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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles étaient meilleures amies, mais le temps les a éloignées..
qu'est-ce qu'il en sera quand elles se recroiseront ?

elles ont partagé une relation amoureuse il y a quelques années
et aujourd'hui elles sont toujours en contact et sont mêmes devenues confidentes
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 “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan]

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MessageSujet: “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] (#)   “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] EmptySam 12 Aoû - 0:22

La vraie misère est la misère de l'âme



Depuis quelques jours, j’étais sur un petit nuage. Depuis ce jour où il m’avait embrassé, depuis cette nuit où nous nous étions découverts charnellement et touchés… Et puis il y avait eu ce weekend que j’eus le bonheur de passer avec lui. J’avais passé ma matinée chez Sasha pour mon premier cours de sport et de musculation afin que, secrètement car je ne l’eus pas dit à l’intéressé, je puisse plaire davantage à Doryan avec un corps plus musclé et plus attractif. Mais ça, c’était une petite cachoterie que j’entretenais entre mon « professeur » et moi. Ce même homme qui m’avait fait fantasmer quelques temps plus tôt, mais que j’oubliais à présent que j’étais tombé irrémédiablement amoureux de mon quaterback. Alors ce lundi matin je m’étais levé avec joie et positivité, j’avais caressé mon chien qui me faisait la fête, me faisant rire alors que, d’habitude, les lundis étaient les jours que je détestais. Parce qu’ils signaient le début d’une semaine qui me paraîtrait longue et interminable, parce que j’allais encore en prendre plein les dents dans tous les sens tu termes par ma seule présence apparemment honteuse dans ce lycée où, jusqu’à il y a peu de temps, personne ne voudrait de moi. Pendant quelques jours cependant, la ruse de Doryan avait fonctionnée. Elle consistait à ce que je porte sa veste de footballeur américain pour que les autres apparemment pas tout-à-fait dénués d’un cerveau se posent des questions et me laissent en paix. Je sentais leur regard lourd de questions accusatrices sur mon passage, mais je m’efforçai de ne pas baisser la tête. Comme l’avait dit Sasha, baisser ne serait-ce que le regard c’était s’avouer vaincu. Alors, la tête haute, j’avais fait ma vie et avait même trouvé une place dans le self pour manger à midi. Puis je lui rendis sa veste vendredi soir où il jouait contre les Black Cats, match que l’équipe du lycée remporta, bien évidemment. J’étais tellement heureux pour lui, de le voir ainsi adulé et acclamé comme il le méritait, à sa juste valeur. Puis nous avions passés le weekend ensemble. Doryan m’avait invité à dormir chez lui, et je sentais que son père était quelques peu réticent lorsqu’il me vit approcher. Pourquoi ? Je n’en avais pas la moindre idée. J’avais juste un peu l’impression de retourner sur les bancs de la classe à le voir ainsi me scruter d’un œil accusateur. Sa petite sœur elle, en revanche, était très gentille. Nous étions sortis faire du vélo sur les quais, là où personne de notre bahut ne nous verrait. N’étant cependant muni que d’un seul vélo, j’avais grimpé sur le guidon tandis qu’il conduisait comme un fou, me faisant éclater de rire comme cela ne m’était pas arrivé depuis for for longtemps. Il n’y avait pas à dire : ce garçon me rendait heureux. Puis vint le soir et son père installa un matelas pour moi à même le sol, et nous souhaita une bonne nuit en grommelant. Nous attendîmes que tout le monde soit couché pour que je le rejoigne dans son lit, et une chose en amenant une autre, nous nous confondîmes en caresses qui dérapèrent vers quelque chose de plus… sexuel. Non, bien sûr nous n’avions pas couchés encore ensemble, mais je m’étais glissé sous ses épaisses couvertures et nos mains vinrent à la rencontre du sexe de l’autre pour le cajoler à outrance. Cette fois, je mis un peu plus de temps à venir. Non pas parce que c’était moins agréable que la première fois, mais plutôt parce que mon corps s’habituait à ce contact et adoptait un rythme plus normal. Moins… précoce. Nous nous endormîmes quelques heures dans les bras l’un de l’autre, mais après avoir entendu les bruits de pas de son père qui venait dans notre direction nous réveiller, je sautai de son lit et m’enfonçai dans le mien pour faire semblant de dormir. Mais pourquoi donc cet homme nous surveillait-il de la sorte ? Me surveillait-il de la sorte ? Puis dimanche passa tranquillement, malgré qu’une forte pluie s’était abattue sur le paysage Néo-Zélandais. Nous passâmes l’après-midi avec Lysandre à jouer à des jeux de lois et à bien rire, ma timidité s’envolant peu à peu en sa présence, tandis que nous nous faisions discrètement du pied avec Doryan. Je dus cependant partir plus tôt, après que leur père reçut un coup de fil de l’hôpital pour leur signaler que leur mère allait mal. Profondément peiné pour eux, ils me déposèrent en voiture chez les Berenson, et s’en allèrent direction l’hôpital. Comme je pouvais les comprendre… Mes parents n’étaient pas morts de maladie, mais je savais ce que cela faisait que de perdre quelqu’un. Et même si leur Maman était toujours en vie, son état était plus que précaire. J’envoyais alors un texto à Doryan :

Je te souhaite beaucoup de courage et pense fort à vous. J’ai passé un weekend merveilleux avec toi, et saches que je serai toujours là pour toi. <3



Je passais le reste de la journée à jouer avec Chiffon, mon chien, l’esprit préoccupé par ce qu’il pouvait bien se passer pour Doryan.
Lundi vint enfin. Après avoir pris une bonne douche bien chaude, j’enfilai un jean et un pull rouge, glissai une ceinture dans les passant de mon pantalon car j’étais trop fin pour qu’il tienne grâce à mes formes, et enfilai des baskets en cuir noir pour avoir plus chaud aux pieds qu’avec mes habituelles Converses. Et puis avec la neige qui commençait à tomber depuis un quart d’heure, je préférais être bien couvert. Je descendis ensuite les escaliers pour prendre un petit déjeuner composé d’une pomme, et pris mon sac avant de saluer tout le monde, caresser mon chien et prendre la route du lycée. Il n’y avait pas à dire : depuis que Doryan était rentré dans ma vie, tout avait changé. Je n’étais plus chahuté, et puis j’étais… aimé. Vraiment. D’un pas léger je croquais dans ma pomme, puis, une fois arrivé, jetai le trognon dans une poubelle tandis que la poudreuse recouvrait le sol et les bâtiments du riche et prestigieux établissement. Je pénétrai à l’intérieur du couloir principal où tous les casiers se succédaient, ébouriffai légèrement mes cheveux pour en faire tomber la neiges, sachant que de toute façon ils reviendraient tous seuls en place. J’avais de la chance avec ma tignasse, au fond. Je fis descendre mon sac sur une épaule, l’ouvrit pour ranger un livre de sciences et vie de la terre car je n’aurai cours que cet après-midi, avant que la porte de mon casier ne se ferme avec violence.

