'est pas une personne normale. Elle fait ce qui lui chante. Du coup, elle s'était carrément permise d'ouvrir la porte avec ses clés, de pénétrait dans l'appartement encore endormie par un réveil plus que matinale. Trois heures du matin. Qu'il s'accroche, puisque ça risquait de piquer ! A pas de loup, elle se fraya un chemin entre les meubles, prenant bien soin de ne faire aucun bruit. Il fallait que tout ceci soit épique, sinon, ce n'était pas eux. Passant par la cuisine, elle se permit de prendre un bol qui traînait par là, le remplissant d'eau au passage, avant d'emprunter le chemin de la chambre de Cade. Cet appartement, elle le connaissait sur le bout des doigts, comme sa poche, donc pas vraiment difficile d'y marcher dans le noir. A moins qu'il n'est décidé de changer tous les meubles de place, ce qui l'étonnerait. Ce n'était pas son genre de faire dans le design ou la décoration. Elle avait hésité, chez elle, a emprunté son costume de licorne mais après mûre réflexion, Ella estimait qu'il n'était pas non nécessaire de lui faire faire une crise cardiaque. Y avait déjà assez d'un Braxton à l'hôpital pour en rajouter un deuxième. La porte était entre ouverte et elle pouvait déjà entendre la respiration bruyante de son ami, plongé dans un lourd sommeil. La jeune femme finit par se mettre sur le lit, près de lui et se mit presque à rire tandis qu'elle ajustait le bol au dessus de sa tête. Une, deux, trois. Et le liquide s'en échappa lentement. Non vraiment, elle avait envie de rire. Il ne semblait pas tout de suite se réveiller, alors pressée et comme elle n'est pas patiente pour un sous, elle finit par le renverser d'un seul coup, provoquant la surprise de son ami. Il bondissa de son sommeil et elle, éclata de rire, reposant le bol sur la table de chevet. ELLA ! Oui, c'est bien elle. Même dans le noir il savait qu'il n'y avait que la blonde pour faire ce genre de chose. Déjà, cool. Il ne l'avait pas oublié. Durant plusieurs jours, elle l'avait pensé pourtant. Le réveil est difficile ? Très bien. C'est ce qu'elle souhaitait. Croisant ses bras sous sa poitrine, elle adopta la posture de l'indien, arquant un sourcil tout en le fixant longuement. Je vois que tu sais toujours qui je suis ! Et bam, dans ta figure. Elle lui en voulait. Beaucoup. Bon, juste un petit peu peut être. Bien que son excuse pouvait tenir la route, elle n'en restait pas moins septique quant au rôle qu'elle avait dans son coeur. Quel ami ne tient pas au courant de l'autre d'une chose aussi importante ? Hein ? Lequel ? On s'le demande. T'as perdu Skype ? Ton téléphone ? T'as plus de voix ? C'était des possibilités, certes. Mais dans le vrai, elle n'en croyait pas une seule. Bonjour ami de lumière ! Non, il faisait encore noir, mais ça n'avait pas d'importance. Moi aussi tu m'as manqué. Mais on va passer outre ce sujet. Oui, elle n'arrêtait pas de parler. Mais dans un sens, si ça pouvait lui remettre les idées en place, alors que bien lui fasse. Il est ... Ah merde, elle ne savait plus. La belle tourna la tête vers le radio réveil qui clignotait. Trois heures quinze du matin et j'attends quelques explications ! Bon, il était peut être un peu tôt. Ou tard. Façon de voir les choses. Mais pour tout dire, le décalage horaire ne l'aidait pas non plus. On pouvait lui pardonner, n'est-ce pas ? Odair finit par allumer la lampe de chevet. PAPILLON DE LUMIERE ! SOUS LES FEUX DES PROJECTEURS ! chanta t'elle, sans doute un peu trop fort pour les oreilles de Cade. Petite chose fragile ! Il finit par mettre le coussin sur son visage. Non non non. Elle le retira aussitôt et se sentit toute fière d'avoir plus de force que lui en cet instant. Pour une fois ! Non pas qu'elle était une mouette, mais niveau force, elle n'était pas Hulk non plus. Bon très cher, je crois que c'est l'heure de se lever ! Elle lui laissait trois secondes. Seulement trois hein ! Ou alors, je te laisse dans ton lit, au chaud, mais tu m'fais une place et tu me dis pourquoi j'ai eu l'droit au silence radio de tes coucheries d'une nuit ?! Un brin énervée. Oui, juste un peu. Fallait pas qu'il en rajoute une couche ou elle le descendait de son lit plus tôt que prévu. Dans le fond, Ella était un peu vexée qu'il n'est pas daigné la mettre au courant. N'était-elle pas son amie après tout ? Ou alors, avait-elle perdu cette place en partant pour l'Inde ? Quoi qu'il en soit, il n'allait pas se débarrasser d'elle si facilement. C'est une Odair bordel !

