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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 Eye of the tiger [Sasha]

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MessageSujet: Eye of the tiger [Sasha] (#)   Eye of the tiger [Sasha] EmptySam 12 Aoû - 23:04

Eye of the tiger



J’avais enclenché le réveil tôt ce matin pour me préparer le plus vite possible, tout en profitant au maximum du lit. J’avais prévu une demi-heure, une courte demi-heure pour émerger, me lever, le laver, m’habiller et déjeuner. Je n’avais pas très faim, mais vu le programme qui m’attendais aujourd’hui, ça serait dommage de faire un malaise hypoglycémique ! Car j’avais tout un programme pour le weekend. En élève studieux, j’avais fait tous mes devoirs et avais appris toutes mes leçons par cœur pour être au point pour les jours voire les semaines de cours à venir. Depuis que j’avais rencontré Doryan, je ne peux pas dire que j’avais pris confiance en moi, mais au contraire que j’avais envie de tout faire pour mettre toutes les chances de mon côté pour lui plaire au maximum. Libéré du poids de toutes ces lourdes questions que je me posais, j’avais enfin trouvé ma réponse : oui, j’étais homosexuel. Et très attaché. Amoureux ? Peut-être bien. Je sais, j’allais très vite en besogne pour pouvoir avancer de tels propos, mais c’était vraiment ce que je ressentais, même si je n’avais jamais eu d’éléments de comparaison. Qui sait, j’étais peut-être simplement un passionné, quelqu’un qui s’attachait fort et vite, mais à vrai dire je m’en foutais. Les éléments étaient là, indubitablement sous mes yeux, non ? Alors je devais composer avec, et continuer à vivre avec cette nouvelle identité, en quelques sortes. L’identité d’un jeune garçon chétif, martyrisé, adopté, mais heureux. Car oui, quand j’étais avec Doryan, j’étais sur un petit nuage. Je ressentais tout un tas de sensations étranges au creux de mon ventre et dans mon corps d’un mètre soixante-dix à peine. Pas bien grand, n’est-ce pas ? Mais, comme on dit, la bonne longueur pour les jambes c’est quand les deux pieds touchent le sol. Alors si on partait de ce principe-là, tout allait très bien chez moi. Il fallait juste que je me muscle, et pour cela j’allais jouer la carte de mon ami et protecteur : Sasha. Je l’avais rencontré lorsque j’avais fugué le troisième soir passé chez les Berenson en compagnie de mon chien, et il m’avait gentiment hébergé chez lui avant de me ramener le lendemain matin. Le courant était passé directement entre nous. Il me faisait peur, mais rapidement j’avais trouvé chez lui un ami de confiance. Je l’avais apprécié, peut-être même plus que cela je l’avoue. J’avais éprouvé des sentiments étranges à son égard, mais rien qui ne surpasse ce que je ressens à présent pour le quaterback. Il s’agissait-là d’un attrait d’un garçon paumé envers une figure d’autorité rassurante et bienveillante qui, je devais bien l’avouer, était vraiment canon. Ça, je me gardais bien de le dire à Doryan, même si encore une fois je le préférais encore. Oui, en tout point Doryan surpassait tous les garçons que j’avais pu rencontrer et qui avaient potentiellement pu faire me poser des questions sur mon identité sexuelle.
Alors j’avais pris une douche rapide, j’avais enfilai un pantalon de sport gris foncé ainsi qu’un pull très fin adapté pour le sport tout blanc, et enfin une paire de baskets. Je m’étais précipité en bas pour prendre quelques céréales et une pomme, avais avalé un verre de jus de fruits puis, après avoir regardé une nouvelle fois ma montre, je me dépêchai de remonter dans ma chambre pour enfiler ma veste de survêtement de sport, prendre mon sac à dos et caresser mon chien que j’aimais tant. Je déposai un baiser sur le haut de sa tête, puis descendis à nouveau les escaliers en courant, sous le regard amusé de Drew, Alastair et de sa femme. Personne n’était au courant que j’avais rencontré quelqu’un, et que j’allais soit disant passer l’après-midi, la nuit et la journée de demain chez lui, en tout bien tout honneur. Tout ce qu’ils savaient, c’était que j’avais décidé de prendre la bonne résolution de me mettre au sport pour pouvoir un peu mieux me défendre dans la rue et, surtout, au lycée. Personne ne connaissait l’existence de Doryan, à part Andrew bien sûr puisqu’il était également au lycée et que Doryan était le garçon le plus populaire de tout le bahut ainsi que le quaterback et leader de notre équipe de football américain. Mis à part cela, il ne savait pas que nous sortions ensemble, même si ces mots n’avaient jamais été formulés. Ça me semblait évident, c’est tout, tout comme ça semblait l’être pour Doryan qui m’appelait « mon cœur ». Il y a moindre comme preuve d’amour, non ?
Je fonçai jusqu’à l’arrêt de bus afin de ne pas louper le quarante-sept qui arrivait en même temps que moi. Reprenant mon souffle, je m’achetai un billet puis pris place dans le bus presque vide en ce samedi matinal. Il n’y avait que des personnes âgées qui revenaient ou bien qui allaient au marché. Je descendis au bout de vingt minutes à peu près pour prendre la ligne 51, et là m’installai confortablement, le front appuyé contre la vitre pour voir le paysage défiler le temps qu’il restait de trajet, c’est-à-dire trois bons quarts d’heure. Bien sûr cela allait plus vite en voiture où il y en avait à peine pour une heure, mais je ne voulais déranger personne, ni Alastair, ni sa femme, ni même Sasha. J’allais me débrouiller seul, comme un grand, et prendre mes responsabilités. Je demandais déjà beaucoup de temps et d’efforts à l’ancien Marine, alors il était hors de question qu’il en fasse plus.
Lorsque je descendis enfin du bus, je reconnus assez facilement la route pour l’avoir empruntée quelques mois plus tôt. La villa luxueuse de Sasha n’était plus qu’à quelques pas d’ici et s’apercevait déjà en haut, sur la colline. Je montai tranquillement, et lui envoyai un texto :

Coucou Sasha. Je serai là d’ici dix minutes, merci pour le code du portail. A très vite.


Et enfin, lorsque j’arrivai, je rentrai le code et le portail s’ouvrit comme par magie. La bouche légèrement entrouverte, ma réaction était la même que pour les Berenson : je ne me ferai jamais à autant d’espace, de verdure, de luxe et de richesse. Arrivant face à la porte, je frappai timidement quand la porte s’ouvrit enfin.

« Bonjour. » Lui dis-je avec un sourire grand et sincère, les joues toutefois teintées de rose.

On mettra cela sur le compte du froid, n’est-ce pas ?


lumos maxima
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MessageSujet: Re: Eye of the tiger [Sasha] (#)   Eye of the tiger [Sasha] EmptyLun 14 Aoû - 8:30

Cela faisait déjà plusieurs semaines que Sasha n'avait plus de nouvelles de Joshua, il avait moins le temps de passer chez les Berenson depuis qu'il avait appris qu'il était condamné. Il passait du temps avec Nina et le reste c'était occupé par son travail à la concession, mais ce n'est pas pour autant qu'il laissait tomber le jeune garçon, bien au contraire, il était toujours là pour lui et les quelques messages qu'ils avaient échangés le prouvait bien.

C'est donc après quitté la concession le vendredi soir que Sasha était rentré chez lui. Pas la tête à aller boire un coup dans un bar ou autre, il préférait rentrer directement pour se reposer, pour prendre le temps de réfléchir à certaines choses. Sa vie avait radicalement changée depuis le verdict des médecins, certes il était condamné, mais ce sont avait pris conscience l'italien c'était qu'il n'avait pas fait tout ce qu'il souhaitait dans sa vie. Il essayait tant bien que mal de profiter de chacun des jours qui passait pour ne pas partir avec des regrets, mais malgré cela, c'était compliqué pour lui.

La solitude du jeune homme ne l'aidait pas vraiment, mais à certains moments, il en avait besoin, c'était essentiel dans son questionnement de lui-même.

C'est donc après échangé les messages avec Joshua qu'ils avaient convenus de se retrouver tous les deux au domicile de l'italien. Le garçon connaissait désormais l'endroit où il vivait, la seule chose qu'espérait Sasha c'est qu'il ne se perde pas dans le quartier. Après tout, ce n'est pas comme s'il venait le voir quotidiennement, il n'était venu qu'une fois, alors il y avait de quoi oublier le chemin.

Le rendez-vous convenu, l'italien avait mis son réveil tôt comme tous les jours où il ne travaillait pas. Levé à cinq heures, il devait aller faire son footing, peu importe si c'était une bonne ou une mauvaise idée, il avait besoin de faire du sport même si ça allait contre l'avis des médecins. Dans ces cas-là, autant mourir de suite !

Il était donc parti courir quelques heures avant de revenir pour être là lorsque le garçon serait là. Après avoir pris une douche et un petit déjeuner rapide, il était fin prêt pour accueillir Joshua en fonction de l'heure à laquelle il arriverait. Il eut simplement le temps de faire un peu de rangement, bien que sa villa soit déjà en ordre avant l'arrivée de celui-ci.

" - Hey salut toi. Comment tu vas ?"