« Alors, alors, alors, comment ça va aujourd’hui, petite tapette ? »
Me demanda celui que je reconnaissais comme étant à l’un des avant-postes de l’équipe de foot.

« Tu crois quoi ? Qu’on va te laisser contaminer Doryan ? Quoi, c’est ton pote c’est ça ? »

Je ne devais pas baisser la tête. Mais c’était ce que je venais de faire. Je sentis un autre de ses acolytes me pousser avec virulence en arrière pour que je tombe. Mais je gardais mon équilibre.

« Hey, minus. C’est quoi cette histoire de veste ? C’est pas parce qu’il est trop gentil avec tout le monde qu’il en a quelque chose à cirer de toi. T’es rien, t’es minable. T’es qu’un cafard qu’on se fera un plaisir d’écraser. » Me dirent-ils avant d’éclater de rire et de me pousser une nouvelle fois, avant que je ne tombe à terre et ne m’étale de tout mon long.

Là, le chef de bande en l’absence de Doryan se pencha vers moi tandis que tout le monde riait, filles comme garçons devant ce dégradant spectacle, et me lança entre ses dents :

« Tu veux lui faire plaisir ? Crève, t’as pas mieux à faire, nabot. »

lumos maxima
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MessageSujet: Re: “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] (#)   “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] EmptySam 12 Aoû - 10:30

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joshyan  “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] 1242777542
Il est tard, tu es tout seul à l'hôpital. Lys' est sûrement parti se torcher la gueule après avoir agit comme la petite soeur parfaite devant Joshua, ton père a eu un problème au travail et il n'a pas pu l'évité. Et t'es là, comme un con, les larmes qui ne coulent pas tant tu essayes de maîtriser la colère. Alors que le verdict est tombé et qu'il ne lui reste plus beaucoup de jours. Tu ne lâches pas sa main, lui parlant de ton bonheur, lui parlant de ton Joshua en espérant qu'elle va se réveiller mais rien du tout. Le reste de la nuit est longue, tu n'as plus de batterie sur ton téléphone, alors tu finis par t'endormir, comme une merde. N'entendant pas ton réveil, forcément, le lendemain. Ce sont des mains dans tes cheveux qui te réveille, et ton père embrasse doucement ton front. Il n'a pas apprécié Joshua, il te l'a dit la veille et ça te fait un pincement au coeur parce que tu aimerais qu'il l'apprécie, vraiment. Au lieu de ça, il te prévient simplement qu'il t'emmène au lycée, alors après avoir embrasser le front de ta mère, tu suis ton père. Il fait un arrêt chez toi, le temps que tu prennes ta douche et que tu prépares ton sac en vitesse, et aussi rapide que ça, tu te retrouves à nouveau dans la voiture en direction du lycée. Tu n'es pas en retard, c'est surprenant. Tu cherches ta veste, te souvenant que c'est ton copain qui l'a et cette pensé te fait doucement sourire. Tu récupères à nouveau une doudoune et tu pars dans la voiture. Silence pesant pendant le trajet, comme une habitude que tu commences à prendre, tu te fais pas prier en claquant la portière quand il se gare devant le lycée. Lysandre est là, à ton grand étonnement. Vous partez dans la direction opposé, t'es crevé, t'en peux plus. Et quand tu vois une foule au niveau des casiers, tu comprends directement ce qu'il se passe.

Et c'est la goûte de trop.

Tu marches jusqu'à eux, les gens te laissent passer parce qu'ils doivent penser que tu es comme eux. Ils vont être déçu de la suite. Et Stan, là, tout fier d'agir comme le capitaine en ton absence, et tu entends les propos qu'ils ont envers Joshua. Joshua qui est au sol. « Va t'faire foutre ! » Tu hurles en le prenant par le col et en le bousculant contre le casier. Il comprend pas c'qu'il se passe alors tant mieux pour toi. « Vous faîtes chier, barrez-vous putain ! » Tu tends ta main à Joshua, il l'a prend et il se lève, alors qu'un con se met à rigoler. Tu as les larmes aux yeux, c'est pas l'moment de te faire chier. « Depuis quand c'est ton pote ? Tu nous fais une blague ? Tu vas l'faire tomber c'est ça ? » Tu lui lances un regard noir, alors que tu l'pousses un peu. « C'est pas mon pote ; c'est mon mec. » Un sourire de con sur les lèvres alors qu'un silence se fout dans le groupe avant qu'ils se barrent. Et tu t'retournes vers Joshua. T'es épuisé, les larmes coulent, et tu t'énerves. « Putain de merde ! Mais défend toi ! » Qu'tu hurles, en cognant ton poing contre le casier pour essayer de passer la colère qui est en toi. Tu t'fais mal, mais tu t'en fiches. Tout comme tu t'en fiches que les gens vous regardent. « J'serais pas tout l'temps là Josh, puis j'ai d'autres choses plus importantes que gérer une histoire de merde ! » Ouais, comme un enterrement à préparer dans les prochains jours. Les larmes finissent par couler, ton poing te lance de douleur ; mais ça va, tu gères hein ?
 
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MessageSujet: Re: “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] (#)   “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] EmptySam 12 Aoû - 11:44