Dernière édition par Ella Odair le Lun 31 Juil - 21:37, édité 1 fois

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Les yeux clos. La peur qui te ronge. Tu n'es pas bien. Tu as froid. Tu as mal et le réveil est dès plus brutal. Parce que tu n'es pas habitué à recevoir de l'eau dans la figure. Enfin si, mais tu étais gamin à l'époque. Et c'était bien celle qui se trouve à côté de toi qui le faisait … enfin gamin, tout est relatif dans la vie. Grognant, montrant ton mécontentement alors qu'elle continue de parler. Encore. Toujours. Ella et son mécanisme. Ella et ses mots. Toi et tes pupilles qui se grillent face à la lumière. Tu étais bien. Bien dans ton noir. Bien dans ton abri, bien dans ta solitude. Mal face à ton cauchemar. D'un côté elle t'en a tiré, tu pourrais lui en dire merci. Sauf qu'avec le temps, tu t'es habitué à ces monstres qui te sucent le cerveau la nuit. Ils font parti de toi à présent. Et elle continue, elle chante. Parce qu'Ella, elle sait faire que ça : rependre sa joie. Tu as toujours aimé ça. Tu adores ça, sauf que là .. Là savoir ici et tu sais pourquoi elle est là : Toi. Ton absence de mots. Ton absence tout cours. Ton silence. Ton ignorance. Elle vient te faire payer ton affront, tu aurais du le prévoir. Sauf que tu as été pris, ailleurs, dans ta bulle, dans ton mutisme. Tu te sens bien dedans. Tu y trouves un peu de réconfort, mais ce n'est pas toi. Tu n'es plus toi. Tu te laisses aller, tu fais peur à voir. Apparemment pas assez pour qu'elle quitte le lit. Toute façon elle est la seule à t'avoir vu dans toutes les situations. Les pires comme les meilleures, elle connaît toutes tes expressions. Elle te connaît, autant que tu la connais. Elle sait comment te prendre, et réciproquement -ni voyons pas de sous entendus sexuels. Je vois que tu sais toujours qui je suis ! En vie c'est un bien grand mot. T'as envie de lui dire, mais à quoi bon. Tu cherches un solution de replis. Fuir, pour te retrouver dans une paix intérieur. Sauf que tu sais qu'à présent, c'est foutu. Ella est de retour, pour te jouer des mauvais tours. Une partie de toi est heureux, comme jamais tu l'as été, mais l'autre. L'autre hurle de te mettre aux abris, de t'enfuir, de ne pas la laisser te voir ainsi. Parce que ce visage, celui que tu portes actuellement, elle ne le connaît pas. Celui là est inconnu, nouveau. À l'opposé de l'homme qu'elle aime, qu'elle connaît. Te cachant du mieux que tu peux. Sauf qu'elle ne se laisse pas faire. C'est-elle après tout. Tu souffles, tu grognes. Tu as envie de fuir ce lit, ton lit, mais tu sais bien que tu ne peux pas. Aller loin d'elle, c'est comme déclarer la troisième guerre mondial. Alors tu prends sur toi. Tu te tournes et retournes. Te planques sous ton oreiller. Cherchant désespérément à retrouver du noir. À te morfondre dans tes pénombres. Oui tu ne veux pas voir le jour. Plus jamais. Flash de ta nuit avec Reid qui remonte doucement, tu secoues ces pensées. Si tu as fait un blackout de ce moment là c'est pour une raison. Au fond de toi tu sais que tu as creusé en profondeur. Que ton âme a été touché. Que des mots ont été dit, des mots qui ne s'effaceront pas de ton esprit. Qu'il est encore plus présent dans ta vie. Tu repenses d'un coup à vos sms. À ces mots échangés avant de t'endormir. Du bien que tu as ressenti, de cette chaleur qui t'a envahi. Bon très cher, je crois que c'est l'heure de se lever ! Comme Ella envahi ton espace. Après la chanson qu'elle t'a gentiment hurlé dans les oreilles. Du bon que tu as fait