Sasha s'approcha de lui afin de lui faire une accolade. Il est vrai que quand il avait lu les messages dans lesquels Joshua évoquait être heureux et avoir un soutien, il était impatient d'en savoir un peu plus sur la chose. Peut-être qu'il n'aurait pas envie d'en parler non plus, et si tel était le cas, Sasha sera forcé de l'accepter, il ne lui en tiendra pas rigueur.

" - Tu veux manger ou boire quelque chose ?"

Il ignorait s'il avait déjà ingurgité quelque chose avant de partir ou non, alors par précaution, il préférait lui demander. Sasha avait déjà fait son sport matinal, mais il n'était en aucun cas contre une deuxième séance sportive avec le garçon, ça lui faisait même plaisir de partager une telle chose avec lui. À part avex Craig, il n'avait pas vraiment l'occasion de partager sa passion pour le sport avec qui que ce soit.

" - Bon alors, tu veux faire quoi ?"

C'était peut-être idiot comme question, mais peut-être que Joshua avait déjà certaines en idées en tete, après il fallait voir si c'était réalisable ou pas, mais rien n'était insurmontable aux yeux de l'italien, encore moins pour Joshua.
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MessageSujet: Re: Eye of the tiger [Sasha] (#)   Eye of the tiger [Sasha] EmptyMer 16 Aoû - 17:49

Eye of the tiger



J’étais heureux de le retrouver, sincèrement, alors que nous n’avions pu échanger jusqu’à lors que de très brefs appels téléphoniques. Mais se revoir en chair et en os, ça non, en quelques mois nous ne l’avions pas pu. Il fallait dire que le lycée me prenait beaucoup de temps si je voulais être studieux, et il en allait de même pour sa concession automobile de luxe. Le sport était un peu le prétexte pour nous retrouver car j’avais surtout envie de le revoir en réalité. Bien sûr, cette séance de musculation n’était pas non plus un faux prétexte, j’en avais aussi réellement besoin. Mais retrouver mon ami avant tout, presque un second père, ça oui, c’était ce qu’il y avait de plus beau.
Cette étreinte que nous échangeâmes me redonna vie, et même si j’étais profondément amoureux d’un autre, je n’oubliais pas ces sensations que j’avais ressenties en étant près de Sasha. Ça n’était pas de l’amour, bien entendu, mais il m’apportait beaucoup de sérénité et de bien-être.

« Je vais plutôt bien, je te remercie, et toi surtout ? » Lui demandais-je.

Il me proposa si je désirais manger ou boire quelque chose et je secouai la tête, en lui répondant avec ce sourire éternellement présent quoique toujours aussi timide sur les lèvres :

« Non je te remercie, j’ai pris ce qu’il faut tout-à-l’heure. Je ne suis pas arrivé trop tôt au moins ? Tu es sûr que je ne te dérange pas, hein ? » Lui demandais-je avec embarras.

Et là, il me posa cette question difficile : que voulais-je faire.

« Comment dire… j’ai autant connaissance en sport qu’un poisson rouge en physique quantique, donc je ne sais pas trop. Je pensais à quelque chose qui me permettrait de gagner en muscle sans ressembler pour autant à un malabar. Quelque chose d’harmonieux, quoi. Comme tu le vois, je n’ai pas une ossature très proéminente alors je ne pense pas que le bodybuilding m’irait, et ce n’est pas du tout ce que je recherche. Juste me muscler un peu, c’est tout, tu vois ? Et être un peu moins… moche. » Lui répondis-je.

Je pouvais bien rêver d’avoir son corps d’athlète, mais ce serait purement utopique. Sasha avait cette morphologie et elle lui allait à souhait. Tout ce que je voulais, c’était d’avoir les moyens de riposter si l’on me cherchait des noises, et puis surtout… plaire un peu plus à Doryan, mais ça c’était secret. Aussi doux et compréhensif qu’il pouvait l’être, je ne connaissais pas les dispositions de Sasha quant à l’homosexualité, et très honnêtement je n’avais pas envie de le perdre. Qui sait, puisque ça semblait évident à tous que je le sois vu ma carrure – comme si le manque de muscle pouvait prédire l’orientation sexuelle de quelqu’un – peut-être avait-il lui aussi des doutes quant à mes préférences en matière de cœur. Et si tel était le cas, jusqu’à présent il ne m’avait pas rejeté, alors il y avait peut-être des chances pour qu’il se contrefiche de qui je pourrais bien aimer, mais au cas où, je préférais rester silencieux pour le moment. S’il désirait aborder le sujet à un moment T, et bien je prendrai sur moi, je tenterai de ne pas virer au rouge cramoisie et je lui répondrai. Mais de moi-même, je ne dirai rien. Sait-on jamais. S’il venait à le prendre mal, ça serait douloureux… Extrêmement douloureux…
Nous nous rendîmes à sa salle de gym, et je fus à nouveau surpris, tout comme la première fois, par cette réelle caverne d’Ali Baba. Ici, il ne manquait rien. Je ne saurai pas dire le nom des instruments qu’elle regorgeait, mais il me semblait reconnaître un marcheur, un vélo elliptique, des altères, et tout un tas d’autres choses comme un tapis tout simple où faire des abdominaux par exemple, etc.

« J’ai déjà fait des recherches sur internet pour regarder ce qu’ils proposaient en matière de musculation et j’ai entamé les abdominaux, mais je ne sais pas, je ne suis pas sûr de les faire correctement. Ça me fait mal aux cervicales, je dois trop tirer dessus avec les bras. » Lui expliquais-je, perplexe.


lumos maxima


Dernière édition par Joshua Landers le Ven 18 Aoû - 22:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Eye of the tiger [Sasha] (#)   Eye of the tiger [Sasha] EmptyVen 18 Aoû - 5:47

Les deux hommes n'avaient pas vraiment eu le temps d'accorder du temps à l'autre à cause de leur emploi du temps respectif. Sasha pouvait toujours prendre un peu de temps pour lui, même s'il le faisait que rarement, mais Joshua lui, devait être assidu et studieux s'il voulait réussi. Et jamais l'italien ne lui reprocherai. Après tout, ils avaient encore tout le temps pour se fixer un rendez-vous et se voir quand l'un et l'autre seront moins occupés.

Et ce temps semblait finalement être arrivé, Joshua avait fait le premier pas en envoyant un message à Sasha sur son téléphone afin de s'excuser dans un premier temps de son manque de nouvelles avant de lui demander s'il serait d'accord pour lui donner quelques conseils et l'entraîner. Il y a de ça quelques mois plus tôt, Sasha lui avait proposé son aide et il n'avait pas changé d'avis, il était toujours là si le garçon en avait besoin, ce qui semblait être le cas.

" - Quelques soucis de santé, mais rien de bien grave."

La vérité était légèrement différente mais ce n'est pas pour autant qu'il s'attarda sur le sujet, il n'était pas là pour parler de ses problèmes, mais il était là parce que le garçon l'avait demandé.

" - Oh non t'en fait pas, j'ai été faire mon footing matinal avant que tu n'arrives, donc tu n'es pas arrivé trop tôt. Et puis, si tu me dérangeais, je ne t'aurai pas dis de passer." fit-il en lui adressant un fin sourire.

L'italien est quelqu'un de franc, quand quelque chose ne va pas, il n'hésite pas à le dire, peu importe la façon avec laquelle il le tourne pour ne pas être trop blessant dans ses propos non plus.

Sasha était prêt à venir en aide à Joshua, mais pour cela, il fallait qu'il en sache un peu plus, d'où sa question concernant ce qu'il souhaitait faire. Le sport est un vaste domaine, il y a des centaines d'exercices possible que ce soit avec ou sans matériel, et ce, adapté à tout type de morphologie. Même si le jeune homme n'était pas encore officiellement coach sportif, il n'en demeurait pas moins qu'il savait tout de même de quoi il parlait.

" - Je vois ce qie tu veux dire. Mais de toute manière, le bodybuilding n'est pas un sport à mes yeux, mais bon chacun son avis sur le sujet de toute manière. Et puis tu sais, ce n'est pas ta corpulence, tes muscles qui te rendent attirant. Enfin moi je n'ai jamais vu les choses sous cet angle en tout cas. Ce n'est qu'un corps, et quand on tombe amoureux de quelqu'un, ce n'est pas d'un corps mais d'un coeur, peu importe le sexe, l'essentiel c'est d'être heureux avec cette personne."

Ses conseils sur le sport avaient finalement fini par se transformer en cours de psychologie sur l'amour. Il ignorait comment la discussion en était venue à ça, mais peu importe, il voulait simplement prouver à Joshua que le plus difficile ce n'est pas de se faire accepter des autres, mais c'est de s'aimer soi-même.

Après avoir pris connaissance des envies du garçon, il passa sa main autour de ses épaules afin de l'emmener jusqu'à la salle de sport qu'il avait dans sa villa. Celle-ci disposa d'à peu près tout, sans pour autant être un endroit professionnel. Mais Sasha avait le matériel nécessaire pour s'exercer, et ce, pour tous les poids, alors il avait largement de quoi s'adapter à la morphologie du garçon.

" - Bien. Alors on peut commencer par faire des abdominaux alors si tu veux."

L'italien installa un tapis de sol de couleur bleue sur le sol, il fit signe au garçon de venir s'y installer. Une fois que ce fut fait, il lui adressa un fin sourire.

" - Allonge toi et remonte tes jambes. Je vais te tenir les pieds pour ne pas que tu bouges trop. Tu vas contracter tes abdominaux pour remonter lentement tout en expirant à chaque mouvement que tu fais."

