touch of your love (emrys)

Emrys Patterson Griffin

once upon a time somebody ran

les informations en vrac

la partie anecdotes ○ 1. Emrys n'a pas connu son père. Il est parti alors qu'il n'avait que quelques mois. 2. Il n'a pas grandi aux côtés de sa mère, mais de son oncle et de sa tante. Sa mère étant psychologiquement instable, elle a fini en hôpital psychiatrique très rapidement. 3. Emrys est une personne extrêmement tournée vers les autres, notamment sa famille. Il est avenant et calme, et estime que tant que ceux qu'il aime sont heureux, il peut également l'être. 4. Il a toujours rêvé d'être basketteur professionnel. Mais, pour ne pas trop encombrer son oncle et sa tante, il a choisi une toute autre voie pour le moment, qui lui permet de payer un loyer sans leur donner la responsabilité d'un adulte qui ne s'en sort pas forcément financièrement. 5. Emrys a plus ou moins été adopté par son oncle et sa tante qui se sont accordé pour lui donner leur nom de famille, puisque c'est avec eux qu'il a grandi. Mais, c'est aussi une volonté du jeune homme de leur rendre une sorte d'hommage, surtout pour lui avoir évité les services sociaux et de se retrouver dans le système. 6. Il ne sait pas nager. Il n'a jamais appris, n'a jamais eu l'occasion, n'a jamais voulu, bref, il sait pas quoi. Pour la petite anecdote, quand il était petit, il ne voulait pas se doucher parce qu'il ne savait pas nager. Il lui a fallu un peu de temps, et sûrement se rendre compte qu'il ne sentait pas bon, pour accepter le fait qu'aller à la douche ce n'était pas comme aller à l'échafaud. 7. Il ne mange pas beaucoup. S'il parle toujours de fast-food, de hamburgers, de kebabs etc, Emrys, c'est le genre avec un appétit de moineau : avec lui c'est soit le sandwich, soit les frites. Ses amis se moquent d'ailleurs de lui face à ce fait. Surtout quand il achète 8 pizzas et ne mange que deux parts... 8. Il déteste s'asseoir devant sa télé : les programmes ne l'intéressent pas et l'endorment plutôt qu'autre chose. Non, il préfère s'acheter des dvd, regarder les making of, ou profiter de la VOD. Ne vous détrompez pas, seuls les derniers films sortis l'intéressent. Heureusement que sa carte bancaire n'est jamais vraiment vide d'ailleurs... 9. Il adore avoir ses lunettes de soleil sur le nez. Ca lui donne un genre qu'il n'a pas et qui ne lui correspond pas vraiment, mais ça lui plaît que voulez vous ! 10. Pour une de ses deux ex (oui, ce n'est pas beaucoup), il s'est tenté au végétalisme. Il a fini à l'hôpital pendant deux semaines, sa copine ne suivant que le régime "verdure" sans combler. Après ça, il s'est toujours juré de ne plus essayer d'alimentation autre que ce que sa tante lui a toujours conseillé. 11. Il se déplace souvent à rollers un vieux casque sur les oreilles. Il se sent ainsi coupé du monde, ça lui fait du bien. Sans être solitaire, Emrys est le genre à aimer les moments qui n'appartiennent qu'à lui... et en l'occurrence à ses oreilles. 12. Il écoute facilement de tout niveau musique, même s'il a une préférence pour le rock et ses nombreux dérivés 13. Il s'est retrouvé une fois dans sa vie au poste de police après avoir tagué un mur avec des amis. À l'époque, il ne savait pas que c'était illégal. L'envie lui a très vite passé d'essayer. 14. Il est le genre à beaucoup sortir. Il ne passe pourtant pas ni ses journées ni ses soirées entouré de beaucoup d'amis. Il préfère aller se promener avec deux ou trois personnes, éventuellement partir en randonné et tout ce qui est sorties culturelles. Non non, il n'est pas super intéressant, mesdames. 15. au sein de sa colocation il a trouvé les frères et soeur qu'il lui manquait en étant fils unique. Enfin, si vous exceptez Newton, bien sûr.

les indiscrétions sur le joueur

 

Code:

<pris>○ josh hutcherson</pris> emrys patterson

l'histoire de ma vie

once upon a time we fell appart
you're holding in your hands the two halfes of my heart

Vous aviez eu la chance de grandir comme des frères. Et même la distance, le temps, tout ça, ça n'avait jamais eu d'effet sur votre relation. Ton cousin, ton frère, peu importe l'étiquette que tu déciderais de lui coller dessus, tu serais toujours là pour lui, et rien ne t'en empêcherait jamais.