La vraie misère est la misère de l'âme



Je n’en pouvais plus d’être la risée de tous. Alors, quoi ? Ce moment idyllique de plénitude ne pouvait-il pas durer ? Etait-ce trop demander que l’on me fiche la paix ? Visiblement oui, car depuis que je lui avais rendu sa veste pour le match de vendredi soir, je n’étais à nouveau plus rien aux yeux du monde. J’étais devenu un intouchable, c’est-à-dire un de ces individus qui ont un karma tellement bas, tellement noir selon les croyances indiennes qu’ils sont en marge de la société et que l’on n’a même pas le droit de les regarder. Etait-ce là ce que j’étais ? Un individu qui n’avait pas le droit d’exister ? Selon les dire de ce type-là et des trois quarts du lycée – le reste étant silencieux et se contentant de regarder la scène comme pur divertissement – non, je n’avais pas le droit de vivre. Mais tout à coup, je vis Doryan fendre la foule, furieux, les yeux rougis. Il attrapa le premier de mes bourreaux par le col de son manteau et le plaqua contre les casiers sans ménagement. Je regardai la scène, stupéfait, avant qu’il ne me tende la main pour m’aider à me relever. J’attrapai mon sac encore posé au sol, glissai une des hanses sur mon épaule, gêné d’être d’autant plus le centre de l’attention. Mais je lui devais une fière chandelle ! Le pire fut la question qu’on lui posa : depuis quand étions-nous amis ? Jamais je n’aurai cru que Doryan aurait pu formuler pareille réponse. « C’est pas mon pote, c’est mon mec… » [/i]Mon mec[/i]. Les bruits de voix stupéfaites s’élevèrent, tous n’avaient pas dû comprendre le sens propre de cette phrase. Ils se posaient des questions quant à la véracité de ces propos. Doryan pouvait-il vraiment être gay ? Pouvait-il vraiment sortir avec le gosse ? Oui, le gosse était le surnom que l’on aimait me donner pour je ne sais qu’elle raison. Je m’habillais comme les jeunes de mon âge, j’étais largement en avance intellectuellement, alors… je ne sais pas, peut-être le fait de mon comportement autistique en société. Je devais paraître immature quant à ma taille – quoique beaucoup d’hommes étaient en-dessous du mètre soixante-dix que je faisais – mais surtout dans mon comportement. Lorsque l’on venait me parler, je me poussais dans mes retranchements. J’avais peur. Alors inutile de dire que lorsque l’on venait m’agresser, je perdais tous mes moyens. Comme en ce moment-même, par exemple. Mais je n’avais pas prévu non plus la réaction de Doryan. Les yeux baignés de larmes, il me hurla de me défendre. Muet, je le regardais avec un sérieux pincement au cœur, notamment quand son poing s’abattit contre le casier en fer qui claqua violemment. Des paires d’yeux étaient rivées sur nous tandis que l’on se dépêchait de passer, personne ne voulant s’attirer les foudres de la star du lycée, du numéro un à tout niveau, de l’enfant prodige à l’avenir si prometteur d’un point de vue sportif. Il ajouta qu’il ne serait pas toujours là et qu’il avait des choses plus importantes à faire que de venir à mon secours à chaque fois.

« Je le sais… » Lui dis-je d’une voix brisée, en baissant la tête, serrant fort mon livre autour de moi.

Je regardai mon Doryan martyrisé par ces propres démons et me sentais totalement ridicule. Je sais que je ne pouvais rien faire contre ceux qui m’agressaient à droite et à gauche, mais lui avait des problèmes bien plus graves.

« Viens, il faut que je te parle. » Lui dis-je en tournant les talons après un regard tendre et cruellement inquiet à la fois, n’osant pas le prendre par la main pour ne pas qu’il ait lui non plus d’ennuis.

Après tout, c’était bien connu que même l’entraineur de l’équipe de football n’aimait pas beaucoup les hommes qui en aimaient d’autres, même si j’étais sûr qu’il se touchait devant de bons films pornos avec des nanas aimant les tartes aux poils. C’était tout-à-fait le genre, et je ne voulais pas que Doryan paie le prix à cause de moi. Nous traversâmes le couloir principal, sortîmes dehors et nous dirigeâmes vers les vestiaires du gymnase, désert à cet heure, je le savais. C’était le premier cours que je séchais, mais tant pis, il y avait des choses bien plus graves, comme la détresse de mon homme. Je fermai la porte derrière lui et mon corps fut parcouru d’un frisson alors que la neige commençait à s’abattre de plus en plus sur le décor.

« Je… je te demande pardon pour ce qu’il s’est passé… Je ne voulais pas te mêler à cela. C… Comment va-t-elle ? Il s’agit bien de ta mère, n’est-ce pas ? » Lui demandais-je, en faisant un petit pas vers lui.

Oh et puis tant pis. Je laissai mon livre et mon sac tomber au sol et entourai son puissant torse de mes bras pour le presser contre moi, l’enlacer en laissant une main remonter dans ses cheveux noirs, en appuyant son front contre mon épaule.

« Parle-moi… C’est sans prétention mais je peux tout comprendre. Surtout ce genre de choses. »

Après tout, même si je n’avais pas eu l’horreur de la voir s’éteindre à petit feu, moi aussi j’avais perdu ma maman…


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MessageSujet: Re: “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] (#)   “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] EmptySam 12 Aoû - 19:04

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joshyan  “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] 1242777542
T'en peux plus, de toutes ses responsabilités qu'on te fout sous les épaules. Tu dois gérer ta soeur, tu dois assurer ton rôle de capitaine dans une équipe de merde, tu dois gérer les études pour être certain d'avoir un semblant d'avenir plus tard. Mais merde, t'en peux plus toi. Tu as envie de tout envoyer chier. Tu savais c'qu'ils faisaient, mais tu l'avais jamais vu en vrai alors forcément que si on te rajoute ça, toi tu vas exploser. T'en peux plus, t'es pas là pour gérer tous les problèmes du monde. Et forcément que ça t'énerve, que Joshua se laisse faire, qu'il ne réagisse pas. Forcément que tu sens que ta main est sur le point d'exploser sous le coup de la douleur. Mais c'est pas le plus important. Joshua n'a rien demandé, vraiment rien. Mais ça t'énerve, qu'il se laisse faire. Ton coeur bat rapidement parce que tu as vraiment eu peur pour lui, parce que t'étais pas prêt à voir son visage abîmé. Parce que tu te rends compte des sentiments que tu développes pour lui. Tout ça te tombe dessus sans que tu n'y sois préparé, et ça te rajoute une peur en plus. Et il veut te parler, alors tu pousses tes potes et tu l'suis sans broncher, sentant les larmes qui glissent, sentant que t'es plus capable de garder ta carapace. Il t'emmène dans les vestiaires, et tu lâches ton sac en le laissant glisser sur le sol, regardant ta main qui est loin d'être belle. Bordel, c'est ta main principale, tu peux pas te permettre de l'abîmer quand il y a des matchs importants qui arrivent. Et putain, il parle. Et pour la première fois, il fait un premier pas. Il encercle ton corps alors que tu te laisses aller dans ses bras. Tu prends son tee-shirt, tu l'empoignes par peur qu'il s'en aille, alors que tu éclates en sanglots dans ses bras. Ton corps tremble, et en quelques secondes, la carapace explose parce que tu es à bout de nerfs. Mais c'est seulement quelques secondes, parce qu'après, tu te protèges. Parce qu'après, tu prends sur toi et tu t'éloignes de lui. Tu dois t'protéger. Alors tu le repousses, sans trop t'en rendre compte. « Non tu sais pas ! » Tu t'mets à hurler, ton corps tremble. « Tu apprécies ma soeur parce qu'elle s'est montré douce et gentille alors que j'ramasse son vomi tous les soirs ! Tu sais pas tout c'que je subis ! Putain mais t'en sais rien ! » Tu craques, tut 'éffondres, tu te noise.
 