Peu de personnes en ont réellement conscience, mais le fait d'avoir une respiration correcte pendant l'exercice aidait. Ça permettait à l'oxygène de circuler jusqu'au cerveau, et c'était important pendant l'effort.

" - Tu n'as pas besoin de mettre tes mains derrière ta nuque, tu peux t'aider avec le mouvement de tes bras sans pour autant les mettre derrière la tête. Après chacun à sa façon de faire."

Sasha n'avait jamais pratiqué de cette manière, mais si Joshua en avait besoin alors il ferait en sorte de lui apprendre la manière correcte de faire pour qu'il ne se fasse pas mal.
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MessageSujet: Re: Eye of the tiger [Sasha] (#)   Eye of the tiger [Sasha] EmptyLun 21 Aoû - 18:28

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Des soucis de santé ? Je fronçai légèrement les sourcils, très soucieux et embarrassé.

« Tu en es sûr ? Tu as pris quelques jours de congés pour te reposer ? Je suis trop bête, j’aurai dû venir une prochaine fois… » Lui dis-je en baissant les yeux, bien embêté.

Je ne voulais pas le déranger, surtout s’il avait besoin de sommeil. Bon, il m’avait certes dit qu’il avait eu le temps de faire malgré tout un footing ce matin, ce qui me laissait supposer que ça n’était peut-être pas si grave, mais dans tous les cas cela m’importunait. Je ne voulais pas être un poids pour Sasha, encore moins s’il était souffrant. Mais bon comme il l’avait dit, et je lui faisais confiance, si je le dérangeais, il me l’aurait dit. Ce n’est pas faux. Je ne connaissais pas encore très bien Sasha, mais de ce côté-là je lui faisais confiance. Il était droit, honnête et sincère, alors après tout pourquoi ne pas le croire ?
Je lui rendis timidement son beau sourire, me plaisant toujours à écouter son bel accent italien que j’adorais. Cela lui conférait beaucoup de charme. Charme qui m’atteignait moins à présent que mon cœur était pris, et puis… de là à flasher sur un homme bien plus âgé que moi, c’était stupide. Oui, mais c’était comme ça. Au départ, le moindre sourire de Sasha me faisait rougir. Sans nul doute parce que ma sexualité se construisait de plus en plus au fil du temps, et puis… Et puis mince, il était quand même très beau ! Oui, mais ça n’était pas Doryan, et ce garçon là… j’en étais dingue. Après tout, c’était surtout pour lui que je faisais ça, utilisant le prétexte de l’auto-défense au lycée pour me mettre au sport. Il y avait de cela, ça n’était pas faux du tout. Je voulais pouvoir être à la hauteur de mes attaquants, mais je voulais surtout avoir un corps plus harmonieux. Bien entendu, je savais parfaitement que mon ossature était si fine que je ne serai jamais un athlète, mais si je pouvais avoir un peu de muscles, juste assez pour plaire un peu plus à Doryan, alors je ferai tout pour cela. Et visiblement, Sasha avait compris mon petit manège, lorsqu’il me dit que l’essentiel c’était d’être bien avec la personne, qu’importe le sexe, du moment que l’on était amoureux. Qu’importe le sexe ? Voulait-il signifiait le sexe homme/femme ou le sexe… homme/homme ? Je préférais ne pas y penser. Je baissai sitôt les yeux, virant légèrement au rouge sur mes pommettes, et laissai mon regard se balader sur tous les instruments de sport et de musculation que possédait Sasha. Il me demanda ce que je désirai faire, et je lui parlais des abdominaux que j’avais commencé à faire sur le tapis de ma chambre pour ne pas me faire trop mal. Enfin presque car, comme je le lui confiais, je devais certainement prendre une mauvaise position avec les bras et tirer ainsi sur les cervicales. Il me confirma alors que l’on pouvait commencer par des abdominaux.
Il installa un tapi sur le sol, et me fis signe de m’y installer, ce que je fis aussitôt en bon élève. Là, il m’indiqua de lever les jambes qu’il me maintiendrait pour ne pas que je fasse de mauvais mouvement qui pourrait me faire mal, et contracter mes abdos en expirant bien à chaque mouvement. Oui, j’avais aussi lu que c’était très important, mais j’avouais ne pas vraiment prendre la peine de le faire. Je voulais aller vite pour me muscler d’avantage, ce qui n’était pas forcément une bonne initiative. Je commençai mes mouvements, retirant mes bras de ma nuque tout en accompagnant le mouvement, comptant mentalement dans ma tête pour savoir combien j’en faisais. Et pour être motivé, je l’étais, et même sacrément !

« 73 ! » Lâchai-je en me laissant tomber sur le sol, essoufflé.

Ça pouvait sembler beaucoup pour des premières fois, mais…

« Pff, tu vois, je t’avais dit que j’étais nul. J’essaie au moins d’arriver à cent mais je suis aussi musclé qu’un pois chiche… » Soupirais-je en passant ma main sur mon visage pour dégager ma frange pour la mettre un peu de côté.

Le visage de Doryan passa dans ma tête, son sourire me faisant toujours aussi craquer, et, retrouvant aussitôt ma motivation à défaut de mon souffle dont je n’avais cure, je lui demandais :

« Gainage ? Ça c’est vraiment dur, mais je réussi à tenir vingt-cinq seconde de face, puis sur les latéraux. C’est bien ou pas assez, ça ? » Lui demandais-je, craintif.

« Par contre ne me demande pas de lever un bras ou une jambe, sinon je m’écroule. » Riais-je doucement, intérieurement gêné et complexé par moi-même.

« C’est pas demain qu’on me mettra au foot américain… » Lâchais-je dans un murmure, pensant à la force colossale que devait posséder mon homme.


lumos maxima


Dernière édition par Joshua Landers le Mar 22 Aoû - 17:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Eye of the tiger [Sasha] (#)   Eye of the tiger [Sasha] EmptyMar 22 Aoû - 13:42

Sasha n'était pas au mieux de sa forme, mais il essayait tout de même de tenir le rythme, surtout puisqu'il savait que le garçon allait venir lui rendre visite. Ça faisait tellement longtemps qu'il était heureux de pouvoir enfin le retrouver, même l'espace de quelques heures.

" - Hey ne t'en fait pas d'accord ?" fit-il en plaçant ses doigts sous le menton pour l'obliger à relever la tête.

Après tout, s'il ne voulait pas qu'il vienne, il le lui aurait dit non ? Et puis, ça lui changera aussi les idées plutôt que de ressasser tout un tas d'idées noires lorsqu'il est seul chez lui, ce qui est très souvent, pour ne pas dire tout le temps. Pour le moment en tout cas, il se sentait bien, pas de maux de tête, pas d'hallucinations ou autre, il espérait simplement que ça dure ainsi jusqu'au départ du garçon.

L'italien écouta quelques instants les raisons pour lesquelles Joshua avait décidé de se mettre au sport, au fond, il soupçonnait une autre raison enfouie, mais il ne voulait pas le mettre mal à l'aise alors il préféra se taire. Même si lui avait toujours été un sportif dans l'âme, le fait de vouloir sculpter son corps pour avoir plus de chance de plaire à quelqu'un, il l'avait lui aussi fait, alors il ne pouvait que le comprendre, même s'il aurait aimé savoir qui était l'heureuse élue, ou élu d'ailleurs.

Comme il l'avait annoncé à Joshua, pour lui, l'amour n'avait pas de sexe. Un homme, une femme, peu importe, l'essentiel c'est de s'accepter soi-même et de ne pas écouter les critiques des autres. On vit actuellement dans une société où tout est bon à critiquer, notamment tout ce qui est sexualité des autres qui donne naissance à beaucoup de critiques. Mais un homme qui aime un homme, qui y'a-t-il de mal ? Certaines personnes pensent que c'est contre nature, mais ça n'a rien de dégoûtant ou autre, il faut apprendre à vivre avec son temps tout simplement. Apprendre à accepter les différences, tout comme Sasha n'a jamais vraiment su s'il était ou non attiré par les hommes, jusqu'alors, il n'a eut qu'une seule relation avec, et depuis, aucun autre ne l'a plus jamais intéressé, peut-être aussi parce que sa femme, enfin son ex-femme hantait toujours ses pensées, et qu'il n'arrivait pas à passer au-dessus de tout ça pour se lancer à corps perdu dans une nouvelle relation.

Tout ça étant, Joshua s'installe sur le tapis de sol tandis que Sasha avait mis tout son poids sur ses pieds, avant qu'ils ne bougent pas lors des relevés qu'il s'apprêtait à faire. Après lui avoir expliqué comment s'y prendre, il laissa le garçon faire, comptant intérieurement le nombre de répétitions, même si ça lui importait peu. L'essentiel ce n'est pas d'en faire le plus possible, mais déjà de bien exécuter le geste. En faire 200 c'est bien, mais si le geste est mal exécuté, il n'aura aucun effet.