quelques minutes plutôt. Elle cherche bien à te tuer, il n'y a plus de doute là dessous. Tu la vois qui s'invite tranquillement dans ton lit. Tel Ella, l'indomptable Ella. Ton Ella. Ou alors, je te laisse dans ton lit, au chaud, mais tu m'fais une place et tu me dis pourquoi j'ai eu l'droit au silence radio de tes coucheries d'une nuit ?! Elle se faufile à côté de toi. Passant ton bras autour de sa taille. Comme lorsque vous étiez gamin. Elle avait cette manie de débouler à son retour de vacances. Elle en avait rien à faire de la réponse négative que ses parents lui donnaient. Elle venait, elle se faufilait dans ton lit. Toi tu ne disais rien, tu n'as jamais rien. Cette tradition est restée, à la fac, elle venait. Après aussi, surprise quand Abby l'a trouvé dans ton lit un beau matin. Une chance qu'elle ne fut pas dans le lit avec toi. Quoique tu aurais aimé te réveiller à nouveau entourer de deux femmes. Cette nuit là fut un régale pour ton corps et ton cerveau en garde de bon souvenir. La serrant contre toi. Son front proche du tien. La couette qui vous recouvre. Oui, là aussi tu es bien. Sa chaleur te fait du bien. Rien n'a changé et elle le sait. Elle le ressent par ce simple geste que tu as fait. Perdurant votre tradition. « tu m'as manqué aussi boubou » que tu dis entre deux bâillements. L'envie de dormir de passe doucement. Déposant tes lèvres sur son front. Sa chaleur, sa réalité qui te transperce. Tu n'as cependant pas la force d'ouvrir tes iris. Tu préfères savourer ce petit moment. Tu sais qu'il va être de courte durée, c'est Elle. Elle exige des exigences. « pourquoi tu demandes alors que je sais que t'es au courant … tu serais pas là sinon … » que tu dis afin de lui couper l'herbe sous le pieds. Tu savais qu'elle allait dire un truc. Tu la connais. Tu peux anticiper la plupart de ses actions. « et non je t'ai pas oublié tu l'sais bien que t'es inoubliable. » oui tu continues, la faisant taire. Tu peux imaginer son visage. Sa petite moue boudeuse. Elle va bientôt te taper si tu continues à lui couper la parole. « t'avais pas à t'en faire pour moi boubou, j'vais ... » non tu ne vas pas bien. Tu ne peux pas le dire. Tu n'arrives même pas à sortir ce simple mot de ta bouche. Alors tu te coupes, tu ouvres doucement les yeux et une perle éclate dans ton œil. Parce que tu sais que tu vas craquer. C'est Ella. Tu ne peux rien lui cacher. Pas besoin de mots. Pas besoin d'un long discours. Elle se rapproche de toi, te serre un peu plus contre elle et tu éclates dans un silence. Un silence qui n'est pas gênant, mais qui te fait du bien. Tu éclates comme un gamin de dix ans. Tu éclates cette boule que tu contiens. Tu laisses perler tes sentiments contre tes joues. Tu laisses remonter ce que tu as enfoui en toi. Face à elle, tu peux te montrer réellement. Sans faux semblant. Montrer tes faiblesses et montrer ô combien tu souffres. Que tu as mal et que tu vas mal …

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i’m still missing you. and i can’t see the end of this. just wanna feel your kiss against my lips. and now all this time is passing by. but i still can’t seem to tell you why it hurts me every time i see you. realize how much i need you. ○○ cade and ella, cadella ♥