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MessageSujet: Re: “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] (#)   “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] EmptySam 12 Aoû - 22:28

La vraie misère est la misère de l'âme



Je comprenais qu’il réagisse de la sorte. Oui, mais ça faisait mal. Ça faisait mal de le voir pleurer, lui qui paraissait tellement indestructible. Ça faisait mal d’être impuissant, de ne rien pouvoir faire pour que ses larmes ne cessent de couler. Nous étions à présent dans les vestiaires du gymnase et du terrain de football, de rugby et de baseball. J’avais peur qu’il ne me repousse, mais tant pis, je tentais. Je sentais la colère monter en lui, mais j’étais prêt à l’affronter. Je le pris dans mes bras, l’enlaçant dirais-je amoureusement pour le serrer contre moi, sentant des larmes poindre dans mes yeux tellement je souffrais de le voir ainsi. Il se laissait aller contre moi, dans mes bras, et agrippa mon pull comme si j’étais pour lui une sorte de bouée de sauvetage à laquelle il était vital de s’accrocher pour pouvoir survivre. Sauf que c’était lui qui m’avait sauvé, tout à l’heure. Ma main caressa son dos lentement et tendrement tandis que l’autre avait glissé dans ses cheveux bruns, son front étant appuyé sur ma frêle épaule. Et alors d’une voix douce je lui demandais de me parler. Je ne le poussais pas, s’il ne le désirait, pas il n’avait pas à le faire. Mais je voulais qu’il comprenne qu’il n’était pas seul. Que je serai toujours là pour lui. Et là, sans que je ne m’y attende, il me rejeta platement. Je fis deux pas en arrière, les yeux écarquillés par la stupeur, alors qu’il me disait que je ne savais rien. Je sentis mon cœur se fendre et mon corps trembler face à son attaque verbale, des larmes naissant dans mes yeux si grands et si bleus.

« Je comprends que tu sois effondré, Doryan, vraiment. Mais tu ne peux pas me rejeter comme ça. Je mets cela sur le coup de la colère, mais au fond je crois que je suis en colère contre moi. Parce que je ne t’ai jamais rien dit de ce que j’avais vécu. Je ne dis pas que ma situation est pire que la tienne, je ne sais pas comment j’aurai réagi à ta place, mais toi non plus tu ne sais rien de moi. » Lui dis-je d’une voix tremblante.

Je m’assis sur un des bancs du vestiaire et lâchai un long soupir. Je relevai lentement la tête vers lui, et le regardai sans ciller. Je déglutis avec peine, tout cela pour essayer de retrouver un minimum de contenance, et lui dis d’une voix que je tentais de garder calme et posée. S’énerver ne servirait à rien. Et pour s’énerver pour quoi ? Parce qu’il avait raison ? Parce que je ne lui servirai à rien dans l’histoire ?

« Je ne t’ai pas tout dit sur moi. Je ne t’ai pas dit pourquoi je ne répondais plus aux attaques des autres élèves. Et bien tout simplement parce que je préfère que l’on me pousse et que l’on en reste là plutôt que de déclencher une bagarre que je suis sûr de perdre. M’as-tu vu ? Tu me trouves musclé, baraqué, franchement ? Tu sais tout aussi bien que moi que si je réponds, si je m’oppose à eux, je signe mon arrêt de mort. Je ne suis pas fait comme toi, moi ! »

Je lâchai un nouveau soupir, fixai mes mains dissimulées par des mitaines noires, et repris :

« Le pire dans tout cela, c’est que tu as raison. Je ne sais pas ce que tu vis. Je suis un enfant unique, et j’ai perdu mon père à la guerre. Du moins personne ne sait ce qu’il est devenu, mais depuis cinq ans, je n’ai plus le moindre espoir. Et ma Maman ? Et bien elle a refait sa vie avec David. David qui m’a sauvé la vie quand, il y a deux ans, j’ai plongé dans un lac gelé le ventre attaché à une corde reliée par un parpaing pour me suicider. Il n’a pas hésité et a plongé pour me sauver, alors que moi je le détestais pour vouloir prendre la place du père qu’il n’était pas. Et puis il y a six mois, j’ai fugué. J’ai fugué quand j’ai appris qu’ils voulaient se marier. En partant à ma recherche en voiture, ils ont loupé un virage et ont dévalé un flanc de colline pour se planter contre des arbres. Alors tu la veux, cette vérité que j’ai caché à tout le monde ? Tu veux savoir ce que je suis vraiment, sous mes airs de gamin innocent et timide ? Je suis un meurtrier égoïste, voilà ce que je suis ! Profite de ta mère tant qu’elle est encore là et, je t’en supplie, dis-lui tous les jours que tu l’aimes ! Tu ne sais jamais quand la mort pourra te séparer d’elle ! » Lui dis-je.

Jamais je n’avais autant parlé de toute ma vie. Jamais je n’avais autant éclaté en larmes. J’attrapai mon sac et m’apprêtais à sortir pour laisser Doryan un peu seul reprendre ses esprits et avaler l’infamie que je lui avais avouée.

« Tu veux que je te dise ? Tu n’aurais jamais dû t’attacher à quelqu’un comme moi. Si tel a au moins une fois été le cas... » Lui dis-je en tournant les talons pour m’enfuir.