" - Ce n'est pas le nombre de répétitions qui compte, tu peux en faire deux cent, mais ça ne changera rien. Chacun doit avancer à son rythme, pour cela le plus efficace, ce n'est pas de faire tout ça d'un seul coup, mais de le faire par série. Tout d'abord, une série de vingt répétitions, tu te reposes environ trente secondes, puis tu reprends. Forcer ne sert à rien, tu dois t'habituer à parler avec ton corps, à comprendre ce qu'il veut, c'est important. Et puis de toute manière, ce n'est pas quelques abdominaux qui vont te faire devenir musclor, il faut être patient, ceux qui ne le sont pas vont avaler toute sorte de produits complémentaires pour faire gonfler leurs muscles plus rapidement. Personnellement, j'en ai jamais compris l'intérêt."

Sasha n'avait jamais eu recourt à toutes ces protéines plus ou moins naturelles, il avait préféré faire un travail sur lui-même pour avoir le corps qu'il a aujourd'hui, même s'il ne le montre quasiment jamais, par honte et pudeur aussi.

" - Le gainage est une bonne façon de se muscler c'est vrai, mais comme je t'ai dis avant, il n'y a pas de bien ou pas bien, il faut écouter ton corps, tu vas pouvoir rester dix minutes en gainage, je n'ai pas pour autant que tu vas voir les résultats immédiatement. Le sport c'est aussi être patient même si ce n'est pas toujours facile."

Surtout quand on veut obtenir des résultats rapidement, c'est difficile d'attendre encore et encore, ça peut parfois entraîner une démotivation, mais Sasha allait s'assurer que ça n'arrive pas.

" - Pour commencer on va faire dix secondes de planche, et dix secondes sur chaque côté."

Une fois que ce fut terminé, il placa ses mains sur les hanches de Joshua, qui était posé sur son coude pour le gainage du côté droit.

" - N'aie pas peur, je te tiens, tu ne risques rien. Maintenant tu vas doucement, soulever ta jambe gauche, pas la peine de la soulever de plusieurs mètres, simplement la décoller de l'autre."

Le sport est une discipline plus dure qu'il n'y paraît, tout le monde n'a pas la même capacité ou la même endurance. Tout est une question d'adaptation, voilà pourquoi l'italien ne voulait pas aller trop vite en besogne, il devait déjà voir comment Joshua faisait les exercices et puis, ensuite, il allait devoir les adapter pour qu'ils soient efficaces sur sa personne.
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MessageSujet: Re: Eye of the tiger [Sasha] (#)   Eye of the tiger [Sasha] EmptyMar 22 Aoû - 20:41

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Il m’avait dit de ne pas m’en faire pour sa santé, mais… j’étais comme ça, quand je tenais à quelqu’un. Et oui, moi je tenais à lui. Je ne voulais pas qu’il lui arrive quoi que ce soit, que j’apprenne un jour que je venais une nouvelle fois de perdre une personne que j’aimais. Je devrais être rodé avec le temps, mais je ne l’étais pas. Etais-je plus fort ou plus fragile ? Je n’en savais rien. La seule chose qui était certaine c’était que je tenais bien trop à Sasha pour être indifférent quant à son état de santé. Alors, dans un murmure, je lui demandais :

« Tu me promets qu’il ne t’arrivera rien ? Tu me promets que tu ne partiras pas ? » Lui dis-je, le nez me picotant alors que je sentais les larmes poindre sans couler. Juste mes yeux s’humidifier.

Puis nous attaquâmes les exercices physiques, et là, je sentais que ça allait être ma fête. Je n’étais ni fort ni endurant, juste extrêmement motivé. On dit que c’est cette dernière qui nous fait aller le plus loin, et j’avais décidé de le croire. C’était, après tout, la seule chose que j’avais : mon envie de vaincre, de devenir plus beau et plus fort pour Doryan, et contre ceux de mon école et potentiellement les autres. Qui ça, je n’en sais rien. Juste ceux qui me voudraient du mal ailleurs. J’en avais marre d’être un boulet, celui qui venait se cacher derrière les jupons de types plus grands et plus baraqués que moi et qui voudraient bien être assez disposés pour me défendre. Jusqu’à présent, du moins avant ma venue en Nouvelle-Zélande, je n’avais trouvé personne. A présent, j’avais Julian, Drew, Alastair et surtout Doryan. Enfin « surtout »… non, je devrais davantage dire « plutôt », car je ne voulais pas ou plus me montrer faible face à mon homme. Je voulais lui prouver que je pouvais me défendre seul, et qui sait, peut-être même l’épater.
Je m’allongeai alors sur le tapi de sol bleu, levai les pieds et Sasha mis de son poids pour me maintenir afin que je ne fasse pas de faux mouvements. Bras le long du corps, je commençai ma série d’abdominaux. Je sentais que je m’essoufflai de plus en plus, que mon ventre me brûlait et que mes nerfs commençaient à trembler, mais je tenais bon. Du moins jusqu’à ce qu’au 73ème je craque et ne me laisse tomber en lâchant un long soupir, n’oubliant pas de qualifier ma performance de complètement nulle. 73 ça pouvait être pas mal, mais pour moi ça n’était pas assez. Je devais faire plus, beaucoup plus. Sasha m’expliqua alors que je devais me concentrer sur des séries, et non pas faire plus d’abdominaux possible, ou de quoi que ce soit d’autre. Oui, tout marchait par série. Je l’écoutais attentivement, et hochai la tête face à ses explications, avant qu’il ne conclue en disant que le plus important était la régularité et la patience.
Je lui demandais alors ce qu’il en était du gainage, que j’avais essayé également, lui précisant que je tenais jusqu’à présent vingt-cinq secondes sur chaque face. Cependant, il abaissa le niveau à dix. Au début, je sentais que ça allait être facile, mais… mais il y avait comme anguille sous roche.

« Il y a un truc qui n’est pas honnête, qu’est-ce que tu vas me faire faire… ? » Lui demandais-je, un sourire taquin sur les lèvres.

Mais il ne me répondit pas. Je fis un premier gainage de face. Bon, celui-là facile. Puis je respirai quelques secondes, et me mis sur le côté droit. L’italien posa ses mains de chaque côté de mes hanches pour m’assurer qu’il me tenait au cas où je tombe, et je l’interrogeai du regard. Que je tombe ? Oh non, j’ai compris… Maintenant… Et bien maintenant j’allais devoir lever la jambe gauche ? Je m’exécutai, lui répondant en même temps :

« C’est pas de tomber que j’ai peur, c’est de mourir, là ! » Riais-je.

Heureusement, dix secondes c’était plutôt maigre, et grâce à son soutien, je n’avais pas balancé. Nouvelle pause, puis nous changeâmes de côté et de jambe, me permettant ainsi de réussi l’exercice. Je m’assis sur le tapis, me penchai pour attraper ma bouteille d’eau dont je bus quelques gorgées, et dis à Sasha :

« Du coup on doit recommencer l’exercice plus longtemps ou cette durée me permettra de me muscler au départ, même si ça ne me paraît pas énorme ? »

Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour plaire… Mais soudain, je le vis légèrement pâlir. Mon cœur s’emballa d’inquiétude, et, d’une voix intriguée et surtout stressée, je lui demandai :

« C… Ça va, Sasha ? »


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MessageSujet: Re: Eye of the tiger [Sasha] (#)   Eye of the tiger [Sasha] EmptyMer 23 Aoû - 14:31

Sur le coup, Sasha était du genre à faire des promesses et à les tenir. Il avait toujours agit ainsi, tout comme la promesse qu'il avait fait de racheter la maison des parents de Joshua pour qu'il puisse l'avoir rien que pour lui, sa proposition tenait toujours mais il ignorait si le garçon s'en rappelait encore. Le sujet n'était pas celui-ci dans l'immédiat, mais plutôt l'état de santé de l'italien. Alors quand Joshua lui demanda de lui promettre qu'il ne partira pas, il se mit à soupirer. Il ne pouvait lui promettre une telle chose alors qu'il ne pourrait pas tenir sa promesse. Visage fermé, tête baissée, il exprima.

" - Tu sais que je ne fais que des promesses que je peux tenir, et si je te fais la promesse de ne pas partir, ce serait te mentir, je ne peux pas te promettre ça Joshua, je suis désolé.." dit-il avec une voix brisée qui en disant loin sur sa souffrance.

Il savait que Joshua tenait à lui, il savait aussi que le jeune garçon avait déjà assez souffert dans sa vie avec la perte de tout ses proches, voilà pourquoi il ne pouvait pas lui dire la vérité sur son état. Au fond, même s'il ne connaissait pas vraiment Joshua, il savait déjà comment il allait réagir, et il ne voulait pas le perdre. Alors il agissait comme un égoïste et gardait son malaise pour lui, prenant la peine de sourire au jeune garçon comme si de rien n'était.

Pour changer de sujet, ils se mirent à faire les exercices. Sasha avait pris soin d'installer Joshua comme il faut afin qu'il ne se blesse pas. Déjà qu'il n'est pas apprécié par le patriarche de la famille Berenson, si en plus il sait que Joshua est venu chez lui et qu'il revient blessé, alors là, ça risque de très mal se passer pour lui, encore plus que la dernière conversation qu'ils ont eu ensemble d'ailleurs.

Une fois que le garçon était placé correctement, Sasha lui expliqua quelques bases avant qu'il ne se lance. Il l'avait laissé faire sans rien lui dire. Il se souvenait quand il avait commencé à faire du sport et plus exactement de la musculation pour être assez costaud dans les forces de l'ordre, il était à peine majeur. Et il avait fait comme Joshua, il se donnait à fond parce qu'il voulait des résultats immédiats, mais il avait rapidement compris que ça ne se passait pas comme ça.