« Tatiiie ! Elle est où maman ? » Tu regardais ta tante avec tes yeux de petit chien, comme tu savais le faire à chaque fois que tu avais une question, même anodine. Tu savais où était ta mère. Elle était auprès des messieurs en blanc. Tu ne les aimais pas, ils t'empêchaient sans cesse de la voir aussi longtemps que tu le voulais, mais surtout de rester auprès d'eux. Seulement, on n'avait eu de cesse que de te dire qu'elle rentrerait bientôt. Sauf que du haut de tes cinq ans, bientôt, ce n'était pas assez long. Et tu te languissais d'elle. Ta tante, qui était dans la cuisine, s'était avancée vers toi à pas lents. En général, ce n'était jamais vraiment bon signe, mais ça, tu ne le savais pas encore. « Ta maman, ma petite sœur, elle est avec les infirmiers, tu te rappelles ? » Tu secouais la tête timidement, le menton baissé, tripotant le playmobil présent dans tes mains. Elle avait sûrement dit prendre ton mouvement pour un signe comme quoi elle pouvait continuer. « Et tu le sais, parce que tu sais qu'elle est très malade. Maman, elle fait beaucoup de choses, elle dit beaucoup de choses, et ça peut te faire beaucoup de peine, c'est pour ça qu'ils s'occupent d'elle : ce qu'elle dit, elle ne le pense pas. Alors, pour qu'elle ne te fasse pas de peine ni qu'elle ne te fasse de mal sans le vouloir, elle reste à l'hôpital, jusqu'à ce qu'elle soit guérie. » Tu acquiesçais une nouvelle fois. Ce n'était pas ça que tu voulais le savoir et elle le savait. Mais elle ne devait pas t'en dire trop, tu n'étais pas encore apte à tout comprendre, à tout entendre. Et entendre que ta mère était folle et pouvait te tuer pendant une de ses crises, à ton âge, c'était impensable. « Alors elle ne reviendra pas ? » Elle laissa échapper un soupire. Tu n'avais aucune envie de comprendre, tu voulais juste qu'elle rentre. Ce fut son tour de faire un mouvement de tête. Négatif. « Pas tout de suite, non. Il faut juste que tu gardes en tête que ta maman t'aime et qu'elle fait son possible pour revenir. D'accord ? » Oui, d'accord. Tu avais tourné la tête et tu avais croisé le regard pétillant de Newton. Assis par terre, il jouait avec le petit train que ton oncle et ta tante venaient tout juste de t'offrir pour ton anniversaire. Son sourire ne fit pas apparaître le tien, non. Mais, tu t'étais résigné. Profitant qu'elle soit à ta hauteur, tu posais un bisou sur la joue de ta tante, qui ressemblait à s'y méprendre à ta mère, et tournais les talons pour aller rejoindre ton cousin et mettre ton playmobil sur le petit train. Au moins, tu te sentirais utile à quelque chose en attendant le dîner.