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MessageSujet: Re: “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] (#)   “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] EmptyJeu 17 Aoû - 23:55

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joshyan  “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] 1242777542
La colère est là, est présente, parce que tu commences à en avoir assez. La vie est pourrie avec toi, la vie va bientôt t'enlever ta mère et tu n'arrives toujours pas à l'accepter. Et là, voir Joshua, autour de tout ce monde méchant, c'était juste... Juste trop quoi. Tu supportes pas qu'il se laisse autant faire. Bordel, et si tu n'avais pas été là, la suite aurait été comment ? Tu as peur de la réponse. Et tu t'énerves, Joshua aussi, et la confrontation est là. Les mots sortent, t'es incapable de répondre, écoutant cet adolescent qui te fait perdre la tête. Tout dérape, tu assimiles les mots, la colère redescend quand tu entends son histoire, et c'est difficile de s'avouer qu'elle est sortie comme ça. Tu es déchiré de savoir qu'il se donne l'étiquette du meurtrier, alors que tu t'rends compte que Joshua a bien trop souffert. Tu le regardes, le corps qui se met à nouveau à trembler, alors qu'il commence à s'éloigner de toi, à partir loin de toi. Et c'est sûrement là que le déclic arrive. Tu attrapes son poignet, tu l'interdis de s'en aller parce que tu t'rends compte à quel point tu as besoin de lui. C'est trop tôt pour dire des mots particuliers, mais tu te rends compte de la force de tes sentiments envers Joshua. Il est tombé sur toi, comme ça, sans que tu ne sois franchement préparé. Mais désormais, tu sais qu'il est hors de question que tu le laisses s'envoler. Alors tu tires sur son poignet, l'attirant contre toi, tes bras qui se renferment autour de son torse. « Je ne suis pas attaché à toi Joshua, c'st bien trop fort. Je suis tombé amoureux d'toi. » Qu'tu dis, sans aucune honte, parce que si tu ne lui dis pas, tu vas le regretter, tu le sais. « T'es pas un meurtrier mon coeur, c'est malheureusement la vie qui est complètement naze. Mais j'suis là moi, et j'vais pas mourir non plus. J'suis là. » Ta main se pose sur sa joue que tu caresses doucement, plongeant tes yeux dans les siens alors que tu finis par poser tes lèvres sur les siennes. Quelques secondes. « J'veux revivre des moments comme ce week-end, j'veux qu'on les continue, encore et encore. » Tes lèvres se déposent sur sa joue, puis sa mâchoire, pour finir d'embrasser son cou. Juste parce que tu as appris à connaitre les réactions de son corps, et tu sais à quel point c'est une zone sensible. Parce que tu aimes sentir son corps frissonner contre le sien. Puis tes lèvres remontent jusqu'à son oreille. « T'es mon copain, Joshua. C'est tout, ça s'arrête là. On va vivre à deux. » Parce que Joshua, quand tu atteins la limite d'plus pouvoir dormir paisiblement sans l'avoir contre toi, c'est que forcément il est devenu quelqu'un. Il est d'venu ton amant, et c'est sûrement la chose la plus importante.
 
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MessageSujet: Re: “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] (#)   “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] EmptyVen 18 Aoû - 20:38

La vraie misère est la misère de l'âme



Je n’en pouvais plus. Ça n’était bien sûr pas contre lui, mais les mots avaient surgis comme un torrent de lave en fusion. Au fond, il ne savait pas qui j’étais, et qui sait, peut-être ne l’accepterait-il pas. Il ne savait pas ce que j’avais fait, même malgré moi, et ce dont je ne me pardonnerai jamais. Alors j’en avais marre de rester là face à son regard qui se décomposait soit par dégoût pour ce que j’étais, soit par compréhension. J’avais enduré assez de choses aujourd’hui pour supporter de voir l’homme que j’aimais me repousser parce qu’il ne supporterait pas que j’ai gâché la vie de tant de personnes. Qui sait, certainement même la sienne. Après tout, le regard haineux que m’avait tant de fois adressé son père ce weekend parce qu’il sentait par je ne sais quel aptitude que j’étais homo, comme tous les homophobes de ce lycée était suffisant pour moi. Aujourd’hui j’en avais ma claque de tout cela, et je ne demandais qu’une seule chose : partir. Je fis volte-face, fis deux pas, avant de sentir que Doryan m’avait retenu en attrapant par le poignet. Je fermai les yeux avec force, sentant des larmes s’écouler sur mes joues, avant qu’il ne me tire vers lui. Les yeux rivés au sol, je sentis que l’on me rendait mon souffle lorsque ses bras vinrent entourer mon frêle torse, incomparablement moins musclé que le sien, ce qui me faisait pas mal complexer, devais-je bien l’avouer. Pourquoi les personnes plus fines que les autres doivent porter l’étiquette d’homosexuelles alors qu’elles ne le sont pas forcément ? Bon, pour moi c’était le cas, mais ça n’était pas non plus marquer sur mon front, si ? Je relevai lentement le regard vers lui lorsqu’il m’avoua que notre relation n’était pas seulement une attraction mais plus que cela : il était… amoureux de moi ? Ma bouche légèrement entrouverte, je n’en revenais pas de ce que je venais d’entendre. Jamais il ne pourrait me dire plus belle chose. Mais avant que je ne partage avec lui la même force de mes sentiments, il ajouta que c’était la vie qui était pourrie, et surtout que je n’étais pas un meurtrier. Mon cœur semblait reprendre vie à ces mots.

« Ne me quitte jamais, je t’en supplie… Je ne supporterai pas de te perdre, d’avoir à aller sur ta tombe tous les jours… » Lui dis-je d’une voix que je tentais de garder tout sauf brisée, en vain.

Ses doigts vinrent doucement caresser ma joue, et je fermai lentement les yeux à ce toucher qui me ressuscitait. Et là, je sentis un instant ses lèvres se déposer sur les miennes, et je lui rendis son baiser de la manière la plus douce et la plus délicate qui soit.

« Moi aussi j’en ai envie. Tu peux venir chez les Berenson, ils seront ravis de t’accueillir. Je leur demanderai, bien sûr, mais je t’enverrai un texto aussitôt. Et puis je crois que je… gênais un peu trop ton père. C’est dommage, il avait l’air gentil. »

C’est normal, après tout. Il voulait préserver son fils si viril d’une présence aussi néfaste que la mienne. Après tout, on ne sait jamais, si l’homosexualité est contagieuse… Pff. Combien de fois était-il venu vérifier que tout se passait bien, que je ne chevauchais pas son fils ? Il avait été impossible pour nous deux de ne serait-ce que nous enlacer librement sur son lit, cet homme qui, j’en étais sûr, avait un bon fond, préférait venir prétexter je ne sais quoi pour vérifier que tout se passait comme il le désirait, que son fils et moi n’étions que de simples amis. Mais nous ne l’étions pas… S’il savait. Il m’aurait pendu haut et court.
Mais la caresse des lèvres de Doryan sur ma joue, ma mâchoire puis dans mon cou m’arrachèrent des frissons de plaisir. Puis il vint me murmurer à mon oreille que j’étais son copain, et qu’à présent plus rien ne comptait à part nous deux. Un grand sourire s’étira sur mes lèvres, et je lui sautai au cou pour l’enlacer, mes bras autour de sa nuque.