La plus grande qualité pour un sportif c'est la patience et en deuxième vient la motivation. Quelqu'un de peu endurant, peu imposant physiquement peut aussi bien réussir qu'un athlète de haut niveau, tout est dans la tête, beaucoup plus que dans le corps d'ailleurs.

Une fois les abdominaux finis et les explications passées, Sasha décida de mettre Joshua à l'épreuve. Il lui avait dit qu'il n'arrivait pas à lever une jambe sans tomber, alors c'était l'exercice parfait ! Bien sûr, l'italien n'allait pas le laisser tomber au risque de se blesser, il assurait tout de même sa sécurité en le tenant par les hanches afin qu'il puisse s'assurer d'un certain équilibre.

" - Si tu arrives à mourir en tombant de cinq centimètres c'est que tu dois vraiment être minuscule."

Sasha n'était peut-être pas professionnel, mais il savait ce qu'il faisait. Jamais il ne se permettrait de mettre la vie de quelqu'un en danger s'il a des doutes concernant la sécurité de l'exercice. D'abord sur la jambe gauche, puis ensuite sur la droite, et grâce au soutien de Sasha, Joshua avait parfaitement réalisé l'exercice. C'est sur que dans un premier temps, dix secondes c'est facile, mais ils allaient augmenter petit à petit la durée de l'exercice afin que les muscles travaillent de manière plus conséquente pour que les résultats soient visibles.

" - Au début tu vas garder cette durée là, l'instant que tu arrives à trouver ton propre équilibre. Lorsque tu seras stable, tu pourras augmenter la durée de l'exercice petit à petit. Mais ne soit pas trop gourmand, vas-y progressivement, ça ne sert à rien de rester cinq minutes sur chaque côté si tu n'y arrives pas. Rappelle toi que le sport est avant tout une discipline où il faut de la patience."

Ils firent une petite pause pour permettre au garçon de s'hydrater, de reprendre son souffle correctement avant d'enchaîner sur un autre exercice. Maintenant que Sasha en savait un peu plus sur les capacités de Joshua, il allait pouvoir lui concocter un programme spécialement adapté pour lui afin qu'il progresse plus rapidement. Seulement, c'est à ce moment là que sa tête commença à le faire souffrir. D'abord le tournis puis, de violentes douleurs. Sasha essaya d'en faire abstraction, mais Joshua ne manquait pas de remarquer son teint qui était devenu livide.

" - Oui.. Oui t'en fait pas.. Je vais bien."

Encore un mensonge. Il n'allait pas bien, il en était même très loin, mais inutile d'affoler Joshua pour rien.

" - Bon tu es prêt à reprendre ?" fit-il dans l'espoir de détourner la conversation de lui.
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MessageSujet: Re: Eye of the tiger [Sasha] (#)   Eye of the tiger [Sasha] EmptyMer 23 Aoû - 21:22

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Je ne répondis rien, mais n’en pensais pas moins. J’avais bien entendu ce qu’il m’avait dit sur sa santé, mais le gardais pour moi. Pourquoi ? Parce que je n’allais pas remuer le couteau dans la plaie, et parce que je voyais bien qu’il n’avait pas l’intention d’en parler. Tout ce que je pouvais réellement voir en plus de ses mots, c’est qu’il souffrait. Atrocement. Mon cœur prit des battements accélérés et douloureux. Mais je me tus. Je faisais comme si de rien n’était, mais rien n’était pas. Alors je m’exécutais face à ses ordres concernant le sport, fis mes abdominaux, et mes gainages, avant de ne pouvoir m’empêcher de rire lorsqu’il me fit remarquer que si je parvenais à mourir en tombant de cette hauteur, c’est que j’étais vraiment minuscule. Seulement allez rire quand vous êtes en gainage… c’est difficile ! Mais je tenais, surtout pour dix pauvres secondes. Je lui demandais alors des conseils sur les exercices que nous venions de faire, et il me répondit qu’au début, je devrais garder cette allure, au moins le temps de trouver mon équilibre, ce qui allait être rapide, pensais-je. Sincèrement, ça n’était pas si dur que ça. Puis, peu à peu, je pourrai augmenter la durée et la résistance face aux exercices, et surtout, insistait-il, y aller progressivement. Le maître mot était la patience. Je m’assis en tailleur lorsqu’il me donna ces consignes, et hochai la tête pour lui faire savoir que j’avais bien compris. J’attrapai mon sac et pris ma bouteille d’eau, dont je bus quelques gorgées avant de la refermer lentement en fronçant les sourcils.

« Sasha ? » Lui demandais-je, voyant sa mine se décomposer.

Je posai ma bouteille à côté de moi et me redressai pour m’approcher de lui, mon cœur commençant à prendre un rythme angoissé et inquiet. Il me confirma qu’il allait bien, que je ne devais pas m’en faire, mais je ne le croyais en aucun cas. Plus les secondes passaient, plus il devenait livide. Il me demanda si j’étais prêt à reprendre, comme si de rien n’était, mais d’une voix soudainement devenue autoritaire par le stress qui me rongeait, je lui répondis :

« Il n’y a plus de reprise. Sasha, c’est la première fois que tu mens alors que tu mets un point d’honneur à ce que ça n’arrive jamais. Je n’ai rien dis la première fois, mais là arrête. Assieds-toi. » Lui dis-je en m’approchant de lui, le saisissant par le bras pour qu’il s’assied lentement et précautionneusement.

Je pris ma bouteille d’eau, sortis une petite serviette propre de mon sac et en versai dessus. Je m’approchai de lui et lui tamponnai doucement le visage avec, lui demandant doucement :

« Ça revient ? »

Mais je voyais parfaitement que non. Bon sang, que lui arrivait-il ? Mort d’inquiétude, je tentais de sauver les apparences en prenant mon portable et en composant le numéro des urgences. Je calai mon portable entre mon épaule et mon oreille, et l’aidai à s’allonger lentement sur le tapi de sport.

« On n’est jamais trop prudent, je préfère que ça soit un malaise et appeler les secours pour rien plutôt que de passer à côté de quelque chose de grave. Et je sais que ce n’est pas une hypoglycémie Sasha, ça ne prend pas avec moi. » Lui dis-je avec autant de douceur que d’autorité.

Lorsque les secours décrochèrent je répondis en me souvenant bien de ce que l’on m’avait appris en cas d’accident :

« Bonjour, je m’appelle Joshua Landers. Je suis avec un ami d’une trentaine d’année qui est soudainement pris d’un malaise. Je ne sais pas ce qu’il a, ça à l’air plus grave. Il… il commence à ne plus répondre et je n’arrive pas à lui faire garder les yeux ouverts. Sasha, tu m’entends ? Non, il ne répond plus, s’il-vous-plait, venez vite, je commence à avoir très peur, là. Il s’appelle Sasha Lazzio, et demeure à South Bay. Je ne sais pas s’il a des antécédents dans un dossier de votre hôpital, mais j’y crois de plus en plus. Il demeure à la Villa 31. Je peux raccrocher ? Merci. » Dis-je en essayant de garder tout mon calme tandis que c’était la foire à l’intérieur de mon être.

Je posai mon portable à côté de moi, et repris un peu d’eau que je versai à nouveau sur la serviette, avant de la lui passer à nouveau sur le visage.

« Tu vas t’en sortir Sasha, je te le jure… » Lui dis-je, paniqué, sans savoir pour autant s’il pouvait m’entendre.


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MessageSujet: Re: Eye of the tiger [Sasha] (#)   Eye of the tiger [Sasha] EmptyJeu 24 Aoû - 6:52

Sasha avait toujours été quelqu'un de serviable, de disponible, toujours prêt à aider ceux qui en ont besoin, le soucis dans tout ça c'est qu'il négligeait sa propre santé au détriment de celles des autres. La preuve avec Joshua. Comment l'italien aurait pu refuser qu'il vienne s'entraîner avec lui alors qu'il le lui avait promis ? Et puis, ça faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas vu, il pensait que ça serait une occasion pour lui de se changer les idées malgré son état actuel. Jusqu'alors, il jugea que c'était une bonne idée et entama alors les différents exercices pour muscler le corps de cette petite crevette.

Les exercices s'enchaînaient ponctués de pause pour souffler un peu, avant de reprendre de plus belle. Au fur et à mesure qu'ils avançaient, Sasha tenait à expliquer certaines règles ou donner certains conseils à Joshua afin qu'il comprenne que tout ne va pas se faire en quelques jours. La patience allait être sa plus grande force, tout comme l'était la motivation dont il débordait.

La première série d'exercices se termina et Joshua alla prendre sa bouteille d'eau dans son sac pour s'hydrater. Ça aussi c'est important quand on fait du sport et les gens ont souvent tendance à l'oublier. Mais c'est à ce moment là que tout bascula, sa tête recommencait à le faire souffrir, les bruits venaient à ses oreilles de manière amplifiée et petit à petit, il se sentait partir de plus belle. Comme à chacun de ses malaises, qui devenaient de plus en plus fréquents ces derniers temps. Il était peut-être temps d'affronter la réalité en face et d'accepter cette opération avec les risques qu'elle comporte.

