Les amis de mes amis sont mes amis [Feat. Stacey Granger]

Sasha avait rendez-vous à l'hôpital, une fois de plus. Ça devenait une routine bien plus que pénible pour lui, à quoi bon s'y rendre puisque de toute manière, le verdict à l'issue est toujours le même : il est condamné. Les médecins avaient tout de même besoin de le voir, pour observer l'évolution et faire le point avec lui.

L'italien ne voyait pas l'intérêt de tels rendez-vous, mais il avait fait l'effort de se déplacer. L'hôpital devenait comme sa seconde maison, l'endroit où il passait le plus de temps après sa villa. Il se présenta à l'accueil en annonçant qu'il avait rendez-vous avec monsieur Russell, le neurologue. La réceptionniste lui indiqua l'étage pour qu'il puisse s'y rendre, mais depuis ses dernières visites, il connaissait l'hôpital quasiment comme sa poche, du moins pour le service neurologique, c'est le seul dont il avait eu à faire pour le moment.

Arrivé dans le service, il expliqua une seconde fois la situation, cette fois-ci la réceptionniste lui annonça de patienter dans la salle pour attendre la venue du docteur. Sasha n'avait pas forcément des relations très amicales avec lui, sans pour autant que ce soit un ennemi. Disons juste qu'après avoir boycotté une bonne partie de ses rendez-vous, le médecin en question n'était pas très satisfait du comportement de l'italien.

Après quelques minutes d'attente, ce fut son tour. Une entrevue avec le neurologue, des examens à passer et le voilà de retour dans la salle d'attente pour obtenir les résultats de ces derniers. Deux heures d'attente pour enfin avoir les résultats, bien évidemment pas plus optimistes que tous les autres. Il prit alors congé de l'homme pour retourner chez lui sans en savoir réellement plus sur sa santé.

" - Je compte sur vous pour le prochain rendez-vous Sasha."

L'italien se retourna avec un large sourire qui voulait en dire long.

" - Bien évidemment docteur."

Sasha s'apprêta alors à rentrer chez lui pour enfin se poser et profiter du temps qui lui restait à vivre. Les médecins étaient incapables de lui dire s'il s'agissait de quelques jours, de mois ou bien d'années.