« Excuse-moi de t’apporter tant de soucis en plus. J’aimerai tant que tu sois heureux, que tout soit plus simple entre nous deux. Je te promets, non je te jure que je ferai tout pour t’aider à traverser cette épreuve. Si tu veux de moi je serai là. Si tu ne le veux pas, alors je t’écouterai et t’obéirai mais je te promets que je te rendrai les choses moins difficiles, du moins je l’espère. Tu me fais confiance ? »

Je ne savais pas ce que c’était de préméditer la mort de la personne que l’on aimait plus que tout. Moi, je l’avais perdue sans crier gare. Etait-ce plus difficile ? Moins difficile ? Je l’ignorais. La seule chose que je savais, c’était ce que j’avais dit à Doryan : il faudrait qu’il lui répète chaque jour qu’il l’aime pour n’avoir aucun regret lorsqu’elle partirait. Moi, je n’avais pas eu cette chance, ni même celle de lui demander pardon pour tout ce que j’avais fait.
Mes mains glissèrent dans les siennes, et je sentais dans sa main droite une étrange chaleur émaner. Mes yeux se posèrent sur elle, et j’écarquillai les yeux en la prenant avec précaution.

« Ta main… Comment t’es-tu fais cela ? En frappant dans les casiers, tout-à-l’heure ? Tu arrives à plier tes doigts ? Viens, on va aux robinets pour la passer au moins sous l’eau pour calmer l’inflammation. Après, je t’accompagnerai à l’infirmerie, d’accord ? » Lui dis-je, sincèrement et grandement préoccupé.


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MessageSujet: Re: “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] (#)   “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] EmptyVen 18 Aoû - 22:28

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joshyan  “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] 1242777542
Ton coeur se brise aux mots de Josh. Déjà que le fait qu'il pense être un meurtrier est bien trop inadmissible, alors forcément que les mots qu'il te sort sur ta potentielle mort est littéralement en train de te provoquer un coup de poignard dans le dos. Tu déposes tes lèvres sur son front, te contentant de le serrer contre toi un peu plus fort. « Je ne sais pas non plus comment demain sera fait, mais je te promets de rester longtemps en vie. » Parce qu'on ne sait pas ce qu'il peut se passer par la suite ; un méchant accident peut, malheureusement, si vite arriver. Puis il parle de ton père, et tu ne peux pas t'empêcher de grimacer. Parce que tu sais très bien, ce que ton père pense de tout ça. Tu sais très bien que, si un jour, il apprend pour ta potentielle homosexualité, tu es clairement un homme mort. Et rien que l'idée que ton père apprenne ce qu'il se passe, ça te fout des frissons dans le dos. C'était grandement problématique, ne pas pouvoir serrer Joshua dans tes bras tout le week-end. Le seul moment où vous étiez en paix, c'était la nuit, quand ton père était en train de dormir. Quand vous étiez censé dormir alors que vous étiez trop occupé à vous découvrir à nouveau. « Mon père est loin d'être méchant. Il est juste... Complètement homophobe. Mais il est gentil, puis c'est pas facile non plus pour lui. » Tu murmures tristement, comme si ça justifie complètement tout, alors que c'est loin d'être le cas. Tu finis par être fier des mots qu'il te sort, souriant comme un con avant que les choses tombent à nouveau. Avec toute l'émotion, tu avais complètement oublié la douleur de ta main. Tu baisses le regard, en effet, ta main droite est tellement enflé que tu lâches un long soupir. Mais c'est rien, ça va enfler, c'est uniquement le coup. Tu as vraiment connu pire que ça. « Moi j'veux juste qu'on rentre, chez toi ou chez moi, et qu'on aille faire l'amour. » Qu'tu dis avec un sourire aux lèvres, le coeur qui bat au maximum. Tu plaisantes pas vraiment, en fait. Tu as envie de lui, envie de lui montrer à quel point tu l'aimes. Bordel ouais, tu l'aimes.
 
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MessageSujet: Re: “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] (#)   “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] EmptySam 19 Aoû - 14:05

La vraie misère est la misère de l'âme



Je me sentais tellement bien dans ses bras que s’en était… indécent. Je ne voulais pas qu’il disparaisse, qu’il me quitte comme ma famille m’avait quittée. Car cette fois, si lui aussi disparaissait, d’une manière ou d’une autre, et même s’il venait à me quitter, je ne me louperai pas. Hormis ma famille, jamais je n’avais autant aimé. J’étais totalement et irrémédiablement amoureux de lui, et parfois je devais bien avouer que cela me faisait peur. Je ne comprenais pas que l’on puisse tenir à moi, alors une fois que c’était chose acquise, je craignais qu’elle ne disparaisse. Parce que la vérité c’est que depuis aussi peu de temps que je le connais, mon cœur battait inlassablement pour lui, et pour personne d’autre. Il avait su voir le bon et le beau en moi, ce qui était chose très rare, car à part mes parents et mon beau-père envers qui j’avais été assez cruel pour ce dernier de ne pas lui laisser la moindre chance, j’avais toujours cru qu’il était impossible de tenir à moi. Mais je le voyais, Doryan, lui, ne se moquait pas de moi. Il était sincère. Il m’aimait. Mes paupières se fermèrent lorsque je sentis ses lèvres se poser sur mon front, et je lui répondis :

« Je l’espère. Sinon je pars avec toi… » Lui dis-je presque dans un murmure.

Puis nous abordâmes le sujet de son père, et Doryan me dit que c’était loin d’être un homme méchant. Juste intolérant envers une certaine partie de la population à laquelle j’appartenais avec son fils. Ce qu’il ne savait bien sûr pas, et je plaignais Doryan pour cela. C’était déjà suffisamment dur à accepter, alors vivre dans le secret à l’égard de l’homme qui est censé le plus nous chérir, c’était là chose complexe.

« Je sais que c’est dur pour lui, alors je ne lui en veux pas, tu sais. Je ne veux juste pas qu’il te fasse souffrir, parce que gay ou pas tu restes le même garçon incroyable que tu es, bourré de qualités et pour qui j’éprouve une quantité de sentiments assez… incroyable, à vrai dire. Je ne veux juste pas qu’il te fasse souffrir à cause de cela. Mais ma porte sera toujours ouverte pour toi, tu sais ? Quoiqu’il arrive. » Lui dis-je en passant ma main sur sa joue chaude, mon pouce caressant sa peau si douce.