L'amitié entre un homme et une femme est rare. Elle est éprouvante aussi. Faisant face aux jugements des autres, comme quoi c'est impossible, qu'à un moment donné, forcément, ça dérape. Ce moment, Cade et Ella l'avait déjà vécu, il y a bien longtemps. Sept longues années s'étaient écoulées depuis et malgré les disputes, la trahison et le goût amer de sa relation, Ella lui avait pardonné. Parce que c'était Cade, parce que c'était eux. Cette amitié qui s'était tisée au fil des années, était bien plus importante que tout le reste. Que sa rancœur et ses sentiments, peu à peu estompés par le temps. Cade, c'était comme son frère jumeau. Une relation sans nom, juste indescriptible. Alors que bien sûr, elle aurait tout lâcher si elle avait su plus tôt. Bien sûr qu'elle aurait prit le premier vol, sans dormir et ne serait même passée par chez elle. Non. Si elle avait su plus tôt, Ella serait déjà là, bien au chaud avec lui, dans ce lit, à se raconter des histoires à dormir debout, juste comme ça. Juste parce que c'était eux. La jeune femme avait décidé d'adopter une attitude positive avec son ami, bien que dans le fond, elle avait aussi mal que lui. Son coeur saignait de cet accident, de la peine qu'il pouvait ressentir. Cade avait mal, Ella aussi et inversement. Deux personnes bien distinctes, ressentant les mêmes choses au même moment. Lorsque l'un va mal, l'autre aussi. Cependant, ils essayaient tant bien que mal de remonter le moral de l'autre, pour ne pas être à terre à deux. Alors, Odair avait décidé d'adopter cette attitude, parce que là, c'était à elle d'être plus forte que lui. L'appartement de Cade lui avait manqué, ainsi que l'odeur de ses draps et sa voix. Tout lui avait manqué. Elle lui disait à chaque fois qu'elle revenait. Il lui avait manqué tout simplement.

Après un réveil en douceur, ou pas. La douceur façon Ella, elle lui fit remarquer combien il n'avait pas été un bon ami. Il aurait dû l'appeler sur le champ. Mais dans un sens, la jeune femme se disait que s'il ne l'avait pas fait, c'est qu'il avait une raison. Une bonne raison, elle espérait. Le son de sa voix résonnait dans la chambre de son ami, voulant le mettre de bonne humeur. Mais il n'en était rien. Il restait muet tandis qu'elle continuait de parler encore et toujours, sans cesse. Elle ne savait pas s'arrêter. Jamais. Ella, c'était l'excès d'un caractère trop fort, incapable de se contenir lorsqu'il le faudrait. Mais pour tout dire, la jeune femme s'en fichait. Elle se fichait toujours de tout. Elle attendait des explications et n'allait pas décamper de cette chambre tant qu'elle n'aurait rien eu. Oh ça non. Jamais ! Et Cade le savait très bien. Après son monologue presque interminable, la jeune femme décida de se faufiler sous la couette, ayant prit soin avant, de retirer son jean et sa veste, restant alors en tee-shirt/culotte. Elle serait bien mieux ainsi et sait on jamais ... Si elle s'endort ! Rien n'avait vraiment changé en fait. Cade faufila son bras autour de sa taille, collant doucement leurs deux corps. Un geste affectif qui pouvait sembler bizarre, mais tout à fait normal pour les deux amis. Elle finit par se blottir contre son coeur, posant ses petites mains sur son torse et sa tête dans son cou. Elle pouvait sentir, ainsi, chaque pulsations du coeur de son meilleur ami. Sa moitié. Un son qui l'avait toujours apaisé. Bien plus qu'aucune musique ne pouvait faire. tu m'as manqué aussi boubou. Ce surnom. Elle en a presque rit. Il lui sortait. Rarement, mais assez souvent tout de même. Un surnom qu'elle n'avait pas apprécié dans un premier temps, mais qui avait tellement de significations à la fois. Quand Cade le disait, c'est que tout allait mal. Une sorte de code qu'ils avaient fini par adopter, sans vraiment le vouloir. Là, ça voulait bien dire qu'il n'était