Alors qu'il essayait de rassurer le garçon concernant son état, il venait de lui mentir, ce n'était pas pour le faire souffrir ou le blesser mais au contraire, pour lui éviter de trop s'inquiéter. Un garçon de son âge ne devrait pas avoir à s'occuper des affaires d'adulte. Pour éviter ce sujet qui était devenu sensible, Sasha préféra enchaîner sur la prochaine série mais, Joshua en décida autrement, lui ordonnant presque de s'asseoir et de ne plus bouger. C'était à se demander qui était l'enfant et qui était l'adulte.

Forcé d'admettre qu'il avait raison, il laissa le garçon prendre soin de lui alors qu'il se sentait envahi de bouffées de chaleur ainsi que de vertiges. Rapidement, le jeune garçon imbiba sa serviette avec le liquide transparent pour le déposer sur son visage en espérant que ça puisse lui redonner des couleurs, mais en vain. Sasha ne se sentait toujours pas mieux.

Voyant le garçon en train de paniquer, Sasha fut forcé de se remettre à la vérité, il devait lui avouer, il ne pouvait pas continuer à lui cacher des choses comme il le faisait, même si c'était pour son bien. Une fois allongé sur le tapis de sport, il prit la main de Joshua juste avant qu'il ne téléphone aux secours.

" - Joshua, ça fait des mois que je suis comme ça, des mois que les médecins savent que je suis condamné. Je vais mourir et y'a rien à y faire, c'est la vie. J'ai vécu de belles choses et je peux partir en paix maintenant."

Faux. Beaucoup trop de choses dans son esprit l'empêchait d'être réellement en paix avec lui-même. Mais il n'eut pas le temps de lui dire puisqu'il sombra dans l'inconscient au moment même où il se mit à parler au téléphone.

Quelques bribes de sa conversation était arrivées jusqu'aux oreilles de l'italien, mais il était inconscient, incapable de faire le moindre geste ni même de garder les yeux ouverts pour répondre à Joshua. La seule chose qu'il sentait, c'était la main du garçon dans la sienne puis ce fut le trou noir ensuite.

Il aurait bien voulu lui dire qu'il n'y croyait plus, que pour lui, c'était fini, il refusait de se battre plus longtemps, mais il ne pouvait pas le faire, et même s'il en avait eu la possibilité, il n'aurait jamais dit une telle chose à Joshua, il ne voulait pas le faire souffrir encore plus. Une chose était sûre, s'il s'en sortait, il devait aborder le thème de cette maison qu'il désirait garder. Lors de leur rencontre, Sasha avait promis au garçon qu'il la rachèterai pour qu'il puisse en bénéficier et il tenait toujours ses des promesses.
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MessageSujet: Re: Eye of the tiger [Sasha] (#)   Eye of the tiger [Sasha] EmptyMar 29 Aoû - 17:32

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Il était blanc comme un linge. Pâle comme la mort… Il avait beau essayer de me dire que ça n’était rien, que tout allait bien et que ça n’était qu’un petit malaise, je n’étais pas dupe. J’en avais vu d’autres, et j’étais suffisamment malin pour voir que oui, là, il me mentait. L’honnêteté étant sa plus belle qualité, le voir me mentir me prouvait une chose : il n’avait pas attrapé une simple grippe. Ca n’était pas non plus une  petite hypoglycémie ou un malaise vagal lambda. Non, c’était plus que ça… mais quoi ? Je lui ordonnais, sentant mon âme d’adulte dans un corps de jeune adolescent refaire surface, de s’assoir et de ne plus bouger. Je pris ma bouteille d’eau et une petite serviette que j’avais dans mon sac pour la lui passer doucement sur le visage en le tamponnant précautionneusement, mon toucher se faisant aussi doux que la caresse d’une plume. Mais il n’y avait rien à faire, quoi que je puisse faire, il était toujours aussi livide. Mon cœur commençait à battre la chamade tant l’angoisse me submergeait. J’essayais de me convaincre que ça n’était rien, mais je savais au fond de moi que ça n’était pas ça, la vérité. Je l’aidais alors à s’allonger sur le tapis de sport, et voulus me précipiter vers mon téléphone portable resté dans mon sac de sport pour appeler les secours et qu’ils l’emmènent le plus promptement possible à l’hôpital. Cependant je sentis sa main se poser sur la mienne pour m’empêcher de bouger, et je me retournai vers lui, le cœur battant la chamade. C’est là qu’il me dit ces mots que je reçus comme un coup de poing en pleine face.

« Joshua, ça fait des mois que je suis comme ça, des mois que les médecins savent que je suis condamné. Je vais mourir et y'a rien à y faire, c'est la vie. J'ai vécu de belles choses et je peux partir en paix maintenant. »

Non… Non c’était impossible. Je restai un instant la bouche entrouverte, immobile. Mes mains se mirent à trembler et des larmes se mirent à couler sur mon visage paralysé. Je ne répondis rien, ne parvenant pas à admettre ce que je venais d’entendre.

« Tu vas t’en sortir, espèce d’idiot… » Lâchais-je, refusant d’admettre la vérité.

Non, c’était impossible à accepter. Je ne pouvais pas… je n’arrivais pas à admettre ses paroles. J’attrapai mon téléphone, ma voix se mettant à trembler autant que le reste de mon corps. Cependant elle était calme, posée. Trop calme. [/i]Trop posée. Je leur donnai les indications, avant de raccrocher.

« Ils vont arriver, Sasha. Tu vois ? Tu vas t’en sortir. Tu vas t’en sortir, d’accord ? » Répétais-je, le calme laissant place à la panique lorsque je me retournai pour lui faire face… inconscient, immobile.

Aussitôt, je me précipitai vers lui et me laissai tomber à genoux, prenant son visage entre mes mains en criant :

« Sasha ! SASHA ! Réponds-moi ! Réponds-moi putain !!! »

Des larmes inondaient mes joues, et des sanglots entrecoupaient ma voix alors que je l’implorai de se réveiller.

« T’as pas le droit de me faire ça ! TU N’AS PAS LE DROIT DE MOURIR, SASHA !!! » Hurlai-je.

Très vite, j’entendis la sonnette du portail et je me précipitai d’un pas gauche vers l’interphone pour ouvrir aux pompiers et à leur fourgonnette rouge déplacée pour les occasions les plus graves. Je leur ouvris la porte et ils pénétrèrent dans les lieux avec tout leur matériel, ainsi qu’un brancard. Ils me suivirent jusqu’à la salle de sport, examinèrent Sasha et l’embarquèrent immédiatement alors que l’une d’entre eux essayait de me calmer. En vain. J’eus le droit de monter avec eux à l’arrière, et les observèrent en train d’essayer de le ranimer, tandis que nous foncions à vive-allure vers l’hôpital. Durant le trajet, il ne se passa pas le moindre instant sans que je ne lâche sa main, mes larmes ruisselant sur celle-ci alors que je demeurais profondément silencieux.

Puis ils t’emmenèrent, une fois arrivés, dans la salle des urgences, et me laissèrent là, en plan dans la salle d’attente. Je m’écroulai sur une chaise et enfouis mon visage dans mes mains. Tu n’as pas le droit de me quitter, Sasha. Tu n’en as pas le droit… Je ferai tout pour t’aider, je m’occuperai de toi. Je me lèverai tôt chaque jour pour venir te voir, te préparer ton petit-déjeuner et t’apporter ta tonne de médicaments. Je veillerai sur toi, pour que tu ne fasses plus d’efforts, même si cela t’embête. Et puis je viendrai vite te voir quand j’aurai une pause au lycée, avant de passer encore ne serait-ce que quelques minutes le soir pour m’assurer que tout va bien. Que tu vas bien… Jamais je ne te laisserai tomber mon ami, tu comptes pour moi plus que tu ne peux l’imaginer…


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MessageSujet: Re: Eye of the tiger [Sasha] (#)   Eye of the tiger [Sasha] EmptyMar 29 Aoû - 19:18

Ces dernières semaines n'avaient pas été de tout repos pour l'italien, entre son travail qui lui prenait énormément de temps, les entraînements de sport qu'il faisait avec Augustus mais surtout, ses fréquentes visites à l'hôpital suite aux malaises qu'il faisait. En quelques semaines, il y avait au moins deux fois, et il avait comme le pressentiment que ce n'était là que le début d'une longue série. Peut-être que sa vie serait plus calme s'il acceptait cette opération que lui proposait son neurologue, mais il n'y avait rien à faire, impossible pour lui de prendre de tels risques. Est-ce que Nina allait lui en vouloir ? Sans doute, il agissait de manière égoïste en ne pensant qu'à sa propre personne. Il n'avait qu'un mot à dire pour que sa vie bascule et qu'il puisse peut-être embrasser une vie sans migraine, sans pertes de mémoire et tout ce qui s'en suit.

Le sujet n'était pas là de toute manière, Joshua avait tout fait pour qu'il se sente mieux. Une serviette avec de l'eau fraîche pour faire le tampon sur son front et lui procurer un bien-être mais en vain, il avait ensuite pris la décision de l'allonger avant d'appeler les secours. C'était le moment, le moment de lui dire la vérité, il avait le droit de le savoir. Alors il lui avait dit, mais comme il s'y attendait, Joshua refusait d'entendre ce qu'il en était. Sasha aussi avait fait la même chose au début, on se dit toujours que ça ne peut nous arriver jusqu'au jour où..