Tu n'as jamais repris ta vie avec ta mère. Tu n'avais personne d'autre qu'elle. Ton père, tu ne le connaissais pas. Il était parti quelques temps après ta naissance. Bien sûr, il y avait des photos de lui, avec toi pour ta naissance, pour des photos lambda, bien évidemment. Sauf qu'il était parti. Tu n'as jamais réussi à savoir pour quoi : ta mère n'avait pas tardé à sombrer dans la folie, atteinte d'un trouble de la personnalité imposant qui l'avait rendue violente. D'abord confié à une assistante sociale, ta tante n'a pas tardé à se manifester. Le sort de sa sœur la touchait, bien évidemment, mais elle n'avait aucune envie de te laisser tout seul, sans famille. Avec son mari, ils prirent donc la décision de te prendre sous leur aile. Tu n'avais pas plus de trois ans, tu ne comprenais pas trop. Avenante et essayant de te mettre à ta place, ta tante a tout fait pour ne pas te couper de ta mère. Tu allais la voir, une fois par mois, jamais plus tant que tu ne le demandais pas, estimant que l'environnement dans lequel se trouvait ta mère n'était pas favorable aux enfants. Et puis, en tant que fils unique, tu avais pu te trouver un nouveau frère. Jusque là, tu voyais Newton régulièrement en étant tout petit. Vous vous entendiez bien et tu étais plus ou moins son dévoué : toujours à t'assurer qu'il allait bien, à lui demander s'il voulait jouer avant de le faire toi tout seul, et tu avais même du mal à t'amuser sans lui. Alors, te retrouver avec lui, c'était une bonne chose, bien sûr, mais surtout ça t'a permis de prendre conscience que même en étant fils unique, tu n'étais pas seul au monde, les autres existaient, quelque chose que tu n'avais pas pris conscience en vivant seul avec ta mère.




Bien sûr, entre temps, les années sont passées. Tu ne t'es pas coupé de ta mère. Tu as même redoublé les visites. Elle ne s'est jamais vraiment remise, son état n'a d'ailleurs fait qu'empirer. Ses délires devenaient de plus en plus effrayants, et pourtant, tu n'as jamais cessé d'aller la voir.
« Maman ? C'est moi, Emrys » Son regard dans le vide, elle avait mis un certain temps à te remarquer. Ou du moins, à tourner ses yeux vers toi. Tu avais appris à prendre sur toi. Tu savais très bien que sa maladie empirait, qu'il risquait de ne jamais y avoir reddition de la folie. Non, jamais. Mais tu continuais à la voir. Encore, toujours. Tu avais besoin de ne pas te couper de la seule racine qu'il te restait en dehors des Griffin. Sans un mot, elle t'épiait. « Maman ? Il faut que je te dise quelque chose... Je... j'ai décidé d'accepter que tonton et tatie m'adoptent. Je vais m'appeler Griffin comme eux » Et puis, soudain, il te semblait qu'elle te remarquait vraiment. Elle prenait conscience de qui tu étais. Subitement, elle s'était mise à se débattre et à hurler. Tu avais essayé de contrôler son accès de folie dans l'instant, tu avais essayé de comprendre ce qu'il lui arrivait, mais tu n'avais pas réussi. Les infirmiers étaient arrivés en courant et t'avaient écarté. L'un d'eux t'expliquait alors que ta mère ne reconnaissait plus les gens qui l'entourait. En plus de son trouble de la personnalité, elle ne distinguait plus vraiment la réalité de ce qu'elle imaginait. Tu avais eu du mal à quitter sa chambre, ce jour-là, et lorsque tu étais rentré dans ce qui était devenu ta maison au fil des années. Newton t'avait barré le chemin. Hors de question que tu restes pâlichon, livide, le visage figé. « Emrys ? Ca ne va pas ? » C'était un euphémisme. C'était bien pire que ça, encore. Tu avais juste envie de vomir. Et, pour la première fois de ta vie, tu t'étais mis à pleurer en te laissant tomber sur la première chaise venue. Par la suite, tu avais réussi à expliquer à ton frère ce qu'il s'était passé à l'hôpital psychiatrique. Il avait essayé de te rassurer, mais ça n'avait pas fonctionner. Alors, tu étais parti voir tes amis. Et Newton t'avait suivi.