pas bien. pourquoi tu demandes alors que je sais que t'es au courant … tu serais pas là sinon … Il n'avait pas tord sur le coup. Était-elle, avec le temps, devenue si prévisible. Il semblerait et rapidement, Odair afficha une moue pas vraiment contente. Elle, prévisible ? IMPOSSIBLE ! Elle voulu aussitôt rétorquer, mais Cade ne lui en laissa pas le temps. Comme s'il prenait tout à coup, un certain plaisir à ne pas la laisser parler. et non je t'ai pas oublié tu l'sais bien que t'es inoubliable. Elle préférait ça. Mais ... Ouvrant encore la bouche, elle la referma aussitôt. Merde, elle ne pouvait plus parler alors ? t'avais pas à t'en faire pour moi boubou, j'vais ... Oui ? La suite. Ella fronça les sourcils, attendant la suite, comme dans un film. Elle remonta son visage jusqu'à celui de son ami, sentant bien que tout à coup, quelque chose avait changé. Quelque chose n'allait pas. Plantant ses pupilles dans les siennes, elle distingua rapidement une larme coulait. Et là, dans un silence qui se voulait reposant, la jeune femme se serra un peu plus contre son ami, l'enlaçant de nouveau contre elle. Il se lâcha aussitôt. Sanglotant en silence, tandis que ses yeux à elle aussi, devenaient humides quant à la peine qu'il pouvait ressentir. Cade allait mal. Elle allait pas. Cade pleurait. Elle pleurait. Son coeur ratait des battements à chaque fois qu'elle entendait un sanglot, le serrant sans doute un peu trop. Mais qu'importe. Elle était là. Il le savait. Il n'avait pas besoin de faire semblant avec elle. La jeune femme caressa l'arrière de son crâne, se voulant rassurante, telle une maman. Ça va aller ... Qu'elle finit par chuchoter à son oreille. Ella, elle n'allait pas en parler, de tout ça. Cade le ferait au besoin. Là, elle voulait juste se montrer présente, en silence s'il le souhaitait. Qu'importe de toute façon, elle n'avait pas les mots qu'il fallait. Rien ne pouvait vraiment l'aider, à part le fait que Ryan se réveille. Et hormis être Dieu, Ella n'avait pas ce pouvoir. Au bout d'un certain moment, elle finit par desserrer son étreinte pour se mettre à le regarder de nouveau dans les yeux, prenant son visage en coupe entre ses mains. Tu veux que je reste là ? Pourquoi elle posait la question en fait ? Je sais pas pourquoi j'ai posé la question. finit-elle par dire à haute voix, plus pour elle que pour lui. T'as pas l'choix de toute façon. Oui, c'est vrai, il n'avait pas l'choix. Il devrait faire avec elle dans son lit et là, tout au chaud, Ella n'avait pas envie de le quitter. La jeune femme finit par déposer un baiser sur son front avant de se retourner pour éteindre la lumière, laissant ainsi la pièce plus reposante dans le noir. Aussitôt, elle faufila son corps contre celui de sa moitié, refusant de le quitter. Elle avait besoin de ce contact, dans le noir, de le sentir près d'elle et contre elle. Je te propose que demain, on reste ici, à glander. On se fera un bain de cheddar. qu'elle dit, tout en rigolant doucement. Elle connaissait tout son amour pour ce fromage. Et pourquoi pas après tout ? Y en a bien qui se baigne dans du nutella hein ? Ou on peut aussi faire l'amour comme des bêtes. Mais je t'avoue, je suis crevée, alors bon. Je me dévouerai pour ton bien être si c'est que ça. Nouveau rire. Ce qu'elle pouvait être parfois ... Vachement porter sur le sujet. Mais c'était Ella. Sans aucune gêne. Elle donnerait tout et ferait tout pour rien. Même délaisser son propre bonheur pour le voir sourire. Encore et toujours. Ça lui faisait du bien au coeur.