Le sportif entendit la conversation du garçon avec les secours, s'il avait été son fils il en aurait été plus que fier. Même dans un corps d'enfant il savait agir en parfait adulte responsable. C'est sans doute pour cette raison parmi tant d'autre qu'il tient à lui, peut-être aussi parce qu'il lui rappelle lui plus jeune. À l'époque il aurait aimé avoir un modèle sur qui s'appuyer, mais il n'avait pas eu cette occasion, c'était comme s'il essayait de se rattraper après toutes ces années. À l'issue de la conversation téléphonique, il entendit la voix du jeune garçon sans pour autant être en mesure de lui répondre. Sasha avait sombré dans l'inconscient, et malgré cet état, il continuait de percevoir les bruits extérieurs mais il était trop faible pour y répondre.

Les cris de Joshua parviennent jusqu'à lui, dans un effort ultime il aurait sans doute tout fait pour le rassurer, pour sécher ses larmes, mais il était déjà parti dans un endroit beaucoup plus vaste et moins avenant. Loin. Très loin des voix qu'il percevait désormais auprès de lui, sans doute les secours. Son corps fut transporté sur un brancard jusqu'à ce qu'il atteindre l'ambulance pour rejoindre l'établissement hospitalier.

Durant le trajet, Sasha entendit des bips, sans doute ceux des instruments auprès de lui. Il sentait bien que Joshua ne lui lâchait pas la main, et en temps normal, il aurait probablement esquissé un sourire, mais pas dans l'état actuel où il se trouvait. Il eut un moment un peu plus conscient, ce fut à cet instant qu'il mit toutes ses forces pour serrer un peu la main du garçon, lui montra qu'il était là et qu'il l'entendait même s'il ne pouvait lui répondre.

Une fois à l'hôpital, le jeune sportif fut placé dans une salle afin de procéder aux examens plus approfondi. Rayan, son neurologue était prévenu de sa présence ici et il se déplaca afin de voir l'état de son patient. Il n'était pas très optimiste dans le cas présent, mais une fois les examens complets passés, Sasha fut déplacé dans une chambre pour lui permette de se reposer. Combien de temps s'était-il écoulé ? Il n'en avait aucune idée, en revanche, quelques minutes seulement après qu'il est ouvert les yeux et qu'une infirmière lui fasse les derniers tests, Joshua fut conduit jusqu'à la demeure de l'italien.

" - Salut toi." fit-il encore un peu dans le vague mais avec un fin sourire tout de même.

Il allait mieux, il se sentait extrêmement faible, mais il allait s'en remettre. Malgré tous les malaises qu'il avait fait, donc un où son coeur s'était arrêté, il s'en était toujours sorti, jusqu'au jour où ça lui sera fatal. La vérité c'est qu'il craignait que Joshua soit fâché contre lui. Fâché parce qu'il lui avait caché la vérité, parce qu'il lui avait menti. Il appréhendait ce moment des retrouvailles avec lui. L'infirmière les laissa seuls en disant à l'italien qu'elle repasserai plus tard. En soit, elle était plutôt mignonne comme femme, c'était à croire qu'il venait ici uniquement dans le but de trouver des jolies femmes à regarder.
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MessageSujet: Re: Eye of the tiger [Sasha] (#)   Eye of the tiger [Sasha] EmptyLun 4 Sep - 17:53

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Il allait mieux, mais sa voix était faible. En tout, j’ai passé trois heures et dix-sept minutes à l’attendre dans cette (pardon pour le mot) putain de salle d’attente où je voyais médecins en tout genre défiler, infirmiers divers et variés, et surtout aucun d’entre eux n’acceptant de donner des nouvelles ne serait-ce que de son état. Il pourrait être mort que ça serait la même chose ! L’angoisse qui m’envahissait me faisait presque devenir violent, chose qui était rare chez moi, et pourtant. N’en pouvant plus de faire les cent pas, je vis enfin son brancard le conduire dans une chambre. Je suivis celui-ci, avant qu’une aide-soignante ne me barre la route et me dise :

« S’il-vous-plait jeune homme, il vous faut encore attendre, on vous appellera lorsque vous pourrez venir le voir. »

Exténué, je lui répondis :

« Dites-moi juste comment il va. Ce… c’est grave ? »

« Patientez, c’est tout ce que je peux vous dire. »

Alors la colère m’emportant, je serai les poings et m’écriai :

« Putain mais il faut se prostituer pour avoir une information ici ou quoi ?! »

« Calmez-vous, on vous appellera, ne vous inquiétez pas. » Me répondit-elle en posant ses deux mains chaudes sur mes épaules, désignant la salle d’attente d’un mouvement de la tête.

Je lâchai un soupir en baissant la tête et me résolus à aller m’assoir nonchalamment, jouant avec les plaques militaires de mon père que j’avais autour du cou pour essayer en vain de me déstresser. Et enfin, ce fut le signal. Alors je pénétrai dans sa chambre et m’assis sans un bruit auprès de son lit. Je guettais son visage encore si pâle, le cœur battant la chamade. S’il savait seulement combien j’avais eu peur. Puis je vis ses yeux rouler derrière ses paupières pour s’ouvrir lentement, et se tourner vers moi. D’une voix faible, il me salua. Assis nonchalamment auprès de lui, je manipulais mes plaques dans mes mains, chose que je faisais toujours machinalement lorsque j’étais très angoissé. Un regard noir à son intention, j’abaissai à nouveau mes iris vers mes plaques, et lui demandais :

« Tu comptais me le dire quand, que tu étais malade ? Entre deux agonies, comme tu l’as fait, ou je serai au courant par ton médecin une fois que tu seras mort à l’hôpital ? »

Ma colère était certainement mal placée car il avait besoin de calme et de repos, mais je ne parvenais pas à rester stoïque. Je sentis une larme couler le long de ma joue droite, et je me levai pour me diriger vers la fenêtre, les mains dans les poches. Je serai les mâchoires pour ne pas déverser des propos trop virulents, mais je ne le pouvais pas. J’avais eu trop peur, c’était plus fort que moi. Faisant volte-face, j’éclatais :

« Non mais est-ce que tu as une idée de combien j’ai eu peur ?! Sasha, bon sang, as-tu seulement une idée de combien je tiens à toi ? Pourquoi tu ne voulais rien me dire, hein ? Tu me trouves trop débile et immature pour pouvoir comprendre ? J’ai jamais dit ça en cinq ans alors accroche-toi bien : t’es comme un père pour moi, tu réalises ce que ça signifie ? Je ne veux pas que tu meurs, tu n’as pas le droit de me laisser tomber comme ça ! Sans me donner une seule explication, en plus ! Je t’aime putain, tu as oublié ce que ça voulait dire ?! » Lui dis-je en éclatant en larmes.

J’essuyai mes yeux d’un revers d’une manche un peu trop longue, sentant mon bras trembler. Tout mon corps tremblait, même. Je poussais un profond soupir, et baissai les yeux. D’une voix un peu plus calme quoique bouleversée, je repris :

« Excuse-moi. J’ai craqué, c’est tout. Dis-moi ce que tu as, s’il-te-plait. Une tumeur ? Un truc dans le genre ? Jamais je n’aurai dû te demander de me faire faire du sport, et toi tu n’aurais jamais dû accepter. Tu n’étais pas en état et je suis certain que tu le savais. Moi non plus je ne suis pas du genre à écouter ce que l’on me dit de faire, mais Sasha… il en va de ta vie ! Tu as oublié tout ce que tu m’as dit le premier soir sur le suicide ? Parce qu’excuse-moi, mais ce que tu as fait c’est une tentative de suicide. Tu as négligé ta santé, et ne me dis pas que tu n’étais pas au courant de ce que tu as. Ça ne prend pas avec moi. »


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MessageSujet: Re: Eye of the tiger [Sasha] (#)   Eye of the tiger [Sasha] EmptyLun 25 Sep - 10:39

Sasha savait qu'il était égoïste lorsque ça concernant sa santé, il avait tendance à trop souvent la négliger, mais de toute manière, il savait déjà l'issue, alors à quoi bon continuer à se battre ? Une nouvelle fois, il avait fait un malaise et c'était Joshua qui avait dû appeler les secours que l'italien soit transporté à l'hôpital d'urgence. Oui Sasha s'en voulait, il s'en voulait parce que Joshua avait été obligé d'assister à tout cela, et pour un garçon de son âge, même si Sasha avait tendance à oublier qu'il n'avait pas dix ans, ça devait être dur.

Dans un délai qu'il ne saurait estimé, le sportif a finalement été transporté dans sa chambre afin de pouvoir se reposer un peu. Le calme et l'endroit pouvait le détendre, mais lorsque Joshua entra dans sa chambre, il savait déjà que ce moment calme allait devenir une tempête. Il ne pouvait pas lui en vouloir d'être remonté contre lui, il avait négligé sa santé et le garçon semblait lui en vouloir. Est-ce qu'il lui en voulait vraiment ou bien, c'était simplement la peur qui a fait que sur l'instant, il aurait probablement tué Sasha de ses propres mains ? Il n'en savait trop rien, mais il avait l'impression qu'il allait obtenir toutes ces réponses d'ici quelques minutes s'il était patient.

" - Ne le prend pas comme ça, si j'ai rien dit, c'est pour te protéger, ce n'est pas pour te mentir délibérément. Tu as déjà trop souffert dans le passé et je voulais t'éviter de souffrir à nouveau à cause de moi, alors c'est pour cette raison que je ne t'ai rien dit."