Ce jour-là, tu avais joué, un peu malgré toi, aux entremetteurs. Tu avais permis à Newton de connaître Reid, un ami de toujours. Tu n'as jamais vraiment suivi leur histoire, ça ne te regardait que peu et lorsqu'ils se séparèrent tu ne t'en mêlas pas. Tu avais beau aspirer à ce que ton entourage soit heureux, avoir ce petit côté altruiste qui voulait sans cesse aider les autres, tu savais en le vivant toi-même que certains événements dans une vie n'avaient pas besoin ni de spectateur ni de cheerleader. Ce jour-là en retrouvant tes amis, tu restais maussades. Tu te demandais comment tu allais faire pour supporter de vivre avec le besoin vital d'aller voir une mère qui n'avait aucunement envie de te voir. Et ce soir-là tu avais incité ton oncle et ta tante à signer les papiers d'adoption au plus vite. Tu n'avais pas besoin de papier de renoncement de droits parentaux. Ta mère était une malade psychiatrique, ça suffisait clairement à te permettre d'être adopté. Tu décidais pourtant de garder le nom de jeune fille de ta mère, qui était de surcroît aussi celui de ta tante. Mieux valait qu'il en soit ainsi. Puis tu te considérais déjà comme de la famille, ta tante étaient comme une deuxième mère, Newton ton frère, seule ta relation avec ton oncle restait mitigée. Après tout, malgré tout ce qu'il avait fait pour toi, il n'était pas ton père mais, avec un peu de malchance, se révélerait être comme ton père : un simple lâche qui pourrait abandonner à n'importe quel moment. La crise d'adolescence n'aidant pas, tu restais méfiant, malgré même sa signature sur les papiers d'adoption et le fait que tu portais désormais son nom.




Newton était parti. Tu n'avais pas tenté de le dissuader. S'il partait c'était qu'il en avait besoin. En fait, tu l'avais même encouragé. Tu le regretterais sans doute plus tard, mais seul importait son bonheur. Peu avant son départ, tu avais fait la connaissance de Zoë, qui avait rapidement pris une place importante dans ta vie. Elle était ta meilleure amie, tu la protégeais envers et contre tout. Jusqu'au jour où elle aussi, elle partit.


[i]Tu l'avais regardée avec des yeux tristes, mais résignés. « Tu pars vraiment ? » La réponse, tu la connaissais bien mieux que ce que tu ne l'assumais. Tu n'avais pas envie qu'elle parte. Pourtant, elle avait décidé d'aller vivre avec sa mère, en Australie. Tu savais ce que ça signifiait pour elle, elle l'avait déjà évoqué : chaque déménagement qu'elle avait vécu, elle s'était coupé de tout le monde. La seule question qui te trottait dans la tête c'était Pourquoi ? Tu te doutais bien de ce que c'était. Elle avait des parents divorcés et son père avait décidé de finalement laisser la garde à son ex-femme. Elle n'était pas tout à fait majeure, et c'était aussi mieux pour ses études. Tu parles, Sydney, tout le monde pouvait en rêver, niveau culture. Alors, elle avait décidé qu'il était mieux pour elle de partir. « Je suis désolée Rys... » Tu la regardais. Ca semblait à la fois comme une phrase de rupture et à la fois terriblement faux. Elle n'était pas complètement désolée, elle allait vivre son rêve. Toi, tu étais plutôt un dommage collatéral. C'était comme ça que tu te voyais. Seulement, les dommages qu'elle t'infligeait étaient drôlement douloureux. Parce que Zoë, c'était pas uniquement ta meilleure amie, c'était aussi ce coup de cœur que tu avais eu depuis votre rencontre, cette fille qui avait redémarré ton cœur après deux ruptures insensibles dans ton adolescence ; une que tu avais voulue, l'autre qui t'avait fait saigner à flots. Seulement, tu avais toujours été suffisamment solitaire pour te considérer comme timide. Alors, non, tu ne l'étais pas mais tu avais perdu l'habitude de faire les premiers pas. Même en amitié, d'ailleurs. La preuve, c'était elle qui t'avait adressé la parole en premier. Elle espérait, de son côté, que tu lui demandes de rester. Tu n'y as juste jamais pensé. Pour toi, un rêve comme ça, ça ne se gâchait pas ni pour une amitié ni pour rien. Sauf la famille, bien évidemment. Et puis, elle avait décidé de retourner auprès de sa mère, c'était son choix. Même si tu avais su qu'elle voulait que tu restes, tu n'aurais pas pu lui demander de faire l'inverse de sa décision. Alors, ses valises devant elle, tu l'avais accompagnée à l'aéroport, en te détournant rapidement. Les adieux, c'était pas ton truc.