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Ses perles qui coulent le long de tes joues. En silence tu évacues, blottis contre elle. Voilà pourquoi tu craignais ce moment. Parce que face à Ella, tu ne peux pas faire de faux semblant. Tu ne peux pas mentir. Tu ne peux pas garder la tête haute. Tous ces derniers événements font que tu exploses. Tu as besoin de lâcher prise. De relâcher tout ce que tu ressens en toi. Sentant son corps près du tien, elles perlent, encore, toujours. Les vannes sont ouvertes … tu n'es pas du genre à te larmoyer sur ton sort. Bien au contraire, tu as pour habitude de contenir. Ne pas craquer. Rester fort, c'est ce que tu as toujours fait. À la mort de ton père, très peu t'ont vu pleurer. Pourtant à l'intérieur une partie de toi s'est brisé. C'est dans les bras d'Ella que tu as évacué. Parce qu'elle est venue te chercher, qu'à ce moment précis. T'as juste lâché prise. Comme ce soir. Oui les fois où tu pleures sont rares. Bien trop rare. Des perles qu'on peut qualifier d'unique. Pourtant en ce moment .. ça t'arrive plus souvent. Là dernière fois .. tu changes de penser. Son visage, sa gifle. Ce trou noir. Tu ne veux pas t'en souvenir. Tu veux oublier. Pourtant les brides reviennent doucement hanter ton esprit. Tenter par tous les moyens de les repousser. Tu ne dirais pas que tu en as honte, juste que cette nuit quelque chose s'est passé. Et une partie de toi préfère le mettre sous silence. Ton mécanisme de défense. Elle se rapproche de toi. Pas besoin de parler, le simple fait qu'elle soit là. Que tu sentes sa chaleur te fait du bien. En silence tu te laisses bercer par son rythme cardiaque. Parce que dans ces moments, il n'y a pas besoin de mots. Juste des gestes. Un simple geste, mais qui à tellement d'importance quand c'est la bonne personne qui le fait .. Et là c'est Ella. C'est elle et toi. Vous. Et ce vous a toujours eu de l'importance. Elle chuchote à ton oreille, des mots qu'elle dit pour te rassurer. Une phrase que tout le monde te répète, ou presque, alors que dans le fond … Rien ne va aller. Pas tant qu'il sera dans cet état. Non ça ne peut pas 'aller' et tu le sais. Elle le sait. C'est pour ça qu'elle ne dit rien de plus. Le temps finit par s'écouler, évacuant tout ce que tu avais à sortir de tes pupilles. Bien trop humide à ton goût. Vous restez un petit moment en silence. Sans rien se dire, parce qu'il n'y a pas besoin de mot. Respirant plus doucement. Ton rythme redevient presque normal et c'est à ce moment qu'elle capture ton visage dans ses douces mains. Tu vois ses yeux. Elle a aussi elle a craqué. Parce que c'est vous. Tu as moins de facilité à pleurer en simultanée avec elle, mais tu ressens toujours sa peine. Depuis votre enfance vous partager tout, pas de secret, pas de tabou. Une amitié qui en a étonné plus d'un. Jamais vous. À vos yeux, votre amitié était normal, unique. C'était vous et les autres. Vous avez franchi cette limite, peut-être parce qu'elle était inévitable ? Tu ne t'es jamais posé la question. Puis tu as failli la perdre, par ton erreur. Parce que tu as été lâche et stupide. Que tu n'as su dire clairement