Puis je m’excusais envers lui. Je lui demandais pardon d’être autant un boulet pour lui, et lui jurai que je ferai tout pour l’aider, quoiqu’il arrive. Que je serai à son entière disposition à travers l’épreuve qu’il traverse et la plus tragique qu’il aura à traverser. Je serai aussi présent qu’il en aura besoin, ou bien aussi invisible qu’un fantôme, pourtant toujours autant à ses côtés. Il était seul maître à bord, et j’étais son moussaillon, prêt à lui obéir coûte que coûte pourvu que cela puisse au moins alléger un peu son cœur. Je l’aimais tellement… Mes mains glissèrent dans les siennes, et je ressentis tout à coup une étrange chaleur émaner de l’une d’elles. Je baissai le regard, et aperçus avec douleur l’état de sa main droite. Je la pris précautionneusement dans mes petites mains aux doigts si longs de pianiste, comme ma mère aimait les appeler, ce qui valut un soupir de la part de mon cher et tendre. Mais Doryan ne semblait pas prêt à vouloir en prendre soin, et sans réellement calculer ce qu’il venait de me dire tant j’étais préoccupé, je lui répondis :

« Attends, imagine que tu ne puisses plus jouer au foot ! Non non non, on doit faire quelque chose, ou à la rigueur, journée séchée ou pas au point où on en est, on va à l’hôpital, tu fais une radio, ils te mettront certainement une atèle et ça ira mieux. Ah oui, et ils te prescriront une pommade. D’accord ? » Lui dis-je avant de me stopper, me taire un instant alors que l’angoisse m’avait envahie de le voir ainsi blessé, je relevai le regard vers lui, très lentement, me repassant en boucle cette dernière phrase qu’il m’eut dite et que je n’avais pas réalisée.

« Qu’est-ce que tu as dit ? » Lui demandais-je, jouant la carte de celui qui n’était pas très sûr d’avoir entendu alors que je rougissais déjà, ce qui me trahissait.

« C’est vrai ce que tu m’as dit ? Tu as… envie de moi ? »

Waouw… C’est bien la première fois au monde que j’entendais cela. Surtout provenant de la bouche tentatrice de l’homme le plus beau de tout le bahut. La bouche légèrement entrouverte, je plongeai mon regard dans le sien, si beau et si bleu, et me tus un instant, avant de reprendre.

« Tu… tu ne peux pas avoir envie de moi. Je n’ai rien, je ne suis pas musclé, je ne suis pas grand, je ne suis pas… beau. Toi, tu as tout pour plaire, tu es tellement parfait que je me demande à chaque fois que tu m’embrasses ou… plus, si je ne suis pas dans un rêve. Mais ne te demande pas si ce sont des doutes que je te formule, je sais ce que je veux et ce que je veux… » Lui dis-je sans terminer ma phrase.

Le regard rivé sur mes pieds, je levai lentement les yeux vers lui, restai ainsi sans bouger jusqu’à tout à coup plaquer mon corps contre le sien, poser mes mains de chaque côté de son visage et l’embrasser plus que passionnément pour enfin lui dire en terminant ma phrase :

« … et ce que je veux, c’est toi. »

Il me fallait juste un peu de temps. Notre relation était si nouvelle que franchir ce pas m'effrayait. Juste un tout petit peu de temps... et ça, je suis sûr que même sans le lui dire, il le comprenait.


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MessageSujet: Re: “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] (#)   “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] EmptyDim 20 Aoû - 18:26

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joshyan  “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] 1242777542
Tu caresses sa joue, les mots de Joshua sont forts, ils te brisent entièrement sans que tu ne comprennes quoi que ce soit. Il a sa place dans ce monde, il a sa place ici. Alors certes, la vie ne lui offre pas de cadeau, mais plus tard, il sera un autre homme en acceptant les coups bas de la vie et en y ressortant beaucoup plus fort. Malheureusement, aujourd'hui, il n'a que quinze ans et est beaucoup plus mâture que d'autre. Tu ne peux pas répondre à ça, déjà parce que tu ne t'imagines pas mourir, parce que ça te fait atrocement peur, parce que tu as envie de vivre plusieurs rêves et que forcément que tu espères réussir à les réaliser, quitte à les faire avec Joshua parce que tu n'as pas envie de vivre des choses comme ça sans lui. C'est un bordel sans nom dans ta tête, t'es incapable de trouver une bonne réponse. « Je le sais, et je te fais confiance. J'ai peur que mon père l'apprenne, forcément, parce qu'il va pas l'accepter et que... que j'suis incapable d'essayer de m'imaginer que tout se passera bien. Parce que ça ne sera jamais le cas. » C'est triste, mais c'est la stricte vérité. « Parce que je sais qu'il va faire en sorte de rentrer dans mon cerveau que c'est mal, et qu'il ne va pas réussir parce que moi je suis bien avec toi. » C'est la pure vérité, tu n'envisages plus vraiment un avenir sans lui, aussi triste qu'il soit. Puis le sujet de ta main, et tu secoues la tête parce que tu ne veux pas qu'on s'en occupe. Tes dents mordillent tes joues parce que la vision de ton amant face à toi est.... absolument adorable. Des ailes dans ton dos quand vos lèvres se touchent, tu pouffes malgré tout de rire parce que tu ne peux pas t'en empêcher. « J'ai envie de toi, Joshua. Alors arrête de te traiter de la sorte, parce que j'aime tout chez toi. » Qu'tu dis, doucement, alors que tu finis par prendre sa main pour retourner à l'intérieur. La neige est là, sous vos yeux, et c'est franchement beau. « J'ai une bande, et de la pommade chez moi. Ma soeur dort pas chez moi, mon père reste à l'hôpital... Alors je te kidnappe. » Qu'tu dis un sourire aux lèvres, direction le premier arrêt de bus qui se trouve sur votre route.
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MessageSujet: Re: “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] (#)   “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] EmptyDim 20 Aoû - 20:33

La vraie misère est la misère de l'âme



Je lâchai un soupir à ses paroles. Non pas de lassitude, mais de tristesse. Je ne comprenais pas que des personnes puissent être intolérantes envers la vie amoureuse d’autrui. Chacun à sa vie, plus ou moins difficile, avec ses hauts et ses bas, alors pourquoi s’’intéresser voire critiquer celle de son voisin ? Pire, il s’agissait là de son père…

« Je ne sais pas trop vers quoi je m’aventure en disant cela, mais… Ton père t’aime, tu crois vraiment que son homophobie surpasserait ce qu’il ressent pour toi ? Ce weekend que j’ai passé avec vous, je l’ai vu inquiet vis-à-vis de moi, certes, mais également tellement fier de toi. Tu es son fils prodige, celui qu’il a mis au monde, alors je pense que… je pense qu’il l’acceptera. Avec du temps, mais il l’acceptera. » Lui dis-je.