À ce moment-là, une fois ton cousin et ton amie partis, tu pris la décision de ne pas te laisser aller et d'alléger au mieux le quotidien de tes parents d'adoption. Tu avais d'abord commencé par obtenir un job de barman au North Bay café, profitant d'être majeur pour travailler dans ce genre d'endroit, et l'année qui suivit, tu emménageais avec tes amis d'enfance. C'était le signe d'un nouveau départ. Un départ pour tout le monde, pour t'assumer, mais surtout pour ne pas te laisser t'enfoncer dans cette sensation d'abandon que tu avais tout d'abord ressenti à l'aéroport et que tu ne pouvais t'empêcher d'éprouver quand tu pensais à Newton. Pourtant, lui, c'était différent. Totalement. Mais tu n'avais qu'une seule hâte dans tout ça : qu'il se décide à rentrer. Si toutefois il se décidait à rentrer un jour. Quant à Zoë, tu ne tardais pas à arrêter d'espérer. Elle ne reviendrait sans doute jamais, il fallait t'y faire.




Et puis il est revenu. Il est revenu, et il t'a appris quelque chose de terrible. Comme tu avais vécu en colocation jusque là, et que tu comptais bien continuer, tu t'étais un peu éloigné de la famille Griffin. Sans Newton, avec ton travail, le temps qu'il te prenait et que te prenait le reste de ta vie, c'était compliqué de passer du temps avec eux. Le peu de temps libre qu'il te restait, il était dédié à ta mère, qui semblait même avoir oublié qui elle était vraiment, ce qui te faisait d'ailleurs bien mal au cœur. Elle avait un cancer. Pire, ces quatre ans passés, les rares fois où tu avais téléphoné, personne ne t'avait dit quoi que ce soit. Elle avait refusé de te dire que ça n'allait pas, elle avait refusé de t'en dire plus, pour ne pas t'inquiéter. Mais elle allait mal. Elle aussi. Tu la considérais comme ta mère et tu l'avais maudite juste comme ça. Ta mère, elle...

Tu regardais ton cousin, l'air de rien. Face à toi, pris au dépourvu alors que tu t'étais rendu chez lui pour constater qu'il était revenu, son air signifiait tout à tes yeux. Quelque chose n'allait pas. Il avait juste eu le temps de te dire que sa mère avait un cancer. En phrase terminale. Et ton cœur s'était arrêté de battre. Tu t'étais laissé tomber, tu t'étais écroulé par terre. Il n'avait pas tardé à en faire de même, en se mettant à côté de toi, vos dos contre le mur. Tu avais la sensation d'avoir tout perdu, mais tu te sentais encore plus mal en imaginant ce que ressentait Newt. Il était parti. Tu n'avais pas su lui dire que ça n'allait pas. Tu n'en avais pas fait assez pour le savoir. Il avait tous les droits de t'en vouloir. Il avait tous les droits de te détester. Pourtant, il semblait davantage se détester.

Après cette annonce, tu n'as pas su réagir. Tu es allé au travail, tu n'as rien fait de ta journée. Tu as profité de ta soirée pour te bourrer la gueule, au bar. Tu étais resté avec une de tes collègues. Une que tu ne supportais pas. Elle t'avait gavé toute la soirée entre sa détestable voix, ses grimaces incessantes et ses blagues à deux balles. Pourtant, au petit matin, c'était à coté d'elle que tu t'étais retrouvé. Nu. Sous un simple drap. Elle, nue aussi. Tu étais parti sans demander ton reste, incapable de te souvenir ta soirée, le chagrin toujours présent. Espérant juste que tu n'avais pas fait la gaffe de ta vie.




Pourtant, la gaffe, tu l'as faite, et tu vas la regretter. Ta collègue détestable ? Tu ne te souviens même pas son nom. Tu sais juste qu'elle a vite disparu de la circulation. Quelques mois plus tard, elle reviendra auprès de toi, le ventre rond, t'annonçant que tu ne tarderas pas à être père. Zoë aussi reviendra. Et, comme une surprise n'arrive jamais seule... une troisième femme arrivera dans ta vie. Une toute petite femme, de dix ans ta cadette, qui t'assurera qu'elle est ta sœur. Bref, un véritable cataclysme.