ce que tu voulais, par peur qu'elle parte. Qu'elle t'abandonne, alors que tu avais tellement besoin d'elle. Ne dit-on pas qu'on se rend compte de l'importance d'une personne une fois qu'elle nous échappe. Une fois qu'elle s'est éloignée de toi, qu'elle s'est envolée. T'as eu mal. T'as ressenti ce trou en toi. Il en a fallu du temps et du courage surtout pour toi, pour revenir. Lui dire ce que tu ressentais. Elle a beau te dire mille fois que tu lui manques, toi tu le dis peu, mais quand tu le dis, tu le penses. Tu penses toujours chaque mots que tu emploies pour parler de tes sentiments. Ils sortent tellement peu souvent de ta bouche, qu'ils sont précieux. De l'or, comme Ella dit. Eh oui tu as un cœur, il est là, il ne sert pas qu'à faire rire les gens. Il bat au quotidien et là … Là il morfle ton cœur. Il saigne de ce mal qui te ronge. Tu veux que je reste là ? Je sais pas pourquoi j'ai posé la question. Elle arrive au moins à t'arracher un micro sourire. Ella et sa rhétorique. T'as pas l'choix de toute façon. L'as-tu déjà eu ? Pas vraiment. Il t'arrivait d'avoir le dernier mot, mais face à Ella tête de mûle, c'est presque marche ou crève. Heureusement que tu partageais souvent ses idées, sinon tu étais clairement dans la merde. Situation qui t'es déjà arrivé. Pour simple réponse, tu la serres un peu plus contre toi. Je te propose que demain, on reste ici, à glander. On se fera un bain de cheddar. C'est une assez bonne idée. Elle te plaît bien, mais toi tu préfères en manger que de te baigner dedans. Sachant que tu n'as pas trop faim, tu doutes que ça soit la meilleure idée qu'elle ait eu. Ou on peut aussi faire l'amour comme des bêtes. Mais je t'avoue, je suis crevée, alors bon. Je me dévouerai pour ton bien être si c'est que ça. Son rire qui berce tes oreilles. Tu restes ainsi, la tenant dans tes bras, le regard fermer. Un sourire qui apparaît sur ton visage. « j'doute d'être en forme, mais merci de ta proposition ... » que tu dis en déposant un baiser sur ton front. « tu t'souviens quand on était gamins.» tu la sens bouger à côté de toi. Elle va sûrement sortir un nouveau monologue… « qu'on restait cacher dans notre abri et qu'on s'inventait des histoires. » tu peux la voir hocher la tête, sans même la regarder. « j'ai b'soin d'ça, j'crois .. juste de toi, dans ma grotte ... » étrangement en sortant ce mot, tu souris, mais en pensant à autre chose. Ou plutôt à quelqu'un d'autre … Lui. Et ça te fait étrange de penser ainsi, de voir son visage et sa mimique en disant ce mot. « merci boubou ... » que tu dis en la serrant un peu plus, tel un doudou que tu n'as pas envie de lâcher. Tu te sens déjà un peu mieux, un peu plus entier. Ta respiration se fait un peu plus normal … « j'suis plus tout seul .. » que tu finis par dire … simplement. Tu ne penses pas à Ella à ce moment précis, parce qu'elle t'a toujours complété, non tu penses à lui. À ce que tu as ressenti cette nuit là, au fait qu'il soit là. Qu'il t'aide. Ça t'apaise, en plus d'avoir Ella contre toi. Non tu n'es plus seul. Et t'en prends doucement conscience..

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