Nouveau soupir, alors que je caressais doucement sa main endolorie.

« Il ne m’aimera sans aucun doute jamais, mais tu vois bien ce qu’il se passe autour de moi : personne à part toi ne m’aime. Bon, bien sûr j’ai trois amis et je peux compter sur les Berenson, c’est bien plus que je n’en ai eu en quinze ans réunis. A part ça, j’ai l’habitude d’être détesté. Alors tant pis s’il pense ce qu’il y a de pire à mon égard, tout ce que je veux et que je crois, c’est qu’un jour où il se rendra compte qu’avec ta sœur vous êtes ce qu’il a de plus cher, il acceptera ton mode de vie. Tu ne crois pas ? »

Puis il parla du… « projet » qu’il avait pour nous deux, à savoir un instant d’intimité comme je n’en avais jamais vécu auparavant. Les joues rougies, je l’entendis pouffer de rire alors que j’essayais de mettre en avant tous mes défauts à la fois parce que je ne voyais qu’eux, mais aussi parce que j’avais peur. Peur de passer à l’acte, et de devenir un homme. On me disait mature pour mon âge, mais côté sexe, je ne l’étais pas vraiment. C’était un domaine en lequel je ne connaissais rien, et qu’il m’avait déjà fait quelque peu découvrir dans nos moments d’intimité, sans que l’on n’aille toutefois plus loin. Et s’il le faut, j’allais être une vraie quiche en la matière… Certes perspective me faisait peur, tout comme celle de me retrouver nu devant lui. Et si je ne lui plaisais pas ? Il semblait être sûr du contraire, mais je ne l’étais pas. Il m’assura qu’il aurait tout pour faire les premiers soins à la maison, et je ne pouvais rien riposter pour dire que ça ne serait pas suffisant et ainsi me défiler. Je retins ma respiration lorsqu’il ouvrit la porte des vestiaires qui donnait sur une partie de l’immense cours, derrière le grand gymnase. La neige avait recouvert tout le paysage d’un drap blanc, le rendant absolument merveilleusement beau. Il m’entraina avec lui vers les arrêts de bus, et je lui soufflais plus pour moi-même un craintif :

« Deuxième fois que je loupe les cours de toute ma vie. Les Berenson vont m’arracher les yeux… »

Cependant… je crois bien que moi aussi j’en avais envie. Peur, mais envie. Et lorsque le bus arriva, mon cœur fut sur le bord de l’implosion. Nous pénétrâmes à l’intérieur, détachant nos mains l’une de l’autre autant côté pratique pour valider nos carte de transport que pour éviter de recevoir des critiques dans ce moment où j’avais la sensation que des papillons battaient des ailes dans mon ventre à l’idée de ce qui allait se passer.
Le trajet dura environ vingt bonnes minutes, et je reconnus tout juste au loin sa superbe villa sous son manteau de neige blanche. Nous descendîmes ici, et je glissai sans m’en rendre compte ma main dans la sienne. Nous avançâmes et, lorsque nous eûmes longés la route qui menait jusqu’à elle et que nous traversâmes le portail pour arriver sur le perron de la porte, Doryan attrapa les clés de la demeure qu’il ouvrit.

« Tu… es sûr que personne ne rentrera à l’improviste ? » Lui demandai-je, angoissé à l’idée que son père se pointe. Sa sœur, elle, était bien plus tolérante.

« Au fait, Lysandre sait-elle que… nous sommes plus que des amis ? » Lui demandais-je lorsque mon regard se posa sur une photo de leur portrait de famille.

Lorsque mon regard se posa sur le visage de sa mère, je ne pus m’empêcher de souffler un :

« Tu lui ressembles beaucoup… »

J’espère que mes paroles ne le blesseraient pas, ou tu du moins qu’elles ne le feraient pas souffrir en lui remémorant l’image de sa mère mourante. Mais c’était vrai, ils avaient les mêmes yeux, la même couleur de cheveux et dégageaient ce je ne sais quoi qui les rendaient extrêmement séduisants. Je comprenais pourquoi Mr Thomas était tombait amoureux d’elle, tout comme j’étais tombé amoureux de son fils.


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MessageSujet: Re: “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] (#)   “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] EmptyDim 20 Aoû - 21:43

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joshyan  “La vraie misère est la misère de l'âme.” [Doryan] 1242777542
Il te parle de ton père, comme s'il le connaissait personnellement, comme s'il en était certain et tu ne réagis pas plus que ça alors qu'au fond... Tu sais qu'il a tort. Tu sais ce qu'il va se passer mais tu préfères te taire que d'attirer l'inquiétude de ton petit ami. Alors tu dis rien de plus, te contentant de prendre le bus avec lui, vos doigts qui se frôlent, laissant ta tête qui se repose sur la fenêtre. Un goût d'aventure alors que vous êtes en train de sécher la journée entière. Tu sais très bien que vous allez être tranquille, et avec une mâtiné comme celle-ci, vous le méritez entièrement. Il fait froid à l'extérieur, mais la maison approche alors tu sers simplement la main de ton Joshua pour finir les quelques mètres qu'il vous manque. « Il n'y aura personne, mon coeur, j'te le promets. » Tu sais que tu as raison, et tu n'as pas à t'inquiéter pour ça.  Puis il parle de ta soeur, et ton ventre se contracte. Tu ne supportes pas qu'il l'apprécie parce qu'elle est loin d'être agréable. « Lysandre ne sera pas là. Et s'il te plaît, ne pense pas qu'elle est gentille. Elle s'est montré adorable face à toi parce que mon père était là. Mais elle est loin de l'être. » Tu parles d'un ton sec, mais serrant un peu plus sa main dans la tienne pour être certain qu'il ne se braque pas non plus. Vous vous arrêtez face à une photo de ta mère et la aussi, ton coeur ne le supporte pas. Tu te contentes de tirer sur sa main. « J'ai plus envie de pleurer, alors je te présenterais ma mère une autre fois mais là... Là c'est que pour nous. » Pas des sujets qui fâchent, rien de tout ça. Tu te contentes de vous emmenez jusqu'à la salle de bains alors que tu cherches dans l'armoire une bande et de la pommade. Pas la peine de demander à Joshua à c'qu'il t'aide, tu as l'habitude de le faire tout seul. Tu t'approches de lui par la suite, te blotissant contre ses bras alors que tu vous attires dans ton lit. Tu n'sais pas vraiment si vous allez faire l'amour aujourd'hui, mais tu restes quand même un jeune adolescent qui a besoin d'être contre son petit ami.

FIN

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