Une vague impression disait au sportif que peu importe ses arguments, Joshua allait sans doute lui en vouloir pour un bon bout de temps. Et il attendrai le temps qu'il faudra, mais il refuse de le perdre, ça, il en est certain.

Au moment où il vit Joshua se mettre à pleurer, il tendit la main dans le but de vouloir essuyer ses larmes, mais ce dernier quitta le lit et alla près des fenêtres. Le coeur serré, Sasha venait de réaliser qu'il avait sans doute été trop loin et qu'il aurait dû dire la vérité au jeune garçon. Branché de partout, le sportif était incapable de bouger dans son lit, sans oublier la machine au-dessus de sa tête qui émettait des bips réguliers pour son coeur, sa tension et autres constantes importantes à surveiller.

Soudain, la voix tremblante de Joshua résonna contre les quatre murs de sa chambre. Il le laissa déverser sa colère sur lui, mais contrairement à ce qu'il aurait pu penser, ses propos le touchaient plus qu'ils n'auraient dû. Il le considérait comme son père ? Est-ce ça changeait quelque chose ? Non, hormis peut-être donner un exemple meilleur pour le jeune garçon.

" - Je suis désolée Joshua et je sais que toutes les excuses ne changera possiblement rien à ce que tu as pu endurer, mais mets toi en tête que si j'ai fais ça c'est uniquement pour te protéger, je n'ai jamais l'intention de t'évincer de ma vie ou autre. Et non je n'ai pas oublié ce que je t'aime veut dire, je te promets de me rattraper d'accord ?"

Il avait beau lui promettre des choses, la place de Joshua n'était pas dans un hôpital, et peut-être que s'il avait été plus prudent, il n'aurait pas atterri ici. Maintenant que c'est fait, le jeune homme désirait simplement montrer au garçon qu'il tenait à lui, tout autant que lui, voire plus. Il l'avait toujours vu comme son fils, même s'il ne le lui avait jamais avoué.

La discussion prit alors un tournant plus sérieux, l'italien fit signe à Joshua de venir auprès de lui, de s'asseoir sur son lit afin qu'il puisse l'avoir à ses côtés. Bien sûr que le voir dans cet état lui faisait mal au coeur, mais le mal était déjà fait, il ne pouvait plus retourner en arrière. Un suicide ? Non, s'il avait voulu le faire il l'aurait fait depuis des années, mais il n'avait jamais réussi à retourner l'arme contre lui.

" - Non ce n'est pas une tumeur. Tu te souviens quand je t'ai dis que j'étais militaire ? Et bien tout vient de là. J'étais en mission avec mon binôme quand on est tombé dans une embuscade, il s'est fait tiré dessus et est mort sur le coup. Mais vu que ton père l'était, tu sais qu'on ne laisse jamais ses coéquipiers sur le terrain, alors quand j'ai essayé de le tirer pour le ramener avec moi, je me suis pris une balle. Ici."

D'un geste de la main, il désigna la tête.

" - Des morceaux se sont alors répandu dans mon cerveau. Des éclats de balle pour être précis. Si bien que dès que je fais quelque chose, ils bougent. Il y a des fois où ça va très bien, et puis si je fais autre chose, ils se déplacent, touchent un endroit et provoque ces malaises ainsi que les migraines qui vont avec."

En soit c'était beaucoup moins grave qu'une tumeur, mais ça restait tout de même assez important pour que ça cause sa mort s'il continuait de la sorte, et s'il refusait l'opération.
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MessageSujet: Re: Eye of the tiger [Sasha] (#)   Eye of the tiger [Sasha] EmptyMer 4 Oct - 15:10

Eye of the tiger



J’étais en colère. Vraiment, et ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé d’être en pétard à ce point. Bien sûr je pouvais comprendre que l’on soit pudique face à sa maladie même si j’ignorais pour le moment ce dont il pouvait s’agir, mais là il s’était mis délibérément en danger en me cachant la vérité. Je voulais des explications pures et dures, et ce qu’importe si elles n’allaient pas me plaire. Je me fiche de souffrir, car la souffrance je la connais par cœur. Je voulais simplement qu’il arrête de me raconter des bobards en prétendant que tout allait bien, et surtout si cela faisait bien longtemps que je m’étais endurcis, il y avait pourtant une et une seule chose que je n’arrivais pas à affronter : la mort. Alors oui, comme il le disait j’avais trop souffert par le passé, mais était-ce une excuse pour me mentir à propos de quelque chose qui, un jour, le rattraperait indéniablement ?

« Arrête Sasha, tu crois que me cacher que tu risques de mourir est censé me protéger ? Que tu sois malade est une chose, et si tu te prenais en main peut-être qu’effectivement il aurait été légitime que tu me mentes. Du moins je l’aurais compris, mais pas quand ta vie est engagée dans ce jeu funeste. Tu n’as rien fait pour te soigner, tu fais comme si de rien n’était et pire : en me cachant ton problème tu t’es mis en danger par mon biais. On n’aurait jamais dû faire ce sport, c’était crétin. Maintenant je te jure que tu as intérêt à aller mieux, sinon c’est moi qui te tue de mes propres mains. Je vais veiller sur toi, que tu le veuilles ou non, et si tu trouves ça dégradant d’être surveiller par un ado de quinze ans, et bien tu n’as qu’à t’en prendre qu’à toi-même. Je vais m’occuper de toi, et tu as intérêt à vite te remettre sur pieds. Ça marche ? Non en fait je ne te pose même pas la question, c’est comme ça. C’est une obligation. » Lui dis-je avec un aplomb et une autorité qui me surprenaient moi-même.

Quoiqu’il m’était souvent arrivé d’affronter mon beau-père en le regardant droit dans les yeux et sans faillir. Oui, je crois que peu à peu je commençais à prendre confiance non pas vraiment en moi, mais en ma force de caractère même si j’ignorais d’où elle pouvait provenir.
Malheureusement, être sûr de soi ne signifie pas être insensible, et je ne m’étais pas rendu compte que des larmes de tristesse et de fatigue nerveuse coulaient sur mes joues. J’avais eu terriblement peur pour lui, et je continuais de craindre qu’il ne me quitte pour rejoindre mes parents et David dans ce Paradis dont je n’étais pas sûr qu’il existait vraiment. Sasha tendit la main vers moi mais je l’esquivais pour me diriger vers la fenêtre qui offrait une vive luminosité à la chambre, les bras croisés, le cœur serré. Et alors je lui avouais ce que je ressentais pour lui. Notamment cette phrase qui résonna dans la pièce avant de se faire dévorer par le silence. Il était comme mon père… Même David n’avait jamais reçu tant de considération pour cette part, alors même qu’il avait été un ange. Mais jusqu’à sa mort, je ne m’étais pas rendu compte que mon cœur avait le droit d’être assez grand pour accueillir d’autres personnes. Alors la voix de Sasha s’éleva dans la chambre, et il s’excusa, sachant pertinemment que quoi qu’il puisse dire ne serait jamais assez suffisant. Il me jura de se rattraper, et je lâchai un soupir pour toute réponse. Je tournai lentement la tête vers lui et plongea mes yeux bleus si clairs dans les siens. Je hochai lentement la tête, partisan de la seconde chance que je n’avais jamais offert à personne, et que je regrettais aujourd’hui. Qui sait, les choses auraient certainement été différents si j’avais avait été moins dur et buté.
Puis Sasha me prit de revenir vers lui, et c’est finalement ce que je fis, m’asseyant au bord de son lit tout en comparant son obsession pour le sport à une tentative délibérée de suicide. Mais ça n’était pas réellement ça, selon lui. Une tumeur, peut-être ? Non plus. Il me demanda alors si je me souvenais qu’il avait été militaire. Je hochai la tête. Comment aurais-je pu oublier ce détail qui avait toute son importance et qui l’avait tant associé à mon père dans mon esprit ? Il me conta qu’après une embuscade, son camarade s’est fait tuer et lui s’est pris une balle en pleine tête en essayant de ramener sa dépouille auprès de lui. Des morceaux de balle se sont alors dispersés dans son cerveau et se baladent en appuyant par moment sur certaines régions, provocant malaises et migraines encéphaliques plus que douloureuses. Ainsi, je comprenais mieux.

« Donc tu vas bientôt te faire opérer, n’est-ce pas ? » Lui demandais-je avec insistance.

Il n’avait pas l’air décidé à vouloir le faire, mais j’allais me donner une mission : l’obliger à le faire. Il préférait quoi ? Etre opéré une bonne fois pour toute et ce malgré les risques, ou bien être sûr de mourir dans la pire des souffrances ?

« Allez, je te laisse. Je crois que tu as besoin de sommeil. Non, en fait j’en suis sûr. Et réfléchis bien. Pas trop pour ne pas réveiller une migraine si tant est qu’elles se soient apaisées, mais suffisamment pour prendre la bonne décision. Je compte sur toi Sasha. Vraiment. » Lui dis-je en l’enlaçant affectueusement avant de lui offrir un léger mais doux sourire et me diriger vers la porte de sa chambre. Je lui fis signe de la main, et sortis au dehors avant de pousser un profond soupir. J’effaçai la dernière larme qui coulait sur ma joue gauche, et quittai les lieux aseptisés dont je détestais l’odeur. Les hôpitaux, il n’y avait rien que je déteste le plus sur cette Terre. A part les cimetières.


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